Mars 2023

ESPAGNE - MAROC

Jean-Paul et Monique à bord de l'Exsis



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De Port-Vendres à Algeciras (1 355 km, 12h41)


62 119 Mardi 7 mars 2023 : de PORT-VENDRES à L'ESCALA (94 km)

de
            Port-Vendres a L'Escala
De Port-Vendres à L'Escala

Port-Vendres : bivouac sur l'Espac Camping Cars
Port-Vendres : bivouac sur l'Espace Camping Cars
Journée tranquille sur notre aire de stationnement et de services réservée aux camping-cars, moyennant une redevance de 8€ perçue par un agent qui passe vers 8:30 en frappant à la porte…

Il fait beau et chaud, nous profitons de l'étape pour faire quelques rangements et réparer la fuite d'eau qui sourd sur le plancher à l'arrière depuis quelques jours. Vidage de la soute et des compartiments arrières, il s'avère que j'ai mal resserré l'un des tuyau du chauffe-eau lorsque j'ai procédé à son détartrage à Couty… Le remède est vite apporté, et la remise en place de nos effet une bonne occasion pour enlever poussière et crasse qui se sont accumulés depuis plusieurs mois.

Nous passons ensuite un bon moment en consultation avec l'Assistance Apple pour restaurer les connexions de nos IPhones avec nos ordis, sans arriver cependant à un résultat satisfaisant…

Dernière vidange de la cassette, complément d'eau fraiche, et nous reprenons la route vers le sud autour de  15:30. Je nous fixe comme but le port et la plage de L'Escala, en suivant le plus possible la route côtière, donc en commençant par gagner Banyuls, puis Cerbère, Port Bou, Colera, LLança et El Port de la Selva. Cerbère
Cerbère

Banyuls
Banyuls

Belvédère vers
            Port-Vendres
Belvédère vers Port-Vendres

Portbou passage en Espagne au Col des Belitres
Portbou : passage en Espagne au Col des Belîtres
Route pleine de virage, justement baptisée Route des Cols, donc lente et fatigante, mais dévoilant sans cesse des vues superbes sur la côte et les montagnes.

Nous ne grimperons pas au beau monastère de San Pere de Rodez dont j'ai pourtant gardé un merveilleux souvenir, mais poursuivrons notre descente vers le sud en coupant à travers la montagne (péninsule de Cadaques), d'autant plus que le ciel s'est progressivement couvert, limitant la vue sur les vastes panorama. Route un tantinet acrobatique où Monique grognon annonce bientôt un mal de cœur qui s'installe… La descente sur la plaine nous ramène sur des longues lignes droites beaucoup plus rapides et confortables, avec traversées incessantes de villages où nous repérons quantités d'endroits propices au bivouac. Je préfère cependant rouler le plus tard possible, avant que la nuit tombe après un impressionnant coucher de soleil sur fond de ciel enflammé. Bref arrêt dans le Lidl de Roses pour quérir un nouveau pain et des crudités (faute de carottes râpées semble-t-il inconnues ici, je me rabats sur de belles tomates) puis dernière course en contournant Empuries jusqu'à la la Platja de Riells à L'Escala. Nous tentons d'aller planter notre bivouac juste au bord de la plage, mais le lungomare a été transformé en promenade piétonne sophistiquée et inaccessible… Nous nous rabattrons donc sur une petite rue perpendiculaire sans presque aucune circulation (les maisons de ce quartier de résidences d'été sont presque toutes fermées). La Carrer de Sant Briu est à peu près plane et pas du toute passante, nous devrions y profiter d'une nuit paisible.

Sitôt le moteur arrêté nous descendons les stores dans la nuit maintenant bien établie, préparons un souper léger (minestrone, salade de laitue aux pommes de terre et miettes de thon tomate, tiramisu). Puis nous branchons nos ordi, Monique pour rédiger la deuxième partie de sa synthèse pour son avocat, moi pour rédiger cette page du carnet de route. Je fais aussi quelques recherches pour rallier demain un Apple Store en périphérie de Barcelona (Westfield La Maquinista) pour tenter d'y régler nos problème de connexion wifi entre nos IPhones et nos MacBooks.


62 213 Mercredi 8 mars 2023 : de L'ESCALA à ELDA (628 km)

De l'Escala à Elda
De L'Escala à Elda

Nuit des plus paisibles, et lever vers 8:30 sous un ciel bleu vaporeux. La température ne tardera cependant pas à monter, et nous décollons vers 9:30 vers le centre commercial repéré dans la banlieue de Barcelona. En quittant nous passons au bord de la plage, puis le GPS nous fait rattraper l'autoroute au bout d'une trentaine de km, et nous filon ensuite, entourés d'une circulations assez dense. Bivouac à
                  l'Escala
Bivouac à l'Escala

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L'Escala : panoramique sur la plage<

Barcelona : Centre commercial La Machinista
Barcelona : Centre commercial La Machinista
Arrivée vers 11:00 devant le centre commercial récent et très design : 3 niveaux avec terrasses  et jardins, passerelles autour desquelles sont disposées les boutiques, toutes les grandes marques internationales sont là, surtout la fripe bien entendu, mais aussi un peu de tout, à l'image du Centre Laval ou des Galeries d'Anjou dont les décors paraissent obsolètes, voire quétaines à côté de celui-ci. Nous devront laisser l'Exsis au bord de la rue en avant, sur une aire destinées au livraison, une barre de hauteur à 2,10 empêchant l'accès au grand parking extérieur recouvrant les 3 étages de parking souterrain. Question de poids sans doute…

Quelques dizaines de mètres dans le bel ensemble architectural et nous sommes devant la boutique à la pomme. Bien que sans rendez-vous nous sommes rapidement servis et une jeune technicienne, Martha, qui se débrouille assez bien en français prend en main nos machines pour tenter de rétablir la connexions entre le MacBook de Monique et son IPhone SE-2. Elle peine un peu, procède à des réinitialisations qui fera perdre au IPhone son qualificatif de «de Monique», puis à quelques autres manœuvres dont le sens nous échappe, et la liaison semble se rétablir. Chaleureux remerciements et retour à l'Exsis où nous déjeunons, avant de tenter d'envoyer des documents : impossible d'établir la liaison par wifi...
Barcelona-Centre-commercial-La-Machinista-Monique-se-hate-vers-l'Apple-Store
Barcelona : dans le Centre commercial La Machinista,
Monique se hâte vers l'Apple Store


Nous retournons donc à la boutique pour une autre tentative de diagnostic et de remédiation avec la même Martha. Elle s'est adjointe une collègue d'origine française qui traduit au fur et à mesure ses manipulations. En fin de compte, impossible d'obtenir une connexion fiable, selon elle à cause d'une faiblesse d'antenne du MacBook (ou du IPhone SE-II, déjà ancien…???). Jugeant avoir déjà consacré assez de temps au problème qui semble insoluble à court terme, nous abandonnons les recherches pour décider d'utiliser un câble USB pour relier les deux appareils. Nous rejoignons une autre fois l'Exsis où il fait maintenant très chaud et réfléchissons brièvement à la suite de notre périple.

Le mois de mars étant déjà bien avancé et notre temps disponible diminuant d'autant, nous renonçons à visiter la Sagrada Familia pour cette fois et prendrons immédiatement la route vers Algésiras (1 261 km, 12h41 selon Google Maps).

Le reste de la journée se passera sans rien de notable, puisque nous roulerons près de 7 heures sur les autovia sans nous interrompre autrement que pour faire un plein de diesel. Chaussée excellente, parcours le plus souvent légèrement sinueux en grandes courbes qui laissent de temps à autre apercevoir la mer, au loin la ligne découpée de montagnes de l'intérieur… Trafic important, avec beaucoup de gros camions d'un peu toute l'Europe, quelques camping-cars descendant ou remontant du Sud. J'adopte une allure rapide qui dépasse à peine la limite de vitesse de 120 km/h, comme une bonne partie des voitures autour de moi, avec comme corollaire une consommation somme toute raisonnable qui s'élève à 12,01 l/100 km.

À 19:00 la nuit tombe, je roulerai encore près d'une heure trente, presque au niveau  d'Alicante, soit à 621 km de notre objectif Algeciras que nous serons ainsi capable d'atteindre demain en fin de journée. Sortant de la voie rapide à Elda, une bourgade en terrain vallonné, nous stationnerons sur la première rue tranquille venue. Souper rapide puis Monique grimpe aussitôt dans le lit haut tandis que je rédige ces lignes, avant de la rejoindre dès 22:30.


62 841 Jeudi 9 mars 2023 : de ELDA à ALGECIRAS  (600 km)

D'Elda à
            Los Barrios
De Elda à Los Barrios

Levé dès 7:00, je prends ma douche et déjeune, tandis que Monique paresse un peu au lit, Nous décollons à 8:00 et filons bientôt sur la suite de l'A7 vers le sud. Le ciel est légèrement couvert, et progressivement une petite pluie fine se mettra de la partie.

Les longues courbes se succèdent à travers un paysage aux collines caillouteuses mais où la plaine est couverte de plantations de fruitier et surtout d'orangers.
Elda
                  bivouac a l'aube
Elda bivouac à l'aube

Vers Cullar,-entre-Lorca-et-Guadix
Vers Cullar, entre Lorca et Guadix
Beaucoup de circulation encore sur cette «Autoroute de la Méditerranée » qui relie des villes importantes et largement étalées le long de la côte. Le paysage changera lorsque notre itinéraire s'infléchit vers l'ouest à partir de Murcia, puis Lorca. Il devient alors plus montagneux et désertique, faisant penser aux terres tout aussi désolées du sud ouest américain. Pas étonnant qu'on y ait tourné plusieurs western devenus fameux…

L'altitude grimpe aussi jusqu'aux 1380 m du Puerto La Mora à travers la Sierra de Huétor, avant de redescendre vers la large vallée où s'étale la grande agglomération de Granada. Bifurcation plein sud maintenant et descente accusée jusqu'à Malaga où l'on rejoint la côte de la Méditerranée.
Vers Granada la Sierra Nevada
Vers Granada près de Guadix, la Sierra Nevada couverte de neige

Commence alors l'autoroute côtière étroite et coincée dans les villes balnéaires qui ourle la Costa del Sol d'un bétonnage continu style floridien, avec palmiers, centres commerciaux, hôtels et restaurants parsemés au milieux des immeubles ou des resorts. Cette partie de la route me parait particulièrement longue et fatigante, pour notre retour en France, je tâcherai de remonter en empruntant les autovia qui traversent le centre de l'Espagne en passant par la Mancha et la Castille, beaucoup moins peuplées et plus authentique.

Enfin vers 16:30 nous finissons par atteindre le grand centre commercial de Los Barrios, 10 km avant d'arriver à Algeciras. Je veux prendre y nos billets de traversée vers Tanger chez Guttierez dont je connais le sérieux et la serviabilité. Effectivement le vieux fondateur de l'agence est toujours là, lorgnant vers un programme de variétés sur un grand écran installé dans un coin du bureau et saluant les clients fidèles qu'il semble reconnaitre, moi y compris (?), tandis que son fils et une jeune femme (fille, bru?) derrière le bureau répondent rapidement et efficacement aux clients de toute l'Europe qui défilent. Produisant passeports et enregistrements, j'obtiens rapidement nos billets (aller/retour pour l'Exsis et ses deux occupants) pour 300 €, un montant raisonnable si l'on considère que nous avions payé 240 € il y a dix ans. Puis je vais faire un tour dans le Carrefour voisin pour m'y procurer les produits que je crains indisponibles au Maroc où nous serons demain (dont 4 bouteilles de Albali, un vin populaire demandé par Houssine). Opération difficile et longue, faute de connaitre la langue, l'organisation des allées et les produits disponibles. Je m'en sors assez bien avec ma liste qui s'épuisera en ne laissant que l'édulcorant pour l'eau fraiche et le Muscat de Samos, manifestement inconnu ici.

Nous nous installons pour la nuit sur la ruelle près du sobre bureau de l'agence, soupons et travaillons sur nos ordis jusque vers minuit. Embarquement prévu demain en matinée sur le bateau de 10:00.


63 441 Vendredi 10 mars 2023 : d'ALGECIRAS à FÈS (Maroc) (351 km)

de-Los-Barrios-a-Fes

Los-Barrios-bivouac-pres-du-Carrefour
Los Barrios : bivouac près du Carrefour
Lever à 7:45 sous un ciel bleu, mais notre bivouac n'était vraiment pas silencieux, si bien que j'ai été réveillé dès 5:00 par un moteur tournant longuement au ralenti (l'un des camping-cars voisins ?) puis par les voitures et camions empruntant notre rue.

Après douche, déjeuner et habillage je suis prêt à reprendre la route vers 9:00, tandis que Monique préfère rester en pyjama dans lequel elle se sent plus confortable pour la route.

Algeciras-Exsis-dans-la-soute-du-ferry
Algeciras : Exsis dans la soute du ferry

Nous n'irons pas loin, puisque le quai d'embarquement se trouve à peine à 10 km du Centre commercial, et je trouve assez rapidement le chemin jusqu'à la passerelle accédant au ferry de la Balearia Lines. À 10:15 celui-ci déborde pour gagner l'autre côté du détroit, laissant le rocher de Gibraltar à notre gauche.
Devant
                  Gibraltar
En quittant Algeciras et passant devant Gibraltar

Vers-Tanger
Devant nous la côte marocaine,  direction Tanger

À Tanger-Med, Exsis passe au scan
En débarquant à  Tanger Med, Exsis passe au scan
Traversée relativement courte (un peu plus d'une heure) mais nous serons les derniers à débarquer de notre pont surélevé. L'attente se prolonge suite aux  formalités de douane, de police et de scan de l'Exsis et enfin de son importation temporaire. Il est donc  près de midi au moment de prendre la route en direction de Fès où Monique a rejoint Houssine qui nous attend pour ce soir.

Nous roulerons toute la journée, sur des routes d'abord relativement rapides, une voie express qui sinue sur les hauteurs entre Tanger Med et Sebta, avec quelques vues panoramique sur la vieille enclave espagnole, puis en autoroute jusqu'à Tétouan. Il fait un temps magnifique et la température ne cesse de monter,  elle atteindra 23° en début d'après-midi. -Les-hauteurs-du-Rif-au-dessus-de-Tanger-Med
Dans les hauteurs du Rif au-dessus de Tanger Med

Sebta-(Ceuta)-depuis-la-route-de-corniche
Sebta (Ceuta) et le Mont Hecho depuis la route de corniche

Ensuite une route expresse à deux chaussées séparées aux courbes assez bien redressées s'engage dans la montagne. Vitesse maximum de 80 km/h réglementaire que nous atteindrons rarement, mais les deux voies permettent de doubler facilement les nombreux camions très lents qui escaladent les pentes à petits pas… Hélas la partie aménagée de cette route très sinueuse s'interrompra bientôt,  les travaux - impressionnants - continuent encore quelques kilomètre sur une chaussée dégradée, et nous poursuivrons notre cheminement vers Chefchaouen. Notre rythme sera beaucoup plus lent, avec de nombreux bouchons derrière les camions poussifs et surchargés. Les paysage sont souvent grandioses, nous avons amplement le temps de les contempler, mais impossible d'arrêter pour photographier.

Chefchaouen-au-dela-de-l'Oued-Laou
Chefchaouen au-delà de l'Oued Laou

Chefchaouen-au-pied-des-Jbel-Lakraa-et-Jbel-tissouka
La blanche Chefchaouen entre les «deux cornes » des Jbel Lakraa et Jbel Tissouka
Enfin nous atteignons Chefchaouen, la ville blanche et bleue au site en balcon sur le flanc du Rif. Faute de carte et de Google Maps puisque nous n'avons pas trouvé de carte sim en arrivant à Tanger Med, je suis l'indication des panneaux qui finit par indiquer Fès.

Long, très long cheminement à travers les hautes vallées verdoyantes semées de villages où coulent des torrents aux eaux claires et bondissantes. Le soleil descend en dorant les collines autour du lac du barrage de Sidi Chahed. Les pentes finissent par s'adoucir, nous passons enfin un dernier col pour descendre progressivement sur la plaine de Fès dont les blancheurs apparaissent à l'horizon. Barrage-de-Sidi-Chahed
Barrage de Sidi Chahed

La nuit tombe lorsque nous enfilons les longs et larges boulevards en cours d'aménagement qui se rapprochent de la zone habitée. Nous sommes frappés par le luxueux ordonnancement de cette avenue (qui relie un palais à la ville, il est vrai…) avec pavage des trottoirs, rangées de palmier alternés avec des arbres plus bas, lampadaires  à lanterne, etc. Puis c'est la circulation très dense de la ville en soirée, le grouillement des piétons qui empiète sur la chaussée, et la difficulté à se repérer dans cet environnement inconnu sans plan ni GPS. Nous arrêterons à plusieurs reprises pour nous faire indiquer la route d'Immouzer puis le quartier Montfleuri que nous atteindrons enfin, mais sans apercevoir la pharmacie repère qui a changé de nom… Un appel à Houssine grâce à la complaisance d'une jeune passante qui nous prête brièvement son portable, et nous arrivons enfin sur l'avenue Al Karama où je reconnais la barrière du stationnement devant la maison (rue Nawras). Ouf !

Il est passé 20:00, accueil chaleureux de nos hôte qui ne nous attendaient plus pour ce soir. Ils ont soupé depuis plus d'une heure, mais Mariette nous réchauffe un reste de délicieux couscous qui nous réconfortera après cette - trop - longue route. Échanges de nouvelles dans le grand salon, nous nous retirons vers 22:00 pour dormir dans l'Exsis stationné devant le portail de nos amis.


63 792 Samedi 11 mars 2023 : FÈS (0 km)

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Bivouac à Fès : sur la place devant la maison de Houssine et Mariette
Très beau temps aujourd'hui, avec un ciel sans nuage et un maximum de 24° !

Après une matinée tranquille à relaxer dans le salon et le jardin, Houssine m'emmène sur la rue toute proche pour quérir les SIM qui redonneront vie à nos IPhones. Nous y passerons l'après-midi, entre les agences fermées jusqu'à 14:00 (journée continue affichée…) ou les boutiques qui vendent des recharges, mais pas de SIM...

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Fès : la maison d'Houssine et Mariette  depuis le jardin


Fes : les boutiques de l'avenue Al-Karama
Fès : les boutiques de l'avenue Al-Karama

Enfin, nous rentrons à la maison en passant devant son garagiste Rachid auquel Houssine me présente et auquel je demande un devis pour les travaux de carrosserie envisagés. Il demande 4 000 DH et 5 jours pour refaire la penture du toit et du capot où le verni s'écaille sur le polyester, et la remise à neuf des parements en acrylique brisés en plusieurs endroits. Le prix me convient, mais nous n'aurons pas le temps de procéder, vu le raccourcissement de notre séjour au pays. Ce sera pour une autre fois… Fès : avenue Al-Karama les ateliers des mécanos
Fès : les ateliers des mécanos de l'avenue Al Karama : mécanique, électricité, climatisation, carrosserie, etc.

Soirée tranquille à table puis au salon après avoir dégrippé les serrures des grilles qui sécurisent les portes-fenêtres du salon.


63 792 Dimanche 12 mars : FÈS (0 km)

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Fès : Mariette, Houssine et Monique au restaurant
Très beau temps encore, maximum de 27° ! Les oiseaux chantent dans les arbres fleuris autour de nous, le stationnement s'anime un peu dès 9:00, après une nuit parfaitement silencieuse. Nous traînons un peu, je mets à jour le carnet de route tandis que Monique va prendre douche et shampoing dans la maison.

En fin de matinée je rejoins nos hôtes qui nous emmènent dans le restaurant de leur choix en bordure de la ville, dans un espace un peu plus campagnard pour partager le repas que nous leur offrons : tajine et brochettes. Nous mangeons dehors sur la terrasse mais à l'ombre vu l'intensité du soleil, devant le grand espace vert aménagé pour les jeux des enfants.

Depuis le toit du restaurant également garni de petites tables et parasols, vue sur les montagnes au loin qu'Houssine me dit couvertes d'une neige que je n'aperçois pas… Ce doit être un massif plus lointain perdu dans la brume bleue qui noie l'horizon. Fes : les moutons et ;es montagnes depuis le
                  restaurant
Fès : les moutons et les montagnes depuis le restaurant

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Fès : feu de circulation sur la route d'Imouzer (N8)
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Fès : Rue dans la médina (1982)

Dans l'après-midi retour à la maison, sieste pour Houssine tandis que nous partageons avec Mariette nos souvenirs photographiques de virées dans le Maroc avec leur petit multivan VW et notre premier Exsis… Une première fois vers le sud, en passant par Azrou, Ain Leuh, les sources de l'Oum er'Bia, Middelt et le cirque de Jaffar, Middelt, puis la vallée du Ziz, Er Rachidia, Erfoud et les dunes de Merzouga, Tinerhir, la vallée du Todra puis les gorges du Dades, Ouarzazate, Tazenakht, Taliouine, Taroudant et Agadir pour nous séparer à Taghazoute. La deuxième fois nous étions allés vers le nord-est par le Jbel Tazzaka, Taza, Guercif, Taourirt, les Monts des Beni-Snassen sur une mauvaise piste mémorable, Berkane et Saidia, Al Hoceima, puis la belle route de la Corniche méditerranéenne alors en construction,  avant de nous séparer aux abords de Ketama, au royaume du kif… Nous avions ensuite rallié Tetouan en traversant le Pays des Rhomaras en longeant la côte spectaculaire sur la N16 alors en plein chantier. Que de souvenirs et d'images superbes !

Le soir descend tranquillement, nous soupons ensemble dans la grande cuisine en nous faisant expliquer le système de succession marocain, qui apparait encore bien plus archaïque que celui régnant en France (l'épouse ne touchant qu'1/8ème du patrimoine (!) et les filles la moitié des parts des garçons, Coran oblige). Vers 22:00, nous nous retirons dans l'Exsis après que Monique ait brossé pour sa part un tableau succinct de ses démêlés familiaux.


63 792 Lundi 13 mars 2023 : FÈS (0 km)

Bonne nuit et soleil au réveil… comme d'habitude ! Ayant évoqué au souper hier soir mes déboires avec la clim de l'Exsis devenue inopérante, Houssine m'avait propos de soumettre le problème à son garagiste, soutenant que celui-ci, habile homme, saurait y remédier. Aussi, avant son départ pour sa pharmacie notre hôte contacte le mécanicien pour lui annoncer ma visite.

Fes-Exsis-au-garage-avenue-Al-Kerama
Fès : Exsis au garage sur l'avenue Al-Kerama
J'avance donc l'Exsis devant le minuscule atelier donnant directement sur la rue, et on me guide pour le  faire à moitié entrer dans le trou béant et noir jusqu'à ce que le toit touche au linteau au dessus de la porte, la moitié arrière occupant largement les 3/4 du trottoir. Le mécano lève alors l'avant et peut examiner les dommages de la tuyauterie de la climatisation.

Il démonte ensuite le pare-choc et procède au démontage des boyaux flexibles et des tubes d'alu reliant radiateur, compresseur et diffuseur intérieur. Le diagnostic peut alors tomber  : le tuyau d'alu, brisé à ras du raccord, ne peut être ressoudé sans risque, il faudra plutôt le remplacer, et Mohammed, le patron de l'atelier, emploiera le reste de la matinée à chercher à la casse les pièces remplaçant l'original introuvable.

En attendant je m'occupe à tracer sur le carte nos virées des années passées au Maroc, et commence à me préparer une piquenique. Mais Houssine m'envoie son jardinier puis me rejoins par téléphone pour m'inviter à le rejoindre à table. Laissant là l'Exsis le nez dans son terrier, je rentre à la maison où nous nous retrouvons tous 4 pour un autre agréable repas devant le jardin. Monique poursuit ensuite son travail sur son ordi, tandis que je compte et range la pile de dirhams changés par Houssine en échange d'un virement de 1 000 €., provision qui devrait nous permettre de compléter notre séjour sans soucis.

En après-midi je retournerai à l'atelier puis suivre l'avancement des travaux et voir ce qu'il advient du pare-choc puisque, le voyant démonté, j'ai eu l'idée de faire également réparer. Le carrossier voisin a entrepris de compléter la partie manquante et de consolider le reste avec une pièce de fibre de verre enduite de polyester, travail étonnant de rapiéçage dont il ne restera trace après masticage et peinture. Fes-reparation-du-pare-chocs
Réparation du pare-chocs avec du polyester armé de fibre de verre

Du côté mécanique, le boyau reconstitué a été mise en place, sa flexibilité empêchera un autre bris. Ne manque plus que la mise sous pression pour tester l'étanchéité du système rénové et le remplissage avec du gaz réfrigérant. Je retourne à la maison toute proche pour repérer à la demande de Houssine, la coupure de la sonnerie du téléphone de la cuisine. Grimpant sur le toit pour suivre le parcours du câble à travers la maison,  je découvre en fin de compte une section manquante du circuit dans le salon. Houssine un peu perdu ne semble pas comprendre le problème et fait appel à son électricien qui arrive une demi-heure plus tard, confirme mon diagnostic et procède à la réparation que je n'ai pu faire, faute de matériel et d'outils...

De retour au garage en fin d'après-midi, le technicien se fera longtemps attendre, et ce n'est que passé 19:00 qu'il se présentera et procédera, bien après le départ des mécaniciens. Seul Mohammed le patron est resté pour constater avec moi une production d'air froid tout à fait satisfaisante. Il me laisse enfin quitter l'avenue Karama en me donnant rendez-vous demain à 10:30 pour la repose du pare-chocs, comme neuf, qui attend dans un coin de la boutique et un test ultime chez l'homme de la clim.

Fès : la clim de l'Exsis réparée
Fès : la clim de l'Exsis à nouveau fonctionnelle
Rentré chez nos amis pour la fin du repas, je finis les plats et fais part de ma satisfaction de voir l'Exsis retrouver au moins en partie une apparence et un fonctionnement plus conforme à son niveau. Nous passons au salon pour une courte veillée, puisque nous nous retirerons bientôt dans notre petit home en laissant nos hôtes fatigués gagner leur chambre.

Il fait encore bon dans l'habitacle malgré la fraicheur nocturne et le câble électrique prêté par Houssine permettra de remonter une batterie affaiblie par trois jours de surplace et la journée dans l'atelier.

Monique sera bientôt au lit, tandis que je rédige les notes de la journée pour me coucher à 23:00.


63 792 Mardi 14 mars 2023 : de FÈS à DAR BOUAZZA (334 km)

De-Fes-a-Dar-Bouazza.
De Fès à Dar-Bouazza

Le ciel est parcouru de légers nuages à notre lever vers 8:00. Nous démarrons tranquillement cette dernière journée chez nos amis : Monique ira s'installer dans le grand salon pour poursuivre tranquillement son travail, tandis qu'à 10:30 je retourne à l'atelier sur l'Avenue Al Karama pour faire remonter le pare-chocs, vite remis en place par les habiles mécaniciens de Mohammed. Fes : Monique-travaille-dans un salon
Fès : Monique travaille dans un salon de la maison

Puis celui-ci m'accompagne chez le spécialiste de la clim, de l'autre côté de la ville, pour un ultime contrôle de la remise en ordre du système. Parcours labyrinthique heureusement guidé par mon garagiste : à droite, à gauche… L'homme de l'art vérifie la pression du circuit et conclut que tout va bien et que je peux donc partir l'esprit tranquille. Règlement de ses prestation au montant de 2 200 DH, soit environ 200 €, jamais je n'aurais cru pouvoir m'en tirer à si bon compte ! (Pour mémoire on me demandait à Caen 1 500 € pour la seule remise en route de la clim, et encore la tuyauterie - brisée - n'était-elle pas disponible...).

De retour à la maison nous ne tarderons à passer à table, Monique échange un dernière fois avec Mariette tandis que Houssine va piquer un roupillon et que je copie pour Mariette les photos de nos deux excursions marocaines avec eux sur une clé USB achetée avec Houssine ce matin dans le quartier. Puis je procède au plein d'eau, épique vu l'état des boyaux d'arrosage de la maison… Nous récupérons ensuit nos quelques effets déposés dans la maison, faisons nos adieux en nous promettant de nous revoir à Caen début avril, et prenons la route pour rallier l'autoroute vers Rabat. La chaussée est en général assez bonne, et je peux filer au maximum autorisé (120 km/h) sans inconfort ni inquiétude. Circulation clairsemée, plein de carburant aisé avec la carte Visa, deux heures plus tard nous arrivons en périphérie de la capitale.

Une courte section en travaux nous fait rattraper directement l'autoroute A1 vers Casa, nettement plus achalandée mais aussi en meilleur état. Le soir descend, la conduite devient fatigante à cause du soleil frontal très bas. Le crépuscule puis la nuit s'installent lorsque nous arrivons à Casa que nous contournons via l'autoroute menant à Marrakech et Agadir. Une dernière section de route express, et nous sommes sur la route d'Azemmour qui nous mène, au milieu d'une urbanisation époustouflante, jusqu'au camping l'Oasis de Dar Bouazza où nous poserons notre bivouac sans hésiter. Monique va rencontrer le gérant - qui dit se souvenir de nous - tandis que je prépare rapidement le souper. Nous nous rassasions puis nous couchons aussitôt, bien fatigués par cette course trop longue et trop tardive…


64 126 Mercredi 15 mars 2023 : DAR BOUAZZA (14 km)

Lever tard et démarrage tranquille… malgré le bruit du souk du mercredi tout à côté. Monique tarde à se remette au travail, et je commence par faire un grand ménage du plancher de l'Exsis, encrassé par le cambouis séché recouvrant le sol de l'atelier. Puis je remonte les fixations des arceaux soutenant les pièces du lit supplémentaire de la dînette, sur lesquels je m'accroche régulièrement… Vidange de la cassette puis plein d'eau sur l'installation des plus rustiques... Nous avons vu fondre très rapidement notre crédit de données sur nos téléphones, sans trop comprendre pourquoi. Je soupçonne le ICloud installé sur l'ordinateur de Monique, puisque mon crédit était demeuré stable sur mon IPhone jusqu'à ce qu'elle le branche sur son MacBook pour se connecter sur le net… À vérifier, puisque tout cette consommation est évidemment due au partage de connexion.

Sur son Whatsapp qui fonctionne bien encore, Monique appelle Mokhtar qui nous invite à le rejoindre devant le nouveau Marjane Market en plein cœur du village, avant qu'il nous guide jusqu'à sa maison. Nous y passerons la fin de l'après midi à parler avec notre ami, son épouse Rhadia et les deux garçons : Amine (8 ans) sérieux et souriant, et Bilal (5 ans) plus déluré. Tous deux s'expriment fort bien en français. tandis que la petite Yacouta (16 mois) joue et tempête pour obtenir ce qu'elle veut avant de s'apprivoise progressivement. Notre hôtesse apporte sur la table du salon toute une ribambelle de petits gâteaux délicieux qui ont grand succès (surtout de la part des enfants…) puis sert le thé. Monique demande à Mokhtar de remettre en ordre nos téléphones qui ne se connectent plus sur nos ordi, mais il semble que l'épuisement de nos données soit le premier obstacle au bon fonctionnement de nos appareil. Mokhtar pousse la gentillesse jusqu'à nos offrir une connexion illimité sur son réseau personnel, accessible depuis la rue devant chez lui…

Nous nous retirons enfin vers 19:00 après ces festivités animées par les enfants, et rentrons au camping pour souper. Puis j'attaque le transfert de mes photos du Maroc sur une clef de Mokhtar qui a perdu dans la déconfiture familiale toutes celles que je lui avais données… Coucher tôt après cette journée bien occupée.


64 140 Jeudi 16 mars 2023 : DAR BOUAZZA (0 km)

Journée toute entière passée au camping à travailler sur nos dossiers ; il fait beau aujourd'hui encore, aussi prenons-nous le temps relax.

Je repasse en vue les photos prises lors de nos séjours précédents, admirant une fois encore la beauté des paysages marocains, et l'originalité de sa culture, particulièrement mise en évidence dans les villes.
Monique au travail sur ses dossiers dans l'Exsis
Monique au travail sur ses dossiers dans l'Exsis

Coucher tard dans notre cocons, isolé du monde extérieur et sans autre contact qu'une famille de martiniquais partis faire un grand tour en camping-car avec leurs 3 enfants en Europe et Asie. Nous n'échangerons que quelques mots, mais leur projet nous les rend fort sympathiques...


Vendredi 17 mars 2023 : DAR BOUAZA (17 km)

Autre journée sans guère de kilomètres, mais plus riche en interactions. Lever tard après une mauvaise nuit pour Monique, mais précipitation lorsqu'à 9:15 elle se rend compte qu'elle ne pourra rejoindre son avocat avec lequel elle a un RV à 10:00, celui-ci n'ayant pas de compte Whatsapp. Il ne nous reste donc qu'à nous rendre en vitesse, sans douche ni déjeuner, devant chez Mokhtar où elle peut l'appeler via Skype en utilisant la connexion wi-fi généreusement mise à sa disposition par notre ami. Pendant qu'elle s'entretient avec l'avocat, Mokhtar m'entraîne dans sa voiture faire quelques courses qui se terminent au Carrefour Market tout neuf sur la route de Casa. Je suis étonné par l'ambiance très européenne, la variété des produits mais aussi leur coût qui me semble pas mal plus élevé qu'en France, en Espagne et même en Grèce.

De retour à la maison nous retrouvons le même chaleureux accueil de Rhadia et même de la petite Yacouta (16 mois) qui semble s'être accoutumée à notre présence et que Monique câline dans ses bras lorsque nous entrons dans l'appartement. Monique et Yacouta dans ''appattement de Mkhtar
Monique et Yacouta dans l'appartement de Mokhtar

Puis ce sera une suite de jeux «éducatifs » improvisés par ma psychologue tandis que Mokhtar s'active à préparer le couscous du vendredi auquel il nous a conviés. Superbement présenté dans le grand plat traditionnel, nous le dégusterons tous cinq jusqu'au dernier grain ou presque, puis trainerons un bon moment dans le salon à bavarder et regarder les photos de nos précédents voyages transférés sur la clé confiée par Mokhtar.

Mokhtar péepare le couscous
Mokhtar prépare le couscous
Dar-Bouazza-chez-Mokhtar-qui-apporte-le-couscous
 Mokhtar apporte le couscous

Le couscous de Mokhtar
Le couscous de Mokhtar

Sallah rejoint par Mokhtar nous invitant à le rejoindre dès 17:30, nous jugeons avoir le temps de faire nous-même quelques courses et j'embarque Monique pour aller visiter à notre tour le nouveau Carrefour. Nous errons longuement dans ses allées, examinant plus systématiquement les produits disponibles ici, hésitant, revenant en arrière, etc. si bien qu'il est passé 18:00 lorsque nous revenons à la maison pour embarquer avec Rhadia et Mokhtar en direction du restaurant salon de thé.

Mokhtar en profite pour nous faire passer par des rues inconnues montrant les développement actuels de Dar Bouazza, y compris le site de leur future maison à bâtir dès le mois de mai prochain, ainsi que les murs pas mal amochés de la vénérable casbah.

Vue superbe sur la longue enfilade de la plage tandis que nous dégustons café, cocktails de fruits et autres douceurs.
Dar-Bouazza--la-plage.
Dar Bouazza : la plage

Dar Bouazza-au-café :
                  Jean-Paul,-Monique-et-Sallah (par Mokhtar).
Dar Bouazza au café : Jean-Paul, Monique et Sallah (par Mokhtar)
Nos échanges se poursuivent jusqu'à l'arrivée tardive de Sallah; renouement avec le sympathique pharmacien du village. Les conversations ne tarderont pas à porter sur les mésaventures successorales de Mokhtar puis de Monique…

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Dar Bouazza : coucher de soleil sur la plage vers Tamaris

Rhadia qui accueille ses parents nous quitte un peu plus tôt, et c'est Sallah qui nous raccompagnera chez Mokhtar pour un goûter apéritif qui se transformera en souper autour de la table ronde dans le grand salon marocain.

Les trois enfants animent la rencontre, à commencer par Yacouta en pleine forme qui grimpe partout, crie pour attirer l'attention, chante (les premières notes d'Happy Birthday...!) et passe de bras en bras…
Yacouta-et-son-pere-Mokhtar
Yacouta et son père Mokhtar

La soirée s'avancera ainsi joyeusement jusqu'à 22:00, nous quitterons nos hôtes alors, après une petite visite du camping-car préludant de chaleureux remerciements à nos hôtes si attentionnés. Retour au camping où nous devons sonner à la porte pour entrer (il est 22:45) avant de retrouver notre place sous les arbres. Petite en-cas (et dessert) avant de monter au lit pour Monique, et rédiger le carnet des deux derniers jours pour moi. Coucher à 0:30.


64 157 Samedi 18 mars 2023 : de DAR BOUAZZA à AZEMMOUR (121 km)

Dar-Bouazza-a-Azzemour
De Dar-Bouazza à Azzemour

Un émule de Mathieu en Duster au camping de
                  DarBouazza
Au camping de Dar Bouazza, un émule de Mathieu en Duster aménagé
Au réveil au matin vers 8:30 nous sommes seuls dans le camping… Le temps se maintient au beau et la température est douce. Après un démarrage tranquille nous décidons de prendre enfin la route du sud, après avoir tenté une autre fois de régler nos problèmes informatique auprès de la boutique Mac aperçue à côté du Carrefour de Dar Bouazza. Je vide donc la cassette et fais le plein d'eau avant de passer au bureau régler nos 4 nuitées (95 DHM chacune) auprès de Rachid, le gérant.

Le vendeur Apple est un jeune nouvellement engagé qui s'avoue incompétent au plan technique (un comble !) mais il nous suggère la boutique Virgin de l'AnfaPlace. Nous voilà donc partis derechef pour le centre de Casa, où la circulation est heureusement facile en ce samedi après-midi. La encore le vendeur pourtant dûment étiqueté Apple se dit peu connaissant des MacBooks (il vend plutôt des IPhones) mais aimablement il plonge dans les Réglages système de petit ordi de Monique, conclut comme moi que les mises à jours, la consultation de la grande photothèque et surtout les sauvegardes continuelles  du ICloud sont responsables du trafic important qui épuise nos crédits de données. Il entreprend donc de décocher toutes les applications impliquées dans le Cloud, nous les remettrons en fonction à notre rentrée en France et, d'ici là, ferons les sauvegardes fréquentes sur Time Machine. (SSD externe).

Satisfait de cet accommodement et espérant que mon technicien d'occasion est dans le vrai, je recherche ensuite une recharge de données Inwi que je trouve au Carrefour.  Un employé complaisant m'installe 10 Go supplémentaires sur chacun de nos téléphones. Manœuvre pas évidente et assez longue dont je sors soulagé. Espérant avoir ainsi résolu nos problème de communications informatiques, je regagne l'Exsis où Monique prend acte de la remise en ordre, tout en refusant quelque explication que ce soit.

Elle demande ensuite à faire un tour du côté de la rue de Toulon pour voir où en sont ses terrains… Je me plie à son désir malgré mes réticences (circulation, pollution, désordre et saleté du quartier…) et nous nous rendons jusque là pour constater que peu de choses ont changé, même si la rénovation de l'entourage a bien avancé. Photos de l'agence du District du Port maintenant désaffectée au style mauresque caractéristique des années 30… Casa : ancien batiment du District du Port
Casa : l'ancien bâtiment du District du Port

Grande salle de l'ancien District du port
Grande salle de l'ancien District du port
Casa : tour de l'ancien District du Port
Casa : tour de l'ancien bureau du District du Port

Dar Bouazza : mur sud-ouest de la casbah
Dar Bouazza : mur sud-ouest de la casbah
L'après-midi est bien avancée lorsque nous reprenons enfin la direction du sud-ouest en visant Azemmour. Mais en traversant Dar Bouazza et après le plein de gasoil, Monique repère au loin les murs de la casbah et demande à y faire un tour… Autre diversion pour sa visite au vieux bâtiment tant chargé de souvenirs pour elle qui croule de plus en plus, faute de soin de son actuel propriétaire le promoteur Kettani. Je le soupçonne de laisser volontairement disparaitre ce bâtiment classé pour accaparer le terrain… Sa promenade solitaire durera un bon moment tandis que je me repose un peu de toutes ces  allées-venues dans l'Exsis.

Le soleil commence à descendre lorsque nous repartons pour de bon sur une fort mauvaise route plus ou moins côtière qui nous fait traverser moult villages ruraux envahis par une fièvre de construction jamais vue et universelle. Cahin-caha, avec le soleil vif en pleine face nous finissons de parcourir la soixantaine de km nous séparant d'Azemmour.

Nous allons d'abord nous installer au bord de l'estuaire de l'Oum er Bia, près du sanctuaire de Lalla Aicha El Bahria, mais après repas et préparatifs du coucher deux hommes en mobylette nous persuadent de la dangerosité du lieu isolé et nous convainquent d'aller plutôt bivouaquer dans la petite ville d'Azemmour. Azemmour Exsis au bord de l'Oum-er-Bia
Azemmour : Exsis au bord de l'Oum-er-Bia

Nous parcourons donc à rebours le mauvais chemin de terre nous ramenant sur la R320, faisons les 6 kilomètres jusqu'au rues du centre d'Azemmour encore animé et poussons un peu plus loin sur la route menant à la plage d'El Haouzia (P3402). Là, trouvant un espace beaucoup plus tranquille au bord de la rue nous nous posons, fermons vite les stores et nous apprêtons à dormir, après que j'aie rédigé ces pages jusqu'à 23:45.

Azemmour au bord de l'Oum-er-Bia
Azemmour : crépuscule au bord de l'Oum-er-Bia


64 278 Dimanche 19 mars 2024 : d'AZEMMOUR à AIT OURIR (248 km)

Azemmour-a-Ait-Ourir
D'Azemmour à Ait Ourir

Azemmour-bivouac-sur-la-route-d'Haouzia
Azemmour bivouac sur la route d'Haouzia
Lever à 9:00, après une nuit fort paisible,  avant d'aller faire un petit tour sur la plage d'El Haouzia. Les enfants y jouent, accompagnés de leurs parents qui prennent le soleil en bavardant.

Quelques originaux se trempent même au bord des grandes vagues déferlant sur le sable…

Azemmour-plage-de-Haouzia
Azemmour : arrivée à la plage de Haouzia

Azemmour : plage d'Haouzia
Azemmour : plage d'Haouzia

De retour dans l'Exsis à l'abri du vent frais, nous déplions la  grande carte du Maroc et esquissons un itinéraire pour la dizaine de jours qui nous restent à passer dans le pays. Je devrai renoncer aux grandes virées sur les petites routes de l'Atlas, but premier de ce voyage, et réussis à décider Monique à descendre jusqu'à Marrakech pour remonter par la  Route des Mille Casbahs en passant le Tizi-n'Tischka, Ouarzazate, Boulmane Dades puis Tinghir, remontée des gorges du Dades puis route de montagne vers Agoudal, passage du Tizi Tirherouzine à 2 700 m puis route jusqu'à Imilchil, et longue descente jusqu'à El Ksiba et Kasbah Tadla. Ensuite on verra !

D'Azemmour-a-El-Ksiba
D'Azemmour à El Ksiba

Nous nous mettons aussitôt en route plein sud en rejoignant la N1, puis la N7 à partir de Sidi Smaïl. Pause déjeuner à Sidi Bennour, une petite ville centre de cette région très rurale et bien développée. Ville plutôt soignée, avec son abondance de restaurants sur la grand avenue centrale où je fais un tour - et des photos - après le repas tandis que Monique pique une petite sieste.
Sidi-Bennour-pause-dejeuner sur le boulevard
                  central
Sidi Bennour : pause déjeuner sur la grande avenue centrale

Sidi-Bennour-carriole-taxi-attelee
Sidi Bennour : carriole-taxi attelée


LES RESTAURANTS COLORÉS SUR LA GRANDE AVENUE DE SIDI BENNOUR

Sidi-Bennour : restaurant au centre ville

Sidi-Bennour-restaurant bleu

Sidi-Bennour-restaurant

Sidi-Bennour-restaurant

Sidi-Bennour-restaurant


Notre longue route à travers la plaine riche se poursuivra tout l'après-midi, jusqu'à ce qu'une chaine de hautes cimes enneigées couronnées de nuages apparaissent à l'horizon. C'est le Moyen Atlas au pied duquel s'étale Marrakech. Nous ne pénétrerons pas en ville, nous contentant d'en suivre la périphérie vers l'est et traversant ainsi ce qui reste de la palmeraie. Autrement dit pas grand chose puisque les palmiers y sont devenus clairsemés et rachitiques… Mais un nombre considérable de grandes demeures riches et vastes s'y sont implantées, toutes murées et précédées d'un riche portail, derrière lesquels fusent de nouveau palmiers bien plus vivaces et touffus qu'autrefois… Notre boulevard s'allonge pour devenir la N9 qui pique au sud pour rejoindre Ouarzazate à près de 200 km.

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En contournant Marrakech par la RN 9 entre Couiter et Aït Ourir : le Grand Atlas et la Massif du Jbel Toubkal (4 167 m) au sud

Après une bonne section en plaine agricole et très peuplée, la route commence à monter et sinuer vers Aït Ourir. Le soir descend, nous commençons à chercher un bivouac à peu près introuvable, tant les rues en arrière des façades bordant la nationale nous semble étroites, sales et quasi impraticables…

Un peu découragés et craignant d'être coincés dans l'obscurité sur la route très sinueuse et accidentée du Tiz-n'Tischka, nous arrêtons peu après Aït Ourir sur un petit terre-plein devant un moulin à huile inutilisé pour l'instant (entre Taferiate et Talbanine). Monique obtient du propriétaire l'autorisation d'y stationner pour la nuit. Le trafic important de cette belle soirée de dimanche devrait s'atténuer avec le temps, et notre «hôte» nous prédit une nuit silencieuse. Inch Allah ! Bivouac-a-Ait-Timili-au-bord-de-la-N9
Bivouac-a-Ait-Timili-au-bord-de-la-N9, quelques km après Aït Ourir

Monique prépare alors un délicieux tajine dans la cocotte minute (grosse cuisse de dinde, carottes et pommes de terre, et toute une panoplie d'épices à la fortune du pot) tandis que je répare le store du pare-brise décroché de son rail. Dégustation, rangement et écriture du carnet de bord, à 21:15 (à la nouvelle heure - d'été) nous sommes au lit après cette grosse journée de déplacement.


64 526 Lundi 20 mars 2024 : de AIT OURIR à SKOURA (189 km)

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D'Ait Ourir à Skoura

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Timili au matin : notre bivouac au bord de la N10
Contre toute attente la nuit a été effectivement tranquille et je ne me suis pas réveillé. Ce n'est que vers 7:00 que le trafic a repris, et nous serons debout vers 8:00 pour partir presque aussitôt, après un petit tour à pied dans les champs de fèves soigneusement irrigués en contrebas de notre bivouac, au dessus de l'Oued Zat

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Ait-Timili, au bord de la N9 : les champs au-dessous de notre bivouac

Nous entreprenons bientôt la véritable escalade du massif, d'abord par des pentes relativement douces qui transitent dans les vallées du massif. Le site d'Azrèf
Le site d'Azrèf

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Entre Toufiht et Zekten la haute vallée de l'Oued Tensift

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La route du Tizi n'Tichka en chantier

Village-de-terre-au-bord-de-la-N10-en-montant-au-Tizi-n'Tischka
Toufliht, village de terre au bord de la N10 en montant au Tizi n'Tischka

Zoom sur Toufliht
Zoom sur les maisons de terre de Toufliht

Puis une suite de virages et de rampes pentues nous font gagner le col de Tizi n' Tischka à 2 250 m.

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L'Oued Tensift avant Zekten

Sur la N9
            en route vers Zekten
Sur la N9 en route vers Zekten

Zekten
Zekten

Paysages très contrastés de vallées profondes et de cimes encore enneigées malgré la chaleur printanière et le grand ciel bleu. Quant à la route, elle oscille entre excellente, avec de grands virage redressés au prix de travaux considérable dont on voit nettement les traces sur les parois éventrées autour de son tracé, et médiocre de temps à autre, lorsque les dits travaux d'élargissement et de redressement n'ont pas encore abouti. On chemine alors sur une chaussé défoncée en cours de restructuration, entre les machines et les ouvriers au travail dans la terre rouge et les rochers friables, sur des pentes raides qui semblent toujours bien près de s'ébouler…

Vers-Ait-ben-Ammar
Vers Aït ben Ammar

Pause peu avant d'atteindre le col pour déjeuner, auprès de nombreux petits autobus de touristes arrêtés devant les cafés-restaurants-boutiques de souvenirs et de minéraux plus ou moins trafiquées. À chaque arrêt photo des vendeurs de pierres nous approchent, pas trop collants quand même lorsqu'on les éconduit en douceur.
Vendeurs-de-mineraux
Vendeurs de minéraux

Les derniers lacets du Tizi-n'-Tichka
Les derniers lacets du Tizi'n Tischka
Un dernière suite de lacets très serrés nous fait gravir les pentes ultimes de la vallée, ménageant d'autres vues grandioses sur les rochers brûlés par le soleil. Ici les vastes pierriers ne portant quasiment plus de la végétation, le paysage est devenu presque exclusivement minéral.

Tizi'nTischka : le paysage presque exclusivement
            minéral sous-le-col
Tizi'n Tischka : le paysage presque exclusivement minéral sous le col

Enfin on passe le col à 2 260 m pour entamer une longue descente presque aussi spectaculaire jusqu'à rattraper les niveau du plateau où se trouve Ouarzazate. Toute cette fin de route est excellente, la circulation - y compris les grosses motos européennes - assez clairsemés et les camions s'y doublent aisément grâce aux sections à 3 voies judicieusement placées. Le
                  monumnet dans le col du Tizi-n'Tischka à 2260m
Dans le col du Tizi'n Tischka à 2 260 m, le monument élevé
par les constructeurs français entre 1925 et 1939


Amassine
Amassine au bord du torrent

Tikirte
Tikirte, au débouché de la montagne

Mosquée entourée des toits des maisons de Tikirte
Mosquée entourée des toits des maisons de Tikirte

Boutique se souvenirs en quittant Tikirte
Boutique de souvenirs sur la route en quittant Tikirte

Ouarzazate-minatret de Taourirte
Ouarzazate : minaret de Taourirte
Nous atteignons Ourzazate en milieu d'après midi, après avoir reculé nos montres d'une heure - l'été est précoce ici  ! - et je commence par remettre à niveau le réservoir de gasoil : 39 l pour 457 km (8,53 l/100km), pas mal ! Pas d'eau dans cette station, on y verra plus loin.



Traversant alors toute la ville vers l'est, nous gagnons directement la casbah de Taourirt où Monique veut magasiner une gandourah bleue pour elle et une lampe ajourée en cuivre pour la petite chambre. Nous voilà donc aux prises avec un vendeur qui s'ingénie à répondre aux désirs de Madame, mais le tissu bleu lui parait trop cheap, et les multiples lanternes présentées laissent passer trop peu de lumière ou sont trop grandes pour la pièce…

Complaisant, le commerçant nous emmène en voiture quelques rues plus loin chez un collègue beaucoup plus fourni, une véritable caverne d'Ali Baba… Mais nous devons nous rendre compte que les multiples modèles offerts ne conviennent pas plus. Ouarzazate :
                  chez Ali Baba
Ouarzazate : chez Ali Baba

Ouarzazate-au-bord-de-la-N10
Ouarzazate : maisons en rangée au bord de la N10

Retour pied et en plein soleil jusqu'à l'Exsis laissé sur le stationnement de la casbah. Ces quelques centaines de mètres paraissent un exploit pour Monique qui, peu entrainée, traine la patte et se plaint de la chaleur.

Ouarzazate :
                  ruelle de Taourirte
Ruelle près de la casbah de Taourirte
Après rafraichissement et pause, nous concluons notre visite à Ouarzazate par un tour dans les ruelles du village entourant les hauts murs du château du Glaoui. Ruelles ombreuses, fraiches et étroites, plutôt austères et sans commerce qui nous semblent nettement plus authentiques et qui, après quelques détours en arrière des jardins près de l'oued, nous ramènent sur la grand route et devant le grand portail de la casbah.

Ouarzazate : jardins et casbah de Taourirte depuis
            l'oued
Ouarzazate : jardins et casbah de Taourirte depuis l'oued

Retour vers la façade de la casbah de Taourirte
Retour devant la casbah de Taourirte

Ouarzazate-tour-solaire-Noor-3
Ouarzazate : la tour solaire Noor 3

Là s'arrêtera notre visite en ville. Nous entamerons alors sans délai notre retour vers le nord en nous dirigeant sur la N10, avec étape à Skoura, dans la palmeraie près de la grande et belle casbah d'Amerhidil.

Grande route dans son cadre désertique, on aperçoit de loin la haute tour lumineuse du Noor 3, un projet de concentration solaire qui devait propulser le Maroc en tête des pays maitrisant l'énergie verte. Très impressionnant, mais pas de visite pour les touristes… et très critiqué pour son coût (article du Monde repéré sur le Net).

Un peu plus loin on passe le Golfe royal d'Hassan II, autre projet délirant du point de vue écolo (du gazon en plein désert…!). Une trentaine de km encore et l'on aperçoit la concentration de palmiers en vallée annonçant l'oasis de Skoura.

Nous quittons la grande route pour nous enfoncer sur ses pistes caillouteuses et poussiéreuses menant d'abord à la fameuse casbah d'Amerhidil. Puis nous la contournons pour errer un peu en hésitant sur l'unique voie carrossable traversant la palmeraie où l'on croise difficilement carriole à âne et tricycles à pétrole. Au milieu des casbah plus ou moins en ruine et abandonnées nous finissons par trouver un espace rural non cultivé où nous posons notre bivouac. Skoura : la route
                  traversant la palmeraie
Skoura : la route traversant la palmeraie

Skoura-bivouac
Bivouac dans un champ desséché

Visite d'enfants en bande au retour de l'école qui viennent quêter un stylo, Monique s'en tire en liquidant notre provision surabondante héritée de Maman, tandis que je me balade dans les environs en photographiant cet environnement bien particulier.

Épis de
                  céréales cultivées sous les arbres
Épis de céréales cultivées sous les arbres
Skoura
Une des vieilles casbahs disséminées dans la palmeraie

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 Casbah de Skoura près de notre bivouac


Soleil couchant sur les vieux murs
Soleil couchant sur les vieux murs

Monique fatiguée se couchera tôt après avoir avalé 2 yogourts, de mon côté je me prépare une poêlée d'endives braisées au jambon et raclette. En soirée écriture du carnet de bord et transfert des photos me mèneront jusqu'à 22:30 avant le coucher dans un silence total.

Skoura-bivouac-dans-la-palmeraie
Skoura : bivouac au crépuscule dans la palmeraie


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