Juillet-août 2004

Rocheuses, Yukon et Alaska

(18 234 km parcourus en 55 jours, soit du 6 juillet au 20 août 2004)




En cinq parties :

1. De Montréal à Calgary
2. de Calgary au Lake Louise
3.  de Lake Louise à Wilcox Creek


4. de Wilcox Creek à  Jasper
5. de Jasper à Watson Lake


6. de Watson Lake à Dawson City
7. Dawson City et la Top of the World Highway
8. de la frontière de l'ALASKA à VALDEZ


9. Valdez : croisière sur le Prince Edward Sound
10. de Valdez à Seward
11. de Seward et Kenai Peninsula
12. Anchorage et Denali National Park


13. de Fairbank à Haines Junction
14. de Haines à Whitehorse
15. De Whitehorse à Montréal



1. De MONTRÉAL à CALGARY

Jean-Paul MOUREZ et Daniel LEBLANC à bord du Guépard


Mardi 6 juillet 2004 : de MONTRÉAL à MALARTIC (Abitibi, Québec) (544 km)

Daniel et
                Jean-Paul au départ de la rue Hartland
Daniel et Jean-Paul au départ de la rue Hartland
Départ de Montréal à 14:30, après être passés prendre chez lui Daniel qui m’accompagnera jusqu’à Calgary. Joëlle remplit le frigo de petits plats gentiment préparés pour les deux voyageurs célibataires qui, du coup, n’amélioreront sûrement pas leur ligne… nous ramenons Monique à la maison. Adieux affectueux puis courte escale au Centre Rockland pour quérir des piles pour la télécommande des portes et faire le plein d’essence : nous voilà parés pour le grand départ.

Direction Nord en empruntant l’Autoroute des Laurentides. Sur la voie rapide, pas trop chargée, le Guépard bien lesté file en toute quiétude jusqu’à l’extrémité de l’autoroute à l’Annonciation. Paysage assez montueux de cette partie du Bouclier canadien où la route sinue entre de vastes étendues d’arbres très verts. Puis la Route 117 continue sa longue montée vers le nord-ouest. Il fait assez chaud (27°C) pour maintenir la clim en fonction. Premier arrêt à Labelle pour admirer la statue du fameux curé développeur du nord québécois, au-dessus de jolies chutes de la Rivière Rouge malheureusement enchâssées sous le pont routier. Le
                Curé Labelle, apôtre de la colonisation du nord
                québecois
Le Curé Labelle, apôtre de la colonisation du nord québecois

La route
                de l'Abitibi dans le nord québécois
La route de l'Abitibi dans le nord  québécois
La route se poursuit, un peu monotone, dans les vastes espaces forestiers, avec parfois un petit dégagement sur le faible relief.

Deuxième arrêt pour se dégourdir les jambes près d’une jolie chute sur la Route d’eau des Draveurs, dans le Parc de la Vérendrye.

Le paysage devient plus sauvage, les habitations s’espacent, les arbres deviennent un peu moins florissants et un peu plus chétifs tandis que nous progressons vers le Nord-ouest. Les distances nous paraissent longues (230 km entre Grand Remous et Val d’Or), heureusement la circulation se raréfie et parfois quelques échappées s’ouvrent sur de beaux lacs où, dans des anses, des regroupements de motorisés témoignent de l’intérêt des lieux pour les pêcheurs.

Nous n'apercevons pas d’animaux, hormis quelques rares oiseaux aquatiques sur les eaux calmes.
Chutes Parc de la Verendrye
Chutes dans le Parc de la Verendrye

Le soir descend lorsque enfin nous atteignons la région des mines d’or et sa capitale Val d’Or. Petite ville un peu triste, un peu délabrée, à laquelle le temps – et les conditions économiques – n’ont pas permis de prendre son envol. Plein d’essence pour aller, quelques km plus loin (pour éviter les pétarades des motards désœuvrés qui tuent le temps en sillonnant la rue principale de Val d’Or) dresser notre bivouac sur la place derrière l’église de Malartic, une autre bourgade minière autrement plus paisible et proprette dans la nuit maintenant presque tombée. Calme assuré pour l’étape. Souper - enfin, il est 21:15 ! - balade digestive et ethnographique de Daniel pendant que je rédige ces quelques notes, et dodo pour demain démarrer tôt.

Mercredi 7 juillet 2004 : de MALARTIC à COCHRANE (Ontario) (319 km)

Le temps se couvre pendant la nuit, et il pleut à notre réveil. La journée de travail des mineurs commence tôt et nous sommes réveillés par la circulation dès 6:30. Abondant petit-déjeuner dans le restaurant du coin où, pour 6,50 $, on nous sert un solide breakfast canadien : 2 œufs, bacon, 4 saucisses, pommes de terre rissolées et café à volonté. Nous voilà quasiment calés pour la journée !

Nous nous apprêtons à reprendre la route lorsqu’en revenant au camion, j’aperçois une flaque d’huile sous la roue arrière droite… Pas de fuite du système de frein, il s’agit sans doute du pont arrière. Passage obligé au garage pour contrôle et réparation… Et au moment de lancer le moteur, c’est le démarreur qui se fait hésitant et qu’il faut stimuler du bout du levier du cric pour enfin se rendre au garage le plus proche. On nous confirme le diagnostic : le joint de roue arrière est à changer, mais faute de disponibilité, l’aimable garagiste nous envoie chez un collègue où l'on nous installe dans la salle d’attente en attendant que le lift se libère. Je complète la préparation de mes photos de Tunisie pour ma page web sur l’ordi tandis que Daniel, qui n’a pas encore tout à fait fini ses devoirs de prof, entreprend la lecture d’une thèse de doctorat dont il doit présider le jury.

Changement de l'essieu et du roulement
Changement de l'essieu et du roulement
Finalement, c’est le roulement droit qui a lâché, en endommageant l’essieu qu’il faut également changer. On en trouve un reconditionné dans les environs, et trois heures plus tard, après pique-nique dans la salle où se succèdent les clients venus louer des outils, nous voilà repartis sous la pluie...

Il est 16:30, la lumière grise s’atténue lentement sur un paysage bientôt des plus désertiques avec quelques rares fermes dans de vastes clairières où le sol paraît plus sombre, plus épais et plus riche. En dehors de ces « oasis », ce sont les habituelles plantations de résineux plutôt maigrichons, les étendues légèrement vallonnées entrecoupées de tourbières ou de quelques étangs, où les rares petites maisons témoignent des ressources limitées des habitants de ces contrées reculées.

La route est généralement assez bonne, au moins aux alentours de Rouyn-Noranda qui fait un peu figure de capitale régionale avec ses quelques rues commerçantes et ses nombreux services gouvernementaux dispersés au pied de sa raffinerie de cuivre ayant valu à la ville son nom et sa prospérité.
Tourbière au bord de la route vers Cochrane
Tourbière au bord de la route vers Cochrane

L'ours
                blanc du Polar Express à Cochrane
L'ours blanc du Polar Express, emblème de la ville,  à Cochrane
Ensuite c’est une longue centaine de kilomètres jusqu’en Ontario qui se signale par son grand panneau de bienvenue, l’amélioration spectaculaire de la qualité de la chaussée et un paysage forestier totalement désert. Peu d’ouverture sur le relief et sur l’horizon distant, le regard se heurte toujours au mur inégal mais continu d’épinettes plus ou moins rachitiques.

La nuit tombe en arrivant à Cochrane, autre bourgade sans grand caractère, nœud de communication (route vers le Nord et la Baie d’Hudson mais qui s’interrompt en cours de route), et surtout point de départ du Polar Express dont les affiches et autres publicités exhibent un gros ours blanc emblématique. Souper et bivouac devant la bibliothèque et le « Palais » de justice municipaux. La circulation clairsemée promet une nuit des plus calmes.


Jeudi 8 juillet 2004 : de COCHRANE à KAKABEKA FALLS (Ontario) (867 km)

Petit-déjeuner au buffet de la gare, devant le train à vapeur, maintenant immobilisé et musée, qui autrefois parcourait la route du Nord. Le temps s’éclaircit après les averses nocturnes, et le Guépard démarre aujourd’hui à la première sollicitation - ouf ! - pour s’engager dans une région très francophone du nord ontarien. Succession de grandes clairières cultivées autour de fermes assez vastes; dans la cour en avant, de vieux tracteurs hors d’âge et d’usage, dont leur propriétaire ne semble pas vouloir se séparer, s’exposent à la nostalgique admiration des passants. La route file toute droite entre de longues étendues d’épinettes squelettiques L’habitat devient très clairsemé, avec une alternance de mines d‘or, de papetières et de scieries. Près de Kapuskasing, nous arrêtons quelques instants pour découvrir le monument élevé à la mémoire des bûcherons tués lors des dures luttes syndicales qui, en 1963, ont secoué le monde forestier dans la région. Bivouac
                devant le Centre civique de Cochrane
Bivouac devant le Centre civique de Cochrane

Plage du Parc provincial Nagagamisis
Plage du Parc provincial Nagagamisis
La route file vers l’ouest jusqu’à Hearst  puis un petit bout au sud-ouest, sur la 631 qui passe par Hornepayne, nous fait rejoindre la Transcanadienne à White River. Longues sections sans aucune habitation ni agglomération jusqu’à ce qu’un panneau annonce : « Pas d’essence sur 76 », puis un autre « …sur 92 km ». Seuls véhicules croisés : d’énormes camions chargés de billes de bois.

Piquenique du midi au bord du lac Nagagamisis, dans un joli parc provincial agréable quoique abondamment pourvu en moustiques…

À Marathon, notre itinéraire rejoint la rive nord du Lac Supérieur sur lequel s’ouvrent de temps à autre de belles échappées. Relief sensiblement plus accusé, à travers une forêt beaucoup plus touffue et variée, mais entamée par des incendies et des coupes à blanc. La route est excellente quoique ralentie par les virages, les longues côtes et les descentes qui se succèdent sans arrêt, sans compter les nombreux camions qui la parcourent à grande allure. Avant Nipigon, nous arrêtons brièvement pour admirer le panorama spectaculaire sur la baie de Nipigon depuis l’aire de pique-nique de Kama Rock Cut. Le soleil de fin d’après-midi joue sur les eaux du lac semées d’îlots et découpées en de nombreuses baies. Nipigon-Bay
Échappée sur le Lac Supérieur à Nipigon Bay

Le Lac Supérieur depuis Kama Rock Cut
Le Lac Supérieur depuis Kama Rock Cut

La route descend enfin sur Thunder Bay en longeant la terrasse bordant le rivage, jusqu’à arriver en ville. Le bord du lac disparaît derrière des groupes d’énormes silos à grain en béton de tous âges. À leur pied, une pléthore de wagons à grain arrivant des Prairies… Le centre ville, assez désorganisé, a visiblement poussé au fil des besoins et de l’expansion économique de cette petite ville, nœud de communication et de transbordement – essentiellement du grain - entre les Prairies et les Grands Lacs.

Kakabekaw
                Falls en soirée
Kakabekaw Falls en soirée
Plein d’essence et bivouac un peu plus loin à Kakabekaw Falls dont les chutes débitent à grand fracas une eau brune et écumante qui semble luire dans la pénombre. Nous trouvons un calme relatif près de la petite église du village, entre la Transcanadienne et la voie ferrée.

Vendredi 9 juillet 2004 : de KAKABEKAW FALLS à WINNIPEG (Manitoba) (780 km)

Nuit paisible car le bruit des chutes, assourdi par la distance, nous parvient à peine, et le bruit de moteur des gros camions sur la grande route finit par disparaître vers minuit. Il réapparaît vers 6 heures et nous fait quitter le lit assez tôt.

Après un petit-déjeuner des plus ordinaires dans une gargote du coin (les champignons de l’omelette de Daniel lui laissent un goût prononcé de friture au poisson…), nous planifions les quelques jours à venir et décidons de retourner faire quelques courses d’épicerie à Thunder Bay puis d’aller visiter le Fort William.
Bivouac au pied de l'église de Kakabekaw Falls
Bivouac au pied de l'église de Kakabekaw Falls

Portail
                de Fort-Willaim
Le portail du Fort William
Le chemin du fort, reconstitué dans la campagne à l’écart de la ville assez étendue, est un peu difficile à trouver, mais le tour des bâtiments, accompagnés par une jeune guide blonde habillée en indienne (travail étudiant oblige…) conquiert Daniel, comme il nous avait enthousiasmé il y a 3 ans.

Quelle magnifique façon de révéler l’histoire, de replacer dans leur perspective quotidienne tant l’exploit que constituait la création et le fonctionnement d’une entreprise comme la Compagnie du Nord-Ouest, que celui des Voyageurs, ces Canadiens Français qui parcouraient des milliers de km dans leurs canots d’écorce pour rapporter des postes de traite jusqu'au Fort William, puis jusqu’à Montréal, la précieuse fourrure de castor. Le camp
                amérindien de Fort-William
Le camp amérindien de Fort-William

La
                rivière Kaministiquia et canot de Voyageurs
La rivière Kaministiquia et canot  de Voyageurs
Le décor naturel au bord de la rivière Kaministiquia est magnifiquement préservé,

l’ensemble des bâtiments en bois a été fidèlement reproduit, les mobiliers et accessoires sont présentés et manipulés de façon documentée et crédible par des jeunes en costumes d’époque qui incarnent les personnages historiques : Fort William :
                les bâtiments de services du fort
Fort William : les bâtiments de services du fort

Amérindiennes à
                l'ouvrage
Amérindiennes à l'ouvrage
Voyageur à l'étape contant ses exploits,
Voyageur à l'étape contant ses exploits

Commis du magasin de traite,
Commis du magasin de traite

Médecin dans
          son cabinet
Médecin dans son cabinet
,
Employé
                  responsable du tri et de l’emballage des fourrures
Employé responsable du tri et de l’emballage des fourrures
faisant une démonstration de portage…(chaque ballot = 40 kg !)
Entrepôt
                des fourrures
Entrepôt des fourrures

Deux heures de balade passionnante dans la plus grande partie des bâtiments dispersés à l’intérieur de l’enceinte nous fait saisir l’ampleur de l’entreprise mais aussi l’imagination, la ténacité et le courage de ces pionniers qui ont ouvert cette immense partie du pays à la colonisation et au développement. Logis des
                maîtres et logement des guides et interprètes
Logis des maîtres et logement des guides et interprètes

Fort William logement des interprètes
Fort William : logement des interprètes

Atelier de
                construction et d'entretien des canots d'écorce
Atelier de
                construction et d'entretien des canots d'écorce
Atelier de construction et d'entretien des canots d'écorce

Il est près de 15:00 lorsque nous empruntons à nouveau le sentier écolo tracé sous les arbres qui nous ramène au Guépard. Pique-nique (nous sommes affamés, ayant marché depuis le matin sans rien avaler…) puis en route vers l’ouest. La succession ininterrompue de conifères ne tarde pas à redevenir très présente des 2 côtés de la route et nous paraît encore une fois bien monotone...

...jusqu’à ce que les accidents du terrain et la succession de lacs plus ou moins grands en approchant de Kenora apportent un peu plus de variété à notre itinéraire. Le soir descend lorsque nous passons Kenora sans même pénétrer dans la ville et continuons le franchissement des dernières manifestations du Bouclier canadien sur près de 60 km pour enfin passer au Manitoba. Paysage de tourbière près de Kenora
Paysage de tourbière près de Kenora

Après le plein d’essence dans le parc de West Oake Lake, je remplis le réservoir d’eau tandis que Daniel se fait dévorer par les moustiques en téléphonant à Joëlle. Enfin nous repartons pour une dernière étape de 140 km en direction de Winnipeg. La forêt ne tarde pas à s’éclaircir, les clairières s’agrandissent, le relief devient de plus en plus régulier et nous entrons très rapidement – enfin ! - dans les Prairies. Il fait nuit noire lorsque, passé 23:30, nous entrons dans St-Boniface, la banlieue francophone de la capitale du Manitoba. Après quelques recherches, et pour donner suite aux scrupules de Daniel à s’installer sur une rue résidentielle près d’une maison, nous finissons par aller bivouaquer sur le grand stationnement désert d’une piscine, un peu à l’écart du boulevard voisin. La préparation de la literie est encore plus vite expédiée qu’à l’habitude après cette longue journée et nous nous endormons rapidement.

Samedi 10 juillet 2004 : de WINNIPEG à BRANDON (239 km)

Sommeil réparateur, seulement parfois entrecoupé par les violentes averses qui frappent le toit du camion, si bien que j’ai un peu de mal à me réveiller vers 7:15 sous un grand soleil et un ciel tout bleu. Daniel se lève et se prépare avant moi puis va lire sur un banc de la piscine la thèse qu’il dirige tandis que je me lève en douceur et mets de l’ordre dans la chambrée. Nous gagnons ensuite le centre ville en cherchant un restaurant pour le petit-déjeuner autour du quartier du musée, mais les rues s’avèrent misérables, les bâtisses peu reluisantes et la faune presque inquiétante… Nous nous rabattons sur la salle à manger du Holidays Inn.

Amérindiens des Plaines chassant le bison
Amérindiens des Plaines chassant le bison
Une fois bien rassasiés par cet autre breakfast américain standard et consistant, nous sommes d’attaque pour entreprendre la visite du Musée de l’Homme et de la Nature.

Nous entrons vers 9:30 dans le bâtiment moderne et ne gagnerons sa sortie que vers 17:15… C’est dire l’intérêt présenté par l’enchaînement des salles superbement documentées et présentées où vitrines, panneaux explicatifs, maquettes, dioramas grandeur nature etc. nous introduisent  à l’histoire, à la géologie et à la géographie du Manitoba.

Le spectacle commence dès l’entrée avec une chasse indienne au bison pleine de mouvement,

se poursuit par quelques dinosaures et autres animaux disparus, puis ce sont les étendues glacées du nord auxquelles se sont si bien adaptés les inuits, qui y ont créé les inukshuk, ces empilements de pierres tout autant panneaux indicateurs que monuments commémoratifs.
Musee-de-l'Homme-et-de-la-Nature-inukshuk
Musée de l'Homme et de la Nature : inukshuk

Amérindien exécutant un rituel de préparation à la
                chasse
Amérindien exécutant un rituel de préparation à la chasse
  Migration de caribous dans le Nord
Migration de caribous dans le Nord

Puis c’est la salle des trésors rassemblés par la Compagnie de la Baie d’Hudson, ainsi que la reconstitution grandeur nature du Nonesuch, un ketch de 15 m présenté dans un décor de port anglais du XVIIème… Quelle audace fallait-il aux marchands et marins de cette époque pour se lancer sur l’Atlantique nord dans une si petite coquille de noix… ! Suit une section consacrée à la Prairie et à ses habitants, tant les plantes que les animaux ou les humains (Amérindiens puis immigrants venus surtout d’Europe centrale). Nous passons rapidement la galerie urbaine du début XXème, pourtant bien présentée mais nettement moins exotique pour nous.

Louve veillant sur ses louveteaux
Louve veillant sur ses louveteaux
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Plantes carnivores de la Prairie : la sarracénie pourpre

Il est près de 17:30 lorsque nous reprenons la route vers l’Ouest à travers la Prairie. Il fait chaud, le ciel est presque complètement dégagé avec quelques belles formations nuageuses caractéristiques du ciel des Prairies si communes ici. Daniel s’étonne de l’immensité des champs régulièrement cultivés qui peuvent faire plusieurs kilomètres de long… mais nous ne comprenons pas où peuvent loger les propriétaires de ces immenses domaines puisqu’au lieu de manoirs ou de châteaux (ou du moins leurs équivalents modernes), les village sont pauvres et à moitié désertés, et les maisons rurales sont modestes pour ne pas dire quelconques.

Nouvelle panne de démarrage à Austin où nous sortons de la grande route pour aller voir le Western Development Museum et restons bloqués au pied de l’énorme tracteur hissé sur un piédestal d’acier qui annonce l’attraction.

Après de multiples et vaines tentatives pour décoller les contacts du solénoïde en frappant sur le corps du démarreur avec l’extrémité de la manette du cric, nous finissons par faire un appel de dépannage au C.A.A. Long délai durant lequel Daniel se fait à nouveau dévorer par les maringouins en appelant Joëlle à Montréal...

L’homme de l’art finit par arriver, fait lui aussi une tentative infructueuse et confirme le mauvais état de notre accessoire qu’il faudra décidément changer. Il propose de nous remorquer à Brandon où l’atelier mécanique du Canadian Tire devrait être ouvert demain dimanche. Nous acceptons : au moment d’une dernière tentative de lancement du moteur avant d’abandonner notre épave, le moteur se met à ronronner…
Tracteur à vapeur Case annonçant le Western
                Development Museum d'Austin
Tracteur à vapeur Case de 1910 annonçant le Western Development Museum d'Austin

Ancêtre de nos tracteurs modernes...
Ancêtre de nos tracteurs modernes : 1910 20-75 Case Steam Engine
Remerciements soulagés à l’aimable dépanneur qui n’en peut mais, et reprise de notre chemin sans nous attarder à Austin – tant pis pour le musée, on verra au retour. Nous tenterons d’être demain matin devant le Canadian Tire de Brandon qui serait ouvert le dimanche et pourrait remplacer notre démarreur. Arrivés sans encombre dans la petite ville très étalée (ici l’espace ne manque pas !) nous allons stationner juste devant la porte du garage pour y passer la nuit.


Dimanche 11 juillet 2004 : de BRANDON à REGINA (515 km)

Comme le Canadian Tire n’offre aucun service d’atelier (Sunday is closed), nous sommes quittes pour reprendre la route après quelques coups de manivelle de cric sur le démarreur, histoire de décoller les contacts du solénoïde… Pompes à pétrole éparses dans les champs autour de la route.



Nous coupons au nord-ouest par la route 83 à travers la campagne semblable à elle-même : vastes champs dont on devine à peine les limites, fermes de culture et d’élevage dispersées, villages à demi désertés comme celui de Saltscoat où nous faisons un petit détour. Les quelques carrés de petites maisons modestes entourées de jardinets semblent jetés au milieu de l'immense plaine, accrochés à la voie ferrée qui les relie au reste du continent. Juste à côté, l'habituel silo à blé signifiant l'abondante ressource qui motiva l'immigration hasardeuse de lointains Européens et qui maintenant est en profonde mutation (concentration des propriétés, surproduction, chute des cours mondiaux...).
Silo et voie ferrée dans le village de Saltscoat
Silo et voie ferrée dans le village de Saltscoat

Tracteur de défrichage
Tracteur de défrichage à vapeur
En rejoignant enfin la petite ville de Yorkton, nous arrêtons au Western Development Museum. La visite en est un peu décevante car l'une des deux grandes salles a été vidée pour réinstallation, et les machines agricoles (énormes tracteurs de défrichage à vapeur et à pétrole des années 1910-1920) m’apparaissent cette fois-ci en bien mauvais état... Elles n'en fascinent pas moins Daniel qui n'a jamais vu de monstres pareils.

Yorkton-Western-Development-Museum-Daniel-devant-le-tracteur
Western Development Museum de Yorkton : Daniel devant le tracteur à vapeur

Yorkton-Western-Development-Museum-chaudiere
Calandre du tracteur à vapeur : trappe de la chaudière

Une charrue pour déficher la Prairie: 10 socs en ligne
            !
Une charrue pour déficher la Prairie: 10 socs en ligne !

Intérieur d'immigrants ukrainiens
Intérieur ukrainien : la cuisine
Plus émouvante nous paraissent les évocations de leurs utilisateurs, comme ces Ukrainiens pauvres en ressources mais riches en traditions culturelles, dont le musée présente un logement typique. À côté, d'autres intérieurs allemand, suédois, anglais et américains rappellent que les constructeurs de l'actuelle Saskatchewan proviennent de tous ces pays.

Intérieur d'immigrants ukrainiens
Intérieur d'immigrants ukrainiens

Longue route ensuite pour arriver en fin d’après-midi au centre de Regina où nous attrapons une visite tardive de la législature à 7:00. Petite déception devant la galerie de portraits de chefs indiens exécutés par Edmund Morris au début du siècle : si la série de pastels reste exceptionnelle de vie et d’intensité dans les expressions et les regards, les couleurs des œuvres sont mal mises en valeur par un éclairage trop discret.

Nous cherchons ensuite dans le parc un bivouac paisible que nous trouvons sur le stationnement du Centre de réadaptation installé à côté de la Galerie Mackensie que nous voulons visiter demain matin.
Regina :
                le palais de la législature
Regina : le palais de la Législature

Regina Legislature : Chefs indiens par Edmund Morris
          (1910)
Regina Legislature : Chefs indiens par Edmund Morris (1910)


Lundi 12 juillet 2004 : de REGINA à FORT WALSCH (Cypress Hills) (528 km)

Après un bon sommeil sur le stationnement du centre de réadaptation édifié au milieu de Wascana Park, nous passons déjeuner au Burger King (moins que passable…). Une autre panne du démarreur au moment de repartir me convainc de procéder au plus vite à son remplacement. Nous gagnons donc le Canadian Tire au nord de la ville, y laissons le Guépard pour la matinée et prenons le bus qui nous ramène à la Mackensie Art Gallery installée au milieu du Wascana Park.

Mackensie Art Gallery de Regina : bicyclette poney
Mackensie Art Gallery de Regina : bicyclette poney
Belle architecture contemporaine admirée en entrant, mais nous sommes en avance, ce qui nous donne le temps de fouiller dans la boutique, à la recherche d’un bouquin présentant l’œuvre d'Edward Morris. L’aimable vendeuse finit bien par nous trouver le catalogue d’une ancienne exposition, mais presque toutes les images de chefs et autres personnalités indiennes sont en noir et blanc…

Le parcours des salles de la galerie est beaucoup plus enthousiasmant, et l’on sort stimulé, étonné, ou confronté par les œuvres exposées : montages-collages, bricolages (comme la bicyclette d’enfant transformée en poney indien), photographies de déserts américains marqués par les débris de la Conquête de l’Ouest, peintures de la campagne de la Saskatchewan, etc. Regina-Mackensie-Art-Gallery
Mackensie Art Gallery, Regina

Vers 13:00 nous récupérons notre Guépard qui a retrouvé un démarrage fiable, faisons quelques courses d’épicerie à la sortie de la ville et prenons la direction sud-ouest.

Paysage
                des Prairies
Temps ensoleillé avec quelques nuages de beau temps blancs et floconneux pour parcourir les grandes étendues planes de la Prairie: champs immenses généralement très verts, des troupeaux de bovins qui semblent minuscules dans tout cet espace alors qu’en réalité ils comportent de nombreuses têtes, quelques bouquets d’arbres, un ciel immense dont le bleu profond donne du relief aux flocons ouatés des nuages..

Paysage-des-Prairies
Paysage des Prairies en montant vers le Cypress Hills

Le-bon-boeuf-de-l'Ouest
Le bon bœuf de l'Ouest

Un violent vent de face s’oppose à l’avancée du Guépard qui rétrograde continuellement à la moindre montée, et elles sont fréquentes dans cette pénéplaine interminable.

En fin d’après-midi, nous bifurquons vers les Cypress Hills dont la ligne bleue occupe l’horizon sud. Lumière dorée du soir sur les collines, qui progressivement nous entourent et où plusieurs animaux sauvages attirent notre attention : daims, renard ou coyote, lièvres, chevaux, écureuils fouisseurs faisant le guet dressés sur la berme. La pente s’accuse lorsque nous abordons la zone d’épinettes, avant de déboucher sur le plateau dénudé couvert d’herbe parsemée de fleurs qui occupe le sommet des collines. La plaine
                depuis Cypress Hills
Arrivée aux Cypress Hills

Crépuscule sur Fort Walsh
Crépuscule sur Fort Walsh
Nous gagnons ainsi le site historique du Fort Walsh dans le soleil couchant, en apercevant ses bâtiments blanchis au fond du vallon de plus en plus obscur… la visite sera pour demain.

Fort-Walsh-monument-commemoratif
Fort-Walsh : monument commémoratif

Comme le camping est interdit sur le stationnement du centre d’interprétation, nous nous enfonçons sur une route de gravier un peu avant l’entrée du parc fédéral et allons dormir en pleine nature sur le plateau, entourés d’un cerf et de deux biches qui nous observent de loin pendant notre repas puis tandis que je fais la vaisselle. Coucher dans le silence absolu vers 0:30.
cerf au crépuscule à Fort Walsh
Cerf au crépuscule à Fort Walsh

Mardi 13 juillet 2004 : de FORT WALSCH à HUSSAR (401 km)

Bivouac près de
          Fort Walsh
Guépard au bivouac près de Fort Walsh

Nuit parfaitement tranquille puis visite du centre d’interprétation de Parcs Canada, bien documenté et présenté, puis du Fort Walsh lui-même. La reconstitution et l’aménagement des bâtiments déçoivent Daniel qui s’attendait à plus de vérité historique.

Panoramique
          sur Fort Walsh
Panoramique sur Fort Walsh

Nous apprécions néanmoins le cadre champêtre vraiment charmant. Nous profitons d’une belle journée d’été ; cela doit être autre chose par une pluvieuse et grise journée d’automne ou lors de l’interminable et glacial hiver !

De retour dans la plaine beaucoup plus chaude sur une excellente route de terre, nous filons à nouveau vers l’ouest sur la Transcanadienne bientôt rattrapée. Paysage maintenant habituel de vastes terres aux limites à peine perceptibles où pâturent quelques rares troupeaux de bœufs à l’embouche. Nous passons Medicine Hat puis, rendus à Brooks, empruntons une route plus modeste qui file toute droite vers le nord. Le temps se couvre malheureusement en cours de route et il fait bientôt de plus en plus gris.

Quelques  détours vers Patricia et nous voilà devant le Parc des Dinosaures au cœur des Badlands. 
Badlands-Dinosaur-Provincial-Park
Dans les Badlands, entrée du Dinosaur Provincial Park

L’après-midi se passe en visite dans et autour du centre d’interprétation, un avant-poste du Tyrell Museum puis en balade le long de la boucle de Dinosaur Trail.
Badlands et vallée
                de la Red Deer à l'entrée de Dinosaur Park
Badlands et vallée de la Red Deer à l'entrée de Dinosaur Park
Paysage des
                Badlands
Paysage des Badlands

Plusieurs petites promenades à pied permettent de faire connaissance avec le paysage désolé, mais si varié et fascinant, du désert des Badlands, et surtout d’observer quelques fossiles de dinosaures in situ, tel qu’ils sont apparus sous la pelle, la truelle et le pinceau des paléontologues. Des petits abris vitrés, tels des vitrines fort bien commentées, nous font ainsi partager l’enthousiasme de ces passionnés découvreurs.

Badlands
Badlands

Daniel dans les Badlands
Daniel dans les Badlands

Badlands-Daniel

Badlands


Daims
Daims dans Dinosaur Park

Badlands
Dinosaur Park

Badlands
Dinosaur Park

Badlands-coucher-de-soleil-sur-la-Red-Deer-River
Dinosaur Park : coucher de soleil sur la Red Deer River

Au-dessus du bush près de la rivière, des peupliers (cottonwood) en plus ou moins bon état, tentent difficilement de se reproduire malgré l’environnement difficile et semi-désertique.

Badlands : daim
Dinosaur Park : Red Deer (daim)

Quelques daims broutent parmi les buissons sans vraiment se cacher mais en reculant au fur et à mesure de mon approche pour les photographier.
 Badlands-daim
Badlands-en-quittant-Dinosaur-Park
Badlands : dernier coup d’œil en quittant Dinosaur Park

Il est fort tard et le soleil est couché lorsque nous reprenons la route vers Drumheller. Souper puis bivouac à la nuit tombée (11:20) dans un hameau au bord de la route 56, à 20 km  au nord de la Transcanadienne.


Mercredi 14 juillet 2004 : de HUSSAR à CALGARY (277 km)

Nuit paisible le long de la route de gravier, en bordure d’un terre-plein occupé par quelques machines agricoles… Une suite de petites routes rurales nous mène bientôt dans la grande lumière d’une autre belle journée jusqu’à Drumheller, le paradis des dinosaures.

Vallée
          de la Red Deer
Vallée de la Red Deer River

Il y en a partout, de toute tailles, en ciment, en résine, de toutes couleurs et de toutes formes, y compris des plus fantaisistes…. La petite ville se vante d’en abriter le plus haut du monde (une trentaine de mètres), un escalier intérieur logé dans le grand cou du monstre en ciment donne accès à la gueule ouverte qui constitue une galerie d’observation sur la vallée, la rangée de longues dents pointues servant de balustrade…

Pause au McDonald local pour un petit-déjeuner copieux, comme à l’accoutumée, puis nous nous dirigeons vers le site des Hoodos, des cheminées de fées occupant un versant de la vallée à quelques kilomètres à l'est de Drumheller.  L'érosion ici a épargné un champ de monticules protégés par des roches plus dures qui ont fait office de parapluie. Le phénomène nous est connu, mais dans l'environnement déjà bouleversé qui nous entoure, les formes tourmentées ainsi mise en évidence semblent encore plus lunaires et plus fantastiques.


Drumheller
                : hoodos
Drumheller : les hoodos depuis la route

Drumheller :
        hoodos
Drumheller : hoodos

Drumheller : hoodos
Drumheller : hoodos

Drumheller : hoodos
Drumheller : hoodos

Drumheller : Tyrell-Museum
Drumheller : Tyrell-Museum
Nous gagnons ensuite le Royal Tyrell Museum of Paleontology dont la réputation est maintenant mondiale. Il est logé 8 km plus loin en remontant la vallée de la Red Deer River, en pleine nature, dans le même décor sauvage de Badlands déjà parcouru hier.

La couleur de ses bâtiments modernes se fond assez bien avec les monticules gris jaunâtre qui l'entourent. Sur les parterres alentour, on a disposé des statues grandeur nature des dinosaures qui hantaient ses parages il y a 80 millions d'années. Drumheller-Tyrell-Museum
Drumheller Tyrell Museum

Drumheller Tyrell Museum
Drumheller Tyrell Museum

Drumheller Tyrell Museum
Drumheller Tyrell Museum : Albertosaurus en chasse

Drumheller Tyrell Museum
Drumheller Tyrell Museum : les chassés

Drumheller Tyrell Museum
Drumheller Tyrell Museum : mâchoire d'Albertosaurus


À l’intérieur, superbe parcours initiatique qui nous ramène d’abord à l’origine de la terre, puis nous fait suivre la longue évolution biochimique, microbienne, aquatique puis terrestre qui a mené au développement des « puissants lézards » (dinosaures) il y a 80 millions d’années. Drumheller Tyrell Museum : mâchoire de
                tyrannosaure
Drumheller Tyrell Museum : mâchoire de tyrannosaure

Drumheller Tyrell Museum : l'assaut du
                tyrannosaure
Drumheller Tyrell Museum : l'assaut du tyrannosaure
Présentation grandiose d’une cinquantaine de grands squelettes réassemblés dans un décor rappelant l’environnement d’époque (y compris une serre tropicale où l’on a rassemblé des espèces actuelles similaires à celles de l’ère des dinosaures…). Une montagne d’informations, mais aussi une foule de questions sans réponse, comme celle de la cause de la disparition de tous ces animaux… Les vidéos diffusées l’hiver dernier par Discovery Channel, sur lesquels ont travaillé Juliette et Mathieu, me reviennent en mémoire et j’admire la qualité et l’exactitude de la documentation des cinéastes tout autant que la façon dont ils ont su donner vie à cette époque reculée.

Drumheller-Tyrell-Museum-Albertosaurus
Drumheller Tyrell Museum : Albertosaurus
Drumheller-Tyrell-Museum-Albertosaurus-en-chasse
Drumheller Tyrell Museum : Albertosaurus en chasse

Drumheller-Tyrell-Museum-stegausaurus

Drumheller Tyrell Museum : stegausaurus

Drumheller-Tyrell-Museum : stegosaurus


Drumheller Tyrell Museum :
Royal Tyrell Museum : brontosaure

Les méthodes d’extraction et de mise en valeur des fossiles sont elles aussi expliquées par le menu, et l’on peut même observer derrière une grande vitre des scientifiques à l’œuvre dans le vaste laboratoire. Bref une visite passionnante qui s’achève sur un dernier diorama montrant le grand squelette d’un mammouth attaqué par deux tigres à dents de sabres, lors de la dernière glaciation. L’homme était déjà en Amérique et allait devenir le facteur le plus important de la disparition d’espèces (voir la tourte, le bison, etc., et maintenant les OGM....). La journée est bien avancée lorsque nous ressortons de cette autre visite très complète. Un petit DVD souvenir permettra de rappeler plus tard quelques points fort de cette découverte.

Nous ré-embarquons alors dans le Guépard pour suivre le Dinosaur Trail, une petite balade le long de la vallée de la Red Deer River...  Dinosaur-Trail
Dinosaur-Trail

Horse-Thief-Canyon
Horse Thief Canyon : détail
...qui offre plusieurs beaux points de vue sur les falaises arides contrastant avec les près verts au bord de la rivière et les étendues cultivées sur le plateau, comme ici au Horse Thief Canyon.

Horse-Thief-Canyon
Panoramique sur le Horse Thief Canyon

Traversée de la rivière sur le Blériot Ferry, là où le frère de Louis Blériot, premier vainqueur aérien de la Manche, est venu fonder un ranch au début du siècle. Puis la route offre à nouveau une jolie vue sur la vallée depuis le belvédère d'Orkney Viewpoint.

Vallée de la Red Deer River vers l'Ouest depuis Orkney
        Viewpoint
Vallée de la Red Deer River vers l'ouest depuis Orkney Viewpoint

Vallée de la Red Deer River vers l'est depuis Orkney
          Viewpoint
Vallée de la Red Deer River vers l'est depuis Orkney Viewpoint

Nous repassons dans le village pour prendre enfin la route directe vers Calgary, dans l’immense plaine intensivement cultivée, admirant au passage un autre superbe point de vue sur les Bad Lands au Horseshoe Canyon.

Panoramique sur Horseshoe Canyon
Panoramique sur Horseshoe Canyon

Calgary Downtown
Calgary Downtown

Puis la route file vers la métropole de l’Alberta où nous arrivons en début de soirée. Je nous dirige immédiatement vers le petit stationnement en plein centre-ville (au sud du Centre for Performing Arts) déjà utilisé lors de notre passage en 2001.

Petit tour exploratoire sur  Steven Avenue animée par le fameux Stampede (rodéo) annuel. Nous déambulons un peu dans le quartier, histoire de faire découvrir à Daniel quelques-uns des atouts de cette ville moderne, superbement bâtie et agencée et surtout très agréable.  Calgary, sur St-Stephen Street
Calgary, sur la 8th Avenue

Calgary-St-Stephen-Street
Calgary : sur la 8th Avenue
Calgary : buildings du Downtown
Calgary : buildings du Downtown

Calgary : building
Calgary : building

Calgary
                : buildings et arbres d'acier sur la 8ème Avenue
Calgary : buildings et arbres d'acier sur la 8ème Avenue

Calgary :
                buildings du Downtown
Calgary : buildings et arbres d'acier sur la 8ème Avenue
Arbres d'acier près des Devonian Gardens
Arbres d'acier près des Devonian Gardens
 
Les restaurants étant à la fois chers et sans originalité, nous finissons par prendre notre souper sous la forme d'une grosse salade garnie dans un Subway… Terrasses de
                restaurant fleuries au 109, 8ème Avenue
Terrasses de restaurant fleuries au 109, 8ème Avenue

De retour au Guépard, nous nous apprêtons à nous installer pour la nuit lorsqu’un couple d’Allemands voyageant dans leur Sprinter Mercedes aménagé nous aborde et entame une longue et plaisante conversation qui, agrémentée de deux bouteilles de vin… nous mènera jusque bien après minuit. Ils nous laissent enfin pour aller dormir dans un petit hôtel des environs, et nous tâchons de prendre un peu de repos malgré le vacarme des trains passant à proximité.  


Jeudi 15 juillet 2004 : CALGARY (41 km)

Réveil dès 5:30 par le train touristique partant explorer les Rocheuses qui fait chauffer ses moteurs… puis lever à 7:30 après un trop court sommeil. Petit-déjeuner au McDonald sur  Stephen Avenue (8ème), à côté de l’Office du Tourisme où nous allons faire quelques emplettes (forts beaux chapeaux de cow-boy entre autres) avant de traîner un peu sur la rue piétonne.  Matin sur la 8th avenue
Matin sur la 8th avenue

calgary :
                défilé du stampede
Calgary : au défilé du stampede
Marchand de
                chapeaux western et band
Marchand de chapeaux western et band

Orchestre western
L' orchestre country  western

Un petit orchestre country d’old timer au rythme endiablé y fait danser les passants. calgary-stampede-danse

Un peu plus loin, c’est un premier band de cuivre qui accorde ses instruments puis un deuxième : tous deux viennent prendre place dans le défilé qui bientôt fait le tour du quartier avant de se diriger vers le site du stampede : cavaliers amérindiens emplumés et chariots à chevaux se succèdent, au grand plaisir des badauds.

calgary-stampede
Calgary : cavaliers amérindiens dans le défilé du stampede

Calgary stampede : cavaliers amériendiens
Calgary défilé du stampede : cavaliers amérindiens
Calgary stampede : cavaliers amériendiens
Calgary défilé du stampede : cavaliers amérindiens

Nous nous lançons ensuite dans la visite du Glenbow Museum qui présente une intéressante exposition de peintures américaines du Far West ainsi qu'une galerie très documentée consacrée aux Amérindiens des Plaines et de la Côte Ouest.

Je dois interrompre ma visite vers 14:30 pour le déjeuner : Daniel tient à nous offrir un fameux steak de l’Ouest dans un steak house que nous finissons par trouver assez loin sur la rue St-Stephen. Délicieux plat de viande grillée sur barbecue. Il est temps de quitter le centre ville pour gagner l’aéroport d’où Daniel doit s’envoler à 17:40 vers Montréal. Circulation dense sur le réseau d’autoroute : nous sommes devant la section Départ passé 16:00, donc à temps pour un embarquement sans problème. Adieux à mon agréable compagnon de ces premiers 4 400 km à travers le Canada…

George Lane attaqué par des loups

Je cherche ensuite une rue tranquille pour passer la nuit avant de revenir demain chercher Monique au même aéroport. Mais les grandes étendues rurales et désertes alentour n’offrent aucune voie d’accès. Je finis par trouver au bout d’une dizaine de km un assez vaste ensemble résidentiel en construction. Choisissant une rue encore en chantier, j’y stationne discrètement et, après un peu de ménage et de rangement, me mets à la rédaction du journal négligé durant les 3 derniers jours. Casse-croûte avec les restes de légumes et de fruits, puis montage et gravure d’un CD de musique tzigane enregistré sur mon ordi juste avant mon départ de Montréal. Coucher assez tard sous l’orage.



2. De CALGARY au LAKE LOUISE

Jean-Paul et Monique MOUREZ
à bord du Guépard



Vendredi 16 juillet 2004 : de CALGARY à CANMORE (146 km)

Nuit des plus paisibles mais réveil assez tôt à l’arrivée des entrepreneurs sur le chantier. Ma grasse matinée sera courte… Je vais m’installer un peu plus loin au bord d’une petite route et à l’ombre bienvenue d’un arbre pour jouir un peu du délai puis me remets à mon journal. À 11:30, retour à l’aéroport où je finis par retrouver ma chère co-pilote qui semble avoir beaucoup apprécié sa relative solitude pour mettre de l’ordre dans ses affaires - retraite oblige ! - et avancer plusieurs dossiers.

calgary-depuis-le-belvedere-de-Crescent-Road
Monique contemple le centre ville de Calgary depuis le belvédère de Crescent Road
Nous rentrons en ville pour aller admirer le panorama sur les gratte-ciel du Calgary Downtown depuis Crescent Road et y déjeunons à l’ombre (il fait décidément très chaud aujourd’hui).



Calgary Skyline
Calgary Skyline dans une boucle de la Bow River

La température nous pousse à ne pas nous attarder en ville mais plutôt à nous diriger au plus vite vers les montagnes. Nous passons donc au Safeway remplir la cambuse, puis dans un Rona pour quérir les pièces et outils nécessaires à la réparation du chauffe-eau (envahi par une rouille provenant semble-t-il du bouchon soi-disant galvanisé…) et du contact du ventilateur de la toilette (les vibrations semblent avoir dévissé l’écrou fixant l’aimant…).

Nous rattrapons ensuite, avec pas mal de difficulté, la route 1A parallèle à l’autoroute qui sera, je l’espère, un peu moins chargée. Nous voilà en route vers les Rocheuses dont les cimes découpées ne tardent pas à monter à l’horizon. Bref arrêt vers Stoney pour respirer le bon air - maintenant un peu plus frais - en faisant un petit tour près d’une ancienne mission presbytérienne au-dessus de le Rivière Bow, puis prendre quelques vues de la rivière. Bow River
                près de Stoney
Bow River près de Stoney

Entrée dans les
                Rocheuses à Canmore
Entrée dans les Montagnes Rocheuses à Canmore
Peu après, la route s’engage dans de grands virages entre les pentes qui encadrent la rivière dans un tableau aux couleurs intenses (eau bleu-vert, rochers brun-rouge, sapins vert sapin (!)…). Quelques cimenteries et autres carrières de gravier enlèvent malheureusement un peu de son caractère sauvage au paysage grandiose.

Bien qu’il soit déjà passé 18:45, nous décidons de pousser un peu plus loin pour tâcher de découvrir avant d’entrer dans le parc un endroit favorable au bivouac. Nous le trouvons dans un hameau un peu passé Canmore, au bout d’une impasse grimpant sous des pins, au-dessus d’un superbe panorama sur la vallée.
Bivouac sous
                les arbres et en vue des montagnes à Canmore
Bivouac sous les arbres et en vue des montagnes à Canmore

Canmore-au-bivouac-Monique-dejeune
Canmore : au bivouac Monique déjeune
Quelques photos dans le soir qui descend, souper puis coucher précoce pour Monique qui tombe de sommeil après sa trop courte nuit. De mon côté, je me bats un moment avec les moustiques qui surgissent avec le crépuscule, puis rentre dans le Guépard pour achever la mise à jour du journal. Coucher enfin à 23:30.

Samedi 17 juillet 2004 : de CANMORE à BANFF (45 km)

Malgré le bruit de circulation de la grande route passant au-dessous de nous, notre sommeil n’est guère troublé et nous nous levons assez tard, comme pour récupérer après cette dizaine de jour de route rapide. Je tente d’entraîner Monique sur une petite balade près de notre campement, mais le sentier monte continuellement et en plein soleil… Nous renonçons donc à poursuivre. Dommage, le panorama autour de nous ne manquait pourtant pas d’ampleur… canmore-panorama-pres-du-bivouac
Panorama près de notre bivouac à Canmore

Entree-du-Parc-National-de-Banff
À l'entrée du Parc National de Banff
Nous sommes à deux pas de l’entrée du Parc national de Banff où nous pénétrons bientôt en faisant la queue et en payant les droits exigés : 14 $ par famille de 2 et plus, donc pour les 3 premiers jours prévus 42 $. Nous renouvellerons par la suite au besoin.

Guépard
          à L,entrée du parc   À l'entrée du Parc National de Banff
Guépard à l'entrée du Parc National de Banff

Consultant le Guide Vert puis la brochure très complète remise au Bureau d’accueil, nous décidons d’explorer tout d’abord le secteur du Lac Minewanka. Une première balade autour des Étangs Cascade pour se mettre en appétit : il fait très beau et même chaud, de nombreux habitants de Calgary sont venus prendre l’air frais et pique-niquer sur les pelouses de ce beau parc presque urbain, n’était-ce le magnifique environnement de hautes montagnes. parc-national-de-Banff-etangs-Cascade
Parc National de Banff : l'étang Cascade

JP sur le sentier autour du Lac Johnston
Jean-Paul sur le sentier autour du Lac Johnston
Un peu plus loin nous atteignons le Lac Johnston. Ici la nature est plus sauvage, la forêt cerne les eaux bleues dans lesquelles toute une jeunesse active patauge, plonge et nage en criant son plaisir. Nous entreprenons de faire le tour de ce petit lac qui offre de superbes vues sur la montagne sans pour autant exiger de montées trop exigeantes. 

Le sentier suit fidèlement la rive tantôt dénudée en un talus fleuri, tantôt boisée et ombragée. Nous ne sommes donc pas trop affectés par la chaleur (jusqu’à 32°C selon le thermomètre extérieur du Guépard) mais la faim commence à se faire sentir lorsque vers 15:30 nous retrouvons notre cabane à roulette. Monique fait la pause devant le Lac Johnston
Monique fait la pause devant le Lac Johnston

En arrivant sur le Lac Minewanka
En arrivant sur le Lac Minewanka
Pas question de pique-niquer en plein soleil, nous partons donc en direction du Lac Minewanka, superbe et vaste étendue d’eau sertie dans un cadre de montagnes plutôt arides.

Un petit port abrite plusieurs bateaux d’excursion et une rampe de mise à l’eau très fréquentée en ce beau samedi ensoleillé et chaud, mais le grand stationnement en pente ne nous offre ni l’espace horizontal ni l’ombre désirés. parc-national-de-Banff-lac-Minewanka
Parc national de Banff : lac Minewanka

moufflon-devant-le-lac-Minewanka
Moufflon devant le lac Minewanka
Nous revenons sur nos pas en découvrant  un superbe mouflon folâtrant sur la route et finissons par aller nous poser à Bankhead, site d’une ancienne mine de charbon où la nature a repris ses droits après une courte occupation hunaine. Déjeuner léger autour du barbecue sur lequel je fais griller deux beaux steaks (Alberta oblige !) puis Monique décide de me couper les cheveux qui me tiennent un peu trop chaud sous mon Tilley tout neuf…

Moufflon devant le lac Minewanka
Moufflon devant le lac Minewanka

J’attaque ensuite l’examen du problème de la rouille dans le chauffe-eau, Il est bien vite résolu : c’est l’une des tiges de la jauge, pourtant en inox, qui est mangée par l’oxydation au point d’en être presque complètement désagrégée. Je démonte ce qu’il en reste, déconnecte les autres tiges de la jauge et referme le réservoir. Au moins ce problème est-il temporairement résolu, même si le mystère de cette oxydation majeure reste irrésolu (pb. d’anode/cathode ?).

Fatigués par cette chaude journée, nos promenades de la matinée et des sinus douloureux (pour moi du moins), nous décidons d’arrêter là nos pérégrinations pour aujourd’hui. Nous nous mettons en quête d’un camping; celui du Lac Two Jack, suffisamment éloigné de la route et de la ligne de chemin de fer, fera l’affaire.

Nous nous installons dans la pinède, je mets de l’ordre dans les photos prises depuis le début du voyage et les grave sur un CD que nous enverrons à Daniel en guise de souvenir. Puis nous soupons avant de mettre à jour mon journal (en finissant par me réfugier à l’intérieur du Guépard tant les maringouins sont agressifs…) et nous nous couchons tôt à 23:15.
Parc National de Banff, au camping du Lac Two-Jack
Parc National de Banff, au camping du Lac Two-Jack

Dimanche 18 juillet 2004 : de BANFF à PROTECTION MOUNTAIN (88 km)

Les Hoodos
                (cheminées de fées) et la vallée de la Bow
Banff : les Hoodos (cheminées de fées) et la vallée de la Bow
En quittant le sous-bois dans lequel est aménagé le camping, nous gagnons la petite ville touristique de Banff où nous choisissons de retourner visiter les Hoodos (Cheminées de Fées) qui offrent des vues splendides sur le cours de la Bow sinuant dans une mer de conifères, le tout limité par un magnifique cadre de hautes montagnes.

La Bow derrière les Cheminées de fée
La Bow derrière les Cheminées de fée

Banff : depuis les hoodos, Bow River et Banff Spring
          Hotel 
Banff : depuis les hoodos, vallée de la Bow River et Banff Spring Hotel

La vive lumière donne du relief à tous les éléments du paysage, dont le fameux Banff Spring Hotel. Mais la balade s’allonge un peu sous le soleil qui plombe, il est bientôt midi; pour une première sortie en nature de citadins beaucoup trop sédentaires, nous avons visé un peu trop haut et souffrons beaucoup de la chaleur. Monique, très affectée, semble même faire un début d’insolation, tandis que Jean-Paul, mieux protégé par son Tilley, semble moins affecté ! Jean-Paul
                sur le belvédère donnant sur le Banff Spring Hotel
Jean-Paul sur le belvédère donnant sur le Banff Spring Hotel

Banff
                depuis le belvédère du Mt Norquay
Banff depuis le belvédère du Mt Norquay
Après quelques courses à Banff (épicerie fraîche et glace au Safeway), nous prenons le chemin du Mont Norquay et nous arrêtons sur un départ de balade où nous trouvons enfin un peu d’ombre. Pique-nique préparé par le cordon-bleu du bord : saucisse italienne et pâte fraîches au pesto : nous nous régalons, mais ensuite nous écrasons pour un bon bout de sieste. Je sors mon PowerBook pour corriger le journal pendant que Monique fait un somme.

En milieu d’après-midi, nous poursuivons l’escalade du Mont Norquay mais en haut de la route en lacets, le téléphérique escompté ne fonctionne que l’hiver. Nous redescendons tranquillement en admirant les larges vues sur la vallée et le site de Banff depuis les belvédères aménagés.

Comme il fait encore très chaud et même un peu lourd, nous prenons alors la Promenade de la Vallée de la Bow, l’ancienne route Banff-Jasper devenue 1A. La circulation y est limitée à 60 km/h, en partie pour protéger la vie sauvage très abondante aux abords de cette route maintenant surtout touristique.

Balade tranquille dans un environnement naturel exceptionnel dominé par de hautes crêtes rocheuses à notre droite et des aperçus fréquents sur la rivière aux eaux bleu-vert à notre gauche.
Bow Valley Drive

Bow Valley Drive : chevreuil en bord de route
Bow Valley Drive : chevreuil en bord de route

Monique-dans-le-johnston-canyon
Monique dans le Johnston Canyon
Une vingtaine de km plus loin, arrêt pour une balade à pied plus raisonnable que ce matin, celle du Johnston Canyon où nous trouvons enfin un peu de fraîcheur. Le sentier suit le torrent en grimpant rapidement au flanc du canyon qu’il a creusé très profondément dans la roche tendre.

Souvent le cours de la rivière est tellement encaissé qu’il a fallu poser le passage sur des passerelles d’acier accrochées au rocher. Passerelle
                du Johnston Canyon
Passerelle du Johnston Canyon

Les points de vue sur l’eau verte coulant furieusement, se brisant sur les rochers, dévalant en cascades, brisée par des chutes spectaculaires se renouvellent sans cesse. Sujet intarissable de photos et de vidéo dans une lumière qui s’atténue progressivement. Et puis la fraîcheur apportée par l’eau vaporisée nous semble bien agréable après les chaleurs endurées aujourd’hui. Nous parcourons deux kilomètres de ce chemin accidenté avant de revenir sur nos pas pour nous préoccuper de trouver un bivouac dans un camping, parc national oblige.

johnston-canyon
johnston-canyon

Johnston Canyon


johnston-canyon
johnston-canyon

johnston-canyon
johnston-canyon

La suite de la route vers le nord-est nous fait passer au pied du magnifique Mont Castle dont la chaîne de dents rocheuses flamboie d’une lueur rouge dans les derniers feux du crépuscule. Quelques photos encore avant de s’installer dans l’une des boucles désertes du camping de Mont-Protection. Le Mnt Castle en
                soirée
Le Mont Castle en soirée

Un appel à Juliette à 21:15 nous rassure sur l’état des choses – et des personnes… - à Montréal. Souper rapide de quelques légumes frais et coucher en laissant à demain la mise en ordre du journal.

Le
          Mnt Castle en soirée
Le Mont Castle en soirée

Lundi 19 juillet 2004 : de PROTECTION MOUNTAIN à LAKE LOUISE (67 km)

bow-valley-drive
Bow Valley Drive
Il a plu durant la nuit, aussi fait-il nettement plus frais aujourd’hui. Après la lever du camp sous les arbres, nous revenons un peu en arrière sur la Promenade de la Vallée de la Bow jusqu’au départ de la balade vers le Belvédère du Mont Castle que j’ai repérée hier soir dans la pénombre.

Une excursion de seulement 3,7 km mais avec un dénivelé de 570 m qui nous met vite à l’épreuve. Le chemin d’abord assez large (il menait autrefois à une tour d’observation des incendies) s’avère le plus souvent très raide et Monique déclare bientôt forfait. Je décide de poursuivre en emportant un des walkies-talkies avec lequel je donne régulièrement des nouvelles de mon ascension à ma co-pilote de retour au camp de base dans le Guépard.  Balade au belvedere du Mt-Castle : le sentier au
                départ
Balade au belvedere du Mt-Castle : le sentier au départ

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Balade vers le belvédère du Mt Castle
Long cheminement dans le sous-bois jusqu’à la limite de pousse des arbres, puis ensuite sentier plus raide encore grimpant en travers d’une « montagne à vaches » remplie de fleurs d’où la vue s’étend de plus en plus largement sur la vaste vallée et les montagnes alentour.

Balade vers le belvédère du Mt Castle :
Balade vers le belvédère du Mt Castle : saxifrage rude
Balade vers le belvédère du Mt Castle : renoncule
Balade vers le belvédère du Mt Castle : campanule

balade-belvedere-mt-castle
Balade vers le belvédère du Mt Castle
Balade vers le belvédère du Mt Castle

Le soleil le plus souvent tape entre les arbres rabougris et les buissons, la pente s’accuse sur les dernières centaines de mètres du parcours, et je dois faire plusieurs arrêts pour reprendre souffle et me désaltérer.

Enfin j’arrive sur la plate-forme où il ne reste que le soubassement en béton de la tour. Balade vers le belvédère du Mt Castle
Mont Castle : au but de la balade

Là, vue spectaculaire à 180° sur les méandres de la Bow à travers l’épaisse forêt de sapins, et tout autour le cercle des montagnes aux cimes enneigées d’où dévalent glaciers et cascades. Grandiose !


Belvédère du Mont Castle : panoramique sur lla Bow Valley
Belvédère du Mont Castle : panoramique sur la Bow Valley

Contreforts du Mont-Castle au dessus de ma tête
Contreforts du Mont Castle au dessus de ma tête
Eisonhower Peak (2 751 m)
Eisonhower Peak (2 751 m)

Il ne reste plus qu’à redescendre en photographiant et filmant les aperçus sur le paysage qui s’ennuage progressivement et plusieurs spécimens de l’abondante flore montagnarde garnissant les pentes.


En redescendant du Mont Castle : chardon de Hooker
En redescendant du Mont Castle : chardon de Hooker

Bow Valley en redescendant du Mont Castle
Bow Valley en redescendant du Mont Castle
Bow Valley en redescendant du Mont Castle
Bow Valley en redescendant du Mont Castle

épilobe à feuille étroite
En redescendant du Mont Castle : épilobe à feuille étroite
orpin à feuilles lancéoleées
En redescendant du Mont Castle : orpin à feuilles lancéoleées

achillée millefeuille
En redescendant du Mont Castle : achillée millefeuille
eriogone-fausse-berce
En redescendant du Mont Castle : ériogone fausse berce

Penstemon
En redescendant du Mont Castle : Penstemon
rosier de Woods
En redescendant du Mont Castle : rosier de Woods

Les premières gouttes de l’orage m’atteignent sur le stationnement où Monique, qui m’a contacté par radio, a préparé un lunch santé bienvenu.

Une quinzaine de kilomètres sous la pluie et nous sommes dans le village de Lake Louise pour remonter la cave du Guépard bien entamée depuis le départ de Montréal, quérir cartes postales et timbres puis passer à la poste expédier à Daniel le CD contenant les photos du trajet parcouru en sa compagnie. Entre temps le soleil est revenu, nous décidant à aller admirer le fameux Lac Louise aux eaux bleu émeraude sous son cirque de glaciers. Beaucoup de touristes mais le site reste exceptionnel. Lake Louise
Lake Louise et glacier Victoria

Massif des Seven Peaks en arrivant au Lake Moraine
Massif des Ten Peaks en arrivant au Lake Moraine
Faute de temps pour une excursion en canot sur le lac, nous décidons de pousser jusqu’au Lac Moraine qui lui aussi nous avait laissé un souvenir inoubliable.

Glacier du Mont Bel et Tour de Babel
Glacier du Mont Bel et Tour de Babel

En
                famille autour du monde
En famille autour du monde...
En arrivant, rencontre d’une famille de jeunes Français partis – pour la deuxième fois – faire le tour du monde en famille avec leur deux bambins dont le dernier commence à peine à marcher, le tout dans une Land-Rover où sont entassés leurs effets… Nous admirons le projet, mais nous sentirions bien incapables d’en faire autant !

Autour de nous, sur les pentes et les talus, des milliers de fleurs sauvages profiitent du court été pour croître et se répandre en un étonnant tapis multicolore.
Fleurs sauvages sur le talus
Fleurs sauvages sur le talus

Monique
                devant le Lake Moraine
Monique devant le Lake Moraine
Après quelques minutes d’échanges avec les sympathiques globe-trotters, nous grimpons sur l’énorme entassement de rochers retenant les eaux du lac pour en admirer une autre fois le cadre fantastique, les Seven Peaks acérés dominant les eaux bleues d’une incroyable intensité. Panorama extraordinaire de grandeur mais aussi de paix et d’harmonie, qui prête à une longue admiration…

JP devant le Lac Moraine
Jean-Paul devant le Lake Moraine

Il est trop tard pour la promenade à pied le long de la rive qui mène à la cascade alimentant le lac, comme pour la balade en canot, peut-être remise à demain si le temps le permet, à moins que nous nous rendions au Lac O’Hara, autre site exceptionnel. Décidément ce coin regorge d’attractions toutes plus séduisantes les unes que les autres, discutons-nous sur le stationnement en soupant avant de repartir.

Le soir tombe, nous retournons au village de Lake Louise pour trouver une place sur le terrain de camping supplémentaire en compagnie d’une cinquantaine d’autres véhicules récréatifs refoulés du camping principal complet.




3. De LAKE LOUISE à WILCOX CREEK


Mardi 20 juillet 2004 : de LAKE LOUISE à FIELD (104 km)

Ciel encore couvert au réveil ce matin; Monique qui a mal dormi tâche de récupérer jusque vers 9:30; nos velléités de lever-tôt n’auront guère duré… Cela ne contrarie guère nos projets puisque le temps variable enlève son sens à l’excursion au téléphérique du Mont Whitehorn comme à la balade en canot. Nous retournons au village faire le plein d’eau mais la longue file de motorisés en attente à l’entrée du camping nous dissuade d’y procéder immédiatement.

Nous nous rendons plutôt au mall pour quelques bricoles; j’en profite pour vérifier au Centre d’information de Parc Canada la possibilité d’une excursion au Lac O’Hara. L’aimable hôtesse me confirme – en français s’il vous plaît ! – la nécessité de réserver au moins 2 jours à l’avance le trajet de 11 km à bord de l’autobus qui fait la navette entre le stationnement au bord de la grande route et le merveilleux site maintenant hautement protégé. Sinon on peut toujours s’y rendre à pied… mais nous n’avons vraiment pas encore la forme pour ce faire.

Restent plusieurs autres belles balades dans le même coin qui présentent un dénivelé compatible avec notre condition physique : elle me propose Laughing Falls, au bout de la petite route menant aux Takakkaw Falls (3,9 km, dénivelé de 60 m), et Lac Sherbrooke (6,2 km A/R, dénivelé de 165 m), toutes deux dans le Parc Yoho. En attendant, nous commencerons par la balade au bout du Lac Moraine. J’en profite pour renouveler notre permis de séjour pour 3 autres jours qui ne suffiront probablement même pas à compléter notre exploration de la région…

Nous voilà donc repartis sur la petite route d’une quinzaine de kilomètres qui grimpe en dévoilant les grandioses paysages sur la vallée de la Bow puis sur les Pics Wenkchemna (Ten Peaks) déjà contemplés hier. De légères averses alternent avec des dégagements ponctuels. Nous suivons le sentier sous les arbres bordant la rive ouest du lac : au-delà des eaux d’un intense bleu émeraude plonge la rangée de pics bruns et tourmentés dont le pied s’appuie sur des cônes d’éboulis et de pierrailles. Lac Moraine sous la pluie
Lac Moraine sous la pluie

balade-lake-moraine
Balade autour du Lake Moraine
Glacier au bout du Lake Moraine
Glacier au bout du Lake Moraine

Des lambeaux de glaciers s’accrochent dans les hauts, tandis que les sommets (entre 2 500 et 3 000 m) disparaissent plus ou moins dans les nuages bas. Panorama fantastique que nous côtoyons durant les 2 km de la promenade facile, qui me fait penser aux autres paysages merveilleux et démesurés imaginés par Tolkien dans son Seigneur des Anneaux   Tour
                    du Lake Moraine : glacier en cascade
Tour du Lake Moraine : glacier en cascade

Tour
                    du Lake Moraine
Tour du Lake Moraine : vue depuis le fond du lac
Au bout du chemin et au fond du lac, ce n’est pas une cascade qui l’alimente mais un torrent glacé descendant furieusement du glacier supérieur qui se divise en plusieurs branches dévalant sur les rochers et entre les arbres. Cet espace sauvage abrite une grande variété de fleurs indigènes dont je tente de capter quelques images.

Lédon des marais
Tour du Lake Moraine : lédon des marais

De retour au Guépard, pique-nique puis descente au village pour faire le plein d’eau et vider les eaux usées au camping maintenant plus tranquille. Nous décidons de tenter notre chance du côté des Takakkaw Falls. Franchissement du fameux Kicking Horse Pass avec coup d’œil aux Spiral Tunnels, un exploit technique étonnant des ingénieurs et constructeurs du Canadian Pacific. Ils réduisirent ainsi la pente considérable de la voie initiale de 4,5 % à 2,2 %, ce qui mit fin aux nombreux déraillements affectant cette section du trajet. On ne voit pas grand-chose en dehors des ouvertures superposéess de l’un des deux tunnels, mais les panneaux explicatifs et l’ampleur du paysage suffisent à impressionner.   Lédon des marais
Site des Spiral Tunnels, au flanc du Kicking Horse Pass, depuis la route des Takakkaw Falls


La petite route étroite, montueuse et coupée d’épingles à cheveux menant aux Takakkaw Falls commence juste au pied du col.

Le cours
                    animé de la Yoho
Le cours animé de la Yoho vers le nord
de la Yoho et Mont Cathedral en bas du Kicking
                    Horse Pass
Vallée de la Yoho vers le sud; le Mont Cathedral en bas du Kicking Horse Pass

Nous nous y engageons en admirant le superbe paysage de canyon et le flot tumultueux et laiteux de la Yoho, tout en observant l’amoncellement de nuages sombres qui envahit progressivement le ciel.
Guépard sur la route de Takakkaw Falls
Guépard sur la route de Takakkaw Falls

Takakkaw Falls sous la pluie
Takakkaw Falls sous la pluie

Effectivement la pluie est bientôt sur nous, à travers laquelle nous apercevons le jet vertical de la plus haute cascade du Canada (254 m). Gonflée par les pluies importantes pour la saison, elle semble exploser en de multiples ramifications plongeant dans la vallée. Spectacle fascinant, mais qui met un terme à notre excursion pour aujourd’hui puisque la pluie fine et pénétrante nous empêche de quitter l’abri du Guépard. Peut-être demain ?

Faute de camping accessible aux véhicules près des chutes, nous revenons à la Transcanadienne pour, quelques kilomètres plus loin, installer notre bivouac au bord d’une petite route en haut du village de Field, à l'emplacement que nous avions déjà occupé il y a 3 ans. Nous y avions alors bien dormi malgré le trafic ferroviaire généré par l’ascension du col (ajout de locomotives aux longs trains du CP et du CN entre autres).

field-bivouac-jean-paul-ecrit
Au bivouac à Field, Jean-Paul écrit...
...tandis que Monique lit
...tandis que Monique lit


Mercredi 21 juillet 2004 : de FIELD à MOSQUITO CREEK (114 km)
Bivouac à l'orée du village de Field
Bivouac à l'orée du village de F
ield
Nuit passable, heureusement le passage des trains et les manoeuvres de l’aire de triage cessent entre minuit et 5:30… si bien que nous jouissons d'une grande tranquillité sur la petite route rustique.

La gare de triage
              de Field au-dessus de la vallée de la Yoho
La gare de triage de Field au-dessus de la vallée de la Yoho

Encore une fois nous paressons jusque vers 9:30 avant de sauter du lit pour expédier les routines et nous retrouver sur la route de la vallée de la Yoho au nord. Le temps s’est nettement éclairci, même si de nombreux nuages continuent de voiler le soleil. Route de la Yoho
                    Valley
Route de la Yoho Valley

Les Takakaw Falls
                    derrière nous
En laissant notre Guépard sur le stationnement devant les Takakkaw Falls, nous enfilons donc nos blousons coupe-vent sur nos polars et prenons le chemin des Laughing Falls. Il s’agit quasiment d’une petite route de gravier et, comme annoncé, la pente est pratiquement nulle, ce qui facilite grandement notre progression.

Mais à mi-chemin, nous tombons sur un sentier beaucoup plus malaisé qui se met à grimper brusquement à travers un éboulis : les 60 m de dénivelé se trouvent concentrés sur moins de 500 m ! ce qui nous rend la chose beaucoup plus ardue. Il nous faudra plusieurs haltes pour en venir à bout...  Yoho Park : Monique sur le sentier vers Laughin
                    Falls
Yoho Park  : Monique sur le sentier vers Laughin Falls

Yoho
              River en amont de Laughin Falls
Yoho River en aval de Laughin Falls

...et retrouver un chemin bien remblayé et quasiment plat qui nous mène juqu’à la chute, près du confluent de la Yoho aux eaux blanchies par la « farine de roche », avec celles  de la Petite Yoho dont les eaux claires et presque bleues bondissent sur les rochers au pied de la chute.

Celle-ci, bien que beaucoup moins haute que les Takakkaw Falls, présente le même coup d'œil : un long trait vertical d’une eau blanche qui jaillit d’une fente de la falaise au-dessus de nous et tombe en cataracte pour se briser dans un grand nuage de vapeur sur les rochers.
yoho-park-laughin-falls
Yoho Park : Laughin Falls

yoho-park-lace-falls
Yoho Park : Jean-Paul devant Lace Falls
Photos et vidéo bien sûr puis petit tour dans le charmant camping rustique aménagé dans la langue de terre entre les deux rivières. Quelle paix dans cet environnement sauvage où seul s'entend le bruit de l’eau (courant de la Yoho et chute des Laughing Falls).

Nous prenons le chemin du retour en lançant de temps à autre quelques coups d’oeil à la rivière bouillonnante et blanche, allons voir le Lac Duchesnay à moitié vide puis les jolies chutes Lace Falls avant de voir réapparaître au bout du chemin la majestueuse Takakkaw Fall.

retour-vers-takakkaw-falls
Retour vers Takakkaw Falls
takakkaw-falls-pique-nique dans le Guépard   Jean-Paul piquenique dans le Guépard

Pique-nique de bon appétit après cette marche de plus de 8 km; bref détour jusqu’au pied de la grande chute dont les embruns volent largement sur le début de la superbe vallée enfin éclairée par le soleil. Au pied
                    de Takakkaw Falls
Au pied de Takakkaw Falls

takakkaw-falls-yoho-river sous la chute
Takakkaw Falls : la Yoho River sous la chute

Route du Lac Emerald
Route du Lac Emerald
Nous quittons alors le Parc Yoho en allant revoir le Lac Emerald dont nous avions fait le tour à pied, il y a 3 ans.

Bref arrêt pour admirer le Pont Naturel (Natural Bridge) et les tourbillons d’eau blanche qui s’engouffre dans l’étroite ouverture.

Natural Bridge
Natural Bridge
Natural Bridge
Natural Bridge

emerald-lake
Emerald Lake et son auberge
Autour du Lac Emerald, un superbe cadre de hautes montagnes se mire dans les eaux extraordinairement bleues…

emerald-lake
Emerald Lake depuis le hangar à bateaux

Emerald Lake : jardins de l'auberge
Emerald Lake : jardins de l'auberge
Monique filme et photographie les jardins et les chalets joliment aménagés autour de l’auberge qui sert aussi de centre de congrès.


Emerald
              Lake : le lac devant l'auberge
Emerald Lake : le lac devant l'auberge


Emerald Lake : le bien nommé
Emerald Lake le bien nommé

Emerald Lake : le lac depuis le hangar à
                    bateaux
Emerald Lake : le lac depuis le hangar à bateaux

Emerald Lake
Emerald Lake : les canots à l'orée du lac
Emerald Lake : l'auberge sur la moraine
Emerald Lake : l'auberge sur la moraine

Retour ensuite à Lake Louise pour quelques courses d’épicerie - limitées car hors de prix – et nous reprenons la Route 93 vers le nord.


Glacier-Drive-Hector-Lake
Promenade des galaciers : Hector Lake

Route 93 N
Route 93 N
Celle-ci offre d’autres paysages magnifiques de montagnes serties de forêt, chacune avec ses formes et ses couleurs particulières que la lumière du soir met en valeur.

Route
                93 N
Sur la Route 93 N, en approchant Mosquito Creek

Dans le camping de Mosquito Creek
Dans le camping de Mosquito Creek
Nous arrivons enfin au camping de Mosquito Creek, une fois encore complet comme il y deux ans. Nous nous installons sur la grande esplanade le long du ruisseau.

Souper puis soirée tranquille en regardant les photos déjà accumulées depuis Calgary, contemplation du soleil couchant qui enflamme les cimes autour de nous et coucher tôt à 22:30, dans le bruissement du torrent tout proche.

Mosquito Creek : soleil couchant sur la montagne
Mosquito Creek : soleil couchant sur la montagne



Crépuscule sur Mosquito Creek
Crépuscule sur Mosquito Creek

Jeudi 22 juillet 2004 : de MOSQUITO CREEK à RUISSEAU-WILCOX (108 km)

Nuit paisible malgré le bruit de l'eau de la rivière roulant sur les galets à deux pas de nos roues. À notre lever, le ciel est clair malgré quelques nuages.  Bivouac au bord du Mosquito Creek
Bivouac au bord du Mosquito Creek

Nous longeons bientôt la rive est du Lac Bow où j’attends longtemps le soleil pour prendre quelques photos donnant une idée de la splendeur des lieux.

Bow Lake
Bow Lake et le Glacier Crowfoot
Bow Lake
Bow Lake

Le Lac Bow depuis le Glacier Crowfoot
Le Lac Bow depuis le Glacier Crowfoot

Crowfoot Glacier au-dessus du Lac Bow
Crowfoot Glacier au-dessus du Lac Bow
Bow Lake
Bow Lake et le Mont Thompson

Bow Lake depuis Num-Ti-Jah Lodge
Bow Lake depuis Num-Ti-Jah Lodge
Panorama remarquable depuis l’auberge Num-Ti-Jah Lodge dont les bâtiments de bois rond sont entourés d'un marais s'avançant dans le lac. À l'extrémité du petit chemin faisant le tour de la presqu'île, au milieu des fleurs et des plantes aquatiques, s'offre une belle vue sur le glacier Bow de l'autre côté du lac aux eaux bleu-vert. 

Bow
                Lake : canot près de Num-Ti-Jah Lodge
Bow Lake : canot près de Num-Ti-Jah Lodge

Bow Lake
              : tourbière près de Num-Ti-Jah Lodge
Bow Lake : tourbière près de Num-Ti-Jah Lodge

Un peu plus loin on accède au belvédère du Lac Peyto après une courte marche à travers un jardin alpin naturel rempli de fleurs. Dans cet étroit espace, les Asiatiques débarquent par autobus entiers… et les moustiques sont voraces comme jamais!

peyto-lake
Lac Peyto

La prairie alpestre fleurie du Lac Peyto
La prairie alpestre fleurie du Lac Peyto
Arnica
Arnica

Castillejie rougeâtre
Castillejie rougeâtre
Dryade à huit pétales
Dryade à huit pétales

Extrémité sud du Lac Peyto
Extrémité sud du Lac Peyto et cône de déjection du glacier, au centre Peyto Peak

Monique et Jean-Paul sur le belvédère du Lac Peyto
Monique et Jean-Paul sur le belvédère du Lac Peyto


Détour vers le Upper Waterfowl Lake, dont les eaux calmes et désertes reflètent les montagnes couvertes de glaciers alentour.
Upper Waterfowl Lake
Upper Waterfowl Lake

Upper-Waterfowl-Lake
Upper Waterfowl Lake
Upper Waterfowl Lake
Upper Waterfowl Lake : glacier

Monique
                    devant la Mistaya avant le canyon
Monique devant la Mistaya qu'elle se précipite dans le canyon
Quelques kilomètres plus loin, nous avons un  peu de difficulté à trouver le sentier dévalant jusqu'au Canyon de la Mistaya. Mais au bout de quelques centaines de mètres de descente à travers bois, apparait le flot impétueux du torrent bouillonnant dans les marmites de géants loin au-dessous de nous.

Chute de
                    la Mistaya
Chute de la Mistaya
mistaya-canyon
Méditation devant la Mistaya qui s'engouffre dans son canyon

Mistaya-marmite-sous-la-passerelle
Au fond des marmites creusées par le flot impétueux,
le courant sous les planches de la passerelle

Sur les rochers au-dessus du-canyon de la
                    Mistaya
Sur les rochers au dessus du canyon de la Mistaya
Mistaya-descendant-du-Lac-Peyto
La Mistaya uax eaux blanches descendant du Lac Peyto

Au passage de Saskatchewan Crossing : très large vue sur la vallée de la rivière Saskatchewan qui s’étale au pied des pics.

Saskatchewan Crossing
Saskatchewan Crossing

La grimpée pédestre sur le Parker Ridge (Chaînon Parker) (2,4 km mais 250 m d’élévation) nous permet d’aller admirer le glacier Saskatchewan, source de la rivère homonyme,  dans son cadre sauvage car sa vallée n'est desservie par aucune route.
Sentier du Parker Ridge
Sentier du Parker Ridge

Champ de fleurs le long du sentier du
                          Parker Ridge
Champ de fleurs le long du sentier du Parker Ridge sur fond de glacier
Le chemin monte assez raide mais sa pente est régulière. Il est bordé d’une infinité de fleurs alpines (au-dessus de la ligne de croissance des arbres, mais pas de celle des moustiques…). Nous commençons à être plus en forme… et ce joil parcours s’effectue sans trop d’essoufflement.

Sentier du Parker Ridge

Sentier du Parker Ridge :

Saskatchewan Glacier

Saskatchewan Glacier


Big Bend dans le Col Sunwapta
Big Bend dans le Col Sunwapta

De nouveau à bord du Guépard, une seul grand virage « Big Bend » (dénivellation de 430 m) nous fait escalader les 2 035 m du col Sunwapta d’où la vue s’étend au loin sur la vallée de la Saskatchewan. Depuis le belvédère, on aperçoit la jolie mais petite chute du Voile de la Mariée (Bridal Veil Falls).


En soirée, je consacre beaucoup d’efforts à la réparation du contact de la turbine du réservoir d’eaux noires. Faute d'étau pour la maintenir, je dois serrer d'une main et scier avec l'autre, une grosse rondelle d'acier qui a arraché l’aimant faisant contact...

Coucher tard (23:30) dans la sortie du camping de Wilcox Creek où il n'y a plus de site disponible sous les arbres. À l’issue de cette pénible réparation, je n'ai pas le courage de me mettre à la rédaction du journal. De son côté, Monique dort déjà depuis 21:30…


4. De WILCOX CREEK à JASPER

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