Mistra : bivouac près de la Porte Haute au pied de la Citadelle, au lever du soleil |
Ouvrant les yeux à 7:45, après une
nuit paisible mais fraiche (6° annoncés), j'ai dû
faire fonctionner le chauffage pour ne pas me
réveiller avec une migraine. Je paresse un peu avant
de repousser la couette, en attendant que la
température atteigne les 18°. À 8:15 je suis debout et
commence par la douche bien chaude qui ne tarde pas à
mettre en forme.
|
Tant mieux, car le
programme de la journée sera exigeant : j'ai décidé de
laisse l'Exsis sur le parking tranquille de la Porte
Haute (départ de la montée vers la citadelle), de
commencer par grimper le rude sentier qui mène au sommet
et offre, parait-il, une vue incomparable sur la plaine
de Sparte d'un côté et sur la chaine du Taygète de
l'autre. Puis j'enchainerai par le descente vers Aghia Sophia, une jolie petite église byzantine, suivi du Palais même si l'on ne peut actuellement y pénétrer car il est en complète reconstruction. Je gagnerai ensuite les 2 couvents : Pantanassa à peu près au milieu du site, puis Peribleptos accoté contre la muraille Sud, avant de revenir vers le nord en descendant à travers les maisons Laskaris et Frankopoulos jusqu'au musée installé dans l'ancienne Métropole (siège du Patriarche orthodoxe de Mistra, équivalent d'un archevêché catholique). Je pousserai un peu plus loin vers le monastère de Brontochion et ses deux églises de l'Hogedetria et des Hagioi Theodoroi, avant de remonter à travers toute la cité via les rues pentues, pavées et coupées de marches, jusqu'à la Porte Haute pour regagner le stationnement. |
Mon itinéraire de visite de Mistra |
Départ de la montée en passant au dessus de l'église Hagia Sophia |
Le sentier pentu escaladant la montagne |
CHÂTEAU, FORTERESSE,
DONJON La ville
byzantine était inextricablement liée à un système
de fortification. Les villes des premiers siècles
de Byzance, construites sur un terrain plat,
généralement sur l'emplacement de villes plus
anciennes, ainsi que les villes fortifiées plus
tardives qui ont fait leur apparition après le
VIIe siècle, étaient fortifiées selon les
principes des techniques de fortification
gréco-romaines. En effet, dans certains cas, les
fortifications préexistantes ont été simplement
réparées. Située sur le point le plus élevé
de la ville, l'acropole était le centre des
fortifications. Une ou deux courtines renforcées
par des tours protégeaient les maisons. Des portes
percées dans les murs permettaient la circulation
des personnes et des marchandises entre la ville
et ses environs.
Les fortifications byzantines reflètent les changements progressifs dans l'art de la guerre. En Grèce, les grands changements dans les fortifications, qui ont résulté de l'invention de la poudre à canon et des armes à feu au XIVe siècle, ne sont visibles que dans les grands châteaux vénitiens de la côte. " Il (le Basileus, empereur de Byzance) donna l'ordre, les artisans et les fonctionnaires se rassemblèrent et apportèrent toutes sortes de matériaux, y compris de la chaux, de la pierre, de la terre d'ombre et d'autres matériaux utilisés dans la construction. Ils commencèrent donc à construire le château et ils l'achevèrent et le rendirent beau et magnifique, et il l'appela Myzithras (Mystras), parce que c'est ainsi que s'appelait l'endroit où il se trouvait, Mytzithras..." L'acropole de la ville fortifiée byzantine constituait la dernière ligne de défense contre les attaques ennemies. C'est là que se trouvait le poste de commandement de la garde, la résidence du chef des forces armées et le quartier général de la garnison. L'organisation de l'acropole supposait un approvisionnement en eau potable. Il s'agissait le plus souvent d'eau de pluie recueillie dans d'immenses citernes. --- Les tours de guet ou d'observation étaient généralement construites sur l'acropole, car sa position au point le plus élevé de la ville lui permettait d'avoir une excellente vue sur l'ensemble de la région. |
Mistra : porte massive de la citadelle de Mistra |
Hagia Sophia avec sa tour clocher de type occidental |
Colonnade du narthex d'Hagia Sophia |
Au centre du sanctuaire en croix grecque... |
...l'emplacement du trône du Despote |
La voute peinte d'Hagia Sophia avec la Vierge en majesté |
Coupole peinte à fresque d'Hagia Sophia |
LE COMPLEXE PALATIAL DE
MYSTRAS AILE A :
construite par les Francs (1259-1262) ou par les
premiers administrateurs byzantins.
AILE B : datant de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle, elle comprenait la cuisine avec le foyer et les citernes, ainsi que d'autres espaces auxiliaires. AILE C : datant de la même période que l'aile E, ce bâtiment reliait les ailes A et B et avait probablement une fonction auxiliaire. AILE D : c'est ici que se trouvaient les quartiers privés du despote et de sa famille. Elle date du milieu du XIVe siècle. AILE E : bâtiment datant de l'époque des Palaiologoi, probablement du début du XIVe siècle. Il se composait d'un demi-sous-sol utilisé comme entrepôt, d'un rez-de-chaussée surélevé divisé en huit sections pour les casernes, et d'un étage. L'étage supérieur n'était pas cloisonné et constituait la salle du trône. Le palais était le centre administratif de l'Empire byzantin. Lorsque la capitale a été transférée à Constantinople au IVe siècle, l'événement a été marqué par la construction du Grand Palais. Des palais ont également été construits dans d'autres lieux, en dehors de Constantinople, en particulier dans les dernières années de l'empire, lorsque la fragmentation de l'État a conduit à l'émergence de régions indépendantes ou quasi-indépendantes dotées de leurs propres centres administratifs (Trébizonde, Arta, Nicée, Thessalonique, Mystras). |
Mistra : le Palais initial des Francs entre 1259 et 1262 Mystras,
capitale du Despotat de Morée, acquiert ses palais
et les ajouts successifs que l'on peut encore voir
entre le XIIIe et le XVe siècle. Les palais
étaient un ensemble de bâtiments strictement
rectangulaires qui dominaient l'espace ouvert de
la ville haute et remplissaient diverses fonctions
: chambres à coucher, salles d'assemblée, salles
de réception, espaces administratifs, entrepôts.
|
Mistra : Porte de Monemvasia du côté nord |
Mistra : Porte de Monemvasia du côté sud |
Mistra : la Citadelle depuis le chemin menant à la Pantanassa |
Mistra : la Pantanassa |
Colonnade du narthex de la Pantanassa |
Transept de la Pantanassa |
Porte du monastère Peribleptos |
Le monastère Peribleptos dans son vallon |
Mistra : tour et courtine du monastère Peribleptos |
MONASTÈRES FORTIFIÉS
: NOTRE SAINTE DAME PROTECTRICE La ville
byzantine était inextricablement liée à un système
de fortification. Les villes des premiers siècles
de Byzance, construites sur un terrain plat,
généralement sur l'emplacement de villes plus
anciennes, ainsi que les villes fortifiées plus
tardives qui ont fait leur apparition après le
VIIe siècle, ont été fortifiées selon les
principes des techniques de fortification
gréco-romaines. En effet, dans certains cas, les
fortifications préexistantes ont simplement été
réparées. Située sur le point le plus élevé de la
ville, l'acropole était le centre des
fortifications. Une ou deux courtines renforcées
par des tours assuraient la protection des
maisons. Des portes percées dans les murs
permettaient la circulation des personnes et des
marchandises entre la ville et ses environs.
Les fortifications byzantines reflètent les changements progressifs dans l'art de la guerre. En Grèce, les grands changements dans les fortifications, qui ont résulté de l'invention de la poudre et des armes à feu au XIVe siècle, ne sont visibles que dans les grands châteaux vénitiens de la côte. La ville de Mystras comptait quatre monastères : Brontochion (1), Christ Zoodotes (2), Peribleptos (3) et Pantanassa (4). Le rez-de-chaussée de la tour fortifiée du monastère de Peribleptos abritait le réfectoire. Cette tour faisait également partie intégrante de l'enceinte fortifiée de la ville. À cet endroit précis, la courtine de la ville faisait partie de la fortification du monastère, et les zones auxiliaires du monastère étaient adjacentes aux murs. Les complexes monastiques byzantins étaient toujours fortifiés. Les fortifications assuraient à la fois la sécurité et l'isolement nécessaires à la vie monastique. Les monastères urbains possédaient également une courtine (mur de clôture), mais son rôle de fortification était très atténué. |
Coupole du monastère Peribleptos |
Nativité sur un transept du monastère Peribleptos |
Les
maisons de Mystras, bien conservées, ont une valeur
particulière car elles témoignent de façon éloquente
de la qualité de vie de ceux qui les habitaient. La résidence "Laskaris" est le meilleur exemple d'une grande maison avec un ensemble de pièces et un escalier extérieur. Sa forme byzantine tardive est le résultat de nombreux ajouts au noyau original du rez-de-chaussée Dans le triclinium de la résidence "Frankepoulos", il y avait un foyer pour cuisiner et pour se chauffer en hiver, ainsi que des armoires pour ranger les objets. Les peintures murales des églises de Mystras représentent une grande variété de meubles. Les maisons de Mystras avaient un rez-de-chaussée et un ou deux étages. Le rez-de-chaussée était destiné aux commodités (écurie, stockage, cuisine). Il était construit de manière à servir de défense : ses murs étaient épais et solides et comportaient souvent des archères. Partout où il y avait une mezzanine, un étage bas de plafond au-dessus du rez-de-chaussée, elle avait des fonctions diverses, Le triclinium, à l'étage supérieur, était une grande pièce où l'on mangeait, dormait et vivait. Il n'y avait pas de murs de séparation permanents dans le triclinium, mais certaines parties étaient séparées par des "cloisons" ou des "écrans" (cloisons construites en canne, écrans en bois). Le triclinium était souvent doté d'un "heliakos" (balcon). |
La maison Laskaris en restauration, donc fermée à la visite |
Cour de l'Église Métropole Agios Demetrios |
Les
villes byzantines étaient les sièges de
l'administration civile et ecclésiastique. - Le
palais de l'empereur se trouvait à Constantinople,
la capitale de l'empire. Ce palais était le centre
de l'appareil administratif. - Le patriarcat, siège
de l'autorité ecclésiastique, se trouvait également
à Constantinople. De nombreuses autres villes de
l'empire étaient des centres de gouvernement
provincial et abritaient des sièges métropolitains
ou diocésains locaux. L'Église organisa ainsi un
"réseau de diocèses" qui couvrait l'ensemble de
l'empire. L'ensemble de la région de Mystras fut
placé sous l'autorité du diocèse de Lacédémone, dont
le siège se trouvait à Mystras. Le siège diocésain de Lacédémone, restauré après la domination latine, a été transféré à Mystras dans la seconde moitié du XIIIe siècle. La cathédrale, dédiée à saint Démétrios, a été construite peu après 1262 le long de l'artère principale de la ville basse, probablement par l'évêque Eugenios. Basilique à trois nefs à l'origine, sa superstructure a ensuite été convertie en forme de croix avec une coupole, dans un style architectural mixte, appelé style Mystras. Les bâtiments auxiliaires de l'évêché auraient été construits à proximité de la cathédrale. Les bâtiments que l'on peut encore voir aujourd'hui datent d'une période plus tardive. Le nouveau diocèse, situé au siège du Despotat de Morée, devint puissant et acquit une position importante parmi les diocèses du Péloponnèse. Des ecclésiastiques éclairés tels que Nikephoros Moschopoulos, Neilos et Loukas Sougdaias y furent associés, et une grande activité intellectuelle et artistique se développa autour d'eux. |
Narthex de la Métropole Agios Demetrios |
Métropole de Mistra Agios Demetrios |
Depuis la cour de la Métropole Agios Demetrios, le Palais et l'église Agioi Theodoroi |
LES MONASTÈRES
Les complexes de bâtiments monastiques présentaient de nombreuses caractéristiques communes dans la manière dont ils étaient organisés. Le "katholikon" (l'église principale) se trouvait au centre de l'enceinte fortifiée. Les autres bâtiments étaient disposés autour d'elle, adossés au mur d'enceinte. Ces bâtiments répondaient aux besoins quotidiens des moines (cellules, réfectoire, cuisine, bains, réserves, hôpital) ainsi qu'à diverses activités nécessaires à la survie du monastère (pressoir à olives, moulin, fournil). Le monastère de Brontochion était le plus riche et le plus puissant des monastères de Mystras |
Le premier
"katholikon" (église principale) du monastère,
dédié aux saints Théodore, a été fondé à la fin du
XIIIe siècle par Frère Daniel et Frère Pachomios.
Un nouveau "katholikon", dédié à la Vierge
Hodegetria, a été construit au début du XIVème
siècle et est connu sous le nom d'Aphendiko.
Les liens étroits entre Pachomios et Constantinople ont permis d'obtenir des privilèges et de vastes terres pour le monastère. Celui-ci relevait directement de la juridiction du patriarche de Constantinople. L'abbé Pachomios reçut le titre honorifique de "Megas Protosynkellos (chancelier ecclésiastique) du Péloponnèse", un titre qui n'est conféré qu'aux hauts dignitaires du patriarcat et aux évêque. Le monastère joua un rôle important dans la vie intellectuelle du Despotat. Il abritait probablement un atelier où l'on copiait les manuscrits à la main, une activité très répandue dans les milieux monastiques et ecclésiastiques en général, car il s'agissait de deux des rares groupes sociaux qui disposaient de l'éducation nécessaire. |
Mistra : Hagioi Theodoroi, premier katholicon du monastère Brontochion |
Le monastère Brontochion autour de l'église Hodegetria, à gauche la cuisine et à droite les cellules des moines |
Le nombre et la
variété des locaux auxiliaires d'un monastère
dépendaient de sa taille et de sa richesse. Le
réfectoire, l'endroit où les moines prenaient leurs
repas, était peut-être le plus important. Le
réfectoire était un bâtiment rectangulaire spacieux
avec une abside semi-circulaire à l'extrémité est où
l'abbé s'asseyait. Le réfectoire était décoré de
peintures murales. La cuisine ou l'âtre, où l'on préparait la nourriture, était reliée au réfectoire. Il s'agissait généralement d'un bâtiment carré avec un foyer central où brûlait le feu. Le toit en dôme de la cuisine était construit de manière à agir comme une immense cheminée. Les cellules où les moines se reposaient étaient un élément essentiel d'un monastère. Des espaces auxiliaires du monastère de Brontochion, seuls le réfectoire, la cuisine et les cellules sont encore identifiables. |
Voûte de l'Hodegetria du monastère Brontochion |
En sortant de l'Hodegetria, au fond Hagioi Theodoroi depuis la cour du monastère Brontochion, en deuxième plan à droite la cuisine |
Route tranquille qui
vagabonde dans la vallée uniformément plantée d'olivier.
Partout on s'emploie à la récolte, les grands filets
verts empiètent parfois sur la chaussée et je double ou
croise nombre de vieux pick-up plus ou moins rouillés où
s'entasse les gros sacs de jutes bourrés de fruits, en
route pour le pressoir. Petit imbroglio dans un village aux ruelles étroites et enchevêtrée (Skoura ?) où Google prétend me faire passer; un aimable habitant m'aide à me dépêtrer (je dois reculer d'une centaine de mètres et faire un virage à 90° en marche arrière…) pour rejoindre sans dégâts le grande route qui me mènera ensuite sans encombre jusqu'à Geraki. |
Sur la petite route entourée d'oliviers vers Skoura |
Réveillé par la pluie,
quoique bien reposé je traine un peu avant de sauter du
lit : le ciel est couvert et le soleil absent. La météo
annonce une journée pluvieuse avec éclaircie en
après-midi. Voilà qui n'améliorera pas le rendement de
mes panneaux solaires, mais me permettra de poursuivre
les travaux entrepris hier soir. Je passerai donc toute
la matinée sous les ondées qui s'abattent régulièrement
sur le toit de l'Exsis, sans sortir ni me déplacer. Enfin, après le déjeuner et voyant le soleil apparaitre sur fond de ciel bleu de plus en plus large, je m'ébranle pour ne diriger vers le site du "château", à quelques kilomètres du village de Geraki. |
Enfin l'éclaircie sur mon bivouac de Geraki ! |
Geraki : le château sur la colline |
Il apparait bientôt, juché comme il se doit au sommet d'une petite montagne, veillant sur les restes ruinés du village épandu sur la pente. Quelques épingles à cheveux et je suis devant la grille du site archéologique, fermée. Une petite affichette donne les heures et jours d'ouverture - je suis dedans - mais suggère d'appeler pour prendre rendez-vous et obtenir accès… |
LE CHÂTEAU DE GERAKI
Le château
médiéval de Geraki est construit sur le sommet
nord de la colline calcaire allongée
Palaiokastro/Ai-Giorgi (alt. 562 m), située sur
les pentes sud-ouest du mont Parnon et à environ 2
km à l'est du village actuel. Sa situation est un
point clé pour la surveillance des routes reliant
le centre de la Laconie, en passant par Parnon, à
Kynouna, à la côte est et à la péninsule de Malea.
Du sommet de la colline, on a une vue
ininterrompue sur la plaine de Geraki, riche en
oliviers, avec l'imposant mont Taygète à l'ouest,
la plaine d'Elos et le golfe laconien au sud dans
lequel se jette la rivière Eurotas.
La présence et l'activité humaines à Geraki sont datées de la fin de la période néolithique jusqu'à nos jours et sont documentées par les antiquités conservées dans les limites de l'agglomération moderne. La colline de Palaiokastro a été fortifiée à l'époque de la domination franque, lorsque Geraki était l'une des douze baronnies de la Principauté d'Achaïe, qui a été donnée à Guy de Nivelet de France avec six fiefs en 1 210. Selon la Chronique de Morée, l'établissement du château est lié au baron Guy ou à Jean, probablement son fils, et date approximativement du milieu du XIIIe siècle. La courte période d'occupation franque a vu la construction des murs et de quelques bâtiments à l'intérieur et peut-être au-delà. Lorsque les Byzantins reprirent le contrôle de la Morée en 1262, Geraki passa sous leur autorité et devint le noyau du développement d'une importante colonie. Selon l'historien Georgios Pachymeris, Ierakion a prospéré pendant la période byzantine tardive jusqu'à la seconde moitié du XVe siècle, comme en témoignent les églises peintes à l'intérieur et autour de l'agglomération médiévale. Les fortifications ont été réparées et renforcées. L'emplacement du château était crucial, car il contrôlait la communication routière entre Mystras et Monemvasia, respectivement le siège du Despotat de Morée et son port maritime. Le château est resté en possession du Despotat jusqu'à sa dissolution par les Turcs ottomans en 1460. Il fut occupé par les Vénitiens pendant la première guerre vénéto-turque (1463-1479), pour de courtes périodes, ainsi que pendant la deuxième période de la domination vénitienne (1685-1715). Le site semble avoir été peu utilisé après la seconde moitié du XVe siècle, puisqu'au moins après 1702, lorsque l'église paroissiale de Koimisistis Theotokou a été construite, la plupart des habitants ont déménagé sur le site de l'actuelle Geraki. Les recherches menées au cours des années 2011-2015 ont mis en évidence des preuves d'activités humaines antérieures dans le château, même si elles remontent à l'Antiquité. |
Geraki : Exsis au pied de la colline portant le château, devant la grille d'accès fermée |
Geraki : le château au-delà de la clôture opportunément décrochée. |
Pas question pour moi de me lancer dans ce genre de tractation, je chercherai plutôt une « porte d'en arrière » dans la longue clôture qui ceint le sommet de la colline. Je chausse donc à nouveau mes bottes de randonnées, emprunte un chemin de campagne qui contourne la colline puis grimpe directement à travers le maquis jusqu'à rejoindre la clôture où, comme je m'y attendais je tombe sur la brèche idoine pour le visiteur obstiné - et délinquant. Quelques minutes plus tard poursuivant à travers le maquis je rejoins la large route d'accès qui me mène aux premiers murs plus ou moins retapés des maisons du village médiéval. |
Il ne reste vraiment que des ruines, mais bien consolidées et commentées chacune par un petit panneau expliquant l'histoire architecturale du bâtiment. Rien de vraiment passionnant. En revanche les quelques petites églises ont été intégralement conservées, mais leur porte donnant à voir leur décor peint est close… Je devrai donc me contenter d'escalader le sentier/rue zigzaguant entre les pans de murs, assez raide merci, jusqu'à la porte du château tout en haut de la côte. | Le bourg de Geraki sous son château |
En montant vers le château de Geraki, entre les églises plus ou moins restaurées, mais toutes fermées... |
... comme celle d'Aghia Parakevi (fin XIIIe) |
Dans la cour haute château de Geraki |
Entretemps le soleil disparait, les nuages gris envahissent le ciel, coup de vent et une petite bruine commence à ruisseler sur ma doudoune, heureusement emportée au cas où… Je commence un petit tour exploratoire des ruines entassées dans l'enceinte très partielle de la petite citadelle lorsque mon téléphone sonne : c'est mon frère Gilles qui a reçu un courrier enregistré pour moi et a besoin de ma procuration pour le retirer… (Non, ce n'est ni le NIP attendu, ni une autre des contraventions radar françaises auxquelles je suis abonné !). |
L'église de
Zoodoches Pigi Cette église est de type
architectural à nef unique voûtée en berceau avec
des arcades aveugles et son abside est orientée vers
le sud. Un narthex voûté a été ajouté au nord. Les
entrées au nord et à l'ouest, où il y avait une
galerie, portent des encadrements de porte en relief
poreux avec des décorations influencées par l'art
occidental. La construction de l'église a été datée
de la fin du XIIIe siècle.
D'après une inscription conservée, la décoration peinte de l'église a été achevée en 1430/31. Les peintures murales sont l'œuvre du même atelier provincial de peintres qui a réalisé la décoration des églises d'Aghia Paraskevi dans la colonie médiévale, de Profitis Ilias et de Taxiarches dans Pera Ekklesies (les églises extérieures). Les influences de l'art du Despotat de Morée sont évidentes dans leur travail. Dans une inscription, l'église est mentionnée comme étant le catholicon d’un monastère, tandis que les noms des donateurs, le père Dimitrios Voustichas et le père Rontakios Periodeftis, qui sont représentés sur le mur nord de l'église, ont été conservés. |
En redescendant, la charmante petite église de Zoodocos Pigi |
Bivouac à Gefyra devant le rocher de Monemvasia à l'aube |
L'orage s'est évanoui pendant la nuit mais en me laissant sans sommeil dès 4:00. Nuit courte donc, que je ne prolongerai pas, préférant en profiter pour continuer à mettre de l'ordre dans mes fichiers photos des jours précédents. À 7:30 je me douche et prends mon déjeuner, puis gagne le bureau de poste repéré sur mon téléphone : à peine 10 mn de marche dans un village déjà bien éveillé. Envoi sans pb, 5,00 $ pour un courrier avec suivi (tracking). Les fameuses cartes devraient arriver d'ici une semaine à Montréal… (En fait elles mettront une vingtaine de jours à franchir l'Atlantique !) |
De retour à l'Exsis
toujours solitaire sur le grand stationnement au bord de
la plage je repère l'entrée de la vieille ville sur
l'îlot et parcours sans hâte le kilomètre qui me sépare
de la porte de la Ville Basse. Impression très semblable à celle ressentie au Mont-St-Michel : une fois passée la porte en chicane qui contrôlait autrefois l'entrée dans la cité, on enfile une longue rue bordée de maison anciennes bien restaurées dont la vocation commerciale affichée me devient vite insupportable : restaurants, bars, boutiques de bébelles, etc… Il semble que cette vocation se soit maintenue au cours des siècles, puisque c'était depuis l'époque médiévale une place de commerce international extrêmement vivant ! Quant à l'histoire, elle est assez semblable à celle des autres villes côtières de fondation ancienne : Grecs, Romains, Francs, Byzantins, Ottomans, Vénitiens s'y sont succédé, avec aller et retours, jusqu'à l'indépendance de la Grèce au XIXe. |
Monemvasia : porte de la Ville Basse et rempart de la Ville Haute |
Porte de la Ville Haute depuis la Place Centrale de la Ville Basse |
Côté architecture et structure sociale, la Ville Basse au bord de l'eau est consacrée aux trafics et échanges commerciaux, avec une forte présence du clergé puisque j'y ai compté au moins 4 églises, tandis que le personnel administratif, les seigneurs et les autorités religieuses s'étaient établis dans la Ville Haute. La topographie très contrastée de Monemvasia accuse la scission entre ces deux secteurs : une falaise à pic haute de plus d'une centaine de mètres les sépare, qu'il faut franchir en grimpant un chemin muletier empierré assez raide, sinuant à flanc de rocher, sous la menace des archières, meurtrières et autres ouvertures ménagées dans le mur de défense construit au bord supérieur de la falaise. |
Montée jusqu'à la Ville Haute à travers les rues pentues de la Ville Basse |
Fin du chemin empierré menant à la Porte Haute |
HISTOIRE DE MONEMVASIA
Pendant longtemps, la
ville-château médiévale de Monemvasia a été un port
d'une extrême importance stratégique, un carrefour
commercial de premier plan et un butin très convoité
par les conquérants, les pirates et les corsaires.
Ville puissante qui régnait sur le royaume maritime,
Monemvasia a joué un rôle clé dans la politique de
l'Empire byzantin grâce à ses dirigeants puissants
et à la force de son église locale. Après la prise
du Despotat de Morée par les Ottomans, Monemvasia
est restée sous domination étrangère (vénitienne et
ottomane) pendant une longue période. La familiarité
des habitants de Monemvasia avec une variété
d'origines culturelles et de traditions a contribué
à la diversité et au caractère cosmopolite de la
ville-château, un trait qui se reflète brillamment
dans son architecture et son art.
Aujourd'hui, l'île entière
constitue une sorte de musée. La Ville Haute de
Monemvasia est un site archéologique ouvert qui
abrite de nombreux monuments remarquables, et la
Ville Basse est un établissement actif qui
bourdonne d'activités et d'occupations modernes
diverses.
____________
Fondation de la ville de Monemvasia au VIe siècle. Du VIe siècle à 1460 : La ville de Monemvasia fait partie de l'Empire byzantin. 1 248 ou 1 252/3 Conquête du château par Guillaume II Villehardouin, prince de la principauté franque d'Achaïe, après un long siège. 1 262 Monemvasia est concédée par le prince franc à l'empereur Michel VIII Paléologue en échange de sa liberté. 1 348 Mistras est la capitale du Despotat de Morée, auquel appartient administrativement le port de Monemvasia. De 1460 à 1821, après la
dissolution de l'Empire byzantin Monemvasia
est dominé par les Vénitiens et les Ottomans
:
1460-1463 Après la dissolution du Despotat de Morée par les Ottomans, Monemvasia sous la protection du pape Pie II. 1463-1540 Les Monemvasiens offrent un château aux Vénitiens. Première période de domination vénitienne. 1540-1690 Le château est cédé aux Ottomans. Première période de domination ottomane. 1690-1715 Le château est remis aux troupes du doge Francesco Morosini. Deuxième période de domination vénitienne. 1715-1821 Monemvasia se rend aux Ottomans sans combattre. Deuxième période de domination ottomane. Capitale du vilayet de Laconie orientale, elle reste un port important. 1821 Les Ottomans cèdent le château par traité au prince Alexandros Kantakouzinos, plénipotentiaire de Dimitrios Ypsilantis, 1828 Monemvasia passe sous le contrôle du nouvel État grec. |
Église Panagia Hodegetria |
ÉGLISE DE HAGIA SOPHIA
ou PANAGIA HODEGETRIA Église à coupole octogonale avec une saillie sur le côté sud, elle a été construite au XIIe siècle (1149-1150). Son décor sculpté date du XIIe siècle et ses peintures murales de la fin du XIIe siècle et du début du XIIIe siècle. La tradition littéraire et orale relie l'église à l'empereur Andronikos II Palaiologos (1282-1328). Elle est identifiée comme l'église dédiée à la Vierge Hodegetria mentionnée dans les documents historiques. Après la guerre d'indépendance grecque (1821), elle a été dédiée à la Sainte Sagesse de Dieu, car elle était considérée comme une copie fidèle de Sainte-Sophie de Constantinople. Sous la première domination turque (1540-1690), elle a été transformée en mosquée, la "Fetihye" ou du "Sultan Suleiman", par l'ajout d'un mihrab (abside du sanctuaire) et d'un minaret sur le côté sud. Pendant la seconde occupation vénitienne (1690-1715), elle fut le katholikon d'un monastère d'un ordre catholique, dédié à la Madonna del Carmine, avec l'ajout d'un narthex extérieur à deux étages. Elle est redevenue une mosquée pendant la deuxième période turque (1715-1821) et est retournée à la foi chrétienne après la libération de la ville (1821). Les dates de 1827 et 1845 inscrites sur son côté ouest correspondent à des réparations de l'église. Le monument a été restauré par Eustathios Stikas en 1958/59. |
Abside de la Panagia Hodegetria avec au centre l'arc outrepassé de l'ex mirhab muré |
L'arc outrepassé de l'ancien mirhab ottoman |
Je passerai la matinée
à suivre le mauvais chemin qui fait le tour du site vers
l'ouest, mal ou pas du tout empierré, sautant d'une
roche à l'autre, suivant les cailloux qui roulent dans
ce qui est maintenant le fond du ruisseau par où
s'écoulent les eaux pluviales… Je me rendrai ainsi jusqu'aux restes de la citadelle, dont les quelques muraille croulante tracent à peine le carré, mais d'où s'étend une vue époustouflante sur le village côtier de Gefyra (d'où part la digue vers l'ilot de Monemvasia), les montagnes en arrière plan, et sur la côte tant du côté nord que sud. |
Sur le sentier vers la citadelle |
LA CITADELLE DE
MONEMVASIA
Forteresse
byzantine de plan carré, avec des tours aux
quatre coins. Sur l'emplacement de la tour
sud-ouest a été construit un bâtiment
rectangulaire à toit voûté qui a été utilisé
comme entrepôt de munitions depuis la seconde
domination vénitienne (1690-1715) jusqu'à la
Seconde Guerre mondiale. Depuis l'angle nord-est
de la fortification s'étend une puissante
muraille qui se termine par une tour ronde
assurant la sécurité de la montée en lacets
d'origine vers la ville haute. À l'époque
post-byzantine, la tour a été transformée en
moulin à vent.
Le lettrage ornemental en briques C MI O A (Théodore Porphyrogennetos le Despote) sur une partie du mur est de la forteresse, correspond aux travaux de construction effectués sur les murs pendant le despotat de Théodore II Palaiologos (1407-1448). |
La citerne Katergo, ou Galeazza |
LES
CITERNES DE LA VILLE HAUTE Les citernes de
la ville haute :
1. Citerne "Katergo" ou "Galeazza" 2. Citerne "Karavi" ou "Galera" 3. Citerne "Keratsini" ou "Bastarda" À l'époque byzantine, l'eau était le principal critère de sélection d'un site pour la fondation d'une ville. L'absence de sources d'eau naturelles à Monemvasia a dicté la création d'un système d'approvisionnement en eau très organisé, impliquant la construction de citernes pour recueillir l'eau de pluie. Il s'agit de constructions rectangulaires, voûtées en berceau, dont les parois sont enduites de mortier hydraulique pour les rendre imperméables. Les citernes à usage public sont situées dans les espaces communs libres de la colonie, dans les églises et dans d'autres bâtiments publics. Trois grandes citernes publiques, le "Katergo" ou "Galeazza", le "Karavi" ou "Galera" et le "Keratsini" ou "Bastarda" sont conservées dans la ville haute. L'eau de pluie était canalisée à partir des surfaces de collecte et stockée à l'intérieur des citernes, d'où elle était tirée à partir de têtes de puits construites dans la voûte. En plus des citernes publiques, il existe des citernes privées construites au niveau inférieur des maisons. L'eau de pluie est stockée à travers un système de conduits en argile et elle est puisée par des têtes de puits sculptées avec des décorations en relief. |
La Ville Basse de Monemvasia depuis la Ville Haute |
Revenu sur le bord du
rempart au dessus de la ville basse, j'en admire d'en
haut l'organisation étriquée et le nombre d'églises
(j'en compte cinq !) pour un si petit village. Je tente
bien d'un prendre quelques photos mais c'est difficile,
car l'agglomération est très étroite et allongée en bord
de mer. |
En passant la porte de la Ville Haute pour redescendre vers la Ville Basse |
Le chemin sinueux descendant de la porte de la Ville Haute |
Grande route
tranquille de vallée assez droite et plane, de chaque
côté s'étendent à perte de vue les plantations
d'oliviers jusqu'aux pentes moins arborées. À Sykia
bifurcation vers le nord sur une route plus modeste et
étroite qui me fera escalader la montagne après
Metamorfosi. Route plus austère, végétation de terre aride (maquis), la vue s'étend et les perspectives s'éloignent dans cette espèce de large vallée suspendue, avant de passer sur le versant est, malheureusement maintenant dans l'ombre. |
Sur la route vers Leonidio, entre Kremasti et Lamposcampos |
Arrivée au port de Plaka à 16 h 53 |
Après une longue et sinueuse descente qui me ramène au niveau de la mer, c'est déjà le crépuscule. Je suis sur quelques kilomètres la petite route jusqu'à ce que, apercevant le petit port de Plaka dont le quai désert semble accessible aux voitures, j'aille me placer tout au bout du môle, entouré d'eau, bercé par le bruit des vagues - modestes aujourd'hui - qui fera un excellent bivouac. |
Sur le quai de Plaka au matin |
Nuit des plus paisibles qui me mènera sans interruption jusqu'à 8:00. Le ciel est aujourd'hui presque complètement bleu, seuls quelques bancs de nuages demeurent sur la montagnes de l'arrière-pays. Je démarre ma journée lentement, profitant du superbe site qui m'entoure pour faire d'autres photos dans la grande et claire lumière du matin. Puis je complète mon journal laissé en plan hier soir et lis enfin la documentation touristique remise par l'hôtesse de Sparte. En français, bien écrite, elle complète ce que j'ai vu dans la région. Ensuite préparation d'un lunch léger, et planification de la suite de mon périple. |
Google Maps l'annonce
fermé aujourd'hui, mais les photos le montrent assez
fantastique, accroché et comme niché au flanc de la
paroi rocheuse verticale pour que l'excursion me tente. La traversée de Leonidio, comme souvent, est quelque peu hasardeuse vue l'étroitesse et les sinuosités des chemins qui se faufilent entre les vieilles maisons. Mais suivant fidèlement les instructions de mon écran d'Iphone qui cette fois ne m'entraine pas dans des impasses, je sors de l'agglomération pour me retrouver progressivement au milieu des oliviers garnissant les pentes qui s'élèvent progressivement. |
En quittant Leonidio sur la route du monastère de Sintza |
Après quelques kilomètres à 30 à
l'heure et en deuxième tant la pente est raide, je
décide de laisser là ma monture sur un espace disponible
sans bloquer le chemin sur lequel j'ai doublé quelques
randonneurs peinant sur la côte et de suivre leur
exemple. J'abandonne donc l'Exsis dans un large virage
et poursuis à pied. Exsis sur la route bétonnée qui monte rudement |
Exsis abandonné sur la route du monastère de Sintza |
Leonidio : le monastère d'Agios Nikolaos de Sintza |
Le monastère incrusté dans le rocher |
J'admire
l'environnement naturel grandiose, les chèvres qui
broutent les basses branches des arbres alentour, les
murs blancs qui se détachent sur la roche plus sombre,
et prends le chemin du retour, en échangeant quelques
mots avec trois randonneurs français qui ont fini par me
rejoindre… La descente est évidemment beaucoup moins exigeante et je retrouve bientôt mon Exsis qui me ramène à Leonidio. |
La vallée depuis le monastère de Sintza |
En passant au-dessus du petit port de Sampatiki |
Une rapide
consultation des cartes n'ajoutant aucun autre but à
proximité, je poursuivrai ma route vers le nord en
visant la belle plage tranquille de Kryoneri que les
photos montrent séduisante. En une trentaine de
kilomètres (53 minutes de route) j'aurai peut-être le
temps de recharger un peu plus la batterie et
d'atteindre un remplissage indiqué de 90 Ah… Route côtière agréable qui suit le rivage accidenté du vaste Golfe Argolique, mais sans le soleil qui reste caché derrière la montagne. Je descends sur la plage par un mauvais chemin vers 17:00 et m'installe devant un vaste camping fermé pour la saison. |
Levé passé 8:00, je quitte immédiatement ma plage déserte - et tellement silencieuse ! - où le soleil commence à peine à apparaitre, rougissant les montagnes en arrière. | Sur Kryoneri Beach, le soleil levant devant mon bivouac |
Kryoneri Beach en quittant |
J'irai déjeuner sur un terre-plein un peu plus loin, dans un grand virage surplombant la côte. D'un côté la plage de Kryoneri sur laquelle j'ai passé la nuit, maintenant inondée de soleil, de l'autre le village à vocation essentiellement touristique d'Arkadiko Chorio. Je prolonge un peu mon arrêt, profitant de la vue et de la tranquillité au bord de cette route peu passante. J'en profite pour réviser les cartes et consulter sur Google Maps les attractions dans les environs. Elles ne sont pas légion, ce sont essentiellement les plages qui font recette. |
Après un petit bout de chemin en vue de la côte puis plus à l'intérieur des terre, je découvre les sommets saupoudrés de neige au dessus du bourg groupé d'Agios Andreas, tout environnés de ses oliviers en pleine récolte - un contraste surprenant pour moi. | En passant sous Agios Andreas |
Paralia Astros : l'immense plage de petit galet rond sous le vieux village |
Je me dirigerai donc vers la plage d'Astros, renommée, très longue et parfaitement abritée. Au dessus du promontoire fermant la baie, les ruines d'un petit château datant des Byzantin monte la garde. |