Janvier 2024

ITALIE et GRÈCE

Jean-Paul en solo à bord de l'Exsis



Itineraire de Menton à Torino di Sagro Abruzzes
Itinéraire de Menton à Torino di Sangro Abruzzes

72 552 Lundi 15 janvier 2024 : de MENTON à TORINO di SANGRO ABRUZZES (Station Q8) (837 km)

Dès 6:15 le bruit de la circulation qui reprend brusquement me réveille, après une nuit qui m’aura paru silencieuse. La montée en régime des 2 roues est particulièrement insupportable, si bien que je décolle immédiatement, remettant à plus tard sur une halte autoroutière douche et déjeuner. Il fait nuit, je ne profiterai guère de la proximité du rivage et de la plage dont j’entendais le ressac hier soir en m’endormant.

Je rejoins l’autoroute française au dessus de Menton par une rude montée et me dirige vers l’est, jusqu’au raccordement avec l’autoroute italienne en direction de Genova. Petit incident en passant la barrière de péage : malgré tous mes efforts je ne parviens pas obtenir un ticket témoignant de mon entrée sur le réseau italien, mon appel au service reste sans effet, mais la barrière s’ouvre devant moi. Pressé par un automobiliste qui me suit, je m’engage et commence ma longue descente au sud-est, sans me rendre compte que je me prépare un problème au moment de régler mon dû à la sortie, faute de preuve de mon entrée à Vintimiglia… De toute façon je paierai le maximum, puisque j’aurai parcouru tout le pays depuis son extrémité nord-ouest!

Sur-la-A10,-entre-San-Stefano-al-Mare-et-San-Lorenzo-al-Mare
Aube sur la A10, entre San-Stefano-al-Mare et San-Lorenzo-al-Mare

Loano,-entre-Imperia-et-Savone-(Ligurie)-village-perche
Village perché de Loano, entre Imperia et Savone (Ligurie)

Le ciel ne tarde pas à s’éclaircir et le soleil apparaît au dessus de la mer lorsque je passe San Remo. Encore une bonne section de montagnes en poursuivant ma traversée de la Ligurie, jusqu’à ce qu’une bifurcation en direction de Milano me rapproche de la plaine du Pô. Je ne me rendrai pas jusqu’à cette métropole, puisque ma route planifiée sur Google Maps s’infléchit ensuite vers le plein-est puis vers le sud. La chaussée est dans l’ensemble en très bon état et je file sans ralentir entre 90 et 100, avec de temps à autre des pointes à 110 en doublant des camions qui sont légions. Le trafic est intense, le conduite me demande une grande attention, d’autant plus que dès qu’on quitte la plaine, les virages sont nombreux et souvent assez serrés. Cette fois encore je suis frappé par la fréquence et l’ampleur des travaux d’entretien ou de rénovation touchant les ouvrages d’art, tunnels et viaducs qui se succèdent presque sans interruption dès que le paysage est un peu montagneux: la chaussée passe de deux voies à une seule (ou de trois à deux), ou bien une longue déviation fait rouler sur la voie inverse divisée un muret de béton… Malgré tout, la circulation demeure rapide et sans bouchon, si bien que ma descente vers le bas de la botte italienne se déroulera sans encombre et sans guère d’interruption autre qu’un arrêt déjeuner vers 11:00, puis une collation vers 15:00 et enfin un plein de gasoil (1,779 le litre, ouille!) vers 17:00, tout cela sans quitter l’emprise de l’autoroute.

Vu l’absence de ticket d’entrée, je préfère garder le règlement de mon passage (à négocier bien sûr) pour le dernier moment, à la sortie vers le port du ferry que je prendrai vers Igoumenitsa. Je dois donc trouver refuge pour la nuit dans une des aires de repos/station-service disposée toute les 30 à 40 km. Un premier essai vers 18:30 ne me permettra pas de trouver le minimum d’espace pour me caser, des dizaines de gros camion utilisant chaque mètre carré… Une autre demi-heure de route me mènera à 260 km de Bari, une deuxième incursion - sur un site Q8 cette fois - m’offrira une unique place à proximité du site de vidange destiné aux CC, tout entouré de mastodontes au repos. Je m’y case, ferme vite les stores et me prépare un souper conséquent (soupe, deuxième moitié de la portion de boudin noir et des pommes salardaises commencée hier.) Je jette ensuite rapidement ces notes sur le clavier dans un silence qui m’étonne vu l’environnement (pas un moteur ne tourne, et le trafic sur l’autoroute voisine est inaudible!), puis je m'enquiers des traversiers disponibles pour Igoumenitsa. Anek offre un passage de nuit demain soir à 19:30, arrivée à 5:50 pour 147,50 €, départ de Bari, tandis que Grimaldi Lines part de Brindisi (114 km plus loin, soit 1:15 de route) dès 13:00 pour une traversée de seulement 8 heures et à un prix un tantinet inférieur. Je devrai me lever tôt demain si je veux l’attraper ! Coucher à  22:15. 


73 389 Mardi 16 janvier 2024 : de TORINO di SANGRO ABRUZZES à IGOUMENITSA/PLATARIA (364 km sur route, 266 en traversier) (2 000 m)

De-Torino-di-Sangro-a-Brindisi
De Torino-di-Sangro à Brindisi

Lever dès mon premier réveil à 4:30. Tout est pourtant tranquille autour de moi, et les quelques routiers lève-tôt font démarrer leur gros diésel avec beaucoup de douceur, comme s’ils voulaient ménager le sommeil de leurs collègues… Encore en pyjama, je prends immédiatement la route dans la nuit noire et sur des voies presque totalement vides où rien ne vient ralentir ma vitesse constante, hormis quelques zones de travaux limitant le passage à une seuls voie et invitant à ralentir.

Le jour achève de se lever sur un ciel dégagé et un soleil brillant qui apparaît vers 7:30. J’arrête alors dans une autre aire de repos pour prendre ma douche et déjeuner copieusement : mon souper d’hier soir est déjà loin et mon démarrage précoce m’a creusé l’appétit. La fin des derniers 250 km après mon étape nocturne se déroule vite ensuite, jusqu’à ce qu’enfin je quitte l’autoroute A 14 à Bari. Là je ne puis évidement faire lever la barrière sans passer ma carte Visa dans l’automate, mais il ne peut me facturer mon long trajet, faute de ticket… Laissant l’Exsis bloqué dans l’allée je vais appeler un employé qui finit par arriver, me demande flegmatiquement où je suis entré sur le réseau (l’incident des gens qui perdent leur ticket en route ne doit pas être rare!) et communique directement les informations à la machine qui accepte alors de me donner quittance. Le montant de mon péage s’élèvera à 101,20 $, de Ventimiglia à Bari Nord, fin de l’autoroute, soit 1 105 km.

Comme la nuit a confirmé mon intention de passer plutôt par Grimaldi Lines pour partir le plus tôt possible, je poursuis donc vers Brindisi sur une quatre voies (gratuite, mais beaucoup plus chargée) qui, au bout de 115 km, me mène à cet autre grand port déjà utilisé l‘an passé lors de ma virée en Péloponnèse. En route je commence à chercher du diésel au meilleur prix pour refaire le plein, mais une rapide vérification sur le Net me montre qu’il est sensiblement moins cher en Grèce… Je me rends donc directement jusqu’à la billetterie de Grimaldi Lines sur le port des ferries et y achète mon passage sur le traversier de Brindisi à Igoumenitsa au coût de 135,00 $. Rien à dire, c’est ce que j’avais payé l’an dernier…

Brindisi-la-gare-maritime
Devant la gare maritime à Brindisi

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De Brindisi à Igoumenitsa (73 753)

Il est maintenant passé 11:00, le quai d’embarquement ne sera pas ouvert avant une heure, j’ai donc amplement le temps de me préparer un lunch léger (salade de tomates au hareng fumé, yogourt et biscuits bretons, verre de vin et expresso) sur la parking devant le bureau de la compagnie avant d’aller prendre ma place dans la file devant la passerelle et la porte béante où les gros camions ont la préséance. Enfin c’est le tour de la cinquantaine de voitures et de fourgons ou camping-cars (3 seulement!). Je prends avec moi mon ordi et le Guide Vert des Îles grecques, abandonne l’Exsis bien barré dans la soute/garage et monte jusqu’au 10ème pont pour admirer le paysage du port et de la baie sous le grand soleil. Appel à Gilles, puis à Denis pour prendre et donner des nouvelles (j’ai déjà longuement parlé avec Monique hier soir en arrêtant), puis tentative vers Gigi qui ne répond pas.

Brindisi-a-bord-du-ferry
Passerelle du traversier «Igoumenitsa» à quai à Brindisi

À 13:00 tapant, le bateau s’ébranle et quitte le quai pour se diriger lentement vers le large (arrivée prévue à 22:00 = 8 heures de traversée + une heure de décalage horaire). Je reste un moment dehors à jouir du beau temps et de la vue, puis redescends sur le 6ème pont, à l’abri des grande baies éclairant le restaurant où je m’installe au chaud sur une table pour travailler. Mon ordi est branché sur le secteur, je vois les flots ondulant doucement quelques mètres au dessous de moi tandis que le navire avance lentement sur les eaux calmes de l’Adriatique. Brindisi-a-bord-du-ferry-l'open-deck
Brindisi, à bord du ferry : le garage en open-deck presque vide
Départ
                  de Brindisi
Départ de Brindisi vers la Grèce en passant le Castello Alfonsino di Brindisi
Mon
                  traversier «Igoumenitza» s'éloigne de Brindisi
Mon traversier «Igoumenitsa» s'éloigne de Brindisi

Après mise à jour du carnet, je mets un peu d’ordre dans mes photos des derniers jours (transfert de mon IPhone, dénomination…) puis m’attaque au traitement d’une autre tranche des photos
anciennes de mon grand-père Arthur-Louis Mourez.

Le débarquement en Grèce a lieu comme prévu peu avant 22:00, je quitte aussitôt le  bord et le port trop animé d’Igoumenitsa pour gagner à 8 km, dans l’anse suivante au sud, le petit port de Plataria (déjà utilisé lors d'un précédent voyage). Je stationne dans le port même, le long du quai des pêcheurs. Tout est silencieux, je travaille encore un peu sur les photos pour finalement me coucher passé 23:00.

D'Igoumenitsa à Edirne
Traversée de la Grèce du Nord, d'Igoumenitsa à Edirne en Turquie


73 759 Mercredi 17 janvier 2024 : d’IGOUMENITSA à DODONI (83 km) (550 m)

de-Plataria-a-Dodoni
De Plataria à Dodoni

Je traine un peu en me levant, déjeune sur le tard, hésite à me lancer dans la planification de mon tour avec tous les facteurs à considérer... Un peu à court d’énergie, je préfère d'abord me réfugier dans la routine de la correction des images du grand-père. J’en fais encore un bon bout, m’arrête un moment vers 11:30 pour un lunch léger, puis reprends en début d’après-midi.

Bivouac dans le
                  port de Plataria
Bivouac dans le port de Plataria
Le ciel est nuageux clair, mais un soleil capricieux parvient à éclairer la scène du petit port endormi devant moi. Je finis par me lasser de mon clavier, prends enfin ma douche et vais faire un tour sur le quai : reconnaissance du point d’eau déjà utilisé lors du précédent passage, coup d’œil sur la petite baie où paressent une dizaine de barques colorées et quelques voiliers de plaisanciers… À part le pub  The Officer’s tous les autres estaminets sont clos le long de la promenade arborée et fleurie longeant le bassin. Je n’irai donc pas bien loin, prends quelques photos, et rejoins l’Exsis pour préparer mon départ.
En programmant mon IPhone je trouve un message de Gilles qui n’a pu me rejoindre hier alors que j’étais en mer, et aussi un avertissement de Free m’annonçant un «harponnage» de Vodaphone Albanie qui encore une fois ne m’a pas manqué, lorsque j’ai consulté Google Maps pour voir où nous en étions de notre navigation… (40 € de data au prix fort). La prochaine fois je  mettrai mon téléphone en mode Avion, de l’embarquement sur le traversier jusqu'au débarquement  !
La température ayant l’air relativement acceptable en Épire et dans l’ouest de la Macédoine, je consulte le Guide Vert pour décider les sites à prioriser en allant vers Thessalonique.

Le premier sur le route de Ioannina, la vieille capitale de l’Épire, est Dodoni, site antique où officiait un oracle de Zeus, et qui accueillait tous les 4 ans le festival des Naia. Le concours de poésie grecque céda le pas aux rugissement des fauves et aux hurlements des gladiateurs à l’époque romaine. (G.V.) Le grandiose théâtre de 17 000 places fut modifié en conséquence, il demeure un des points forts de la visite…
Plataria
La baie de Plataria, mon premier bivouac en Grèce
Pr;s
                  de Kefalovryso-sur-la-A2.
Près de Kefalovryso au dessus de la A2
Après un plein de gasoil à prix nettement plus avantageux qu'en Italie (1,595€/l, 58,83 l pour 589 km, soit 9,99 l/100), le GPS me dirige vers l’autoroute A2 qui vagabonde dans les montagnes de l’Épire, mais elle devient bientôt à péage. Pour éviter la barrière, me voilà entrainé sur une petite route de montagne assez sportive qui, bien que très lente et souvent dégradée - par des glissements de terrain apparemment – offre de superbes points de vue que je capte en toute quiétude – la route est totalement déserte – malgré la lumière qui diminue.

Les derniers kilomètres vers Ioannina me ramènent sur l’autoroute. Je tourne bientôt sur la petite route d’accès au site de Dodoni. Là encore l’environnement est désert – malgré quelques gros chiens aboyeurs - et le gardien qui ne tardera pas à quitter me confirme l’ouverture des lieux demain matin dès 8:30. Je m’installe sur l’une des quelques places réservée aux visiteurs dans le stationnement, ferme les stores et prépare mon souper que j’achève à 19:00. Fatigué par mes derniers jours de roulage intensif, je ne veillerai guère et me couche en parcourant les articles du G.V consacrés à Dodoni et à Ioannina.


73 842 Jeudi 18 janvier 22024 : de DODONI à METSOVO (68 km) (à pied : 8 300 m)

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De Dodoni à Metsovo

Nuit qui aurait été silencieuse, si les trois gros chiens de garde du site ne s’étaient manifestés de temps à autres, finissant par me réveiller tout à fait à 7:30. Je me sens encore un peu fatigué, mais finis par me lever et, préparatifs faits, gagne la billetterie passé 9:00. Au loin des nuages gris encombrent le ciel, mais pour l’instant il fait soleil sous le grand coin de bleu qui me domine. Le site, essentiellement un lieu de culte et d’administration, est petit et j’en ferai assez vite le tour.

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LE SANCTUAIRE DE DODONI : TOPOGRAPHIE ET HISTORIQUE

Pendant longtemps, le sanctuaire de Dodone ne comportait pas de bâtiments monumentaux et les cultes se déroulaient en plein air. Le sanctuaire s'est développé progressivement autour du chêne prophétique et a acquis une forme architecturale au cours de l'histoire. A l'exception de la basilique paléochrétienne (B), tous les autres bâtiments mis au jour par les fouilles datent principalement des IVe et Ille siècles avant J.-C. Ils ont été construits dans le cadre de grands projets de construction, notamment de l'Alliance épirote (342-233/2 av. J.-C.). du roi Pyrrhos (297-272 av. J.-C.) et de la Ligue épirote (233/2-168 av. J.-C.). Au cours de ces années, Dodone était non seulement un sanctuaire de renommée panhellénique, mais aussi le centre religieux, politique et culturel des tribus épirotes locales.

Le sanctuaire s'étend sur trois niveaux. Au niveau le plus bas, au sud, se trouve l'entrée principale qui donne accès au sanctuaire par des édifices monumentaux à portiques. Au pied de la colline, à l'est, se trouvent les édifices cultuels. A l'ouest se trouvent les bâtiments publics destinés aux activités politiques et aux manifestations culturelles. Au nord, sur le sommet de la colline, se trouve l'acropole, qui servait de résidence aux autorités et de refuge aux habitants de la campagne environnante. Le noyau cultuel du sanctuaire était entouré d'un mur d'enceinte monumental, qui a été progressivement étendu vers l'ouest, afin d'inclure les bâtiments publics ultérieurs.

Dans la première moitié du IVe siècle av. J.-C., il y avait quelques bâtiments modestes, comme le petit temple de Zeus (E1) et ce que l'on pense être la maison des prêtres (M). Le sanctuaire a pris un caractère monumental dans la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C., lorsque le temple de Zeus (E1) a pris une nouvelle forme et que le premier temple de Dioné (G) et le mur d'enceinte et l'acropole ont été construits. A la fin du IVe siècle et au début du Ille siècle avant J.-C. le temple de Zeus (E1) a été reconstruit et les temples de Thémis (Z), d'Aphrodite (L) et d'Héraklès (A) ont été fondés. Le bouleutérion (E2) et le prytaneion (O) ont également été érigés à cette époque, le mur d'enceinte du sanctuaire a été agrandi et le théâtre a été construit. À la fin du Ille siècle av. J.-C. le stade (ST) est construit, le prytaneion est agrandi (0-01-02) et le temple de Dioné (T) est fondé.

Lors de la reconstruction du sanctuaire après sa destruction par les Etoliens en 219 avant J.-C., des améliorations ont été apportées par l'érection de stoas et de portes monumentales, rehaussant sa forme monumentale. Les réparations des bâtiments après la destruction par les Romains en 167 av. J-C. et l'ajout de nouvelles constructions (H2) n'ont pas modifié de manière significative sa synthèse architecturale.

Toute la disposition des monuments dans le sanctuaire proprement dit reproduit la forme amphithéâtrale du théâtre. Ainsi, le pèlerin arrivant du sud voyait à l'ouest le théâtre et à l'est le temple de Zeus, avec le "chêne majestueux" au centre d'un ensemble de bâtiments disposés en amphithéâtre, sur une terrasse surélevée et spacieuse (K). Cette synthèse architecturale, complétée au centre par le monumental bouleutérion et le complexe du prytaneion, encadrés par des stoas et ornés de statues, était particulièrement impressionnante et inspirante pour le fidèle de l'Antiquité. Elle est couronnée par le mur de l'acropole, renforcé par des tours et des niches. Des fondations de bâtiments et une citerne souterraine ont été trouvées à l'intérieur de l'acropole.



C’est surtout le grand théâtre dont on achève la restauration qui retient mon attention. Je monte en haut des gradins de la deuxième rangée (la 3ème étant encore en ruines), parcours le rang supérieur sur toute sa longueur jusqu’au haut mur de soutènement débordant largement de la colline, redescends sur l'orchestra bien dégagé, bref en admire les belles proportions sous tous les angles. Dodoni-le-theatre-a-l'entree-du-site.
Le Théâtre de Dodoni en arrivant
théatre de Dodoni
Les gradins en restauration du théâtre de Dodoni

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La cavea et l'orchestra du théâtre de Dodoni

Au pied du mur massif épaulant l’aile droite du théâtre, le petit bâtiment officiel du bouleuterion abritait les délibération des magistrats, à côté de celui du prytanée. Tous deux sont fort ruinés mais on a remonté partiellement la petite galerie à colonnade de la façade. Ce fut surtout au temps de la Ligue épirote que ces lieux prestigieux eurent toute leur importance.

En face, une longue stoa fermait l’espace sacré. Plusieurs sections du mur arrière ont été remontées et consolidées, tandis que devant les bases des colonnes donnent vaguement une idée des proportions de l’édifice.
Dodoni-le-bouleuterion-au-sud-est-du-theatre
Dodoni : le bouleuterion au-sud-est du théâtre

Dodoni le bouleuterion
  Le portique précédant le bouleuterion de
Dodoni voisin du Prytanée

Puis ce sont les petits temples du centre cérémoniel voisin, dont il ne reste que les soubassements : Thèmis, Aphrodite,… entourant le temple de Zeus Naios, en fait un enclos défini comme «maison sacrée» où officiait l’oracle de Zeus sous un grand chêne. Il interprétait ses bruissements, répondant aux demandes des pèlerins inscrites sur des petites bandes de bronze qu'on a retrouvé par dizaines (elles sont conservées au musée archéologique de Ioannina). Dodoni-sanctuaire-de-Zeus

Dodoni reconstruction du sanctuaire-de Zeus
Dodoni : reconstruction du sanctuaire de Zeus «hiera oika = Maison sacrée»
à la fin du 3e siècles avant J-C.

Il n'y avait pas de temple de Zeus à Dodoni jusqu'à la fin du 5e siècle avant J.-C. Fait rare, le dieu habitait dans les racines du chêne prophétique et était vénéré en plein air. Les prêtres prononçaient des oracles en fonction du bruissement des feuilles de l'arbre sacré, du vol et du croassement des oiseaux qui nichaient dans ses branches, ou d'autres signes et symboles annonciateurs. À partir du VIIIe siècle avant J.-C., le chêne est entouré de chaudrons de bronze accolés, posés sur des trépieds. Les oracles étaient rendus par le son continu que produisaient ces récipients lorsqu'on les frappait. À partir du VIe siècle avant J.-C., les questions étaient posées par écrit, incisées sur des tablettes de métal. Les réponses étaient généralement données oralement et très occasionnellement écrites au verso de la tablette.
Au début du IVe siècle avant J.-C., un temple simple avec pronaos et cella (4,0 x 6,5 m) a été construit pour abriter les ex-votos. Dans la seconde moitié du même siècle, un mur d'enceinte (peribolos) en maçonnerie isodomique a été construit, qui entourait le chêne et était relié au temple. Les chaudrons furent remplacés par le chalkeion, un appareil dont le son permettait aux prêtres de prononcer des oracles. Au début du IIIe siècle avant J.-C., un peribolos plus spacieux (2,8 x 19,2 m) a été construit avec des colonnades sur trois côtés. Après la destruction du sanctuaire par les Etoliens (219 av. J.-C.), le temple fut remplacé par un autre plus grand, d'ordre ionique. Les stoas furent reconstruites et un propylon ionique fut érigé à l'entrée.
Les auteurs anciens appelaient ce type de bâtiment fermé hiera oikia (maison sacrée). C'était la demeure terrestre du couple divin, qui renfermait le chêne sacré. Après la destruction du sanctuaire par les Romains (167 av. J.-C.), la hiera oikia fut réparée. L'oracle a continué à fonctionner jusqu'à la prédominance du christianisme à la fin du IVe siècle de notre ère.


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Dodoni : la «hiera oika»et le chêne vus de côté

Dodoni-basilique-chretienne Enfin, à l’extrémité du terrain enclos et empiétant sur un temple à Dioné, et également sur celui consacré tardivement à Héraclès, une basilique paléo-chrétienne à trois nefs avait pris place, dont les bases de murs et de piliers, remontés, donnent une bonne idée de ses formes et proportions.

Bien au-dessus des monuments situés dans le vallon, dominent les murs massifs de soutènement de l’Acropole dont il est dit qu’il ne reste rien de lisible.

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Abside de la basilique chrétienne et emplacement de son synthronon;
au fond à droite les restes des petits temples païens consacrés à Dioné et à Héraclès


Au retours vers l’entrée je fais le tour du stade, en réalité un espace allongé dont les talus herbeux servaient de gradins aux spectateurs (aucune trace de pierre), puisque à côté de la déclamation de poésies et autres spectacles, les compétitions sportives d’athlétisme avaient également leur place dans les célébrations des Naia tous les quatre ans.

Dodoni-theatre
Le théâtre de Dodoni en quittant

Mon petit tour m’a paru fort intéressant et assez bien documenté. Ayant au surplus profité du temps ensoleillé et du cadre grandiose de montagnes assez abruptes saupoudrées de neige dans les hauts, je reprends bientôt la route en direction de Ioannina, à une vingtaine de kilomètres.

Ioannina : Exsis au bord du lac Pamvotis
Ioannina : Exsis au bord du lac Pamvotis et au pied de remparts
Capitale de la province de l’Épire l’agglomération est assez étendue et il me faut un bon moment pour traverser ses faubourgs pleins d’activités commerciales et industrielles (autrement dit peu esthétiques et assez désorganisés). Le centre ville apparaît ensuite beaucoup plus vivant et entassé, calé contre le bord sud du vaste lac Pamvotis dont la rive nord est entourée de hautes montagnes blanchies par la neige. Impossible de trouver un stationnement le long des rues étroites et sinueuses où le moindre espace est occupé, pas plus que dans les rares parkings autour du Musée archéologique que je me suis fixé comme premier objectif.

Je dois aller jusqu’à la rive du lac et là, au pied des remparts du kastro, maintenu libre par un panneau Réservé aux handicapés je trouve enfin où caser l’Exsis arborant la petite carte bleue laissée par Monique.
Ioannina-Murs-du-chateau

Ioannina-Bibliotheque-de-l'epoque-Ottomane-et-Aslan-Pacha-Mosquee
Kastro de Ioannina : la Bibliothèque de l'époque ottomane et la mosquée d'Aslan Pacha

Ioannina-ruelle-de-la-vieille-ville
Kastro de Ioannina : ruelle de la vieille ville
Je remonte ensuite au centre en passant près de l'ancien manège devenu siège des Archives de l'Épire, puis devant la petite bibliothèque ottomane en triste état, et enfile enfin les ruelles de la ville enclose en ses hauts murs autour de la citadelle. Coup d’œil pittoresque sur les petites maisons typées à balcon et bas toit de tuiles disposées serrées le long du pavé étroit et sinueux.

Dans les rues commerçante du centre retrouvé en passant la grosse porte en chicane à travers la muraille, beaucoup de boutiques assez chics, des bijoutiers en pagaille pas toujours du meilleur goût… et nombre de  restaurants et de boutiques de  souvenirs dans les petites rues transversales.

Le musée est installé dans un bâtiment moderne des années ‘60 conçu par un grand architecte moderniste grec : des volumes équilibrés et nettement définis, une disposition linéaire et fonctionnelle qui suit la chronologie des artéfacts retraçant l’histoire de l’Épire.

J’y retrouve peu de pièces exceptionnelles, la région n’ayant ni la richesse ni l’extraordinaire créativité du Péloponnèse. J’y remarque néanmoins une énorme pointe de lance en pierre taillée, de belles statuettes de bronze, quelques jolis bijoux - surtout en or –  des sculptures en marbre comme le lion de Mihalitsi (4e s. ap. J-C) et un tombeau romain superbement décoré de scènes de la Guerre de Troie (2e s. ap. J-C).  Ioannina-Musee-archeologique-Grand-silex-biface-('hand-axe')-Paleolithique-recent
Musée-archéologique de Ioannina : grand silex biface
(
hand-axe) (Paléolithique récent)

Ioannina-Casque-en-bronze-Illyiren-avec-incision-de-sanglier-sauvage
Musée archéologique de Ioannina : casque en bronze illyrien avec incision représentant un sanglier sauvage
Ioannina-Cruche-a-bec-en-bronze-avec-un-buste-feminin-sur-la-poignee-Atelier-corinthien-Epoque-archaique-(510-490-av.-J-C).
Musée archéologique de Ioannina : cruche à bec en bronze portant un buste féminin sur la poignée. Atelier corinthien d'Époque Archaïque (510-490-av.-J-C).

Musée archéologique de Ioannina :
                    piedestal-de-table -figurant Dionyso
                    (époque-romaine
Musée archéologique de Ioannina : piédestal de table
figurant Dionysos (Époque Romaine)

Musée archéologique de Ioannina : piédestal de
                    table figurant Dionysos (Époque Romaine)
Musée archéologique de Ioannina : Sarcophage en marbre avec scènes de l'Iliade
Époque romaine 2e s. ap.J-C


-avec-scenes-de-l'Iliade-Priam-implorant-Achiles-pour-le-cadavre-d'Hector-Epoque-romaine-2e-s.-ap.JC
Musée archéologique de Ioannina : Détail du sarcophage en marbre
avec scènes de l'Iliade : Priam implore Achille de lui remettre
le cadavre d'Hector (Époque Romaine, 2e s. ap. J-C)


2024-0118-097-Ioannina-Aigle-en-bronze,-Epi-de-sceptre-provenant-probablement-d'une-statue-de-Zeus.-Dodoni,-près-du-temple-d'Aphrodite-Archaïque-début-classique-(fin-VIe-début-Ve-sièle-av.JC).jpg
Musée archéologique de Ioannina : Aigle en bronze, Épi de sceptre provenant probablement d'une statue de Zeus. Dodoni, près du temple d'Aphrodite (Archaïque, début Classique, fin VIe-début Ve siècle av. J-C)
Ioannina-Timodamos-tablette-oraculairer demande
                    s'il doit investir une partie de son capital dans le
                    commerce terrestre et maritime pour la durée de son
                    choix-Réponse - il doit s'installer dans la ville
                    et faire du commerce à la fois sur terre et sur
                    mer
Musée archéologique de Ioannina : Tablette oraculaire de Dodoni :
Timoxanos demande à Zeus s'il doit s'engager dans un commerce terrestre avec les bénéfices de sa mine d'argent; la réponse est positive, il doit rester en ville et faire ce commerce »


Musée archéologique de Ioannina : Guerrier en
                    bronze courant
Musée archéologique de Ioannina : Guerrier en bronze courant

Ioannina poignée en bronze d'une épée
                    facsimile attachée à la statue d'un general Époque
                    hellenistique (fin IIIe-début IIe s. av. JC)
Musée archéologique de Ioannina : poignée en bronze
d'une épée fac-simile attachée à la statue d'un général.
Dodoni, Époque hellénistique (fin IIIe-début IIe s. av. J-C)


Ioannina :Enfant lancant une balle (petit
                    bronze)
Musée archéologique de Ioannina : Enfant lançant une balle (petit bronze)
Ioannina-petit-bronze
Musée archéologique de Ioannina : Personnage participant à un banquet (Bronze)

Musée archéologique de Ioannina- Le lion-en-marbre de
            Mihalitsi (4e-s.-apr.-J.-C.)
Musée archéologique de Ioannina : Le lion en marbre de Mihalitsi (4e-s. apr. J.-C.)

Musée archéologique de Ioannina- Le
              -lion-en-marbre-de-Mihalitsi (4e-s.-apr.-J.-C.)
Musée archéologique de Ioannina : Le lion en marbre de Mihalitsi (4e-s. apr. J.-C.)

Musée archéologique de Ioannina- Le
              -lion-en-marbre-de-Mihalitsi (4e-s.-apr.-J.-C.)
Musée archéologique de Ioannina : Le lion en marbre de Mihalitsi (4e-s. apr. J.-C.)

Depuis la terrasse du Musée archéologique de
                    Ioannina,la ville au bord du lac Pamvotis
Depuis la terrasse du Musée archéologique de Ioannina, la ville au bord du lac Pamvotis
Joli vue sur l’étendue du lac en sortant depuis la terrasse entourant le musée, puis retour vers l’Exsis en traversant à nouveau la vieille ville ceinte de remparts.

Au hasard des ruelles, je ferai les deux petits détours vers les 2 acropoles signalées par le G.V.  Dans la première « Iç Kale »  se situait le palais d’Ali Pacha maintenant complètement ruiné. On y accède par une porte ouvrant dans des vieux murs remontant, semble-t-il, aux Normands (Francs) du XIe s.

Ioannina-Tour-de-Bohemond
Iç Kale de Ioannina : la Tour de Bohémond (XIe s.)
LA TOUR DE BOHÉMOND

La tour de Bohémond fait partie de la fortification byzantine moyenne de l'acropole. Selon Anna Comnene, le Normand Bohémond a conquis la ville de loannina en 1082 et a construit une nouvelle citadelle, peut-être dans l'acropole sud-est. Bien que les travaux de reconstruction effectués par Bohémond soient difficiles à discerner, une solide tour circulaire et les vestiges architecturaux d'un mur attenant constituent très probablement des parties de la fortification de Bohémond. La tour est construite en pierres de chaux rectangulaires, s'étend sur deux étages et est éclairée par des fenêtres. Le mur qui lui est accolé est constitué de la même maçonnerie et confirme l'hypothèse selon laquelle la tour faisait partie d'une fortification antérieure de l'acropole. Pendant la période ottomane, elle a été incorporée au Sérail construit par Ali Pacha (fin XVIIIe-début XIXe).
Il ne reste rien du sérail du dernier gouverneur turc Ali Pacha (mort assassiné en 1822), sinon des ruines peu lisibles ni mises en valeur (soubassements), et un musée établi dans une résidence royale du XXe occupe les lieux. Ioannina-Palais-d.Ali-Pasha et Tour de
                    Bohemond
Iç Kale de Ioannina : ruine du Palais d'Ali Pacha et Tour normande de Bohémond

Un peu plus haut sur le même esplanade, le bâtiment moderne de forme traditionnelle abrite le Musée orthodoxe. Plus originaux à côté la petite mosquée Fetiye au pied de son minaret pointu, et le tombeau d’Ali Pacha recouvert d’un dôme en fer forgé.

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Iç Kale de Ioannina : Tombe d'Ali Pacha et mosquée Fetiye
Ioannina-Tombe-d'Ali-Pacha..
Iç Kale de Ioannina : Tombe d'Ali Pacha devant la mosquée qu'il a reconstruit

Je ne m’attarde pas, peu intéressé par ces musées, et poursuis mon chemin vers l’autre butte «acropole» qui, derrière son mur et sa porte fortifiée, porte la mosquée d’Aslan Pacha, convertie en Musée municipal. J’hésite un peu à y pénétrer pour découvrir son décor original sinon ses collections ethnographiques.
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Ioannina : mosquée d'Aslan Pacha

Mais fatigué, je préfère regagner la porte du Kastro côté lac par laquelle j'ai commencé ma balade, contourne la petite bibliothèque ottomane et regagne directement l’Exsis stationné au pied de la muraille et au bord de l’eau.

Ioannina-dos-de-la-Bibliotheque-ottomane
Kastro de Ioannina : dos de la Bibliothèque ottomane
Ioannina : la Bibliotheque ottomanne
Kastro de Ioannina : façade de la Bibliothèque ottomane

Ce grand bol d’air et cette longue marche après la visite de ce matin m’ont creusé l’appétit et alourdi les jambes. Je commence par un copieux déjeuner, me repose un peu puis fixe ma prochaine étape : Mestsovo à une cinquantaine de kilomètres dans la montagne en direction est.

Le
Le kastro de Ioannina et sa vieille ville depuis la rive nord du lac Pamvotis
La grande route fait le tour du lac en passant au-dessus de l’île que je ne visiterai pas, l’heure étant trop avancée et ses riches  monastères fermés. Je profite plutôt du vaste paysage sur le lac très étendu, puis sur les montagnes aux crêtes enneigées.

La route jusqu'à Metsovo est bonne, mais lente et le soir tombe déjà lorsque je trouve une place sur le parking des bus, au pied de la colline sur laquelle s’entassent les maisons du gros village très touristique. Un vent froid souffle de fortes rafales qui me dissuadent d’aller en faire une première découverte. Je préfère sagement me reposer après cette rude et première journée de marche qui me laisse ankylosé, je ferme les stores, prépare mon souper, commence à résumer ma journée puis abandonne le clavier pour me coucher tôt : il est 20:30 et ma nuit commence déjà…


73 910 Vendredi 19 janvier 204 : de METSOVO (1140 m) à KASTRAKI (MÉTÉORES) (99 km) (5 300 m)

De
                Metsovo à Kastraki.
De Metsovo à Kastraki

Longue nuit reposante dont je sors à 7:30, un peu malmené cependant par les rafales et averses qui m’ont réveillé plusieurs fois. Quelques gouttes perlent à travers le grand lanterneau central mal réparé et fendu…

Je me sens vraiment rouillé, il va falloir combattre le mal par le mal, i.e. poursuivre l’effort de marche pour dénouer tous ces nids à arthrose…
Bivouac à Metsovo sur la grande palce
                      centrale
Bivouac à Metsovo sur la grande place centrale (Plateia Metsovo)
Dans les rues
                      de Metsovo
Dans les rues de Metsovo
Après avoir placé sur le pare-brise la carte bleue d’handicapé, je transfère l’Exsis sur un emplacement ad hoc et me lance dans une grande balade à travers les ruelles escarpées de la ville animée par les rayons du soleil. Le G.V. me suggère d'emprunter la rue principale, mais celle-ci, bordée de boutiques plus ou moins contemporaines, me semble sans intérêt. Je choisis plutôt de m’enfoncer dans le réseau de ruelles pavées et d’escaliers qui grimpent directement dans l’enchevêtrement des maisons typiques, avec leurs balcons en avancée, leurs petites fenêtres, leurs toits de tuiles rouge-orangé, et la découverte de perspectives sans cesse changeantes au fur et à mesure de ma montée.
Je rejoins d’abord le Musée d’Arts populaires dans son imposante maison de pierre épirote restaurée, mais sa grosse porte de bois rustique et sombre n’ouvrira pas avant 10:00. Metsovo : Musee d'Art Populaire dans le
                      manoir Tossizza
Metsovo : Musee d'Art Populaire dans le manoir  Tossizza
Metsovo-et-ses-toits-rouges
Les toits rouges et les montagnes de Metsovo
J’ai donc largement le temps de poursuivre mon cheminement du côté sud jusqu'à sa limite où se trouve l’église Agioi Apostoloi. Montant et descendant au gré des chemins qui s’entrecroisent, je commence bientôt à entendre des échos du service qui s’y déroule.
Bâtiment modeste accoté à un court clocher où voisinent 2 cloches et une simandre (planche de bois frappé pour appeler à l'office), je trouve bientôt sa porte latérale qui donne accès à sa nef unique. Elle est pleine de fidèles plutôt âgés qui accompagnent vaguement les soliloques du chantre surimposés à ceux du pope qui officie. Metsovo-Agioi-Apostoloi
Metsovo : l'église Agioi Apostoloi

J’ai à peine le temps d’observer les derniers rituels (distribution du pain consacré en petite portion que les fidèles emportent avec eux dans leur main), de risquer discrètement une ou deux photos, et c’est la fin de la cérémonie. Vite des servantes rangent les accessoires, éteignent les lumières sans que je puisse en voir davantage, d’autant plus que je me fais vivement admonester lorsque je laisse voir mon téléphone… La porte elle-même reçoit bientôt son volet intérieur et je dois suivre quelques retardataires du côté de la sacristie…

Metsovo : le pope dans l'église paroissiale
                      Agioi-Apostoloi
Metsovo : le pope dans l'église paroissiale Agioi Apostoloi
Metsovo : dans l'eglise paroissiale Agio
                      Apostoloi
Metsovo : dans l'église paroissiale Agioi Apostoloi
Je sors alors du côté du cimetière tout blanc où tout ce beau monde s’est éparpillé pour aller prier, fleurir où tout simplement nettoyer les tombes familiales. Cette fois j’en garderai une image en faisant le tour du mur extérieur qui monte un peu et donne au dessus de la scène. Metsovo-cimetiere-d'Agioi-Apostoloi
Metsovo: les fidèles dans le cimetière d'Agioi Apostoloi
Metsovo : encorbellement
Metsovo : encorbellement sur la ruelle montante
Il ne me reste qu’à retourner au centre du village pour retrouver le musée (merci Google Maps, assez précis pour que je tombe dessus à deux pas). 5 € pour faire le tour des 4 étages, accompagné par une guide qui ne fera que le minimum de commentaires (en anglais heureusement), sans que j’apprenne grand-chose sur la vie de la riche famille de marchands propriétaires au XIXe. Présentation impeccable, quoiqu'un peu figée, des nombreux artefacts régionaux et ruraux dont je reconnais généralement l’usage, avec mention pour de beaux tissages aux dessins typiquement épirotes et de nombreuses pièces de vaisselle en argent (le donateur de la fondation, natif de Metsovo, en était un collectionneur averti).

Les pièces sont de bonne taille, curieusement (pour moi) les trois salons de réception occupent le denier étage, au-dessus des communs au rez-de-chaussée et des pièces familiales (cuisine, chambres et salon s.a.m). au 2ème. Le 4ème étage a été ajouté par le directeur-administrateur (ami du donateur et ancien Ministre des affaires étrangères de la Grèce dans les années 60) qui avait là un pied-à-terre original. Bref une visite intéressante sans être transcendante, faute d’une présentation plus vivante, voire moins léchée…

Metsovo, Folk Art Museum (Manoir-Tossizza) :
                      le halle d'entrée au rez-de-chaussée
Metsovo, Folk Art Museum (Manoir Tossizza) :
le hall d'entrée au rez-de-chaussée

Metsovo-Folk-Art-Museum-(Tossizza-Mansion) :
                      salon
Metsovo Folk Art Museum (Manoir Tossizza) : salon chambre
Je retourne à l’Exsis en traboulant encore une fois jusqu’à rattraper la rue centrale Voronov qui me ramène à la place centrale au pied de la colline bâtie. Une autre
                      rue de Metsovo
Une autre rue de Metsovo

Quelques minutes de repos, et je prends la route E92 vers Kalambaka au pieds des Météores. La route de montagne, bien dégagée, escalade tranquillement la montagne au prix de multiples virages et en offrant des vues élargies sur les panoramas, dont la petite ville qui s'éloigne sous un ciel menaçant.

Au-loin-Metsovo
Metsovo au loin depuis la montagne

J’avance bien jusqu’à une bifurcation vers un trajet plus court proposé par Google Maps. Pas de neige sur la chaussée hormis quelques bribes qui achèvent de fondre, je m’y dirige malgré le panneau « À vos risques »… Tout va bien pendant les 5 premiers km jusqu’à ce que, dans un virage à l’ombre, la section d’une centaine de mètres devant moi porte encore une couche d’une bonne dizaine de cm de neige. Suivant des traces fraiches de passage je m’y engage, mais très vite les roues avant (dont les pneus d’été sont déjà bien usagés) se mettent à patiner jusqu’à carrément  immobiliser l'Exsis. Je sors les chaines, mais m’emmêle dans leur mise en place. Je préfère alors utiliser mes Traction Aids canadiens beaucoup plus simples et rapides à mettre en œuvre et, en trois déplacements, je parviens à me tirer d’affaire.

Rebroussant chemin après cet essai manqué, je devrai faire ensuite un long détour d’une cinquantaine de km vers le nord pour contourner cette montagne par les vallées et rejoindre la grande route A2 à une trentaine de km avant Kastraki.
Exsis bloqué sur la route 6 (Ioanina à
                      Trikala)
Exsis bloqué sur la route 6 (de Ioannina à Trikala)

Celle-ci est à peine moins lente, tant les virages, parfois importants, sont nombreux. Je m’arrête sur un belvédère pour prendre une collation, les émotions de tout à l’heure m’ont vidé. J’ai du mal à retrouver mon énergie, d’autant plus que mes courbatures sont loin d’avoir diminué…

Météores
Le village de Kastraki au pied des pains de sucre
Enfin j’arrive en vue des Météores dont les pics barrent la vallée du Pénée, en avant d’un plateau qui se poursuit vers le N-E. Traversée de la petite ville de Kastraki blottie au pied des pains de sucre, entièrement dévolue au tourisme (restaurant, camping, hôtels, chambre d’hôte…). J’y cherche en vain un petit espace public libre en dehors des rues (très étroites au demeurant).

Meteores vue générale depuis la route circulaire
Météores : vue générale depuis la route circulaire

Meteores-Exsis-au-pied-de-Roussianou-et-Varlam-au-fond
Météores : Exsis au pied des monastères de  Roussianou et de  Varlam au fond

Puis, voyant la lumière baisser, je décide de faire le tour des monastères, pour la vue d’abord, et pour éventuellement découvrir un point de chute. Il y a bien quelques petits parkings bien aménagés soit en belvédère soit comme point de départ pour les visites, mais ils sont partout assortis d’une signalisation explicite: No camping Meteores-Grand-Meteoron
Météores : Grand Meteoron

Meteores-soleil-couchant
Soleil couchant sur les Météores

Meteores : monastere-de-Roussianou
Monastère de Roussianou

Crépuscule-sur-les Méteores
Crépuscule sur les Météores

Meteores
                      bivouac sur la route Kalampakas-Vlachavaas
Météores : bivouac sur la route de Kalampakas à Vlachavas
J’achève mon tour en faisant quelques photos inspirantes, et poursuis un peu plus loin vers l’est jusqu’à une crête signalée par G. Maps comme «Belle vue» tout en semblant à l’extérieur des Météores. Effectivement j’y trouve le large panorama annoncé mais aussi de beaux espaces libres à peu près plats que deux autres voyageurs (1 CC et un long 4x4 aménagé) ont squatté. Circulation quasiment nulle sur cette petite route de campagne, nous ne devrions pas y être dérangés.

Je m’installe, achève de ranger dans leur étui les chaines laissées à sécher (tout en scannant les instructions de montage que je croyais avoir perdues dans l’émotion du moment). Puis j’achève d’écrire le déroulement de ma journée mouvementée et, après une soupe vite faite, me couche une autre fois très tôt, espérant que mes courbatures auront significativement diminué demain matin.


74 009 Samedi 20 janvier 2024 : de KASTRAKI à NEO PANTELEMONAS (Château de Platamon) (165 km) (1 800 m)

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De Kastraki à Neo-Pantelemonas

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Dans les Météores : bivouac sur la route de Meteoron à Kallitheas
(39°43'53.3"N 21°39'06.1"E)

Malgré une bonne nuit de repos au calme, mes douleurs n’ont malheureusement pas vraiment disparu et je devrai prendre la journée en douceur pour continuer de récupérer. Ce n’est d’ailleurs pas difficile car le ciel restera très gris et triste jusque vers 14:00, puis tournera à la pluie continue qui devrait durer jusqu’à demain midi…

En attendant, levé dès 7:30 assez bien reposé, j’aurai le temps de grimper sur un mamelon voisin portant un relai de téléphone pour admirer le large panorama sur la vallée du Pénée (Pineios).

Meteores-panoramique sur la vallée du Pénée
Météores : panoramique sur la vallée du Pénée devant mon bivouac

Meteores-vallee-du-Nymphee-panoramique
Météores : panoramique depuis mon bivouac sur la vallée du Pénée vers Kalambaka

Puis après douche et déjeuner je retourne sur la route touristique faisant le tour des monastères juchés sur leurs colonnes de pierre en choisissant cette fois le côté est, i.e. les monastères d’Agia Triada et d'Agios Stephanos. Spectacle pareillement fantastique semblable à celui d’hier, ne manque qu’un rayon de soleil pour faire chanter les couleurs…

Pourtant la température reste douce (autour de 12°), le temps idéal pour se lancer dans la grande randonnée qui fait le tour du site à pied - si je me sentais plus en forme !
Meteores-monastere-d'Agia-Triada
Météores : monastère d'Agia Triada

Meteores-vue-sur-Kalambaka
Météores : vue sur Kalambaka entre les rochers
Meteores-monastere-d'Agios-Stephanos
Météores : monastère d'Agios Stephanos

Météores :
Météores : monastère d'Agios Stephanos au-dessus de Kalambaka et de la vallée du Pénée

Après quelques photos qui paraitront probablement sans relief – ce n’est pourtant pas le spectacle qui manque de grandeur! - je descends à Kalambaka et gagne un peu difficilement à travers le dédale des petites rues pentues la cathédrale du XIe vantée par le G.V.

Effectivement le petit bâtiment qui ne paie pas de mine de l’extérieur montre des murs intégralement recouverts de fresques anciennes. Une grosse chaire à prêcher (ambon) avec escalier double occupe le centre de la nef.
Kalambaka-devant-la-cathedrale-de-l'Assomption-de-Marie
Kalambaka : Exsis devant la cathédrale de l'Assomption
de Marie, près de la fontaine sur laquelle je ferai le plein d'eau avant de  partir

Kalambaka-cathedrale-de-l'Assomption-de-Marie-fresque-Constantin-et-Helene
Kalambaka, cathédrale de l'Assomption de Marie :
fresque de Constantin et Hélène

Il fait très sombre malgré l’éclairage peu sophistiqué allumé par la gardienne - qui a perçu mes 2 € d’obole et a ensuite disparu «oubliant» de me donner la consigne habituelle « No photos ». Je ne me priverai donc pas de capter le maximum d’images de cet environnement typique, même si la lumière trop rare ne parviendra pas à animer les peintures de toute façons très sales voire parfois noirâtres… Le temps et la fumée des cierges, autrefois si communs, ont laissé ici plus qu’une patine qu’il faudra bien décaper un jour si l’on veut sauver ce trésor!

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Cathédrale de Kalambaka : fresque de saints
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Cathédrale de Kalambaka : fresque de saints

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Fresques couvrant les murs de la cathédrale de Kalambaka au dessus de l'entrée
Kalambaka-ambon-de-la-cathedrale
  L'ambon dans la nef de la cathédrale de Kalambaka

Kalambaka
Ambon de la cathédrale de Kalambaka en regardant vers l'iconostase
Kalambaka-cathedrale-icone-Vierge-et-Enfant
Icône de Vierge portant l'Enfant
Kalambaka-abside-de-la-cathedrale
Abside de la cathédrale de Kalambaka au pied des rochers
En sortant j’ai la bonne surprise de découvrir sur le petit parking près de l’Exsis une fontaine qui n’attendait que moi : vite je remplis mes bouteilles d’eau potable dont le stock commençait à être pas mal entamé, puis complète ma citerne de 2 bidons 1/2 de 10 l d’eau fraiche, renouvelant ainsi mes réserves.

Il commence à tomber quelques gouttes, je ne m’attarderai pas à Kalambaka au demeurant peu intéressant hormis sa situation au pied des hauts rochers, et prends aussitôt la route vers Trikala par la nationale qui file à travers la plaine de Thessalie sans rien de spectaculaire.

En arrivant en ville un Lidl me donne l’occasion de reprendre du pain – ce gros pain aux graines allemand que j’affectionne – et quelques légumes frais. Inquiet de manquer de GPL puisque mon dernier plein date d’une dizaine de jours, je fais une autre pause dans une station : 14, 75 l soit 1,45 l/j, ma conso est décidément bien plus faible qu’en France malgré mon chauffage nocturne.

Puis ma route de plaine continue sur une soixantaine de km vers Larissa où je ne trouve rien d’alléchant dans le guide. Je contourne donc cette ville populeuse par son périphérique et tente plutôt de gagner le château de Platamonas, une cinquantaine de km au nord-est, sur la route de Thessalonique. En quittant la ville, autre plein, de diesel cette fois au vu de son prix étonnant : 1, 49/l !
Une erreur de programmation me fait emprunter la route d’Ambelakia qui grimpe raide dans la montagne par toute une suite de lacets serrés. Je ne m’apercevrai de mon erreur qu’en arrivant dans ce gros bourg : pas de trace de château médiéval ici ! Je redescends derechef en corrigeant mon cap dûment identifié pour une autre quarantaine de km plus loin sur la côte.
Sur la route montant de Tempi à Ampelakia
Sur la route montant de  Tempi à Ampelakia

Mais en voulant poursuivre la route vers la vallée du Haut Pénée et ses gorges pittoresques, je tombe sur une barrière : coupée (des inondations ou glissements de terrain?) elle est détournée via l’autoroute à péage (3,20 €) que je suis bien malgré moi obligé d’emprunter sur la vingtaine de kilomètres de contournement des Gorges. Il est vrai que, passant presque entièrement par deux très longs tunnels, elle a dû coûter une fortune! Je rejoins ensuite la nationale sous une pluie battante et un vent violent qui me font arriver à la nuit tombante à Néo Pantaleimon, juste au-dessus de la mer Égée. Dominant le village et juchés sur une falaise dominant la mer, les hauts murs de pierre et les tours du kastro byzantin ont fière allure. Mais tout est bien entendu fermé à cette heure, et la tempête enlève tout attrait à l’escalade du sentier.

Platamonas-bivouac
Platamonas : bivouac au dessus de la plage
Je me case d’abord sur le parking – vide - du château au bord de la grande route, puis avisant une petite station balnéaire en dessous du village, descends les 3 km qui m'amènent directement sur l’eau. J’y trouve un petit espace où me poser juste au dessus de la plage arrosée par un fort ressac. Sa rumeur accompagnera les gouttes qui continuent de tambouriner sur le toit de l’Exsis. Ainsi je n’entendrai pas les quelques rares voitures passant près de mon bivouac !

La météo prévoit de la pluie continue jusqu’à demain 10:00… et un frais 3° toute cette nuit. J’ai fait le plein de GPL, la batterie est remontée à 100% après mon roulage de la journée, mon confort est assuré !


74 174 Dimanche 21 janvier 2024 ;: de FROURIOU (plage de Pantelemonas à VERGINA (75 km)

de Neo Pantelemonas à Vergina.
De Neo Pantelemonas à Vergina

Nuit très moyenne : si mes courbatures sont en bonne voie de disparition, en revanche la pluie et le vent n’ont guère cessé avant le matin, et des crampes d’estomac m’ont tenu éveillé une bonne heure, sans que je trouve dans la pharmacie du bord les habituelles Rennie ou Tumb… Je me suis rendormi néanmoins avant le lever du jour, mais n’ai commencé ma journée que passé 10:00.

Montée au château sur la colline. Je suis le seul visiteur, et serai tranquille pour faire le tour des différents chantiers de fouille qui ont mis au jour dans la basse cour  églises et maisons, toutes réduites au niveau de leurs soubassements. On voit que les recherches et les restaurations sont récentes, les matériaux d’excavation n’ont pas été totalement évacués, et les commentaires sur des petits panneaux de carton plastifiés sont succincts. Au-pied du chateau byzantin de Platamonas
Au pied du château byzantin de Platamonas

Chateau-de-Platamonas-plan-et-notice




Chateau-byzantin-de-Platamonas-muraille
Château byzantin de Platamonas : murailles et porte d'entrée côté terre
Chateau byzantin de Platamonas : le donjon
                    depuis l,'entrée
Château byzantin de Platamonas : le donjon depuis l'entrée

Chateau-byzantin-de-Platamonas-eglise-du-chateau
Château byzantin de Platamonas : l'église du XVe. s.

Chateau-byzantin-de-Platamonas
Platamonas : restes de peintures murales dans le chœur de l'église

Chateau-byzantin-de-Platamonas
Le donjon et l'enceinte de la cour haute depuis la cour basse

La cour haute occupe un quartier de l’enceinte, avec la grande citerne et quelques autres soubassements non identifiés. Quant à la haute tour du donjon, elle a été bien restaurée, mais demeure fermée et inaccessible en haut de son escalier extérieur, faute d’éclairage intérieur me dit-on… Le site entre mer et village adossé sur une colline est impressionnant, dommage que l’on ne puisse en voir et en comprendre plus (comme on le pouvait à la citadelle de Larissa au-dessus d’Argos). Accès limité au donjon de Platamonas
Escaliers et chicane pour accéder au donjon de Platamonas

En reprenant l’Exsis je déjeune légèrement puis figure la suite de ma route. J’irais bien visiter Dion en montant vers Thessalonique mais devrai  alors faire l'impasse sur Vergina qui semble bien plus spectaculaire, et tous les sites et musées seront fermés le mardi. Il me semble préférable de me rendre directement à Vergina pour visiter site et musée demain matin lundi dès ouverture, puis de gagner en 1 heure Thessalonique et son grand musée archéologique qui fermera à 16:00.

Grande route rapide d’abord dans la plaine, puis petite route de montagne qui s’enfonce dans l’intérieur en contournant la chaine de l’Olympe. Paysage grandiose sous la légère couche de neige. Il y en a d’ailleurs quelques restes sur la route, mais cette fois je passe sans problème. Et pas question de se lancer dans l'escalade de la plus haute et légendaire montagne de Grèce ! En
                    passant au pied du Mont Olympe au sommet caché dans
                    les nuages
En passant au pied du Mont Olympe au sommet caché dans les nuages


Massif-de-l'Olympe-panoramique
Panoramique sur le Massif de l'Olympe en s'éloignant vers le Nord

En arrivant à Vergina je commence par reconnaître la dispositions des attractions dans le village, puis vais directement m’installer sur le grand parking d’où je ne bougerai, consacrant le reste de l’après-midi maintenant ensoleillé aux retouches des photos d’Arthur Mourez, mon grand-père. Je travaille ainsi jusqu’à 22:00 faisant tourner un peu le moteur de temps à autre pour garder la batterie à son maximum. Coucher au calme, seul sur le grand terrain vide à l’écart des maisons, mais surveillé/gardé par quelques gros chiens qui se mettent à aboyer de temps à autre sans que l’on sache pourquoi. Je laisse le chauffage allumé, car la nuit promet d’être fraiche (2° annoncés).


Suite : 2024-01-Grèce 2. de Vergina à Édirne

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