Notre bivouac à Austin devant le centre communautaire |
Un petit tour dans les
quelques rues et avenues (!) du village ne fait rien
ressortir d'autre qu'une plaque en bronze doré attestant
de l'ancienne école, d'un style un peu plus relevé que
les humbles pavillons passe-partout des habitants
actuels. Mais on l'a démolie en 1974 pour laisser place
à une école plus «moderne»… Toute une façon de célébrer
et de préserver le patrimoine ! Plaque commémorative de l'ancienne école d'Austin |
Entrée en Saskatchewan «Pays des ciels vivants » |
Les heures passent,
Mathieu file devant en testant sa consommation à différentes vitesses, tandis que
je maintiens obstinément le ProMaster entre 80 et 85
km/h. Une vent de face soufflant entre 10 et 20 km/h
m'empêchera de rester en dessous des 12 l/100, ce que
confirmera le calcul suite au plein à Regina. Nous passons en Saskatchewan, «Pays des Ciels Vivants (Land of Living Skies) » comme le souligne un grand panneau à la frontière, et comme le spectacle s'impose dans mon pare-brise. Plein d'eau au vu du panneau indicateur près d'un Visitor Centre en bord de route, le logo du «robinet» ne figurant pas sur la carte de IOverlander. |
Enfin vers 15:30 c'est
l'arrivée à Regina. Je laisse Mathieu trouver son Planet
Fitness local où il va faire son entraînement
quotidien, tandis je gagne directement la McKenzie Art
Gallery qui présente toujours des expos originales et de
haut niveau. |
Regina : McKenzie Gallery dans le beau T.C. Douglas Building |
Mère et Enfant par Jacques Lipchitz 1941-1946 |
Jacques
Lipchitz (américain, né en Lituanie en 1891 - mort en
1973) est reconnu comme l'un des plus grands
sculpteurs du XXème siècle. Formé à Paris, Lipchitz
fusionne dans cette œuvre le plus important mouvement
artistique de son époque, le cubisme, avec le thème le
plus impérieux, les souffrances de la guerre. La sculpture est basée sur le souvenir d'une femme russe sans jambes qui chantait dans la rue les bras levés. Après s'être installé à New York pendant la Seconde Guerre mondiale, Lipchitz a transformé ce souvenir en une sculpture qui peut être lue à la fois comme une mère et son enfant et comme la tête redoutable d'un taureau, symbole de la guerre. En tant que telle, la sculpture est un cri puissant contre les horreurs de la guerre et un emblème de l'espoir de la renaissance. |
Couloir d'entrée de la McKenzie Gallery |
Nettoyage d'un os
de baleine par Levi, Inuk, 1980
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Une vision des animaux, par Kenojuak ASHEVAK, 1961 |
Mes oiseaux ensemble, par Kenojuak ASHEVAK, 1979 |
COUTURE RADICALE
(Radical Stictch) EXPOSITION ORGANISÉE PAR SHERRY FARRELL RACETTE, MICHELLE LAVALLEE, CATHY MATTES "LE PERLAGE (BRODERIE PERLÉE) EST POLITIQUE, QU'IL S'AGISSE D'UNE SIMPLE CONTRIBUTION PERSONNELLE À UN CONTINUUM SÉCULAIRE OU D'UN REMANIEMENT CONSCIENT D'UNE IMAGERIE CHARGÉE." Nadia Myre, artiste algonquine, 2002 Depuis les premières perles fabriquées à partir de coquillages et de graines jusqu'aux perles de commerce et aux pixels d'ordinateur, les Premières nations, les Métis et les Inuits de la région de l'Arctique ont créé des œuvres perlées pour raconter des histoires, honorer des êtres chers et célébrer la beauté. Des cartes perlées magistrales de la terre, du cosmos et des liens de parenté - des actes de fabrication exercés pendant des milliers d'années - sont porteuses de savoir. Les techniques et les connaissances sont transmises d'une génération à l'autre. Nos ancêtres enveloppaient leurs proches dans des prières perlées, et subvenaient aux besoins de leurs familles et de leurs communautés en créant des objets pour le commerce et la vente. Plus récemment, de nombreux indigènes ont appris à perler pour se reconnecter à leur culture et à leur communauté, et comme un acte de résistance. Radical Stitch célèbre l'innovation et la beauté tactile des perles. Quarante-huit artistes de l'île de la Tortue et de l'Amérique du Nord illustrent les pratiques actuelles les plus passionnantes et suggèrent des orientations futures. Ils présentent des œuvres portables, l'installation et la vidéo, ces artistes nous cousent les uns aux autres, relient le passé au présent, réfléchissent à l'existence personnelle et communautaire, créent un nouveau sens et redéfinissent la représentation et le déterminisme culturel. Que ce soit par l'humour, le témoignage ou la contemplation, les pratiques intergénérationnelles et le dynamisme du médium nous inspirent. Nous invitons à s'immerger dans les dimensions politiques, créatives et esthétiques de la broderie perlée. 30 AVRIL - 28 AOÛT 2022
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McKenzie Gallery : affiche de l'expo Radical Stitch |
Manteau, manchon en sac à feu et chapeau, par Jennine Krauchi, Métis (2022) |
Manteau, manchon en sac à feu, et chapeau, par Jennine Krauchi, Métis. tissu, fourrure, perles (2022) Cette capote contemporaine, avec chapeau et manchon assortis, a été inspirée par Farandole, l'exposition internationale et itinérante de 2011, collaboration de l'artiste avec le brodeur breton Pascal Jaoven, et de la fusion de la mode européenne contemporaine et du style métis classique. Le manchon est basé sur le sac à feu traditionnel à languettes, qui contenait les éléments essentiels à la survie. Notre élégante dame est préparée pour un hiver rigoureux. |
Coiffe Flower Life, par Kristen Auger, cree (2016) |
Let's Heal Together, par Justine Gustafson (2020) |
The Ties that Bind, par Katherine Blackburn, Dene (2016) |
ndn-Girls/rez-girls, par Terry Greeves, kiowa (2009) |
Sunboyz, par Terry Greeves, kiowa (2009) |
The Sky Vest, par Katherine Boyer (2021) |
The Sky Vest, par Katherine Boyer (2021) |
Dos de The Sky Vest, par Katherine Boyer (2021) |
Poche de The Sky Vest, par Katherine Boyer (2021) |
Ceinture wampum d'émancipation intergalactique, par Skawennati (2019) Skawennati utilise le cyberespace et la réalité virtuelle pour imaginer la représentation indigène dans le futur. Les deux ceintures en wampum présentées ici font partie d'une série qui met en scène des personnages extraterrestres issus de la science-fiction populaire, ainsi que la reine Elizabeth recevant une célèbre ceinture en wampum de Xox, l'avatar de Skawennati qui voyage dans le temps. |
En créant des ceintures wampum mettant en scène des personnages contemporains et son propre avatar, Skawennati imagine un avenir où des négociations pacifiques avec des extraterrestres sont possibles et où des solutions aux conflits actuels sont trouvées grâce à la pratique ancestrale des Haudenosaunee qui consiste à offrir des wampums pour les négociations politiques et culturelles. |
Amautik perlé, par Lizzie Ittinuar Inuk, c. 1970 |
Dos de l'amautik perlé de Lizzie Ittinuar Inuk, c. 1970 |
Les amautiks sont des parkas à capuchon portés par les femmes inuit. La taille de la capuche indique si la femme est une mère. L'enfant se trouve dans une poche soigneusement construite juste en dessous de la capuche. La grande capuche offre une certaine intimité, un abri et de la place pour la tête du bébé et de la mère par beau temps. Les épaules larges et distinctes sont un marqueur stylistique de Chesterfield Inlet, où la forme généreuse permet à une mère de faire passer son enfant de son dos à sa poitrine. Un amautik perlé est une œuvre majeure, dont la réalisation prend souvent plusieurs années. | Détail de l'épaule de l'amautik perlé, par Lizzie Ittinuar Inuk, c. 1970 |
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Sac bandoulière Jardin, par
Jean Marshall, Anishinaabekwe (2015)
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Amautik, 20e
siècle par Lizzie ITTINUAR, Inuk
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Porte-bébé sur planche rose par Marcia Chickeness, Assiniboine (2001) |
The Way of Good Life, par Barry Ace, Anishinaabe (2017) |
The Way of Good Life, par Barry Ace, Anishinaabe (2017) |
Bonne nuit sur notre
site urbain. Après déjeuner, Mathieu retourne à son gym
pour son entraînement quotidien, puis va visiter le RCMP
Memorial Museum (Police montée royale du Canada)
installé dans le Depot, i.e. le centre de
formation des cadets du Canada. Il s'y joindra à un
groupe de cadets accompagné d'une conférencière experte.
Visite très complète donc, comprenant moult informations
sur les conditions d'admissions… qui le mènera jusqu'en
milieu d'après-midi. De mon côté je me dirige à 9:30 vers le Musée Royal de la Saskatchewan qui m'offrira 3 heures de visite passionnante. |
Regina : bivouac
sur Lorne Street
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Royal Saskatchewan Museum de Regina : le Tyrannosaure Rex "Scotty" |
Passé l'accueil, on transite par une grande et haute salle où trône un premier exhibit de taille : on y a remonté le squelette de Scotty, le plus grand Tyrannosaure Rex découvert jusqu'à présent, exhumé il y a une vingtaine d'années dans le sud de la province. Il règne au centre de la pièce, dans une posture menaçante, tandis que des vitrines et panneaux animés expliquent la récupération de son squelette, sa préservation, ainsi que quantité d'informations sur son comportement et son mode de vie. |
Limité par la
nourriture L'élan (Alces alces) ou orignal (Québec) est le plus grand membre vivant de la famille des cervidés. L'élan a besoin de manger de grandes quantités de nourriture pour obtenir suffisamment d'énergie et de nutriments, notamment du sodium. Dans le nord, où les minéraux sont rares, les populations d'orignaux sont davantage limitées par leur alimentation que par les prédateurs. Tout au long du court été nordique, les orignaux se nourrissent principalement de plantes aquatiques riches en sodium, en consommant jusqu'à 60 kilogrammes par jour. Ils se nourrissent en broutant les eaux peu profondes et peuvent occasionnellement plonger à des profondeurs de près de six mètres. En hiver, leur régime se limite aux brindilles et aux arbustes, qui leur fournissent une grande quantité d'énergie mais moins de sodium. |
Chasseur de
jour La chouette lapone (Strix nebulosa) est obligée de chasser à la lumière du jour pendant l'été nordique, lorsque le soleil descend à peine sous l'horizon à minuit. Sa proie favorite est le campagnol à dos roux de Gapper (Clethrionomys gapperi), le petit mammifère le plus commun dans les tourbières et les forêts du nord. Lorsque la chouette attaque, elle descend en planant sur des plumes de vol souples qui lui permettent de voler silencieusement. Les hiboux sont conçus pour chasser. Les yeux de la plupart des espèces sont orientés vers l'avant, ce qui leur confère une vision binoculaire et une bonne perception de la profondeur. Leur tête est large et plate à l'avant, à la fois pour accommoder leurs grands yeux et pour faciliter l'audition. Le disque facial évident canalise le son vers l'ouverture de leurs oreilles qui sont également orientées vers l'avant. |
Épervier brun (Accipiter
striatus) L'Épervier brun utilise la surprise et une attaque furieuse à grande vitesse pour attraper des oiseaux plus petits, dont la paruline à croupion jaune (Dendroica coronata). Il chasse et niche dans les forêts mixtes et les forêts boréales. |
Le lien
lynx-lièvre Toujours sur le qui-vive, le lièvre d'Amérique (Lepus americanus) transforme son manteau d'hiver en blanc pour le rendre moins visible. Il possède également de grandes pattes rembourrées qui lui permettent de marcher et de courir sur la neige sans s'enfoncer. Mais le lynx (Lynx lynx) a aussi de grands pieds ! En tant que prédateur et proie, le lynx et le lièvre d'Amérique font partie d'un cycle naturel. Quand les proies sont abondantes, les prédateurs peuvent facilement survivre et produire leur progéniture. Lorsque les populations de prédateurs augmentent, le nombre de proies diminue et les prédateurs s'éloignent ou meurent. Avec moins de prédateurs, les populations de proies augmentent, et le cycle continue. |
Un famille qui
chasse ensemble... Une meute de loups est plus qu'une bande de prédateurs affamés, errant dans les bois à la recherche de proies. Les loups sont des animaux hautement sociaux avec une unité familiale étendue dominée par un seul couple reproducteur. Chacun des autres loups connaît sa place et ses responsabilités dans la hiérarchie familiale. Une meute de loups comprend généralement le couple alpha de loups reproducteurs, un groupe de mâles et de femelles subordonnés, et les petits. Les mâles et les femelles du groupe subordonné sont classés séparément en fonction du sexe, et les animaux plus âgés sont généralement dominants sur les plus jeunes. Les petits se soumettent à tous les adultes mais, étant des petits, ils sont soignés et tolérés par tous. Les loups communiquent en utilisant la posture du corps, le marquage olfactif, et des vocalisations allant des hurlements aux couinements. La posture corporelle peut indiquer la menace, l'humeur, la dominance ou la soumission. Le jeune loup noir ici indique sa soumission, et peut-être même de la gratitude et du respect, envers l'adulte non menaçant à ses côtés. |
Se déplacer
vers le sud pour retourner vers le nord Le caribou de la toundra (Rangifer tarandus groenlandicus) migre vers le sud pour l'hiver, se déplaçant dans la Saskatchewan en provenance des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. Les grands troupeaux commencent généralement à entrer dans la province début novembre. Ils apparaissant d'abord dans le coin nord-est puis se déplacent vers le sud et l'ouest. Jusqu'à 200 000 animaux peuvent hiverner ici, mais de 10 000 à 20 000 animaux sont plus courants. La plupart des caribous de la toundra qui se déplacent en Saskatchewan proviennent du troupeau de Beverly, situé plus à l'ouest. D'autres font partie du troupeau Kaminuriak qui passe l'hiver principalement dans le nord du Manitoba. Les troupeaux se mélangent pendant l'hiver, puis se séparent au printemps alors qu'ils se déplacent vers le nord, vers des zones de mise bas estivales distinctes. À la traîne du reste du troupeau, les quelques derniers taureaux matures quittent la province fin avril. |
Lagopède
(Lagopus spp.) Les lagopèdes sont les seuls oiseaux dont la couleur du plumage change pour s'adapter à leur habitat hivernal. Blanc en hiver, brun tacheté en été, ils sont les maîtres du camouflage toute l'année. Le lagopède alpin (L. mutus) et le lagopède des saules (L. lagopus) ont un plumage hivernal presque identique, sauf que le lagopède alpin a une barre noire distinctive entre le bec et l'œil. Ces deux espèces ne sont présentes en Saskatchewan qu'en hiver, lorsqu'elles migrent de leur aire de reproduction estivale au nord. |
La hutte du
castor Lorsque les castors d'Amérique (Castor canadensis) ont besoin d'une nouvelle hutte, ils la construisent en hauteur au milieu de leur étang ou sur la berge. La même hutte peut être utilisée pendant plusieurs années. En tressant des branches ensemble, ils construisent un dôme solide qui s'élève hors de l'eau. Le dôme peut mesurer jusqu'à trois mètres de hauteur et six mètres de diamètre. La chambre d'habitation centrale est creusée après la construction du dôme et se trouve complètement au-dessus de l'eau. Le sol de la chambre est recouvert d'écorce de saule sèche et déchiquetée et descend vers le centre. Tous les tunnels d'accès ont des entrées sous-marines et remontent à travers le sol. Le tunnel principal est suffisamment large pour permettre l'apport de nourriture. |
Familles de
castors La hutte du castor est un abri sûr et sec. À la fin du printemps, la femelle adulte chasse les autres membres de la famille avant de mettre bas, et prend en charge la hutte jusqu'à ce que les petits soient assez grands pour sortir. À l'automne, la colonie travaille ensemble, préparant la hutte avec une couche de plâtre de boue et stockant des branches dans un tas immergé suffisamment grand pour leur fournir de la nourriture pour tout l'hiver. Leur réserve de nourriture immergée s'appelle une cache. |
Mère castor et ses petits |
Grèbe à col roux
(Podiceps grisegena) Le grèbe à cou roux est un plongeur expert, qui attrape la plus grande part de sa nourriture tout en nageant sous l'eau. Pendant l'été, il niche et se nourrit sur les grands étangs et les zones peu profondes des lacs du nord. Son régime alimentaire estival comprend des insectes aquatiques et leurs larves, des crustacés, des petits poissons et des têtards. Les grèbes ont des pattes placées bien en arrière, et leurs orteils lobés agissent comme des pagaies, les propulsant rapidement dans l'eau. Ces adaptations ne servent pas l'oiseau sur terre car elles rendent sa marche difficile. Les grèbes à col roux nichent même sur l'eau, en construisant une plate-forme peu profonde à partir de plantes aquatiques et en l'ancrant aux roseaux et aux joncs. |
Le roi des
carnivores Le cougar, ou lion des montagnes (Felis concolor) (ou puma), est le plus grand félin sauvage du Canada, mais il ne se limite pas aux régions montagneuses. En Saskatchewan, les cougars vivent à la fois dans les zones boisées et dans les prairies, mais ils sont rarement observés. La population provinciale a été estimée à environ 100 animaux. Le cougar se nourrit principalement de chevreuils, mais il peut aussi s'attaquer à des animaux aussi grands que l'orignal (Alces alces) et aussi petits que des souris. C'est un prédateur classique : fort et musclé, avec de grandes canines acérées pour percer et cisailler la chair, et une certaine vision binoculaire, qui lui permet de percevoir la profondeur pour localiser et traquer ses proies. En tant que membre de la famille des félins (Felidae), il possède également de longues griffes rétractables et des "yeux de chat" typiques avec une excellente vision nocturne. |
Grand Pic (ou
Pic-bois) (Dryocopus pileatas) Fourmis et pivert Les fourmis sont abondantes et jouent un rôle important dans l'écosystème forestier. De nombreux animaux comptent sur elles pour se nourrir et sont devenus des prédateurs efficaces des fourmis. Le spectaculaire Grand Pic se nourrit de fourmis toute l'année. En été, il s'empare des fourmis à la fois sur le sol et dans leurs maisons dans les arbres ou les souches. En hiver, il se nourrit presque exclusivement de fourmis charpentières (Camponotus herculeanus), en creusant de grands trous rectangulaires dans la base d'un arbre pour trouver la colonie qui y passe l'hiver. La fourmi charpentière est la plus grande fourmi de la Saskatchewan, certaines ouvrières atteignant plus de 15 millimètres de longueur. Le Pic Flamboyant (Colaptes auratus), qui se nourrit plutôt au sol, mange aussi des fourmis, y compris les fourmis couvreuses (Formica obscuripes) qui construisent des monticules de terre et de matériel végétal dans les clairières des forêts. Seulement de moitié de la taille des fourmis charpentières, les fourmis couvreuses sont plus agressives, attaquant les intrus dans un essaim de morsures. |
Chasseurs et
dormeurs d'hiver La petite belette (Ahestela nivalis) développe un pelage blanc pour l'hiver et reste active la plupart du temps. Pas beaucoup plus grosse que les souris et les campagnols qu'elle chasse, elle n'a aucun mal à les suivre dans leurs tunnels les plus étroits et à envahir les terriers. En comparaison, les marmottes des bois (Marmota monax) passent une grande partie de l'été et de l'automne à se préparer pour un long sommeil hivernal. Après s'être engraissées d'une variété d'herbes et de plantes à fleurs, elles se retirent dans un terrier confortable. |
Pourquoi attendre
le printemps ? Les grands-ducs d'Amérique (Bubo virginianus) commencent à se faire la cour dès le mois de janvier, alors que le sol est encore couvert de neige. Par une nuit calme et claire, leurs appels graves et leurs hululements peuvent porter jusqu'à un kilomètre et demi. Au fur et à mesure que la saison avance, les mâles et les femelles s'appellent l'un l'autre à plusieurs reprises, formant un duo romantique. Le premier œuf est pondu vers la mi-mars et la femelle commence immédiatement à le couver. Jusqu'à cinq œufs sont pondus, un tous les deux jours, et l'incubation dure de 28 à 30 jours. Le premier œuf éclot généralement lorsque les premières feuilles apparaissent sur le tremble. |
Ravages à cerfs Le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) passe une grande partie de l'été seul ou en petits groupes. En hiver, ils se regroupent dans des zones d'alimentation boisées appelées «ravages» généralement dirigés par une vieille biche. Si la neige est épaisse, ils peuvent rester dans ces ravages pendant de longues périodes, même si la nourriture est plus abondante dans les zones ouvertes. |
Porc-épic (Erethizon
dorsatum) Pouvez-vous imaginer un porc-épic plein d'épines dans un peuplier ? Ces gros rongeurs peuvent rester dans le même arbre, ou dans un petit groupe d'arbres, pendant une longue période. Le record est détenu par un animal qui a passé la majeure partie de l'hiver dans un seul pin ! Les porcs-épics tuent parfois un arbre en s'en nourrissant. Ils utilisent leurs dents pointues oranges pour arracher l'écorce externe coriace, puis mangent l'écorce interne tendre et le cambium. |
Crépuscule
sur Mountain Lake Les lacs peu profonds sont présents dans toutes les prairies, fournissant un habitat de nidification pour les oiseaux aquatiques et des zones de " halte " pendant la migration. Certains sont salés parce qu'une grande partie de leur eau remonte à travers des roches profondes et sont chargées de sel. D'autres sont bordées d'une végétation luxuriante et produisent des "explosions" saisonnières d'insectes. Ce diorama montre une scène de fin de printemps à l'extrémité nord du lac Last Mountain. Les oiseaux de rivage migrateurs se nourrissent d'invertébrés aquatiques avant de repartir pour la prochaine étape de leur voyage. |
Faucon des
Prairies (Falco mexicanus) Les Faucons des Prairies chassent souvent en utilisant une technique de vol rasant et de vol à vue. Il est plus petit, plus rapide et plus agile que la Buse rouilleuse (Buteo regalis) qui utilise parfois une approche similaire, à basse altitude, pour surprendre ses proies. Les faucons des Prairies s'attaquent à toutes les espèces de proies qui sont localement abondantes. Ils s'attaquent aux oiseaux des prairies, allant des oiseaux chanteurs aux canards et aux tétraonidés (tétras, gélinotte et lagopèdes), mais lorsque de jeunes écureuils terrestres sont présents, ils peuvent les chasser presque exclusivement. |
Paysage des
Prairies en fin de journée
Chien de
Prairie devant son terrier
|
Des signaux
clairs Lorsqu'un cerf mulet mâle (Odocoileus hemionus) s'approche d'une femelle pendant le rut, il garde la tête basse et le cou tendu. La posture du mâle et la coloration de son visage ont un effet calmant sur la biche, peut-être parce qu'il ressemble à un faon qui s'approche pour téter. Chez le cerf élaphe (Cervus elaphus) ou wapiti, le même comportement a une signification très différente. Les mâles utilisent une approche tête baissée pour garder les femelles ensemble dans un harem. les menaçant et les poussant occasionnellement avec leurs bois. |
Pie à bec noir (Pica
pica) La magnifique pie à bec noir est résidente à l'année en Saskatchewan. Elle préfère les prairies
parsemées d'arbres et d'arbustes, ainsi que les
zones forestières ouvertes. Les pies sont
audacieuses, curieuses et intelligentes, comme
leurs cousins les geais et
les corbeaux. Elles mangent presque tout, des baies
aux insectes, en passant par les restes de gros
mammifères. Elles peuvent former des troupes
temporaires à l'automne, mais les oiseaux adultes
passent généralement l'hiver en petites compagnie
sur leur territoire d'origine.
|
Le
wapiti ou cerf élaphe (red deer ou elk) (Cervus elaphus) Le wapiti est un animal généralement calme qui se déplace presque silencieusement dans la forêt, sauf pendant le rut d'automne. De fin août et jusqu'en novembre, les mâles émettent un rugissement faible qui s'élève jusqu'à une note claire et aiguë, suivie d'une série de grognements. Dans de bonnes conditions, le son d'un mâle qui claironne peut porter à près de deux kilomètres. Pendant le rut, les mâles frappent les buissons et les petits arbres avec leurs bois, un comportement qui montre leur taille, leur force et leur intérêt pour l'accouplement. De septembre à octobre, un mâle dominant garde un harem de 30 biches et de leurs faons, en chassant les autres mâles avec ses pattes avant et en se battant avec ses bois. Les wapitis mâles sont tellement envahis par l'envie de se reproduire qu'ils mangent rarement et perdent donc beaucoup de poids. Ils recommencent à s'alimenter à la fin du rut, pour reconstituer leurs réserves d'énergie avant l'arrivée de l'hiver. |
Stature imposante au centre de la pièce et mâchoire effrayante en murale |
Les plaines herbeuses Au milieu du Miocène, il y a 14 millions d'années, la Saskatchewan était une savane ouverte. Les grands mammifères les plus communs étaient les membres des familles du cheval et de l'antilope d'Amérique (antilocapra americana) ou pronghorn. Les ruisseaux en tresses, qui déplaçaient rapidement leurs chenaux dans des vallées peu profondes, ont laissé d'abondants fossiles sur le plateau de Wood Mountain. Dans cette plaine herbeuse près de Rockglen, des troupeaux de chevaux et de pronghorn se rassemblent près du ruisseau. C'est la fin de l'été et la saison des amours commence. Des cerfs à trois cornes mâles, Procranioceros, s'interpellent en claironnant. Un rhinocéros sans cornes, Aphelops, s'approche de l'eau tandis qu'un autre patauge dans le ruisseau. Aelurodon, un carnivore ressemblant à un loup, observe depuis l'autre rive. |
Le Bison géant (B. Lattifrons) Les mâles adultes pouvaient atteindre une hauteur au garrot de 2,5 mètres, un poids de près de 2 tonnes, et des cornes formant une envergure de plus de 2 mètres (contre 65 cm pour les bisons actuels). Cette espèce occupait des régions boisées et formait des petites hardes. Ses grandes cornes lui auraient servi à se défendre contre des prédateurs tels que le Lion américain ou encore certaines espèces du Smilodon («tigre à dents de sabre»). B. latifrons était l'une des nombreuses espèces de la mégafaune qui s'est éteinte pendant la transition du Pléistocène à l'époque Holocène (un événement appelé l'extinction de l'Holocène). Il aurait disparu il y a environ 21 000 à 30 000 ans, au cours de la glaciation tardive du Wisconsin. (Wikipedia). Il semble que l'expansion de l'occupation humaine ne soit pas étrangère à cette disparition, comme pour son descendant. |
Les PREMIÈRES NATIONS Les peuples autochtones qui vivent aujourd'hui en Saskatchewan sont les descendants des premiers habitants de l'Amérique du Nord. Aujourd'hui, la province est la patrie de cinq nations : les Assiniboines (Nakota), les Sioux (Dakota et Lakota), les Cris (Nehiyawak), les Saulteaux (Anishinabeg), et les Chippewyan (Déne). Chacune a une histoire particulière et un système de croyances, de coutumes et de traditions uniques. Cette galerie rend hommage aux peuples autochtones de la Saskatchewan, d'hier et d'aujourd'hui, dont les cultures sont restées essentielles et dynamiques malgré des siècles de changements environnementaux et sociaux. |
Le
Filou (Trickster) est un personnage principal
dans de nombreuses histoires des Premières nations. Il
est connu sous le nom de WI-SA-KE-CAHK A chez les
Cris, de NANABUSH chez les Saulteux, d'INKTOME chez
les Dakota et les Nakota et de SAGIJA'K chez les
Dénés. Wi-sa-ke-cahk parcourait la Terre, prenant de nombreuses formes et parlant à toutes les plantes et à tous les animaux. Il était malin et plein de ruses, tombant souvent en disgrâce auprès du Créateur. Cette sculpture en albâtre et en bronze de Lloyd Pinay incorpore des éléments de caractères communs à toutes les histoires de ces différentes traditions. |
PERSPECTIVE
de l’Archéologue " Nous savons que les
chasseurs du Pléistocène étaient présents dans les
parties non glaciaires du Yukon dès 30 000 ans et
peut-être même avant. Nous savons également qu'ils
avaient atteint le centre des États-Unis, le
Mexique et même l'Amérique du Sud au moins 21 000
ans avant notre ère. Nous présumons que ces
premiers colons ont suivi le retrait des glaces
vers le nord, en Saskatchewan. "
Ian Dyck, Sur la piste des anciens chasseurs. |
Pointe Clovis
La pointe de
projectile la plus ancienne trouvée en
Saskatchewan 12 000 à 11 000 ans avant notre ère
|
PERSPECTIVE des Premières nations " Nous, les peuples originels
de cette terre, savons que le Créateur nous a
mis ici... Le Créateur nous a donné nos
croyances spirituelles, nos langues, notre
culture et une place sur la Terre Mère qui nous
a donné tout ce dont nous avions besoins. Nous
avons conservé notre liberté, nos langues et nos
traditions depuis des temps immémoriaux."
Une déclaration de L'Assemblée des Premières Nations. |
3 décembre 1751
(2 h 30 de l'après-midi) Cette scène représente un camp de Cris et d'Assiniboines au début de l'hiver dans la vallée de la rivière Assiniboine, vers 1750. Trois familles sont ici depuis quelques semaines; une quatrième famille vient d'arriver. La mère et sa sœur montent le tipi, tandis que la fille est partie chercher du bois. Le père et ses beaux-frères viennent d'arriver avec un wapiti fraîchement tué. Le grand-père raconte une histoire à ses petits-fils, qui étaient trop impatients pour attendre le soir et pour entendre les histoires qui ne sont racontées qu'en hiver. Les années 1700 ont été une période de changement pour ces peuples. Ils commerçaient avec les Européens depuis près d'un siècle, et de nombreux articles, notamment des couteaux en fer, des pots en cuivre et des tissus, avaient été ajoutés à leur culture traditionnelle. Les Assiniboines commençaient tout juste à se procurer des chevaux auprès des Mandan de l'actuel Dakota du Nord. Les Cris, armés de fusils, commençaient à se déplacer vers le sud, des forêts du nord vers les plaines. Grâce aux fusils et aux chevaux, les Assiniboines et les Cris alliés allaient devenir la force dominante des plaines de la Saskatchewan pour le siècle suivant. |
Le Tipi comme
symbole Chaque partie du tipi - les poteaux, la couverture, les épingles et les piquets - joue un rôle important pour assurer la cohésion et le bon fonctionnement de la structure. Chaque élément du tipi symbolise un principe moral de la société amérindienne. Ces principes doivent être respectés et suivis pour que la famille, et en définitive la société, puissent tenir ensemble et fonctionner en harmonie. Les poteaux représentent :
Avec l'aimable autorisation du Conseil des aînés de la Saskatchewan |
Un lieu sacré
Certains lieux étaient considérés comme sacrés parce que la présence du Créateur y était immédiatement ressentie. Les gens se rendaient dans ces lieux pour être à l'écart de la clameur du monde humain et se rapprocher du monde spirituel. Cette présentation recrée l'un de ces sites anciens dans le sud de la Saskatchewan. Ici, des figures symboliques ont été ont été sculptées dans la falaise de grès qui surplombe la prairie en contrebas. Bien que la signification de ces images soit inconnue, elles reflètent la connexion entre les personnes et le monde spirituel. |
Costume
masculin de danse traditionnelle Pow Wow
nordique
La tenue de danse traditionnelle de cet homme comprend des éléments qui reflètent les coutumes, les croyances, et les motifs traditionnels des tribus indiennes des Plaines, dont les Cris, les Anishinabes, les Assiniboines et les Sioux. La coiffe de porc-épic et de queue de cerf représente l'aura ou le halo qui entoure la tête des personnes spirituelles. Il représente également des rayons du soleil, car le soleil nous donne à tous la vie divine. Les plumes d'aigle symbolisent la protection que le danseur recevra de la part de nos protecteurs, qui viennent de toutes les directions et de tous les niveaux de l'univers. Le danseur danse pour la santé, la guérison et la vie en dansant au rythme des tambours. Les couleurs rouge et blanche représentent la vie, la sagesse, l'endurance, la résistance, la pureté, et la spiritualité. Les autres couleurs représentent l'arc-en-ciel et la vie florissante, chaque couleur représente différentes formes de la nature. Les carrés qui forment un diamant représentent les étapes de la vie que tous les humains doivent monter et descendre afin d'atteindre la sagesse et la maturité. Les carrés représentent également la famille, les quatre Nations des gens ici sur la Terre Mère, et les quatre directions. Alors que la plupart des hommes cherchent l'or au bout de l'arc-en-ciel, tous les hommes doivent arriver à réaliser, avec l'âge et la sagesse, que l'or au bout de l'arc-en-ciel se trouve en fait dans le cercle de la famille car c'est la famille qui est le bien le plus précieux. - Les Goforth,
danseur de Fancy Feather
|
Veste perlée en peau d'élan au début ou milieu des années 1920 Ann D. Read (née Wrigley) était une jeune enseignante à l'école de jour Thunderchild Day School dans les années 1920. Alors qu'elle vivait dans la communauté, elle est entrée en possession d'un certain nombre d'objets spéciaux, dont cette veste en cuir perlée. En 1968, elle a fait don de sa petite collection d'objets culturels importants de la communauté de Thunderchild au Royal Saskatchewan Museum. |
LA CAPTURE DES BISONS
La capture des bisons dans l'enclos était une tâche complexe. Une personne sainte, ou «faiseur d’enclos» (Poundmaker), méditait et priait, appelant les bisons vers l’enclos. Lorsque le faiseur d’enclos sentait que les bisons entendaient ses prières, il envoyait de jeunes hommes - les " coureurs de bisons " - pour attirer le troupeau vers l’enclos. Une fois que les bisons étaient dans les voies de guidage, les coureurs de bisons se levaient et poussaient les animaux vers le piège. Les personnes accroupies derrière les cairns des voies se levaient, criaient et agitaient des robes en direction des bisons pour accroître leur panique. |
L'Enclos
La chasse communautaire au bison impliquait des centaines de personnes travaillant ensemble pour capturer, tuer et dépecer les animaux. Dans la méthode illustrée ici, les gens conduisaient les bisons dans un enclos (ou corral) où ils se piétinaient les uns les autres ou étaient tués à l'aide de lances et de flèches. Très rapidement, un groupe de personnes dépeçait les animaux et séchait la viande. |
Dépeçage de la viande et extraction de la moelle et de la graisse des os |
Séchage de la viande |
MOELLE La moelle est le tissu mou, producteur de sang, qui se trouve à l'intérieur des cavités des os longs. Les peuples indigènes lui accordent une grande valeur et prennent le temps de l'extraire. Ces os sont solides et difficiles à briser. Les os étaient posés sur une enclume et frappés avec un lourd marteau de pierre, ou maul. Les coups répétés finissaient par briser la tige de l'os, et la moelle était retirée à l'aide d'une spatule. GRAISSE D'OS La graisse d'os constituait une part importante du régime alimentaire des peuples indigènes des plaines. On la mettait dans les ragoûts et les soupes, et c'était un ingrédient essentiel du pemmican. Des fosses peu profondes étaient creusées dans le sol, puis tapissées de peau de bison et remplies d'eau et d'os éclatés. Des roches étaient chauffées au rouge puis ajoutées à l'eau ; elles étaient continuellement remplacées pour maintenir l'eau en ébullition. Au bout de plusieurs heures, la graisse suintait des os et remontait à la surface où elle était écumée pour être conservée dans un récipient en boyau de bison. PEMMICAN Les peuples autochtones fabriquaient du pemmican en séchant la viande de bison, puis en la pulvérisant. La graisse d'os fondue était mélangée à cette viande. Parfois, des baies séchées étaient ajoutées. Le pemmican était un aliment nutritif, riche en vitamines, en protéines et en calories. Il se conservait bien pendant plusieurs mois. Il était stocké pour être utilisé pendant l'hiver et le printemps, lorsque les autres sources de nourriture étaient rares. *
* * Le bison ne fournit pas seulement de la nourriture. Les peuples indigènes utilisaient presque toutes les parties du bison. Ils façonnaient les os pour en faire des grattoirs de peau et les cornes pour en faire des cuillères ou des louches. Les sabots étaient bouillis pour fabriquer de la colle. Les poils laineux de la bosse étaient tordus et tressés pour faire de la corde. Les femmes séchaient certaines peaux, après en avoir retiré les poils et la graisse, les pliaient et les cousaient pour fabriquer divers récipients durs et durables. Elles tannaient d'autres peaux pour en faire de la literie et des robes de " bison ", ou les coupaient et les cousaient pour en faire des mitaines, des mocassins, des sacs et des couvertures de tipi. |
Chasse
contemporaine au caribou avec fusils et
motoneige
|
D'autres
dioramas pareillement détaillés illustrent la chasse
aux caribous dans les forêts du nord par les Denés : Pendant des générations, le caribou de la toundra a été le pilier des Dénés. Le caribou a fourni de la nourriture, des abris, des vêtements et des matières premières pour de nombreux outils. Dans le passé, les Dénés utilisaient un certain nombre de méthodes de chasse. Ils piégeaient le caribou avec des clôtures et des enclos, des collets, des pièges dans les bancs de neige, et les interceptaient aux traversées de rivières. Aujourd'hui, les Dénés utilisent des motoneiges et des avions pour pour se rendre depuis leurs campements aux aires d'hivernage du caribou et utilisent des fusils pour les chasser. |
NÉGOCIATION ET SIGNATURES
DE TRAITÉS
Les traités sont des accords historiques entre les nations indiennes et la Couronne britannique. Ils établissent les droits, les privilèges et les obligations du Canada et des groupes indiens les uns par rapport aux autres. Les traités signés en Saskatchewan à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle étaient une réponse des Indiens et du gouvernement fédéral aux changements importants qui se produisaient dans l'Ouest canadien. Chaque groupe avait des raisons très différentes de signer les traités. Chaque groupe avait une compréhension différente du monde dans lequel il vivait. La nécessité des traités :
Le point de vue de la Couronne Le Canada est un jeune pays
à la fin des années 1800. Le gouvernement
d'Ottawa est préoccupé par l'établissement
d'une présence nationale sur toute la largeur
du continent à une époque où les États-Unis
s'étendent vers l'ouest. La stratégie du
gouvernement canadien consistait à promouvoir
l'application de la loi et l'établissement de
colonies agricoles dans les nouveaux
territoires. Les traités étaient un moyen de
légitimer le contrôle du gouvernement sur les
terres et sur les Indiens qui les habitaient.
La nécessité des traités :
Le point de vue des Indiens À la fin des années 1800, la vie des Indiens de la Saskatchewan avait beaucoup changé. Les maladies, en
particulier la variole, avaient dans certains
cas tué neuf personnes sur dix. Le bison était
menacé d'extinction en raison d'une chasse
excessive. La structure économique, qui avait
été centrée sur le commerce avec la Compagnie
de la Baie d'Hudson, changeait à mesure que la
demande européenne de peaux de castor
diminuait. La présence européenne se fait
sentir plus fortement, car les arpenteurs
divisent les terres et les colons commencent à
se déplacer vers l'ouest.
Les traités garantissaient la protection de leur mode de vie et l'aide nécessaire pour faire face à l'évolution du monde. Le programme de la Couronne
Les commissaires aux traités de la Couronne ont abordé les négociations d'une manière traditionnelle européenne. On leur a demandé de faire peu de concessions aux Indiens. Les Indiens devaient être déplacés vers des endroits où les perturbations de la colonisation seraient minimisées. Le programme des Indiens
Les chefs indiens qui négociaient les traités voulaient assurer la survie de leur peuple. Ils voulaient qu'on leur réserve des zones où ils pourraient maintenir leur mode de vie traditionnel et où le développement pourrait se faire selon leurs propres conditions. Ils voulaient que
l'éducation les aide à s'adapter à un monde en
mutation. Ils voulaient apprendre
l'agriculture pour pouvoir se nourrir
maintenant que les bisons avaient disparu. Ils
voulaient des garanties d'une aide médicale en
cas de maladie.
Négociation :
Les procédures de la Couronne Les
commissaires aux traités ont tenté de
maintenir les négociations à leurs propres
conditions. Ils précisent la superficie des
terres à accorder aux Indiens et les autres
conditions du traité.
Ils favorisaient la participation des chefs de bandes qui étaient favorables aux conditions du traité. Les uniformes et les médailles du traité étaient accordés à ces chefs, ce qui signifiait leur statut de chefs en termes euro-canadiens. Négociation :
Les procédures des Indiens Les Indiens se considéraient toujours comme des nations distinctes. Leurs chefs ont exercé le plus grand contrôle possible sur le processus de négociation du traité. Ils discutaient longuement des questions importantes avec tous les membres de la bande afin de parvenir à un consensus. Ils ont prolongé les négociations avec les commissaires du traité jusqu'à ce que leurs demandes soient satisfaites. Après coup
Les accords des traités n'ont pas toujours été respectés. Les traditions orales des Indiens concernant les termes des traités diffèrent parfois des interprétations du gouvernement. En 1876, les Indiens visés par un traité sont passés sous la juridiction de la Loi sur les Indiens. Toutes les décisions concernant les Indiens sont dorénavant prises par les agents indiens locaux et par les politiciens et les bureaucrates à Ottawa. Les Indiens sont déclarés " non personnes " devant la loi et deviennent des pupilles du gouvernement. C'est seulement en 1951 que la Loi sur les Indiens sera révisée pour reconnaître les Autochtones comme des " personnes " légales et leur donner le droit de vote. Les pressions exercées sur le gouvernement et les agents indiens pour qu'ils cèdent les terres des réserve ont réduit les attributions initiales. Certaines terres de réserve n'ont jamais été attribuées. La nourriture et l'assistance médicale n'étaient pas toujours fournies en quantité suffisante. La formation agricole n'était pas toujours accompagnée de suffisamment de semences et d'équipement pour que l'agriculture soit une réussite. Les contrôles gouvernementaux étaient lourds et fournissaient souvent une aide trop faible et trop tardive. Les territoires cédés par les Traités Traité no. 4
Le Traité no 4 a été signé entre la Couronne et les nations cries, saulteuses et assiniboines le 15 septembre 1874, à Fort Qu'Appelle. Les bandes qui n'étaient pas présentes à Fort Qu'Appelle ont signé des adhésions au traité en 1875, 1876 et 1877. Ces nations ont cédé au gouvernement du Canada le titre de 192 000 kilomètres carrés (75 000 milles carrés) de terres situées dans le sud-ouest du Manitoba et le sud de la Saskatchewan. En retour, elles devaient recevoir des terres réservées à leur usage, un minimum d'équipement et de fournitures agricoles et une école. On leur garantit également le droit de continuer à chasser, à piéger et à pêcher sur le territoire cédé. Traité no. 6
Le Traité no 6 a été signé à Fort Carleton et à Fort Pitt en 1876 entre la Couronne et les nations cries et assiniboines. De nombreuses adhésions, qui incluaient également les nations saulteuses et dénées, ont été signées entre 1876 et 1956. Le gouvernement du Canada a obtenu le titre de propriété de 309 760 kilomètres carrés (121 000 milles carrés) dans le centre de la Saskatchewan, l'est de l'Ontario et le centre-est de l'Alberta. Les nations autochtones ont reçu des promesses de terres réservées, une protection garantie des droits traditionnels de chasse et de pêche, des fournitures et des équipements agricoles, une armoire à pharmacie, une aide en cas de famine ou d'épidémie et une école. Paskwa l'un des chefs signataires, versus Victoria Reine d'Angleterre Les PROMESSES du TRAITÉ No.4 Conditions principales 1. UN CADEAU UNIQUE DE
2. UN PAIEMENT ANNUEL À PERPÉTUITÉ DE
3. TOUS LES TROIS ANS
5. Des écoles doivent être établies dans chaque réserve 6. Pas d'alcool dans les réserves 7. Le droit de pratiquer la chasse, le piégeage et la pêche sur l'ensemble des terres cédées. Le 15
SEPTEMBRE 1874, le Traité No.4 a été établi
entre la reine Victoria et les bandes cries
et saulteuses. Englobant le sud de la
Saskatchewan et des parties de ce qui est
aujourd'hui l'ouest du Manitoba et le
sud-est de l'Alberta, le Traité No.4 a été
une négociation difficile. Il a fallu
plusieurs jours avant que les chefs soient
disposés à signer le document. Bien que les
34 bandes soient énumérées dans le Traité
No.4, seuls 13 chefs étaient présents pour
signer le document le 15 septembre 1874.
Le Traite No.4 transcrit en pictogrammes par Paskwa LE POINT DE VUE DES AUTOCHTONES Le pictogramme du chef Paskwa est actuellement la seule interprétation autochtone connue d'un traité au Canada. Les aînés du Traité No.4 continuent de mener des cérémonies et de suivre les protocoles de la Première nation Paskwa pour s'assurer que l'interprétation du pictogramme est faite "de la bonne façon". |
Aussi longtemps que le soleil
brille,
que l'herbe pousse et les rivières coulent… TRAITÉS Les traités sont des accords officiels et ratifiés entre des États ou des nations. Les nations autochtones souveraines ont accepté de signer des traités avec le gouvernement du Canada (la Couronne) pour assurer la prospérité de leur peuple et de leurs descendants. Ces traités sont en vigueur à perpétuité. Toute modification des traités doit être négociée entre toutes les parties - même aujourd'hui. Au Canada, 11 traités post-confédération ont été signés entre 1871 et 1921. PROMESSES Les traités définissent la relation entre les nations autochtones souveraines et le gouvernement du Canada. Les traités avaient pour but d'aider les peuples autochtones à faire face aux changements qui ont suivi la colonisation européenne. Bien que certaines promesses n'aient pas toujours été tenues, les traités et les promesses qu'ils contiennent sont aussi valides et importants aujourd'hui que le jour où ils ont été signés. Les traités signés par le Canada sont en vigueur à perpétuité, ce qui signifie qu'ils n'expirent pas. Ils comprennent des promesses qui doivent être respectées aujourd'hui dans l'esprit et l'intention des négociations originales, tant dans leur contexte historique que dans leur contexte moderne. |
Paskwa, chef Cree, Alberta, par Henrietta Muir-Edward (1884) |
Le conteur d’histoire
"The Story Teller" J'ai appris beaucoup de leçons de vie à partir d'histoires. Quand j'étais petit, chaque fois que je demandais "Pourquoi ?", ma grand-mère et les personnes âgées répondaient en racontant des histoires. Ces histoires relataient les exploits fabuleux de nombreuses créatures et êtres merveilleux. Toutes les histoires avaient une leçon morale. Elles m'ont appris comment me comporter, et elles m'ont parlé de la nature et de la vie sur notre mère la Terre. En grandissant, les histoires sont devenues plus sérieuses, car elles contenaient des enseignements spirituels. Je devais écouter attentivement, sinon je perdais tout le sens de l'histoire. Après la mort de mes anciens, j'ai oublié ces histoires. Maintenant, j'y reviens. Mon art est une façon de me reconnecter avec les enseignements de ces histoires. Dale Stonechild, artiste.
|
Enfin
vers 15:15 nous nous ébranlons après avoir
décidé d'aller bivouaquer devant Fort Walsh,
au frais dans les Cypress Hills, premier
poste de commandement de la Police
montée du Nord-Ouest (NWMP) fondée en 1874
dans un Canada encore très sauvage. Google
Maps indique 4 h 30 de route, nous devrions
y être peu après le coucher du soleil. Au
pire nous nous arrêterons en route. Le chemin, facile car sur l'autoroute à peu près impeccable dans son ensemble, m'aura pourtant semblé long, surtout pendant la dernière heure où le crépuscule s'est éteint doucement dans un grand flamboiement rouge. Les 60 kilomètres ultimes sur la petite route sinueuse montant dans les collines jusqu'à 1 200 m d'altitude sont progressivement noyés dans une pénombre de plus en plus obscure. J'ai d'ailleurs failli percuter une vache - noire - qui s'aventurait sur la chaussée... Enfin nous nous posons avec soulagement sur le stationnement désert du fort, dans un silence et une solitude absolus. |
Sur
la Transcanadienne à travers la
Prairie,
au volant du ProMaster |
Grand Caravan et ProMaster à l'ombre rare dans les Cypress Hills |
Temps
magnifique au réveil après une nuit assez
fraiche (l'altitude…), je sortirai ma
couette de duvet pour les prochains soirs…
Levés dès 7:30 nous déjeunons ensemble en
poursuivant nos discussions d'hier soir. Déplaçant le ProMaster pour le mettre à l'ombre, je vide le frigo pour dégivrer le freezer, - à faire toutes les semaines, nous sommes partis depuis 11 jours… - et la température grimpe lentement. Nous faisons quelques recherches sur le net à propos des options de cartes de Google Maps et de Plans (Apple) - affichage de la vitesse, bascule en mode nocturne… - et finalement gagnons le Centre des visiteurs du Fort Walsh à 10:20. |
Nous
sommes les seuls, aussi l'accueil
sera-t-il empressé ! Un film bien monté
d'une quinzaine de minutes présente le
contexte historique du développement
régional, des activités des Amérindiens et
du massacre des Cypress Hills en 1870, du
fait de l'intrusion de trafiquants de
whisky et de chasseurs de loups
américains. Du coup Ottawa décide de pacifier cette région encore sauvage en affirmant sa prépondérance et en créant un corps policier ad hoc qui sera la Police Montée du Nord-Ouest (NWMP), ancêtre de notre actuelle GRC (Gendarmerie Royale du Canada). L'odyssée de la première troupe de 150 hommes qui ralliera la région encore à peu près inexplorée sous les ordres du Commissionnaire le colonel French est racontée dans le téléfilm La Grande Marche, 1ère et 2ème partie (sur Youtube). |
Bronze
évoquant la collaboration pacifique
de la Police Montée du Nord-Ouest
et des Amérindiens de l'Ouest canadien |
Fort Walsh dans son vallon |
Nous descendons ensuite le sentier vers le vallon où l'on a restauré le fort après son abandon définitif dans les années 1960. Le site est pittoresque, les petits bâtiments blancs restant entourés d'une palissade nichent entre des collines aux fortes ondulations partiellement couvertes de bouleaux et de résineux. |
Accueillis par un jeune guide en uniforme d'époque au français un peu laborieux - il est originaire d'Arizona et venu ici faire un cycle d'études françaises… - nous parcourons les uns après les autres les petits bâtiments en pièces sur pièces dispersés dans l'enclos : logis et bureaux du commissaire qui dirigeait tout ce corps policier régional, atelier du forgeron et maréchal-ferrant, du charpentier-menuisier, écurie, armurerie, prison, caserne de la troupe qui comptait autour de 150 homme, mess attenant, bain public… | Fort Walsh : cuisine du mess |
Randonnées autour de Fort Walsh |
Plusieurs
bâtiments n'ont pas été reconstruits, mais
ceux qui restent donnent une bonne idée de
la vie que l'on menait ici lors des hivers
froids et interminables, ou pendant l'été
très chaud comme aujourd'hui. En quittant nous félicitons notre cicerone pour son effort louable de nous «servir en français», puis regagnons le ProMaster et ses provisions pour un lunch léger et surtout nous rafraîchir. Le thermomètre marque 29°, je renonce à la petite randonnées le long du ruisseau en plein soleil, Mathieu s'équipe et se lance dans la boucle beaucoup plus longue de 6 km donnée pour 3 heures qu'il prétend parcourir au pas de course en une heure. Je l'attendrai à l'ombre près du ProMaster, toutes portes ouvertes, en écrivant le carnet de route d'hier et d'aujourd'hui Le ciel se couvre lentement de gros nuages gris et des roulements de tonnerre commencent à résonner au loin. Je m'installe sous un arbre à l'extérieur du ProMaster sur une chaise pliante pour écrire et profiter des petits courants d'air qui m'aident à survivre aux 32° annoncés par la météo. Mathieu finit par revenir après 2 heures de vadrouille, le parcours était finalement un peu plus difficile et varié que prévu… Il mange et se rafraîchit un peu, me confirme qu'il n'y avait pas d'ombre sur les sentiers proposés (ouf ! je n'y aurais pas survécu…). |
Nous
quittons alors ces lieux autrement
idylliques pour redescendre vers la plaine
où progressivement le thermomètre monte
jusqu'à 36° ! Heureusement je peux faire
tourner la climatisation qui me garantit
bientôt une atmosphère agréable dans mon
cocon. Pas d'arrêt prévu pour une quelconque visite avant Lethbridge où je veux découvrir le jardin japonais Nikka Yuko édifié par la communauté japonaise du lieu pour célébrer la coopération entre les peuples (et remercier de l'accueil reçu ici lors des tristes événements de la guerre 39-45). Nous ne ferons qu'un léger détour (au demeurant plus rapide que la route directe) pour aller faire le plein au Costco de Medicine Hat : 1,399 $ le litre d'essence, du jamais vu depuis des mois ! |
Sur
la route descendant des Cypress
Hills dans la plaine
|
Au bivouac avec Mathieu : macaroni en crème où nage un poke de saumon à l'érable... Riche, mais délicieux ! |
Avec la
disparition du soleil et le début de la
soirée la température baisse un peu
jusqu'à se stabiliser vers 26° lors de
notre bivouac en ville, sur le grand
stationnement vide du Henderson Lake Golf,
à proximité d'une joli petit lac qui nous
vaudra abondance de maringouins affamés...
Cette fois ce n'est pas le kilométrage
somme toute raisonnable (340 km) de la
journée, mais la chaleur qui me fait
apprécier l'étape. Il ne fait plus que 24° à la fin de notre souper d'une casserole de macaronis en sauce, complété par et pour Mathieu d'un brouet aux protéines peu ragoutant qu'il mixte avec une banane... Puis il me laisse fermer les portes en allant se coucher vers 23:00. Je rédige ces quelques notes, laisse les lanterneaux grands ouverts et la fenêtre arrière entrouverte pour laisser circuler un peu d'air. Je m'étends nu sur ma couchette, tout en sortant le duvet puisqu'on annonce une fin de nuit fraîche à 14°. Malgré le bruit de la circulation qui s'estompe progressivement sur le boulevard assez proche je ne tarderai pas à m'endormir... |
Lever à 7:39 après un excellente sommeil. Dans le grand ciel tout bleu plus aucun nuage, la température encore fraiche montera progressivement jusqu'à un pic de 30° dans la journée. Mathieu me quitte bientôt pour aller télécharger au Tim Horton du coin des mises à jour pour sa montre connectée. Je déménage à un coin de rue pour stationner sur le parking à l'entrée du jardin (interdit la nuit après 23:00), y déjeuner et prendre ma douche en attendant son retour. J'en profite pour nettoyer le pare-brise maculé des restes des innombrables moustiques et autres insectes qui sont venus s'y écraser au cours de notre traversée de la Prairie. | Lethbridge : bivouac devant le Nikka Juko Japanes Garden |
Nikka Juko Japanese Garden : les gardiens... |
Nikka Juko Japanese Garden : l'autre gardien... féroce ! |
Nikka Juko Japanese Garden : sur l'allée menant au portail |
Mathieu
revient enfin vers 10:15 et nous nous
avançons vers le portail du jardin
japonais où nous sommes accueillis en
français par un jeune guide qui a passé 6
mois de stage en France… Explications intéressantes sur la création de ce jardin un peu atypique. Suite à l'entrée en guerre du Japon en 1942, les Canado-Japonais établis en Colombie Britannique ont été déportés en Alberta où ils se sont installés à la fin des hostilités. Besoin de montrer leur appartenance loyale à leur pays d'adoption, volonté tenace d'un propriétaire de journal local de Lethbridge et du prêtre bouddhiste de la communauté asiatique… ? En tout cas le maire de l'époque a soutenu le projet, le financement tant privé que public a suivi, et le jardin a été construit dans les années '60, honoré de visites officielles du prince héritier du Japon puis de sa fille. |
Le parcours des sentiers serpentants autour des plans d'eau reliés par un ruisseau et des cascades est charmant, les vistas s'enchaînant les unes aux autres, infusant un sentiment de sérénité discret que l'on aimerait faire durer indéfiniment. Les arbres et arbustes sont assez variés et agréablement disposés, l'eau qui joue en cascatelles apporte mouvement et musique dans cet univers un peu figé. | Nikka Juko Japanese Garden : le plan d'eau sur lequel donne la véranda de la maison traditionnelle |
Nikka Juko Japanese Garden : la cloche de la Paix |
Les hommes
choisirent un site stratégique sur une
île de la rivière Oldman et, en octobre
1874, la construction était déjà bien
avancée. La I. G. Baker Company installa
le siège de ses activités commerciales
au fort, et l'établissement devint le
principal centre d'approvisionnement du
sud de l'Alberta. Bien que le transport de marchandises le long de l'Old Forts Trail ait pris fin avec l'arrivée du chemin de fer, Fort Macleod a continué d'être un centre commercial important. Cependant, l'île devenait presque inaccessible lors des inondations printanières. En 1884, la NWMP déplaça le fort à environ un mille en amont de l'île et l'agrandit afin d'accueillir le nombre croissant de policiers à cheval dans la région. Le fort a servi de quartier général de division pour la NWMP jusqu'au début des années 1920, date à laquelle les installations ont été transférées à Lethbridge. Le bâtiment fut donc abandonné et tomba rapidement en ruines. |
Entrée du Fort Macleod reconstitué au centre du village |
Après quelques kilomètres de plaine herbeuse, celle-ci vient buter sur le flanc abrupt d'une bande de collines, les Porcupine Hills vers lequel se dirige la route. | Arrivée sur Porcupine Hills en bordure de plaine |
Pourquoi
Head-Smashed-In ?
Il y a longtemps, selon une légende, les gens conduisaient des bisons sur ces falaises de grès. Un jeune brave voulut regarder les bisons dévaler les falaises. Se tenant à l'abri d'une corniche, comme derrière une chute d'eau, il regarda les grandes bêtes tomber. La chasse était exceptionnellement bonne ce jour-là et, alors que les corps s'empilaient, il s'est retrouvé coincé entre les animaux et les falaises. Lorsque son peuple commença le dépeçage, il le trouva, le crâne écrasé par le poids des carcasses de bison. C'est ainsi qu'ils ont nommé cet endroit "Head-Smashed-In". Des preuves archéologiques indiquent que ce site a été utilisé par les autochtones depuis au moins 5 700 ans, ce qui en fait l'un des sites les plus anciens, le plus grand et le mieux préservé des nombreux sites de précipice à bisons dans les plaines de l'Ouest. En 1981, le Head-Smashed-In Buffalo Jump a été classé Site du patrimoine mondial par les l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture. |
C'est là
que les Indiens Pieds Noirs avaient
installé leur campement, profitant des
qualités exceptionnelles du site. La
plaine herbeuse nourrissait une énorme
quantité de bisons, la vallée et sa
rivière Oldman fournissait en abondance
l'eau nécessaire à la vie et à la chasse
tout en offrant un abri hivernal, la crête
abrupte d'une vingtaine de mètres
permettait d'établir un «précipice à
bison» (bufffalo jump) garantissant
un ample approvisionnement en viande et en
sous-produits pour l'hiver. À noter que tout le territoire jouxtant le site au sud est de nos jours encore une vaste réserve indienne Pied-noir Peigan... (Piikani 147) de 141 346 ha comptant 1544 habitants. |
Depuis la crête de Head-Smashed-In Buffalo Jump, la vallée de l'Oldman River et la plaine |
La crête de Head-Smashed-In Buffalo Jump d'où l'on faisait se pécipiter les bisons |
COLLINES
PORCUPINE
Vous vous trouvez à l'extrémité sud-est des collines Porcupine, à une altitude de 1 112 mètres (3 650 pieds). Ces collines ne sont pas des contreforts des Rocheuses, mais les vestiges d'un relief composé de lits plongeants de grès, de siltstone et de schiste (shale). Au cours de millions d'années, les forces d'érosion ont usé les couches de roches les plus tendres, laissant des escarpements de grès plus durs le long des bords est des collines. Les bisons étaient attirés par les collines ondulées, qui leur offraient de l'eau précieuse provenant de suintements et de ruisseaux, un abri contre les tempêtes hivernales, ainsi que de l'herbe nutritive, le grama bleu et la fétuque scabre. Les falaises et les vallées des collines Porcupine offraient aux autochtones de nombreux endroits idéaux pour piéger et tuer les bisons. |
LE CANAL
CREUSÉ PAR LA SOURCE
La source naturelle
qui jaillit sous la falaise de
grès est l'une des
caractéristiques essentielles qui
ont fait de Head-Smashed-In un des
meilleurs pièges à bisons. L'eau
était vitale pour les gens, non
seulement pour étancher leur soif
pendant la tâche éreintante du
dépeçage, mais aussi pour cuisiner
les produits du bison. Sans cette
source, Head-Smashed-In n'aurait
probablement jamais été utilisé
comme tremplin.
Au cours des milliers d'années, cette source a creusé un canal important dans les plaines situées sous la falaise. La source coule toujours, mais ces dernières années, son chemin s'est déplacé sous la surface. C'est dans le canal de cette source que l'archéologue Boyd Wettlaufer a trouvé deux pointes de lance vieilles de 9 000 ans, peut-être des preuves des premières chasses au bison. LA VALLÉE
DE LA RIVIÈRE OLDMAN
La rivière Oldman coule vers l'est en passant par l'extrémité sud des collines Porcupine, à moins de trois kilomètres du précipice à bisons. Son nom est une traduction du mot Napi, ou Vieil Homme, un personnage important de la tradition orale des Pieds-Noirs. La rivière Oldman était l'endroit idéal pour camper après avoir réussi à tuer des bisons dans le précipice. Elle fournissait de l'eau toute l'année, des galets de quartzite pour faire bouillir l'eau, une voie de transport et un accès au gibier. Les vastes plaines du fond de la vallée étaient un endroit idéal pour finir de traiter la viande et les peaux des animaux tués. Plus important encore, la vallée de la rivière Oldman offrait tout ce dont les gens avaient besoin pour survivre à un hiver rigoureux dans les prairies, notamment un abri contre les tempêtes et une source de bois pour chauffer les huttes d'hiver. |
La vallée au pied de la crête où les Pieds Noirs avaient installé leur campement et où ils dépeçaient les bêtes |
La Prairie au pied des Porcupine Hills |
LES PLAINES Les plaines à l'est de
Head-Smashed-In sont souvent décrites
comme une étendue sans fin, plate et
sans arbres. Mais les Plaines du Nord
sont en fait caractérisées par une
grande variété de traits, notamment
des badlands, des dunes de sable, des
régions élevées comme les Cypress
Hills et les Sweetgrass Hills, des
ruisseaux, des coulées et des vallées
de rivières profondément incisées.
Les prairies des plaines abritaient d'immenses troupeaux de bisons, surtout en été, lorsque l'herbe était la plus abondante et la plus nutritive. Les prairies étaient fréquemment brûlées par des causes naturelles, comme la foudre, et par des feux allumés intentionnellement. Les anciens chasseurs avaient compris qu'en brûlant les prairies, l'herbe serait plus verte et plus nutritive la saison suivante, ce qui encourageait les bisons à revenir dans la région. |
LE TIPI
Pendant
des milliers d'années, les autochtones
des Plaines ont vécu dans une
habitation portative appelée tipi.
Ces tentes en forme de cône étaient faites de peaux de bison tannées et cousues ensemble avec du tendon. Cette couverture de peau était drapée autour d'une armature de poteaux droits et ancrée contre le vent avec des pierres placées autour, à l'extérieur de la peau. Le tipi, comme nos propres maisons, contenait les éléments essentiels de la vie quotidienne : de la nourriture et de l'eau, des outils, des récipients de rangement, des meubles pour s'asseoir, des peaux de bison pour dormir et un foyer pour se chauffer. Un tipi typique abritait probablement une famille de 6 à 8 personnes. Lorsque le campement était déplacé, les poteaux du tipi étaient transformés en travois qui étaient ensuite chargés des biens et transportés par des chevaux jusqu'au prochain emplacement du campement. On peut encore voir dans les prairies des anneaux de roches marquant les anciens emplacements de campement. |
Les premiers
habitants des plaines du
Nord-Ouest ont dû coopérer pour
survivre.
Selon les archéologues, les autochtones ont voyagé de l'Asie vers l'Amérique du Nord il y a plusieurs milliers d'années, en suivant les bisons et autres gibiers. Une fois arrivés dans les plaines du Nord-Ouest, ces gens ont rapidement commencé à dépendre des grands troupeaux de bisons pour se nourrir, s'abriter, se vêtir et se procurer des outils. Les chasseurs à pied avaient du mal à attraper les bisons dans la plaine ouverte, alors les gens chassaient en communautés organisées. Ils ont utilisé des méthodes de chasse communautaires pendant les milliers d'années où ils ont poursuivi les troupeaux. Pendant tout ce temps, le bison est resté au centre de la vie des premiers habitants et au cœur de leur vie religieuse et cérémoniale. Les habitants des plaines voyaient dans le bison la preuve évidente que la terre avait été créée pour subvenir à leurs besoins. |
La grande
chasse d'automne
Si les conditions étaient bonnes, les bandes se rassemblaient près d'endroits comme Head-Smashed-In pour ce qui était généralement la plus grande chasse coopérative de l'année. Avec une organisation minutieuse et un travail immense, elles pouvaient tuer et dépecer suffisamment de bisons pour passer l'hiver. La viande était riche en graisse après des mois de bon pâturage, et les peaux étaient couvertes de longs poils épais contre le froid. Les mâles partaient de leur côté seuls après l'accouplement, et les troupeaux de vaches et de veaux étaient plus calmes. L'arrivée d'un temps frais allait aider à retarder la détérioration des carcasses. Pour toutes ces raisons, l'automne était le moment idéal pour organiser de grandes chasses communautaires au bison. |
Les conditions doivent être bonnes. Un saut à bison fonctionne mieux avec une falaise qui est cachée par une légère montée et qui s'effondre ensuite. Idéalement, les voies de guidage menaient de la falaise à un bassin où de grands troupeaux de bisons se rassemblaient pour se nourrir. Lorsque les vents soufflaient vers la falaise, il y avait peu de chances que les bisons sentent le danger. La chasse pouvait échouer si l'une des conditions nécessaires n'était pas remplie. Faire des erreurs ou ignorer des rituels portaient malheur. Si un homme chassait tôt, il pouvait effrayer le troupeau. Les bisons pouvaient s'échapper si les voies de guidage étaient mal préparées ou s'il n'y avait pas assez de personnes pour s’en occuper. Si les bisons étaient trop peu nombreux, le nombre de bêtes tuées serait faible et le camp aurait faim. Lorsque les conditions naturelles étaient réunies, une préparation minutieuse par l'ensemble du camp permettait de tuer un grand nombre de bête : parfois assez de viande, de graisse, de peaux, d'os, de cornes et de tendons pour durer des mois. |
LES VOIES DE
GUIDAGE
Des voies de guidage marquées par des cairns en pierres étaient utilisés par les coureurs de bisons pour conduire les bisons vers le bord des falaises. EIles prenaient beaucoup de temps à construire, mais elles ont été réutilisés encore et encore pendant des milliers d'années. Chaque fois qu'un saut était tenté, les chasseurs habillaient les cairns avec des bouses de bison, du gazon, ou des branches. Avant la battue aux bisons, les cairns qui formaient les voies de guidage devaient être réparés. Des roches, des broussailles et des bouses de bison étaient utilisées pour reconstruire les cairns qui s'étaient détériorés depuis la dernière utilisation du tremplin. Pendant la chasse, de nombreuses personnes étaient nécessaires pour préparer les cairns et les entretenir. |
Les préparatifs devaient être faits Lorsque les gens des plaines voyaient que les conditions favorisaient un saut de bison, tout le monde commençait à se préparer. Les conditions nécessaires n'étaient pas réunies chaque année au même moment ou au même endroit. Les gens rassemblaient du combustible, principalement des bouses de bison (excréments secs de bison), mais parfois du bois. Il fallait ramasser des pierres pour faire bouillir l'eau, fabriquer des foyers pour chauffer les pierres à bouillir et creuser des fosses pour faire bouillir l'eau. Plus tard, les pierres seraient chauffées dans ces feux et déposées dans ces fosses tapissées de peaux et remplies d'eau pour faire bouillir la viande et les os. Il fallait aussi trouver l’eau et l’apporter au camp. Enfin les gens aiguisaient des outils en pierre pour dépecer la viande de la chasse. |
Les gens
connaissaient assez bien les
bisons pour agir comme eux.
Le camp envoyait de jeunes hommes comme « coureurs de bisons » pour rassembler un grand troupeau de bisons et les amener dans les couloirs de guidage. Ils savaient que les bisons ont un odorat très développé, mais une mauvaise vue. Ils savaient aussi que les bisonnes se méfient des prédateurs et protègent leurs bisonneaux, alors les coureurs se déguisaient avec des peaux de loups et de bisonneaux. Ceux qui étaient déguisés en bisonneaux poussaient des cris de bisonneau, tandis que les "loups" suivaient le troupeau en le poussant vers la falaise. Une fois que les bisons étaient entrés dans les couloirs, parfois après des jours d'efforts soutenus de la part des coureurs, d'autres chasseurs sortaient de derrière les cairns pour pousser le troupeau vers le précipice et l'éloigner des espacements dans les couloirs. Lorsque le troupeau s'approchait de la falaise, les chasseurs surgissaient de derrière leurs cairns, semant la panique dans le troupeau qui se ruait vers la falaise. Les coureurs s'échappaient au dernier moment en se glissant entre les couloirs. Les déguisements préférés pour traquer et manoeuvrer les troupeaux de bisons étaient les peaux tannées de coyotes, de loups et de bisonneaux. Lorsqu'il était caché sous ces déguisements et posté sous le vent du troupeau, un chasseur averti pouvait s'approcher assez près d'un troupeau de bisons en train de paître. |
Coureur de bison
portant une peau de loup
|
Et soudain, les
bisons tombaient...
Lorsque le bison de tête, pris de panique, atteint la courte montée avant la falaise et voit le bord, il est trop tard. Son propre élan et le troupeau derrière lui l'ont poussé au dessus du bord. Le bord de la falaise est affaibli par l'érosion et est très instable. De gros blocs se détachent et tombent sur la pente en contrebas. Quand la technique du "Head-Smashed-In" a été utilisée pour la première fois il y a environ 6 000 ans, la falaise avait environ 20 mètres de haut. Chaque fois que le saut était utilisé, d'épaisses couches d'os, d'outils, de débris rocheux et de terre se sont accumulées. Aujourd'hui, la falaise ne fait plus que 10 mètres de haut. |
La mise à mort
Les bisons sont tombés d'environ 12 mètres, et beaucoup sont morts en heurtant les rochers en contrebas. La tradition veut que si un bison échappe au saut, il en avertisse d'autres et la prochaine chasse échouerait, donc les chasseurs au pied de la falaise tuaient tous les bisons blessés avec des flèches à pointe en pierre, des lances et des masses en pierre. Les chasseurs utilisaient de lourds marteaux de pierre pour achever les bisons blessés ainsi que pour briser les os riches en graisse. L'arc et les flèches étaient les armes les plus efficaces des peuples des Plaines pour tuer les bisons. |
Le dépeçage des
carcasses
Les hommes chargés du dépeçage commençaient toujours par enlever les langues et les organes internes. Ceux-ci étaient apportés aux guérisseurs du camp, puis consommés comme mets délicats. En période de prospérité, seules les parties les plus désirables étaient prélevées, mais quand les besoins l'exigeaient, le dépeçage continuait jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le crâne et quelques autres os. Un festin suivait une chasse réussie. De retour au campement, les gens faisaient bouillir la viande dans des fosses recouvertes de peau ou faisaient rôtir des côtes sur un feu pour le festin de célébration. Mais le reste du travail ne pouvait pas attendre longtemps. Les peaux devaient être étendues, grattées proprement avec des grattoirs en pierre ou en os. Le tannage serait effectué plus tard. Les os des pattes de bison étaient brisés pour en extraire la moelle et bouillis pour en extraire la graisse. Les gens emportaient les os et les tendons pour en faire des outils pendant l'hiver. La viande était coupée en lanières avec des couteaux en pierre et séchée sur des claies en bois. La viande séchée était ensuite mise sur des peaux pour être réduite en poudre, puis mélangée à de la graisse et des baies d'amélanchier et de cerisier de Virginie séchées pour faire du pemmican. nutritif pour les provisions d'hiver. Le pemmican était également utilisé comme article de commerce. |
L'hiver dans la vallée de l'Oldman River Les vallées fluviales offraient un abri aux habitants des plaines, et le bois gardait leurs feux beaucoup plus chauds que les bouses de bison qu'ils auraient dû brûler dans les Prairies. Les gens des plaines vivaient de la nourriture qu'ils avaient conservée de la chasse d'automne et de la récolte de baies. La neige et le froid rendaient difficile l'organisation de grandes chasses au bison, mais des hommes seuls ou de petits groupes pouvaient parfois tuer le gibier hivernant dans la vallée pour fournir de la viande fraîche au groupe. |
Les
Blackfoot ont signé le Traité 7
avec la Couronne en 1877
Les Peigans
(Piikani) ont demandé des terres "sur
la rivière Old Man's, près du
pied des collines Porcupine, à
l'endroit appelé Crow's Creek".
Ils voulaient s'établir près du
précipice à bisons
Head-Smashed-In, car la région
était un lieu d'hivernage
productif pour les bisons.
Malheureusement, en 1879, les grands troupeaux avaient pratiquement disparu. Cela a marqué la fin d'un mode de vie traditionnel pour les Pieds-Noirs. Tribus de Pieds-Noirs au Canada : Peigan (Piikani), Blood (Kainai), Blackfoot (Siksika). |
Les grands troupeaux
ont été détruits... Les bisons avaient pratiquement disparu des Plaines vingt ans après que Donald Graham ait vu des dizaines de milliers d'entre eux passer en trombe en 1872. Les habitants des Plaines, qui avaient compté complètement sur le bison et croyaient que les bisons erreraient toujours dans les Plaines pour pour leur usage, se sont soudainement retrouvés sans la pierre angulaire de leur subsistance et de leur culture. ... tout comme les vestiges de milliers d'années Les mineurs ont creusé les sites d'abattage sans discernement, parfois avec des bulldozers. Les indices de l'histoire des peuples des plaines ont été expédiés vers des usines d'engrais et de munitions, et détruits. Sur certains sites, les chercheurs de curiosité ont creusé négligemment pour trouver des pointes de flèches et de lances, tout en perturbant ou en détruisant d'autres indices préservés de l'ancienne culture des plaines. Une partie de la falaise de Head-Smashed-In a été exploitée pour le grès par les constructeurs de Fort Macleod au début des années 1900. L'exploitation agricole du bassin de rassemblement à l'ouest de la falaise a modifié ce qui restait des voies de guidage utilisées autrefois pour diriger les bisons vers le tremplin. |