Edith-Cavell Lake et Mountain |
Juillet-août 2004 Rocheuses, Yukon et Alaska Monique et Jean-Paul MOUREZ à bord du Guépard |
Vendredi 23 juillet 2004 : de WILCOX CREEK au Mt EDITH CAVELL (119 km)
Nous
prenons alors la route pour rejoindre le Centre du Champ
de Glace, devant les trois glaciers Dome, Arthabasca et
Kitchener. Saisissant panorama même si déjà connu lors de
notre précédent voyage. |
Depuis Icefield
Center, le glacier sous le Mont Andromède
|
Avant de poursuivre notre route,
nous allons quand même contempler de plus près le glacier
Athabasca, sans toutefois emprunter le sentier menant jusqu’au
champ de glace : l’expérience faite en 2001 s’était avérée peu
impressionnante pour des Québécois qui passent 4 mois par an les
pieds dans la neige et la glace…
Dome Glacier
La route amorce alors une longue et vive descente de plus de 2 000 m, d'abord en surplombant le canyon de la Sunwapta naissante... |
Icefield Parkway et vallée de la Sunwapta |
Vallée de la Sunwapta : Guépard devant le Mt Kitchener |
Elle est bordée à gauche (ouest) par une suite de pics et de sommets dont les creux abritent des glaciers, puis elle rejoint la large vallée de la tumultueuse Sunwapta. |
Sunwapta Falls
|
Sunwapta Falls |
Sunwapta Falls : le canyon après la chute |
Débouché du canyon de la Sunwapta |
Nous arrêtons ensuite dans quelques petits campings le long de la route pour tenter de faire le plein d’eau. Aucun ne dispose d’eau courante, mais plutôt d’une pompe à main sur un puit ou, au mieux, d’une citerne d’eau potable juste bonne à remplir nos bouteilles… C’est ainsi que nous découvrons le charmant site du petit Lac Honeymoon propice à la baignade familiale…
Belvédère sur la
Saskatchewan River : monts Christie, Brussels et
Fryatt
|
Un belvédère au dessus de la large rivière Athabasca offre une vue superbe sur sa vallée et sur la chaîne des Monts Christie, Brussels et Fryatt. |
J’y découvre aussi une famille de chèvres de montagne blanches et poilues qui rumine en prenant un peu la fraîche sous un bouquet de sapin. Il fait en effet beaucoup plus chaud et nous souffrons un peu de cette plongée dans un air qui nous semble plus épais et plus lourd. |
Chèvres de
montagne à la sieste...
|
Athabasca Falls |
Un peu plus loin, au pied des 2 955 m du Mont Kerkeslin, c’est au tour de l’Athabasca de faire le saut dans un cadre assez semblable à celui de la Sunwapta, mais ici l’eau est beaucoup plus abondante, le canyon très étroit est sculpté de marmites géantes, et au-dessus des chutes, un nuage d’embruns offre un rafraîchissement apprécié. |
Depuis les belvédères fort bien aménagés, je filme et photographie à loisir les jeux fantastiques de l’eau, les formes sculptées dans la pierre et la végétation tenace qui s’accroche un peu partout en profitant de la forte humidité ambiante. | Athabasca Falls |
Athabasca Falls : remous |
Athabasca Falls : fleurs |
Athabasca Falls : rocher sculpté |
Athabasca Falls : canyon en amont |
Athabasca Falls : canyon vers l'aval |
Ours noir au bord
de la route
|
Nous quittons alors l’excellente Route 93 pour une section
beaucoup plus malaisée de la 93A, L’asphalte est défoncé
et les nids-de-poule ne manquent pas, qu’il faut tenter
d’éviter en zigzagant sur la chaussée heureusement très
peu fréquentée. Impression de grande sauvagerie, on
s'attend à voir un animal, ours ou wapiti déboucher à
chaque instant du sous-bois tout proche. Ce qui se produit
d'ailleurs, à notre grand plaisir ! S’agit-t-il des prémisses des routes de l’Alaska ? Monique n’a pas l’air d’apprécier beaucoup… |
L’état de la chaussée empire encore bien davantage lorsque nous bifurquons sur la petite route grimpant au pied du Mont Edith-Cavell dont nous apercevons de temps à autre à travers les sapins la masse imposante tacheté de neige et de glace au dessus de nous. Les 12 kilomètres de cette route étroite, défoncée et sinueuse nous paraissent bien longs mais quel spectacle en arrivant au pied de la petite vallée glaciaire ! | Sur la route vers
le Mont Edith-Cavell
|
Nous chaussons aussitôt nos bottes de marche et en route pour la balade qui nous mène en haut de la moraine récente qui commence déjà à montrer la reprise de possession de la roche nue par les fleurs et les arbres encore bien chétifs. | Mt Edith-Cavell : Monique se chausse, et en route pour la balade ! |
Mont Edith-Cavell |
Au bout de ce kilomètre de montée constante mais régulière, nous sommes au bord du petit lac glaciaire sur lequel flottent de petits icebergs aux formes tourmentées issus du bas de la langue glaciaire juste devant nous. |
Mont Edith-Cavell : le petit lac glaciaire et ses icebergs |
Mont Edith-Cavell : Monique devant les glaçons du petit lac glaciaire |
Mont Edith-Cavell :
Monique devant Angel Glacier
|
Au-dessus de nous, la forme élégante du Glacier Angel qui suspend ses ailes étendues et menaçante (source d’avalanches fréquentes très dangereuses, prévient un panneau). Il fait très froid à cet endroit d’une beauté surprenante. | |
Après cette excursion rafraichissante, courte descente à travers la moraine fleurie comme une rocaille, et nous retrouvons notre Guépard. | Mt Edith-Cavell : retour à travers la moraine |
Mt Edith-Cavell en
soirée depuis notre bivouac
|
Il
est passé 20:00 et nous n’avons pas le goût d'emprunter
dans l'obscurité la mauvaise petite route qui redescend
jusqu’à Jasper. Je dégotte tout près une aire de
pique-nique près du torrent qui me semble tout à fait
favorable à un bivouac discret. Monique prépare rapidement
deux bols de moules au vin blanc qui feront office de
souper pendant que j’emplis partiellement la citerne d’eau
froide en puisant directement l’eau glacée du torrent avec
une cuvette. Nous mangeons, puis nous couchons tôt, en observant la montagne virer au rouge puis progressivement s’éteindre avec le coucher du soleil. |
Samedi 24 juillet 2004 : du Mt EDITH-CAVELL à JASPER (48 km)
Encore une autre nuit passée en solitaires dans un cadre magnifique qui nous comble : à plus de 2000 m, pas un bruit hormis celui de l’eau qui roule sur les galets du torrent, et seules deux autres petits fourgons se sont hasardés sur notre terre-plein sans se décider à y demeurer à nos côtés pour la nuit. | Bivouac au pied du Mont Edith-Cavell |
Notre bivouac près
du torrent du Mt Edith-Cavell
|
Le grand soleil dans le ciel bleu nous attend au réveil, et surtout une vue magnifique sur le flanc de la montagne zébrée de neige et toute illuminée par la chaude lumière du matin. Nous sommes levés à 7:15 et sur la route à 8:00, un record depuis notre départ ! |
Mt Edith-Cavell : Angel Glacier |
Angel Glacier depuis la prairie fleurie |
Paysage de la route
du Mt Edith-Cavell
|
Descente tranquille vers Jasper en admirant à nouveau le panorama depuis plusieurs virages de la petite route défoncée. |
À Jasper, plein d’eau au grand
camping Wabasso où nous faisons également renouveler notre
permis de séjour dans la parc. Comme nos droits cumulés
dépassent ceux d’une carte d’accès annuelle de Parcs Canada,
celle-ci nous est remise gracieusement par l’hôtesse qui nous
informe que, durant les 365 prochains jours, nous pourrons ainsi
circuler librement dans l’ensemble des parcs nationaux du pays.
Plein d’essence ensuite, avant de passer au IGA du coin (la
seule épicerie de Jasper !) remplir également le frigo.
En cette fin de matinée, il fait très chaud à Jasper (nous ne sommes qu’à 900 m d’altitude). La balade en canoë sur le Lac Maligne serait bienvenue mais il me semble déjà bien tard pour se mettre en route. Nous optons plutôt pour le téléphérique qui grimpe à plus de 2 000 m sur le Mont Whistlers.
La
petite route d’accès n’est pas bien longue, au contraire
de la file de touriste qui attendent comme nous
d’emprunter la petite cabine. Finalement il est 3:00
lorsque nous embarquons pour le « Fly 41 » (vol 41). Dès
les premiers mètres de l’ascension, la température baisse
et il ne fait plus que 19°C sur la plateforme supérieure.
Nous traînons un moment autour de la station en admirant le panorama très étendu sur le vaste site de Jasper, la vallée de l’Athabasca au Nord et vers l’Ouest sur les chaînes de montagnes parmi lesquelles se devine au loin la cime blanche du Mont Robson, le plus haut sommet des Rocheuses canadiennes. |
Jasper : vue vers l'ouest depuis le téléphérique du Mont Whistlers; au centre la pointe blanche du Mont Robson, point culminant des Rocheuses canadiennes |
Je pars donc seul, caméra en bandoulière, lunettes de soleil et Tilley bien enfoncé sur la tête, en tâchant de trouver un sentier mieux tracé et moins essoufflant que celui emprunté par la masse des touristes trop pressés qui attaquent de front la pente au plus court. | Depuis le sommet du
Mt Whistlers, vue sur la ville au nord
|
Je finis par le dégotter pas mal plus au sud, il est quasi désert et offre de superbes vues sur la vallée de l’Athabasca et les cimes qui l'encadrent.
Mt Whistlers : la
marmotte à l'orée de son terrier dans les rochers
|
De plus, en gagnant les hauteurs ce sentier me fait découvrir une énorme marmotte (un siffleux en québecois, d'où whistler en anglais) qui paresse au soleil, campé sur un amas de blocs de rochers dont il a fait sa tanière. En approchant patiemment, j’arrive à en prendre quelques vues presque en gros plan. |
En
revanche, rendu au sommet, impossible de trouver aucun
lagopède (ptamirgan) installé à l’abri des rochers
dispersés sur le mont presque chauve, comme j’en avais
découvert un peu par hasard en 2001. Mais quel panorama
tout autour de moi ! Il ne me reste plus qu’à redescendre
en tâchant d’éviter encore la pente trop raide où le pied
glisse et se tord. Un peu fatigué mais nettement en meilleure condition qu’il y a une semaine, je raconte à Monique mes découvertes, bois un grand coup avant que nous redescendions par la première cabine disponible jusqu’au Guépard 1 000 m plus bas. |
Du sommet du
Mont-Whistlers, panorama des montagnes vers l'est
|
Il fait très chaud dans la cellule restée exposée au grand soleil tout l’après-midi, mais quelques minutes d’aération à l’ombre (vive le ventilateur de toit Fantastic !) ramène la température à un niveau agréable. Pique-nique dévoré sans retard (le grand air d’altitude, ça creuse !) et nous allons nous installer sous les sapins du camping Whistlers où il faut subir une promiscuité qui nous dérange après ces dernières soirées solitaires. On est pourtant loin de l’entassement des campings européens… Petit lavage, écriture du journal et coucher tôt dans l’odeur des feux de camps fumant et brillant un peu partout autour de nous.
Dimanche 25 juillet 2004 : de JASPER à SNARING RIVER Campground (130 km)
Plein d’eau et vidange des réservoirs d’eau grise et noire au camping Whistlers. J’oublie le raccord rapide sur le robinet… Nous gagnons ensuite le « centre ville » de Jasper pour faire le plein d’essence et de glace puis téléphoner en France. Nous décidons alors de continuer d’explorer les environs de Jasper durant une autre journée.
Balade jusqu’au canyon de la Maligne que nous décidons d’explorer à partir du bas. Nous gagnons donc le « 5ème pont », y laissons le Guépard et attaquons, au delà de la passerelle suspendue au dessus du torrent, le long sentier qui longe de près la rive droite de la Maligne. | Balade sur les
bords de la Maligne
|
Dans le Canyon de la Maligne, Horse Tail Falls (Chute de la Queue de Cheval) |
Le
parcours commence à la sortie de la gorge mais les rives
rocheuses ne tardent guère à s’élever et le canyon de la
rivière à se creuser. Le sentier continue de longer le
gouffre au plus près, ménageant des vues spectaculaires
sur le cours torrentueux de la Maligne et sur les ponts
qui l’enjambent et nous font passer d’une rive à l’autre.
Nous remontons ainsi jusqu’au 1er pont pour un retour
beaucoup plus aisé à notre point de départ. |
Le long de la Maligne |
Campanules à feuille ronde |
Goulet |
Extrémité supérieure du canyon |
Chute dans le canyon de la Maligne |
Monique sur un pont du canyon de la Maligne |
Boat House du Lac Maligne en soirée |
Lac Maligne |
Lac Maligne : sur le sentier vers l'anse |
Nous nous contenterons de suivre le sentier qui longe la rive gauche du lac sur près d’un km jusqu’à une anse avant de revenir par l’intérieur de la forêt jusqu’au stationnement à l’orée du lac. |
Une nuée de moustiques nous assaille dès que nous nous engageons dans le sous-bois qui, de plus, limite la visibilité. Nous revenons donc sur nos pas pour passer à nouveau près de l’embarcadère et retrouver notre Guépard. | Lac Maligne sous le Mount Charlton |
Bivouac près de Snaring River |
Dans la lumière qui déjà descend, retour à Jasper pour aller dresser notre bivouac dans la vaste esplanade du camping supplémentaire de Snaring River, qui ne possède aucun équipement mais reste à coût modique (6 $ CAD la nuitée). |
Vers Jasper sur la Yellowhaad Highway |
Superbe temps ensoleillé au réveil, qui nous permet d'admirer à distance les pentes enneigées du Mont Edith-Cavell en revenant à Jasper par la Yellowhead Highway. Nous commençons par passer téléphoner au centre de Jasper. Un peu fatigués par le rythme rapide suivi ces derniers jours, et indécis quant à la suite à donner à notre voyage vu les événements familiaux en France, nous décidons de passer tranquillement cette journée au vert. |
Aussi prenons-nous la petite route du Lac Pyramid (altitude 1200 m) que nous suivons jusqu’au bout, à quelques kilomètres du « centre ville », et nous installons sur le stationnement de départ des balades : silence, paix et superbe panorama sur le lac aux eaux bleu vert et sur les montagnes qui nous entourent. Un beau soleil illumine la scène, mais un vent violent et frais souffle qui nous retient de nous précipiter sur les sentiers. Monique déclare alors qu’elle va faire un somme, je sors mon ordi et commence à mettre de l’ordre dans les photos… et il est presque 17:00 lorsque nous émergeons de nos occupations respectives ! | Mont Pyramid et
son lac
|
Balade du soir
devant le Lac Pyramid
|
Nous enfilons alors nos
vestes de polar, rinçons dans le lac quelques vêtements
lavés en urgence et partons sur la route de terre qui
longe la rive sur presque un kilomètre jusqu’au fond du
lac. La pente est presque nulle, le sol égal, bref une
vraie balade de retraités… Au moment de prendre le sentier qui coupe à travers la forêt pour nous ramener à notre stationnement, Monique remarque une pancarte accrochée sur un arbre avisant d’éviter ce sentier fréquenté par la faune locale (avec une belle photo de deux gros ours bruns se suivant à la queue leu leu… Il n’en faut pas plus pour nous dissuader de nous engager sous les arbres qui, du reste, pullulent de moustiques, et prendre la direction du retour par le chemin déjà emprunté. |
Dans le soleil couchant, nous revenons au centre du village où nous décidons de chercher un bivouac sans courir jusqu’au camping du Snaring Creek, à plus de 25 km. Nous tournons un peu dans les rues tranquilles et jetons notre dévolu sur une rue à sens unique qui entoure un parc : pas de circulation ni de maisons en vis-à-vis que nous risquerions d’importuner. Vite on ferme les rideaux et on installe la literie. Il est maintenant passé 21:30, Monique se couche tandis que je m’installe devant mon écran à essayer de comprendre comment fonctionne IPhoto.
Nuit super tranquille qui couronne bien cette journée de repos. Au lever nous allons faire le plein d’eau et d’essence et renouvelons notre provision de glace. Nous voilà donc fin prêts au départ.
Sur la Yellowhead Hwy, en suivant la voie du Canadien Pacific vers l'Ouest |
Direction plein ouest donc, en empruntant la route 16, la Yellowhead Highway, qui nous fait quitter le Parc de Jasper dans son environnement de hautes montagnes. |
Nous entrons bientôt en Colombie-Britannique, dans le Parc Provincial du Mont Robson. Il se passe un bon moment avant que son énorme masse pyramidale mal équarrie apparaissent brusquement au bout d’un long virage. Son tiers supérieur reste emmailloté de nuages, si bien qu’on mesure mal la hauteur de ce sommet le plus élevé des Rocheuses canadiennes, à 3 954 m. |
Le Mont Robson,
la tête ennuagée
|
Le Mont Robson dégagé et la Yellowhead Highway |
Arrêt pique-nique sur une petite route menant à un lac semble-t-il très fréquenté en arrière du Centre d’interprétation. Pendant que je vais y chercher un peu de documentation, Monique appelle Geneviève pour lui expliquer les événements familiaux qui risquent d’entraîner l’annulation de son voyage automnal au Québec. Malgré le ciel quelque peu couvert, il fait assez chaud pour que l’ombre soit bienvenue. |
Nous mangeons assez rapidement et reprenons rapidement la route. Elle continue à longer la haute vallée du Fraser qui ira se jeter dans le Pacifique à Vancouver, 1 300 km plus loin. Petite marche d’une demi-heure sous les arbres pour descendre admirer les Chutes Overlander où le fleuve encore jeune révèle déjà sa puissance dans un saut peu élevé mais assez large. Eaux verte pâle et blanches sur lesquelles les rafters en canot pneumatiques s’en donne à cœur joie. Au retour vers le stationnement, un bel ours noir apparaît quelques instant, traversant placidement le sentier à une dizaine de mètres de nous... sans me laisser le temps de le photographier ! | Le Fraser sous Overlander Falls |
|
Puis la vallée commence à s’élargir en arrivant à McBride, un village dynamique créé autour de sa charmante petite gare du Canadien Pacifique maintenant transformée en Centre d’art et d’artisanat. |
La gare de McBride |
Monique sur le quai de la gare de McBride |
Monique dans la
boutique de McBride
|
Nous y flânons un peu en examinant quelques produits locaux comme du bois tourné et poli en plats et autres objets usuels, des courtepointes assez bien venues et de gros tricots en laine écrue, style écossais ou irlandais qui retiennent Monique un moment. Les peintures (dont celles de plusieurs locomotives du CP devant le Mont Robson…) assez criardes, me semblent nettement moins intéressantes. |
Le petit tour au centre ville à la recherche des « petits cafés de l’ancien temps » (dixit G.V.) nous laisse assez déçus puisque les quelques vestiges des premiers temps de cette ville du Far West n’ont pas été mis en valeur et sont noyés au milieu de bâtiments modernes des plus quelconques. Après un autre plein d’essence nous reprenons la direction de l’ouest mais découvrons à la sortie de la ville un vaste centre d’achats digne de ceux de Montréal : Canadian Tire, Future Shop, Home Depot, Wal-Mart et même Costco. Voilà l’occasion de faire les quelques emplettes que je craignais bien de devoir remettre aux calendes grecques ! CD vierges (pour envoyer photos et journal de bord à la famille et aux amis), jauge pour mesurer la pression des pneus, recharges de propane, boulons en inox, et même vin italien - très cher - dans un liquor store… Nous voilà bien vite retournés dans notre monde familier d’abondance et de consommation !
En sortant fort tard – il est maintenant presque 21:00 - Monique lie conversation avec une jeune femme ravie de pratiquer un peu son français et qui nous suggère le stationnement du Wal-Mart un peu plus loin. Effectivement nous y retrouvons une vingtaine de camping-cars et de fifth wheels dispersés sur la grande esplanade et qui s’apprêtent à y passer la nuit. Nous nous glissons entre deux longues roulottes, discutons un moment avec le chauffeur de l’une d’entre elles, un Québécois revenant d'Alaska qui a plein de conseils à nous donner. Enfin, dans le soir maintenant frais, nous retirons dans notre petit cabanon à roulette pour nous coucher presque aussitôt. Certes nous sommes assurés d’être ici en sécurité, mais l’environnement ne me paraît vraiment pas particulièrement silencieux !
Mercredi 28 juillet 2004 : de PRINCE GEORGE au Cranberry Creek (Cassiar-Stewart Hwy) (572 km)
Prince-George :
bivouac sur le parking du Wal-Mart
|
En fait la circulation sur la route voisine finit par se calmer et ne nous dérangera pas durant cette autre nuit dormie à poings fermés. Lorsque nous émergeons de notre Guépard pour aller essayer le breakfast MacDonald dans le Wal-Mart voisin, presque tous les autres RV ont déjà levé le camp. Monique est évidemment très déçue de la « gastronomie américaine » et jure qu’on ne l’y reprendra plus ! Nous traînons un peu dans les allées du vaste magasin à rayons – où je dégote pour 6,99 $ une réédition DVD du Kid, de Charlie Chaplin. Nous nous mettons enfin en chemin vers l’ouest. |
La route passe par des alternances de forêts touffues, de clairières et de pâturages entourant des fermes assez modestes. Le relief est plus accusé qu’hier, la vallée est assez large pour que parfois on ne devine même plus les montagnes qui pourtant continuent d’encadrer la route à distance. Partout l’exploitation forestière se traduit par la coupe à blanc de vastes sections de la forêt (mais elle est tellement immense…), des embranchements de routes forestières, des scieries… Ces étendues sauvages servent de refuge à quantité d'animaux; nous avons la chance d'observer durant un bon moment un jeune ours noir occupé à fourrager en bord de route avant de la traverser juste devant nous. | Ours noir sur la
berme...
|
Une autre section identique de forêt suit durant une centaine de kilomètres puis le paysage s'adoucit un peu en laissant plus de place à l’élevage de chevaux et de bovins. Le paysage devient aussi plus vallonné et de nombreux lacs font leur apparition : Fraser Lake (à droite) puis enfin Burns Lake. |
Rivière près de
Burns Lake
|
Campagne près de
Vanderhoof, depuis l'aire de pique-nique de Ripley
|
Pique-nique sur une aire ad hoc peu après Topley (Ripley Rest Area) . Il fait assez chaud même si le ciel est souvent couvert. |
À Telkwa nous arrêtons un moment pour observer de belles chutes sur la rivière à saumon et surtout deux pêcheurs amérindiens qui, maniant avec adresse et force de grosses et très longues épuisette, « cueillent » la récolte annuelle de saumon au pied de la chute. |
Amérindien
pêchant le saumon à l'épuisette
|
Les prises sont relativement fréquentes (1 aux 5 minutes) mais un très gros poisson de près d’un mètre s’échappe en se débattant et en brisant le filet, tandis que deux autres spécimens d’une cinquantaine de cm, probablement jugés trop petits, sont rejetés à l’eau… Dans les remous suivant les chutes, les poissons sautent en sortant parfois complètement de l’eau verte. |
Le long de la
Yellowhead Highway
|
Nous retrouvons progressivement la haute montagne très proche de la route, contrastant avec des ranchs aux près très verts à leur pied. |
Les glaciers ne sont pas rares et de longues cascades en descendent abruptement comme près de Smithers lorsque les Twin Falls s'écoulent du glacier du Hudson Bay Mount. |
Smithers : Twin
Falls issues du glacier de l'Hudson Bay Mountain
|
Kitwanga :
traversée de la grande Skeena River
|
C’est la région des Monts Hazeltons et du grand fleuve
Skeena dont le large cours roule des eaux torrentueuses
blanchies par la « farine de roches » (poudre minérale
blanchâtre résultant de l'action abrasive des glaciers).
Nous entrons aussi au pays des indiens tlingit, grands maîtres dans l’art de sculpter des totems. Comme nous avions déjà exploré plusieurs de leurs villages, il y a 3 ans, nous renonçons au détour vers Ksan et, au pied des murailles abruptes des Seven Sisters (2 786 m), franchissons le Skeena à Kitwanga sur un long pont. |
Route 35 : la
Cassiar-Stewart Highway
|
C’est le début de la Cassiar-Stewart Highway, qui file plein nord à travers les étendues sauvages sur près de 750 km, sans ville ni village, jusqu’à la frontière du Yukon. |
Plein d’essence, bien sûr car, sur cette route, les stations sont plutôt rares, et aussi consultation de la grande carte affichée à l’entrée du pont. Deux passages non asphaltés (15 % de la route, donc à peu près une centaine de kilomètres en tout) inquiètent un peu Monique, mais dès que nous nous engageons sur la chaussée, celle-ci apparaît excellente et bien tracée. | Kitwanga :
Guépard au départ de la route 37 Cassiar-Stewart
Hwy
|
Sur les bords de
la Cranberry River
|
Beaux paysages sauvages, boisés et vallonnés au pied de montagnes qui disparaissent peu à peu dans la pénombre. Nous arrêtons vers 21:00 juste avant un pont sur la Cranberry River où quelques pêcheurs en camper et camping-car se sont installés et font des prises miraculeuses (surtout du saumon). Monique se couche presque aussitôt tandis que je continue de préparer pour la gravure les presque 550 photos prises depuis notre départ. |
Jeudi 29 juillet 2004 : du CRANBERRY CREEK (Cassiar-Stewart Hwy) à STEWART (211 km)
Nuit
plutôt paisible, seul le passage rapide de quelques
énormes camions a troublé le grand silence des espaces
presque infinis… Ceci ne nous empêche pas de nous lever
fort tard (il est presque 10:00…) car le temps n’est
guère incitant (très nuageux et même un peu gris). En
revanche l’arrivée d’une équipe de terrassiers et de
leur machinerie lourde venus compléter les talus de la
route neuve aux abords du pont nous enlève toute
velléité de paresser davantage. Nous poursuivons la même
belle route sauvage et verdoyante en direction de
Meziadin Junction. Monique profite du téléphone public accroché au restaurant-poste d’essence-RV Park etc.. pour appeler sa famille. Je profite du délai pour colmater une fuite de l’entrée du réservoir d’eau froide qui suintait à chaque virage prononcé. |
En passant le
pont sur Cranberry Creek
|
Sur la route de Stewart |
Puis nous bifurquons sur la petite route menant à Stewart au fond de son fjord et à son voisin alaskaien Hyder, un village fantôme fondé au début du siècle par des mineurs. La route est excellente et surtout magnifique, avec gorges profondes, rivière tumultueuse, pentes à pic couronnées de glaciers. |
Glacier sur la route de Stewart |
Autre glacier... |
Bear Glacier
|
Zoom sur Bear
Glacier
|
Défilé sur la route de Stewart |
Stewart River |
Grande rue de Stewart |
Peu d'attraits locaux, hormis une Main Street dont les boutiques aux façades de planches peintes de couleurs vives ont gardé un petit air de Far-West. |
L’intérêt est ailleurs, de l’autre côté de la frontière américaine qui donne accès sans cérémonie aux restes des quais délabrés du village de Hyder. L’activité minière n’existe quasiment plus, la population est minime, les quelques cabanes en bois encore debout sont transformées en magasins de souvenirs peu attirants… | Passage de la frontière US vers Hyder |
Hyder : piquenique au bord de Salmon River |
Hyder : torrent se jetant dans Salmon River |
Fishing Creek
|
L’attraction se trouve le long de la route de terre défoncée qui traverse d’abord le village puis mène aux rives du Fishing Creek, un ruisseau aux eaux claires et peu profondes où viennent frayer les saumons. |
Ils sont des milliers à finir ici le voyage au lieu qui les a vus naître il y a 3 à 5 années et croître dans les graviers de la rivière, avant de passer à l’âge adulte dans les eaux du Pacifique et de remonter enfin à grand peine les eaux du torrent pour y frayer et mourir. |
Saumons frayant
dans Fishing Creek
|
Les photographes
de Fishing Creek à l'affut
|
Fishing-Creek :
le trottoir de bois le long de la rivière
|
Cette abondance de nourriture constitue une aubaine pour les ours noirs et les grizzlis de la région qui, pataugeant dans l’eau glacée, font leur choix et attrapent à pleines pattes de quoi passer le prochain hiver. Bien que le milieu de la journée ne soit pas le meilleur temps pour ce genre d’activité, nous avons la chance d’en observer un pendant un bon moment errant à travers le ruisseau, au grand émoi des poissons qui sautent en tous sens à son approche, avant de le voir disparaître dans les fourrés un peu plus loin. | L'ours noir pêcheur |
Le Grizzli a fait une belle prise |
Chicane |
Autre attraction au bout d’une trentaine de kilomètres de cette très mauvaise piste : le Salmon Glacier dont on peut observer de dessus et d’assez près la belle coulée de glace qui serpente à bonne hauteur. |
Hyder : Salmon
Glacier
|
La piste
caillouteuse de Salmon Glacier
|
Malheureusement, les roches coupantes et mal concassées du chemin auront eu raison d’un pneu du Guépard qui, rendu en haut de cette piste parcourue pourtant à 30 km/h, se met à fuir et à s’affaisser. Pas d’autre choix que de le remplacer par la roue de secours, au milieu des moustiques voraces attirés par la bonne suée causée par l’exercice… Nous redescendons ensuite à toute petite vitesse, en choisissant en autant que possible l’espace où placer les roues… |
De retour au Canada et à Stewart, il faut chercher aussitôt un réparateur malgré l’heure avancée (18:30) Heureusement le tenancier de la pittoresque station-service possède aussi un atelier un peu à l’écart et accepte de procéder à la remise en état du pneu. | Stewart :
Jean-Paul au garage
|
Une heure plus tard, nous allons quitter le village pour retourner vers la Cassiar Highway lorsque nous nous avisons que la nuit descend et que nous ne saurons pas plus où nous poser dans l’obscurité. Nous tombons alors sur l’école primaire de Stewart dont le vaste stationnement vide nous semble tout indiqué. Souper puis rédaction du journal dans un silence presque absolu avant de me coucher à 0:15.
Vendredi 30 juillet 2004 : de STEWART à DEASE LAKE (379 km)
Bivouac devant
l'école de Stewart
|
Nuit vraiment super peinard devant la petite école primaire de Stewart, installée sur une rue paisible un peu à l’écart de la grande route (où de toute façon il ne passe pas grand monde la nuit, le village étant un bout du monde au fond de son fjord…). C’est le ronronnement de la tondeuse du District scolaire qui nous tire du lit vers 9:45… Monique se lève en hâte et nous fait déménager au centre du village pour aller appeler en France. Pendant ce temps, je range la literie puis prends ma douche. |
En sortant du Guépard pour rejoindre Monique qui se fait attendre, un homme affable m’aborde en français et engage la conversation sur notre provenance, nos voyages, nos impressions sur le pays, les raisons de notre présence au Canada, etc. Les échanges avec Philippe sont plaisants et durent depuis un moment lorsque arrivent Chantal son épouse puis Monique. Tous deux Français, ils vivent en Allemagne, elle enseignant à des enfants handicapés et lui prof de philo à la retraite. Nous partageons la passion des voyages puisque nous apprendrons bientôt qu’ils ont bourlingué à travers le monde entier. Beaucoup de relativité et de finesse dans leurs propos, et un recul par rapport à la mentalité française que nous partageons et apprécions… Nous finissons par nous séparer en échangeant nos adresses puisqu’ils songent à faire un long séjour au Québec dans quelque temps et seraient intéressés à un échange de logement…
Stewart : Guépard
au fond du Portland Canal
|
Vers 11:30 nous voilà sur la 37a en route vers Meziadin Junction où nous rattraperons la Highway vers Watson Lake. Mais nous n’avons pas déjeuné et nous arrêtons sur le terre-plein devant le Bear Glacier… où nous retrouvons nos Français eux aussi en contemplation devant le superbe panorama. Nouvelle discussion sur toutes sortes de sujets d’intérêt commun, en laissant la casserole de lait bouillir et déborder sur le réchaud... |
Verdure sur les
pentes
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Ils reprennent leur
route et nous finissons par avaler notre bol de café
au lait et nos tartines. Parcours renouvelé des gorges
puis de la jolie route de vallée sous un ciel variable
et par une température plutôt fraîche. Les sujets photographiques ne manquent pas : paysages aux lignes accusées, couleurs nuancées de la végétation variée (arbres présentant toutes les teintes de verts et fleurs multicolores), montagnes abruptes aux roches allant du rouge au bleu, torrents au cours blanchâtre et tumultueux.... |
La route après Meziadin est tout aussi superbe, S’y ajoutent le recul et l’espace puisque la vallée dans laquelle elle est tracée est beaucoup plus vaste, tandis que les montagnes plus lointaines se regroupent en chaînes tachetées du blanc de neiges éternelles ou de glaciers. La chaussée est bonne, avec quelques passages de gravier bien compacté et très régulier qui ne nous dérangent pas, même si l’usure importante des pneus arrière – que j’hésitais à changer avant le départ, hélas ! – me laisse avec l’appréhension d’une autre crevaison… | Parterre de fleurs sur la Cassiar Hwy |
Bowser Lake |
Nass River |
Sur les presque 400 km parcourus aujourd’hui, pas plus d’une cinquantaine sur la chaussée non asphaltée, et partout la voie a été redressée et élargie, si bien que le parcours dans ce qui semble un immense parc naturel sauvage et non modifié par la présence ou l’aménagement humain est une extraordinaire promenade. | Guépard sur la Hwy 37 |
Depuis la Hwy 37 |
Les paysages magnifiques se succèdent, qui me font pousser un oh d’admiration au détour d'un virage ou en haut d’une côte. Les pauses photos sont assez nombreuses et permettent de se dérouiller un peu les jambes puisqu’en l’absence d’aménagements, les balades à pied sont inexistantes. Nous arrêtons passé 17:30 sur une crête pour pique-niquer devant un de ces grandioses panoramas et y sommes rejoints par Philippe et Chantal, nos nouveaux amis français, qui suivent le même itinéraire. |
Un peu plus loin, autre arrêt pour observer et photographier un jeune ours noir qui broute au bord de la route… |
Ours noir
broutant au bord de la route
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Descente sur
Sitkine River
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Plein d’essence à Iskut (le carburant ici nous semble
cher : 99,2 ¢ le litre !) mais nous n’y faisons pas
étape faute d’y trouver la moindre rue autour du poste
d’essence isolé en pleine nature, tandis que nos amis
réussissent à y trouver une place dans un petit motel !
Nous continuons encore une vingtaine de km, passons la profonde dépression de la large Sitkine River... |
Notre bivouac peu avant Dease Lake |
...et allons enfin installer notre bivouac un peu à l’écart de la route, au bord d’un charmant petit lac dont l’accès a été bien aménagé. |
Soupe poule au pot bienvenue dans la fraîcheur du soir (15°C à 20:30), mais un peu inattendue dans ce désert puis coucher pour Monique pendant que je grave les CD de photos destinés à Maman et à Geneviève que nous leur expédierons demain. Autour de moi la nuit est profonde, le silence est complet, le sommeil ne devrait pas être difficile à venir… |
Notre bivouac au
bord de l'eau
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Samedi 31 juillet 2004 : de DEASE LAKE à SWAN LAKE (km 10 de l’Alaska Hwy) (476 km)
Au dessus de Dease Lake |
Nuit effectivement des plus calmes dont nous sortons reposés vers 8:45. Temps clair mais soleil légèrement voilé, avec de temps à autres, sous un ciel brusquement très gris, une petite averse. Nous partons encore une fois sans déjeuner pour attraper au plus tôt un téléphone. Pendant ce temps je fais le plein d’eau sur le robinet de la station-service isolée au milieu de nowhere. Nous prenons enfin le vrai départ… pour aller nous arrêter quelques km plus loin et prendre notre café au lait sur un splendide belvédère donnant sur le Lac Dease, un long fjord que l’on domine sans pouvoir en deviner les extrémités. |
Nos amis français nous rejoignent au moment où nous commençons à tremper nos tartines de pita… Brefs et agréables échanges sur nos gîtes nocturnes réciproques, et Monique réussit à intéresser Chantal à l’alternative « camping-car » en lui faisant quelques démonstrations des possibilités du Guépard ! Ils reprennent la route et nous les rejoindrons plus loin après avoir fini de nous restaurer. |
Monique devant
Dease Lake
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Un lac au
passage...
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Si la chaussée continue d’être excellente malgré un autre passage d’une vingtaine de km sur le gravier, les paysages présentent cependant moins d’ampleur, et la dernière centaine de kilomètres nous semble davantage enfermée dans la forêt (un peu comme dans le Bouclier canadien du nord de l’Ontario). Quelques dégagements auparavant sur des vallées immenses où foisonnent les sapins tandis que des montagnes dentelées limitent l’horizon, continuent cependant de susciter notre admiration. |
Arrêt quelques minutes pour examiner les blocs polis et les quelques sculpture dans la pierre verte à Jade City, en fait 2 magasins de bord de route autour d'une pompe à essence… Voilà une étape dont nous aurions pu nous passer, compte tenu de la piètre qualité plastique des pièces proposées. |
Hwy 37 Cassiar
Hwy : Jade City
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Guépard à la
frontière du Yukon
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Nous finissons par atteindre vers 17:00 la frontière de la Colombie-Britannique avec le Yukon. Chantal accepte gentiment de nous photographier devant la pancarte polychrome, puis nous nous séparons puisque nous voulons retourner vers l’est d’une vingtaine de kilomètre jusqu’à Watson Lake, tandis que Philippe et Chantal qui y sont déjà passés gagneront directement Whitehorse. Peut-être nous y retrouverons demain soir... |
Fin de la Hwy 37
après 723 km. Prochain service (carburant) : 94 km
!
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Nous arrivons donc au bout des 723 kilomètres de la Cassiar-Stewart Hwy, en fin de compte très faciles et en excellent état, mais qui, plus important, nous auront offert tout un lot de paysages extraordinaires et de sauvages beautés. |
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