Les choix
initiaux : choix du porteur
En Europe le dilemme ne se pose pratiquement pas, vu l'écart de prix entre les deux carburants qui, additionné à la moindre consommation, favorise indiscutablement la version diésel (mes 3 Ducato européens ont fonctionné et fonctionnent au diésel). En Amérique du Nord, l'écart de prix est quasiment nul, voire inversé, et le surcoût pour obtenir la version diésel conséquent (+ 6 000 $ canadiens), ce qui fait que les coût ne s'équivalent qu'après plusieurs années et un kilométrage très important. Qui plus est, les coût d'entretien sont nettement plus élevés, les services d'un bon diéséliste beaucoup plus difficiles à trouver, et les dispositifs antipollution ajoutés suites aux rigueurs des règlements américains (Californiens en particulier) ont entraîné un kyrielle de problèmes graves, difficiles à diagnostiquer et extrêmement coûteux. Le Sprinter en a beaucoup souffert, les premiers mois du 3,0 litres diésel Fiat/Chrysler (174 ch) n'ont pas échappé à ce mauvais sort. Certes le couple plus important et la boite de vitesse manuelle/automatique robotisée de la version diésel sont des atouts non négligeables appréciés de ses propriétaire, mais comme je n'envisage pas de remorquer quoi que ce soit, la douceur, le silence et la puissance immédiate de la version essence me semblent plus adéquates en Amérique du Nord
Traction avant vs propulsion
Nous vivons dans un pays de neige
et de glace plusieurs mois par an. Tous les témoignages
s'accordent pour donner l'avantage à la traction dans ce type
d'environnement. De plus, tant que l'arrière n'est pas trop
chargé, ce qui sera mon cas, le traction avant jouit d'une
meilleure motricité et d'une tenue de route supérieure. Une
autre raison de préférer le ProMaster.
Proportions et volume intérieur
Plus long est l'espace de chargement, plus facile l'aménagement, mais aussi plus difficiles les manœuvres et surtout le stationnement. D'où la recherche d'une longueur optimale que j'établis pour notre environnement nord-américain autour de 6 mètres (19,6 pieds), ce qui correspond à l'espace maximal de stationnement alloué le long des rues ou dans les parkings.
Le Ducato/ProMaster est le plus large des 3 grands fourgons distribués ici (Mercedes Sprinter, Ford Transit et Promaster). Sa largeur intérieure de 186,5 cm permet des aménagements plus spacieux, et autorise en particulier l'installation d'un couchage perpendiculaire confortable pour la majorité des dormeurs. De plus l'absence d'arbre de transmission sous le plancher arrière permet d'abaisser celui-ci tout en diminuant la hauteur extérieure, sans affecter pour autant la hauteur intérieure disponible : on se déplace à l'aise sous les 193 cm de la version High Roof.
À noter aussi la - presque - verticalité des parois qui diminue beaucoup le gaspillage dans la disposition des espaces fonctionnels et la construction des meubles.
Mon Ram ProMaster 2500 3,6 l essence dans son état premier à
son arrivée à Outremont
Une recherche étendue via Internet m'a fait découvrir quelques exemplaires disponibles sur les parkings des concessionnaires Ram de la région de Montréal, et je finis par jeter mon dévolu sur la meilleure offre, un ProMaster 2500 de 159'' (empattement 4,04 m) High Roof (Toit haut extérieur 2,56 m - 8,4 pieds, intérieur 1,93 m) long de 236'' (5,99 m), autorisant une masse totale en charge de 4 037 kg, soit une charge utile de 1 813 kg. Bien plus que ce que je comptais installer à bord !
J'aurais aimé une peinture bleu pur, mais le modèle repéré à Montréal était argent éclatant, somme toute plus chic que le blanc commercial standard, tout en offrant un échauffement moindre que mon premier choix.
Dans la longue liste des options pré-installées, la plupart me convenaient assez bien : feux antibrouillard, alternateur 220 A, siège conducteur à support lombaire réglable, plancher protecteur en contreplaqué haute densité, glaces fixes sur la porte coulissante latérale et les portes arrières, rétroviseurs chauffant à réglage électrique, prise de courant arrière 12 V, bavettes garde-boue, régulateur de vitesse, radar de recul. Je préférais installer moi-même GPS et caméra de recul, en revanche j'aurais apprécié le chauffage arrière dont la pré-installation n'était disponible que sur la version diésel.
Le 22 mai 2015 (jour de mon
anniversaire !) mon nouveau « train électrique » faisait son
entrée dans la cour derrière la maison. Le grand jeu de la
transformation du véhicule commercial nu en un véhicule
récréatif. confortable et sophistiqué, pouvait commencer.
Au travail !
Orientations de l'aménagement : autonomie, discrétion,
confort, rendement énergétique...
Comme dans mes précédents
camping-cars, l'autonomie est une priorité : on doit pouvoir y
vivre confortablement pour de longues périodes sans dépendre des
installations et branchements d'un terrain de camping tant pour
l'énergie (électricité, chauffage) que pour les services (eau
propre, vidange des eaux grises et des WC.). Les réserves de
nourriture doivent être suffisantes grâce à un frigo et une
cambuse de dimensions raisonnables.
Ce qui autorise tant des séjours en centre ville (pour peu qu'on
y trouve un coin tranquille) qu'en étendue sauvage ou isolé.
Le désir de discrétion implique de
recourir à un fourgon standard sans rehausse ni modification de
la carrosserie extérieure : pas d'empilement sur le toit (clim,
porte-bagages, antennes, etc.), pas de découpes ou de trous dans
les parois (entrée d'eau ou électrique, coffres, etc.), pas de «
décorations graphiques » sur les côtés ou en arrière. Les
vitrages sont teintés ou pelliculés miroir pour limiter la vue
vers l'intérieur (et diminuer l'insolation). L'équipement
extérieur indispensable sera collé au plus près sur le toit
(panneau solaires, ventilateurs) ou encastré sous le plancher
(réservoir d'eaux grises, batteries, évacuations...). On évitera
aussi le bruit et les gaz d'échappement causés par une
génératrice.
Pour moi le confort suppose :
ARRIÈRE AVANT