Je dors finalement assez bien, seuls Juliette et Mathieu A. recevront la visite d'un policier municipal qui les avertit de l'interdiction de stationner ici autre chose que des petites voitures… Quant à Mathieu dans sa Grand Caravan et moi dans mon «fourgon commercial» nous n'aurons pas été inquiétés. | Canmore : bivouac sur Glacier Drive |
Gabriel lit dans le ProMaster |
Nous gagnerons assez vite Banff où, accompagné de Gabriel et Hermione - qui ont retrouvé leurs liseuses… - j'irai visiter le site historique de Cave and Basin, origine de la fameuse station thermale et du premier Parc National Canadien, tandis que mes compagnons de voyage iront faire quelques courses. |
Je m'éloigne un peu de la station très fréquentée et monte jusqu'au site. Fort bien aménagé, il est agréable à visiter, même si la piscine d'eau thermale (chaude) a été comblée pour raison sanitaire (des microorganismes s'y développaient de façon incontrôlable); les bâtiments ont été agréablement restaurés et aménagés, et la vue sur l'environnement montagneux vaut le déplacement. |
Gabriel et Hermione à l'entrée du site Cave & Basin à Banff |
The Flow of Life
(Le foisonnement de la vie), 2012, par
Roland Rollinmud
nation stoney (Nakoda) Morley (Alberta) Huile sur toile L’artiste Roland Rollinmud a produit cette peinture murale en 2010-2011 pour le compte de Parcs Canada. Ce sage de la Nation des Stoneys (Nakodas) décrit ainsi la signification de la grotte : |
Les sages assiniboines descendaient
dans la grotte à l'aide de solides échelles en peau
crue, et ils s’y installaient en petit cercle. Le
bruit des tambours, des chants, des prières et des
sifflements résonnait dans la petite galerie :
l'église de Dame Nature était remplie de sons et de
magie! Les rayons du soleil pénétraient dans la
grotte, illuminant les images dans la roche. Les sages adressaient des récits et des prières au Créateur, qui, en échange, bénissait son peuple. De grosses vessies animales chargées d’eau étaient remontées jusqu'à l'entrée de la grotte. Cadeau du Créateur et de Dame Nature, cette eau bienfaisante était utilisée pour les bénédictions et servait aussi de remède aux Assiniboines. Le bruit de l'eau qui coule représentait le foisonnement de la vie. La beauté de la grotte et les messages qu'elle transmettait du Créateur rappelaient aux Assiniboines leurs liens avec le monde vivant ainsi que l'importance de chérir toute vie en la vénérant, en lui témoignant du respect et en lui faisant honneur. Personne ne pouvait se souvenir depuis combien de générations les Assiniboines visitaient la grotte sacrée. Lorsque les travailleurs du Canadien Pacifique en firent la découverte et que les visiteurs commencèrent à affluer, les Assiniboines mirent fin à leur danse sacrée du soleil à Banff. En 2004, année où les Banff Indian Days furent célébrés à nouveau, puis à l'été 2010, ils recommencèrent à pratiquer leurs cérémonies d'initiation et leurs rituels aux sources Cave and Basin. |
En 1883, les sources thermales
apparurent sous un jour nouveau. Le secteur avait déjà accueilli bien des visiteurs, mais, lorsque trois cheminots tombèrent sur la grotte, la nouvelle fit le tour du monde. Les Autochtones connaissaient déjà cet endroit, probablement depuis des millénaires. Ils s’y rassemblaient pour faire des échanges commerciaux ou pour se baigner dans les eaux sacrées et curatives des sources thermales. Les explorateurs non autochtones et les colons du XIXe siècle connaissaient eux aussi l'existence des sources thermales. Pourquoi la découverte de Frank McCabe et des frères William et Tom McCardell eut-elle tant d’effet en 1883 ? Elle survint à point nommé. Le Canadien Pacifique étendait ses activités d’un océan à l’autre, frayant la voie à des milliers de pionniers désireux de commencer une nouvelle vie dans l'Ouest. C'était aussi l’époque où les globe-trotters fortunés couraient les stations thermales. Le Canadien Pacifique amenait ses passagers à Banff, à un jet de pierre des sources thermales. Les trois cheminots qui avaient « découvert » la grotte Cave en virent immédiatement le potentiel lucratif. Et ils n'étaient pas les seuls. Dans les deux années qui suivirent, les trois hommes — et de nombreux autres — présentèrent une requête au gouvernement fédéral pour obtenir le droit d'aménager le terrain. Les dirigeants vinrent et repartirent. Les conflits fermentèrent. Le débat se rendit jusqu'aux oreilles du premier ministre du Canada, John A. Macdonald, qui donna son aval à une proposition historique, la création de la réserve des sources thermales. Elle permettait au gouvernement de demeurer propriétaire des sources thermales pour le « grand avantage sanitaire » du public. Ainsi naquit le premier parc national du Canada. |
Banff Cave and Basin : découverte par les hommes du Canadian Pacific |
Depuis, un tunnel
creusé dans le roc (que nous emprunterons) permet aux touristes un accès plus
facile. Ambiance mystérieuse autour du bassin presque
circulaire alimenté par une source d'eau chaude et
sulfureuse qui ruissèle sur la paroi rocheuse. Hermione se plaint de l'odeur de souffre et demande bientôt à ressortir; nous nous rendons alors dans la grande "Salle des Histoires" qui conte les débuts de Parcs Canada, le travail des pionniers de cette remarquable institution admirée dans le monde entier et qui a fait des petits un peu partout. |
Nous achevons notre
tour par le Basin,
un bassin circulaire qui servait initialement de piscine
aux pionniers. On peut maintenant seulement l'admirer
sans y toucher, de peur de contaminer une espèce rare de
petits mollusques en voie de disparition (physe des
fontaines de Banff ou Physella johnsoni). Quant à la piscine moderne elle a été comblée et ses annexes converties en musée où l'on présente la naissance, la mission et les défis auxquels doit faire face Parcs Canada. |
Banff, Cave and Basin : le bassin extérieur |
C'est un torrent qui dévale de la montagne en s'enfonçant dans une gorge étroite, profonde et tourmentée que l'on suit tout du long sur une passerelle métallique accrochée au rocher. Nous voilà tous les 6 lancés à la découverte des deux chutes successive, à 1,2 puis 2,5 km. |
La promenade est spectaculaire et les points de vue sur l'eau vive qui tourbillonne et blanchit sur les rochers se succèdent avec leur lot de photos. Depuis la passerelle en surplomb, le chemin est confortable et la pente raisonnable. |
Johnston Canyon : une belle suite de cascatelles |
Johnston Canyon : la foule sur la passerelle devant la 1ère chute |
Seul bémol, la
fréquentation intense du sentier qui, pour commencer, a
bondé les parkings (dédoublés) avant de ralentir notre
progression sur le terrain. Mathieu M. en fait presque
une «crise d'angoisse» et ne tarde pas à filer en avant
pour retrouver un itinéraire plus ardu et donc moins
fréquenté... Nous nous rendrons jusqu'à la deuxième chute puis redescendons tranquillement au stationnement en essuyant quelques averses que je tente de parer bien imparfaitement avec mon parapluie : il faudra vraiment que je m'équipe d'un vêtement de pluie convenable… |
Johnston Canyon : la 1ère chute |
Plus haut, une autre chute, plus modeste |
Chute supérieure de Johnston Canyon |
Détail de la chute supérieure de Johnston Canyon |
J'emprunte la fin de
la Route 1A pour gagner le village, passant plusieurs
endroits qui auraient pu être propices à l'étape (et
devant la très pittoresque Morand Curve noyée
dans la pluie...), tandis que mes compagnons de voyage
prennent la Transcanadienne plus rapide. Arrivant «en ville» après eux, je passe au Centre de service de Parcs Canada pour quérir les guides de chacun des parcs que Juliette ne retrouve plus. Puis un échange de textos aboutit au choix du lieu de notre étape : Juliette se dirigera directement vers le camping supplémentaire peu coûteux à Lake Louise, tandis que Mathieu réticent me rejoindra au Lac Moraine. |
Sur la Route 1A ennuagée vers Lake Louise |
Arrivée au Lac Moraine : les pics au-dessus du lac |
Ciel bleu avec
quelques petits nuages dispersés au matin ! Mais la nuit
a effectivement été froide : le thermomètre extérieur
marque 1° lorsque je tourne le contact à 7:00 pour
remonter jusqu'au parking du lac Moraine avant qu'il se
remplisse. Les 5 km suffisent pour que la température
s'élève à 15° dans l'habitacle; le Webasto prendra la
suite et je pourrai ainsi me doucher et déjeuner en tout
confort. Mathieu qui avait pris les devants, me rejoint dans le ProMaster et nous attendons l'arrivée de Juliette un moment, puisque le tour du lac était au programme. Impossible de savoir où ils en sont, faute de signal sur nos téléphones. |
Depuis le début du sentier faisant le tour du lac |
Lake Moraine depuis le fond du lac et le torrent descendant des glaciers |
Renoncules |
Parnassie fimbriée |
Glacier au dessus du Lac Moraine |
Le sentier au bord du lac au retour |
Pyrola asarifolia |
Sur le chemin du retour |
Seneçon atratus |
Nous déjeunons puis
planifions la journée avec Juliette. Pour commencer
plein de carburant et vidange des eaux grises et
noires pour le CanaDream, plein d'eau pour le ProMaster.
Toutes les tâches terminées vers 11:00, nous commençons
notre itinéraire bien préparé par Juliette et planifié
avec All Trails, une app de randonnées chargée
sur son IPhone. Nous attaquerons aujourd'hui la Promenade des Glaciers ou Icefields Parkway (Route 93Nord), qui relie Lake Louise à Jasper sur 233 km en traversant tout au long les deux plus grands parcs des Rocheuses canadiennes. |
Sur Icefields Parkway, le Canadream passe au pied du Mont Hector (3 394 m) |
Jean-Paul et Mathieu devant le Lac Bow; au dessus le Crowfoot Glacier |
Puis nous longeons le
lac Hector qui précède le Lac Bow aux eau bleues. Depuis
son extrémité sud (belvédère) jolie vue sur le Crowfoot
Glacier, que l'on apercevra mieux encore après une autre
détour vers le bord un peu marécageux du lac, au niveau
de la Num Ti Jah Lodge. |
Le chemin à partir du parking serpente sur quelques centaines de mètres, bordé de fleurs sauvages en peine floraison identiques à celles du Mont Revelstoke. Bien asphalté, je le parcourrais sans peine n'était-ce la pente continue prononcée… | Hermione, Gabriel et Juliette sur le sentier de Peyto Lake |
Ancolie jaune |
Castillejie pourpre (Indian Paintbrush) |
Leurs parois rocheuses dénudées se prolongent loin vers le nord jusqu'à se perdre à l'horizon montagneux bleuté. |
À gauche Peyto
Glacier, hélas trop fondu, en dessous le large cône de
gravier et le ruisseau de fonte chargé de farine de
roche qui donne au lac son extraordinaire teinte
laiteuse émeraude. Je prends quelques photos et tente mon premier panoramique qui semble rendre un peu justice à ce site unique. |
Juliette nous entraine ensuite sur la suite du sentier, beaucoup moins bien aménagé mais dans un agréable sous-bois encore plus riche en fleurs alpestres, jusqu'à un deuxième belvédère que nous trouvons encore plus spectaculaire. |
Deuxième belvédère sur Peyto Lake |
Suite de la Route 93 vers le nord |
Commence alors une longue descente où nous suivons le cours de la Mistaya, émissaire du lac Peyto. Joli coup d’œil sur le lac Waterfowl, avant quelques kilomètres encore de route de vallée encadrée par de grandioses murailles et des pics aigus... |
Le canyon de la
Mistaya sous le pont
|
Marmite de géant sous le pont de la Mistaya On en mesure l'abîme depuis le pont qui l'enjambe et d'où je capte photos et vidéos. Nous prendrons aussi quelques autres vues saisissantes des eaux se précipitant dans les marmites de géants à travers le roc en un grondement sourd. |
Assis sur les rochers
au dessus des cascades, Juliette, Hermione et Gabriel
passerons ensuite un moment à contempler, puis à jeter
des pierre sur les rochers submergés par l'eau
bondissante, avant que nous remontions au niveau de la
route après ces fortes sensations. |
Mistaya Canyon :
méditation devant la puissance de l'eau
bouillonnante
|
Premiers remous à l'entrée du canyon |
La Mistaya furieusement engagée dans son canyon |
Juliette et Mathieu A. remontent de Mistaya Canyon |
... tandis qu'Hermione et Gabriel prennent une pause |
Bivouac sur le parking au départ du sentier vers Thomson Creek Falls |
Nuit super-tranquille, n'étaient-ce les moustiques qui n'ont cessé de nous importuner jusqu'à ce que nous nous enfermions dans nos chambres respectives après un souper léger. |
< La percée du Howse Pass, de l'autre côté de la rivière |
Quelques photos depuis
le pont, et je gagne le belvédère de Howse Pass où la
vue sur le rivière et les montagnes encadrant le site
est toujours aussi vaste et admirable. La parking du belvédère, un peu à l'écart de la route derrière un rideau d'arbres, aurait lui aussi présenté de belle possibilités de bivouac (au fond, côté sud), n'eussent été les réticences de Mathieu… |
La route, excellente, longe d'abord le Weeping Wall (Mur des Lamentations), un haut massif rocheux presque vertical au long duquel s'écoulent des ruisseaux qui tachent la roche. Il est beaucoup plus spectaculaire en hiver lorsque des coulées de glace dégringolent sur la pierre. |
Weeping Wall (le Mur des Lamentations) |
Vallée de la North Saskatchewan vers le sud depuis le haut du Big Bend |
Nous passons le Big Bend, un grand virage à 180° qui fait quitter la vallée de la North Saskatchewan River pour escalader le col Sunwapta et redescendre très vite vers le stationnement d'où part la balade vers Parker Ridge. |
Sur Parker Ridge Trail |
Un vent frais assez fort nous rafraîchira durant la montée, pas trop longue (2,5 km) mais assez raide (dénivelé de 250 m) pour le vieux sédentaire que je suis et ma petite-fille peu habituée à ce genre de passe-temps… |
Avec de nombreuses pauses pour photographier tant paysages et que fleurs sauvages, nous arrivons au sommet sans trop souffrir, et pouvons admirer la vue spectaculaire sur le glacier Athabasca et les cimes environnantes. | Parker-Ridge : Hermione devant la vallée du glacier Athabasca |
Valériane de Sitka |
Anémone occidentalis |
La descente est ensuite beaucoup plus facile, mais la fatigue rend plus délicat le contrôle sur la caillasse qui glisse sous le pied. Surtout, les douleurs articulaires beaucoup plus présentes me font regretter de ne pas avoir pris un Tylenol avant de me lancer sur le sentier... | En redescendant de Parker Ridge vers le stationnement, vers le nord |
Quelques kilomètres
nous mènent au Columbia Icefield Centre où
nous avons convenu d'attendre nos compagnons. Une
heure plus tard (délai qui m'aura permis de récupérer
un peu...) ils nous rejoindront sur le grand parking
bondé, fiers de leur balade. Castillejies pourpres devant Athabasca Glacier |
Castilleja miniata pourpre (Indian Paintbrush) |
Canal dans la glace donnant naissance à la Sunwapta (par Mathieu A.) |
Comme le soir descend,
nous finirons par atterrir sur le petit camping rustique
Jonas, d'une vingtaine de places sous les pins. Nous
installons rapidement nos deux véhicules sur un seul
emplacement. Mathieu se repose un moment avant de
préparer une casserole de macaronis, tandis que je
change les sacs de la poubelle et de la toilette. Les moustiques voraces nous obligent à demeurer à l'intérieur; malgré les moustiquaires vite mises en place, quelques uns parviennent à se faufiler dans l'habitacle… La veillée sera courte : à 9:30 Mathieu gagne sa couchette, je transfère et dénomme les photos de la journée, rédige le carnet de route et suis couché à 22:30. |
Bivouac dans Jonas Campground |
Le dispositif de remplissage du réservoir d'eau du ProMaster, avec bidon et sans goulotte scellée dans la carrosserie |
Autre bonne nuit un fois exterminés les quelques moustiques demeurés en ma compagnie. Au matin leurs congénères ont à peu près disparu du sous-bois lorsque je vais faire le plein d'eau juste avant de reprendre la route qui continue à descendre en suivant le cours de la Mistaya puis de l'Athabasca. |
Sunwapta Falls : la rivière se précipite dans la chute |
Remous dans la chute Sunwapta |
Sunwapta Falls : début du canyon au pied de la chute |
Vers la sortie du canyon |
Sur le sentier
vers la 2ème chute de la Sunwapta
|
La 2ème chute de la Sunwapta |
Nous reprenons un autre bout de la très belle Icefield Parkway encadrée de montagnes où brillent encore quelques taches de neige ou de glace pour bifurquer sur la petite Route 93. Elle nous mène presque immédiatement aux Chutes de l'Athabasca où nous avons rendez-vous avec Juliette. | Athabasca Falls en arrivant sur le site |
L'Athabasca se précipitant dans son canyon |
Canyon de l'Athabasca sous la chute |
Mathieu A. devant Athabasca Falls |
Nous attendrons longtemps le Canadream au repos dans son camping, ce qui nous donnera le temps de faire un premier tour, avant qu'arrivent sur le parking bondé et surchauffé nos compagnons de route. Je les accompagne sur le site, suggérant à Mathieu A. quelques emplacements que je juge susceptibles de lui fournir de beaux sujets photographiques… |
S'ajoute au spectacle
impressionnant des eaux jade bouillonnantes se
précipitant dans l'étroit passage la descente dans un
ancien bras de la cascade maintenant à sec. Il nous mène à une corniche rocheuses aux belles teintes chaudes dominant le large bassin où les eaux de la rivière, maintenant calmée, s'étalent largement dans la vallée. |
Chute de l'Athabasca : dans le bras délaissé |
Notre itinéraire se poursuit sur la Route 93 qui longe le cours tumultueux de l'Athabasca jusqu'à embarquer sur la toute petite route étroite, montante et coupée de plusieurs épingles à cheveux qui grimpe jusqu'au pied du Mont Edith Cavell. Un panneau la déconseille aux véhicules de plus de 25 pieds, le CanaDream en fait 26… Mathieu A. s'arrêtera à mis chemin des 14 km de montée pour laisser au moteur et à la transmission de son gros 450 le temps de refroidir et au chauffeur de relaxer un peu suite à cette conduite stressante. | Sur la route du Mont Edith Cavell |
Mon Edith Cavell en soirée |
La grande paroi verticale au bout de la route ne nous décevra pas, et même les 2 enfants accrochés à leurs tablettes se lanceront dans la courte montée menant au petit lac de décharge au pied même du glacier Angel. |
Le lac au pied du glacier Angel |
Descente vers le lac Edith Cavell |
Occasion de tremper une main timide dans l'eau verte et glacée, de ramasser quelques blocs de glace flottant à sa surface et d'y faire des ricochets, ce à quoi Gabriel, à l'imitation de son père, se montre particulièrement habile. | Gabriel et Mathieu A. font des ricochets sur le lac Cavell |
Sur le chemin des Cavell Meadows |
Ensuite il faut
insister davantage pour les entraîner sur le sentier des
Cavell Meadows, des prairies d'altitude fleuries offrant
une vue plus dégagée sur les ailes blanches de l'Angel
Glacier. Juliette finit par les décider, je mets au défi
Hermione de suivre mes 74 ans et embarque Gabriel dans
une discussion sur la Grande extinction des dinosaures,
la météorite et ses hypothèses foisonnantes sur
l'extinction antérieures d'autres espèces d'hominidés
qui n'auraient pas laissé de traces… (héritage de la
visite du Tyrrell Museum). Nous nous rendrons ainsi jusqu'à une première terrasse au flanc de l'énorme moraine où effectivement une mare entourée d'herbes et de fleurs donne une bonne idée de la flore d'altitude (2 300 m déjà). Mathieu M. qui nous a précédé a depuis longtemps disparu sur la grande boucle de 12 km qui monte rudement sur des sentiers difficiles. |
Quant à nous nous regagnerons tranquillement nos véhicules alors que le soleil disparaît précocement derrière le mur quasi vertical de la montagne. Je discute un moment avec Juliette du programme de demain, puis le CanaDream prend lentement le chemin du retour dans la vallée de Jasper où il compte trouver un camping. | Mont Edith Cavell en soirée |