Cap-Martin : Exsis au départ de la promenade |
De fait il fait très beau, les nuages présents hier ne tardent pas à disparaître presque complètement, et la température devient bientôt franchement agréable. Je décide donc de parcourir à nouveau le rivage du Cap Martin par le sentier des douaniers, comme nous l'avions fait en décembre 1992. Le chemin est maintenant parfaitement pavé ou bétonné, des volées (pas trop longues) de marches régulières en compensent les changements de niveau, si bien qu'on peut se consacrer entièrement à la contemplation du paysage et de la nature assez bien préservée. |
Après le cap lui-même face au large, où la mer vient en écumant se briser sur les rochers, on poursuit au dessus des vagues et au pied des riches villas fin de siècle, à peine visibles beaucoup plus haut sur la falaise. Les grilles de leurs jardins exotiques et luxuriants bordent le sentier du côté terre. |
Menton-Cap-Martin : vue vers Monaco |
Les villas du Cap-Martin au dessus de la baie |
Cap-Martin : Villa L'Eclaircie |
Monaco depuis la promenade du Cap-Martin |
De l'autre côté, des rochers acérés bordent l'eau bleue, coupés de temps à autre de mini-plages, histoire que ces messieurs-dames puissent venir faire trempette, tout en bas du long escalier qui les relie à leurs terrasses et à leurs piscines. Pauvre gens… |
Cap Martin : l'entrée de la villa de Winston Churchill |
Cap Martin : la villa de Winston Churchill |
Enfin une dernière
descente en passant devant le monument dressé par la
ville à l'Impératrice d'Autriche Elizabeth qui séjourna
ici plusieurs hivers dans les années 70 et 80, et je
retrouve ma monture au bord de l'eau, face à la baie de
Menton. Je me restaure un peu, puis procède aux ajustements de pression dans les pneus arrière (abaissée à 4 Bar) et les ballons arrière (gonflés à 2,2 Bars, soit 30 PSI des deux côtés). Le roulement sera ensuite sensiblement plus doux. |
Cap Martin :
Monument à Sissi, Élisabeth impératrice
d'Autriche
|
Chateaudouble : bivouac sous le village en contrehaut |
Comme prévu la nuit a
été froide (2°) et le chauffage a été très sollicité.
Réveillé dès 6:30 je paresse un peu sous un ciel encore
ennuagé qui se dégagera progressivement. Je déjeune,
puis m'installe à mon bureau pour prendre mon courrier,
envoyer un mot au labo dont je n'ai pas reçu les
résultats et remplir mon carnet de route. La place
s'anime un peu avec le passage de 3 gros autobus
scolaires (roulant au gaz naturel, comme écrit dessus)
ramassant enfants et ados, puis le calme revient… Je poursuis mes tâches (en constatant ne pouvoir accéder à la valve à air de la roue droite, l'enjoliveur ayant été mal replacé…) et appelle le labo qui ne m'a toujours pas envoyé mes résultats. Erreur dans l'enregistrement de mon adresse de courriel… Je finis par recevoir les précieuses données une heure plus tard et les renvoie aussitôt à l'assistante de mon médecin à Montréal. |
Toujours autant de
virages à travers le relief, environnement le plus
souvent désertique de maquis plus ou moins sec, coupé
parfois par quelques enclaves défrichées où poussent des
fruitiers et de la vigne. J'observe même quelques belles
plantations d'oliviers que je m'étonne ne pas trouver
plus nombreux, vu la similitude de la terre et du climat
avec ceux de la Grèce que je viens de quitter. Mon train est fort lent, mais au moins je ne perçois presque plus les coups de raquette de la suspension arrière, et le roulage me semble pas mal plus doux. Quand j'aurai le temps de repositionner l'enjoliveur droit, je dégonflerai aussi le train avant pour en descendre la pression à 4,5 Bar, cela devrait compléter cette mise au point, jusqu'à ce que j'en parle avec Daniel C. notre spécialiste automobile ès pneumatiques. |
Chateaudouble : vallée du Nartuby |
Aups : exterieur de la collégiale |
Je finis par arriver à une première étape, la petite ville d'Aups où je stationne sur la place centrale pour faire un tour dans la collégiale St-Pancrace, construite entre 1489 et 1505. De style gothique provençal, son extérieur est fort simple, mais son portail Renaissance tranche un peu, d'autant qu'il porte inscrit dans son arc (un héritage de la Révolution ?) : République Française et la devise Liberté- Égalité - Fraternité. |
Le portail de la Collégiale
Saint-Pancrace(1503)
L’église est au centre de la vie villageoise. II s’agit bien sûr du coeur de la vie religieuse, mais aussi de la vie de la communauté et I’édifice contient de nombreux signes des événements qui marquèrent les lieux. Vous y verrez par exemple la devise de la communauté « Vive Partout », inscrite a la croix de voûte de la nef, dans une rosace rouge et or contenant le mot « Alps », c’est ainsi que l’on nommait Aups à cette période. La chapelle du Rosaire contient également une toile peinte qui commémore une inondation de la partie basse du lieu. Les insurgés varois contre le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte se réfugièrent dans la collégiale Saint-Pancrace lors de la « bataille d’Aups » du 10 décembre 1851. Lors de la promulgation de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, en 1905, les Aupsois décidèrent tout naturellement, comme d'autres communes du Haut Var, d’apposer la devise de la République française sur le portail de leur église. La fontaine ronde, voisine du parvis de |’église, porte également une colonne surmontée d’une Marianne. Les valeurs républicaines sont essentielles dans le Haut Var. |
Portail de la collégiale d'Aups |
Nef de la collégiale St Pancrace d'Aups |
À l'intérieur la nef
est assez dépouillée, mais les chapelles latérale
tranchent par leur baroque provençal beaucoup plus
fleuri et coloré. |
Chapelle du
Saint-Sacrement
La chapelle contient un retable du XVème siècle. Deux colonnes torses ornées de pampres et d’animaux sculptés supportent un grand fronton en bois doré et encadrent une toile sur laquelle les anges adorent le Christ présent dans le Saint Sacrement. La lampe rouge posée sur l’autel indique la présence du Saint Sacrement dans le tabernacle. Le tabernacle, aux colonnettes de bois ciselés, est orné sur sa porte d’un Christ aux outrages, portant les instruments de la Passion. Il est surmonté d’une gloire, grande sculpture en bois composée de quatre anges soutenant une couronne royale au dessus du Saint Sacrement. L’hostie consacrée est représentée par un visage, entouré des rayons de l’ostensoir. Tabernacle de la chapelle du St-Sacrement, Aupt |
Collegiale d'Aups : Chapelle du St-Sacrement |
Vierge à l'Enfant en bois doré du XVIIe |
Aups: placette et fontaine au détour des ruelles |
En sortant de cette église peu exceptionnelle je fais un petit tour dans les rues anciennes qui ont gardé un certain cachet et ont été agréablement restaurées. Nombre de boutiques sont fermées (la morte saison ?), des fontaines occupent plusieurs carrefours. la tour de l'Horloge est drapée dans une longue bâche verte de restauration… et le Musée de peinture moderne Simon Segal (250 toiles de l'École de Paris) est fermé jusqu'au printemps. Je ne m'attarderai pas ici, d'autant qu'il souffle un petit vent frisquet dans ces ruelles ombragées. |
Dans les ruelles
d'Aupt, fontaine au 2, place Louis-Gauthier
|
Jouques : le village au coucher du soleil |
Ma route passe Rians,
je me rendrai jusqu'au village de Jouques joliment
étendu sur sa colline et le long de la vallée, doré par
le soleil couchant. Un espace un peu à l'écart de la route devant le stade municipal fera l'affaire pour cette nuit. Dès que le soleil disparait la température chute et la météo annonce un ciel clair, mais 0° comme minimum. Je ferme aussitôt les stores pour conserver au maximum les précieuses calories et branche le chauffage… |
Lever vers 9:00 sur
mon parking tranquille où un autre camping-car, italien
celui-là, est venu s'installer à côté de moi. Je passe la matinée à rédiger le journal d'hier, puis à quelques menus travaux d'entretien comme le détartrage du pommeau de la douche qui gicle dans tous les sens quand il n'est pas bouché… Démontage, vinaigre, brosse puis épingle pour tout nettoyer, cela prend du temps, mais c'est efficace. Je continue à plancher sur la question des pressions de pneus et des renforts pneumatiques, sans avancer vraiment, il faudrait en discuter avec un spécialiste comme Daniel C. Je prends aussi le temps de lire quelques articles de L'Actualité restés en réserve, histoire de suivre ce qui se passe tant au Québec qu'au Canada. |
Mon bivouac à Jouques au matin |
Bivouac à Lauris devant la maison de Marinie et Jean-Louis |
Après une autre
excellente nuit (quel silence dans cette campagne !)
durant laquelle le chauffage aura tourné presque sans
interruption, je suis debout à 8:00 sous un grand
soleil. Je m'empresse de lever les stores pour profiter
au maximum de son rayonnement à travers pare-brise et
fenêtres, me douche et déjeune avant d'aller rejoindre
mes hôtes. Eux aussi achèvent de déjeuner, et nous parlons encore un peu avant que Marinie nous quitte pour une séance de gym. Jean-Louis reçoit un membre de l'association des usagers du système d'irrigation (dont il fait partie) tandis que je reçois enfin un long appel de Monique qui émerge dans son studio de Paris. |
Clocher du prieuré de Saint Saturnin |
Javon : le château |
Belvédère de Saint Jean : le Ventoux au-delà de la vallée |
Les champs de lavande au pied de la petite ville de Sault |
Après la longue montée
au Col de l'Homme Mort (1 211 m) le spectacle culmine
avec le passage des gorges de la Méouge, peu avant de
songer à l'étape de ce soir. |
En montant vers le col de L'Homme-Mort |
Gorges de la Méouge : cascade gelée |
Gorges de la Méouge : le vieux pont |
Gorges de la Méouge : cascade |
Gorges de la Méouge |
Voyant la nuit
tranquillement descendre sur le paysage qui s'est
maintenant un peu assagi, je poursuis sur quelques
kilomètres pour décider enfin de faire étape à 17:20 sur
un grand parking au bord du torrent à Serres. Bien à
l'écart de la grande route qui passe au pied de la
petite ville accrochée à son rocher, il n'est pas à
moitié rempli, et surtout me semble très silencieux. Je complète le carnet de route de la journée, puis mets en route une soupe à l'oignon enrichie d'emmenthal râpée et de pain grillé brisé. Cela lui donne la consistance épaisse de la soupe paysanne que faisait Mamy à Joué-du-Bois : de quoi caler son homme ! |
Bivouac à Serres au crépuscule |
Au départ de mon bivouac de Serres |
Démarrage lent ce matin, puisque je ne me lève que passé 9:00, sans enthousiasme ni guère d'énergie. Est-ce le peu d'intérêt des attractions (que je ne recherche pas d'ailleurs…) ou une certaine fatigue qui a fini par s'installer, ou le froid toujours plus ou moins présent contre lequel je lutte, ou la lumière plus rare et nettement moins brillante que le ciel grec… Peut-être un peu tout ça, et la perspective de passer au moins une dizaine de jours dans l'environnement lyonnais n'est pas pour arranger les choses ! |
Jean-Louis a été bien inspiré de me recommander cette petite route qui passe à travers la montagne. Certes elle est lente, et un virage n'attend pas l'autre. Mais quelles vues sur les vallées profondes, les chaines des Alpes enneigées dont les sommet émergent dès que l'on prend un peu d'altitude ! Je gravirai - et descendrai - plusieurs cols assez haut, croisant pas mal de voitures avec les skis sur le toit : Villars de Lans entre autres fait partie de ce circuit. Je passerai aussi plusieurs défilés et gorges où la paroi entaillée pour faire passer la route n'est pas toujours vraiment verticale et empiète en surplomb sur mon gabarit… m'obligeant à empiéter sur la voie à contresens. | Franchissement du Col de Cabre, Forêt Domaniale de Maravel |
Chamaloc, en passant le col de Rousset dans le nuage |
J'arrive en haut du col de Rousset dans le nuage, passe le tunnel où flotte quelques brumes et redescends du côté nord dans un épais brouillard qui ne se dissipera que bien plus bas. |
Arrivée sur Grenoble par Sassenage |
Je finis par arriver à Grenoble sous le soleil et gagne directement la grande quincaillerie où je trouve enfin les fournitures recherchées. Je renonce à la prise mâle encastrée, introuvable ici quoique peut-être disponible dans un magasin très spécialisé - et probablement très chère. Je me limiterai à des composants tout ce qu'il y a bon marché, et connecterai la prise femelle de l'enrouleur à une autre prise femelle ordinaire encastrée dans la banquette via une courte rallonge avec prise mâle à chaque extrémité. Plus sécuritaire à condition de les brancher - très occasionnellement - dans l'ordre ! |
St-Priest : bivouac dans la zone d'activité désertée le dimanche |
Il fait 5° à mon lever
à 8:00, sous un ciel partiellement couvert où percent
quelques rayons de soleil. Démarrage tranquille après
une nuit fort tranquille, malgré la rumeur lointaine de
l'autoroute, je complète l'installation de ma prise de
courant. J'ai beaucoup de difficulté à insérer et sertir les extrémités des fils dans les ouvertures ad hoc. Je dois sortir le fer à souder pour grossir l'âme des câbles et finis par les faire tenir en place. Fin du montage, le test sera pour plus tard, lorsque je disposerai d'une connexion au secteur. Je remets tout en place, fais un peu de ménage puis passe à la préparation de mon déjeuner. Je travaille encore un peu sur mon ordi (correction de photos et relecture de mon carnet de bord d'Italie) pour finir par lever le camp vers 15:00. |
Chaponost : bivouac dans le village devant l'Amicale Laïque |
Nous quittons notre bivouac tranquille à 11:00 pour gagner la maison de nos amis à quelques kilomètres seulement. |
Accueil très
chaleureux et simple, nous passerons la journée à
échanger, regarder des photos anciennes de Ste-Foy et du
Chantier, puis partagerons le repas du midi et du soir.
À 22:30 nous nous retirons dans l'Exsis stationné dans le jardin pour une nuit silencieuse : il ne passe pratiquement personne sur la route en avant. |
Chaponost : Monique partage des souvenirs du Chantier des Castors avec Daniel |
Bivouac dans la cour de Couty |
Au matin le froid me
réveil : voyant rouge sur le thermostat du chauffage, le
GPL est épuisé… Nous nous habillons en hâte, Monique va
rejoindre Jean-Claude dans la maison tandis que je gagne
le HyperU refaire les pleins de gasoil et de gaz. De
retour aux Huttins, je les rejoins pour prendre un
déjeuner qui se prolongera jusque vers 11:00, lorsqu'un
appel à Nanoune confirmera l'heure de nos retrouvailles. Quittant Jean-Claude qui semble un peu moins déprimé et arrive à sourire à nos blagues et autres réflexions, nous remontons donc le «grimpillon», trouvons cette fois les grilles ouvertes et allons rejoindre Isabelle et Christian dans la grande maison familiale dont ils prennent progressivement possession après la disparition de Paul. |
Charpente du grenier de Couty |
Malle Jacquier des années '30 dans le grenier de Couty |
Couty : portrait de Marie-France au pastel, par Mary Bony |
Isabelle et Monique dans sa chambre natale |
Journée tranquille.
Monique achève la lessive et je range le linge sec dans
l'Exsis. Nanoune prépare un superbe raclette dans la
grande cuisine et nous nous régalons. Durant l'après-midi, pendant que Monique fait une longue sieste, je fais un peu de ménage dans l'Exsis, repère un coin écarté pour vider la cassette, fais le plein d'eau avec l'aide de Christian qui rouvre la vanne de la fontaine sur la terrasse… Monique remets à sa cousine les généalogies en image des Jacquier, Bony et consorts qu'elle a réalisé à partie des tableaux pendus sur les murs de la grande pièce. |
Bivouac de l'Exsis dans la cour en avant de Couty |
|
S'ensuit une petite balade à St-Jorioz aux alentours du chalet familial, en suivant le sentier de la Roselière. Ciel pur, sommets saupoudrés de neige, eaux bleues du lac, flore lacustre sauvegardée... | St-Jorioz : balade au bord du lac le long de la roselière |
Vers 16:00 Monique décide de gagner Lyon où nous devons rencontrer demain matin Jean-Louis Gatepin, de la Société d'histoire d'Écully. Il souhaite échanger avec nous à propos de la famille Girel sur laquelle il a trouvé quelques éléments dans ma généalogie sur Geneanet. | St-Jorioz : Exsis quitte son panorama devant le chalet |
Culoz : bivouac au pied de la montagne |
Bonne nuit et réveil sous le soleil sur le grand stationnement vide. Le peu de passage sur la route et le grand carrefour giratoire à proximité ne nous auront pas dérangé. Nous démarrons assez vite, et Monique décide de hâter notre arrivée à Lyon où elle a rendez-vous à 10:00 avec le secrétaire de la Société historique d'Écully. |
M.GIREL, LE
MILLIARDAIRE CASABLANCAIS
VENAIT DE SIGNER SON TESTAMENT Casablanca, De notre correspondant Pierre LOPEZ Ce jour-là, jour de la saint Sylvestre, Eugène Girel, milliardaire de 86 ans, est entouré de ses héritiers : n'ayant ni femme ni enfants, il a fait venir ses trois neveux pour partager entre eux son immense fortune. Ils sont venus de Genève à Casablanca où habite leur oncle. La journée se déroule calmement, les neveux entendent parler de sommes folles, de biens immobiliers, de rentes, et ils n'oublient pas de souhaiter une bonne année à leur oncle. Le soir, ils se quittent. — Le réveillon, ça n'est plus de mon âge, leur dit-il. Allez vous amuser sans moi. Toute la nuit, l'octogénaire est seul dans son pavillon. Ou, plutôt, non : il n'a pas toujours été seul. Il a bien fallu que quelqu'un pénètre. chez lui. jusqu'à sa chambre à coucher. Car, le lendemain matin, il devait être trouvé assassiné dans son lit. Ici commence toute l'affaire. Un véritable roman policier où les enquêteurs voient toutes leurs pistes s’effacer une à une, tant le mystère est grand... ___________________
Vers 1900, dans le jardin familial à Montchat (Lyon) Eugène Girel à droite joue aux dés avec son frère Constant, en compagnie de sa mère Anna et l'un de ses oncles Après une vie aventureuse, débordante d'activité, Eugène Girel fait encore parler de lui. Une vie qui n’a pas été de tout repos. loin de là. Il amasse une fortune En 1916, alors qu'il était âgé de 39 ans, il avait quitté sa Haute-Savoie natale pour faire fortune au Maroc. Là, sans l'aide de personne, sans argent, il entreprit de travailler la terre inculte de la région d'Azemmour. Il y mit toute sa volonté, toutes ses espérances et, dix ans plus tard, ce pionnier, armé seulement de ses bras, avait bâti une véritable fortune. Il créa des fermes modèles, cultiva les immensités de la plaine abandonnée par les autochtones découragés. Il éleva des immeubles, des cités entières dans la ville alors naissante de Casablanca. II fit fructifier ses capitaux. Fermier, homme d'affaires, il était à la tête d'une fortune colossale qu'il était difficile de déterminer exactement. En 1960, il décida d'établir le bilan de ses biens : plus d'un milliard de francs à l'époque, des affaires immobilières florissantes, des revenus et des rentes assurés. Notre pionnier décida alors d'abandonner le casque colonial, le short, et alla s'installer à Casablanca dans un petit pavillon du quartier résidentiel Lyautey. C'est là que, solitaire comme toujours il le fut, décidé à conserver le célibat, il finirait tranquillement ses jours. Il méritait bien cela : à 83 ans passés, il pouvait enfin se reposer et s’accorder une vieillesse paisible. Dur au labeur, intraitable dans les affaires, il avait, pourtant, joui de tous les plaisirs qu'offre la vie à un riche célibataire. Son intense vitalité, il la mettait au service de ses activités professionnelles comme de ses loisirs. Original de caractère, il avait de nombreux amis avec qui il partageait ses moments de détente. La vie lui avait tout donné, et il ne s'était pas privé. Seul, maintenant, avec sa vieillesse et toute sa fortune, il pensa au jour où il ne serait plus là. « Je suis trop vieux... » Fidèle à sa promesse, il avait réservé à sa servante, Carmencita Bueno, sa villa de retraite avec tout le mobilier qu'elle contenait. Il voulait ainsi récompenser le dévouement de longues années passées à son service. Quant au reste. il le destinait à sa famille, uniquement constituée des trois fils de sa sœur : Pierre et Gabriel Jacquier, demeurant en Suisse, à Genève, et leur frère Henri installé à Casablanca. Dès qu’ils reçurent la convocation de leur oncle, Pierre et Gabriel accoururent de Genève. Et, en compagnie d'Henri, ils allèrent présenter leurs meilleurs vœux au riche solitaire. Cette année, Eugène Girel a préféré son livre de chevet à une nuit blanche dans un cabaret. — Je suis trop vieux, maintenant, dit-il à ses petits-neveux. Et il les renvoya aux plaisirs de leur âge. — C'est bien la première fois que cela lui arrive, s'étonna Henri en sortant de la villa. Sur ce changement soudain, ce fut tout ce qu'ils trouvèrent à dire, malgré l'existence mouvementée de bon vivant que Girel avait la réputation de mener. Quant à la servante qui avait assisté en partie à la réunion familiale, elle le quitta peu après : elle passerait la nuit au chevet de son mari, malade, et près de ses enfants. Le matin du 1er janvier, Mme Carmencita Bueno arrive devant le portail de la villa de la rue Méline (maintenant Al Farabi). En sortant le trousseau de clés que lui a confié son patron, elle a la désagréable surprise de constater qu'il en manque deux : celles du portail et de la porte d'entrée. Alors elle sonne, mais personne ne répond. Peut-être le dispositif est-il débranché ? Elle sonne à nouveau et appelle. Toujours rien. « Venez vite » Mme Bueno connaît suffisamment les habitudes de son patron pour savoir que ce n'est pas normal. Pressentant le pire, elle prend peur. Tout près, il y a une autre villa dont elle connait bien le concierge, M. Dubois. Elle court l'alerter : « Venez vite, ça ne répond pas chez mon patron ! » M. Dubois, à l'aide d'une échelle, pénètre dans la villa, puis dans l'appartement étrangement silencieux du vieillard. Là, une macabre découverte l'attendait : baignant dans une mare de sang déjà séché, M. Girel gisait sur son lit, la gorge tranchée. Il était encore vêtu de son pyjama. L'alerte donnée, la police fut rapidement sur les lieux. Les premières constatations révélèrent le caractère crapuleux du crime. 4.000 francs en coupures que le vieux pionnier, méfiant, avait l'habitude de cachet entre les pages de son livre préféré, avaient disparu, de même que l'arme du crime. Assez curieusement, les louis d'or que M. Girel avait jalousement collectionnés et dissimulés dans une cavité creusée dans le mur de sa chambre n'avaient apparemment pas intéressé le ou les meurtriers. Ignoraient-ils cette cachette ? Ou fallait-il en conclure que, spécialistes du vol, ils s'étaient douté des difficultés d'écoulement de ce véritable trésor évalué, à vue d'œil, à plusieurs millions ? La confusion manifestée par la servante pour expliquer la perte des deux clés, retint l'attention des enquêteurs. Ils en vinrent immédiatement à la soupçonner. Elle avait un mobile : l'héritage que lui laissait le vieillard, et les possibilités d'accomplir le crime : les clés et la confiance illimitée que lui vouait son patron. Mais son alibi était inattaquable : la nuit passée à soigner son mari immobilisé sur une chaise longue. Les enquêteurs pensèrent alors à la complicité d’un autre personnage, « l'exécuteur ». C'est ainsi que la servante et le concierge qui avait découvert le corps furent conduits au commissariat, de graves présomptions étant retenues contre eux « L’assassin est parmi nous » Puis la police lança ses meilleurs inspecteurs pour fouiller le passé de ceux à qui le crime pouvait profiter. A la loupe, on examina la vie des trois neveux. On interrogea leurs relations. Leurs affaires furent inventoriées. Il apparut alors que, Henri mis à part, leurs situations n'étaient pas brillantes. Les affaires de Pierre et Gabriel, à Genève, étaient laborieuses. De plus, tous deux avaient des goûts de luxe : voitures de sport, vacances dans les plus célèbres stations balnéaires de la Côte... Ils furent appréhendés au moment où ils mettaient le pied sur la passerelle d'un transbordeur à destination de l'Espagne. Transférés à Casablanca, menottes aux mains. ils nièrent farouchement avoir tué « Tonton Gâteau ». Pourtant, tout les accable: absence d'alibi contrôlable, besoins d'argent. Heureusement pour eux, les policiers découvrirent qu'ils avaient retenu depuis longtemps leurs billets pour l'Espagne. Enfin, l'enquête prit une autre tournure lorsque la vie de la victime fut examinée. En fait, même ses intimes ignoraient la véritable personnalité d'Eugène Girel. On le savait intimement lié au mode de vie marocaine, mais il avait soigneusement caché à son entourage par exemple, qu'il s'était converti à la religion islamique. Après une fouille minutieuse de la villa, de curieux indices furent découverts. Les chaussures de la victime se trouvaient dans le jardin. Ce crime déroute les spécialistes de la criminologie, Les enquêteurs ont décidé de tout reprendre à zéro. N'ayant pas de preuves, ils ont dû remettre en liberté les deux neveux, la servante et le concierge. Toute la famille venue de Suisse et de Lyon assistait aux obsèques de celui qui emporte avec lui d'inexplicables secrets. Sur la fin de sa vie, M. Girel avait choisi la religion musulmane. Ses obsèques ont donc été célébrées selon la coutume locale. Les «pleureurs» récitent des versets du Coran avant que le corps ne soit enseveli. (janvier 1963) Et ces obsèques d'un milliardaire européen à la fois si connu et si secret quant à sa vie privée, ont revêtu le caractère musulman qu'entrainait sa conversion jusqu'ici ignorée de ses parents et de ses compatriotes. De nombreux Marocains s'étaient joints au cortège funèbre et les rites locaux de la cérémonie furent respectés. — Je suis certain, nous a dit l'officier de police qui suivait le cortège, que le meurtrier se trouve ici, parmi nous... Puis il marqua un temps d'arrêt et murmura : « Et je saurai bien le démasquer ! » |
Ste-Foy-lès-Lyon : bivouac Place Soubeirat |
Nuit relativement
calme, nous nous levons vers 8:30. Monique travaille un
bon moment sur ses dossiers, jusqu'à ce qu'en fin de
matinée nous partions pour Messimy. Je veux y vider la
cassette (déjà presque pleine !) et compléter le plein
d'eau. Nous y trouverons aussi un air plus pur, puisque l'alerte pollution continue de sévir sur le Grand Lyon, et les quelques kilomètres permettront de recharger la batterie que nous sollicitons beaucoup avec nos ordinateurs. |
Les opération de remplissage et vidage complétées, nous allons trouver une place face au sud sur le parking des Randonneurs. Nous y passerons la journée, Monique à travailler, moi à bricoler sur l'Exsis et sur mon ordi. |
Ste-Foy: Monique travaille sur notre bivouac Place Soubeirat |
En arrivant devant la grille de Couty nous avons la surprise de constater la présence d'une voiture devant la porte : c'est Adrien et sa compagne Solène venus passer le week-end dans la grande maison qui lui appartient désormais avec sa tante. Accueil charmant, nous échangeons un moment puis nous installons sur le stationnement devant le chenil. Depuis le sous-sol Adrien passe un câble qui alimentera l'Exsis en électricité durant notre séjour prévu jusqu'à mardi prochain. Ouf ! Nous voilà maintenant indépendants du temps et de l'ensoleillement. |
Bivouac devant la chenil de Couty |
À table dans la véranda des Huttins : Monique, Daphné, Sophie et Jean-Claude G. |
Nous rejoignons alors
les Huttins pour un agréable apéro dans la véranda où
Sophie sert ensuite un plantureux plat de pâtes sauce
Carbonara dont nous liquiderons le gros faitout. Les
échanges continueront tout l'après-midi, après
dégustation de la tarte aux fruits rouges. Les photos de famille seront à l'honneur, Monique brosse le tableau de l'histoire de Gabriel Veyre et de ses descendants, puis fait cadeau du livre de l'illustre «Marocain» à Jean-Claude et Sophie qui compte le lire à sa fille… |
Grand soleil au lever vers 9:00, Déjeuner puis travail après un long rappel par Monique des événements de l'automne 2004… Nous ne bougerons pas de la journée, admirant de loin le sommet du Semnoz enneigé sur lequel j'aimerais bien aller faire un tour… Toute la journée le ciel restera dégagé et la température frisera les 14°, ce qui, en l'absence de vent, s'avère très agréable. | Couty : soleil levant sur le Semnoz au-delà de la terrasse |
Couty : Monique travaille dans l'Exsis |
Je rentre et ferme
toutes les ouverture lorsque le soleil disparait
derrière la montagne vers 17:30. Monique poursuit sa
tâche, tandis que j'entame la confection de ma page web
consacrée à mon tour du Péloponnèse. Nous apprécions la
solitude et le calme de notre retraite jusqu'à notre
coucher vers 22:30. |
Autre très belle journée où je suis levé avant le soleil, ce qui me permettra un joli cliché de l'astre émergeant au dessus de la crête du Semnoz, derrière la terrasse de la vénérable maison. Après déjeuner nous nous remettons immédiatement à nos occupations respectives sans nous déplacer davantage jusqu'à ce que, vers 16:00, Monique me rappelle son rendez-vous à Lyon demain matin à 10:00 (que je plaçais vaguement après-demain…). | Couty : lever de soleil derrière le Semnoz |
Fontaines-St-Martin : bivouac dans le parking de la fondation Prado |
Bonne nuit pour moi, moins bonne pour Monique rongée par le stress de son RDV manqué avec son avocat. Nous repartirons au plus tôt pour gagner la Place Bellecour sans prendre nos douches, d'autant plus que l'eau est au plus bas dans la citerne presque vide. Route quasi urbaine tout au long, i.e. sinueuse, lente et chaotique pour les treize kilomètres qu'il nous reste à parcourir dans la périphérie lyonnaise (une petite demi-heure). |
Bivouac à Argis |
Route rapide après une fort bonne nuit sur le grand terrain au pied du village entouré de montagnes. Nous commençons par passer au Super-U de Rumilly où je complète mes provisions inachevées de Lyon, puis nous montons jusqu'à Couty. |
Christian arrive en fin de matinée, ayant profité du beau temps pour faire la «ride» en moto depuis Vaise. Nous échangeons un peu, puis il rejoint sa douce dans la maison. | Couty : soleil levant sur le Semnoz, et mer de nuages sur Rumilly |
Bivouac entre la maison et la grange |
Autre journée sans déplacement, hormis pour aller chercher à l'Intermarché 6 litres de vinaigre pour détartrer le chauffe-eau qui recommence à pétarader durant ses périodes de chauffe. Je m'installe derrière l'Exsis et. suivant la procédure bien au point maintenant : je vidange l'appareil, le remplis de vinaigre, attends un moment en lançant le chauffage du liquide histoire d'augmenter son efficacité puis vidange à nouveau et passe au rinçage. Opération sans problème qui apparemment donne les résultats escomptés, puisqu'on n'entend plus maintenant aucun bruit. |
Autre journée peinarde avec ciel variable : après un lever dans la brume matinale qui cache les lointains, le bleu apparait et, avec lui, soleil et chaleur, tandis que le paysage se déploie. Autre longue séance de travail clérical, puis j'achève la réparation et remonte le feu arrière. | Couty : Christian démarre sa Kawazaki 1000 pour rentrer à Lyon |
Couty : bivouac devant le vaste paysage, entre la grange et l'entrée du garage |
Après une petite visite à Nanoune qui avance dans ses travaux de rangement, nous retournons nous installer au pied de la maison pour passer une soirée tranquille à travailler sur nos ordis., après que j'aie adapté le petit panneau d'Isorel au contour du réchaud. |
Lever dès 7:30 après
une nuit des plus tranquilles. Le ciel est couvert et il
fait -2°C… À 8:00 nous sommes sur nos ordis pour
terminer les pièces destinées à l'avocat puis nous
ébranlons vers 9:30 en direction de la Place Bellecour. Le trajet me parait un peu démoralisant sous le ciel gris : autochtones maussades se hâtant vers leur travail, circulation embrouillée, urbanisme quelconque… rien pour inspirer le goût de vivre dans la grande conurbation. Nous arrivons devant le portail avec seulement quelques minutes de retards, Monique me quitte aussitôt pour gagner le bureau de Me. Devers. Je l'attendrai comme la dernière fois, feux de détresse clignotant devant le porche, sans que personne ne viennent s'objecter à ma présence. |
Lyon, Place Bellecour, en attendant Monique en entrevue |
Dans la Margeride sur la D1 et sous la neige |
Nous bifurquons sur la D1, et un réseau de petites routes qui nous feront découvrir les hauts monts de la Margeride nappés de neige, couverts de forêts de pins et autres résineux. Terre d'élevage, de moutons principalement, dans un environnement quasi désertique, où sévit au XVIIIe la fameuse «Bête du Gévaudan». Superbe sous la lumière ténue qui filtre à travers le ciel nuageux d'hiver, ou les rares rayons de soleil qui percent de temps à autres. |
Nous rattrapons la A75
(«la Méridienne») direction Montpellier, gratuite pour
une fois, qui nous permet de filer à travers le
Gévaudan, puis les Causses dont les rochers jaunes
s'illuminent sous le soleil de plus en plus présent. Au pied des Grands Causses, détour vers l'agglomération de Millau pour éviter le péage du grand pont haubané, avant une autre section rapide d'autoroute A 75. |
Château de Cabrières, de l'autre côté de la vallée du Lumansonesque, avant Millau |
Aguessac accroché à sa colline depuis la vallée |
Le soir descendant, je
choisisse de m'arrêter sur le stationnement du
piquenique de l'aire de Paulhan, un peu au-dessus de la
voie rapide et donc silencieuse. La nuit tombe bientôt (il est passé 19:00) je ferme les stores et rédige le carnet de route tandis que Monique se remet sur son ordi pour compléter son document à remettre à Me. Devers, le transfert en direct dans son bureau (Air Drop) n'ayant pas fonctionné… Coucher à 12:00; un petit vent froid balayant le site, le chauffage sera en fonction toute la nuit. |
Fleury : porte en guise de passerelle d'accès au jardin... |
La façade «classique » d'une vieille maison du village |
Monique et Chantal regardent des photos de jeunesse |
Fin de la journée dans le grand living, Monique fait découvrir le joaillier Jean Vendôme à Chantal, éprise de bijoux très classiques, qui ne semble pas du tout emballée par les hardiesses et l'inventivité de l'artiste. De son côté Chantal sort ses vieux albums et y retrouve leurs photos de jeunesse… |
Bonne nuit malgré le bruit lointain qui me rappelle la rumeur du Métropolitain à Outremont, et le vent qui continue de souffler par intermittence. À 9:00 nous sommes dans la grande salle où Chantal a tenu à nous servir un petit-déjeuner copieux et raffiné - elle même s'abstenant comme d'habitude - puis les conversation légères reprennent, portant essentiellement sur les chats de la maison… | Petit déjeuner dans le grand living de Chantal |
Le Barcarès : journée sans bouger devant le Parc des Dosses |
Grand soleil et ciel bleu au lever à 8:30, après une nuit paisible quoique assez venteuse. Nous ne bougerons pas de la matinée, sinon pour placer les panneaux solaires de l'Exsis face au soleil, occupés à traiter notre courrier puis à compléter le dossier de Monique. Après déjeuner nous poursuivons la tâche jusqu'au soir, nous déplaçant seulement de quelques mètres pour trouver un sol davantage horizontal. |
Temps magnifique
aujourd'hui encore sur notre bivouac devant le Site
naturel des Dosses. J'interromps notre interminable
séance d'écriture par un petit tour dans le parc, un
espace protégé sablonneux et assez aride destiné à
conserver et présenter la diversité biologique de cette
région des Dosses, i.e. les petites îles créées par les
déversement de sable dans l'étang de Salses-Leucate au
début du XXe s. Peu à voir (végétaux et animaux) en cette saison, surtout avec la sécheresse d'hiver qui sévit depuis plusieurs mois… Néanmoins j'apprécie cette modeste marche en nature de 2 700 pas qui me permet de reprendre un peu d'exercice après ma quasi-claustration des dernières semaines. |
Le Barcarès : Parc des Dosses |
Autre journée sans
guère d'action puisque nous passerons presque tout notre
temps à rédiger puis à réviser et convertir en .html le
document de Monique. Nuit des plus tranquille dans la petite rue sous les pins, où personne ne circule ni ne bouge. |
Argelès-Plage : bivouac allée du Pacou |
Port-Vendres : le rivage devant l'Espace Camping-cars |
Cela tombe bien, la cassette est pleine et le réservoir d'eau déjà bien entamé. Nous rebroussons donc chemin pour redescendre au niveau du rivage et trouver une petite place dans le parking déjà bien rempli. Je procède aux services, puis nous préparons le souper avant de procéder enfin à l'expédition de notre pensum via Wetransfer. Tout se passe vite et bien, nous voilà enfin - quoique provisoirement, hélas ! - débarrassés de cette corvée. Il est 22:30, je rends enfin le temps de jeter ces quelques notes sur mon clavier avant de gagner ma couchette, las sans avoir le sentiment d'avoir vraiment eu d'autre activité depuis maintenant presque un mois... |