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Pont-Rean : bivouac devant l'étang de la Brodais |
Nuit des plus
tranquille et dans une fraîcheur retrouvée qui m’assure
un vrai bon repos. Je me lève un peu tard, me prépare
tranquillement puis rattrape la 2 x 2 voies jusqu’à
Redon. Pain chez Lidl puis gasoil chez Intermarché; mon
autonomie maintenant assurée, je peux gagner la petite
maison de l’Impasse des Perrières en prenant au passage
3 tartelettes à la boulangerie du coin. |
Réveil assez tôt avec
les premiers décollage du matin, mais le trafic reste
inexistant sur notre impasse donnant sur un chemin de
terre à travers champs, pratiqué seulement par quelques
cyclistes et joggeur… Nous sommes prêts vers 10:00,
prenons notre courrier, y répondons, je rédige le
journal des derniers jours puis, vers 11:30, nous nous
dirigeons vers le Hall 1 à proximité duquel je trouve un
stationnement sans barre de hauteur… Je «garde le fort» tandis que Monique va cueillir notre oiseau. L’avion arrive à l’heure prévue et nous le récupérons, un peu perdu et «zombie» après une nuit sans sommeil (il a regardé en continu tous les films…), mais de bonne humeur. |
À son arrivée à Nantes, Gabriel s'installe dans l'Exsis |
Nantes : Monique donne des nouvelles de l'arrivée de Gabriel |
Le temps de sortir de l’imbroglio de voies en tous sens de l’aéroport, et de décider de notre destination… nous tentons de joindre Anne-Cécile aux Moutiers, mais faute de réponse de sa part, je propose de gagner le bord du canal de Nantes à Brest où nous avons déjà trouvé de superbes coins tranquilles pour pique-niquer. Nous sortons donc rapidement de la ville et une demi-heure plus tard, débarquons au Bout-de-Bois. Piquenique et repos à l’ombre bienvenue, mais nous ne nous attarderons pas, Anne-Cécile rappelant et nous invitant à la rejoindre à la gare. |
Nous reprenons
aussitôt la route et, un peu plus d’une heure plus tard,
après quelques courses à l’Intermarché, débarquons dans
l’accueillante maison des Moutiers pour y passer
l’après-midi, chaleureusement accueillis par Anne-Cécile
et Jean-Philippe. Ils achèvent leur tour en Laser sur la
baie, évoluant avec finesse et élégance sur la mer
haute en profitant d’une
vent «musclé». Puis nous regagnons la maison où la cousine se lance dans la préparation de galettes que nous dégusterons sur la grande table dehors dans la douceur du soir… Conversations à bâtons rompus sur leur vie à Bruxelles, le devenir des enfants, leurs projets de retraite, etc. Monique et Gabriel vont se coucher, je reste un moment avec Anne-Cécile qui me montre son cahier d’aquarelles réalisées lors de leur récent voyage en Sardaigne (moitié nord, le sud est prévu pour l’automne). |
Les Moutiers : Gabriel prépare des galettes |
Les Moutiers : bivouac sur la place du Général de Gaulle |
Grand ciel bleu au réveil. Je commence par gagner le grand parking en contrebas, parfaitement plat, pour la douche. Je reste ensuite dans l'Exsis à reprendre et compléter la réparation du tiroir à couverts de la cuisine. |
Pendant ce temps
Monique accompagne Gabriel dans la salle de bain de la
maison pour douche et coupe de cheveux… Je les rejoins une heure plus tard, nous faisons nos adieux aux Bonnet et reprenons notre route après ce bel et bon intermède familial. |
Les Moutiers : adieux aux B. |
Mondevile : Gabriel lit Picsou dans le garage |
Enfin arrivés à notre garage, nous débarquons quelques effets inutiles et la valise de Gabriel, puis avançons encore un peu les scans et mises en ordre des albums de photos laissés par Maman. Gabriel en profite pour se lancer dans la lecture d'un album de Picsou emprunté aux Moutiers... |
Lorsque le soleil baisse un peu, nous quittons Mondeville pour Luc-sur-Mer où nous voulons laisser Gabriel jouer sur la plage, lancer son cerf-volant, bref se défouler un peu après cette longue route (durant laquelle d’ailleurs il aura piqué un bon roupillon !). Nous passons près de 2 heures à nous délasser en profitant du beau temps, de la fraîcheur et du grand air, sans que la fréquentation très clairsemée de la plage nous dérange. | Luc-sur-Mer : la plage près de la jetée en soirée |
Petit déjeuner dans l'Exsis : Monique et son infusion de sauge, Gabriel et son Nesquick |
Bonne nuit et réveil à 7:15 sous un grand ciel bleu. La chambrée s’ébranle progressivement et à 9:30 nous sommes dans le grand hall d’accueil du Mémorial. |
Georges Scott (1873-1943), Effet d’un obus dans la nuit, 1915, encre sur papier, rehauts de gouache. Ce peintre et
illustrateur français est recruté comme peintre
aux armées durant la Première Guerre mondiale,
comme beaucoup d’autres artistes, notamment dans
les sections de camouflage. II réalise de nombreux
dessins et croquis du front.
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Mémorial de Caen : affiche de propagande du gouvernement de Vichy pour le Service de Travail Obligatoire |
Mémorial de Caen : affiches collaborationistes |
Valise radio
britannique de type B Mk II dissimulée dans une
valise. Conçue pour le Special Operations
Executive par le major John L. Brown, cet appareil
permet de transmettre dans un rayon supérieur à
800 km. En dépit de son poids de 13 kg, il est
apprécié des opérateurs du fait de sa puissance et
de son volume. Il fut largement utilisé par la
Résistance.
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Puis nous quittons les lieux devenus maintenant un peu trop chauds pour gagner la plage de Luc-sur-Mer où Gilles et Dominique sont déjà arrivés avec les deux fils de Sophie. Les trois garçons gagnent immédiatement le sable largement dégagé par la marée basse pour se lancer dans la construction de barrages, piscines et autres projet hydrauliques. | Luc-sur-Mer : sur la plage à marée basse, Quentin, Maël et Gabriel |
Plage de Luc-sur-Mer à marée basse : Quentin, Maël et Gabriel pataugent dans l'eau et le sable |
Ils passeront toute la fin de ce bel après-midi ensoleillé à patauger dans l’eau et le sable, tandis que nous nous installons sur la digue devant leur cabanon pour bavarder et prendre l’apéro avec leur voisin et une amie. |
NORMAN ROCKWELL ROOSEVELT ET LES QUATRE LIBERTÉS Norman Rockwell (1894-1978)
est le peintre le plus populaire de l'histoire
américaine. Sa carrière, marquée par 47 années de
collaboration avec l'hebdomadaireThe Saturday
Evening Post, reflète les préoccupations et
les enjeux de la société américaine durant près de
sept décennies. Cette exposition présente l'aspect
le plus engagé de l'œuvre de cet artiste
exceptionnel, depuis les années 1930 jusqu'aux
années 1970.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Norman Rockwell répond au célèbre discours du président Franklin D. Roosevelt du 6 janvier 1941, dit des Quatre Libertés, véritable manifeste du monde libre face aux totalitarismes. Il peint quatre toiles, dont les reproductions, très largement diffusées, encouragent la population à soutenir l'effort de guerre. Cet engagement pour la défense des libertés et des droits humains se confirme après guerre. Les scènes de la vie quotidienne, traitées avec humour et tendresse, alternent avec des œuvres plus profondes et engagées. Norman Rockwell rend hommage aux Nations unies et prend position, à sa manière, dans la lutte pour les droits civiques des Noirs américains, et pour plus de transparence à propos des opérations menées au Vietnam. |
Date
d'échéance (L’Artiste face à à la toile blanche),
1938
Illustration
pour la couverture du Saturday Evening Post du 8
octobre 1938.
Huile sur toile. Norman Rockwell Museum Collection Stockbridge, Massachusetts « Respecter les délais et trouver des idées sont les fléaux de la vie d’un illustrateur », disait Norman Rockwell à propos de ce tableau. S'il a souvent posé pour ses peintures, Date d'échéance (L'Artiste face à la toile blanche) est l’une des rares dont il est l'unique personnage. |
Le Quatuor du
salon de coiffure, 1936
Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post, 26 septembre 1936 Huile sur toile. Collection ef Mrs. Louise Holland Lorsqu'il peint ce tableau, Norman Rockwell réside à New Rochelle (État de New-York), où vivent de nombreux illustrateurs. Parmi eux, Walter Beach Humphrey, un autre artiste du Post, apparaît à droite sur ce tableau. Cette œuvre s'inspire des barbershop quartets, ces quatuors professionnels et amateurs très populaires des années 1890 à 1930. Les expressions des visages et la gestuelle des mains donnent vie à la scène, tout comme le rasoir, le bol de rasage ou encore le peigne usé. |
Le Vendeur de billets, 1937 Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post du 24 avril 1937 - Huile sur toile Private collection Alors que la crise économique se
prolonge, le regard que porte Norman Rockwell
sur le thème des vacances évolue. Ici, un
vendeur de billets semble désappointé d’avoir
perdu ses clients. Le voyage était la seule
passion de Norman Rockwell en dehors de l’art,
et c’est le sujet de nombre de ses peintures.
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Le Marchand de cuivre (Négociations avec l’antiquaire), 1934 Illustration pour la couverture de l’Evening Saturday Post du 19 mai 1934. Huile sur toile, Norman Rockwell Museum Collection, Stockbridge, Massachussetts Dans cette illustration
réalisée pendant la Grande Dépression, la cliente
d’un antiquaire négocie un bon prix pour une
cafetière. Les objets posés au pied du marchand sont
tout droit sortis de l’atelier de Norman Rockwell.
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La Championne de billes, 1939 Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post, 2 septembre Huile sur toile, Collection of the Lucas Museum of Narrative Art Les figures féminines sont
souvent mises en valeur dans l’art de Norman
Rockwell. Sur cette illustration une fillette domine
une partie de billes, au désespoir des deux garçons.
Son sac de billes plein à craquer contraste avec
ceux, vides, de ses camarades et son expression
déterminée indique qu’elle n’a pas l’intention d’en
rester là.
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Affiche pour le rassemblement national des scouts sur demande de Franklin D. Roosevelt (1935) Affiche originale, Collection of Franklin D. Roosevelt Presidential Library and Museum, Hyde Park, New York Norman Rockwell commence sa
carrière en 1913 comme directeur artistique chez
Boys Life, le magazine des Boy Scouts of America. Il
quitte le journal pour le Post en 1916 mais
continuera à créer des illustrations pour les Scouts
d’Amérique pendant plus de cinquante ans, comme le
montre cette affiche. Prévu en août 1935, ce
rassemblement initie par le président Roosevelt est
annulé à cause d'une épidémie de poliomyélite ayant
touché le pays cette année-là.
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Norman Rockwell visite un bureau de rationnement, 1944 Étude pour une illustration destinée au Saturday Evening Post, 15 juillet 1944 Huile sur bois, Private Collection En 1942, de nombreux produits
comme l'essence et le sucre venant à manquer, le
gouvernement américain lança un programme national
de rationnement. Des comités de bénévoles furent
alors formés dans tout le pays pour évaluer les
besoins de la population. C'est l'un de ces comités
que Norman Rockwell représente ici. Cette étude
révèle l'attention portée par l'artiste aux détails
des expressions, de la gestuelle, de la couleur et
du cadre, bien que certaines parties de la peinture
présentent différents degrés de finalisation.
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Retour aux vêtements civils, 1945 Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post du 15 décembre 1945. Huile sur toile. Anomyme. La guerre est finie, beaucoup
ont vu leur vie profondément changée, mais les
toiles de Norman Rockwell ne disent rien des
bouleversements psychologiques vécus par les
militaires et leurs familles. Cette représentation
du lieutenant de l’US Air Force, A. H. Beckloft, met
plutôt l'accent sur son retour joyeux dans sa
chambre d'enfant, qui est restée la même, et sur ses
vêtements civils, désormais trop petits.
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Thanksgiving : une mère et son fils épluchant des pommes de terre, 1945 Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post, 24 novembre 1945. Huile sur toile - Courtesy of Ameriean Legion Post 193, Winchenden, Massachusetts Pour cette couverture de 1945,
Norman Rockwell avait prévu de peindre un groupe de
personnes célébrant Thanksgiving. La guerre
terminée, il décide d'illustrer cette Fête familiale
en reprenant le thème du retour au pays du soldat.
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Nouvelles de la guerre, c.1944 Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post du 4 mars 1944, non publiée. Huile sur toile, Norman Rockwell Museum Collection, Stockbridge, Massachusetts. Resté inachevé, ce
tableau montre un serveur et ses clients écoutant
la radio. Dans le dessin préliminaire, le titre du
journal Time Record de Troy (New York), date du 17
janvier 1944, était : « Projet de débarquement
en France ». Peut-être parce qu'il était
difficile de comprendre ce que les hommes étaient
en train d'écouter, Norman Rockwell décide de ne
pas soumettre ce projet et réalise Homme cartographiant les manœuvres.
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Homme cartographiant les manœuvres, c. 1944 Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post du 29 avril 1944 - Huile sur toile, Collection privée |
Homme cartographiant les manœuvres, c. 1944 Sur ce tableau, un homme
écoute attentivement les informations. Au mur, une
carte de l'Europe et les portraits des généraux
Dwight D. Eisenhower et Douglas MacArthur. Le fanion
blanc orné de trois étoiles et les trois
photographies de soldats en uniforme indiquent qu’il
s'agit d'un père inquiet, suivant les opérations
militaires auxquelles participent ses fils.
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Liberty Girl, 1943 |
Rosie la riveteuse, 1943 Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post du 29 mai 1943 - Reproduction numérique Rosie la riveteuse est devenue
l’emblème de la femme travaillant pour l'effort de
guerre. Pour cette illustration, Norman Rockwell
s’est directement inspiré de la représentation du
prophète Isaïe peinte au XVIe siècle par
Michel-Ange, donnant à sa Rosie une allure d’icône
des temps modernes.
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Liberté d’être protégé, 1942 Illustration pour le Saturday Evening Post du 13 mars 1943. Huile sur toile - Norman Rockwell Museum Collection, Stockbridge, Massachusetts Cette quatrième Liberté est
peinte alors que l'Europe est plongée dans la
guerre. Sans l'indice fourni par le titre du journal
tenu par le père, cette œuvre pourrait être
interprétée comme une paisible scène d'intérieur.
Père de trois fils, Norman Rockwell entend
transmettre l'idée que les parents doivent pouvoir
mettre leurs enfants au lit chaque soir sans
craindre pour leur sécurité.
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Liberté de vivre à l’abri du besoin, 1942 Illustration pour le Saturday Evening Post du 6 mars 1943 Huile sur toile -Norman Rockwell Museum Collection, Stockbridge, Massachusetts Inspiré par Thanksgiving,
Liberté de vivre à l'abri
du besoin est devenu
une représentation iconique de cette fête
typiquement américaine. Comme souvent, Norman
Rockwell a fait poser ses proches lors de séances
individuelles dans son atelier. La femme servant
le plat de dinde est madame Wheaton, sa
cuisinière. À gauche de la toile se trouve Mary,
son épouse. Nancy, sa mère, est à droite du
tableau.
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Liberté d'expression, 1942 Étude pour le Saturday Evening Post du 20 février 1943 Huile sur bois - Anonyme Durant le processus de création de Liberté d'expression, Norman Rockwell a envisagé plusieurs approches pour sa composition (ci-dessous) |
Liberté de conscience, 1943 Illustration pour le Saturday Evening Post du 27 février 1943 Huile sur toile. Pour illustrer la liberté de
conscience, Norman Rockwell a choisi de représenter
huit personnes de profil plongées dans un moment de
recueillement. Le tableau est réalisé dans une
tonalité monochrome afin de donner à l'ensemble une
impression d'inclusion et d'unité. Les mots « Chacun
selon la voix de sa conscience » expriment ce que
Norman Rockwell pense de la religion. Ces mots
figurent également dans les constitutions de
nombreux États américains,
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Liberté d'expression, étude en 1942 |
Liberté d'expression, détail de l'étude en 1942 |
DESSINS DE PROPAGANDE
Au cours de la Seconde Guerre mondiale se développe une intense activité de propagande. De nombreux artistes réalisent des affiches exhortant les civils à être toujours plus productifs dans les usines d'armement, à garder le moral, à financer l'effort de guerre et à surveiller leurs paroles. Boris Artzybasheff (1899-1965) réalise deux cents illustrations de couverture pour le magazine Time, parmi lesquelles une trentaine de portraits de personnages influents, amis ou ennemis de la nation. Ces portraits montrent un travail précis et perspicace. D’autres œuvres proposent une vision de l'ennemi qui conjugue caricature et surréalisme. Voisin, ami et collègue de Norman Rockwell, Mead Schaeffer (1898-1980) rassure l’opinion en mettant l'accent sur l’efficacité de l’armée américaine. Il produit aussi une série d'affiches pour l'Ordnance Corps, organisme qui assure l’approvisionnement en armes des unités de combat. Norman Rockwell proposera aussi à plusieurs organismes gouvernementaux de créer des affiches représentant les Quatre Libertés, mais son offre sera d'abord déclinée. Washington souhaitait commander ce type d'affiches à de grands artistes plutôt qu’à des illustrateurs. L'Ordnance Corps demandera cependant à Rockwell d'illustrer le slogan « Donnons-lui ce dont il a besoin, quand il en a besoin » afin de créer une affiche destinée à stimuler la production de munitions. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les couvertures du Saturday Evening Post illustrées par Rockwell, et notamment la série Willie Gillis, les Quatre Libertés, Rosie la riveteuse ou encore Liberty Girl, deviendront des icônes de l'Amérique en temps de guerre. |
Donnons-lui ce dont il a besoin, quand il en a besoin, 1942 United States Army - U.S Government Printing Office Affiche originale de l’US Army, Norman Rockwell Museum Collection, Stockbridge, Massachusetts Pour réaliser cette affiche
destinée à promouvoir l’effort de guerre, l’armée
américaine accepte de fournir à Norman Rockwell une
mitrailleuse et des munitions, ainsi qu’une jeep et
un soldat qui lui serviront de modèles.
L’affiche est largement diffusée sur le territoire
américain, en particulier le long des autoroutes
sillonnant le pays.
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Le parachutiste, par Mead Schaeffer, 1943 Les recherches minutieuses et
les compétences techniques de Mead Schaeffer se
retrouvent dans cette série de couvertures rendant
hommage au travail de chaque branche de l’armée
américaine. En ces temps de guerre, l’accent mis sur
l'héroïsme et le professionnalisme des soldats
américains avait pour but de rassurer le public.
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Controleur aérien sur un porte-avion, par Mead Schaeffer (1943) Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post du 12 juin 1943. Huile sur toile, United Services Automobile Association (USAA), San Antonio, Texas |
Mead Schaeffer (1898-1980) : L'Unité médicale (1944) Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post du 6 novembre 1944. Huile sur toile, United Services Automobile Association (USAA) San Antonio, Texas |
Mead Schaeffer (1898-1980) : Le Guetteur, 1942 |
Le Guetteur, par Mead Shaeffer (1942) détail Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post du 7 novembre 1942 Huile sur toile, United Services Automobile Association (USAA). San Antonio, Texas. |
Willie Gillis
En septembre 1940, Franklin D. Roosevelt signe une Loi obligeant les hommes de 21 à 35 ans à s'inscrire pour le service militaire. Un nombre toujours croissant de jeunes gens sont incorporés dans l’armée. En réponse à cette décision, Norman Rockwell dessine une couverture pour le Saturday Evening Post mettant en scène Willie Gillis, un simple soldat engagé dans l’armée. Le personnage rencontre un succès immédiat. Réconfortant, aussi bien pour les civils que pour les militaires, Willie Gillis apporte une dimension plus humaine à l’armée américaine et adoucit la réalité de la guerre. Il apparaît dans une série de situations cocasses qui ne montrent jamais la violence des combats. Norman Rockwell rencontre celui qui deviendra son modèle — Robert Buck — lors d’un bal à Arlington (Vermont). Âgé de seulement quinze ans, Buck est alors trop jeune pour combattre mais, en 1943, il part faire son service militaire dans le Pacifique, dans l'aéronavale. Après l’incorporation de Buck, Norman Rockwell poursuivra les aventures de son personnage en travaillant d’après des photographies. Onze couvertures, parues entre octobre 1941 et octobre 1946, composent la série Willie Gillis. |
Willie Gillis dans un convoi, c. 1941 Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post, non publiée Huile sur toile, Collection of the Lucas Museum of Narrative Art Dans cette œuvre, la guerre
est évoquée de manière plus explicite. Ici, les
soldats sont représentés sous un aspect plus
réaliste qu’héroïque. Ils somnolent, fument et
mangent durant le trajet. Willie Gillis, un
porte-bonheur au cou, regarde rêveusement au loin.
Cette œuvre n’a pas été publiée car l’innocence du
personnage contrastait peut-être trop avec
l'attitude de ses camarades plus âgés et plus
aguerris.
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Willie Gillis : le colis de nourriture, 1941 Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post du 4 octobre 1941 - Huile sur toile Collection of Lawrence Matteson Willie Gillis est un
sympathique GI, toujours mis en situation dans un
quotidien banal mais rassurant, loin des combats qui
se déroulent en Europe et en Asie. L'artiste le
représente en train de recevoir un colis, d'éplucher
des pommes ou de lire les actualités de sa ville
natale. Pour créer ce personnage devenu très
populaire, Norman Rockwell a pris pour modèle Robert
Otis Buck, un voisin d’Arlington (Vermont).
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Willie Gillis à l’église, 1942 Illustration de couverture du Saturday Evening Post du 25 juillet 1942 Huile sur toile, Collection of Scott M. Delman Cette couverture du Post
montre Willie Gillis, dans une église entouré
d’autres militaires. En plus des couvertures du
magazine, la série des Willie Gillis était largement
diffusée sous forme d'affiches dans les bâtiments
publics, les gares routières et ferroviaires et dans
les clubs de l’USO (United Service Organizations :
organisme créé en 1941 chargé de fournir loisirs et
soutien moral aux militaires américains).
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Boris Artzybasheff (1899-1965) : Heinrich Himmler, chef de la Gestapo de 1936 à 1945 Illustration pour la couverture du magazine Time, du 11 octobre 1943 - Gouache sur bois, Courtesy of the Syracuse University Art Collection |
Himmler, Goebels, Hitler et Goering par Boris Artzybasheff (1942) Arrivé d'URSS
en 1919, Boris Artzybasheff a travaille pour la
presse et la publicité durant toute sa carrière,
Pendant le conflit, il crée des affiches appelant
à soutenir l'effort de guerre.
On voit ici Heinrich Himmler,
l’un des hommes les plus puissants de l'Allemagne
nazie et l’un des principaux responsables de la
Shoah, représenté entouré de cadavres.
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L'APRÈS GUERRE
Avec la fin de la Seconde Guerre mondiale, un monde nouveau apparaît. Les Nations unies, fondées en octobre 1945, concentrent tous les espoirs de reconstruction et de paix durable. Mais le monde doit déjà faire face à de nouveaux conflits, en particulier la Guerre de Corée qui commence en 1950. En 1952, Norman Rockwell veut rendre hommage au rôle joué par les Nations unies. Il souhaite célébrer la naissance d’une communauté internationale par une illustration représentant le Conseil de sécurité des Nations unies, dont les membres seraient observés par une foule de personnes ordinaires symbolisant les nations et cultures du monde. Finalement, le projet est abandonné, le peintre le jugeant trop ambitieux. Neuf ans après cette première tentative, Norman Rockwell concrétise son projet de représenter la communauté mondiale unie dans un effort de paix. Les peuples du monde sont à nouveau représentés sous la forme d’une assemblée de citoyens ordinaires, dans une attitude invitant au respect et au recueillement. Norman Rockwell formalise sa pensée en ajoutant la maxime peinte en lettres d’or : « Agis envers les autres comme tu aimerais que les autres agissent envers toi ». Cette « Règle d'or » est présentée comme le fondement universel des Droits de l'Homme. Cette œuvre marque l'aboutissement du travail commencé avec les Quatre Libertés énoncées dans le message de 1941 de Franklin D. Roosevelt et qui ont servi de socle à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948. |
La Règle d’or, 1961 Illustration pour la couverture du Saturday Evening Post du 1er avril 1961. Huile sur toile, Norman Rockwell Museum Collection, Stockbridge, Massachusetts La Règle d’or représente un
rassemblement d'hommes, de femmes et d'enfants de
différentes origines, religions et ethnies.
L'inscription « Agis envers les autres comme tu
aimerais que les autres agissent envers toi. » est
simple mais universelle. Elle traduit la
philosophie humaniste de l'artiste, qui se
considérait comme un citoyen du monde.
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Meurtre dans le Mississippi, 1965 Illustration pour Look non publiée - Huile sur toile, Norman Rockwell Museum Collection, Stockbridge, Massachusetts. Le 21 juin 1964 dans le
Mississippi, les militants des droits civiques
Michael Schwerner, James Chaney et Andrew Goodman
sont assassinés par le Ku Klux Klan. Un an plus
tard, le magazine Look charge Norman Rockwell
d'illustrer un article traitant du crime. Sobre et
monochromatique, l’œuvre est d’une tonalité
inhabituelle chez le peintre.
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Etude pour Frères de sang, 1968 Étude pour un tableau disparu, ayant appartenu au C.O.R.E (Congress of Racial Equality). Illustration non publiée pour Look - Huile sur bois, Norman Rockwell Museum Collection, Stockbridge, Massachusetts La composition de ce tableau
est empruntée à L'Homme mort, d'Édouard Manet, peint
un siècle plus tôt. Le soldat noir américain repose
dans la même position que le torero du tableau du
peintre français. Son bras est tendu vers son casque
sur lequel sont attachées une carte à jouer (un as
de cœur) et une photo d’un être cher. Look a
finalement préféré ne pas publier Frères de sang. «
Ils ont eu peur », dira plus tard Norman Rockwell au
nouveau propriétaire de l'œuvre.
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Lincoln, Avocat de la défense, 1962 |
Lincoln, Avocat de la défense, 1962 Illustration pour le texte Mr. Lincoln for the Defense, d'Elisa Bialk, dans le The Saturday Evening Post du 10 Février 1962. Huile sur toile, Norman Rockwell Museum Collection, Stockbridge, Massachusetts Aucun homme d'État n'apparaît
davantage dans le travail de Norman Rockwell
qu'Abraham Lincoln, représenté huit fois entre 1927
et 1964 - preuve de son admiration pour celui qu'il
estime être le plus grand président américain.
L'œuvre de Norman Rockwell souligne la détermination
d'Abraham Lincoln, ainsi que sa stature physique et
intellectuelle.
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Le Droit de savoir, 1968 Illustration pour Look, 20 août 1968 - Huile sur toile, Private collection. En 1966,
Norman Rockwell doit créer une affiche de
recrutement pour l’armée, mais le contexte de la
guerre au Viet Nam le met mal à l’aise. En
mars 1967 il finit par décliner cette commande,
expliquant dans un courrier aux Marines : «Je ne
peux pas peindre un tableau sans y mettre tout mon
cœur ». Il commence alors à travailler sur Le
Droit de savoir, déclaration sur le droit des
citoyens à être informés des actions du
gouvernement.
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L'héritage de John F. Kennedy : Le Peace Corps, 1966 Illustration de couverture pour Look du 14 juin 1966 - Huile sur toile, Norman Rockwell Museum Collection, Stockbridge, Massachusetts En 1961, le président Kennedy
signait un décret créant le Peace Corps pour «
promouvoir la paix et l’amitié dans le monde ».
Cette œuvre célèbre le cinquième anniversaire du
programme. Pour la peindre, Norman Rockwell a pris
pour modèles d'anciens bénévoles du Peace Corps
ainsi qu'une photographie du président Kennedy prise
par Jacques Lowe, le photographe officiel de la
campagne électorale de 1960.
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Veille de Noël à Bethléem, 1970 Illustration pour l’article Un Noël tourmenté dans le berceau de la Paix, Look, 29 décembre 1970 - Huile sur toile - Norman Rockwell Museum Collection, Stockbridge, Massachusetts En décembre 1969, Norman
Rockwell est à Bethléem pour préparer une
illustration sur le thème de Noël. Sur place, il
assiste à la procession vers la Basilique de la
Nativité. L'œuvre montre une personne de confession
musulmane, des soldats israéliens et une famille de
touristes observant la procession.
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Boy on the High Dive (1947) |
Looking Out to Sea, 1927 |
Bayeux : soirée médiévale devant la mairie |
Stationnant près du centre de la vieille ville, nous marchons un peu pour atteindre la Place de la Mairie où défilent de nombreux habitants déguisés à la mode médiévale (approximativement…), ainsi que quelques jongleurs, musiciens, et autres bateleurs assez animés. Gabriel semble assez intéressé, quant à moi je suis vite las de tout ce bruit et de cette agitation un peu vaine, sans véritable sens ni authenticité… Nous sommes surtout impressionnés par les nombreux stands installés le long des rues qui offrent une foule de babioles (jeux de table, épées en bois ou en métal, bijoux, hydromel et autres «douceurs», vêtements et accessoires, livres…) censés reliés de près ou de loin à cette haute époque. |
Sur les entrefaites appel de Gilles qui vient d’arriver et s’est casé au nord sur l’avenue Georges Clémenceau. Je n’y repère aucune place disponible, mais réussis à trouver un espace un peu plus loin, place Gauquelin Despallières, juste au dessus du marché, devant l‘église St Patrice. Je peux alors prendre ma douche et déjeuner, faire un peu de ménage puis rédiger le journal des deux derniers jours. Appel de Monique qui a été rejointe par Gilles et consorts et qui, à midi, s’apprête à déjeuner de saucisses grillées et frites… tandis que j’attaque enfin mon breakfast qui, du coup, s’est mué en brunch ! | Bayeux : fêtards «médiévaux» dans la rue |
Fête médiévale de Bayeux : défilé de personnages mythiques |
Le début de l’après-midi s’écoule ainsi, au calme, tandis que la chaleur monte progressivement, tempérée par le vent plus frais qui pénètre par la porte et toutes les fenêtre ouvertes. Enfin, vers 15:30, appel de Monique qui, lasse d’escorter notre mousse, me demande de prendre la relève. Je la rejoins donc dans les rues très encombrées, particulièrement aux alentours de la cathédrale. |
Une autre fois je suis surpris de
l’intérêt suscité chez tant de gens par ce genre de
manifestation infantile et sans guère de perspective
autre que ludique, où trop souvent le mauvais goût
règne en maître à côté d’un mercantilisme assez
grossier… Monique enfin peut s‘assoir tandis que je
vais retrouver Gilles et surtout Gabriel qui s’affaire
dans la Cour des Jeux autour de quelques tables
portant des jeux d’adresse. Au bout d’une petite
demi-heure je réussis à le décoller et il accepte de
quitter les lieux, saturé, tout en demandant son épée
en bois qu’il a repéré dès hier soir.
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Fête médiévale de Bayeux : Gabriel, Lia, Mia, Nino, Anako, Maël |
Les 6 cousins à la fête médiévale de Bayeux |
Nous passons devant le stand en remontant vers le stationnement de la Place Gauquelin, je règle les 15 € demandés pour ce jouet assez bien bien fini dont il s’empare avec fierté, et nous remontons par un dédale des rues bondées, ayant donné rendez-vus à Monique devant le parking d’Ornano, à l’entrée de la vieille ville. |
Mais en montant au grand belvédère au-dessus du village posé sur la falaise, nous découvrons un vaste stationnement dévolu uniquement aux camping-cars qui s’entassent en 3 rangées, serrés les uns contre les autres, avec une large vue sur ce qui reste des mulberries (gros blocs en béton pré-construits). Remorqués depuis l'Angleterre et coulés sur place, ils constituaient la structure des quais du port artificiel qui fut fonctionnel dès le 9ème jour après le D-Day. | Arromanches : restes du Mulberry (port artificiel) vers l'ouest |
Gabriel sur le monument du belvédère |
Je fais un petit tour du chemin côtier, de la plate-forme d’observation et des monuments consacrés aux envahisseurs, accompagné par Gabriel, tandis que Monique reste à se reposer dans l’Exsis. |
Nous continuons ensuite à suivre la côte jusqu’à Ver où je nous dirige vers la brèche sableuse de l’América (hydravion long courrier US ayant le premier amerri - brutalement - ici en 1927). Dans le soir qui descend lentement et dans un magnifique coucher de soleil, nous nous installons pour bivouaquer cette nuit, au calme et dans le silence, à l’orée du marais protégé de Ver-sur-Mauvaines. | Ver-sur-Mer : la plage d'Arromanches et le mulberry depuis Gold Beach |
Bivouac sur le Paisty Vert à l'entrée du marais de Ver-sur-Mer |
Nuit tranquille, réveil et lever paisibles vers 9:30. Nous déjeunons, puis passons une bonne partie de la journée près de la plage où Gabriel et Monique vont faire des incursions. Enfin nous regagnons Mondeville pour achever nos préparatifs avant notre départ demain vers le Nord : ménage soigné de l’intérieur avec l’aspirateur, Monique entreprend les ourlets de son pantalon léger, j’avance le scan du livre d’histoire de Joué-du-Bois prêté par Édouard B. Je remplis aussi la soute, refixe une pièce détachée de la toilette, vide la cassette, etc. |