(18 234 km parcourus en 55 jours, soit du 6 juillet au 20 août 2004)
1. De Montréal à Calgary
2. de Calgary au Lake Louise
3. de Lake Louise à Wilcox Creek
4. de Wilcox Creek à Jasper
5. de Jasper à Watson Lake
6. de Watson Lake à Dawson City
7. Dawson City et la Top of the World Highway
8. de la frontière de l'ALASKA à VALDEZ
9. Valdez : croisière sur le Prince Edward Sound
10. de Valdez à Seward
11. de Seward et Kenai Peninsula
12. Anchorage et Denali National Park
13. de Fairbank à Haines Junction
14. de Haines à Whitehorse
15. De Whitehorse à Montréal
Mardi 6 juillet 2004 : de MONTRÉAL à MALARTIC (Abitibi, Québec) (544 km)
Daniel et Jean-Paul
au départ de la rue Hartland
|
Départ de Montréal à 14:30, après être passés prendre chez lui Daniel qui m’accompagnera jusqu’à Calgary. Joëlle remplit le frigo de petits plats gentiment préparés pour les deux voyageurs célibataires qui, du coup, n’amélioreront sûrement pas leur ligne… nous ramenons Monique à la maison. Adieux affectueux puis courte escale au Centre Rockland pour quérir des piles pour la télécommande des portes et faire le plein d’essence : nous voilà parés pour le grand départ. |
Direction Nord en empruntant l’Autoroute des Laurentides. Sur la voie rapide, pas trop chargée, le Guépard bien lesté file en toute quiétude jusqu’à l’extrémité de l’autoroute à l’Annonciation. Paysage assez montueux de cette partie du Bouclier canadien où la route sinue entre de vastes étendues d’arbres très verts. Puis la Route 117 continue sa longue montée vers le nord-ouest. Il fait assez chaud (27°C) pour maintenir la clim en fonction. Premier arrêt à Labelle pour admirer la statue du fameux curé développeur du nord québécois, au-dessus de jolies chutes de la Rivière Rouge malheureusement enchâssées sous le pont routier. |
Le Curé
Labelle, apôtre de la colonisation du nord québecois
|
La route de
l'Abitibi dans le nord québécois
|
La route se poursuit, un peu monotone, dans les vastes espaces forestiers, avec parfois un petit dégagement sur le faible relief. |
Deuxième
arrêt pour se dégourdir les jambes près d’une jolie chute
sur la Route d’eau des Draveurs, dans le Parc de la
Vérendrye. Le paysage devient plus sauvage, les habitations s’espacent, les arbres deviennent un peu moins florissants et un peu plus chétifs tandis que nous progressons vers le Nord-ouest. Les distances nous paraissent longues (230 km entre Grand Remous et Val d’Or), heureusement la circulation se raréfie et parfois quelques échappées s’ouvrent sur de beaux lacs où, dans des anses, des regroupements de motorisés témoignent de l’intérêt des lieux pour les pêcheurs. Nous n'apercevons pas d’animaux, hormis quelques rares oiseaux aquatiques sur les eaux calmes. |
Chutes dans le Parc
de la Verendrye
|
Mercredi 7 juillet 2004 : de MALARTIC à COCHRANE (Ontario) (319 km)
Le temps se couvre pendant la nuit, et il pleut à notre réveil. La journée de travail des mineurs commence tôt et nous sommes réveillés par la circulation dès 6:30. Abondant petit-déjeuner dans le restaurant du coin où, pour 6,50 $, on nous sert un solide breakfast canadien : 2 œufs, bacon, 4 saucisses, pommes de terre rissolées et café à volonté. Nous voilà quasiment calés pour la journée !
Changement de
l'essieu et du roulement
|
Finalement, c’est le roulement droit qui a lâché, en endommageant l’essieu qu’il faut également changer. On en trouve un reconditionné dans les environs, et trois heures plus tard, après pique-nique dans la salle où se succèdent les clients venus louer des outils, nous voilà repartis sous la pluie... |
Il
est 16:30, la lumière grise s’atténue lentement sur un
paysage bientôt des plus désertiques avec quelques rares
fermes dans de vastes clairières où le sol paraît plus
sombre, plus épais et plus riche. En dehors de ces « oasis
», ce sont les habituelles plantations de résineux plutôt
maigrichons, les étendues légèrement vallonnées
entrecoupées de tourbières ou de quelques étangs, où les
rares petites maisons témoignent des ressources limitées
des habitants de ces contrées reculées. La route est généralement assez bonne, au moins aux alentours de Rouyn-Noranda qui fait un peu figure de capitale régionale avec ses quelques rues commerçantes et ses nombreux services gouvernementaux dispersés au pied de sa raffinerie de cuivre ayant valu à la ville son nom et sa prospérité. |
Tourbière au bord de la route vers Cochrane |
L'ours blanc du Polar Express, emblème de la ville, à Cochrane |
Ensuite
c’est une longue centaine de kilomètres jusqu’en Ontario
qui se signale par son grand panneau de bienvenue,
l’amélioration spectaculaire de la qualité de la chaussée
et un paysage forestier totalement désert. Peu d’ouverture
sur le relief et sur l’horizon distant, le regard se
heurte toujours au mur inégal mais continu d’épinettes
plus ou moins rachitiques. La nuit tombe en arrivant à Cochrane, autre bourgade sans grand caractère, nœud de communication (route vers le Nord et la Baie d’Hudson mais qui s’interrompt en cours de route), et surtout point de départ du Polar Express dont les affiches et autres publicités exhibent un gros ours blanc emblématique. Souper et bivouac devant la bibliothèque et le « Palais » de justice municipaux. La circulation clairsemée promet une nuit des plus calmes. |
Jeudi 8 juillet 2004 : de COCHRANE à KAKABEKA FALLS (Ontario) (867 km)
Petit-déjeuner au buffet de la gare, devant le train à vapeur, maintenant immobilisé et musée, qui autrefois parcourait la route du Nord. Le temps s’éclaircit après les averses nocturnes, et le Guépard démarre aujourd’hui à la première sollicitation - ouf ! - pour s’engager dans une région très francophone du nord ontarien. Succession de grandes clairières cultivées autour de fermes assez vastes; dans la cour en avant, de vieux tracteurs hors d’âge et d’usage, dont leur propriétaire ne semble pas vouloir se séparer, s’exposent à la nostalgique admiration des passants. La route file toute droite entre de longues étendues d’épinettes squelettiques L’habitat devient très clairsemé, avec une alternance de mines d‘or, de papetières et de scieries. Près de Kapuskasing, nous arrêtons quelques instants pour découvrir le monument élevé à la mémoire des bûcherons tués lors des dures luttes syndicales qui, en 1963, ont secoué le monde forestier dans la région. |
Bivouac devant le
Centre civique de Cochrane
|
Plage du Parc
provincial Nagagamisis
|
La
route file vers l’ouest jusqu’à Hearst puis un petit
bout au sud-ouest, sur la 631 qui passe par Hornepayne,
nous fait rejoindre la Transcanadienne à White River.
Longues sections sans aucune habitation ni agglomération
jusqu’à ce qu’un panneau annonce : « Pas d’essence sur 76
», puis un autre « …sur 92 km ». Seuls véhicules croisés :
d’énormes camions chargés de billes de bois. Piquenique du midi au bord du lac Nagagamisis, dans un joli parc provincial agréable quoique abondamment pourvu en moustiques… |
À Marathon, notre itinéraire rejoint la rive nord du Lac Supérieur sur lequel s’ouvrent de temps à autre de belles échappées. Relief sensiblement plus accusé, à travers une forêt beaucoup plus touffue et variée, mais entamée par des incendies et des coupes à blanc. La route est excellente quoique ralentie par les virages, les longues côtes et les descentes qui se succèdent sans arrêt, sans compter les nombreux camions qui la parcourent à grande allure. Avant Nipigon, nous arrêtons brièvement pour admirer le panorama spectaculaire sur la baie de Nipigon depuis l’aire de pique-nique de Kama Rock Cut. Le soleil de fin d’après-midi joue sur les eaux du lac semées d’îlots et découpées en de nombreuses baies. | Échappée sur le Lac Supérieur à Nipigon Bay |
La route descend enfin sur Thunder Bay en
longeant la terrasse bordant le rivage, jusqu’à arriver en
ville. Le bord du lac disparaît derrière des groupes d’énormes
silos à grain en béton de tous âges. À leur pied, une pléthore
de wagons à grain arrivant des Prairies… Le centre ville, assez
désorganisé, a visiblement poussé au fil des besoins et de
l’expansion économique de cette petite ville, nœud de
communication et de transbordement – essentiellement du grain -
entre les Prairies et les Grands Lacs.
Kakabekaw Falls en soirée |
Plein d’essence et bivouac un peu plus loin à Kakabekaw Falls dont les chutes débitent à grand fracas une eau brune et écumante qui semble luire dans la pénombre. Nous trouvons un calme relatif près de la petite église du village, entre la Transcanadienne et la voie ferrée. |
Vendredi 9 juillet 2004 : de KAKABEKAW FALLS à WINNIPEG (Manitoba) (780 km)
Nuit
paisible car le bruit des chutes, assourdi par la
distance, nous parvient à peine, et le bruit de moteur des
gros camions sur la grande route finit par disparaître
vers minuit. Il réapparaît vers 6 heures et nous fait
quitter le lit assez tôt. Après un petit-déjeuner des plus ordinaires dans une gargote du coin (les champignons de l’omelette de Daniel lui laissent un goût prononcé de friture au poisson…), nous planifions les quelques jours à venir et décidons de retourner faire quelques courses d’épicerie à Thunder Bay puis d’aller visiter le Fort William. |
Bivouac au pied de l'église de Kakabekaw Falls |
Le portail du Fort
William
|
Le chemin du fort, reconstitué dans la campagne à l’écart de la ville assez étendue, est un peu difficile à trouver, mais le tour des bâtiments, accompagnés par une jeune guide blonde habillée en indienne (travail étudiant oblige…) conquiert Daniel, comme il nous avait enthousiasmé il y a 3 ans. |
Quelle magnifique façon de révéler l’histoire, de replacer dans leur perspective quotidienne tant l’exploit que constituait la création et le fonctionnement d’une entreprise comme la Compagnie du Nord-Ouest, que celui des Voyageurs, ces Canadiens Français qui parcouraient des milliers de km dans leurs canots d’écorce pour rapporter des postes de traite jusqu'au Fort William, puis jusqu’à Montréal, la précieuse fourrure de castor. | Le camp amérindien
de Fort-William
|
La rivière Kaministiquia et canot de Voyageurs |
Le
décor naturel au bord de la rivière Kaministiquia est
magnifiquement préservé, |
l’ensemble des bâtiments en bois a été fidèlement reproduit, les mobiliers et accessoires sont présentés et manipulés de façon documentée et crédible par des jeunes en costumes d’époque qui incarnent les personnages historiques : | Fort William : les
bâtiments de services du fort
|
Amérindiennes à l'ouvrage |
Voyageur à l'étape contant ses exploits |
Employé responsable du tri et de
l’emballage des fourrures
faisant une démonstration de portage…(chaque ballot = 40 kg !) |
Entrepôt des fourrures |
Deux heures de balade passionnante dans la plus grande partie des bâtiments dispersés à l’intérieur de l’enceinte nous fait saisir l’ampleur de l’entreprise mais aussi l’imagination, la ténacité et le courage de ces pionniers qui ont ouvert cette immense partie du pays à la colonisation et au développement. |
Logis des maîtres
et logement des guides et interprètes
|
Atelier de construction et d'entretien des canots d'écorce |
...jusqu’à ce que les accidents du terrain et la succession de lacs plus ou moins grands en approchant de Kenora apportent un peu plus de variété à notre itinéraire. Le soir descend lorsque nous passons Kenora sans même pénétrer dans la ville et continuons le franchissement des dernières manifestations du Bouclier canadien sur près de 60 km pour enfin passer au Manitoba. | Paysage de
tourbière près de Kenora
|
Samedi 10 juillet 2004 : de WINNIPEG à BRANDON (239 km)
Sommeil réparateur, seulement parfois entrecoupé par les violentes averses qui frappent le toit du camion, si bien que j’ai un peu de mal à me réveiller vers 7:15 sous un grand soleil et un ciel tout bleu. Daniel se lève et se prépare avant moi puis va lire sur un banc de la piscine la thèse qu’il dirige tandis que je me lève en douceur et mets de l’ordre dans la chambrée. Nous gagnons ensuite le centre ville en cherchant un restaurant pour le petit-déjeuner autour du quartier du musée, mais les rues s’avèrent misérables, les bâtisses peu reluisantes et la faune presque inquiétante… Nous nous rabattons sur la salle à manger du Holidays Inn.
Amérindiens des Plaines chassant le bison |
Une
fois bien rassasiés par cet autre breakfast américain
standard et consistant, nous sommes d’attaque pour
entreprendre la visite du Musée de l’Homme et de la
Nature. Nous entrons vers 9:30 dans le bâtiment moderne et ne gagnerons sa sortie que vers 17:15… C’est dire l’intérêt présenté par l’enchaînement des salles superbement documentées et présentées où vitrines, panneaux explicatifs, maquettes, dioramas grandeur nature etc. nous introduisent à l’histoire, à la géologie et à la géographie du Manitoba. Le spectacle commence dès l’entrée avec une chasse indienne au bison pleine de mouvement, |
se poursuit par quelques
dinosaures et autres animaux disparus, puis ce sont les
étendues glacées du nord auxquelles se sont si bien
adaptés les inuits, qui y ont créé les inukshuk,
ces empilements de pierres tout autant panneaux
indicateurs que monuments commémoratifs.
|
Musée de l'Homme et de la Nature : inukshuk |
Amérindien exécutant un rituel de préparation à la chasse |
Migration de caribous dans le Nord |
Louve veillant sur ses louveteaux |
Plantes carnivores de la Prairie : la sarracénie pourpre |
Nouvelle
panne de démarrage à Austin où nous sortons de la grande
route pour aller voir le Western Development Museum et
restons bloqués au pied de l’énorme tracteur hissé sur un
piédestal d’acier qui annonce l’attraction. Après de multiples et vaines tentatives pour décoller les contacts du solénoïde en frappant sur le corps du démarreur avec l’extrémité de la manette du cric, nous finissons par faire un appel de dépannage au C.A.A. Long délai durant lequel Daniel se fait à nouveau dévorer par les maringouins en appelant Joëlle à Montréal... L’homme de l’art finit par arriver, fait lui aussi une tentative infructueuse et confirme le mauvais état de notre accessoire qu’il faudra décidément changer. Il propose de nous remorquer à Brandon où l’atelier mécanique du Canadian Tire devrait être ouvert demain dimanche. Nous acceptons : au moment d’une dernière tentative de lancement du moteur avant d’abandonner notre épave, le moteur se met à ronronner… |
Tracteur à vapeur Case de 1910 annonçant le Western Development Museum d'Austin |
Ancêtre de nos tracteurs modernes : 1910 20-75 Case Steam Engine |
Remerciements soulagés à l’aimable dépanneur qui n’en peut mais, et reprise de notre chemin sans nous attarder à Austin – tant pis pour le musée, on verra au retour. Nous tenterons d’être demain matin devant le Canadian Tire de Brandon qui serait ouvert le dimanche et pourrait remplacer notre démarreur. Arrivés sans encombre dans la petite ville très étalée (ici l’espace ne manque pas !) nous allons stationner juste devant la porte du garage pour y passer la nuit. |
Dimanche 11 juillet 2004 : de BRANDON à REGINA (515 km)
Comme le Canadian Tire n’offre aucun service d’atelier (Sunday is closed), nous sommes quittes pour reprendre la route après quelques coups de manivelle de cric sur le démarreur, histoire de décoller les contacts du solénoïde… Pompes à pétrole éparses dans les champs autour de la route.
Nous coupons au nord-ouest par la route 83 à travers la campagne semblable à elle-même : vastes champs dont on devine à peine les limites, fermes de culture et d’élevage dispersées, villages à demi désertés comme celui de Saltscoat où nous faisons un petit détour. Les quelques carrés de petites maisons modestes entourées de jardinets semblent jetés au milieu de l'immense plaine, accrochés à la voie ferrée qui les relie au reste du continent. Juste à côté, l'habituel silo à blé signifiant l'abondante ressource qui motiva l'immigration hasardeuse de lointains Européens et qui maintenant est en profonde mutation (concentration des propriétés, surproduction, chute des cours mondiaux...). |
Silo et voie ferrée dans le village de Saltscoat |
Tracteur de
défrichage à vapeur
|
En rejoignant enfin la petite ville de Yorkton, nous arrêtons au Western Development Museum. La visite en est un peu décevante car l'une des deux grandes salles a été vidée pour réinstallation, et les machines agricoles (énormes tracteurs de défrichage à vapeur et à pétrole des années 1910-1920) m’apparaissent cette fois-ci en bien mauvais état... Elles n'en fascinent pas moins Daniel qui n'a jamais vu de monstres pareils. |
Intérieur ukrainien
: la cuisine
|
Plus
émouvante nous paraissent les évocations de leurs
utilisateurs, comme ces Ukrainiens pauvres en ressources
mais riches en traditions culturelles, dont le musée
présente un logement typique. À côté, d'autres intérieurs
allemand, suédois, anglais et américains rappellent que
les constructeurs de l'actuelle Saskatchewan proviennent
de tous ces pays. |
Longue
route ensuite pour arriver en fin d’après-midi au centre
de Regina où nous attrapons une visite tardive de la
législature à 7:00. Petite déception devant la galerie de
portraits de chefs indiens exécutés par Edmund Morris au
début du siècle : si la série de pastels reste
exceptionnelle de vie et d’intensité dans les expressions
et les regards, les couleurs des œuvres sont mal mises en
valeur par un éclairage trop discret. Nous cherchons ensuite dans le parc un bivouac paisible que nous trouvons sur le stationnement du Centre de réadaptation installé à côté de la Galerie Mackensie que nous voulons visiter demain matin. |
Regina : le palais de la Législature |
Lundi 12 juillet 2004 : de REGINA à FORT WALSCH (Cypress
Hills) (528 km)
Après un bon sommeil sur le stationnement du
centre de réadaptation édifié au milieu de Wascana Park, nous
passons déjeuner au Burger King (moins que passable…). Une autre
panne du démarreur au moment de repartir me convainc de procéder
au plus vite à son remplacement. Nous gagnons donc le Canadian
Tire au nord de la ville, y laissons le Guépard pour la
matinée et prenons le bus qui nous ramène à la Mackensie Art
Gallery installée au milieu du Wascana Park.
Mackensie Art
Gallery de Regina : bicyclette poney
|
Belle architecture contemporaine admirée en entrant, mais nous sommes en avance, ce qui nous donne le temps de fouiller dans la boutique, à la recherche d’un bouquin présentant l’œuvre d'Edward Morris. L’aimable vendeuse finit bien par nous trouver le catalogue d’une ancienne exposition, mais presque toutes les images de chefs et autres personnalités indiennes sont en noir et blanc… |
Le parcours des salles de la galerie est beaucoup plus enthousiasmant, et l’on sort stimulé, étonné, ou confronté par les œuvres exposées : montages-collages, bricolages (comme la bicyclette d’enfant transformée en poney indien), photographies de déserts américains marqués par les débris de la Conquête de l’Ouest, peintures de la campagne de la Saskatchewan, etc. | Mackensie Art
Gallery, Regina
|
|
Temps ensoleillé avec quelques nuages de beau temps blancs et floconneux pour parcourir les grandes étendues planes de la Prairie: champs immenses généralement très verts, des troupeaux de bovins qui semblent minuscules dans tout cet espace alors qu’en réalité ils comportent de nombreuses têtes, quelques bouquets d’arbres, un ciel immense dont le bleu profond donne du relief aux flocons ouatés des nuages.. |
En fin d’après-midi, nous bifurquons vers les Cypress Hills dont la ligne bleue occupe l’horizon sud. Lumière dorée du soir sur les collines, qui progressivement nous entourent et où plusieurs animaux sauvages attirent notre attention : daims, renard ou coyote, lièvres, chevaux, écureuils fouisseurs faisant le guet dressés sur la berme. La pente s’accuse lorsque nous abordons la zone d’épinettes, avant de déboucher sur le plateau dénudé couvert d’herbe parsemée de fleurs qui occupe le sommet des collines. | Arrivée aux Cypress
Hills
|
Crépuscule sur
Fort Walsh
|
Nous gagnons ainsi le site historique du Fort Walsh dans le soleil couchant, en apercevant ses bâtiments blanchis au fond du vallon de plus en plus obscur… la visite sera pour demain. |
Comme le camping est interdit sur le stationnement du centre d’interprétation, nous nous enfonçons sur une route de gravier un peu avant l’entrée du parc fédéral et allons dormir en pleine nature sur le plateau, entourés d’un cerf et de deux biches qui nous observent de loin pendant notre repas puis tandis que je fais la vaisselle. Coucher dans le silence absolu vers 0:30. |
Cerf au crépuscule
à Fort Walsh
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Mardi 13 juillet 2004 : de FORT WALSCH à HUSSAR (401 km)
Guépard au bivouac près
de Fort Walsh
Nuit parfaitement tranquille puis visite du
centre d’interprétation de Parcs Canada, bien documenté et
présenté, puis du Fort Walsh lui-même. La reconstitution et
l’aménagement des bâtiments déçoivent Daniel qui s’attendait à
plus de vérité historique.
Nous apprécions néanmoins le cadre champêtre
vraiment charmant. Nous profitons d’une belle journée d’été ;
cela doit être autre chose par une pluvieuse et grise journée
d’automne ou lors de l’interminable et glacial hiver !
De retour dans la plaine beaucoup plus chaude
sur une excellente route de terre, nous filons à nouveau vers
l’ouest sur la Transcanadienne bientôt rattrapée. Paysage
maintenant habituel de vastes terres aux limites à peine
perceptibles où pâturent quelques rares troupeaux de bœufs à
l’embouche. Nous passons Medicine Hat puis, rendus à Brooks,
empruntons une route plus modeste qui file toute droite vers le
nord. Le temps se couvre malheureusement en cours de route et il
fait bientôt de plus en plus gris.
Quelques détours
vers Patricia et nous voilà devant le Parc des
Dinosaures au cœur des Badlands.
|
Dans les Badlands, entrée du Dinosaur Provincial Park |
Badlands et vallée de la Red Deer à l'entrée de Dinosaur Park |
Paysage des Badlands |
Au-dessus du bush près de la rivière,
des peupliers (cottonwood)
en plus ou moins bon état, tentent difficilement de se
reproduire malgré l’environnement difficile et semi-désertique.
Il est fort tard et le soleil est couché lorsque nous reprenons la route vers Drumheller. Souper puis bivouac à la nuit tombée (11:20) dans un hameau au bord de la route 56, à 20 km au nord de la Transcanadienne.
Mercredi 14 juillet 2004 : de
HUSSAR à CALGARY (277 km)
Nuit paisible le long de la route de gravier, en bordure d’un
terre-plein occupé par quelques machines agricoles… Une suite de
petites routes rurales nous mène bientôt dans la grande lumière
d’une autre belle journée jusqu’à Drumheller, le paradis des
dinosaures.
Il y en a partout, de toute tailles, en ciment,
en résine, de toutes couleurs et de toutes formes, y compris des
plus fantaisistes…. La petite ville se vante d’en abriter le
plus haut du monde (une trentaine de mètres), un escalier
intérieur logé dans le grand cou du monstre en ciment donne
accès à la gueule ouverte qui constitue une galerie
d’observation sur la vallée, la rangée de longues dents pointues
servant de balustrade…
Pause au McDonald local pour un petit-déjeuner copieux,
comme à l’accoutumée, puis nous nous dirigeons vers le
site des Hoodos, des cheminées de fées occupant un versant
de la vallée à quelques kilomètres à l'est de
Drumheller. L'érosion ici a épargné un champ de
monticules protégés par des roches plus dures qui ont fait
office de parapluie. Le phénomène nous est connu, mais
dans l'environnement déjà bouleversé qui nous entoure, les
formes tourmentées ainsi mise en évidence semblent encore
plus lunaires et plus fantastiques. |
Drumheller : les
hoodos depuis la route
|
Drumheller :
Tyrell-Museum
|
Nous gagnons ensuite le Royal Tyrell Museum of Paleontology dont la réputation est maintenant mondiale. Il est logé 8 km plus loin en remontant la vallée de la Red Deer River, en pleine nature, dans le même décor sauvage de Badlands déjà parcouru hier. |
La couleur de ses bâtiments modernes se fond assez bien avec les monticules gris jaunâtre qui l'entourent. Sur les parterres alentour, on a disposé des statues grandeur nature des dinosaures qui hantaient ses parages il y a 80 millions d'années. | Drumheller Tyrell Museum |
À l’intérieur, superbe parcours initiatique qui nous ramène d’abord à l’origine de la terre, puis nous fait suivre la longue évolution biochimique, microbienne, aquatique puis terrestre qui a mené au développement des « puissants lézards » (dinosaures) il y a 80 millions d’années. | Drumheller Tyrell
Museum : mâchoire de tyrannosaure
|
Drumheller Tyrell Museum : l'assaut du tyrannosaure |
Présentation grandiose d’une cinquantaine de grands squelettes réassemblés dans un décor rappelant l’environnement d’époque (y compris une serre tropicale où l’on a rassemblé des espèces actuelles similaires à celles de l’ère des dinosaures…). Une montagne d’informations, mais aussi une foule de questions sans réponse, comme celle de la cause de la disparition de tous ces animaux… Les vidéos diffusées l’hiver dernier par Discovery Channel, sur lesquels ont travaillé Juliette et Mathieu, me reviennent en mémoire et j’admire la qualité et l’exactitude de la documentation des cinéastes tout autant que la façon dont ils ont su donner vie à cette époque reculée. |
Drumheller Tyrell Museum : Albertosaurus |
Drumheller Tyrell Museum : Albertosaurus en chasse |
Les méthodes d’extraction et de mise en valeur des fossiles sont elles aussi expliquées par le menu, et l’on peut même observer derrière une grande vitre des scientifiques à l’œuvre dans le vaste laboratoire. Bref une visite passionnante qui s’achève sur un dernier diorama montrant le grand squelette d’un mammouth attaqué par deux tigres à dents de sabres, lors de la dernière glaciation. L’homme était déjà en Amérique et allait devenir le facteur le plus important de la disparition d’espèces (voir la tourte, le bison, etc., et maintenant les OGM....). La journée est bien avancée lorsque nous ressortons de cette autre visite très complète. Un petit DVD souvenir permettra de rappeler plus tard quelques points fort de cette découverte.
Nous ré-embarquons alors dans le Guépard pour suivre le Dinosaur Trail, une petite balade le long de la vallée de la Red Deer River... | Dinosaur-Trail |
Horse Thief Canyon
: détail
|
...qui offre plusieurs beaux points de vue sur les falaises arides contrastant avec les près verts au bord de la rivière et les étendues cultivées sur le plateau, comme ici au Horse Thief Canyon. |
Calgary Downtown |
Puis la route file vers
la métropole de l’Alberta où nous arrivons en début de
soirée. Je nous dirige immédiatement vers le petit
stationnement en plein centre-ville (au sud du Centre
for Performing Arts) déjà utilisé lors de notre
passage en 2001.
|
Petit tour exploratoire sur Steven Avenue animée par le fameux Stampede (rodéo) annuel. Nous déambulons un peu dans le quartier, histoire de faire découvrir à Daniel quelques-uns des atouts de cette ville moderne, superbement bâtie et agencée et surtout très agréable. | Calgary, sur la 8th Avenue |
Calgary : sur la 8th Avenue |
Calgary : buildings du Downtown |
Calgary : building |
Calgary : buildings et arbres d'acier sur la 8ème Avenue |
Calgary : buildings et arbres d'acier sur la 8ème Avenue |
Arbres d'acier près des Devonian Gardens |
Les restaurants étant à la fois chers et sans originalité, nous finissons par prendre notre souper sous la forme d'une grosse salade garnie dans un Subway… | Terrasses de restaurant fleuries au 109, 8ème Avenue |
Jeudi 15 juillet 2004 : CALGARY
(41 km)
Réveil dès 5:30 par le train touristique partant explorer les Rocheuses qui fait chauffer ses moteurs… puis lever à 7:30 après un trop court sommeil. Petit-déjeuner au McDonald sur Stephen Avenue (8ème), à côté de l’Office du Tourisme où nous allons faire quelques emplettes (forts beaux chapeaux de cow-boy entre autres) avant de traîner un peu sur la rue piétonne. | Matin sur la 8th avenue |
Calgary : au défilé du stampede |
Marchand de chapeaux western et band |
Un petit orchestre country d’old timer au rythme endiablé y fait danser les passants. |
Calgary défilé du stampede : cavaliers amérindiens |
Calgary défilé du stampede : cavaliers amérindiens |
Nous
nous lançons ensuite dans la visite du Glenbow Museum qui
présente une intéressante exposition de peintures
américaines du Far West ainsi qu'une galerie très
documentée consacrée aux Amérindiens des Plaines et de la
Côte Ouest. Je dois interrompre ma visite vers 14:30 pour le déjeuner : Daniel tient à nous offrir un fameux steak de l’Ouest dans un steak house que nous finissons par trouver assez loin sur la rue St-Stephen. Délicieux plat de viande grillée sur barbecue. Il est temps de quitter le centre ville pour gagner l’aéroport d’où Daniel doit s’envoler à 17:40 vers Montréal. Circulation dense sur le réseau d’autoroute : nous sommes devant la section Départ passé 16:00, donc à temps pour un embarquement sans problème. Adieux à mon agréable compagnon de ces premiers 4 400 km à travers le Canada… |
George Lane attaqué par des loups |
Nuit des plus paisibles mais
réveil assez tôt à l’arrivée des entrepreneurs sur le chantier.
Ma grasse matinée sera courte… Je vais m’installer un peu plus
loin au bord d’une petite route et à l’ombre bienvenue d’un
arbre pour jouir un peu du délai puis me remets à mon journal. À
11:30, retour à l’aéroport où je finis par retrouver ma chère
co-pilote qui semble avoir beaucoup apprécié sa relative
solitude pour mettre de l’ordre dans ses affaires - retraite
oblige ! - et avancer plusieurs dossiers.
Monique contemple le centre ville de Calgary depuis le belvédère de Crescent Road |
Nous rentrons en ville pour aller admirer le panorama sur les gratte-ciel du Calgary Downtown depuis Crescent Road et y déjeunons à l’ombre (il fait décidément très chaud aujourd’hui). |
La température nous pousse à ne pas nous attarder en ville mais plutôt à nous diriger au plus vite vers les montagnes. Nous passons donc au Safeway remplir la cambuse, puis dans un Rona pour quérir les pièces et outils nécessaires à la réparation du chauffe-eau (envahi par une rouille provenant semble-t-il du bouchon soi-disant galvanisé…) et du contact du ventilateur de la toilette (les vibrations semblent avoir dévissé l’écrou fixant l’aimant…).
Nous rattrapons ensuite, avec pas mal de difficulté, la route 1A parallèle à l’autoroute qui sera, je l’espère, un peu moins chargée. Nous voilà en route vers les Rocheuses dont les cimes découpées ne tardent pas à monter à l’horizon. Bref arrêt vers Stoney pour respirer le bon air - maintenant un peu plus frais - en faisant un petit tour près d’une ancienne mission presbytérienne au-dessus de le Rivière Bow, puis prendre quelques vues de la rivière. | Bow River près de Stoney |
Entrée dans les
Montagnes Rocheuses à Canmore
|
Peu après, la route s’engage dans de grands virages entre les pentes qui encadrent la rivière dans un tableau aux couleurs intenses (eau bleu-vert, rochers brun-rouge, sapins vert sapin (!)…). Quelques cimenteries et autres carrières de gravier enlèvent malheureusement un peu de son caractère sauvage au paysage grandiose. |
Bien
qu’il soit déjà passé 18:45, nous décidons de pousser un
peu plus loin pour tâcher de découvrir avant d’entrer dans
le parc un endroit favorable au bivouac. Nous le trouvons
dans un hameau un peu passé Canmore, au bout d’une impasse
grimpant sous des pins, au-dessus d’un superbe panorama
sur la vallée. |
Bivouac sous les
arbres et en vue des montagnes à Canmore
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Canmore : au
bivouac Monique déjeune
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Quelques photos dans le soir qui descend, souper puis coucher précoce pour Monique qui tombe de sommeil après sa trop courte nuit. De mon côté, je me bats un moment avec les moustiques qui surgissent avec le crépuscule, puis rentre dans le Guépard pour achever la mise à jour du journal. Coucher enfin à 23:30. |
Samedi 17 juillet 2004 : de CANMORE à BANFF (45 km)
Malgré le bruit de circulation de la grande route passant au-dessous de nous, notre sommeil n’est guère troublé et nous nous levons assez tard, comme pour récupérer après cette dizaine de jour de route rapide. Je tente d’entraîner Monique sur une petite balade près de notre campement, mais le sentier monte continuellement et en plein soleil… Nous renonçons donc à poursuivre. Dommage, le panorama autour de nous ne manquait pourtant pas d’ampleur… | Panorama près
de notre bivouac à Canmore
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À l'entrée du Parc National de Banff |
Nous sommes à deux pas de l’entrée du Parc national de Banff où nous pénétrons bientôt en faisant la queue et en payant les droits exigés : 14 $ par famille de 2 et plus, donc pour les 3 premiers jours prévus 42 $. Nous renouvellerons par la suite au besoin. |
Consultant le Guide Vert puis la brochure très complète remise au Bureau d’accueil, nous décidons d’explorer tout d’abord le secteur du Lac Minewanka. Une première balade autour des Étangs Cascade pour se mettre en appétit : il fait très beau et même chaud, de nombreux habitants de Calgary sont venus prendre l’air frais et pique-niquer sur les pelouses de ce beau parc presque urbain, n’était-ce le magnifique environnement de hautes montagnes. | Parc National de Banff : l'étang Cascade |
Jean-Paul sur le sentier autour du Lac Johnston |
Un peu plus loin nous atteignons le Lac Johnston. Ici la nature est plus sauvage, la forêt cerne les eaux bleues dans lesquelles toute une jeunesse active patauge, plonge et nage en criant son plaisir. Nous entreprenons de faire le tour de ce petit lac qui offre de superbes vues sur la montagne sans pour autant exiger de montées trop exigeantes. |
Le sentier suit fidèlement la rive tantôt dénudée en un talus fleuri, tantôt boisée et ombragée. Nous ne sommes donc pas trop affectés par la chaleur (jusqu’à 32°C selon le thermomètre extérieur du Guépard) mais la faim commence à se faire sentir lorsque vers 15:30 nous retrouvons notre cabane à roulette. | Monique fait la pause devant le Lac Johnston |
En arrivant sur le
Lac Minewanka
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Pas question de pique-niquer en plein soleil, nous partons donc en direction du Lac Minewanka, superbe et vaste étendue d’eau sertie dans un cadre de montagnes plutôt arides. |
Un petit port abrite plusieurs bateaux d’excursion et une rampe de mise à l’eau très fréquentée en ce beau samedi ensoleillé et chaud, mais le grand stationnement en pente ne nous offre ni l’espace horizontal ni l’ombre désirés. | Parc national de
Banff : lac Minewanka
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Moufflon devant le
lac Minewanka
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Nous revenons sur nos pas en découvrant un superbe mouflon folâtrant sur la route et finissons par aller nous poser à Bankhead, site d’une ancienne mine de charbon où la nature a repris ses droits après une courte occupation hunaine. Déjeuner léger autour du barbecue sur lequel je fais griller deux beaux steaks (Alberta oblige !) puis Monique décide de me couper les cheveux qui me tiennent un peu trop chaud sous mon Tilley tout neuf… |
J’attaque ensuite l’examen du problème de la rouille dans le chauffe-eau, Il est bien vite résolu : c’est l’une des tiges de la jauge, pourtant en inox, qui est mangée par l’oxydation au point d’en être presque complètement désagrégée. Je démonte ce qu’il en reste, déconnecte les autres tiges de la jauge et referme le réservoir. Au moins ce problème est-il temporairement résolu, même si le mystère de cette oxydation majeure reste irrésolu (pb. d’anode/cathode ?).
Fatigués
par cette chaude journée, nos promenades de la matinée et
des sinus douloureux (pour moi du moins), nous décidons
d’arrêter là nos pérégrinations pour aujourd’hui. Nous
nous mettons en quête d’un camping; celui du Lac Two Jack,
suffisamment éloigné de la route et de la ligne de chemin
de fer, fera l’affaire. Nous nous installons dans la pinède, je mets de l’ordre dans les photos prises depuis le début du voyage et les grave sur un CD que nous enverrons à Daniel en guise de souvenir. Puis nous soupons avant de mettre à jour mon journal (en finissant par me réfugier à l’intérieur du Guépard tant les maringouins sont agressifs…) et nous nous couchons tôt à 23:15. |
Parc National de Banff, au camping du Lac Two-Jack |
Dimanche 18 juillet 2004 : de BANFF à PROTECTION MOUNTAIN (88 km)
Banff : les Hoodos
(cheminées de fées) et la vallée de la Bow
|
En quittant le sous-bois dans lequel est aménagé le camping, nous gagnons la petite ville touristique de Banff où nous choisissons de retourner visiter les Hoodos (Cheminées de Fées) qui offrent des vues splendides sur le cours de la Bow sinuant dans une mer de conifères, le tout limité par un magnifique cadre de hautes montagnes. |
La vive lumière donne du relief à tous les éléments du paysage, dont le fameux Banff Spring Hotel. Mais la balade s’allonge un peu sous le soleil qui plombe, il est bientôt midi; pour une première sortie en nature de citadins beaucoup trop sédentaires, nous avons visé un peu trop haut et souffrons beaucoup de la chaleur. Monique, très affectée, semble même faire un début d’insolation, tandis que Jean-Paul, mieux protégé par son Tilley, semble moins affecté ! |
Jean-Paul
sur le belvédère donnant sur le Banff Spring Hotel
|
Banff depuis le
belvédère du Mt Norquay
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Après
quelques courses à Banff (épicerie fraîche et glace au
Safeway), nous prenons le chemin du Mont Norquay et nous
arrêtons sur un départ de balade où nous trouvons enfin un
peu d’ombre. Pique-nique préparé par le cordon-bleu du
bord : saucisse italienne et pâte fraîches au pesto : nous
nous régalons, mais ensuite nous écrasons pour un bon bout
de sieste. Je sors mon PowerBook pour corriger le journal
pendant que Monique fait un somme. En milieu d’après-midi, nous poursuivons l’escalade du Mont Norquay mais en haut de la route en lacets, le téléphérique escompté ne fonctionne que l’hiver. Nous redescendons tranquillement en admirant les larges vues sur la vallée et le site de Banff depuis les belvédères aménagés. |
Comme
il fait encore très chaud et même un peu lourd, nous
prenons alors la Promenade de la Vallée de la Bow,
l’ancienne route Banff-Jasper devenue 1A. La circulation y
est limitée à 60 km/h, en partie pour protéger la vie
sauvage très abondante aux abords de cette route
maintenant surtout touristique. Balade tranquille dans un environnement naturel exceptionnel dominé par de hautes crêtes rocheuses à notre droite et des aperçus fréquents sur la rivière aux eaux bleu-vert à notre gauche. |
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Monique dans le
Johnston Canyon
|
Une vingtaine de km plus loin, arrêt pour une balade à pied plus raisonnable que ce matin, celle du Johnston Canyon où nous trouvons enfin un peu de fraîcheur. Le sentier suit le torrent en grimpant rapidement au flanc du canyon qu’il a creusé très profondément dans la roche tendre. |
Souvent le cours de la rivière est tellement encaissé qu’il a fallu poser le passage sur des passerelles d’acier accrochées au rocher. | Passerelle du
Johnston Canyon
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La suite de la route vers le nord-est nous fait passer au pied du magnifique Mont Castle dont la chaîne de dents rocheuses flamboie d’une lueur rouge dans les derniers feux du crépuscule. Quelques photos encore avant de s’installer dans l’une des boucles désertes du camping de Mont-Protection. | Le Mont Castle en
soirée
|
Lundi 19 juillet 2004 : de PROTECTION MOUNTAIN à LAKE LOUISE (67 km)
Bow Valley Drive |
Il a plu durant la nuit, aussi fait-il nettement plus frais aujourd’hui. Après la lever du camp sous les arbres, nous revenons un peu en arrière sur la Promenade de la Vallée de la Bow jusqu’au départ de la balade vers le Belvédère du Mont Castle que j’ai repérée hier soir dans la pénombre. |
Une excursion de seulement 3,7 km mais avec un dénivelé de 570 m qui nous met vite à l’épreuve. Le chemin d’abord assez large (il menait autrefois à une tour d’observation des incendies) s’avère le plus souvent très raide et Monique déclare bientôt forfait. Je décide de poursuivre en emportant un des walkies-talkies avec lequel je donne régulièrement des nouvelles de mon ascension à ma co-pilote de retour au camp de base dans le Guépard. | Balade au belvedere
du Mt-Castle : le sentier au départ
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Balade vers le
belvédère du Mt Castle
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Long cheminement dans le sous-bois jusqu’à la limite de pousse des arbres, puis ensuite sentier plus raide encore grimpant en travers d’une « montagne à vaches » remplie de fleurs d’où la vue s’étend de plus en plus largement sur la vaste vallée et les montagnes alentour. |
Balade vers le
belvédère du Mt Castle : saxifrage rude
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Balade vers le
belvédère du Mt Castle : campanule
|
Balade vers le
belvédère du Mt Castle
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Le soleil le plus souvent
tape entre les arbres rabougris et les buissons, la pente
s’accuse sur les dernières centaines de mètres du parcours, et
je dois faire plusieurs arrêts pour reprendre souffle et me
désaltérer.
Enfin j’arrive sur la plate-forme où il ne reste que le soubassement en béton de la tour. | Mont Castle : au but de la balade |
Là, vue spectaculaire à
180° sur les méandres de la Bow à travers l’épaisse forêt de
sapins, et tout autour le cercle des montagnes aux cimes
enneigées d’où dévalent glaciers et cascades. Grandiose !
Contreforts du Mont Castle au dessus de ma tête |
Eisonhower Peak (2 751 m) |
Il ne reste plus
qu’à redescendre en photographiant et filmant les
aperçus sur le paysage qui s’ennuage progressivement et
plusieurs spécimens de l’abondante flore montagnarde
garnissant les pentes.
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En redescendant du
Mont Castle : chardon de Hooker
|
Bow Valley en redescendant du Mont Castle |
Bow
Valley en redescendant du Mont Castle
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En redescendant du Mont Castle : épilobe à feuille étroite |
En redescendant du Mont Castle : orpin à feuilles lancéoleées |
En redescendant du Mont Castle : achillée millefeuille |
En redescendant du Mont Castle : ériogone fausse berce |
En redescendant du Mont Castle : Penstemon |
En redescendant du Mont Castle : rosier de Woods |
Une quinzaine de kilomètres sous la pluie et nous sommes dans le village de Lake Louise pour remonter la cave du Guépard bien entamée depuis le départ de Montréal, quérir cartes postales et timbres puis passer à la poste expédier à Daniel le CD contenant les photos du trajet parcouru en sa compagnie. Entre temps le soleil est revenu, nous décidant à aller admirer le fameux Lac Louise aux eaux bleu émeraude sous son cirque de glaciers. Beaucoup de touristes mais le site reste exceptionnel. | Lake Louise et
glacier Victoria
|
Massif des Ten Peaks en arrivant au Lake Moraine |
Faute de temps pour une excursion en canot sur le lac, nous décidons de pousser jusqu’au Lac Moraine qui lui aussi nous avait laissé un souvenir inoubliable. |
En famille autour
du monde...
|
En arrivant, rencontre d’une famille de jeunes Français partis – pour la deuxième fois – faire le tour du monde en famille avec leur deux bambins dont le dernier commence à peine à marcher, le tout dans une Land-Rover où sont entassés leurs effets… Nous admirons le projet, mais nous sentirions bien incapables d’en faire autant ! |
Autour
de nous, sur les pentes et les talus, des milliers de
fleurs sauvages profiitent du court été pour croître et se
répandre en un étonnant tapis multicolore. |
Fleurs sauvages sur
le talus
|
Monique devant le
Lake Moraine
|
Après quelques minutes d’échanges avec les sympathiques globe-trotters, nous grimpons sur l’énorme entassement de rochers retenant les eaux du lac pour en admirer une autre fois le cadre fantastique, les Seven Peaks acérés dominant les eaux bleues d’une incroyable intensité. Panorama extraordinaire de grandeur mais aussi de paix et d’harmonie, qui prête à une longue admiration… |
Il est trop tard pour la promenade à pied le long de la rive qui mène à la cascade alimentant le lac, comme pour la balade en canot, peut-être remise à demain si le temps le permet, à moins que nous nous rendions au Lac O’Hara, autre site exceptionnel. Décidément ce coin regorge d’attractions toutes plus séduisantes les unes que les autres, discutons-nous sur le stationnement en soupant avant de repartir.
Mardi 20 juillet 2004 : de LAKE LOUISE à FIELD (104 km)
Ciel encore couvert au réveil ce matin; Monique qui a mal dormi tâche de récupérer jusque vers 9:30; nos velléités de lever-tôt n’auront guère duré… Cela ne contrarie guère nos projets puisque le temps variable enlève son sens à l’excursion au téléphérique du Mont Whitehorn comme à la balade en canot. Nous retournons au village faire le plein d’eau mais la longue file de motorisés en attente à l’entrée du camping nous dissuade d’y procéder immédiatement.
Nous nous rendons plutôt au mall
pour quelques bricoles; j’en profite pour vérifier au Centre
d’information de Parc Canada la possibilité d’une excursion
au Lac O’Hara. L’aimable hôtesse me confirme – en français
s’il vous plaît ! – la nécessité de réserver au moins 2
jours à l’avance le trajet de 11 km à bord de l’autobus qui
fait la navette entre le stationnement au bord de la grande
route et le merveilleux site maintenant hautement protégé.
Sinon on peut toujours s’y rendre à pied… mais nous n’avons
vraiment pas encore la forme pour ce faire.
Restent plusieurs autres belles balades dans le même coin qui présentent un dénivelé compatible avec notre condition physique : elle me propose Laughing Falls, au bout de la petite route menant aux Takakkaw Falls (3,9 km, dénivelé de 60 m), et Lac Sherbrooke (6,2 km A/R, dénivelé de 165 m), toutes deux dans le Parc Yoho. En attendant, nous commencerons par la balade au bout du Lac Moraine. J’en profite pour renouveler notre permis de séjour pour 3 autres jours qui ne suffiront probablement même pas à compléter notre exploration de la région…
Nous voilà donc repartis sur la petite route d’une quinzaine de kilomètres qui grimpe en dévoilant les grandioses paysages sur la vallée de la Bow puis sur les Pics Wenkchemna (Ten Peaks) déjà contemplés hier. De légères averses alternent avec des dégagements ponctuels. Nous suivons le sentier sous les arbres bordant la rive ouest du lac : au-delà des eaux d’un intense bleu émeraude plonge la rangée de pics bruns et tourmentés dont le pied s’appuie sur des cônes d’éboulis et de pierrailles. | Lac Moraine
sous la pluie
|
Balade autour du Lake Moraine |
Glacier au bout du Lake Moraine |
Des lambeaux de glaciers s’accrochent dans les hauts, tandis que les sommets (entre 2 500 et 3 000 m) disparaissent plus ou moins dans les nuages bas. Panorama fantastique que nous côtoyons durant les 2 km de la promenade facile, qui me fait penser aux autres paysages merveilleux et démesurés imaginés par Tolkien dans son Seigneur des Anneaux… |
Tour du Lake
Moraine : glacier en cascade
|
Tour du Lake Moraine : vue depuis le fond du lac |
Au bout du chemin et au fond du lac, ce n’est pas une cascade qui l’alimente mais un torrent glacé descendant furieusement du glacier supérieur qui se divise en plusieurs branches dévalant sur les rochers et entre les arbres. Cet espace sauvage abrite une grande variété de fleurs indigènes dont je tente de capter quelques images. |
De retour au Guépard, pique-nique puis descente au village pour faire le plein d’eau et vider les eaux usées au camping maintenant plus tranquille. Nous décidons de tenter notre chance du côté des Takakkaw Falls. Franchissement du fameux Kicking Horse Pass avec coup d’œil aux Spiral Tunnels, un exploit technique étonnant des ingénieurs et constructeurs du Canadian Pacific. Ils réduisirent ainsi la pente considérable de la voie initiale de 4,5 % à 2,2 %, ce qui mit fin aux nombreux déraillements affectant cette section du trajet. On ne voit pas grand-chose en dehors des ouvertures superposéess de l’un des deux tunnels, mais les panneaux explicatifs et l’ampleur du paysage suffisent à impressionner. |
Site des Spiral Tunnels, au flanc du Kicking Horse Pass, depuis la route des Takakkaw Falls |
Le cours animé de la Yoho vers le nord |
Vallée de la
Yoho vers le sud; le Mont Cathedral en bas du
Kicking Horse Pass
|
Nous nous y engageons en admirant le superbe paysage de canyon et le flot tumultueux et laiteux de la Yoho, tout en observant l’amoncellement de nuages sombres qui envahit progressivement le ciel. |
Guépard sur la
route de Takakkaw Falls
|
Takakkaw Falls sous la pluie |
Effectivement la pluie est bientôt sur nous, à travers laquelle nous apercevons le jet vertical de la plus haute cascade du Canada (254 m). Gonflée par les pluies importantes pour la saison, elle semble exploser en de multiples ramifications plongeant dans la vallée. Spectacle fascinant, mais qui met un terme à notre excursion pour aujourd’hui puisque la pluie fine et pénétrante nous empêche de quitter l’abri du Guépard. Peut-être demain ? |
Au bivouac à Field, Jean-Paul écrit... |
...tandis que Monique lit |
Bivouac à l'orée du village de Field |
Nuit
passable, heureusement le passage des trains et les
manoeuvres de l’aire de triage cessent entre minuit et
5:30… si bien que nous jouissons d'une grande
tranquillité sur la petite route rustique. |
Encore une fois nous paressons jusque vers 9:30 avant de sauter du lit pour expédier les routines et nous retrouver sur la route de la vallée de la Yoho au nord. Le temps s’est nettement éclairci, même si de nombreux nuages continuent de voiler le soleil. |
Route de la
Yoho Valley
|
En laissant notre Guépard sur le stationnement devant les Takakkaw Falls, nous enfilons donc nos blousons coupe-vent sur nos polars et prenons le chemin des Laughing Falls. Il s’agit quasiment d’une petite route de gravier et, comme annoncé, la pente est pratiquement nulle, ce qui facilite grandement notre progression. |
Mais à mi-chemin, nous tombons sur un sentier beaucoup plus malaisé qui se met à grimper brusquement à travers un éboulis : les 60 m de dénivelé se trouvent concentrés sur moins de 500 m ! ce qui nous rend la chose beaucoup plus ardue. Il nous faudra plusieurs haltes pour en venir à bout... | Yoho Park
: Monique sur le sentier vers Laughin Falls
|
...et
retrouver un chemin bien remblayé et quasiment plat
qui nous mène juqu’à la chute, près du confluent de la
Yoho aux eaux blanchies par la « farine de roche »,
avec celles de la Petite Yoho dont les eaux
claires et presque bleues bondissent sur les rochers
au pied de la chute. Celle-ci, bien que beaucoup moins haute que les Takakkaw Falls, présente le même coup d'œil : un long trait vertical d’une eau blanche qui jaillit d’une fente de la falaise au-dessus de nous et tombe en cataracte pour se briser dans un grand nuage de vapeur sur les rochers. |
Yoho Park :
Laughin Falls
|
Yoho Park :
Jean-Paul devant Lace Falls
|
Photos et vidéo bien sûr puis petit tour dans le
charmant camping rustique aménagé dans la langue de
terre entre les deux rivières. Quelle paix dans cet
environnement sauvage où seul s'entend le bruit de
l’eau (courant de la Yoho et chute des Laughing
Falls). Nous prenons le chemin du retour en lançant de temps à autre quelques coups d’oeil à la rivière bouillonnante et blanche, allons voir le Lac Duchesnay à moitié vide puis les jolies chutes Lace Falls avant de voir réapparaître au bout du chemin la majestueuse Takakkaw Fall. |
Retour vers Takakkaw Falls
|
Jean-Paul piquenique dans le Guépard |
Pique-nique de bon appétit après cette marche de plus de 8 km; bref détour jusqu’au pied de la grande chute dont les embruns volent largement sur le début de la superbe vallée enfin éclairée par le soleil. | Au pied de
Takakkaw Falls
|
Route du Lac
Emerald
|
Nous quittons alors le Parc Yoho en allant revoir le
Lac Emerald dont nous avions fait le tour à pied, il y
a 3 ans. Bref arrêt pour admirer le Pont Naturel (Natural Bridge) et les tourbillons d’eau blanche qui s’engouffre dans l’étroite ouverture. |
Natural Bridge |
Natural Bridge |
Emerald Lake et
son auberge
|
Autour du Lac Emerald, un superbe cadre de hautes montagnes se mire dans les eaux extraordinairement bleues… |
Emerald Lake :
jardins de l'auberge
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Monique filme et photographie les jardins et les chalets joliment aménagés autour de l’auberge qui sert aussi de centre de congrès. |
Emerald Lake : les canots à l'orée du lac |
Emerald Lake : l'auberge sur la moraine |
Route 93 N
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Celle-ci offre d’autres paysages magnifiques de montagnes serties de forêt, chacune avec ses formes et ses couleurs particulières que la lumière du soir met en valeur. |
Dans le camping
de Mosquito Creek
|
Nous arrivons enfin au camping de Mosquito Creek, une
fois encore complet comme il y deux ans. Nous nous
installons sur la grande esplanade le long du
ruisseau. Souper puis soirée tranquille en regardant les photos déjà accumulées depuis Calgary, contemplation du soleil couchant qui enflamme les cimes autour de nous et coucher tôt à 22:30, dans le bruissement du torrent tout proche. |
Jeudi 22 juillet 2004 : de MOSQUITO CREEK à RUISSEAU-WILCOX (108 km)
Nuit paisible malgré le bruit de l'eau de la rivière roulant sur les galets à deux pas de nos roues. À notre lever, le ciel est clair malgré quelques nuages. |
Bivouac au bord du Mosquito Creek |
Bow Lake et le Glacier Crowfoot |
Bow Lake |
Crowfoot Glacier au-dessus du Lac Bow |
Bow Lake et le Mont Thompson |
Bow Lake depuis Num-Ti-Jah Lodge |
Panorama remarquable depuis l’auberge Num-Ti-Jah Lodge dont les bâtiments de bois rond sont entourés d'un marais s'avançant dans le lac. À l'extrémité du petit chemin faisant le tour de la presqu'île, au milieu des fleurs et des plantes aquatiques, s'offre une belle vue sur le glacier Bow de l'autre côté du lac aux eaux bleu-vert. |
La prairie alpestre fleurie du Lac Peyto |
Arnica |
Castillejie rougeâtre |
Dryade à huit pétales |
Détour vers le Upper
Waterfowl Lake, dont les eaux calmes et désertes
reflètent les montagnes couvertes de glaciers
alentour. |
Upper Waterfowl Lake |
Upper Waterfowl Lake |
Upper Waterfowl Lake : glacier |
Monique devant la Mistaya qu'elle se précipite dans le canyon |
Quelques kilomètres plus loin, nous avons un peu de difficulté à trouver le sentier dévalant jusqu'au Canyon de la Mistaya. Mais au bout de quelques centaines de mètres de descente à travers bois, apparait le flot impétueux du torrent bouillonnant dans les marmites de géants loin au-dessous de nous. |
Chute de la Mistaya |
Méditation devant la Mistaya qui s'engouffre dans son canyon |
Sur les rochers au dessus du canyon de la Mistaya |
La Mistaya uax eaux blanches descendant du Lac Peyto |
Saskatchewan Crossing
La grimpée
pédestre sur le Parker Ridge (Chaînon Parker)
(2,4 km mais 250 m d’élévation) nous permet
d’aller admirer le glacier Saskatchewan, source de
la rivère homonyme, dans son cadre sauvage
car sa vallée n'est desservie par aucune route.
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Sentier du
Parker Ridge
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Champ de
fleurs le long du sentier du Parker Ridge sur
fond de glacier
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Le chemin monte assez raide mais sa pente est régulière. Il est bordé d’une infinité de fleurs alpines (au-dessus de la ligne de croissance des arbres, mais pas de celle des moustiques…). Nous commençons à être plus en forme… et ce joil parcours s’effectue sans trop d’essoufflement. |
Big Bend dans
le Col Sunwapta
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De nouveau à bord du Guépard, une seul grand virage « Big Bend » (dénivellation de 430 m) nous fait escalader les 2 035 m du col Sunwapta d’où la vue s’étend au loin sur la vallée de la Saskatchewan. Depuis le belvédère, on aperçoit la jolie mais petite chute du Voile de la Mariée (Bridal Veil Falls). |
Coucher tard (23:30) dans la sortie du camping de Wilcox Creek où il n'y a plus de site disponible sous les arbres. À l’issue de cette pénible réparation, je n'ai pas le courage de me mettre à la rédaction du journal. De son côté, Monique dort déjà depuis 21:30…