Réveillé dès 6:30 après une excellente nuit reconstituante, j’attends que le chauffage, arrêté durant mon sommeil, ait remonté la température autour de 16° pour me lever, déjeuner et compléter le journal. | Bivouac devant le lungomare de Villammare |
En quittant Sapri sur la route dans la montagne vers Cosenza |
Je ne pense même plus à faire le plein d’eau sur la borne abreuvoir à disposition des baigneurs juste à côté de mon bivouac, ne songeant qu’à rattraper au plus court l’autoroute vers le Sud. Je longe ainsi la côte jusqu’à Sapri. Puis une suite de routes très accidentées et sinueuses me fait grimper dans la montagne enneigée (pas la chaussée, heureusement !), coupée et déviée en plein milieu, jusqu’à rejoindre la A3 (E45) au-dessus de Lauria. |
Ensuite trajet facile et rapide vers le sud, interrompu par un long appel de Monique qui vient de se réveiller et planifie sa journée avec Mathieu venu lui donner un coup de main. Vingt km après avoir dépassé Cosenza je tombe pile sur la petite entreprise (visible depuis l’autoroute), portail fermée entre 13:00 et 15:30… J’ai donc amplement le temps de préparer mon déjeuner puis de commencer à mettre à jour mon journal. |
Nuit effectivement tranquille, aussi je dors bien jusqu’à mon réveil vers 7:30, lorsque le soleil commence à éclairer de rose l’arrière des nuages. La journée sera d’ailleurs pleine de lumière et de chaleur, malgré des passages nuageux qui n’occuperont qu’une partie du ciel bleu. Effectivement le compteur de Coulomb, qui montre une consommation nocturne d’une quinzaine d’Ampère, remontera bien vite et la batterie sera à nouveau complètement chargée 2 heures plus tard sous le seul effet du soleil, puisque dans un premier temps je ne roulerai guère. | Paola : bivouac sur le lungomare |
Esplanade du Sanctuaire de San Francesco de Paola |
San Francesco de Paola |
Paola : chapelle de S. Francesco d'Assisi et S. Francesco de Paola |
Sanctuaire de San Francesco de Paola : buste du saint |
Sanctuaire de San Francesco de Paola : nef de la nouvelle église |
L’église moderne est plus
originale, l’autel étant placé latéralement dans la
nef, éclairée par deux grands panneaux de vitraux très
colorés d’un bel effet. En revanche le mobilier (trône
de l’évêque et de ses acolytes) ainsi que la grande
mosaïque derrière l’autel me semblent plus
«quétaines», pour ne pas dire carrément de mauvais
goût, sacrifiant à une certain "modernisme" gratuit.
|
Je parcours ensuite le «sous-sol» du site où plusieurs grottes supposée remonter au premier séjour du saint ermite, demeurées très rustiques, illustrent assez bien combien l’époque était rude. | Sanctuaire de San Francesco de Paola : la chapelle rupestre initiale construite par le saint |
Sanctuaire de San Francesco de Paola : le torrent et le pont du Diable |
La promenade se
poursuit le long du torrent dont Francesco aurait
utilisé la fraicheur pour se guérir d’une passion
malsaine… (dixit l’inscription), passe un Ponte di
Diavolo inattendu dans ces lieux sacrés (peut-être la
tentation ?). J’arrête là mon pèlerinage, car le sentier
se poursuit je ne sais où plus haut dans la montagne.Ce ruisseau d'Isca |
En faisant une pause devant la fontaine miraculeuse della Cucchiarella, je retourne donc tranquillement à l’Exsis garé sur l’esplanade en avant, Je m’apprête à repartir lorsque, avisant une borne destinée à fournir aux pèlerins l’eau bénie issue de ladite source miraculeuse (encore le Saint !), je décide de remplir mes bouteilles d’eau potable presque épuisées, et pourquoi pas, à compléter mon réservoir encore à moitié plein. Le débit est très faible et cela prend un bon moment, il faut mériter cette sainte ! | Sanctuaire de San Francesco de Paola : la fontaine miraculeuse de Ciucchiarella |
Amantea : les restes du château |
La route SS18 est dans
l’ensemble bonne, seulement ralentie par la traversée
incessante de zones bâties. Le ciel s’est maintenant à
peu près totalement dégagé, baignant le paysage marin et
montagneux d’une lumière chaude et faisant monter la
température jusqu’au dessus de 25°C ! |
Je passe Amantea au pied des restes de son château, imposant, et trouve encore quelques petits pains aux graines dans le Lidl local, poursuis vers Marina di Grizzeria, puis Pizzo sans intérêt, mais crains d’y rester bloqué dans les ruelles de sa ville haute où m’a entraîné le GPS… | Pizzo sur sa falaise |
Vibo Valentia : un grand palazzo Corso Umberto |
Enfin vers 16:15
j’arrive à Vibo Valentia où j’ai repéré dans le Guide le
château normand qui abrite, semble-t-il, un beau musée
archéologique régional. Je m’égare d’abord un peu dans
la ville moderne en bord de mer, reconstruite après un
tremblement de terre majeur puis, apercevant les
remparts plus haut en arrière, me dirige vers la ville
haute. Faute de plan et d’adresse dans le G.V. (problème récurrent), je vais stationner sur un large boulevard au pied des ruelles pentues et me lance dans une bonne marche à travers le vieux quartier. J’y observe une église classique typique, et plusieurs vieux palazzi dont la splendeur passée n’est plus qu’un souvenir et qui auraient grand besoin de restauration… |
Vibo Valentia : nef de l'iglesia Sta- Maria degli Angeli (XVIIIe) |
Vibo Valentia : choeur de l'iglesia Sta-Maria-degli-Angel (XVIIIe) |
Vibo Valentia : le castello normanno-svevo (souabe) au dssus de la ville |
Enfin rendu au faite de la colline, me voilà devant les murailles et les tours normandes du castello. Il a été fort bien rénové quant à lui pour accueillir un musée archéologique riche des très nombreuses fouille et découvertes faites dans les environs, tant grecques (VIIe av. J.C) que romaines et médiévales. |
Vibo Valentia , Museo Archeologico Nazionale : casque grec en bronze |
Vibo Valentia, Museo Archeologico Nazionale : têtes votives |
Vibo Valentia, Museo Archeologico Nazionale : lustre à huile circulaire en terre cuite |
Vibo Valentia, Museo Archeologico Nazionale : statuettte féminine en terre cuite |
Vibo Valentia, Museo Archeologico Nazionale : vase à verser en forme de souris |
Vibo Valentia, Museo Archeologico Nazionale : vaisselle en terre cuite et en verre |
Le buste d'Agrippa Marco Vipsanio Agrippa (63-12 av.
J.-C.) était un général romain, un fidèle
assistant et un beau-fils d'Octave, le futur
empereur. Il a joué un rôle clé dans les grandes
victoires militaires d'Octave et a pris part à la
bataille décisive de Philippes (42 av.J.-C.), en
battant Sesto Pompeo à Mylae et à Nauloco.
Le buste a été découvert par hasard dans la zone frigidarium des bains publics de S. Aloe en 1973, et fut donné à la Soprintendenza per i Beni Archeologici della Calabria par Raniero Pacetti, collectionneur bien connu de Vibo Valentia, à la requête de l’Inspecteur honoraire Vincenzo Nusdeo. La silhouette était très flatteuse avec un regard fort et fier, destinée à impressionner le spectateur et ne différait pas de celle des expressions farouches mentionnées par Pline dans "Naturalis Historic" (XXXV, 9, 26). Cette œuvre est comparable aux meilleures œuvres de l’époque d’Auguste et prouve le présence d’une classe opulente dans la Vibo Valentia ayant des contacts étroits avec Rome. Le marbre jaune antique dont est fait le buste était très apprécié et vient peut-être de Numidie. |
Vibo Valentia, Museo Archeologico Nazionale : buste d'Agrippa |
Cour du castello normanno-svevo de Vibo Valentia |
Porte du castello normanno-svevo de Vibo Valentia |
Bivouac sur la place de San Nicolo |
Nuit effectivement des plus tranquilles, jusqu’au réveil à l’aube vers 6:30. Les vitres sont couvertes d’une légère rosée qui se dissipe vite sous le grand soleil dès 7:45. Fin de mes écritures, déjeuner et douche, je quitte mon havre de paix où seul le roucoulement des tourterelles meuble le silence pour gagner la mer toute proche à Capo Vaticano. |
Comme annoncé, le
panorama, tant au sud qu’au nord depuis les deux
belvédères, est splendide, la grande lumière avivant
couleurs et perspectives, même si les lointains restent
un peu estompés. Du côté sud la vue plonge sur les
rochers et sur deux petites plages baignées par des eaux
turquoises, puis 3 ou quatre caps sombres et élevés se
suivent à contrejour jusqu’à en être à peine
perceptibles. Depuis le belvédère nord, des pentes beaucoup plus douces viennent mourrir dans une mer dont l’émeraude ressort encore davantage comme par effet de transparence. |
Capo Vaticano : panorama vers le sud à contrejour |
Tropea : la Isola depuis la haute ville |
Tropea : l'église Sta Maria del l'Isola |
Tropea : Corso-Vittorio-Emanuele III |
Je me contente donc de continuer ma balade dans les ruelles de la haute ville, ponctuée de palazzi en plus ou moins bon état, jusqu’à la Piazza Vittorio Emanuele III (turismo fermé, bien entendu) puis jusqu’à la cathédrale romane, qui fut très affectée par divers tremblements de terre. |
Tropea : la cathédrale romane |
Tropea : porte latérale de la cathédrale |
Cathédrale de Tropea : Vierge de 1605 |
Tropea : nef de la cathédrale romane |
À l’extérieur demeurent le côté gauche de la nef et l’abside, austères mais élégants, et à l’intérieur une nef aux belles proportions, abritant quelques oeuvres de belle qualité, Au gré des ruelles colorées je continue mon tour des belvédères et des palazzi en revenant vers l’Exsis. | Tropea : abside de la cathédrale romane |
Tropea : Palazzo au détour des ruelles |
Tropea panorama au nord depuis le Largo Duomo |
Tropea belvédère sur le port depuis la Piazza Municipio |
Tropea : Palazzo Gabrielli Mottola (XVIIIe) |
La consultation du guide me suggère de rallier directement Scilla par la route côtière, mais je suis bientôt dévié de la SS18 (glissement de terrain ?) sur une toute petite route vicinale qui grimpe à pic (et redescend de même) sur la montagne séparant de la vallée suivante. L’Exsis doit faire donner tous ses chevaux, mais la vue depuis la crête est époustouflante sur les caps et vallées que je viens de parcourir (Cap Vaticano aperçu de très haut entre autres). | Capo Vaticano et autres depuis la petite route du Sud |
Dimanche sur le lungomare à Bagnara Calabra |
Descente vertigineuse ensuite sur Pellegrina où je retrouve la SS18, puis autre montée et descente, plus raisonnable cette fois, sur Bagnara Calabra, une jolie station coincée entre mer et montagne, très encombrée par les promeneurs du dimanche qui ont pris possession des rues au mépris total de la circulation automobile… |
Lazzaro barques devant le détroit et l'Etna |
Au troisième essai j’aboutis à la petite plage de Lazzaro, très rustique, que quittent les promeneurs du dimanche en laissant derrière eux les barques de pêcheurs tirées sur le sable. En prime, une vue spectaculaire sur l’Etna de l’autre côté du détroit, qui se détache sur un ciel embrasé par le soleil couchant. |
Réveil tôt sous le soleil ; des pêcheurs mettent leurs barques à l’eau devant moi, tandis que l’Etna aux pentes couvertes de neige brille à l’horizon, dépassant ses basses pentes encore embrumés. Très Vue du Mont Fuji ! Je démarre lentement ma journée, bien reposé mais avec l’envie de goûter au max de la qualité de cet environnement de rêve. | Lazarro : bivouac sur la plage au matin |
Je ne quitte donc mon super-spot que passé 9:30 pour rattraper la grande route longeant la mer. Elle me mène, une trentaine de km à l’est, à l’embranchement d’une toute petite route s’enfonçant plein nord dans le massif de l’Aspromonte, vers le village fantôme de Pentidattilo. | En route vers Pentidattilo |
Pentidattilo : restes du village |
Le site est grandiose
et me rappelle un peu les Météores, en Grèce. Les
maisons du hameau, accrochées aux pentes abruptes de la
montagne, sont abritées/menacées par d’énormes rochers
en roche friable dont on a craignit l’effondrement dans
les années ’60, ce qui mena à son évacuation. Il ne semble pas que la catastrophe appréhendée se soit produite, et du coup quelques amateurs de site sauvage et reculé ont racheté certaines bicoques pour en faire des résidences de vacance. |
Bova : le village au loin sur la montagne |
En redescendant jusqu’à la côte, je me décide à une autre - courte - incursion dans l’arrière-pays jusqu’à Bova, un autre village encore très vivant celui-là, perché à 900 m sur un éperons rocheux. Il constitue la capitale de la minorité linguistique grecque de Calabre (grecanico) qui remonterait à la Grande Grèce (VIIIe av. J-C). La petite route très sinueuse qui grimpe jusque là-haut réserve quelques surprises question pente, trous et étroitesse. Mais nous réussissons à nous rendre jusqu’au pied des maisons pour y laisser les campers et nous lancer ensuite dans les ruelles labyrinthiques coupées d’escaliers. |
Surprise en atteignant la place centrale : une énorme locomotive à vapeur F740 (1911-1927) trône au milieu de cette Piazza Ferrovieri d'Italia, occupant presque la moitié de l’espace ! Décision ubuesque des habitants d’avoir leur train, même si aucune ligne de chemin de fer n’atteindra jamais leur nid d’aigle ? | La loco F740 sur la Piazza Ferrovieri d'Italia, la place centrale de Bova |
Bova : montée vers le haut du village |
Pour le reste,
architecture assez simple, églises fermées, ruines du
château tout en haut se limitant aux murs de
soutènement... |
Cathédrale de Bova |
Bova : une élégante grille en fer forgé |
Bova : montée au château |
Bova : les montagnes de l'Aspromonte depuis l'accès au château |
LOCRI EPIZEFIRI Locri
Epyzephyroi a été fondée vers la fin du VIIIe
siècle av. J-C. par des colons de Locris, une
région du centre de la Grèce. Dès les premières
décennies de son existence, la colonie fut dirigée
par un gouvernement aristocratique rigoureux,
appliquant un code juridique attribué à Zaleukos,
le plus ancien législateur du monde grec. À la fin
du VIIe siècle av. J.-C. les Locriens ont fondé
deux sous-colonies sur la mer Tyrrhénienne; Medma
(Rosarno) et Hipponion (Vibo Valentia). Vers le
milieu du siècle suivant, sur les rives de la
rivière Sagas, ils remportèrent une bataille
épique contre Kroton (le Crotone moderne), devenu
légendaire à la suite de l'intervention
miraculeuse des Dioscures, Castor et Pollux. Par
la suite, Locri entra dans l'orbite de la ville de
Syracuse. Lorsque le tyran Dionysos II fut chassé
dans la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C., un
régime démocratique modéré fut instauré. Devenu
municipium romain (ville libre dotée du droit de
citoyenneté romaine) à la suite de la romanisation
de la Calabre, Locri survécut jusqu’au VIIIe
siècle après J-C, lorsque les habitants, menacés
par des raids arabes, se déplacèrent vers les
hauteurs de l'arrière-pays et, en particulier,
vers le Gerace d'aujourd'hui.
Par chance, la ville moderne n’a pas été construite sur l’ancienne cité, ce qui a facilité la recherche archéologique et permis de se faire une idée générale de ce à quoi une bonne partie de la colonie a pu ressembler. La ville occupait une très grande superficie (1 km sur 2,5 km à l'intérieur), entourée de murailles d'environ 7 km. À l'extérieur de cet anneau de murs se trouvaient les nécropoles. À l’intérieur, l’espace était organisé selon un plan urbain comportant des rues droites et d’autres perpendiculaires à celles-ci, définissant des blocs réguliers pour des bâtiments. Au pied des collines se trouvait le théâtre, et pas bien loin - bien qu’on ne l’ait pas encore identifié - il devait y avoir eu l’agora, la grande place où se déroulait la vie sociale, politique et commerciale qui animait chaque cité grecque. Les sanctuaires étaient parfois dotés de temples construits sur une échelle architecturale considérable, alors que dans d'autres cas, ils n'étaient pas aussi monumentaux, mais cela ne veut pas dire qu'ils étaient moins importants, comme en témoigne l'abondance des offrandes votives. La zone archéologique de Locri Epyzephyroi est située à environ 4 km au sud de l'actuelle ville de Locri, et elle gravite autour du musée archéologique, accessible depuis la route Ionic Highway 106. Derrière le bâtiment du musée, on peut voir la zone sacrée de Parapezza, une longue partie des fortifications de la ville et le Sanctuaire de Marasa, avec les vestiges du temple ionique, En empruntant la route qui passe à l'est du musée, les visiteurs arrivent au théâtre. Sinon, en continuant plutôt le long de la route nationale sur environ 200 mètres, ils atteignent le quartier de Centocamere, où l’on peut visiter un grand secteur de la ville, caractérisé par un pan de muraille urbaine et une zone sacrée dédiée à Aphrodite. Un chemin de campagne mène à la région plus haute, au cœur de la ville antique à l'époque romaine. lci, près du Casino Macri, doit être inauguré en 2003 un bâtiment du musée, qui sera consacré aux phases de la vie romaine et de la fin de l'antiquité, à Locri Epyzephyroi. Le Musée archéologique national de Locri propose une riche sélection de matériaux provenant des différentes zones de fouilles; objets provenant de tombes, offrandes votives des Sanctuaires, vaisselle courante, outils artisanaux et ménagers, produits manufacturés, témoins de la période qui a précédé la colonisation grecque. Enfin, un autre groupe important de trouvailles faites à Locri est exposé au musée archéologique national de Reggio Calabria. |
On a installé le petit musée romain dans une ancienne maison de maitre, le Casino Macri, elle-même bâtie sur les restes des thermes du quartier, assez lisibles. On y présente quelques pièces intéressantes que je photographie bien sûr, mais les plus belles trouvailles, dit-on, sont conservées au Museo nazionale de Reggio… | Locri Epizefiri : amphores |
Tête en calcaire d'un jeune homme portant le bonnet phrygien (IIe à IIIe av. J-C.) Le type de coiffure caractérise
le personnage en tant qu'oriental; il pourrait
donc s'agir d'un héros troyen (Paris ou
Ganymède) ou d'une figure divine liée à
l'un des cultes d'origine orientale (Adonis,
Attis ou Mithra) particulièrement suivis à
l'époque impériale romaine. L'emplacement
précis de la découverte, qui s'est produite
dans les années 1920 dans le lit du torrent
Milligri, est incertain.
|
Casque de type italique (dit de type Montefortino) dont le sommet se termine par une grenade Fabriqué
probablement en ltalie centrale, on peut le dater
de la première moitié du IIIe siècle av. J-C, à
l'époque où Locri était impliqué dans les guerres
entre Rome et Pyrrhus, roi d'Épire (280-270 av.
J.-C.) et devait accueillir des garnisons
romaines, tel que défini dans les traités
d'alliance avec Rome.
Le casque a été trouvé dans des circonstances inconnues dans la vallée du torrent Gerace, peut-être dans une tombe, et constitue un témoignage direct, rare et précieux des phases les plus anciennes de la présence militaire romaine en Magna Graecia; il s'agit d'un vestige emblématique de la perte d'indépendance des cités grec au profit de Rome, présence dominante de la péninsule italienne. |
Bassin
décoré "à bandes rouges" (6e-7e siècle av. J-C)
utilisé comme couvercle de la tombe 1 et Amphores
à fond rond décorées "à bandes rouges" (6e-7e
siècle après J.-C.), utilisées comme sépulture
d'enfants.
|
Grande vasque en Aleppo Breccia L’Aleppo
Breccia est un marbre précieux et rare qui vient
de l'île grecque de Chios. Son nom moderne
dérive de l'époque où il a été confondu avec une
pierre d’aspect semblable à celle que l’on
extrayait à Alet, en Provence, au XVIIIe siècle,
appelé “brèche d'Alep" dans un important article
de minéralogie datant de 1774.Introduit en
Italie à la période d’Auguste et
particulièrement recherché pour sa variété
caractéristique de couleurs et ses inclusions de
marbre, il a été utilisé jusqu’à la période
Flavienne, quand la carrière fut épuisée.Le
bassin de Petrara est l’un des plus grands
objets jamais réalisés dans cette pierre que
l’on ait jamais trouvé. Réutilisé comme
abreuvoir, il a été trouvé dans la citerne du
bâtiment des bains de Petrara mais devait être
situé à l'intérieur, sur un support qui n'a pas
été retrouvé.
|
Torse d'un jeune homme nu, réplique dite « Hermès Richelieu » (IIe s. ap. J-C) Copie à l’époque
impériale d'une sculpture du IVe siècle av. J-C
de l’école du Péloponnèse, dite « Hermès
Richelieu », d'après une réplique appartenant au
XVIIe siècle au célèbre cardinal français et
maintenant conservée au Musée du Louvre à
Paris.
Les copies de l’époque romaine étaient souvent utilisées à des fins de célébration et de transformation en portrait.Le torse fut signalé à P. Orsi en 1890 dans le Casale Merici, près de Locri, et provient probablement de la zone de la ville antique. |
La statue drapée d'une toge de Petrara En
2003, une statue de marbre de près de 2,30 mètres
de haut, renversée et divisée en trois parties à
l'abandon de la région (IVème-Vème siècle de notre
ère), fut découverte dans un petit bâtiment
public, à l’intersection de deux grandes rues
traçant le réseau urbain, dans la quartier de
Petrara. La sculpture représente un homme d’âge
mûr portant une toge magnifiquement plissée, avec
une tête splendidement vivante et réaliste, et
l'expression stricte et autoritaire d'un homme,
peut-être un magistrat du Locri municipium, digne
d'être honoré par ses concitoyens d’une statue
commémorative.
|
Tête de la statue drapée d'une toge de Petrara La sculpture de Petrara, le
premier exemple de type « en toge » trouvé
jusqu'à présent à Locri, constitue un travail
de grande qualité, réalisé par un atelier
actif au début de l'ère impériale (1er siècle
ap. J.-C.). Avec les exemples bien connus de
Scolacium, on peut la considérer comme l’un
des témoignages les plus remarquables du
travail de portrait romain en Calabre, ce qui
soulève la question de l’existence éventuelle
de sculpteurs de la région correspondant
qualitativement à ceux de Rome.
|
Torse revêtu
d’une armure (Ier-IIème siècle ap. J-C) Torse d'une
statue de personnage honoraire portant une armure
hellénistique avec une tête en gorgone sur la
poitrine, un baudrier et un cingulum pour soutenir
l'épée et une cape d'officier sur l'épaule
gauche.
Le type d'armure, avec un corset en lin, n'est pas très courant à l'époque romaine et est représenté dans la mosaïque de la «bataille d'Alexandre le Grand» de Pompéi, au musée archéologique national de Naples. Le torse a été signalé par P. Orsi en 1890 dans le Casale Merici, près de Locri, et provient probablement de la zone de la ville antique. Moulage réalisé en 2003 par A. Danesi - DART de Rome, à l'occasion de la restauration de l'original, au Musée national de Reggio Calabria. |
En revenant vers le musée principal consacré à l’époque grecque ou hellénistique, je traverse quelques autres fouilles. Les plus parlantes ont mis à jour les soubassements du quartier Centocamere, le plus proche du port, une concentration d’ateliers et d’entrepôts situés au pied du mur d’enceinte dont on voit quelques soubassements. À son abri, côté terre, dans un quadrillage de ruelles parallèles s’entassait la population ouvrière et pauvre dans des logements plutôt étroits, dont les petites pièces donnaient sur une cour centrale à tout faire. | Locri Epizefiri : ruines du quartier populaire de Centocamere |
Locri Epizefiri : tour d'angle du rempart au dessus de Centocamere |
L’aire «sacrée» et ses temples se trouvaient du côté est, près de l’entrée du site où l’on a placé le musée. S‘y découvrent les restes (là encore bien bas…) de la tour d’angle du rempart et quelques bases de temple (dont celui de Déméter) et leurs dépendance (salle où les fidèles déposaient leurs offrandes). Mais là encore je ne vois rien de très spectaculaire, les invasions, les tremblements de terres, les inondations et surtout l’abandon du site ayant fait leur œuvre, couronnée par la récupération de matériaux pour construire la nouvelle ville de Locri à deux pas. |
Le SANCTUAIRE de DÉMETER
dans le quartier de PARAPEZZA
Le sanctuaire de Déméter
dans le quartier de Parapezza est situé juste à
l'extérieur des remparts de la ville et couvre
environ 3 000 mètres carrés.
Les fouilles dans ce secteur ont été commencées en 1889 par Paolo Orsi qui, en procédant par petits essais et en seulement trois mois, a découvert 114 dépôt votifs : de grandes fosses débordant de tasses empilées (kotylai), de petites jarres (hydriskai) et des statuettes de terre cuite et de nombreux autres matériaux, représentent le nombre considérable de 16 000 articles. Orsi a attribué ces dépôt votifs au temple voisin de Marasa, situé à l'intérieur des murs non loin de Parapezza. Les explorations entreprises par le service archéologique de Calabre en 1989 et toujours en cours ont permis de déterminer que le secteur de Parapezza était occupée du milieu du VIe siècle au IIIe siècle av. J.-C. par un sanctuaire dédié à Déméter, totalement indépendant du sanctuaire de Marasa. Déméter, mère de Perséphone, est une déesse liée au cycle de l'agriculture qui était vénérée ici en tant que Thesmophoros (thesmos = loi; phoros = porteur), protectrice du mariage et des rites de passage de la petite fille à la femme adulte. Les sanctuaires de Déméter Thesmophoros n'avaient pas de vrais temples: c'était des espaces verts où il pouvait y avoir des autels, de petits bâtiments utilisés soit pour la pratique des rites, soit pour la conservation des offrandes votives les plus précieuses. Il existe des preuves particulières de deux phases de fréquentation : la première va de la seconde moitié du VIe au |Ve siècles av. J.-C. et la seconde à la seconde moitié des IVe au IIIe siècle av. J.-C. Au cours de la première phase, le sanctuaire était très vaste et était entouré d’une enceinte (temenos) qui le séparait de la ville et des nécropoles de Parapezza. Il y avait de grandes fosses votives à l'intérieur, dont l'une a été mise en lumière par les fouilles les plus récentes menées près de la tour (dépôt A), ainsi qu'un petit bâtiment sacré (sacellum). Au IVe siècle av. J.-C., lors de la reconstruction des murs d'enceinte et de la tour d'angle, le sanctuaire fut réduit à une petite enceinte rectangulaire contenant un autel et de petits dépôts votifs. On voit également l’importance du culte de Déméter à Locri par le nom du mois Damatarios sur les tablettes des archives du temple de Zeus Olympien et par la représentation de la déesse dans divers documents artistiques locaux (catalogues de bibliothèques et certaines statuettes du sanctuaire de la grotte Caruso). LA THESMOPHORIE Une période de festivités d'automne de trois jours, appelée Thesmophoria, était dédiée à Déméter; elles ont eu lieu dans la période précédant l'ensemencement et étaient réservées exclusivement aux femmes. C'était l’une des fêtes les plus répandues dans le monde grec, liée à la fertilité de la terre par le sacrifice de porcelets, jetés dans des fosses puis récupérés l’année suivante, maintenant putréfiés et placés sur les autels pour la but d'obtenir une bonne récolte. Des banquets rituels avaient lieu lors de ces célébrations et on faisait des offrandes de toutes sortes (céramique, statuettes en terre cuite, objets de valeur,..,). |
Museo archeologico : grandes amphores en céramique de la nécropole grecque de Parapezza (VIème av. J-C) Il s’agit
d’amphores de transport de denrées alimentaires
d’origines diverses, notamment de l’huile et du
vin, et des grands récipients pour l’eau
(hydriai), reconnaissables à la présence de
trois poignées, deux horizontales et une
verticale. Ces conteneurs ont été réutilisés
à des fins funéraires pour y déposer les
corps de très jeunes enfants ou pour contenir
les restes de l'incinération encore en
combustion.
|
Pinax : ex-voto en argile figurant l'Enlèvement de Perséphone par Hades (Ve s. av. J-C) Pinax
ou « tableau », désigne une tablette votive en
bois peint ou en terre cuite, marbre ou relief en
bronze, qui servait d'offrande votive déposée dans
une réserve ou dans une chambre funéraire.
(Wikipedia)
|
Antéfisxe à tête de jeune satyre (IV-IIIe-s. av. J-C) L'antéfixe
est un motif placé sur les toits ou corniches d'un
édifice à l'extrémité d'une rangée de tuiles ou
d'une partie saillante d'une toiture, par exemple
pour orner ou pour masquer. (Wikipédia)
|
Tête de statuette féminine avec de larges traces de rouge dans les cheveux et de blanc sur le visage (4e-3e siècle av. J-C.) |
Vases à parfum en forme d'amphore en pâte de verre polychrome, origine Phénicienne ou gréco-orientale (Ve av.J-C) |
Unguentarium (contenant à onguents) en forme de truie allaitant ses petits (origine gréco-orientale, 560-530 av. J-C.) L'unguentarium est une fiole
fusiforme, en verre ou céramique, destinée à
conserver du parfum ou des huiles. Chez les
Romains, elle avait parfois la forme d'un
poisson. (Wikipédia)
|
Musée archéologique de Locri Epizefiri : figurines en terre cuite (IVe s. av. J-C) |
La terre cuite figurée au IVe siècle avant J-C Au IVe siècle
avant J-C, l'usage de la figurine en terre cuite,
sporadique au cours des siècles précédents, se
répand largement. En particulier, apparaissent
les statuettes féminines nues, interprétées
comme des représentations d’Aphrodite ou comme
une sorte de poupée. De plus, une série de
statuettes représentant des personnages liés au
cercle du dieu Dionysos, dieu du vin et de la
fertilité, mais aussi du monde souterrain, font
leur apparition.
|
EN PARCOURANT LA TERRE, ON
RECONSTRUIT L'HISTOIRE
Dans les agglomérations de la Grande-Grèce, les maisons avaient des murs en briques de terre crue, peut-être avec des cadres en bois, des fondations en pierres irrégulières, en cailloux et en éléments réutilisés, des toits en tuiles de terre cuite et des sols en terre. Souvent, il était nécessaire de les rénover. Ainsi, les murs étaient démolis, la masse de briques désagrégées élevait le niveau du sol, sur lequel, en réutilisant les tuiles, on construisait une nouvelle maison, qui était à son tour reconstruite après quelques décennies, avec le sol à nouveau élevé. Progressivement, on a également relevé le niveau des routes qui, faites de terre battue, étaient soumises à l'usure du piétinement continu des hommes et des animaux, au passage des charrettes et à l'écoulement des eaux de pluie. Chaque nouvelle couche a été superposée aux précédentes, formant une séquence stratigraphique qui comprend également les structures des murs avec leurs étages, du plus ancien (en bas) au plus récent (en haut). Dans chaque couche, on trouve de nombreux objets, pour la plupart fragmentaires, tels que des vases de différents types et fonctions, des briques, des outils de travail, des statuettes et des reliefs, etc. Ces objets, une fois brisés, étaient utilisés pour rendre les sols des maisons ou des routes plus compacts ou pour combler des dépressions accidentelles, ou encore étaient jetés dans des fossés de drainage pour améliorer l'écoulement des eaux. L'analyse de ces objets, auxquels s'ajoutent les monnaies perdues par les passants ou par les habitants des maisons, et leur comparaison avec les types déjà étudiés par les savants permettent de dater l'époque à laquelle la strate a été formée. À Centocamere, les fouilles archéologiques stratigraphiques mettent en évidence une série de phases dans la vie de l'établissement, dont les vestiges (structures murales et couches connexes) se sont superposés pendant plus de cinq siècles, du VIe au Ier siècle avant J.-C., lorsque la zone a été abandonnée. Seuls les niveaux supérieurs, plus récents (à partir du IVe siècle avant J.-C.), ont pu être explorés en profondeur, car les nombreuses structures murales de cette période ne permettent d'atteindre les couches plus anciennes et plus profondes qu'avec des sondages limités. LA POTERIE COMME «GUIDE DES
FOSSILES»
La faïence étant très résistante, les fragments de céramique constituent le matériau le plus abondant dans chaque couche d'un établissement ancien et peuvent fournir de nombreuses références chronologiques qui nous "guident" dans la reconstruction de la séquence historique des différentes phases de l'établissement. À l'époque grecque, le type de poterie le plus connu dans son évolution chronologique est la vaisselle fine, à glaçure noire, dont la production a débuté en Grèce au VIe siècle avant J.-C. ; elle a été largement exportée en Grande-Grèce et a suscité une imitation importante de la part des artisans locaux. Les fragments de céramique, apparemment modestes et négligeables, peuvent fournir des données scientifiques importantes pour les spécialistes, afin de comprendre les modes de vie, les commerces et les productions artisanales qui avaient lieu dans la zone habitée de Centocamere. |
Je déjeune de bon appétit dans l’Exsis chauffé par le soleil et à l’abri du vent, avant de reprendre mon chemin vers l’autre point d’intérêt de la journée, la petite ville de Gerace très riche en histoire et en monuments. Une fois encore le GPS me fait emprunter un itinéraire fantaisiste - une toute petite route étroite et défoncée - pour grimper jusqu’à cet autre nid d’aigle à une quinzaine de kilomètres à l’intérieur, sur les premières pentes de l’Aspromonte. | La côte depuis la route vers Gerace |
Ruine du château normand de Gerace |
Cette fois-ci je me risque à m’avancer le plus loin possible sur la route circulaire bien carrossable qui s’achève sur un beau stationnement tout en haut de la butte, juste devant les reste du château normand, avec même un point d’eau sur lequel je ferai le plein avant de repartir. |
À partir de là je gagne la cathédrale à travers les ruelles très pittoresques bordées de vénérables façades avec portails en anse de panier et fenêtres géminées médiévales… La cathédrale n’ouvrira qu’à 15:00, en attendant je poursuis mon petit tour, assiste quelques minute à des funérailles dans l’unique église ouverte Chiesa del Sacre Cuore, au décor de stucs sur fond pastel bleu ciel (1851), remonte faire le plein d’eau sur le parking devant le château, puis redescends stationner sur la place devant la cathédrale. | Vieilles rue de Gerace |
Nef de la cathédrale de Gerace |
Celle-ci est maintenant ouverte, j’y pénètre en même temps que le cortège funèbre venu de la Chiesa del Sacre Cuore, puisque la cérémonie s’y déroulera, vue la foule attendue. Je n’ai donc que le temps de faire un petit tour rapide de la nef, étonnamment vaste, remarquable par ses piliers et chapiteaux variés issus du réemploi de monuments antiques. À mentionner aussi de très beaux autels baroques en marbres polychromes, ceux-ci issus semble-t-il de toutes sortes de sources, dont certaines antiques… |
Cathédrale de Gerace : colonnes et chapiteaux antiques de réemploi |
Visite ensuite de
l’église San Francesco d’Assisi, désaffectée, bâtie
pour abriter le cénotaphe de Ruffo di Calabria et
maintenant salle de concert. Elle est surtout
remarquable par l’autel de marbres polychromes
superbement dessiné et travaillé là encore, sous un
grand arc séparant la nef du presbyterium où se trouve
le tombeau. Accueil très sympathique de la préposée à l’accueil, une bénévole ou quasi, qui me vend 3€ le billet groupant les visites de tous les lieux culturels de la ville, me fournit plans et brochures présentant l’histoire et les attractions de Gerace, bref me fait partager son enthousiasme pour sa petite cité. |
Gerace : zoom sur le portail de la chiesa San-Francesco d'Assisi |
Gerace : portail de la chiesa San Francesco d'Assisi |
Chiesa San-Francesco d'Assisi de Gerace : nef et choeur |
Gerace : autel de la chiesa San Francesco d'Assisi (1664) |
Fronton de la porte à droite menant au tombeau |
Panneau en marbre de l'autel |
Détail de l'oiseau du panneau à gauche du tabernacle |
Oiseau à droite du tabernacle |
La ville dans ses remparts |
Tombeau de Nicola Ruffo de Calabria dans le presbyterium |
Cénotaphe de Nicola Ruffo de Calabre : les anges gardiens |
Nef de Sta Caterina d'Alessandria de Gerace |
Sur ses conseils je visite alors la modeste église de Santa Caterina d’Alessandria, vide mais possédant quelques fresques intéressantes sur les côté de la nef. |
Retour en empruntant quelques autres ruelles typiques vers la cathédrale où je peux enfin visiter la crypte, très ancienne puisque ses multiples et fines colonnes correspondraient, au moins en partie à la cathédrale byzantine primitive. | Crypte de la cathédrale de Gerace |
De là le gardien,
lui aussi très aimable et souriant, s’empresse de
m’ouvrir les portes du Trésor, très riche d’objets
de culte en argent ciselé d’une grande finesse, mais
dont le clou pour moi restera la grande tapisserie
flamande du XVIIe sur un carton de Lebrun : «La
rencontre de Méléagre et Castor», ou «La partie de
chasse» qui, remarquablement restaurée, trône dans
l’entrée. |
Trésor de la cathedrale de Gerace : Staurothèque ou Croix reliquaire du bois de la Sainte Croix en argent doré cisellé et filigrane, perles et pierres dures (XIIe s) |
Trésor de la cathédrale de Gerace : Assomption par Gaetano Dattilo (1772) |
Trésor de la cathedrale de Gerace : Couronne en or, argent et émeraude de Calabre, par Gerardo Sacco (1998) |
Trésor de la cathédrale de Gerace : Crosse pastorale en argent fondu et cisellé, argenterie napolitaine XVIIIe s. |
Trésor de la cathédrale de Gerace : ostensoir de Domenico Barillaro da Serra San Bruno à la demande de l'évêque Giuseppe Pellicano. Argenterie estampée et éléments fondus en argent doré et pierres semi-précieuses (rubis et émeraudes), datant des vingt premières années du XIXe siècle. |
Le soleil est plus timide en cette fin d’après-midi riche en découvertes et rencontres, et le vent a forci, rendant l’atmosphère des plus fraîches… Je me rends quand même jusqu’au petit Museo archéologico civico qui présente fort bien (mais hélas encore uniquement en italien…) la préhistoire et l’histoire locale depuis ses origines. Nombreuses sont les trouvailles faites dans le territoire de la commune abondamment fouillé par quelques passionnés fort instruits. Occasion de leur rendre hommage… | Coupe à boire vernie noire à parois minces (Ve s. av. J-C) |