Janvier 2019

FRANCE


(1 223 km)


Jean-Paul à bord de l'Exsis



18 329    Vendredi 25 janvier 2019 : de MURET à LAURIS (440 km)

Levé à 8:30 dans la nuit, à 9:15 je suis sur la route au moment où Maël se dirige vers son collège, après quelques minute de discussion avec Sophie qui apporte encore quelques précisions à son projet de vacances au Canada. Il fait plutôt froid, et le ciel n’est pas encore complètement dégagé, comme il le deviendra en fin de journée lorsque je me serai bien rapproché de Montpellier. Comme quoi, la Méditerranée, en hiver il n’y a que ça !

L'Hospitalet-du-Larzac-campagne-enneigee.
L'Hospitalet-du-Larzac campagne enneigée

Le GPS m’entraîne dans un large - et long - contournement de Toulouse pour rattraper la A68 vers Albi, au Nord-Est, puis emprunter la D999 à travers les hauteurs de l’Aveyron pour rejoindre la A75 près de Millau, qui redescend plein sud vers Montpellier.

Gignac-sur-Herault-depuis-la-A-750.
Gignac-sur-Hérault depuis la A 750

Après quelques courses et complément du réservoir de gasoil au Carrefour de St-Jean-de Védas, je rejoins la mer vers la Grande Motte sur une D135 à 4 voies puis traverse la Camargue en passant près de d’Aigues-Mortes puis Arles.

En-passant-Aigues-Mortes
En passant Aigues-Mortes

Un bout d’autoroute gratuite vers Salon de Provence, avant de couper à travers la campagne provençale vers Mallemort, traverser la Durance pour arriver enfin à Lauris peu avant 19:00.

Cette journée de route aura été longue, et c’est assez fatigué que je suis chaleureusement accueilli par Jean-Louis et Marinie. Échanges d’informations familiales, nous soupons d’un plat de pâtes à la poule au pot, arrosé d’une bouteille de rouge ramenée d’Espagne, poursuivons un peu la soirée autour du feu, avant que j’aille dormir dans mon Exsis stationné à l’entrée du jardin.


18 769    Samedi 26 janvier 2019 : de LAURIS à RIANS (45 km)

Lauris-bivouac-chez-Marinie
Lauris : bivouac chez Marinie

Journée sédentaire et surtout sociale, puisque je commence par me lever tard - réveil passé 9:00, pour une fois ! avant de rejoindre mes hôtes dans la maison. Partage d’expérience à propos de mes derniers problèmes techniques dans le camping-car, pour lesquels je sollicite les lumières de Jean-Louis, copie de documents susceptibles de les intéresser, puisqu’ils partent bientôt en voyage au Nouveau Mexique au printemps (livres et photos de E. D. Curtis, traduction de Man and Nature, Pieds nus sur la terre sacrée de McLuhan, etc. )

Ensuite, les invités arrivant, je passerai toute la journée en leur compagnie et celle de leurs invités : Laurence et son mari Georges-Maurice Mercier auxquels se sont joints une de leurs fille Marie-Estelle et son compagnons, ainsi que la fille de Marinie Eugénie et son compagnon Mathieu (venu avec son fils de 10 ans). Tout cela pour fêter les 97 ans de leur amie Jeannette, encore très vive, avec laquelle ils doivent aller bientôt passer quelques semaines au Brésil dont elle est originaire.

Nous avons évidemment passé beaucoup de temps à table - on est en France ! - mais ce fut aussi l’occasion pour renouer un peu avec Laurence que j’avais complètement perdu de vue et n’ai évidemment pas reconnue au premier abord. Découverte aussi de son mari, un sympathique retraité à la large barbe blanche en éventail qui joue les fermiers sur la grande maison qu’ils ont acheté en périphérie de Salon, après des années en appartement à Marseille. Leur frère Jean-François aussi a fait acte de présence, mais s’est vite éclipsé pour un rendez-vous de musique, qu’il pratique toujours autant comme chef d’orchestre, maitre de chœur ou animateur/organisateur de festival. Le délicieux déjeuner s’est terminé par un tirage/dégustation de galette des rois, puis nous avons fait un grand tour sur les bord de la Durance, histoire de s’aérer un peu, ce qui n’a pas été difficile vu le vent violent qui soufflait, sous un ciel bleu et une température malgré tout agréable pour un 26 janvier.

Lauris : au
            bord de la Durance
Lauris : au bord de la Durance

Après le départ de tous les invités et alors que le soleil descendait, ce fut à mon tour de prendre congé pour m’avancer un peu sur la route de Vence que je sais longue, puisque je n’emprunte que les petites routes.

En quittant Lauris
En quittant Lauris

Chaleureuse invitation  à se revoir lors d’un prochain passage dans la région, petits pots d’olives et de confiture maison gentiment offerts, je repars vers 17:30 pour parcourir seulement 45 km jusqu’au village de Rians où, apercevant un vaste parking devant la Caisse d’épargne, je me case rapidement, ferme les stores et prépare une bonne soupe à l’oignon. Après écriture du carnet de route je me couche tôt, avec l’intention de poursuivre un peu la lecture de Solaris (S. Lem) entreprise hier soir.


18 814    Dimanche 27 janvier 2019: de RIANS à VENCE (174 km)

Bivouac à Rians
Bivouac à Rians
Excellente nuit qui me permet de récupérer un peu les fatigues accumulées résultant de ces derniers jours de conduite. Profitant du calme dominical qui m’entoure, je me lève un peu tard sous un ciel assez ensoleillé, puis décide de consacrer la matinée à la pose du 2ème Coulombmètre destiné à suivre la production des panneaux solaires.

Je commence par souder la rallonge aux extrémité du cordon reliant le capteur de Hall au cadran, travail un peu délicat vu la finesse des fils, qui me mènera jusque vers 11:30.  Ensuite vidage des placards de la douche et démontage m’occuperont quelque temps, avant de procéder au perçage de la cloison puis au passage du câble. Un premier essai de branchement montre des mauvais contacts que je réduirai en resserrant à plusieurs reprises les câbles dans les cosses du contrôleur. Enfin les contacts s’établissent correctement, je mets à zéro le courant et peut alors constater le niveau de charge provenant uniquement des panneaux, but recherché ! Le temps de tout ranger, outils, placards, de nettoyer les tiroirs et autres espaces saupoudrés de sciure, et il est passé 13:00.

Je déjeune alors, puis reprends ma route vers l’Est un peu après 14:00. Le ciel s’est presque totalement dégagé, illuminant la charmante campagne provençale que je vais parcourir sur des routes secondaires pendant les 4 longues heures suivantes.

Très souvent étroites et sinueuses, assez vallonnées, elle demande un attention constante à laquelle s’ajoute, à chacun des innombrables rond-points, le questionnement sur le choix de la route que le GPS tarde presque toujours à désigner. Je progresse donc très lentement, ce qui me donne le temps d’admirer les champs irrigués dans la plaine, les petits bois de chênes-verts et les villages perchés sur les hauteurs dont la pierre blanche se détache sur le ciel bleu ou sur le décor sombre de la garrigue.
Jeune-vignoble-sur-la-D-N7-pres-de-Vidauban
Jeune vignoble sur la- D-N7 près de Vidauban

Montauroux
Montauroux
Le soir descend, la fatigue augmente et le commence à avoir hâte d’arriver. Finalement Olivier m’ouvre son portail passé 18:30, je m’installe rapidement dans un coin de la cour et lâche enfin le volant.

Apéro en tête à tête dans le salon froid, devant la cheminée qu’un petit feu de brindilles tente vainement de réchauffer… Olivier me montre fièrement le plafond terminé du grand living, puis les peintures blanc cassé qui recouvrent et unifient assez heureusement les murs. Nous passons enfin aux préparatifs du souper, au chaud dans l’Exsis à ma suggestion. Hamadi a apporté des merguez fraîches qu’il s’apprête à faire griller sur le barbecue allumé dans la cour, tandis que je mets la table puis prépare une casserole de pâtes. Nous nous retrouvons bientôt tous trois attablés autour de ces plats simples mais savoureux, arrosés d’une bonne bouteille de Médoc et agrémentés de chaleur et d’un fond musical.



La soirée se prolongera jusque passé 22:30 à bavarder de choses et d’autres (y compris ma demande d’un bon mécano pour diagnostiquer et éventuellement réparer mon pb de freins). Hamadi en connait un à Cannes vers lequel il me dirigera obligeamment demain.

Lorsque nous nous quittons, je fais l’ordre et la vaisselle, rédige les notes de la journée et me glisse avec plaisir dans ma couchette après cette autre longue journée.


18 988    Lundi 28 janvier 2019 : VENCE (25 km)

Journée nettement plus légère aujourd’hui, puisque je ne la commence qu’après 9:30, lorsque j’émerge de mon lit. Le ciel est tout bleu et la température tout à fait supportable dès 10:00, lorsque je rejoins mes hôtes. Je n’ai pu déjeuner, faute de pain, aussi mon premier souci sera-t-il de descendre en ville jusqu’au premier Lidl pour me ravitailler. Je prends aussi quelques commandes d’Olivier qui semble vivre pas mal au jour le jour et répugne à sortir tant pour le coût du carburant que pour consacrer le maximum de temps à son chantier.  En route donc vers le magasin de Cagnes, repéré sur mon IPhone. Vence-Exsis-dans-la-cour-d'Olivier.
Vence : Exsis au bivouac dans la cour d'Olivier

Sur la large route qui descend assez abruptement en ville, beaux points de vue sur Saint Paul de Vence dont on aperçoit en pleine lumière les pierres blanches couronnant la crête de l’autre côté du ravin.

St-Paul-de-Vence depuis la route de Cagnes
St-Paul-de-Vence depuis la route de Cagnes

J’atteins évidemment sans difficulté le petit magasin, mais l’éventail des produits disponibles y est limité, et impossible d’y trouver mon pain préféré. Remonté au Leclerc de Vence où je vais compléter mes achats, avant de passer au Bricorama pour acheter les 3 sacs de colle à carreaux demandés par Olivier que je lui offrirai. Retour à la maison du chemin du Pioulier par un autre itinéraire labyrinthique…

St-Paul-de-Vence.jpg deupis le route de Vence
St-Paul-de-Vence depuis le route de Vence

Olivier prépare des frites qui constitueront l’essentiel du repas, puis se remet au bricolage avec Hamadi. Longue vaisselle ensuite (à l’eau chaude dans le camion) puis décapage de l’évier extérieur où trainent - depuis longtemps semble-t-il - casseroles et vaisselle à tremper dans l’eau froide…

L’après-midi passe ainsi tranquillement, profitant du soleil magnifique et de la douceur relative de l’air tant qu’on reste dans ses rayons, en donnant de temps à autre un coup de main, suggérant des options techniques au constructeur qui me sollicite, jusqu’à ce que le soir descende avec la fraîcheur.

J’accompagne Olivier sur la route au dessus pour une petite balade à pied à la découverte du quartier, puis nous rentrons dans la maison nous mettre à l’abri - mais pas au chaud, hélas - si bien que j’offre à nouveau de souper dans l’Exsis. Après le long repas propice aux discussions, je fais la vaisselle, Olivier se retire et je me mets au courrier, puis achève la lecture de Solaris (excellent) avant de me coucher cette fois assez tôt. Vence-chemin-du-Pioulier-au-crepuscule
Vence: chemin du Pioulier au crépuscule


19 013    Mardi 29 et mercredi  30 janvier 2019 : VENCE (0 km)

Très beau ciel bleu à nouveau au lever vers 8:00. Je poursuis mon courrier et déjeune, puis rejoins les travailleurs dans leur chantier. Réparation du câble du poste de radio d’Olivier, puis diagnostic du dysfonctionnement de l’aspirateur de chantier. En fin de compte ce sont les interrupteurs qui sont morts et qu’il faudra remplacer…

Je vaque ainsi durant ces deux jours à quelques tâches dans la maison et, dans l’Exsis, m’attaque à l’enlèvement des tubes néon au-dessus de la dînette et de la cuisinette pour réinstaller à leur place des bandes de LED plus longues… Les deux soirs, coucher tard après de longues conversations avec Olivier qui vient souper avec moi au chaud dans l’Exsis.


19 013    Jeudi 31 janvier 2019 : de VENCE à CANNES (119 km)

Nous décollons assez tôt, Olivier et moi, pour nous rendre au rendez-vous chez le mécano référé par Hamadi. La route est longue, tournicotant interminablement dans les petites rues qui nous font traverser toute cette zone très urbanisée. A l’arrivée sur l’impasse des Cigales, Hamadi est là qui nous présente son ami Saif. Celui-ci sort immédiatement la valise de contrôle, lit les codes d’erreur et conclut bientôt : défectuosité du capteur de l’ABS, situé dans la rue avant gauche, ce qui cause la vibration, et qui sera à remplacer. On profitera de l’occasion pour remplacer également les disques des freins avant et leurs plaquettes qui arrivent eux aussi en fin de vie (160 000 km). Devis raisonnable, rendez-vous pris pour demain matin à 8:30.

Olivier m’entraîne ensuite dans un long détour vers le bord de mer, avec un arrêt prolongé dans une grande quincaillerie aperçue au passage où il examine les bondes de douche et les peintures (mais oublie les interrupteurs de son aspirateur)… Courses ensuite dans un gros Lidl à proximité, nous finissons par aller manger en bord de la plage de Cannes, malgré un ciel qui s’est beaucoup chargé et le vent froid qui finit par nous amener à fermer la porte… Retour ensuite tranquillement à Vence en suivant la côte depuis Cannes la Bocca, puis le centre de Cannes, Golfe Juan, Juan les Pins, Antibes, jusqu’à Cagnes sur Mer enfin où nous obliquons plein nord pour regagner la maison.

Il fera bientôt nuit, Olivier s’empresse d’allumer un petit feu dans le foyer mais il fait vraiment froid dans les murs qui n’auront guère vu le soleil aujourd’hui, aussi nous retirons-nous une autre fois dans l’Exsis pour souper puis bavarder un moment avant que, vers 21:30, je reprenne la direction de l’Impasse des Cigales où je passerai la nuit, histoire d’être sur place à l’arrivée des mécaniciens demain à 8:30 pour ma réparation.

La route dans la nuit, mais heureusement sans guère de circulation, me paraît pourtant bien longue, et ce n’est qu’à 23:15 que je stationne dans la cour au-dessous du petit garage. Fermeture des store, déshabillage, écriture du journal, je suis au lit à 23:45.


19 132    Vendredi 1er février 2019 : de  CANNES à VENCE (39 km)

Je passe une bonne  nuit sur le stationnement près du garage et suis à son entrée dès 8:30. Personne… et il pleut ! Vers 9:30 mes deux gaillards arrivent enfin en pestant contre le froid et la pluie…

 Ils se mettent immédiatement au travail tandis que je révise mon journal au chaud dans l’Exsis, puis attaque une autre partie de la traduction de Marsh. Le travail avance lentement, interruption de près de 2 heures en attendant la livraison d’une autre paire de disques, les premiers étant trop grands…

Finalement Saif me remet le volant passé 1:30, après avoir comme prévu changé les deux disques et les plaquettes (seulement à moitié usées, il me les remet pour les reposer ultérieurement) et surtout le capteur de l’ABS, endommagé et désaligné de la couronne crantée entourant le cardan. Cette couronne aussi a été cassée - il la recollera au moins provisoirement -  par un quelconque objet métallique (?) qui s’est pris entre les deux et a causé la panne. Au total une facture de 500 € pour compléter cette rénovation du système de freinage commencée l’an passé avec les freins arrière à un coût similaire.
Cannes-Exsis-au-garage-changement-des-freins-avant
Cannes : Exsis au garage pour le changement des freins avant

Je peux alors reprendre la route vers Vence sous la pluie continue, et décide de passer par le Carrefour d’Antibes pour faire le plein de carburant et compléter ma cambuse avant de quitter la France durant le week-end.  Long cheminement dans le labyrinthe urbain de cette vaste conurbation côtière, heureusement guidé par le GPS dont je suis aveuglément les consignes.

Une heure plus tard je stationne devant l’hypermarché, commence par déjeuner car mon petit déjeuner de 8:00 est maintenant bien loin, puis me lance dans les allées pour y trouver à peu près tout ce que je cherchais. La pluie n’a pas cessé lorsque je sors enfin et, sous un ciel gris et très sombre, me mets en route pour regagner le chemin du Pioulier. Je me gare à nouveau dans la cour d’Olivier qui m’accueille avec un petit feu et l’apéritif, puis nous allons souper au chaud dans l’Exsis autour d’une coq au vin qu’il a préparé en mon absence. Longs bavardages, coup de fil de Monique qui m’annonce l’arrivée d’un autre PV chez Gilles à Caen… Nous nous quittons passé 22:00, je travaille sur mon ordi jusque passé minuit et m’endors dans un grand silence : la pluie a enfin cessé !


19 171    Samedi 2 février 2019 : VENCE

Journée off, à lire au chaud dans l’Exsis en compagnie d’Olivier qui, de son côté, travaille aussi sur la table auprès de moi, après avoir pris une douche chaude lorsque je sors vers 10:30… Après la grêle qui m’a réveillé dès 6:00, la pluie ne cesse de la journée et l’humidité qu’elle apporte fait paraître encore plus froide la maison dont le chauffage ne fonctionne ne toujours pas, faute de branchement électrique suffisant. Même le petit feu de cheminée n’apporte qu’un semblant de confort car le tirage est mal réglé et les bouches de récupération de chaleur mal placées… (sans compter les fuites de fumée !). Bref une installation bâclée par un incompétent contre lequel Olivier n’aura aucun recours, l’ayant payé au noir.

Nous nous  quittons fort tard, bien après le souper, et je me couche longtemps passé minuit, après la vaisselle et un peu d’ordre, puis un premier examen des guides et des cartes du sud de l’Italie vers lequel je me dirigerai dès demain.


19 171     Dimanche 3 février 2019 : de VENCE à HOSPIDALETTI LIGURE (73 km)

La pluie a enfin cessé à mon réveil, mais le soleil se fait plus que timide. Je me lève évidemment plutôt tard, prend douche et shampoing avant de refaire le plein d’eau et d’aller vider la cassette. Me voila fin prêt au départ comme prévu.

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Vence : Exsis prêt au départ
 Olivier, qui lui aussi a émergé assez tard, finit son déjeuner lorsque je le rejoins, emmitouflé dans duffle-coat et gros cache-nez. Malgré les recherches approfondies qu’il a poursuivi ce matin, il n’a pas retrouvé l’alimentation de son gros disque dur, je ne pourrai donc lui transférer ma discothèque de musique classique comme il me l’avait demandé.

En revanche il m’apporte ses deux lampes à DEL rechargeables sur le soleil dont les câbles, très fin, se sont brisés faute d’une colle durable des cellules DEL sur leur cadre… Je dois tataouiner assez longtemps avant de réussir les micro-soudures nécessaires avec mon gros fer, et ré-assembler enfin le tout avec ma colle Amazing Goop.

Dernières congratulations et promesse de repasser à Vence à mon retour vers le nord. Je quitte enfin cette maison encore inhospitalière mais dont l’hôte m’est très sympathique, et qui refuse la petite fugue loin de ses soucis domestiques que je lui ai proposé, préférant consacrer toutes ses énergies aux quelques travaux qu’il pense pouvoir faire avancer.

Direction la côte que j’ai l’intention de longer aujourd’hui vers les Cinque Terre. J’y trouverai un bivouac avant d’embarquer demain sur l’autoroute pour sortir de l’urbanisation continue et avancer vers ma destination : Paestum, au sud de Naples.

Je commence à suivre la mer à partir de Cagnes, traverse sans difficulté Nice très peu fréquenté en ce dimanche après-midi, contourne Monaco par la Grande Corniche où il est bien difficile de trouver un petit stationnement pour une photo, et atteins enfin Menton. Long arrêt pour appeler Monique, prendre des nouvelles (petit coucou d’Hermione qui fait de la couture avec sa grand-mère) et lui demander d’utiliser dorénavant FaceTime pour communiquer, question de coût.

Le soir descend lorsque je raccroche. Je passe alors aussitôt la frontière et emprunte la route très sinueuse qui suit les reliefs de la côte dans la succession continue de maisons et de résidences d’été qui constitue la Riviera italienne. Je n’avance guère, mais apprécie les couleurs et le laisser-aller un peu bohème des petites villes.

La nuit est tout à fait tombée lorsque je quitte la route principale à Hospidaletti pour rejoindre le Lungomare peu fréquenté par les voitures et m’y caser à la brunante, comptant bien décoller tôt demain matin pour retrouver au plus vite un ciel plus lumineux et une température plus douce. Belle vue du crépuscule rougeoyant sur la mer à l’ouest. Souper léger, journal et coucher tôt.


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Suite : 2019-02- Italie du Sud

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