Port-Vendres : bivouac sur l'Espace Camping Cars |
Journée tranquille sur
notre aire de stationnement et de services réservée aux
camping-cars, moyennant une redevance de 8€ perçue par
un agent qui passe vers 8:30 en frappant à la porte… Il fait beau et chaud, nous profitons de l'étape pour faire quelques rangements et réparer la fuite d'eau qui sourd sur le plancher à l'arrière depuis quelques jours. Vidage de la soute et des compartiments arrières, il s'avère que j'ai mal resserré l'un des tuyau du chauffe-eau lorsque j'ai procédé à son détartrage à Couty… Le remède est vite apporté, et la remise en place de nos effet une bonne occasion pour enlever poussière et crasse qui se sont accumulés depuis plusieurs mois. |
Dernière vidange de la cassette, complément d'eau fraiche, et nous reprenons la route vers le sud autour de 15:30. Je nous fixe comme but le port et la plage de L'Escala, en suivant le plus possible la route côtière, donc en commençant par gagner Banyuls, puis Cerbère, Port Bou, Colera, LLança et El Port de la Selva. | Cerbère |
Portbou : passage en Espagne au Col des Belîtres |
Route pleine de virage, justement baptisée Route des Cols, donc lente et fatigante, mais dévoilant sans cesse des vues superbes sur la côte et les montagnes. |
Nuit des plus paisibles, et lever vers 8:30 sous un ciel bleu vaporeux. La température ne tardera cependant pas à monter, et nous décollons vers 9:30 vers le centre commercial repéré dans la banlieue de Barcelona. En quittant nous passons au bord de la plage, puis le GPS nous fait rattraper l'autoroute au bout d'une trentaine de km, et nous filon ensuite, entourés d'une circulations assez dense. | Bivouac à l'Escala |
Barcelona : Centre commercial La Machinista |
Arrivée vers 11:00
devant le centre commercial récent et très design : 3
niveaux avec terrasses et jardins, passerelles
autour desquelles sont disposées les boutiques, toutes
les grandes marques internationales sont là, surtout la
fripe bien entendu, mais aussi un peu de tout, à l'image
du Centre Laval ou des Galeries d'Anjou dont les décors
paraissent obsolètes, voire quétaines à côté de
celui-ci. Nous devront laisser l'Exsis au bord de la rue
en avant, sur une aire destinées au livraison, une barre
de hauteur à 2,10 empêchant l'accès au grand parking
extérieur recouvrant les 3 étages de parking souterrain.
Question de poids sans doute… |
Quelques dizaines de
mètres dans le bel ensemble architectural et nous sommes
devant la boutique à la pomme. Bien que sans rendez-vous
nous sommes rapidement servis et une jeune technicienne,
Martha, qui se débrouille assez bien en français prend
en main nos machines pour tenter de rétablir la
connexions entre le MacBook de Monique et son IPhone
SE-2. Elle peine un peu, procède à des réinitialisations
qui fera perdre au IPhone son qualificatif de «de
Monique», puis à quelques autres manœuvres dont le sens
nous échappe, et la liaison semble se rétablir.
Chaleureux remerciements et retour à l'Exsis où nous
déjeunons, avant de tenter d'envoyer des documents :
impossible d'établir la liaison par wifi... |
Barcelona : dans le Centre commercial La Machinista, Monique se hâte vers l'Apple Store |
Levé dès 7:00, je
prends ma douche et déjeune, tandis que Monique paresse
un peu au lit, Nous décollons à 8:00 et filons bientôt
sur la suite de l'A7 vers le sud. Le ciel est légèrement
couvert, et progressivement une petite pluie fine se
mettra de la partie. Les longues courbes se succèdent à travers un paysage aux collines caillouteuses mais où la plaine est couverte de plantations de fruitier et surtout d'orangers. |
Elda bivouac à l'aube |
Vers Cullar, entre Lorca et Guadix |
Beaucoup de circulation encore sur cette «Autoroute de la Méditerranée » qui relie des villes importantes et largement étalées le long de la côte. Le paysage changera lorsque notre itinéraire s'infléchit vers l'ouest à partir de Murcia, puis Lorca. Il devient alors plus montagneux et désertique, faisant penser aux terres tout aussi désolées du sud ouest américain. Pas étonnant qu'on y ait tourné plusieurs western devenus fameux… |
L'altitude grimpe
aussi jusqu'aux 1380 m du Puerto La Mora à travers la
Sierra de Huétor, avant de redescendre vers la large
vallée où s'étale la grande agglomération de Granada.
Bifurcation plein sud maintenant et descente accusée
jusqu'à Malaga où l'on rejoint la côte de la
Méditerranée. |
Vers Granada près de Guadix, la Sierra Nevada couverte de neige |
Los Barrios : bivouac près du Carrefour |
Lever à 7:45 sous un
ciel bleu, mais notre bivouac n'était vraiment pas
silencieux, si bien que j'ai été réveillé dès 5:00 par
un moteur tournant longuement au ralenti (l'un des
camping-cars voisins ?) puis par les voitures et camions
empruntant notre rue. Après douche, déjeuner et habillage je suis prêt à reprendre la route vers 9:00, tandis que Monique préfère rester en pyjama dans lequel elle se sent plus confortable pour la route. |
Nous n'irons pas loin,
puisque le quai d'embarquement se trouve à peine à 10 km
du Centre commercial, et je trouve assez rapidement le
chemin jusqu'à la passerelle accédant au ferry de la
Balearia Lines. À 10:15 celui-ci déborde pour gagner
l'autre côté du détroit, laissant le rocher de Gibraltar
à notre gauche. |
En quittant Algeciras et passant devant Gibraltar |
En débarquant à Tanger Med, Exsis passe au scan |
Traversée relativement courte (un peu plus d'une heure) mais nous serons les derniers à débarquer de notre pont surélevé. L'attente se prolonge suite aux formalités de douane, de police et de scan de l'Exsis et enfin de son importation temporaire. Il est donc près de midi au moment de prendre la route en direction de Fès où Monique a rejoint Houssine qui nous attend pour ce soir. |
Nous roulerons toute la journée, sur des routes d'abord relativement rapides, une voie express qui sinue sur les hauteurs entre Tanger Med et Sebta, avec quelques vues panoramique sur la vieille enclave espagnole, puis en autoroute jusqu'à Tétouan. Il fait un temps magnifique et la température ne cesse de monter, elle atteindra 23° en début d'après-midi. | Dans les hauteurs du Rif au-dessus de Tanger Med |
La blanche Chefchaouen entre les «deux cornes » des Jbel Lakraa et Jbel Tissouka |
Enfin nous atteignons
Chefchaouen, la ville blanche et bleue au site en balcon
sur le flanc du Rif. Faute de carte et de Google Maps
puisque nous n'avons pas trouvé de carte sim en arrivant
à Tanger Med, je suis l'indication des panneaux qui
finit par indiquer Fès. |
Long, très long cheminement à travers les hautes vallées verdoyantes semées de villages où coulent des torrents aux eaux claires et bondissantes. Le soleil descend en dorant les collines autour du lac du barrage de Sidi Chahed. Les pentes finissent par s'adoucir, nous passons enfin un dernier col pour descendre progressivement sur la plaine de Fès dont les blancheurs apparaissent à l'horizon. | Barrage de Sidi Chahed |
Bivouac à Fès : sur la place devant la maison de Houssine et Mariette |
Très beau temps
aujourd'hui, avec un ciel sans nuage et un maximum de
24° ! Après une matinée tranquille à relaxer dans le salon et le jardin, Houssine m'emmène sur la rue toute proche pour quérir les SIM qui redonneront vie à nos IPhones. Nous y passerons l'après-midi, entre les agences fermées jusqu'à 14:00 (journée continue affichée…) ou les boutiques qui vendent des recharges, mais pas de SIM... |
Enfin, nous rentrons à la maison en passant devant son garagiste Rachid auquel Houssine me présente et auquel je demande un devis pour les travaux de carrosserie envisagés. Il demande 4 000 DH et 5 jours pour refaire la penture du toit et du capot où le verni s'écaille sur le polyester, et la remise à neuf des parements en acrylique brisés en plusieurs endroits. Le prix me convient, mais nous n'aurons pas le temps de procéder, vu le raccourcissement de notre séjour au pays. Ce sera pour une autre fois… | Fès : les ateliers des mécanos de l'avenue Al Karama : mécanique, électricité, climatisation, carrosserie, etc. |
Fès : Mariette, Houssine et Monique au restaurant |
Très beau temps
encore, maximum de 27° ! Les oiseaux chantent dans les
arbres fleuris autour de nous, le stationnement s'anime
un peu dès 9:00, après une nuit parfaitement
silencieuse. Nous traînons un peu, je mets à jour le
carnet de route tandis que Monique va prendre douche et
shampoing dans la maison. En fin de matinée je rejoins nos hôtes qui nous emmènent dans le restaurant de leur choix en bordure de la ville, dans un espace un peu plus campagnard pour partager le repas que nous leur offrons : tajine et brochettes. Nous mangeons dehors sur la terrasse mais à l'ombre vu l'intensité du soleil, devant le grand espace vert aménagé pour les jeux des enfants. |
Depuis le toit du restaurant également garni de petites tables et parasols, vue sur les montagnes au loin qu'Houssine me dit couvertes d'une neige que je n'aperçois pas… Ce doit être un massif plus lointain perdu dans la brume bleue qui noie l'horizon. | Fès : les moutons et les montagnes depuis le restaurant |
Fès : feu de circulation sur la route d'Imouzer (N8) |
Fès : Rue dans la médina (1982) |
Fès : Exsis au garage sur l'avenue Al-Kerama |
J'avance donc l'Exsis
devant le minuscule atelier donnant directement sur la
rue, et on me guide pour le faire à moitié entrer
dans le trou béant et noir jusqu'à ce que le toit touche
au linteau au dessus de la porte, la moitié arrière
occupant largement les 3/4 du trottoir. Le mécano lève
alors l'avant et peut examiner les dommages de la
tuyauterie de la climatisation. Il démonte ensuite le pare-choc et procède au démontage des boyaux flexibles et des tubes d'alu reliant radiateur, compresseur et diffuseur intérieur. Le diagnostic peut alors tomber : le tuyau d'alu, brisé à ras du raccord, ne peut être ressoudé sans risque, il faudra plutôt le remplacer, et Mohammed, le patron de l'atelier, emploiera le reste de la matinée à chercher à la casse les pièces remplaçant l'original introuvable. |
En après-midi je retournerai à l'atelier puis suivre l'avancement des travaux et voir ce qu'il advient du pare-choc puisque, le voyant démonté, j'ai eu l'idée de faire également réparer. Le carrossier voisin a entrepris de compléter la partie manquante et de consolider le reste avec une pièce de fibre de verre enduite de polyester, travail étonnant de rapiéçage dont il ne restera trace après masticage et peinture. | Réparation du pare-chocs avec du polyester armé de fibre de verre |
Fès : la clim de l'Exsis à nouveau fonctionnelle |
Rentré chez nos amis
pour la fin du repas, je finis les plats et fais part de
ma satisfaction de voir l'Exsis retrouver au moins en
partie une apparence et un fonctionnement plus conforme
à son niveau. Nous passons au salon pour une courte
veillée, puisque nous nous retirerons bientôt dans notre
petit home en laissant nos hôtes fatigués gagner leur
chambre. Il fait encore bon dans l'habitacle malgré la fraicheur nocturne et le câble électrique prêté par Houssine permettra de remonter une batterie affaiblie par trois jours de surplace et la journée dans l'atelier. |
Le ciel est parcouru de légers nuages à notre lever vers 8:00. Nous démarrons tranquillement cette dernière journée chez nos amis : Monique ira s'installer dans le grand salon pour poursuivre tranquillement son travail, tandis qu'à 10:30 je retourne à l'atelier sur l'Avenue Al Karama pour faire remonter le pare-chocs, vite remis en place par les habiles mécaniciens de Mohammed. | Fès : Monique travaille dans un salon de la maison |
Journée toute entière
passée au camping à travailler sur nos dossiers ; il
fait beau aujourd'hui encore, aussi prenons-nous le
temps relax. Je repasse en vue les photos prises lors de nos séjours précédents, admirant une fois encore la beauté des paysages marocains, et l'originalité de sa culture, particulièrement mise en évidence dans les villes. |
Monique au travail sur ses dossiers dans l'Exsis |
De retour à la maison nous retrouvons le même chaleureux accueil de Rhadia et même de la petite Yacouta (16 mois) qui semble s'être accoutumée à notre présence et que Monique câline dans ses bras lorsque nous entrons dans l'appartement. | Monique et
Yacouta dans l'appartement de Mokhtar
|
Mokhtar prépare le couscous |
Mokhtar apporte le couscous |
Mokhtar en profite
pour nous faire passer par des rues inconnues montrant
les développement actuels de Dar Bouazza, y compris le
site de leur future maison à bâtir dès le mois de mai
prochain, ainsi que les murs pas mal amochés de la
vénérable casbah. Vue superbe sur la longue enfilade de la plage tandis que nous dégustons café, cocktails de fruits et autres douceurs. |
Dar Bouazza : la plage |
Dar Bouazza au café : Jean-Paul, Monique et Sallah (par Mokhtar) |
Nos échanges se poursuivent jusqu'à l'arrivée tardive de Sallah; renouement avec le sympathique pharmacien du village. Les conversations ne tarderont pas à porter sur les mésaventures successorales de Mokhtar puis de Monique… |
Rhadia qui accueille
ses parents nous quitte un peu plus tôt, et c'est Sallah
qui nous raccompagnera chez Mokhtar pour un goûter
apéritif qui se transformera en souper autour de la
table ronde dans le grand salon marocain. Les trois enfants animent la rencontre, à commencer par Yacouta en pleine forme qui grimpe partout, crie pour attirer l'attention, chante (les premières notes d'Happy Birthday...!) et passe de bras en bras… |
Yacouta et son père Mokhtar |
Au camping de Dar Bouazza, un émule de Mathieu en Duster aménagé |
Au réveil au matin vers 8:30 nous sommes seuls dans le camping… Le temps se maintient au beau et la température est douce. Après un démarrage tranquille nous décidons de prendre enfin la route du sud, après avoir tenté une autre fois de régler nos problèmes informatique auprès de la boutique Mac aperçue à côté du Carrefour de Dar Bouazza. Je vide donc la cassette et fais le plein d'eau avant de passer au bureau régler nos 4 nuitées (95 DHM chacune) auprès de Rachid, le gérant. |
Elle demande ensuite à faire un tour du côté de la rue de Toulon pour voir où en sont ses terrains… Je me plie à son désir malgré mes réticences (circulation, pollution, désordre et saleté du quartier…) et nous nous rendons jusque là pour constater que peu de choses ont changé, même si la rénovation de l'entourage a bien avancé. Photos de l'agence du District du Port maintenant désaffectée au style mauresque caractéristique des années 30… | Casa : l'ancien bâtiment du District du Port |
Grande salle de
l'ancien District du port
|
Casa : tour de l'ancien bureau du District du Port |
Dar Bouazza : mur sud-ouest de la casbah |
L'après-midi est bien avancée lorsque nous reprenons enfin la direction du sud-ouest en visant Azemmour. Mais en traversant Dar Bouazza et après le plein de gasoil, Monique repère au loin les murs de la casbah et demande à y faire un tour… Autre diversion pour sa visite au vieux bâtiment tant chargé de souvenirs pour elle qui croule de plus en plus, faute de soin de son actuel propriétaire le promoteur Kettani. Je le soupçonne de laisser volontairement disparaitre ce bâtiment classé pour accaparer le terrain… Sa promenade solitaire durera un bon moment tandis que je me repose un peu de toutes ces allées-venues dans l'Exsis. |
Nous allons d'abord nous installer au bord de l'estuaire de l'Oum er Bia, près du sanctuaire de Lalla Aicha El Bahria, mais après repas et préparatifs du coucher deux hommes en mobylette nous persuadent de la dangerosité du lieu isolé et nous convainquent d'aller plutôt bivouaquer dans la petite ville d'Azemmour. | Azemmour : Exsis au bord de l'Oum-er-Bia |
Azemmour bivouac sur la route d'Haouzia |
Lever à 9:00, après
une nuit fort paisible, avant d'aller faire un
petit tour sur la plage d'El Haouzia. Les enfants y
jouent, accompagnés de leurs parents qui prennent le
soleil en bavardant. Quelques originaux se trempent même au bord des grandes vagues déferlant sur le sable… |
Nous nous mettons
aussitôt en route plein sud en rejoignant la N1, puis la
N7 à partir de Sidi Smaïl. Pause déjeuner à Sidi
Bennour, une petite ville centre de cette région très
rurale et bien développée. Ville plutôt soignée, avec
son abondance de restaurants sur la grand avenue
centrale où je fais un tour - et des photos - après le
repas tandis que Monique pique une petite sieste. |
Sidi Bennour : pause déjeuner sur la grande avenue centrale |
Un peu découragés et craignant d'être coincés dans l'obscurité sur la route très sinueuse et accidentée du Tiz-n'Tischka, nous arrêtons peu après Aït Ourir sur un petit terre-plein devant un moulin à huile inutilisé pour l'instant (entre Taferiate et Talbanine). Monique obtient du propriétaire l'autorisation d'y stationner pour la nuit. Le trafic important de cette belle soirée de dimanche devrait s'atténuer avec le temps, et notre «hôte» nous prédit une nuit silencieuse. Inch Allah ! | Bivouac-a-Ait-Timili-au-bord-de-la-N9, quelques km après Aït Ourir |
Timili au matin : notre bivouac au bord de la N10 |
Contre toute attente la nuit a été effectivement tranquille et je ne me suis pas réveillé. Ce n'est que vers 7:00 que le trafic a repris, et nous serons debout vers 8:00 pour partir presque aussitôt, après un petit tour à pied dans les champs de fèves soigneusement irrigués en contrebas de notre bivouac, au dessus de l'Oued Zat |
Nous entreprenons bientôt la véritable escalade du massif, d'abord par des pentes relativement douces qui transitent dans les vallées du massif. | Le site d'Azrèf |
Pause peu avant
d'atteindre le col pour déjeuner, auprès de nombreux
petits autobus de touristes arrêtés devant les
cafés-restaurants-boutiques de souvenirs et de minéraux
plus ou moins trafiquées. À chaque arrêt photo des
vendeurs de pierres nous approchent, pas trop collants
quand même lorsqu'on les éconduit en douceur. |
Vendeurs de minéraux |
Les derniers lacets du Tizi'n Tischka |
Un dernière suite de lacets très serrés nous fait gravir les pentes ultimes de la vallée, ménageant d'autres vues grandioses sur les rochers brûlés par le soleil. Ici les vastes pierriers ne portant quasiment plus de la végétation, le paysage est devenu presque exclusivement minéral. |
Enfin on passe le col à 2 260 m pour entamer une longue descente presque aussi spectaculaire jusqu'à rattraper les niveau du plateau où se trouve Ouarzazate. Toute cette fin de route est excellente, la circulation - y compris les grosses motos européennes - assez clairsemés et les camions s'y doublent aisément grâce aux sections à 3 voies judicieusement placées. | Dans le col du Tizi'n Tischka à
2 260 m, le monument élevé
par les constructeurs français entre 1925 et 1939 |
Ouarzazate : minaret de Taourirte |
Nous atteignons
Ourzazate en milieu d'après midi, après avoir reculé nos
montres d'une heure - l'été est précoce ici ! - et
je commence par remettre à niveau le réservoir de gasoil
: 39 l pour 457 km (8,53 l/100km), pas mal ! Pas d'eau
dans cette station, on y verra plus loin. Traversant alors toute la ville vers l'est, nous gagnons directement la casbah de Taourirt où Monique veut magasiner une gandourah bleue pour elle et une lampe ajourée en cuivre pour la petite chambre. Nous voilà donc aux prises avec un vendeur qui s'ingénie à répondre aux désirs de Madame, mais le tissu bleu lui parait trop cheap, et les multiples lanternes présentées laissent passer trop peu de lumière ou sont trop grandes pour la pièce… |
Complaisant, le commerçant nous emmène en voiture quelques rues plus loin chez un collègue beaucoup plus fourni, une véritable caverne d'Ali Baba… Mais nous devons nous rendre compte que les multiples modèles offerts ne conviennent pas plus. | Ouarzazate : chez Ali Baba |
Ruelle près de la casbah de Taourirte |
Après rafraichissement et pause, nous concluons notre visite à Ouarzazate par un tour dans les ruelles du village entourant les hauts murs du château du Glaoui. Ruelles ombreuses, fraiches et étroites, plutôt austères et sans commerce qui nous semblent nettement plus authentiques et qui, après quelques détours en arrière des jardins près de l'oued, nous ramènent sur la grand route et devant le grand portail de la casbah. |
Ouarzazate : la tour solaire Noor 3 |
Là s'arrêtera notre visite en ville. Nous entamerons alors sans délai notre retour vers le nord en nous dirigeant sur la N10, avec étape à Skoura, dans la palmeraie près de la grande et belle casbah d'Amerhidil. Grande route dans son cadre désertique, on aperçoit de loin la haute tour lumineuse du Noor 3, un projet de concentration solaire qui devait propulser le Maroc en tête des pays maitrisant l'énergie verte. Très impressionnant, mais pas de visite pour les touristes… et très critiqué pour son coût (article du Monde repéré sur le Net). |
Nous quittons la grande route pour nous enfoncer sur ses pistes caillouteuses et poussiéreuses menant d'abord à la fameuse casbah d'Amerhidil. Puis nous la contournons pour errer un peu en hésitant sur l'unique voie carrossable traversant la palmeraie où l'on croise difficilement carriole à âne et tricycles à pétrole. Au milieu des casbah plus ou moins en ruine et abandonnées nous finissons par trouver un espace rural non cultivé où nous posons notre bivouac. | Skoura : la route traversant la palmeraie |
Épis de céréales cultivées sous les arbres |
Une des vieilles casbahs disséminées dans la palmeraie |