La nuit se déroule sans problème, et le ciel bleu, peut-être un peu plus tempéré, est à nouveau là au réveil. À 9:30 nous décollons pour aller saluer Gilles et Dominique à deux pas. Puis nous passons prendre du pain au Lidl (complété de quelques emplettes…) avant de tenter de rejoindre la route de Rouen. Las, le pont de Colombelle est fermée pour la «Fête de Beauregard», et nous zigonerons un bon moment avant de rejoindre la route de Paris au niveau de Mondeville. Une bretelle nous permet enfin de prendre la bonne direction et nous voilà en route pour les 1 300 et quelques kilomètres jusqu’au Billund rêvé par Gabriel… | Épron rue Éole : bivouac devant le gymnase |
Rouen : Vielle ville près de la FNAC |
Le GPS nous fait
emprunter quantité de petites routes de campagne,
extrêmement vertes et touffues, mais lentes, si bien que
nous progressons piano à travers le pays d’Auge.
Déjeuner en route à l’ombre de grands arbres entourant
un élevage de vaches normandes. Pittoresque, mais
odorant… Il est passé 15:00 lorsque nous atteignons enfin Rouen, grande ville sur les berges de la Seine, assez encombrée. Le GPS nous mène directement à l’adresse du magasin Damart où Monique a rendez-vous pour échanger une paire de chaussures défectueuse. J’ai bien du mal à me caser dans une toute petite place sur le quai en l’attendant plus d’une heure, le temps que l’employée trouve la boite, puis l’échange une autre fois devant les réticences de Monique à accepter une première paire douteuse. Nous gagnons ensuite le centre du quartier ancien (autre stationnement encore plus acrobatique devant une banque), le temps pour Monique de sauter et rejoindre par un lacis de ruelle la librairie de la Fnac où nous avons repéré un rare exemplaire du Guide Michelin du Danemark. |
C’est finalement Doullens qui s’avèrera la bonne adresse, une trentaine de km au delà d’Amiens. Nous arrêtons de rouler peu après 18:30, trouvons un coin herbu un peu à l’écart de l’aire de services - surpeuplée et trop près de la grande route à notre goût - pour souper puis dresser notre bivouac pour la nuit. Le plein d’eau sera pour demain. Gabriel court un peu dans l’herbe pour le délasser, puis Monique l’entraine dans quelques calculs et «jeux» dans le cahier de devoirs de vacance qu'elle a pêché à la FNAC… avec un succès mitigé ! Coucher tôt pour nous avancer davantage demain. | Doullens : bivouac impasse Résidence Paul Rudet |
Schafsted : bivouac sur le quai du canal de l'Elbe à Kiel |
La fatigue commence à se faire sentir lorsqu’en passant un large canal sur un haut pont en fin de journée, Monique suggère d’y faire étape ; sortie au premier village à proximité pour s’enfiler dans les petites rues qui nous ramènent sur un quai devant des silos et l’embarcadère d’un petit bac. En arrêtant à 19:45 au bord du canal de l’Elbe à Kiel (qui court-circuite le Jutland), à près de 150 km de la frontière Allemagne-Danemark, le voyant d’alerte du carburant s’allume… Nous y verrons demain matin en repartant. |
Quelques pêcheurs taquinent le poisson (?), deux ou trois promeneurs font faire à leur chien la promenade du soir… Le site nous convient, d’autant que des bandes de canard offrent à Gabriel l’occasion de leur jeter quelques bouts de biscottes, sur fond de longs et fins cargos qui défilent doucement sur l’eau qui clapote. Souper, un peu de lecture et d’écriture, courrier, extinction des feux à 23:30. | Schafsted : Gabriel lance du pain aux canards sur le canal |
Schafsted : bivouac sur le quai du canal de Kiel |
Nuit tranquille, c’est
seulement au réveil passé 8:00 que nous percevons à
nouveau le bruit des gros moteurs des cargos transitant
sur le canal. Des ouvriers venus réparer le chemin de
halage à côté de nous haussent le ton, peut-être pour
nous signifier de leur laisser champ libre, aussi nous
replions-nous un peu en arrière des silos, sur un vaste
stationnement devant un champ… Douche et déjeuner, nous reprenons la route passé 9:00 en regagnant l’autoroute 23 vers Heide, après un plein de gasoil à la station du village (1,23 €/l. du jamais vu depuis longtemps). |
|
Gabriel contemple le site viking depuis le toit du Visitor Center de Jelling |
Les derniers pas de cette longue visite nous laissent épuisés, peut-être à cause de la chaleur qui nous a à nouveau assailli après quelques jours de temps plus doux, ou bien tout simplement suite aux 1 355 km parcourus sans aucun repos depuis notre départ d’Épron. Nous nous rapprochons donc un peu de Billund pour commencer la visite demain à 9:30, sans trop nous rapprocher de l’aéroport cependant, zigonons sur de toutes petites routes de campagne verdoyantes et finissons par trouver un bivouac super tranquille sur le petit stationnement du cimetière et de l’église de Lindeballe, merveilleusement fleuri et tranquille. | Crépuscule sur notre bivouac derrière l'église de Lindeballe |
Lindeballe : bivouac au matin |
Lever dans le nuage et
le crachin… Je me lève et suis rapidement prêt mais dois
attendre que mes compagnons se préparent tranquillement
avant de décoller enfin à 9:30. Faute de GPS et d’indications sur le site de Lego, nous avons bien du mal à nous repérer dans la petite ville de Billund. Nous tournons un peu et finalement nous posons dans le grand stationnement du Castle Hotel Lego, juste à côté de l’entrée du Legoland. |
Elle retourne à la billetterie exécuter cette proposition qui me semble judicieuse, puis sous la pluie qui se poursuit nous gagnons à un kilomètre et demi la Lego Brick House, une vaste bâtiment en forme de blocs empilés, une architecture contemporaine assez réussie. Stationnant sur un autre parking gratuit devant l’église voisine nous déjeunons puis attendons tranquillement l’heure de gagner le grand centre fort achalandé, aux vaste espaces ouverts où se multiplient les grandes sculptures en Lego, les dioramas et toutes sortes d’ateliers pleins de bacs à briques où se pressent les enfants (et éventuellement leurs parents…) | Billund : House of the Brick |
House of the Brick, Galerie des Chefs-d’œuvre : les dinosaures |
House of the Brick, Galerie des Chefs-d’œuvre : Pont de chemin de fer du Sud-Ouest américain House of the
Brick, Galerie des Chefs-d’œuvre : Le Phare
|
House of the Brick : Salon de construction |
House of the Brick, Galerie des Chefs-d’œuvre : un renne blanc fantastique issu des légendes nordiques |
House of the Brick : Gabriel conduit |
House of the Brick : Gabriel construit |
L'escalier original descendant au musée installé dans le sous-sol de House of the Brick |
La visite se termine
par un petit tour au sous-sol où l'on a installé un
petit musée retraçant l'histoire de la compagnie. À
travers les vitrines sont sobrement présentés les
jouets, d'abord en bois dans les années 40, jusqu'à ce
qu'apparaissent les premières briques en plastique en
1949. Premiers jouets Lego en bois : l'échelle des pompiers |
Le tracteur
Ferguson Le
produit en plastique le plus vendu par le groupe
LEGO au début des années 1950 est un tracteur
Ferguson. Entre novembre 1951 et l'automne 1954,
pas moins de 100 000 unités ont été vendues.
Ce succès est lié aux nombreux nouveaux tracteurs qui apparaissent dans le paysage danois après la guerre en raison du plan Marshall et du besoin de moderniser l'agriculture. |
Le tracteur Ferguson de 1950 |
... avant la mise au point de la brique emboitable dûment brevetée |
La force de
l’assemblage On reçut des plaintes des marchés
étrangers concernant une solidité insuffisante
de l'assemblage lors de la construction. Godtfred
Kirk fut le témoin direct du problème en
regardant ses propres enfants jouer avec des
briques LEGO®. Il réunit une équipe pour
résoudre le problème et, après plusieurs nuits
de travail acharné, ils parvinrent au principe
d'emboîtement en ajoutant des tubes
complémentaires aux goujons au dessus de la brique
LEGO. Le 28 janvier 1958 à 13h58, la brique LEGO
moderne voit le jour lorsqu’on déposa un brevet
pour ce type d’assemblage unique. À partir de ce
moment, les possibilités de construction à
l'infini deviennent une réalité.
|
Les jambes un peu
lourdes après ces 4 heures de déambulation, nous nous
délassons un peu dans notre petit intérieur, puis
Monique prépare rapidement le souper que dévore Gabriel,
toujours difficile au premier abord, mais plein
d’appétit dès qu’on a pu lui faire goûter la nourriture
proposée. Je fais la vaisselle, puis nous décidons de
retourner dormir devant la petite église de Lindeballe,
dans la paix et le silence expérimentés hier soir. |
À Lindeballe repos dans l'Exsis : Gabriel lit et Monique pitonne |
Au-bivouac dans l'Exsis Monique joue avec Gabriel tandis que celui-ci collationne |
Nous planifions aussi
la suite de notre séjour pour les 3 prochains jours où
la météo s’annonce déplorable. Nous ferons donc une
excursion vers Moesgård en périphérie d'Aarhus au
nord-est du Jultland, et improviserons notre retour au
sud selon l’évolution du temps et les attractions
découvertes en cours de route. Nous reviendrons alors
passer une autre journée au Legoland en milieu de
semaine prochaine pour en faire découvrir les
attractions à Gabriel. Bivouac dans le grand silence, écriture du journal et travail sur les photos de la semaine passée tandis que Monique initie Gabriel aux plaisirs et subtilités du jeu de crapette qu’il assimile très rapidement. |
Pluie nocturne et ciel gris pour commencer la journée sur notre site autrement paradisiaque. Nous avons bien fait de prévoir une excursion dans le nord pour le week-end, et un retour en début de semaine prochaine pour offrir Legoland à Gabriel sous un ciel plus serein. Dormant jusqu'assez tard, nous décollons passé 9:45. Pas de problème pour rejoindre la grande route grâce à Monique qui retrouve petit à petit ses talents de pilote, et nous filons bientôt vers l’ouest puis vers le nord sur des nationales ou des autoroutes au tracé facile et à la chaussée parfaite. | Deuxième bivouac à Lindeballe devant l'église |
Den Gamle By : Hobrohuset |
Den Gamle By : tricoteuse dans un intérieur 1864 |
Den Gamle By : Gabriel devant le foyer |
Den Gamle By : Monique fait la vaisselle |
Den Gamle By : roses trémières |
Den Gamle By : l'atelier du fabricant de bougies |
Les ruches de Den Gamle By |
«Glorieuse superbe» dans les plates-bandes du jardin |
Den Gamle By : Gabriel joue aux quilles |
Den Gamle By : Gabriel joue aux quilles |
MAISON À COLOMBAGE
Cette maison à colombages de Torvegarde a été construite en 1571 avec sa maçonnerie spécifique et les sculptures élaborées caractéristiques des bâtiments à ossature bois de la Renaissance. Reconstruite à Den Game By en 1942, elle abrite aujourd'hui la boutique de l'apothicaire. |
Den Gamle By : façade de la maison de l'apothicaire (maison d'angle provenant d'Aalborg) |
Den Gamle By : le salon Victorien |
LE SALON VICTORIEN
Le confort, un mélange de styles et un excès de meubles, de tableaux, de bibelots et de plantes d'intérieur. Afin de faire plus de place, la plupart des meubles ont été placés en diagonale. Les meubles d'assise étaient sur-rembourrés et drapés de franges et de glands. Les tables étaient recouvertes d'un couvre-table et les fenêtres cachées derrière de lourds rideaux. Les papiers peints et les textiles étaient à grands motifs et les motifs nombreux. Ces meubles forment un ensemble. (notice) |
Den Gamle By : chez le tailleur |
Den Gamle By : le poêle |
Den Gamle By : l'atelier du chapelier |
Gabriel devant la maison du maire de Den Gamle By |
Den Gamle By : maison du Maire |
MAISON
DU MAIRE D'AARHUS Construit à l'origine à
l'angle d'Immervad et de Vestergade en 1597, ce
bâtiment est l'une des plus importantes maisons à
colombages danoises de la Renaissance. La maison a
été démantelée en 1909 et reconstruite dans le
cadre de l'Exposition nationale d'Aarhus sous le nom
de "Maison du maire". En 1914, elle a été
déplacée à son emplacement actuel en tant que
premier bâtiment de Den Gamle By.
|
DISTILLERIE,
milieu du XIXe siècle Dans la salle de distillation
se trouvent quatre grands cuves de moût dans
lesquelles le malt était mélangé avec de l'eau et
de la levure. Après la fermentation, le moût
était versé dans la cuve à moût en cuivre
intégrée où la distillation avait lieu. Les
vapeurs d'alcool passaient dans des tuyaux et
étaient ainsi refroidies. Les vapeurs condensées
étaient recueillies dans un tonneau. Lorsque la
fabrication de l'alcool était terminée, les
spiritueux étaient versés dans des fûts et des
tonneaux et étaient prêts à être vendus.
|
La distillerie de Den Gamle By |
L'atelier du relieur |
Atelier de
reliure vers 1840 Sur le côté
droit de l'atelier, on peut voir l'un des outils
les plus importants du relieur : le cadre à
coudre. Ici, les pages isolées du livre étaient
cousues ensemble pour former un bloc. Ensuite, les
côtés du livre étaient rognés à l'aide de la
tranche du relieur, que l'on voit à gauche du
cadre de couture.
Sur la table du fond, on procédait à la dorure, en utilisant du blanc d'œufs comme matériau de fixation. |
TEINTURERIES, milieu du XIXe siècle Dans les teintureries, la teinture des
tissus et des fils était effectuée dans de grandes
cuves en cuivre ou en bois. Au-dessus de ces cuves
se trouvent les barres horizontales sur lesquelles
le tissu ou le fil humide était essoré. À droite
se trouve le cuvier où l'indigo, très coûteux,
était utilisé pour la teinture. De grandes
quantités d'eau étaient nécessaires pour la
teinture et le lavage des fils et des tissus, et les
teintureries étaient donc souvent situées près
des cours d'eau.
|
Den Gamle By : les cuves du teinturier |
Den Gamle By : salon bourgeois fin XIXe |
Au bout de la rue XIXe, le XXe siècle s'annonce avec son pylône électrique et sa concession Ford |
L'irruption de la vapeur ! |
Les
moteurs à vapeur O Brave new World (Shakespeare
: La Tempête, c. 16171,
réutilisé par Aldous Huxley en 1932) La machine à vapeur est une
invention géniale. Elle transforme l'énergie de la
vapeur en puissance mécanique. La production
devient ainsi indépendante du vent et de l'eau, et
l'homme est libéré de la tyrannie et de
l'inconstance de la nature.
Grâce aux machines à vapeur du début de l'ère industrielle et aux moteurs à combustion interne et électriques qui ont suivi, les produits de l'artisanat traditionnel ont tous été remplacés par des biens produits en masse et standardisés, disponibles à bas prix. De nombreuses salles de jeu enfantines ont eu leurs modèles de machines à vapeur - symboles de la révolution technique qui a changé notre monde de façon si radicale entre 1760 et 1900. |
Den Gamle By : la rue de 1974 |
Cuisine des années '70 |
1974 : salle d'attente chez le gynécologue |
CLINIQUE 1974
Cet intérieur se trouvait à
l'origine dans la clinique du gynécologue Dr
Windfeld sur Helligkorsgade à Kolding, qui a été
aménagée en 1974. Le mobilier de la salle
d'attente a été acheté par Dr Windfeld à la FDB
(la Coop), et l'équipement de bureau provient des
fournisseurs locaux.
Windfeld's a été la première clinique privée de gynécologues du sud du Jutland. Les femmes y étaient examinées pour des troubles menstruels, l'absence d'enfants, des infections urinaires et le cancer. La clinique a été acquise par Den Gamle By en 2007 et a ouvert ses portes en 2013. |
Den Gamle By : enseigne du marchand de tabac |
Den Gamle By : enseigne du ferblantier dinandier |
Hôtel de Ville d'Aarhus |
Façade et entrée de l'Hôtel de Ville d'Aarhus |
La grande salle de cérémonies de l'Hôtel de Ville |
Hôtel de Ville : luminaires de la salle de cérémonie |
Marqueterie du plancher de la Grande salle de l'Hôtel de Ville |
Recouvrement acoustiques des murs en bois |
Hôtel de Ville : applique d'éclairage mural |
Hôtel de Ville : détail du lustre de la Salle du Conseil |
Il est presque 13:30 lorsque je quitte les lieux avec Gabriel, vu l’expiration de notre parking. De son côté Monique achève le tour avec la salle des mariages qui, plus modeste que le reste du monument, ne l’enthousiasme guère. | La salle des mariages et son décor fleuri, par Arne Jacobsen |
Dokk1, la grande Médiathèque d'Aarhus |
Affamés, nous gagnons un rare stationnement pour déjeuner à l’ombre, près du Dokk 1, une nouvelle bibliothèque monumentale où nous pensons trouver un environnement ludique et vidéo-informatique susceptible de répondre au goût de notre moutard. |
L'aire centrale de la médiathèque Dokk1 |
Effectivement les étages qui s’empilent par paliers regorgent de bouquins, de disques, de vidéo et même, oh miracle, de jeux vidéos sur consoles ! Nous y passons près de 2 heures, jusqu’à ce que les préposés viennent fermer les appareils et mettre tout le monde dehors. |
Gabriel grimpe dans l'ours de Dokk1 |
Restent encore les balançoires, le grand aigle et les longs toboggans dressés sur la terrasse qui ceinture le bâtiment, que notre mousse tient à expérimenter avant de retourner, repu d’activités, à l’Exsis. Monique y a fait la vaisselle et nous attend, reposée, après avoir joui de ce - court - moment de tranquillité. | Gabriel sort de la glissade de l'ours de Dokk1 |
Arrivée dans la grande cour du château de Moesgård |
Une petite route
étroite mène ensuite jusqu’au château royal et au
nouveau vaste Musée archéologique de grande renommée.
Tout cela englobé dans un très vaste domaine incluant le
parc du château avec cerfs et sangliers sauvages, maison
thaïlandaise sur pilotis, plage aménagée et de
nombreuses sentiers de randonnée. Stationnant sur l’un des parking près du château, nous allons chercher les infos à la réception du musée, puis je pars avec Gabriel dans une longue balade à travers parc, bois et champs à la recherche des animaux que nous avions découvert avec Mathieu et Juliette il y a 30 ans… Sans succès, et en nous perdant faute de balisage et de plan suffisamment détaillé… |