Août 2023

NOVA SCOTIA

avec Juliette et Mathieu A., Hermione et Gabriel

(4 476 km)


3. de MIRA RIVER à HALIFAX


80 247 Jeudi 10 août 2023 : du Parc Provincial de MIRA River à SHERBROOKE (269 km)

de-Mira-river-a-Sherbrooke
De Mira River à Sherbrooke

Ciel très gris ce matin encore, que la météo nous prévoit pour toute cette autre journée… Au moins le vent a-t-il beaucoup faibli, ce que Mathieu appréciera puisqu’il lui attribue une bonne partie de la surconsommation de la Bolt. Je rejoins la petite famille qui finit de déjeuner sur son site avant de passer aux douches et autres préparatifs de départ, toujours un peu laborieux. Gabriel chargé d’une petite partie de la vaisselle joue avec le boyau déroulé pour faire les pleins et rincer ma crépine de douche… Le terrain tout autour en sera abondamment aspergé ! Bivouac de la roulotte dans Mira River Provincial
                  Park
Bivouac de la roulotte dans Mira River Provincial Park

Enfin, vers 10:00, nous arrivons à décoller en ralliant d’abord Sydney pour un complément de charge. Nous quitterons ensuite l’île du Cap Breton en une longue étape jusqu’à Monastery. Juliette y a repéré une autre borne de niveau 3 qui permettra un remplissage de la batterie de l’auto à 80% en un peu plus d’une heure. Paysage intéressant en suivant le long couloir lacustre du Bras d’Or, malheureusement sans grand relief visuel faute de lumière et de soleil pour vivifier les couleurs. La route se déroule doucement à notre train régulier et ralenti qui nous permettra d’augmenter significativement nos autonomies respectives, tant en durée sans recourir à une recharge pour la Bolt, qu’en carburant toujours aussi cher (1,86 $/litre).

Plein
                  et recharge à Monastery
Plein et recharge à Monastery

À 16:30 nous ferons le plein simultanément dans deux stations voisines à Monastery : pour le ProMaster 60 l d'essence tout juste pour 543 km, soit une moyenne très satisfaisante de 11,05 l/100 km.

Nous continuerons d'emprunter ensuite la Transcanadienne, excellente, sur quelques kilomètres avant de bifurquer plein sud sur la route 7 beaucoup moins allante. Certes les paysages bucoliques se succèdent agréablement, mais elle est relativement étroite, sinueuse et surtout son revêtement, fort usé et bosselé, nous secoue de façon abusive. Hermione a pris place à côté de moi et tricote en écoutant sa musique sur son téléphone, tandis que Gabriel, fatigué, est allé s’allonger sur le lit en arrière. C’est surtout lui qui se manifestera par un «Ouash! » lancé à chaque cahot un peu plus accentué pendant les 80 km (soit un peu plus d’une heure) que durera notre traversée de la région vers sa côte sud.

Enfin à 18:30 nous sommes sur la petite place de Sherbrooke qui précède le quartier préservé au sud du village. C’est un ensemble de vieilles maisons du milieu XIXe où l’on retrouve boutiquiers et artisans en costumes d’époque et en action pour illustrer la vie d’autrefois. Les portes des maisons sont closes depuis plus d’une heure et les figurants sont rentrés chez eux, mais nous profiterons de la tranquillité du soir pour faire un grand tour du quartier déserté, flânant et nous délassant les jambes après cet autre journée où nous avons encore beaucoup roulé. Sherbrooke-dans-la-rue-principale
En descendant la rue principale de Sherbrooke
Sherbrooke : Greenwood Cottage
Sherbrooke : Greenwood Cottage
Le Palais de Justice de Sherbrooke
Le Palais de Justice de Sherbrooke
Sherbrooke Village : Main Street
Sherbrooke Village : Main Street
sherbrooke Village : Drugstore (maison de
                  l'apothicaire.)
Sherbrooke Village : Drugstore (boutique de l'apothicaire)

Sherbrooke Village : St James Presbyterian Church et la
            prison
Sherbrooke Village : St James Presbyterian Church et la prison (Jail)

Lorsque la nuit descend, nous installons notre bivouac côte à côte sur le parking de Main Street. La Bolt y fera le plein d’énergie sur la borne de Niveau 2 sur laquelle elle restera branchée une bonne partie de la nuit. Je mange dans le ProMaster à l’abri des moustiques, nombreux et voraces, tandis que Juliette (qui a presque bouclé une transaction via téléphone et Internet) entraine sa famille en piquenique dans le petit parc voisin au bord de la rivière. Les nuées de maringouins ne tarderont pas à les faire battre en retraite dans leur roulotte…

À 22:35, coucher après vaisselle et complétude du carnet de bord.
<Bivouac devant le Pioners Memorial Park de
                  Sherbrooke
Bivouac devant le Pioners Memorial Park de Sherbrooke


80 516 Vendredi 11 août 2023 : de SHERBROOKE à MUSQUODOBOIT HARBOUR (156 km)

de-Sherbrooke-a-Musquodoboit-Harbour.
De Sherbrooke à Musquodoboit Harbour


Sherbrooke vers le Quartier restauré
Sherbrooke : retour vers le Quartier restauré
Autre journée essentiellement nuageuse, avec quelques averses et du crachin presque continuel… Nous consacrerons donc la journée à la visite du vieux village de Sherbrooke entrevu hier soir.

Accueil charmant des guides animateurs, malheureusement unilingues anglais, qui costumés jouent les personnages habitant autrefois les maisons, boutiques ou ateliers, expliquant tel détail de leur activité en cours, l’organisation de la maison ou son architecture.
Dans le grand hall du siège de la Loge maçonnique locale, exposition intéressante et inusuelle d’outils en bois ou en acier forgé. L’usage de certains nous demeurera inconnu…


Sherbrooke-Maconnic-Lodge
Sherbrooke : le bâtiment massif de la Loge maçonnique
Porte de la Loge maçonnique de Sherbrooke portant
                  les insignes traditionnels
Porte de la Loge maçonnique de Sherbrooke portant les insignes traditionnels

L'outil mystérieux dans la collection d'objets ancien
            de la Loge
Un outil mystérieux dans la collection d'objets ancien de la Loge

Étonnant poêle four dans le logement du gardien de prison, dans lequel son épouse a préparé des sablés délicieux. Elle nous fait goûter un échantillon. Recette notée !

Biscuits sablés au sucre Sherbrooke Village :
                    recette
Recette des Biscuits sablés au sucre Sherbrooke Village
Sherbrooke-la-geoliere-et-son-poele-a-biscuits


Les délicieux cookies de la geoliere de Sherbrooke
Les délicieux biscuits de la geôlière de Sherbrooke

Prison-de-Sherbrooke-cellule
Cellule de la Prison de Sherbrooke
Sherbrooke Jail : Mathieu en cellule
Sherbrooke Jail : Mathieu en cellule

Chambre
                  dans la prison
À l'étage, la chambre du geôlier de la prison
Boudoir dans l'appartement du geolier
Boudoir dans l'appartement du geôlier


L’imprimerie du village avec ses presses manuelles a, elle aussi, un certain succès auprès des enfants, Hermione s’essayant un moment au maniement des casses.


Dans limprimerie de Sherbrooke Hermione joue avec
                  les casses
Dans l'imprimerie de Sherbrooke Hermione joue avec les casses
Sherbrooke-presse-a-imprimer
La presse à pédale de la petite imprimerie du village

Mathieu bien entendu s’attarde un peu auprès du forgeron qui, étonnamment, est un adepte du grand bi, cet ancêtre de la bicyclette. Il nous fait une brillante démonstration de sa conduite, assez délicate voire dangereuse. Forge de
                  Sherbrooke Village
Forge de Sherbrooke Village

Sherbrook Blacksmith : le forgeron à l'ouvrage
Sherbrooke Blacksmith : l'apprenti forgeron à l'ouvrage
le-forgeron-sur-son-grand-bi
Le maitre forgeron sur son grand bi

Visite agréable à la menuiserie aux odeurs de bois fraîchement raboté ou scié; une jeune apprentie s’y emploie à percer avec une antique chignole les trous dans lesquels s’enficheront les pattes de chaises tournées, spécialité de l’atelier.

Dans la menuiserie l'apprentie tourne les pieds
                  de chaise
Dans la menuiserie, l'apprentie tourne les pieds de chaise
l'Apprentie-menuisiere-a-la-chignole
L'Apprentie-menuisière à la chignole

Nous nous attarderons un peu plus dans la grande et luxueuse, voire un peu prétentieuse, maison Cumminger (Greenwood Cottage) dont les propriétaires, riches entrepreneurs, avaient su profiter des facilités de navigation apportées par la rivière St-Mary pour armer des navires et commercer avec les ports lointains.

Greewood Cottage : notre hôtesse devant la
                    porte en vitrail
Greenwood Cottage : notre hôtesse devant la porte en vitrail

Vitrail de la porte de Greewood Cottage
Vitrail de la porte de Greenwood Cottage

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La grande horloge de Greenwood Cottage
Notre hôtesse à l'harmonium du Greenwood Cottage
                  (par Mathieu A.)
Notre hôtesse à l'harmonium du salon de Greenwood Cottage
(portrait par Mathieu A.)


L'escalier de Greenwood Cottage
L'escalier contourné de Greenwood Cottage
Palierde l'étage de Greenwood Cottage
Palier de l'étage de Greenwood Cottage

chambre-de-Greenwood-Cottage
Une des chambres de Greenwood Cottage
Greewood-Cottage
Mobilier de la chambre
Greenwood-Cottage : la salle-de-bain-et-son-tub
Greenwood Cottage : la salle de bain et son tub
En quittant
                  Greenwood-Cottage-construit-par-J.-Cumminger-en-1871
En quittant Greenwood Cottage,
construit par l'entrepreneur J. Cumminger en 1871


Les propriétaire de cette riche maison possédaient en outre le General Store (magasin général), rempli de l’habituel fatras et dont l’unique commis a entrepris une partie de dames passionnée avec une visiteuse… Sherbrooke-partie-de-dames-dans-le-Magasin-general
Sherbrooke : partie de dames dans le Magasin général
Le coffre-fort du Magasin général
Le coffre-fort décoré du Magasin général
Sherbrooke-les-rayonnages-du-Magasin-general
Sherbrooke : les rayonnages bien garnis du Magasin général

lampes-a-petrole-dans-la-vitrine-du-Magasin-general
Un beau lot de lampes à pétrole dans la vitrine du Magasin général
famille-de-visiteurs-en-costume
Famille de visiteurs en costumes d'époque se rendant chez le photographe
Le drugstore voisin, ancêtre de nos pharmacies (apothicairerie), revêt un charme particulier pour moi qui ai connu les vieux comptoirs et les multiples pots en verre contenant toutes sortes de remèdes antiques traditionnels, voire inattendus de l'ancienne pharmacie de Pont d'Ouilly… Mathieu sur le perron du Drugstore

Sherbrooke: dans le drugstore
Sherbrooke: dans le drugstore
Remèdes d'autrefois
Remèdes d'autrefois
bocaux-danle=drugstore
Bocaux dans le drugstore
Dans l'arrière-boutique, le domaine de la
                  préparatrice.
Dans l'arrière-boutique, le domaine de la préparatrice qui prépare un onguent à base de cire d'abeille... «Dans les petits pots les bon onguents».

Machine
J’y retrouve même certains appareils de conditionnement (mise en tube, suppositoires…) bien proches de ceux dont j’ai vu user mon père ou son préparateur.

Le ciel demeurant toujours aussi peu favorable, nous déjeunerons sur place dans la salle à manger de l’antique Hôtel Sherbrooke, en activité de 1860 à 1918, où l’on sert les repas légers. Je me contenterai d’une soupe aux légumes trempée dans un authentique bouillon de bœuf : guère raffinée, mais succulente et surtout roborative…

Tandis que Juliette accompagnée des enfants visitera la Salle Temperance où des femmes en grande robe à cerceau s’affairent à crocheter des tapis ou à broder courtepointes et tapisseries, j’achève le tour des quelques rues sous la pluie avec Mathieu qui prend moult photos. Nous entrerons ainsi chez le tailleur qui s'active à tailler un costume dans un épais lainage gris, à côté de ses machines à coudre à pédale encore fonctionnelles. Doanal-McDonald-Tailor

Daniel McDonald, Tailor
Daniel McDonald, Tailor

Dans l'atelier-du-tailleur Daniel McDonald
Dans l'atelier du tailleur Daniel McDonald
La machine-a-coudre.Singer du tailleur
L'authentique machine à coudre Singer Haute Époque du tailleur

Nous jetterons un dernier coup d’œil à la maison Cumminger (trappeur et père de l’entrepreneur), assez modeste et la plus ancienne du village (1840). Une autre femme en costume d’époque s’y emploie à démouler des bougies faites de 2/3 de cire d’abeille et 1/3 de gras de bœuf. Explication : c’est une recette économique ayant l’avantage de ne pas fumer ni empester… Dans la cuisine de Maison Cumminger (Tisserand
                  Cottage) 1840, fabrication des bougies
Dans la cuisine de Maison Cumminger (Tisserand Cottage, 1840) :
 fabrication de bougies


Maison-Cumminger, démoulage de bougies
Maison Cumminger, démoulage de bougies
Maison Cumminger, démoulage de bougies
Maison Cumminger, démoulage de bougies

L’après-midi est déjà bien entamé lorsque nous achevons notre tour. Quelques minutes de repos au sec, puis nous prenons la route d’Halifax en suivant la côte sans aucun arrêt puisque les seules attractions de la région sont les plages évidemment peu fréquentables par ce temps pourri.

La petite route au revêtement irrégulier tournicote en suivant plus ou moins le rivage, laissant apercevoir de temps à autre des petits ports dont les quais modestes accueillent quelques bateaux de pêche. Surprise d’en découvrir un gros échoué sur le rivage dont la poupe est engagée sous l’eau : conséquence d’un naufrage, renflouement incomplet, … ? Marie-Joseph-bateau-echoue-dans-Hawbolt-Cove.
Près de Marie-Joseph : navire échoué dans Hawbolt Cove

Oiseaux sur l'amarre
Oiseaux sur l'amarre, par Mathieu A.
Dans la lumière grise, nous parcourrons ainsi 150 kilomètres sous les gouttes, jusqu’à ce que Juliette nous dégotte un grand parking tranquille et favorable au bivouac, à proximité d’une borne de niveau 2 qui permettra de remplir la batterie de la Bolt pendant la nuit.

Il est passé 19:00, je commence à être affamé et fatigué de cette longue route peu stimulante parcourue à petite allure. Cela aura au moins l’avantage de maintenir la consommation basse (un étonnant 10,6 l/100 km) selon l’ordinateur de bord. Souper rapidement préparé avec quelques restes de mon frigo qui commence à se dégarnir… En soirée, je travaillerai un peu sur mes photos puis me coucherai tôt, avec la perspective de démarrer tôt pour gagner la plage de Martinique («presque tropicale» selon le guide…) puisque la météo s’annonce ensoleillée.


80 672 Samedi 12 août 2023 : de MUSQUODOBOIT HARBOUR à HALIFAX LAKESIDE (105 km)

De Musquodoboit Harbou à Lakeside
De Musquodoboit Harbour à Lakeside

Effectivement, beau soleil avec quelques petits nuages au matin. La nuit aura été paisible, aussi le lever vers 8:15 sera assez facile… Nous nous préparons rapidement, Mathieu va récupérer sa voiture laissée devant un magasin de légumes, fruits et autres produits bio, qui offre en outre la recharge gratuite des voitures électriques... Nous y ferons ensuite quelques emplettes, avant de gagner à une quinzaine de km la plage de la Martinique. Bivouac pres-du-Musquodoboit-Harbour-Peace-Park.
Bivouac près du Musquodoboit Harbour Peace Park

Plage-de-la-Martinique
Au-delà de la dune, la plage de la Martinique

Grande affluence en ce samedi d’août au temps exceptionnellement clément. Nous avons même la chance de trouver un petit espace où stationner nos 2 longs véhicules au bord de la dune longeant la mer. Pendant que la famille va déjeuner sur le sable, je répare le contacteur du robinet de ma cuisine, puis écris le carnet de route délaissé hier soir, jusqu’à me confectionner un lunch léger mais consistant : le grand air, ça creuse. En effet j’ai ouvert en grand la porte coulissante sur le talus herbeux qui recouvre la dune, et le vent frais déferle de la mer dont le fort ressac couvre tous les autres bruits ambiants.

Après un café expresso apprécié j’irai rejoindre Juliette, Mathieu et les enfants sur le sable. La lumière est superbe sur la plage, mais le vent très fort nous chasse vite vers l’autre section plus à l’est, davantage protégée par quelques rochers.

Plage-de-la-Martinique
Plage de la Martinique

Juliette y assemble ses chaises pliantes à l’abri relatif d’un gros rocher. Nous y passerons près de deux heures à jouir du soleil et de la vue agréable sur la longue courbe (5 km) de la plage sableuse, animée par les ébats d'enfants qui construisent des châteaux de sable ou s'élancent en criant dans les vagues. Plage-de-la-Martinique
Plage de la Martinique

Ensuite départ pour Halifax où nous nous séparerons : je gagnerai le Costco en périphérie pour remplir ma cambuse et mon frigo tandis que la Bolt se rendra au centre-ville pour faire une première reconnaissance, prendre des douches dans une piscine, faire une lessive et souper au restaurant. Tout se passe comme prévu, je ramasse les quelques produits frais qui nous manquaient et repère dans les environs un lieu propice au bivouac.

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Coucher de soleil devant mon bivouac sur Raines Mill Road, au bord du Governor Lake
Dans cette banlieue au nord de la ville, le tissu urbain est assez lâche et plusieurs petits lacs offrent promenades et terrains boisés aux habitants. Utilisant le mode satellite sur Google Maps, je repère facilement le stationnement au départ de l’une de ces randonnées (Raines Mill Road), et m’y rends : l’endroit s’avère des plus agréables et tranquilles, car peu fréquenté et bien à l’écart des grandes voies de circulation.
Je m’y installe, fais un peu de cuisine, soupe, observe le beau coucher de soleil sur les eaux du lac et, posant les moustiquaires sur les ouvertures, veille un peu en attendant l’arrivée de mes compagnons de route.

Ils sont là à 22:00. Juliette me remet propres la chemise et le pyjama qu’elle a joint à sa lessive, je lui donne le pot d’houmous, le bacon et la salade qu’elle m’avait demandé, et nous nous retirons aussitôt dans nos cabanes pour nous reposer après cette belle journée de plein air enfin ensoleillée. Je complète le carnet de bord avant de plonger au lit à 23:15.
Soleil couchant sur Governor Lake
Soleil couchant sur Governor Lake


80 777 Dimanche 13 août 2023 : de HALIFAX LAKESIDE à HALIFAX BEECHVILLE (33 km) (5,7km à pied)

de-Lakeside-a-Beechville.
De Lakeside à Beechville

Bivouac à Lakeside au bout de Raines Mill Road
Bivouac à Lakeside au bout de Raines Mill Road
Nuit paisible au bord du lac. Laissant Mathieu bricoler un raccord électrique entre la Bolt et la remorque pour recharger l’onduleur/batterie accessoire, Juliette, Hermione et Gabriel embarquent dans le ProMaster pour gagner le centre-ville et visiter des musées.
Halifax-murale
Halifax : Rio Abajo Rio, murale par Jacoba Niepor (1568 Hollis Street, 2019)
Halifax-immeuble-du-centre-ville
Immeuble du centre ville d'Halifax au 5184 Sackville St.

Laissant les deux jeunes devant le Discovery Centre (Musée des Sciences) Juliette et moi allons plutôt faire un tour à l'Art Gallery
of Nova Scotia, logée dans deux vieux immeubles accolés du centre-ville, entourés de petites rues où j’ai la chance de trouver un stationnement.

Dans l'entrée de Nova Scotia Art Gallery : CSDC 5-12
            par John MacNab (2016)
Dans l'entrée de Nova Scotia Art Gallery : CSDC 5-12 par John MacNab (2016)

La visite assez longue m’en semblera à la fois intéressante et décevante : comme trop souvent maintenant, la section collection permanente est réduite au minimum (pourtant elle compterait plus de 19 000 œuvres!). Nous n’en verrons pas plus d’une centaine dans des salles plus ou moins éclairées qui ne donnent qu’une image succincte de l’art canadien ou international.

En revanche nous découvrirons avec plaisir l’exposition consacrée à l’artiste naïve Maud Lewis (1901-1970), une «folk artist» comme on les apprécie aujourd’hui pour leur authenticité plus que pour leur technique (à vrai dire assez fruste). «Elle utilisa une palette de couleurs vibrantes pour rendre l’esprit de la vie rurale des Maritimes » dit le carton introductif. Halifax-Art-Gallery-Expo-Maud-Lewis
Art Gallery of Nova Scotia : Exposition Maud Lewis

La
                  maison de Maud et Everett Lewis
Sa minuscule maison de planches entièrement peinte par ses soins a été rachetée par la province qui l’a restaurée et la présente dans cette galerie du musée, en introduction à une exposition murale plus formelle. Étonnant, mais fascinant.

Jean-Paul-devant-la-maisonnette-de-Maud-Lewis
Jean-Paul devant la maisonnette de Maud Lewis
Porte de Maud Lewis
Contre-porte de la maison de Maud Lewis

LA MAISON PEINTE DE MAUD
Voici la vraie maison de Maud Lewis. C’est la plus grande œuvre de Maud; elle a peint les portes, les fenêtres et presque toutes les surfaces intérieures. Il n’y avait pas d'électricité ni d’eau courante. Le grand poêle à bois servait à cuisiner et c’était la seule source de chaleur de la maison.


RESTAURATION DE L'EXTÉRIEUR
Everett Lewis a apporté quelques modifications à l'extérieur de la maison après la mort de Maud en 1970, en peignant les bardeaux du toit et les boiseries de la maison en rouge, et en ajoutant des motifs d'arbres à feuilles persistantes sur la façade avant. La restauration de l'extérieur respecte ces changements.
La magnifique contre-porte peinte de Maud, longtemps restée en mains privées, a été récupérée, restaurée et remise à sa place sur la maison.
La porte intérieure peinte de façon décorative est présentée dans l'exposition ci-contre. Peinte à maintes reprises par Maud, comme en témoigne l'épaisseur de la peinture, la porte a souffert des intempéries et de pertes de couleur, mais elle résonne toujours de sa joie intérieure.


porte-de-la-maison-de-Maud-Lewis-interieur
Côté intérieur de la  porte de la maison de Maud Lewis
Exterieur de la contreporte de la maison-de Maud
                  Lewis
Côté extérieur de la  porte de la maison de Maud Lewis

sejour-cuisine-de-Maud-Lewis
Côté poêle et cuisine
Rez-de-chaussée de la maison

L'atelier-de-Maud-Lewis au rez de chaussée
Côté atelier

Maud au travail de création
Maud au travail de création

SES PREMIÈRES ANNÉES

Maud (1901-1970) a grandi et passé le début de sa vie d'adulte dans un foyer confortable de la classe moyenne dans le comté de Yarmouth et dans la ville animée de Yarmouth. Sa mère a encouragé son intérêt pour les arts et elle a commencé à vendre des cartes de Noël, des décorations et des plateaux peints. Lorsqu'elle épouse Everett Lewis en 1938, elle gagne de l'argent en vendant ses peintures au porte-à-porte et depuis leur maison.


VIVRE AVEC L'ARTHRITE

Née avec des troubles congénitaux, Maud était physiquement petite et fragile. Les experts médicaux pensent aujourd'hui, sur la base de photographies et de descriptions de l'aggravation de son état, qu'elle est née avec une polyarthrite rhumatoïde juvénile. Au début du XXe siècle, peu de gens comprenaient la nature dégénérative et extrêmement douloureuse de cette maladie.


INSPIRATION LOCALE

Maud Lewis a développé une vision très particulière de la Nouvelle-Écosse, à la fois nostalgique et optimiste. C’était exactement ce que voulaient ses clients.

Dans les années 1950, elle a cessé de copier d'autres sources et, dans un style distinctif, elle a toujours représenté sa région. Les ports reflètent le bassin d’Annapolis, St Mary's Bay et la baie de Fundy, avec les quais hauts particuliers nécessaires pour faire face aux importantes différences de niveaux entre les marées hautes et les marées basses. La campagne qu'elle peint est la sienne, avec les arbres, les fleurs et les animaux que l'on s'attend à voir dans le comté de Digby. On y voit des fermiers et des bûcherons vêtus des familiers manteaux de laine rouge de la Nouvelle-Écosse rurale, et des bœufs avec leur joug néo-écossais

Maud ne montre pas les parties de la province qu'elle ne connaît pas intimement. Il n'y a pas de scènes d'Halifax, du Cap-Breton ou des villages et églises de la côte sud. Elle a peint le comté qu'elle connaissait.  Des points de repère comme Sandy Cove, le pont Victoria sur la rivière Bear et le phare du cap Forchu, par exemple, se trouvent dans toute la galerie.




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Le Bluenose, par Maud Lewis (ca.1960)

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Phare, Yarmouth County, par Maud Lewis (ca.1965)

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Bœufs tirant des troncs en hiver (ca.1960)

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Scène côtière avec mouettes, par Maud Lewis (ca.1960)

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Phare et piège à homard, par Maud Lewis (fin 1950)

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Trois Chats noirs, par Maud Lewis (ca. 1960)

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Chat blanc, par Maud Lewis (ca.1960)

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Oiseaux jaunes, par Maud Lewis

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Where the Orchard Blooms, tapis noué par Deanne Fitzpatrick
Dans une salle voisine, une exposition consacrée aux tapis crochetés de Deanne Fitzpatrick, une autre artiste autodidacte de Nouvelle Écosse, retient beaucoup Juliette qui s’intéresse à cette technique traditionnelle et serait tentée de la pratiquer. Plusieurs réalisations de l’artiste me séduisent moi aussi.

Une dernière salle dans cette partie ancienne du musée est consacrée à des céramiques locales en lien avec le mouvement Folk/Fun tel que conceptualisé par le designer Thor Hansen.  J’y expérimenterai un étonnant logiciel de saisie d’image en 3D installé par Mathieu A. sur mon IPhone, avec des résultats saisissants.

En 1951, le designer canadien d'origine danoise Thor Hansen a affirmé que le seul moyen de développer un secteur artisanal dynamique au Canada était de le relier aux arts populaires du pays. " Un mouvement folklorique fort et vigoureux englobant tous les métiers légitimes assure une croissance saine et continue des beaux-arts d'une nation". Hansen estimait que deux principes de base de l'art populaire étaient essentiels à l'artisanat : "L'un est l'utilisation extensive du symbolisme et l'autre une répétition rythmique similaire à celle que l'on trouve dans la composition musicale". Dans les décennies qui ont suivi la publication de Hansen, l'artisanat et l'art populaire ont prospéré en tant que domaines artistiques et sujets d'histoire de l'art. Le pouvoir de ces formes de production culturelle et artistique est indéniable, mais comme elles sont de plus en plus séparées en domaines distincts, l'idée qu'elles sont mutuellement bénéfiques se perd. Comme le montrent les objets de Folk/Funk, il existe d'importantes similitudes entre ces formes de production artistique.

Certains artistes de Folk/Funk ont reçu une formation professionnelle et créent délibérément des objets en argile qui sont des regards amusants et satiriques sur la vie contemporaine. Leurs œuvres contiennent des imperfections calculées, comme "Victoria Bathing with the Beavers" de David Gilhooly, dont l'argile lourde et la glaçure rapidement appliquée imitent le travail d'un amateur. Ou bien ce sont des chefs-d'œuvre créés avec soin, comme le "Titanic Dish" de Jim Smith, qui met en évidence son savoir-faire grâce à sa forme épurée et à son ornementation saisissante.

D'autre part, pour les artistes folkloriques qui utilisent l'argile, comme Edouard Jasmin, c'est leur manque de sophistication technique qui fait partie de leur charme. Dans sa série de plateaux en céramique, Jasmin capture des moments emblématiques de l'histoire récente du Québec, de la visite du pape aux célébrations de la Saint-Jean-Baptiste. Comme en témoignent les délicieux champignons d'Ernst et Alma Lorenzen, lorsque des potiers professionnels d'atelier tombent amoureux de leur environnement naturel et succombent au symbolisme et à la répétition rythmique prônés par Thor Hansen, des choses magiques se produisent. Ces champignons sont un rêve de mycologue avec leurs détails précis, mais ils sont aussi l'essence du Folk/Funk.

Qu'ils soient céramistes professionnels ou folkloriques, tous les artistes exposés dans Folk/Funk placent la narration au premier plan, capturant l'essence de leur situation géographique, de leur moment historique ou de leur position politique.

Victoria-Bathing-with-Beavers-par-David-Gilhoody-1976.
Victoria Bathing with Beavers, par David Gilhoody (1976)
Red-Winged-Blackbird-Platter-par-Lucky-Rabbit-Pottery-2016
Red Winged Blackbird Platter, par Lucky Rabbit Pottery (2016)

Bouquet de
            dalhia
Bouquet

Titanic-Dish-par-Jim-Smith-(2012).
Titanic Dish, par Jim Smith (2012)
terres-cuites-emaillees
Champignons, par Ernst et Alma Lorenzen

Champignons-par-Ernst-et-Alma-Lorenzen
Champignons, par Ernst et Alma Lorenzen


Empruntant un passage souterrain, nous transitons dans la partie nouvelle du Musée. Quelques peintures européennes dont un beau paysage pyrénéen de Gustave Moreau, à côté de quelques rares toiles canadiennes du début XXe, valent le coup d’œil, mais sans plus.

Paysage des Pyrenées par Gustave Moreau c.1876
Paysage des Pyrénées, par Gustave Moreau (ca. 1860)

Log-Jam, Autumn par Cornelius-Krieghoff
Log Jam, Autumn, par Cornelius Krieghoff (1858)

Old Time Sugaring Party, St Hilaire, P.Q, par Adam
            Sherriff Scott
Old Time Sugaring Party, St Hilaire, P.Q, par Adam Sherriff Scott


En fin de parcours, nous resterons un moment en contemplation devant une vaste composition de Kent Monkman, un artiste amérindien contemporain, qui pastichant Le Radeau de la Méduse (Géricault) et Le Christ sur la mer de Galilée (Delacroix), dénonce le choc résultant de la rencontre des cultures européenne et amérindienne.

Miss Chief's Wet Dream par Kent Monkman (2018)
Miss Chief's Wet Dream, par Kent Monkman (2018)

"Je voulais que les gens réfléchissent à ce que les traités étaient censés être, à la manière dont ils ont été interprétés par les peuples indigènes ; où se sont-ils trompés ?

- Kent Monkman

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                    du radeau européen
Miss Chief's Wet Dream, par Kent Monkman : détail du radeau européen
La composition de Miss Chief's Wet Dream repose sur des bases tirées de l'histoire de la peinture européenne, en citant notamment deux œuvres célèbres : Le radeau de la Méduse (1819) de Géricault et Le Christ sur la mer de Galilée (1854) de Delacroix. Monkman puise de nouveaux éléments dans ces tableaux pour construire son rêve de premier contact. Typique de son récit artistique, son alter ego, Miss Chief Eagle Testickle, dans son état extatique, perturbe les stéréotypes imposés aux peuples indigènes.

La ceinture Wampum, le premier enregistrement des accords de traité, est conçue avec deux rangées parallèles de perles de coquillages représentant deux bateaux : l'un indigène et l'autre européen, voyageant côte à côte en toute souveraineté. Dans cette peinture, les bateaux voyagent en sens inverse, critiquant ainsi la façon dont ces traités ont été négligés.

Les deux bateaux représentés dans le tableau illustrent le point de collision entre les colons européens et les nations indigènes : le contraste entre les mondes est saisissant.


Sur le radeau défaillant, les figures de Jésus-Christ, de la reine Victoria et de Marie-Antoinette côtoient de mornes hommes d'église et des pèlerins. Ces personnages pâles sont assis à côté de rats, montrant le grand fossé entre les différentes classes sociales de leur époque.

Dans le canoë des Premières Nations, cependant, les personnages sont en pleine santé et vitalité. Monkman utilise des détails iconographiques dans cette œuvre, offrant des indices qui permettent de relier chaque personnage à un groupe ou à une nation spécifique, notamment une ceinture tissée métisse et un chapeau iroquois à six panneaux.



Kent Monkman (né en 1965) est originaire de la Nation crie de Fisher River, au Manitoba, et vit et travaille actuellement à Toronto, en Ontario. Son travail explore les thèmes de la colonisation, de la sexualité, de la perte et de la résilience à travers une variété de médiums.

Monkman est largement reconnu comme l'un des artistes les plus importants de sa génération.
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A ce moment, long appel de Monique qui a découvert dans notre appartement de Montréal la chatte Pitoune jouant avec une toute petite souris…

Nous achevons ce tour par une galerie consacrée aux Premières Nations, pas trop convaincante, quoique les toiles de Turelec (canadien d'origine ukrainienne) retiennent notre attention. On l'a qualifié de Norman Rockwell canadien pour ses fines observation de la vie quotidienne des habitants du pays.

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Inuit Children Playing, par William Kurelek (1975)
Sky Tossing at Alaskan Whaling Celebration, par
                  William Turelek (1975)
Sky Tossing at Alaskan Whaling Celebration, par William Turelek (1975)

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An Inuit Dice Game, par William Turelek (1975)
Awaiting Seal at Breathing Hole, par William
                  Kurelek (1975)
Awaiting Seal at Breathing Hole, par William Kurelek (1975)

En quittant l'Art Gallery of Nova Scotia, CSDC-5-12 par
            John MacNab (2016)
En quittant l'Art Gallery of Nova Scotia, autre coup d’œil au CSDC-5-12 par John MacNab (2016)

Nous sortons alors et descendons jusqu’au quai pour rejoindre les enfants qui ont quitté le Discovery Centre en vue de rejoindre une librairie. Comme ils se sont éloignés, nous les récupérons près de la piscine au pied de la citadelle et les emmenons avec le ProMaster jusqu’à un dépôt de livres usagés où ils pourront se réapprovisionner. Halifax-maisons-colorees-en-rangee.près de la
                  librairie
Halifax : maisons colorées à l'angle Agricola St et Willow St.

À l'entrée des Public Garden, le grand poète
                  écossais Robert Burns
À l'entrée des Public Garden, le grand poète écossais Robert Burns
Juliette prépare un repas léger tandis que je sors une salade à mélanger du frigo. Nous déjeunons puis retournons au centre-ville pour un autre tour à pied qui nous mènera d’abord aux Public Gardens, une rare et vaste réalisation victorienne encore complète et remarquablement fleurie dont j'entreprends le tour avec Juliette.

Gabriel et Hermione préféreront «faire le tour du bloc» sur des trottinettes électriques découvertes en chemin...

À
                  l'entrée des Public Garden d'Halifax
À l'entrée des Halifax Public Garden
Halifax-Public-Gardens Le plan
Halifax Public Gardens : Le plan

Les Jardins Publics de Halifax sont l'un des plus beaux exemples de jardins victoriens qui subsistent en Amérique du Nord. Ils ont été créés en 1874 par la fusion de deux jardins plus anciens, le Nova Scotia Horticultural Society Garden (aménagé en 1837) et un parc public adjacent (ouvert en 1867). Les objectifs de la Nova Scotia Horticultural Society étaient d’implanter les meilleures
variétés horticoles de légumes, d'arbres et de fleurs de choix. Le site actuel des  Jardins Publics était autrefois un terrain marécageux couvert de ronces. Une subvention de deux mille dollars de la ville d'Halifax a permis d'aménager ce nouveau terrain en jardin public gratuit pour les citoyens d'Halifax.

Dans les Public Garden
Dans les Public Garden : le ruisseau issu de Griffin's Pond
Halifax-Public-Gardens
Halifax Public Gardens : le petit bassin des oies

Lys
Lys

Halifax-Public-Gardens le deversoir
Halifax Public Gardens : Griffin's Pond et Bandstand
Halifax Public Garden : Bandstand et ses
                  plates-bandes
Halifax Public Garden : le Bandstand et ses plates-bandes colorées
Halifax-Public-Gardens : Bandstand, potiches et
                  statues
Halifax Public Gardens : Bandstand, corbeilles et statues
Halifax Publi -Gardens : corbeille
Halifax Public Gardens : corbeille
Statue dans Halifax Public Gardens
Les
                  statues des Halifax Public Gardens
Les statues des Halifax Public Gardens

Juliette me quitte bientôt pour accompagner Hermione et Gabriel faire d’autres magasinages et prendre une collation (ces ados ont toujours faim!). Donouht
Hermione et Gabriel dévorent un beigne dans le renommé Fortune Doughnuts

Halifax-Public-Library
Halifax Central Public Library
Nous nous retrouverons une heure plus tard dans la Halifax Central Public Library, une grande bâtisse toute neuve très vitrée qui affecte plus ou moins la forme de livres empilés (?).

Halifax-Public-Library
Halifax Public Library
Interieur de la Halifac=x Public Library
Intérieur de la Halifax Public Library
Halifax-Public-Library
J’y passe un moment à explorer le vaste espace intérieur parcouru par des rampes et escaliers en passerelles d’un beau mouvement, rejoint par Gabriel qui erre un peu partout sans trouver les rayons qu’il affectionne…

Lorsque nous sortons de la bibliothèque, le soleil a presque complètement disparu, absorbé par un brouillard venu de la mer. Il s’insinue lentement dans les rues, mais la température est restée très douce. Impression inhabituelle de marcher dans un univers différent en croisant des gens venus de toutes les parties du monde : noirs, arabes, orientaux, asiatiques, pakis, etc. et en découvrant de nombreuses boutiques d’alimentation correspondant à ces différentes ethnies.

Nous finissons par rejoindre le ProMaster et embarquons jusqu’à la piscine où la petite famille va prendre une douche bienvenue, avant de rejoindre Mathieu resté à bricoler son raccordement électrique dans la roulotte. Installé sur le parking d’un Canadian Tire périphérique, il a dû faire de nombreux allers-retours pour se procurer pièces et outils, et finalement, après bien des déboires, réussir une connexion plus ou moins efficace avec la batterie de la Bolt. Il nous attend sur un autre emplacement proche à Beechville (Dominion Crescent) qu’il a découvert en bordure de forêt, encore là au bout d’une impasse déserte. La nuit tombe, Juliette prépare le souper sur ses réchauds installés entre nos deux véhicules, puis nous nous rabattons dans nos intérieurs pour une brève soirée paisible. J’ai à peine le temps de transférer et de dénommer la centaine de photos de la journée que la fatigue m’assaille et je me couche, remettant à demain matin la mise à jour de mon carnet de route.


2023-08 Acadie-4

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