Cargèse : les deux églises face à face depuis le port |
J'ai passé un bon
moment à classer et dénommer mes photos de ce voyage
hier soir, et me suis couché passé 22:30 sans avoir
touché au carnet de bord. Réveil à 8:15 sous un ciel en
grande partie bleu qui semble devenir la norme. Pourvu
que ça dure… Après les routines je commence par compléter mes bouteilles et mon réservoir d'eau sur une borne du port de plaisance, puis regagne le haut du village pour visiter les deux églises qui, pour une fois - dimanche ? - sont ouvertes. |
Façade de l'église grecque St Spiridon à Cargèse |
Cargèse : l'église grecque et le lavoir récemment restauré |
Cargèse : depuis le parvis de l'église grecque, la façade de l'église latine |
Extérieurement le bâtiment ne se distingue guère de la petite église catholique latine qui lui fait face de l'autre côté d'un petit ravin occupé par des jardins. |
Iconostase de l'église St Spiridon de Cargèse |
Église St Spiridon de Cargèse : St Constantin et Ste Hélène |
Saint Spiridon de Cargèse : grande fresque de la tribune |
Cargèse : abside
de l'église latine
|
Cargèse : nef et autel de l'église latine Puis j'emprunte la petite rue
voisine qui me mène jusqu'au parvis de la modeste
église latine qui fait fait face à la première. Décor
baroque et en trompe-l’œil assez chargé, finalement
peu original…
|
Cargèse : l'église grecque et les maisons du village depuis le parvis de l'église latine |
Cargèse : campanile de l'église grecque |
Route de Cargèse à Piana : Capo Macendole |
De Cargèse je poursuivrai la D81 qui s'éloigne un peu de la côte, monte jusqu'au col de San Martino (ou de Lava ?) et redescend vers Piana en offrant quelques belles vues sur un mont environné de nuages. |
Puis c'est l'émerveillement lorsque paraissent les toits de tuile rouge orangé du village contrastant avec les eaux intensément bleues du Golfe de Porto, le massif de Scandola en arrière-fond, et surtout l'échine rouge foncé très découpée des Calanche descendant en diagonale vers la mer. Je trouve difficilement à m'arrêter dans la rue étroite, pentue et sinueuse qui descend à travers le village pour enfin prendre quelques photos aux couleurs presque criardes. | Piàna : les Calanche et les montagnes (Monte Cinto, 2706 m) au delà du village |
Capo Rosso côté sud depuis le col de Lava |
Puis la route continue de se promener sur les hauts, avec d'autres beaux points de vue sur la bosse du Capo Rosso, monte et passe le Col de Lava avant une longue descente plein sud jusqu'à la plage de sable d'Arone qui s'étend largement, cernée de rochers roses et de maquis. |
Soleil rayonnant à mon lever dès 8:00. La plage sera encore dans l'ombre une partie de la matinée vu l'entourage de montagne. | Mon bivouac devant la plage d'Arone à 8h 24 |
Descente sur la Plage de Ficaghjola |
Ensuite… et bien je me laisse tenter par la descente abrupte à la plage de Ficaghjola; après tout l'Exsis en a vu d'autres ! Certes la route est étroite, les lacets se succèdent et la pente assez raide (en fait un seul passage en première à la remontée - probablement le 15% annoncé - le reste plutôt entre 5 et 10%) mais je n'y rencontrerai strictement personne, et j'ai tout mon temps. |
Belle occasion pour des photos spectaculaires, surtout sur les Calanche voisines et sur le village, mais aussi sur la toute petite plage que je trouve tout en bas, après 500 m de sentier pédestre. | Piana depuis la route de la plage de Ficaghjola |
Arrivée sur la plage de Ficaghjola |
Elle est encore presque totalement dans l'ombre, mais n'en est que plus intime. J'y observe et enregistre le vacarme des petits galets ronds roulés par les vagues à chaque déferlement, travail incessant, répétitif et comme patient qui finira inéluctablement par les réduire en sable… |
La gargouille veillant sur la plage de Ficaghjola |
Piana depuis la route de Ficaghjola |
Je remonte lentement à Piana où je tente de trouver du pain. Il n'y en a pas à l'épicerie ? «On est lundi, jour de repos» me répond l'épicier à sa caisse… |
Après un petit tour de reconnaissance dans le village, léché et surtout merveilleusement situé sur les pentes, au premières loges sur le Golfe de Porto, je gagne les Calanche. | Exsis devant l'église de Piana |
Je compte bien y faire
un tour et admirer les rochers de granit rouge découpés
et sculptés par les éléments. Paysages à couper le
souffle, couleurs éclatantes, formes alambiquées, toile
de fond grandiose… Tout est superlatif dans ce décor qui
serait du grand théâtre s'il n'était le produit de la
nature. Je parcours la route de corniche jusqu'au bout,
sans trouver d'indication de randonnée. |
Vers les Calanche |
Calanche depuis la route vers le Château-Fort |
Défilé sur la route des Calanche |
C'est en relisant le G.V. que je trouve l'entrée de la balade menant au «Château-fort», à la sortie du site et à l'orée de la Forêt de Piana. Laissant l'Exsis sur un terre-plein pentu et vaguement nivelé qui fait office de stationnement, et contournant «La Tête de Chien» je me lance sur le sentier marqué de petits traits de peinture jaune sur arbres ou rochers. D'abord en sous bois et relativement aplani, la marche ne pose pas de problème. | La Tête de Chien |
Sentier du Château-Fort |
Piana : le sentier sous les arbres |
Calanche de Piana : bloc « sculpté » |
Fatigant et pénible, mais le spectacle des gros blocs extraordinairement sculptés en formes fantastiques vaut le déplacement ! |
Après une bonne demi-heure de ce crapahutage je finis par atteindre la terrasse rocheuse relativement plate où s'arrête le sentier, devant un énorme rocher quasi carré séparé par une profonde crevasse, infranchissable. | Calanche de Piana : devant le gros bloc carré du Château-Fort dominant la mer |
Evisa |
Il fait encore grand jour lorsque j'atteins Evisa. Consultant la carte je constate qu'il reste seulement 58 km pour atteindre Corte et mon garagiste que je veux consulter sur plusieurs bruts bizarres de l'Exsis. Un coup de fil pour m'annoncer, accueil positif de l'homme de l'art intrigué par le pb, je me mets aussitôt en route. |
Bivouac à Calacuccia |
Encore et toujours grand ciel bleu au lever des stores ! Youpee ! Mais les cimes autour de moi sont saupoudrées de neige, et le sol givré autour du camion. Le chauffage a d'ailleurs tourné toute la nuit, atmosphère intérieure très confortable donc. Je me déplace un peu pour assurer le niveau compatible avec l'écoulement de la douche. me lave et déjeune, puis reprend la route vers Corte pour mon RV pris hier soir. |
Elle emprunte la Scala Regina, un long et profond défilé où la chaussée tortille, le plus souvent en corniche au-dessus des précipices, ou creusée dans la paroi qui forme encorbellement. Impressionnant. | Scala di Santa Regina |
À Ponte Castirla le GPS me fait prendre un raccourci, la D18 qui me fait grimper à nouveau jusqu'au col d'Ominanda (654 m) avant de redescendre assez abruptement sur Corte. |
Retour du personnel du
garage à 14:00, mais une réparation d'urgence me prive
de mon mécano jusqu'à ce qu'enfin il s'attaque à la
tâche à 14:45. L'accessibilité est problématique, il
faut commencer par démonter le filtre à air et quelques
autres babioles pour découvrir enfin tout en bas du
moteur et derrière la traverse l'évent de la boîte qui
sert aussi à son remplissage… Si l'on ajoute quelques problème dus à un bouchon trop serré et un filetage abimé qu'il faut restaurer, ce n'est qu'une heure trente plus tard que l'Exsis sort de l'atelier. Remerciement au patron Eric Reig et à son équipe qui m'ont pris en charge au pied levé, et en route vers Porto où je veux poursuivre ma balade ! |
Au sortir du garage de Corte, l'Exsis avec son petit air penché... |
Crépuscule sur la D18 vers Castirla |
La nuit commence à
tomber, le paysage s'estompe de plus en plus, et je sais
la suite de la route difficile dans le long canyon du
Golo (Scala di Santa Regina). Je cherche donc une petite
place à l'écart de la route, dans le hameau précédant le
beau pont à trois arches de style génois. |
Je vérifie auprès
d'une voisine sortie chercher son chat que je ne gêne
pas devant sa vieille maison de pierre, vais jeter un
coup d’œil au pont qui disparait bientôt dans l'ombre,
et m'enferme dans mon cabanon en branchant le chauffage. Il est 18:15, je me mets immédiatement à la préparation du souper (harrira pour rêver au Maroc plus exotique et plus chaud en cette saison, cassolette de confit de canard pour jouir de la gastronomie française…). Ensuite rédaction du carnet et transfert des quelques photos de la journée, avant de préparer avec le G.V. la fin de mon périple dans l'Île de Beauté. |
Bivouac à Ponte-Castirla au matin |
Nuit tranquille et bon repos jusqu'à mon lever passé 8:00. Il a fait froid cette nuit, tant par un abaissement général de la température annoncé sur toute la France qu'à cause de l'altitude. Mais le ciel est toujours aussi clair et dégagé, ce qui me vaudra un fort beau parcours à rebours de la Scala di Santa Regina. En quittant Castirla, coup d’œil au trois arches du beau pont qui enjambe le cours torrentueux du Golo. | Le pont de Ponte-Castirla |
Calacuccia |
Puis la route commence
à monter vers Calacuccia, plus en lumière que lors de
mon bivouac d'hier, trop tard en soirée et trop tôt en
matinée. Les cimes enneigées forment un environnement
grandiose au village dont les toits et maisons colorées
ressortent sur les pentes immédiates, vertes et
violettes. |
La route s'engage bientôt dans le défilé de Scala di Santa Regina pour une vingtaine de kilomètres plutôt acrobatiques, car elle est étroite et tortueuse. Souvent taillée à même le rocher qui la surplombe ou la barre, elle demande une grande attention tant pour croiser les véhicules venant en sens inverse que pour éviter les blocs de rochers qui pointent en porte-à-faux sur la chaussée, à hauteur du toit de l'Exsis. | Scala di Santa
Regina
|
Scala di Santa Regina |
De temps à autre, le
canyon se dégage à l'occasion d'un méandre du torrent,
offrant alors un profils en V caractéristique de ce
relief profondément taillé comme à la charrue (voir les
légendes de St Martin et du Diable !) « Paysage grandiose, aride et tourmenté : la roche à nu, érodée par les vents et les eaux, se découpe en aiguilles, et seules quelques touffes de végétation réussissent à s'agripper aux anfractuosités.» (G.V.) La lumière est malheureusement trop rare au niveau où passe la route, seuls les hauts, le plus souvent hors de vue, bénéficient du soleil hivernal trop bas. |
Enfin le cours de la rivière s'élargit après un dernier barrage, et commence la montée à travers la forêt de Valdu-Niellu, peuplée essentiellement de pins laricio dont les fûts rectilignes peuvent pointer à 30 m de haut, garnis d'une frondaison plutôt clairsemée. À travers leur hautes tiges droite se devinent la ligne de crêtes échancrées qui entourent ce genre de grand cirque boisé. Les virages s'enchainent, passe la maison forestière de Popaghja, puis après une dernière montée presque totalement dénudée apparait le col enneigé, à 1477 m. | Pins laricio de la forêt de Valdu-Niellu |
En montant le Bocca di Verghju |
Forêt de Valdu-Niellu, vers le col |
La vue depuis le Bocca di Verghju |
Là, pause pour admirer
les panoramas : à l'est la haute vallée du Golo, à
l'ouest la forêt d'Aïtone qui se termine vers Evisa.
Dans ces lieux dégagés le soleil règne en maitre,
réverbéré par le champ de neige qui couvre le sol hors
la route. Celle-ci s'engage immédiatement dans la forêt d'Aïtone, elle aussi composée dans sa partie haute de superbes pins laricio, puis plus bas près d'Évisa de châtaigniers dont les fruits fameux ont reçu une appellation « Marrons d'Évisa ». Là aussi le dénivelé important entraîne une suite sans fin de virages, somme toute assez confortables mais qui sollicitent une fois de plus ma suspension arrière défaillante… |
Laissant l'Exsis en bord de route (pas de stationnement…) j'en parcours quelques centaines de mètres puis avisant un sentier qui s'enfonce dans le sous-bois en se dirigeant vers un bruit de cascade, je laisse là le chemin confortable pour commencer à crapahuter dans la terre, les pierres, les branches mortes, etc. Exécrable, et à la limite dangereux. Je finis par renoncer, remonte à grand peine sur le chemin et, le poursuivant, finis par aboutir au «vrai» site des cascades, le tout évidemment sans la moindre indication… | Cascades d'Aïtone |
Cascades d'Aïtone : le bassin |
Heureusement le site est tout-à-fait charmant et assez bien aménagé. Le bassin aux eaux bleues et transparentes au bout de toute une suite de cascatelles doit être bien agréable pour se rafraîchir durant les chaleurs estivales. Je fais un prudent petit tour sur les rochers qui entourent l'eau, quelques photos, et retourne directement au camping-car, cette fois-ci sans fatigue inutile. |
Il reste à peine
quelques kilomètres de descente à travers les
châtaigniers jusqu'au bourg d'Évisa, bien joli lui aussi
avec ses maisons colorées sur fond de hautes falaises
ocres tombant jusque dans la mer bleue que l'on aperçoit
tout au fond en arrière. |
Evisa |
Pause-déjeuner sur le belvédère sous Evisa et devant les gorges de Spelunca |
Je mange un morceau sur un belvédère ensoleillé en dessous du village, puis poursuis ma descente encore sportive et très spectaculaire de la vallée du Porto. Ce sont les gorges de Spelunca, dont la route suit le tracé à flanc de montagne, sinuant sans cesse, en offrant une autre fois des vues grandioses et vertigineuses sur les parois presque verticales aux nuances rosées. |
Porto et la mer depuis Ota |
Une dernière courte descente et je suis à Porto. |
Que je ne reconnais plus, tant le centre a été construit, la petite plage de galets au pied de la tour bétonnée, la circulation réglementée, etc. Reste la vue sur le golfe, splendide en cette fin de journée ensoleillée, et l'ambiance quand même agréable : nous sommes en dehors de la saison touristique qui me serait sans doute insupportable. | Porto et son golfe depuis le pied de la tour, au fond Scandola |
Porto : en montant à la tour génoise |
Porto : Depuis le pied de la tour, la petite rade le Golfe et Scandola |
Le soleil descend, je renonce à aller dormir dans la marina de Porto difficilement accessible, prends quelques produits frais dans un Spar exceptionnellement ouvert (le Carrefour Market est fermé jusqu'en avril…) et entame la route panoramique vers Osani. | En quittant Porto |
Depuis la D81 au nord de Porto : plage de Bussaglia |
Je n'irai pas loin car, avisant un panneau dirigeant vers la plage de Bussaglia au bout de la toute petite D724, j'abandonne la D81 côtière pour descendre jusqu'au bord de l'eau et installer mon bivouac devant les petits galets qui bordent la plage, entre deux restaurants fermés pour l'hiver. |
Mon bivouac entre les restaurants fermés devant la plage de Bussaglia |
Lever passé 8:15 ce matin, comme si le ciel gris ne m'inspirait guère. Les nuages présents hier soir ont conquis le ciel pendant la nuit, et le vent frais est toujours là, d'autant plus pénible qu'il n'est pas tempéré par les rayons du soleil matinal. Je me pousse dans la douche pendant qu'infuse mon bol de thé et finis par retrouver assez de vaillance pour décoller une petite heure plus tard. |
Quelques photos de mon bivouac qui, par un autre temps eut été des plus agréables, et je remonte jusqu'à la D81 pour poursuivre en corniche le tour de la baie de Porto vers le nord-ouest. Superbe panorama bien sûr mais la lumière manque pour accentuer les couleurs des rochers rouges contrastant avec le vert sombre du maquis et les eaux bleues du golfe. | La baie de Partinello depuis la D81 |
Osani : Jean-Paul fait le plein d'eau sur la fontaine du village |
Je quitte donc la D81 pour gagner
le village d'Osani où nous montions remplir à la
fontaine nos jerrycans d'eau tous les deux jours avec
notre âne, 10 km aller/retour sur le sentier à travers
le maquis…
Je renoue avec l'expérience en faisant l'appoint de ma citerne, 10 litres à la fois, et en évoquant avec un vieux (de mon âge…) le pays à cette époque. Il me dit se souvenir de ces scouts du continent venus séjourner dans son patelin… et me montre le départ du sentier derrière l'église. Il semble qu'il n'existe plus guère, et que ce soit par la petite route goudronnée que l'on descend maintenant à la plage de Gradelle. |
Une fois mon plein complété et mon matériel soigneusement rangé je m'y engage tranquillement, car elle est étroite, sinueuse et assez pentue. Aussi 10 minutes plus tard je passe l'entrée d'un camping et arrive sur le terre-plein remblayé en arrière des petits galets constituant la plage. | Route descendant à la plage de Gradelle |
Plage de Gradelle, côté gauche vers Porto |
Courbe régulière entre les deux caps de rochers rouges, appontement à une centaine de mètres qui nous servait de plongeoir et de départ pour nos compétitions de nage, ruine du bâtiment de la mine qui veillait à l'embarquement du charbon extrait un peu plus haut… je retrouve vite mes marques de ce côté. |
Plage de Gradelle depuis le cap à l'est |
En revanche la petite plaine alluvionnaire créée par le débouché du torrent, grand espace plan et herbu où étaient dispersées nos tentes, a été planté de différents arbres, le ruisseau détourné et des clôtures délimitent le terrain du restaurant qui occupe plus de la moitié du site… Autant je peux jouir de sa tranquillité aujourd'hui, autant l'été le coin doit être animé ! Je parcours la plage, grimpe par un semblant de sentier sur le cap à l'est pour élargir l'angle des quelques photos que je tiens à faire des lieux. |
Puis je remonte au village d'Osani et à la route D81 qui se dirige maintenant vers le nord. | Osani au dessous de la D81 |
Vue vers le golfe de Girolata depuis le Col de Palmarella |
J'arrive enfin au Col de La Croix où un belvédère bien documenté donne un dernier aperçu du pays au sud, avant qu'une courte et raide montée vers le nord à travers le maquis m'amène au Col de Palmarella. |
Changement de décor,
on entre en Balagne, une régions encore plus sauvage
limitée à l'est par une chaine de montagne aux sommets
enneigés. Je fais ma pause déjeuner dans le creux d'une
épingle à cheveux devant le superbe panorama, au moment
où disparaissent enfin les nuages. J'aurai donc la visibilité la plus étendue et les couleurs les plus avivées pour attaquer la descente dans la large vallée fameuse autrefois pour être l'hivernage des grands troupeaux de bovins et d'ovins qui peuplaient cette région éminemment rurale. |
La Balagne au nord depuis le Col de Palmarella |
Galeria : la tour en ruines de Riciniccia sur le promontoire rocheux |
Je me rends ainsi
jusqu'au Fango, le petit fleuve qui irrigue le fond de
la vallée. J'oblique vers la mer pour aller voir la
bourg de Galeria. Rien d'extraordinaire, au delà de l'immense plage de sable de Riciniccia limitant le «delta» miniature de la rivière, sous l'antique protection d'une tour génoise du XVIe aux trois-quart ruinée par une explosion au XVIIIe… |
Vallée du Fango : Ponte-Vecchiu côté aval |
Je choisis donc pour
finir ma journée de remonter la vallée du Fango sur une
trentaine de kilomètres jusqu'au pied de la haute chaîne
de montagnes enneigées où il prend sa source et qui en
marque le terme. Route partiellement bonne,
partiellement bosselée (au point de me faire craindre
une autre avarie de la suspension…). Elle me fait découvrir le Ponte-Vecchiu, un joli pont ancien enjambant le cours de la rivière encombré de blocs de granit rose. |
Puis la route commence à remonter la vallée en reliant quelques villages qui accusent de plus en plus leur caractère montagnard : Manso, Bardiana et enfin Montestremu, déjà sur les basse pente de la montagne qui forme une muraille abrupte et barre complètement le fond de la vallée. | Haute Vallée du Fango : village accroché |