Juillet - août 2022
Vers l'Ouest canadien et les Rocheuses
(11 528 km)
Jean-Paul dans son ProMaster
avec Juliette et sa famille en camping-car,
et Mathieu dans sa Grand Caravan aménagée
6. De FIELD à CALGARY
Itinéraire de Field à Calgary
Vers l'Ouest canadien et les Rocheuses
(11 528 km)
Jean-Paul dans son ProMaster
avec Juliette et sa famille en camping-car,
et Mathieu dans sa Grand Caravan aménagée
6. De FIELD à CALGARY
Itinéraire de Field à Calgary
70 739 Mercredi 17 août 2022 : de FIELD (B.C.) à LAKE LOUISE (Alberta) (119 km) 9 800 m
| Le trafic des trains a
repris assez tôt, et je suis mêlé entre heure du
Pacifique et heure des Rocheuses. Du coup, tôt levé peu
après l'aube, j'ai le temps de faire un petit tour dans
notre environnement semi-sauvage avant que Mathieu
vienne préparer son café. Nous quitterons rapidement notre bivouac pour gagner le stationnement d'Emerald Lake où nous avons pris rendez-vous avec Juliette et Mathieu A. |
 Field : bivouac au lever du soleil |
Field : fleurs, train et montagnes
Field : bivouac au dessus des rails
Sur la route d'accès à Emerald Lake
Départ du sentier faisant le tour d'Emerald Lake
 Le sentier autour du Lac Emerald |
 Sur le sentier vers le fond du lac |
.jpg) Emerald Lake : dépôts du fond du lac et le mont Burgess (2 599 m) sur le flanc duquel on a découvert les fameux dépôts fossiles du Cambrien (500 Ma) |
 Potentille arbustive |
 Les parents
Mathieu A. et Juliette partent vers Yoho Lake...
|
 ...tandis que les enfants Gabriel et Hermione se reposent sur un banc devant le lac |
Le tour du lac s'avère encore une fois des plus agréables, l'eau bleu émeraude et transparente semble fluorescente sous la lumière crue du grand soleil, parsemée des taches rouges des canoës sur ce tapis homogène. Quelques petits nuages donnent du relief au ciel autrement uniformément bleu intense… Gabriel et Hermione s'intéressent et se questionnent sur leurs découvertes (bois travaillé par des insectes graveurs, fleur au dessin inconnu, plantes vénéneuse, etc.) et admirent avec moi de temps à autre le panorama sur les montagnes et les coulées d'avalanche, à travers les trouées entre les arbres qui ourlent le rivage.
 Bois gravé d'une écriture ésotérique (?) par des insectes |
 Hermione et Gabriel font le tour du Lac Emerald |
 Reflets sur le lac depuis le sentier |
 Reflets des montagnes depuis le sentier faisant le tour du lac Emerald |
Le sentier autour du lac Emerald
| À 11:30 nous sommes de retour sur la stationnement; nous déjeunons d'une salade et d'une tranche de saumon fumé dans le CanaDream dont Juliette m'a remis les clefs, puis j'embarque les deux enfants dans le ProMaster pour gagner directement Takakkaw Falls où j'irai accueillir les trois randonneurs au point d'arrivée de leur balade. |  Mauve musquée
|
-Balade-a-Yoho-Lake.jpg) Juliette et Mathieu A. dans le col Yoho; au fond Emerald Lake (par Juliette) Nous les attendrons longtemps.
Mathieu M. arrive une heure plus tard, exténué par sa
course et affamé. Juliette et Mathieu A. qui ont pris
le temps de déjeuner et de récupérer au bord du lac
Yoho avant d'entamer la descente, arriveront 90
minutes plus tard, moins fatigués et surtout
enthousiasmés par leur excursion.
|
 Mathieu A. et Juliette à l'arrivée du sentier du lac Yoho |
 Takakkaw Falls : au pied de la chute (380 m) |
Après un pause nous allons admirer la chute qui nous arrose et nous rafraichit copieusement de ses embruns. Le torrent et la vallée de la Yoho valent eux aussi la vue et les photos que nous lui consacrons, avant de reprendre la petite route coupée d'épingles à cheveux étriquées que Mathieu A. est content de ne pas avoir dû confronter aux 26 pieds de son CanaDream ! |
 En aval de Takakkaw Falls le torrent file vers Yoho River; au fond le Mont Cathedral |
 Le torrent issu de la chute, au fond le Mont Wapta |
Takakkaw Falls : Mathieu filme le torrent
Le soleil descend déjà lorsque je raccompagne toute ma bande au stationnement du lac Emerald, tout en surveillant la jauge de carburant qui n'en finit pas de descendre… Plein d'eau sur l'aire de service du camping Monarch en bord de route. Nous gagnerons ensuite directement Lake Louise au delà de la frontière de l'Alberta qui offre l'essence à un prix plus doux (1,59$/l) que la British Columbia. Montée assez raide du Kicking-Horse Pass, avec un bref arrêt pour tenter d'apercevoir les Spiral Tunnels. Sur le belvédère la vue est obstruée par les arbres trop touffus, mais le site est abondamment pourvu de panneaux explicatifs et d'anecdotes sur cette épopée du rail transcanadien.
Un train du Canadian Pacific en gare de Field 1890
 |
Pour franchir le col Kicking Horse et la
Ligne continentale de partage des eaux, les trains
serpentent des deux côtés de la vallée, en décrivant
deux boucles géantes sous le roc : ils traversent deux
tunnels aménagés en spirale. Chaque tunnel décrit une spirale complète, et les trains y circulent en tire-bouchon. D'ici, vous aurez peut-être la chance de voir émerger un train du tunnel supérieur, pendant que, 15 m plus bas, les derniers wagons du convoi disparaissent tout juste dans le tunnel inférieur ! Cette pente douce et sinueuse n’a malheureusement pas toujours existé. De 1885 à 1909, année de l'ouverture des tunnels en spirale, les locomotives à vapeur peinaient pour monter la pente traîtresse qui devait les mener jusqu'au col. Après ce supplice débutait le cauchemar de la descente. Perdant 45 m d'altitude à chaque kilomètre, ce tronçon de chemin de fer était le plus escarpé de toute la voie principale du Canadien Pacifique. Cette voie ferrée, judicieusement appelée « la Grande Pente », a connu son lot de déraillements et d'emballements. Le terrain accidenté de Yoho était la hantise des cheminots. Malgré tout, le chemin de fer a ouvert la voie au tourisme et, pour les passagers du train, les Rocheuses canadiennes étaient une source d'inspiration et une terre d'aventure, C'est grâce à leur enthousiasme que le parc national Yoho a vu le jour en 1886. |
Un train de voyageurs du Canadien Pacifique passe dans le tunnel inférieur en 1948.
Le wagon de queue entre dans le tunnel quand les deux grosses locomotives «Mountain»
accouplées en sont déjà sorties 15 mètres plus haut
| Nous redescendons ensuite longuement jusqu'au village de Lake Louise directement devant la station Petro Canada où Canadream et ProMaster se restaurent… Puis nous filons au camping auxiliaire déjà utilisé à l'aller, plus vaste et moins coûteux, à quelques km au sud du village et sur la route de Banff que nous revisiterons demain. Mathieu et moi stationnons sur la vaste aire (gratuite ?) avant la clôture du camp où le CanaDream va s'arrêter pour la nuit. |  Bivouac dans le camping auxiliaire de Lake Louise |
Juliette nous rejoint à la fin de notre souper avec son pot de crème glacée et ses projets pour demain. Mathieu M. demande une journée de repos après son effort d'aujourd'hui qui lui laisse le dos endolori, je suis moi-même un peu las de tous ces jours très actifs sans période «off» comme j'ai l'habitude d'en prendre… Aussi demain garderons-nous les enfants au bord du lac Minnewanka où ils pourront se baigner et lire à leur guise, tandis que leurs parents parcourront un dernier sentier (Moraine Lake) avant notre retour à Calgary et leur envolée pour Montréal. Retour dont Juliette anticipe déjà le rythme trépidant avec plusieurs affaires en cours et l'admission inattendue de Gabriel au Collège de Montréal (livres à commander, uniforme, etc.). Nous nous coucherons donc tôt, j'achève de souper avec Mathieu, il se retire dans sa Grand Caravan à côté de moi qui pose les volets et remets à demain matin tôt l'écriture du carnet.
70 858 Jeudi 18 août 2022 : de LAKE LOUISE à BANFF (Alberta) (110 km) 1 300 m
| Réveillé
tôt (6:45, heure du Pacifique, en fait 7:45 à l'heure
des Rocheuses) avant le lever du soleil dans un
habitacle frais (12°), je me réchauffe en prenant mon
thé puis ma douche, le temps que le soleil apparaisse
au-dessus des sapins entourant le camp. À 9:00 (heure des Rocheuses, j'ai remis ma montre à l'heure...) Juliette frappe à la porte en amenant Hermione, Gabriel et leurs provisions pour la journée, puis elle rejoint Mathieu A. dans le CanaDream pour remonter au lac Moraine faire la grande balade prévue. Ils nous retrouveront sur la plage du Lac Minnewanka cet après-midi. Avant de partir Gabriel pratique sa nouvelle recette de toasts rôtis à la margarine dans une petite poêle en fonte découverte dans un coffre de son camping-car. Tous deux déjeunent de bon appétit, puis nous prenons la route pour gagner Banff, après une cinquantaine de kilomètres rapides sur la Transcanadienne toujours encadrée de hautes montagnes. |
 Camping de Lake Louise : Gabriel prépare ses toasts dans le ProMaster |
Nous ne nous attardons pas dans la ville, très achalandée et touristique (boutiques plutôt chics, restaurants, hôtels et résidences de vacances) et prenons directement la petite route montant au lac Minnewanka ("des Esprits de l'Eau"). Là nous découvrons une toute petite plage au delà de la digue du barrage où nous nous installerons en fin de matinée, après y avoir descendu chaises, liseuses, cahier de dessin pour Hermione et canif pour Gabriel qui s'emploie à tailler des branchettes en pointe…
Notre mini-plage au bord du Lac Minnewanka
Gabriel taille des branchettes avec son canif
Hermione dessine
Au bord de Minnewanka Lake, Mathieu lit
Mathieu se baigne dans le lac Minnewanka
Mathieu de son côté lit, dessine un aménagement complémentaire pour sa voiture, puis se baigne et se lave les cheveux. Intermède vers 14:00 : nous remontons au ProMaster garé juste au dessus du rivage pour préparer et avaler le repas que Gabriel cuisine sur le réchaud : un grosse platée de macaronis Kraft dont il délaie la sauce au fromage dans du lait d'amande (intolérance au lactose oblige…). Résultat au goût pour le moins bizarre, Mathieu fait la grimace à la première bouchée, je camoufle autant que possible le parfum d'amande avec poivre et ail. Quant à nos deux lascars ils avalent tout rond leur grosse assiette et en redemandent…
Nous redescendons ensuite notre barda sur le rivage en continuant de relaxer jusqu'à ce que Mathieu A. et Juliette finissent par arriver vers 15:00. Ils ont alors à peine mis pied à terre que Mathieu A. trouve le stationnement trop pentu pour son CanaDream, Mathieu M. presse de retourner en ville en quête de wi-fi, Juliette songe déjà au bivouac de ce soir… Nous quittons ce lieu quasi paradisiaque pour tenter de trouver un spot (repéré par Juliette sur iOverlander) sur une rue en impasse au dessous des Hot Springs (Spray River West Trail Parking). Mais nous n'en trouverons pas l'accès, de plus une relecture de la fiche du site le montre interdit au stationnement nocturne et finalement fermé…
Déception de notre précipitation à venir jusqu'ici, alors qu'un examen attentif des solutions camping dans la région de Banff montre que nous étions à 2 pas de la meilleure option, le Two Jack Campground donnant sur le lac Minnewanka ! Il ne nous reste plus qu'à refaire la dizaine de kilomètres pour remonter à l'entrée du camping où, miracle, il reste encore quelques places ! Juliette se fait attribuer un emplacement, je la suis comme invité (heure limite de visite : 23:00) et nous pouvons enfin remettre pied à terre sans inquiétude pour la nuit. Dans le crépuscule, sous les grands pins et dans une solitude relative (les emplacements sont largement espacés) nous apprécions le silence, discutons un peu des options pour les 2 prochains jours, les derniers avant l'avion pour la petite famille, puis Mathieu finit par nous rejoindre vers 20:30. Pas de veillée autours d'un feu puisqu'ici il est interdit d'en allumer (risque d'incendie affiché «extrême»), mais souper léger pris en commun sur la grosse table de bois au milieu de la clairière.
À 22:30 Mathieu et moi nous retirons pour aller dormir sur une rue résidentielle au centre ville, là où le stationnement est autorisé de 8 PM À 8 AM. Casés devant un immeuble résidentiel, nous y passerons une nuit paisible.
70 968 Vendredi 19 août 2022 : de BANFF à BANFF (Alberta) (40 km) 5 700 m
| Lever à 7:10 sous un ciel clair après une nuit confortable. À 8:15 je réveille Mathieu qui déclare vouloir retourner se connecter au wifi de la bibliothèque… Je le laisse là et remonte directement jusqu'au stationnement du Lac Johnson où je trouve une place à l'ombre et commence à compléter le carnet de bord, puis passe l'aspirateur sur le tapis redevenu encore une fois très poussiéreux (sans parler des taches…). |  Banff : bivouac sur Squirrel Street |
À 10:00 personne ne m'a encore rejoint, je pars donc à la découverte du lac. Il fait chaud et lourd, j'espère que la petite promenade circulaire de 3,2 km sous les arbres apportera une certaine fraîcheur ! Enfin mes compagnons de route arrivent passé 11:00, mais tous n'ont pas encore pris leur petit-déjeuner : Gabriel se fait des toasts et des œufs sur le plat, Mathieu M. un gros sandwich à base de pancakes…
 Johnson Lake et sa plage aménagée |
Nous finirons par démarrer le tour du lac vers midi en passant près de la petite plage de sable aménagée à cette extrémité près du déversoir. Beaucoup de planches à rame, et quelques kayaks errent sur l'eau, des promeneurs comme nous parcourent le sentier en lisière du rivage. Entre les arbres apparait de loin en loin le cadre montagneux de Banff. Comme d'habitude, toute une variété de plantes sauvages en pleine floraison égaie le bord du sentier. |
 Tour de Johnson Lake à mi-parcours |
 Laiteron des champs et ses abeilles |
La chaleur commence à être pénible, malheureusement plusieurs portions du trajet échappent à l'ombre des sapins, et sur de grandes sections le sol poussiéreux est inégal et coupé de racines. Je me tords le pied, échappe de peu à une entorse, mais commencerai à souffrir du pied et de la jambe de façon lancinante pour le reste de la journée.
 Johnson Lake : Hermione dans la forêt en fin de parcours |
 Une dernière vue sur le lac Johnson entre les arbres |
Une petite heure plus tard nous sommes de retour à notre point de départ. La chaleur s'accentue, Juliette et moi trouvons sans attrait la petite plage de sable sans ombre aménagée à l'orée du lac qu'une foule agitée et bruyante a envahi.
Je propose donc de retourner au coin découvert hier sur le Lac Minnewanka, en laissant l'encombrant Canadream sur le vaste parking du quai d'embarquement des vedettes offrant croisière sur le lac. Le ProMaster servira de navette entre ce parking et le petit espace de rivage rocheux beaucoup plus étroit - et solitaire - que nous avons fréquenté hier, au delà de la digue fermant le lac. Mon plan semblant faire l'affaire de tous, nous remontons de quelques kilomètres sur la route pour l'exécuter.
| Le reste de la journée se passera donc sur cette étroite terrasse immédiatement au bord des eaux bleues du Minnewanka, devant le paysage grandiose malheureusement un peu plus voilé aujourd'hui. Lecture, dessin, baignade, intermède repas vers 14:00, autre baignade, partie de cartes occuperont ce temps de repos après les 3 158 kilomètres parcourus depuis notre départ de Calgary. |  Partie de cartes au bord de Minnewanka Lake |
 Juliette joue aux cartes |
 Au bord de Minnewanka Lake, Gabriel dessine et Mathieu lit |
Vers 17:00 nous plions nos chaises et remplissons nos sacs pour regagner nos véhicules. Il fait encore très chaud (28°) malgré l'altitude (1 420 m), aussi avons-nous hâte de nous installer pour la soirée. Juliette a choisi de retourner au Two Jack Campground dont sa famille a apprécié le calme et l'espace entre les sites sous les grands arbres. Le nouvel emplacement réservé est presque aussi chouette que le précédent, mais la chaleur lourde sans un souffle d'air nous accable, autour du foyer éteint (interdiction de faire du feu vu la sécheresse extrême) sur la grille duquel Mathieu A. a placé le réchaud-grill à gaz. Juliette y prépare une grande casserole de macaronis (que chacun assaisonnera à son goût) et une gibelotte de légumes - congelés - parsemée de rondelles de saucisses végétariennes. Le tout dévoré de bon appétit par l'ensemble des baigneurs et moi-même qui ai préféré assaisonner mes macaronis d'un poké de saumon mariné baignant dans de la crème 35%…
La tombée du jour ne suffira pas à faire baisser sensiblement la température, nous sommes tous un peu fatigués et abattus, aussi la veillée ne s'éternisera pas. Mathieu et moi redescendons dormir dans une autre rue calme de Banff comme nous l'avons fait hier, chacun retiré dans son home à 22:00. Je me coucherai bientôt après un peu d'écriture, et surtout un bain de pied froid pour atténuer les douleurs consécutives à mon petit accident de l'après-midi.
71 008 Samedi 20 août 2022 : de BANFF à CALGARY (Alberta) (189 km) 310 m
 Deuxième bivouac sur une rue résidentielle de Banff |
Lever après 8:00, une fois n'est pas coutume, Mathieu frappe à la porte tandis que je suis encore sous la douche. Le ciel nuageux nous gratifie d'un 18° bien agréable, j'ai bien peur qu'il en soit différemment à Calgary où je serai à 11:30, après être remonté au camping compléter le plein d'eau et surtout prendre Hermione et Gabriel. Je les emmènerai visiter le Telus Spark, un musée des sciences renommé, pendant que leurs parents feront le ménage de leur camping-car avant de le remettre à son propriétaire. |
Route facile sur la Transcanadienne à 3 voies dans chaque sens sur presque toute sa longueur, dans la large vallée de la Bow River. Les montagnes au profil acéré qui l'encadrent d'abord s'estompent progressivement pour devenir vague pénéplaine aux riches cultures durant les derniers 60 km. La chaleur devient de plus en plus présente, jusqu'à atteindre 27° dans une atmosphère grise et pré-orageuse. Puis ce sont les faubourgs de la métropole albertaine qui s'étalent largement autour du centre ville planté de hautes tours aux lignes futuristes. Nous passons tout près d'elles pour atteindre le parking du musée où je gare le ProMaster sous les grands parasols constitués de panneaux photovoltaïques.
| Deux billets à 19 $
chacun pour mes mousses que je laisse à l'entrée avec
consigne de rester ensemble (!) et de venir me rejoindre
dans le ProMaster à 15:00, avec possibilité
d'interrompre leur exploration pour venir casser la
croute. Pendant ce temps je rejoins par téléphone
Monique qui m'a appelé en cours de route, puis commence
à préparer mon lunch. Il n'est pas encore 13:30 que je les vois déjà revenir : ils en ont fait le tour au grand complet : ''Intéressant, mais ça vaut pas le musée de Sciences de Montréal"… ''Trop niveau enfants du primaire…" Le lunch est vite avalé, et je les réexpédie visionner le film Imax consacré aux Volcans. |
 Calgary : façade du Telus Spark, musée des sciences |
Pendant ce temps Mathieu M. fait des achats au IKEA et Juliette magasine au Costco en prévoyant la proche rentrée scolaire. Lorsque Gabriel et Hermione sortent enfin du cinéma IMAX vers 15:45, Mathieu nous rejoint et nous trouvons un stationnement gratuit à l'extérieur de l'enceinte du Telus Spark. Notre constructeur entreprend alors de tailler les gabarits de son nouvel agencement intérieur, tandis qu'Hermione et Gabriel plongent dans leurs liseuses… Appel de Juliette qui achève ses courses et nous donne rendez-vous pour la nuit dans la région nord-ouest du grand Calgary, près de la maison de son locateur, sur un départ de balade dégotté sur IOverlander. Elle nous y rejoindra après avoir procédé aux vidanges de son RV, et me demande d'aller faire une reconnaissance, histoire de s'assurer que ce lieu sera convenable pour le bivouac de nos trois véhicules. Incommodé par la chaleur lourde que l'orage n'a pas dissipé, j'acquiesce à la perspective de profiter d'une petite heure d'air climatisé et démarre aussitôt.
 Gabriel dévore son bol de soupe japonaise |
Une demi-heure plus
tard passée sur 22 km de quatre voies rapide je constate
que l'endroit est agréable et silencieux, mais beaucoup
trop exigu pour nos trois véhicules. Je me rabats sur le vaste parking d'un centre commercial à proximité où Mathieu me rejoindra bientôt. Il poursuit ses travaux d'aménagement jusqu'à l'arrivée de Juliette et Mathieu A. vers 19:30. J'ai déjà commencé mon souper et les rejoindrai à la fin de leur repas dans un restaurant japonais au bord de la place. |
Je constate alors l'impossibilité de recevoir et d'envoyer des messages, puis de localiser mes partenaires, et enfin de naviguer sur le net. Je maudis d'abord mon nouveau téléphone que j'imagine défectueux, ou déréglé, puis comprends en vérifiant mon décompte de données : 24,9 Go utilisés, du jamais vu jusqu'à maintenant. Et pour cause : j'ai laissé Mathieu utiliser librement mon partage de connexion, et ses téléchargements et autres fadaises ont consommé à eux seuls plus de 13 Go ! Je devrai donc attendre 2 jours avant d'avoir accès à mes 25 Go mensuels inclus dans mon forfait et utiliser à nouveau l'Internet… (et la facture mensuelle, reçue plus tard à mon retour à Montréal, sera salée !)
Juliette achève ensuite de vider son frigo dans le mien et dans celui de Mathieu, puis je charge dans le ProMaster les deux grosses boites qu'elle a rempli de son surplus d'épicerie, des livres et autres effets qui ne prendront pas place dans l'avion. Après la camomille du soir, viatique d'un bon sommeil, nous nous retirons dans nos cabanes à roulettes : demain départ à 9:00 pour rendre le CanaDream à son propriétaire puis déposer les voyageurs à l'aéroport à 11:00. Avec la nuit l'air a retrouvé sa fraîcheur, le bruit ambiant devrait s'atténuer un peu plus tard, la nuit devrait donc être reposante.
71 197 Dimanche 21 août 2022 : de CALGARY à HERBERT (Saskatchewan) (613 km) 2 000 m (début)
| Effectivement le bruit
est devenu presque imperceptible après 22:30, aussi me
suis-je bien endormi. En revanche réveillé dès 4:00, à
nouveau sensible à la rumeur urbaine je n'ai fait que
sommeiller ensuite jusqu'au lever à 8:00… Camomille ? À 9:30 nous décollons pour gagner le lotissement où le fils et l'aide du propriétaire nous accueillent. Ils passent minutieusement en revue l'état du camion sans rien trouver à redire. Juliette échange avec eux quelques impressions quant à la masse du véhicule et la difficulté de le stationner (au Lake Moraine en particulier) mais ils sont beaucoup plus sensibles à son vaste espace intérieur qui leur permet de partir en vacances familiales à 6 ! Quant à ses nombreuses défectuosités, elle préfère ne pas aborder la question pour l'instant, et s'en remettra à l'organisme gestionnaire pour le remboursement des frais engagés suite à la panne de batterie… |
 Calgary : Mathieu
A. et Juliette remettent le Canadream
à son propriétaire |
Ensuite Mathieu A. embarque dans la Grand Caravan tandis j'accompagnerai Juliette et les enfants jusqu'à l'aéroport. Il est 11:00 comme prévu lorsque nous les laissons devant la porte de Westjet avec quelques sacs de vêtements, le reste de leurs bagages ayant pris place devant le siège du passager dans le ProMaster. Dès qu'ils ont disparu dans le bâtiment Mathieu et moi nous éloignons, nous nous faisons nos adieux sur le parking désert d'une compagnie fermée ce dimanche, puis je prends immédiatement la route du retour, tandis que Mathieu demeurera jusqu'au soir à Calgary avant de monter à Edmonton chez des amis.