Température beaucoup
plus douce ce matin lorsque nous émergeons en fin de
matinée… mais ciel encore légèrement couvert. Nous avons
à peu près récupéré les fatigues d'hier et programmons
plus modestement pour aujourd'hui la découverte du
Palacio de Cristal, dans les Jardines del Buen Retiro. Nous quittons donc notre coin de parc sous le grand soleil à la quête d'une place de stationnement sur la Calle de Antonio Maura qui nous a si bien réussi à deux reprises. Mais cette fois-ci, vu le beau temps et le congé du dimanche, toutes les places sont occupées par des Madrilènes venus se délasser dans le plus grand et le plus beau parc de la capitale. Nous tournons un peu autour des grilles du parc et finissons par apercevoir une voiture stationnée clignotant pour embarquer sur l'avenue Mendez Peloya. Je me place juste en arrière, doutant de disposer de l'espace nécessaire, mais réussis à me caser exactement dans le petit créneau. |
Une grande porte en
fer forgé (Puerta de O'Donnell) sur l'angle des Calle
O'Donnell et de Mendez Peloya donne accès au jardin dont
nous enfilons les allées sablées. Pas beaucoup d'herbe dans les vastes carrés délimités par celles-ci, mais des grands arbre évidement encore défeuillés pour la plupart, dont plusieurs d'essence assez rare pour qu'un petit panneau en détaille nom et provenance. |
Madrid : balade au parc du Retiro - Puerta de O'Donnell |
Parc du Retiro : Fuente de los Galapagos |
Iguane de la Fuente de Los Galapagos |
Parc du Retiro : Maisonnette du Pêcheur |
Piquenique dimanche - presque - à la campagne... |
Obliquant plein sud nous arrivons enfin au Palacio de Cristal, notre but. Nous devrons nous contenter d'admirer son aérienne architecture extérieure, puisqu'il totalement vide et fermé, en attente d'une prochaine exposition… | Au bout de l'allée du Retiro, le Palacio de Cristal |
Intérieur du Palacio de Cristal à travers la porte close |
Parc du Retiro : Palacio de Cristal |
Un jeune spectateur attentif au jongleur |
Au Retiro |
Bivouac au soleil au 8 Paseo de la Puerta del Angel |
Très beau temps aujourd'hui qui culminera par un très agréable 18° sous un gai soleil. Je suis affligé d'une grosse crise allergique qui me fait moucher et et me pique les yeux, si bien qu'après prise de médicaments qui atténuent les symptômes mais m'assomment un peu je n'aurai guère le goût de bouger. Je resterai donc dans l'Exsis, porte et fenêtre ouvertes, à bricoler sur mon McBook, tandis que Monique fait divers téléphones et apure ses comptes de son côté… |
Temps superbe encore
aujourd'hui, qui me fait lever un peu après 9:00, une
fois n'est pas coutume ! J'ai à peine le temps de me
préparer que Monique me rejoint, et à 10:15 nous levons
le camp pour tenter de faire le plein d'eau fraiche sur
l'une des fontaines entourant le Lago. Sur le robinet à
pression et sans filetage la tâche est si pénible que je
ne compléterai pas, il faudra bricoler un système pour
maintenir la goulotte voleuse en place sans forcer ni
s'éclabousser ! Nous nous rapprochons ensuite du centre ville ancien que nous voulons découvrir aujourd'hui. Stationnant juste avant le grand viaduc qui enjambe l'Avenue Segovia, pour respecter une réglementation des plus explicites, nous commençons par grimper jusqu'aux Jardines de las Vistillas d'où l'on a une belle vue sur l'abside de la basilique néo-romane. |
Abside de la basilique néo-romane depuis les Jardines de las Vistillas |
Vieux Madrid, Calle Mayor : le Centre culturel italien et la Capitania general |
Puis nous suivons à peu près l'itinéraire proposé par le Guide Vert qui, suivant la Calle Mayor, nous fera découvrir le grand hôtel abritant la Capitania General et l'Institut Italien de Cultura, puis la Pl. de la Villa, encadrée par l'Hôtel de ville (1617) et la Torre de los Lujanes. François 1er y fut enfermé après sa défaite contre Charles Quint à Pavie. Suit la Casa de Cisneros. |
Mercado de San Miguel |
Puis c'est la belle structure métallique du Mercado San Miguel qui nous attire et dont nous faisons le tour de ses étals appétissants. Il a été en effet entièrement colonisé par des traiteurs offrant toutes sortes de tapas et de pâtisseries (nettement moins impressionnantes) aux touristes et autres amateurs qui se pressent dans ses allées. |
Descendant ensuite la pittoresque Cava de San Miguel avec ses hautes façades aux soubassements de pierre et ses terrasse fleuries, on passe sous une grande arche donnant accès à la fameuse Plaza Mayor construite par Philippe III en 1619, centre du Madrid des rois et empereurs Autrichiens. | Vieux Madrid : Cava de San Miguel |
Arrivée sur la Plaza Mayor |
Plaza Mayor et Casa de la Panaderia entre ses deux tours |
Section centrale de la Casa de la Panaderia |
Fresques sur les galeries de la Casa de la Panaderia |
Plaza de la Provincia et Palacio de Santa Cruz |
Beaucoup de restaurants et surtout de boutiques de souvenirs sous ses arcades comme d'ailleurs dans les rues voisines. On y accède en empruntant le grand arc au sud-est reliant la Plaza Mayor à la Plaza de la Provincia, limitée par le Palacio de Sta Cruz (XVIIe). |
Un petit détour nous
mène jusqu'au Tetro Calderon, sur la Calle de Atocha
dont l'architecture exubérante fin de siècle (1917) ne
peut laisser indifférent. |
Teatro Calderon (1917) sur Calle de Atocha |
Plaza de Puerta del Sol |
Plaza de Puerta del Sol : statue de Charles III |
Depuis la Plaza Puerta del Sol, immeubles en enfilade sur Calle Mayor |
Madrid : Casa Palazuelo (1919) au 4, Calle-Mayor |
Long retour ensuite vers notre base en empruntant un lacis de petites rues piétonnes qui ne manquent pas de charme jusqu'à la Plaza Mayor dont nous traversons à nouveau l'angle sud-est pour enfiler la rua de Toledo. | Madrid : Calle de la Sal, en arrivant sur la Plaza Mayor |
Basilica de San Miguel, Calle de San Justo |
Un petit détour nous
amène vers l'église pontificale San Miguel (Bonavia
1739) de style baroque italien du XVIIIe, dont la façade
convexe est garnie de statues, tandis qu'au dessus de la
porte un bas relief représente les Saints Juste et
Pasteur. Nous ne pourrons en admirer la grande coupole
et les décorations de stuc puisqu'elle est fermée… Fatigués par cette longue marche nous prenons ensuite au plus court par les ruelles pour rejoindre la Calle de Segovia puis le Paseo de la Virgen où nous sommes stationnés. Quelques minutes de repos, nous en avions besoin ! Puis un repas complet nous fait récupérer assez d'énergie pour envisager la suite des opérations. |
Excellente nuit et
grand soleil au réveil. Le ciel est bleu et la
température ne tarde pas à s'élever dans l'habitacle, au
point de devoir ouvrir plusieurs fenêtres. Levé vers
8:45 je commence par rédiger le carnet de bord d'hier,
tandis que Monique prolonge sa nuit. Après déjeuner elle se met à faire quelques réclamations auprès de la BNP et de notre courtier lyonnais qui ont laissé trainer des transferts de fonds demandés depuis longue date. Finalement après 2-3 heures de tataouinage, il appert qu'un «incident» s'est produit sans que nous en ayons été aucunement informé et que la procédure ait échoué…! Avec tout cela le temps a passé, nous avons très chaud dans l'Exsis stationné en plein soleil, et n'avons toujours pas fait connaissance avec Avila, en dehors de ses fameux remparts vus de loin. |
Avila : bivouac sous les remparts d'Avila, derrière le Centre des Congrès |
Avila : Puerta de San Isidro o de la Malaventura |
Remparts d'Avila près de la Puerta San Isidoro |
Avila : facade de l'Iglesia de la Santa Teresa de Jesús |
Avila : nef de l'Iglesia de la Santa Teresa de Jesús |
Avila : Monique et la Sainte |
Nous préférons errer au détour des petites rues, à la recherche de la cathédrale favorablement documentée sur le Guide Vert. |
Porte du 4, Calle Sancho Dàvila |
Diputación Provincial, Secretaria de Presidencia au 4, Calle Sancho Dàvila |
Avila : Hôtel de ville place del Mercado Chico |
Calle Comuneros de Castilla, le marché et la cathédrale |
Avila : façade de la cathédrale |
Portail latéral nord de la cathédrale d'Avila |
Tympan du portail latéral nord de la cathédrale d'Avila |
San Vicente |
Portail de l'Hôpital Santa Scholastica |
Avila : stationnement Paseo Rastro au pied des remparts |
Descente ensuite à petits pas jusqu'à l'Exsis bien calé contre le trottoir sur le stationnement très pentu du Paseo Rastro où nous nous écrasons pour quelques minutes de repos. |
Nuit reposante, malgré le passage de quelques rames sur la ligne de chemin de fer inaperçue dans l'obscurité hier soir. Lever à 8:30 sous un ciel nuageux qui laisse l'atmosphère fraiche dans l'habitacle au matin. Après douche et petit déjeuner, nous décollons vers 10:30 en direction du nord, après être aller jeter un coup d’œil - de loin, là où il est à son meilleur - sur le fier château-fort qui domine la petite ville du haut de sa butte. | Sur la route du retour, bivouac à Medina del Campo |
Pesaia au fond de son fjord |
Nous finissons par arriver à San Sebastian. J'y ai repéré le chantier naval Albaola où l'on construit avec beaucoup de fidélité une réplique du San Juan, le baleinier basque coulé à Red Bay (Labrador) en 1565. J'avais visité le site du naufrage lors de ma virée sur la Labrador Highway il y a deux ans et entends bien profiter de mon passage dans les environs pour aller contempler sa réplique en cours de reconstruction. Le GPS nous mène directement et sans encombre par le réseau très serré d'autoroutes au petit port de Pasaia, au flanc d'un fjord à quelques kilomètres de San Sebastian. |
Dessin montrant les fouilles sous-marines de Red Bay |
Silhouette du San Juan |
Maquette du San Juan : château et tableau arriere, baleinière (retrouvée écrasée sous l'épave) |
Pesaia : la baleinière armée et son harponneur |
Chaque année, à la fin de
l'hiver, il était nécessaire d’approvisionner les
navires qui s'apprêtaient à partir pour la pêche
au cabillaud et à la baleine dans les eaux de
Terre-Neuve. Nourriture et boisson destinés à des
milliers d'hommes pour environ neuf mois devaient
être rassemblés dans les ports basques. Tout le
pays participait à ce grand effort, car les
quantités étaient énormes. Les bœufs, les
muletiers, les bateliers et les marinières allaient
et venaient, se précipitant pour approvisionner la
flotte à temps.
La plupart des vivres fournis étaient soit séchée ou salée. L'aliment de base des marins étaient le biscuit et le cidre : le biscuit était le pain de la mer et pourrait être conservé pendant de nombreux mois sans devenir moisi. Ils avaient aussi l'habitude de prendre beaucoup de pois secs et des fèves, ainsi que de l'huile d'olive, de l'ail, de la moutarde et du lard. En outre, chaque marin emportait ses propres friandises, telles que fromage, jambon, saucisse, amandes ou raisins secs au miel. |
Pesaia : chargement du navire |
Proue du San Juan en construction |
Poupe du San Juan en construction |
Je resterai jusqu'à la fermeture à 18:00, terminant par un court échange intéressant avec l'hôtesse qui parle bien français et qui m'apporte quelques précisions jusque là ignorées (dont l'origine de quelques mots québécois comme orignal, venant directement du Basque orein, cerf). | Pesaia : en quittant le chantier patrimonial d'Albaola |
San Sebastian: notre bivouac au matin |
De mon côté je dors
bien, mais Monique se plaint de s'être réveillée
plusieurs fois, inquiétée par notre départ qu'elle
désire avancer. Elle veut éviter que nous restions
bloqués par l'épidémie de coronavirus qui s'étend en
France et risque d'entraîner la plus grande confusion. Au lever, vers 8:30 elle assiège au téléphone la Transat et notre agence de voyage Flighthub, sans parvenir à rejoindre personne… et finit par envoyer des messages par mail. |
Nous décollons peu après 10:15
(avant de devoir alimenter le grippe-sous) pour
emprunter la petite route panoramique (GI3440)
recommandée par Hubert et qui mène à Hendaye. Superbes
paysages depuis la route de crête qui grimpe à travers
la forêt, dans un décor curieusement désert après la
cohue et le peuplement dene de
la région de San Sebastian.
|
Depuis le Monte Jaizkibel, vue vers le sud : San Sebastian |
Bonne nuit sur le
parking, qui se remplit progressivement après 9:00, à
l'ouverture des boutiques. Lente mise en route de
Monique qui, soucieuse, a mal dormi; nous décollons à
10:30 pour gagner directement Caen, puisque nous avons
décidé de limiter au maximum nos contacts vu l'épidémie
en cours. Nous rallions donc Bressuire par une lente
petite départementale, puis enfilons la N149 à partir de
là pour rejoindre Cholet et enfin Nantes où nous
rattrapons l'Autoroute des Estuaires. |
Bivouac sur le parking du Leclerc de Niort |
Pause déjeuner au bord du canal sur l'aire du Bout-de-Bois |
Il reste un petit 400 km à parcourir pour retrouver notre base caennaise. Peu après avoir quitté la grande ville, j'arrête sur l'aire du Bout-de-Bois, au bord du canal de Nantes à Brest. Nous y faisons la pause déjeuner, avant de reprendre le volant non stop jusqu'à notre garage de Mondeville dont nous levons la porte à 17:30. Chez Leclerc, route de Falaise, plein de GPL dont Monique trouve la pression basse, il restait pourtant un peu plus de 6 litres… |
Après une bonne nuit nous ne bougerons guère aujourd'hui, sinon pour retourner au garage de Mondeville avancer les bagages et faire un peu de lessive, avant de traverser la ville pour aller saluer Gilles et Dominique, puis aller refaire le plein d'eau à Hermanville. Temps froid et humide, la ville semble morte, tous les magasins mais aussi les restaurants et les bars sont fermés. | Bivouac devant le gymnase de Grentheville |
Nuit passable, à 8:00 nous sommes sur le go. Semblant de déjeuner avec les restes de fromage, de salade d'épinards et un yogourt plus très frais, nous n'avons plus de pain et n'avons pas eu le temps de préparer des sandwich… À 9:45 nous sommes dans le hall d'entrée de l'hôtel, à attendre la navette dont nous sommes les seuls passagers. Débarquement tout au bout du Terminal 2F qu'il faut traverser au complet (près d'une kilomètre !) pour gagner la section A. Ensuite ce sont les formalités de sécurité et les contrôles habituels, aggravés par une certaine pagaille et une promiscuité bien mal venue dans les circonstances. | Roissy : en attendant d'embarquer dans notre avion d'Air Canada |
À Roissy Monique masquée attend l'embarquement au Terminal 2C |
Enfin on nous appelle pour l'embarquement, quelques derniers mails en vitesse avant de perdre la connexion wi-fi de l'aéroport, et nous décollerons avec une demi-heure de retard dans un avion bondé, tous sièges occupés : il semble que bien des gens se soient précipités comme nous pour regagner le pays. Décollage à 13:50, avec 45 mn de retard. Nous devrions atterrir seulement 20 mn après l'heure prévue, annonce le commandant… |