Janvier 2019
PORTUGAL

Drapeau du
            Portugal


(3 932 km)

Jean-Paul MOUREZ en solo
à bord de l'Exsis



6. de PORTO à GUIMARÃES


16 487    Lundi 14 janvier 2019 : de MELRES à LAMEGO (117 km)

Légère brume matinale sur le quai devant les petits bateaux… mais elle ne tardera guère à disparaître. J’entreprends un début d’écriture du journal d’hier, laissé de côté au profit des nombreuses photos (plus de 250 !) à traiter. Je soigne aussi mes pieds endoloris par ma longue marche et surtout le port continu de chaussures fermées. Puis, vers 10:30, maintenant que le soleil bien présent a dissipé l’humidité, je me mets en route. Bivoauc au
                  bord de l'eau à Melres
Bivouac au bord de l'eau à Melres

Le-Douro-a-Cancelos
Le Douro à Cancelos
Globalement l’état de la chaussée est assez bon, et son tracé acceptable, compte tenu du relief très accusé et des circonvolutions adoptées par le Douro dans sa course au milieu des collines. Cela ne veut pas dire que cette route soit facile, et encore moins reposante, vu le trafic relativement important (nombreux gros camions) et les virages plutôt serrés qui se succèdent presque sans interruption. En revanche elle offre de superbes points de vue sur le ruban sombre de l’eau, les maison éparpillées sur les pentes, les boisés (beaucoup d’eucalyptus) encore assez fréquents, dont l’ensemble forme un spectacle quasi permanent à grandeur de pare-brise. Toujours est-il que j’avance très lentement, puisque je ne parcourrai qu'un peu plus d’une centaine de kilomètres en presque 6 heures de déplacement.

Il faut dire que là-dessus je me suis quand même arrêté pour manger, pour faire une trentaine de photos (ce qui prend du temps, celui de trouver un endroit pour stationner de façon sécuritaire, chercher et trouver le meilleur point de vue, repartir sans risque dans la circulation…).
Primadela-sur-le-Douro.
Primadela sur le Douro

Penedo Sao Joao : panorama sur le Douro
J’ai aussi tenté quelques visites au cours du très long détour suggéré par le G.V., finalement peu emballantes : d’abord le Peňedo São Joao, un amoncellement de gros blocs rocheux arrondis sur un promontoire donnant sur la vallée.

Le site dominant assez nettement la vallée offre une belle vue, mais… vaut-il la peine de faire tout ce chemin difficile ? Penedo-Sao-Joao

Vallée du Douro
Vallée du Douro


Quant au mosteiro de Santa Maria de C
árquere, il n'en reste pas grand chose : une grosse tour carrée couronnée de créneaux, la petite église et la chapelle  funéraire des seigneurs de Resendes, fondateurs… Or ni l’église ni la chapelle ne sont ouvertes, et il n’y a pas une âme sur le site, seuls quelques chiens jappeurs ! On ne voit que quelques décors - fort simples - sculptés dans la pierre autour des fenêtres et portes, mais cela valait-il ce long détour ?

Santa Maria de Cárquere

De la construction romane du complexe monastique de Cárquere, il ne reste aujourd'hui, outre la tour, que l’alcôve de la chapelle funéraire des Resendes.

Cárquere est lié au pouvoir féodal de la famille, à l'histoire chevauchant avec la légende qui attribue la fondation du monastère à Egas Moniz, précepteur et gouverneur d'Afonso Henriques, le premier roi du Portugal, après la guérison miraculeuse des jambes du roi.
L'intérieur de l’alcôve du panthéon des Resendes présente une ornementation géométrique et, à l'extérieur, le motif des corbeaux.
Les images des vierges de Cárquere et du Lait datent également de l'époque médiévale. La première a suscité la curiosité des gens par sa taille et, surtout, parce qu'elle a été trouvée, selon la légende, dans le désert où, plus tard, le monastère serait fondé.
La structure de l'église est un mélange de différents styles ; la voûte nervurée et la fenêtre du chœur sont de nature gothique, et la disposition des portails principaux et du côté nord est de style "manuélin" (gothique tardif portugais).
Les autres peintures murales de la nef datent de la même période "manuéline" et représentent Saint Antoine et Sainte Lucie ainsi qu'un ensemble d'anges voltigeant.

Mosteiro-de-Santa-Maria-de-Carquere
Mosteiro de Santa Maria de Cárquere

Mosteiro de Santa Maria de Carquere : fenêtre
                    de la chapelle funéraire
Mosteiro de Santa Maria de Cárquere:
voute de fenêtre de la chapelle funéraire

Mosteiro de Santa Maria de Carquere : porte
                    latérale de l'église
Mosteiro de Santa Maria de Cárquere : linteau de la porte latérale de l'église
Mais le «clou» de cette journée restera l’aventure dans laquelle m’a entraîné le GPS en me faisant emprunter la petite M1014 pour rattraper la route principale en redescendant du mosteiro. D’abord raisonnablement étroite, mais très fonctionnelle, j’y trouve un beau point de vue sur le barrage de Carrapatelo devant lequel je déjeune.
Barrage-de-Carrapatelo-piquenique-sur-la-M1014
Point de vue sur le barrage de Carrapatelo

Mourilhe le chemin muletier descendant au Douro
Mourilhe : le chemin muletier abrupt descendant au Douro où je m'engage sans voir le virage brusque de la route empierrée vers la droite.
Puis, en continuant sa descente vers le fleuve, la route rétrécit. Finalement son asphalte se mue en petits pavés assez mauvais et surtout sa pente augmente de façon tout à fait stupéfiante… Pensant à un raccourci de quelques centaines de mètre, et vu la pente importante rendant une marche arrière difficile et interminable, je  décide d’aller jusqu’au bout.

Mal m’en prend, car plusieurs virages très serrés finissent par me faire accrocher dans un muret - une autre fois - la grille du chauffe-eau qu’il faudra remplacer. Mais surtout, uniquement préoccupé de contrôler au frein les trois tonnes et demi du camion, je rate la dernière bifurcation de la route pavée pour me retrouver sur une descente encore plus accusée menant à une plate-forme sans débouché au bord du fleuve…

Heureusement je ne m’engagerai pas trop loin sur cet chemin muletier recouvert de grosses pierres inégales, mais il m'entraînera dans une bonne demi-heure de manœuvres hasardeuses, en tout cas pleines d'émotions pour le chauffeur et fort douloureuses pour l’embrayage. Celui-ci fumera abondamment et m’empestera pour le reste de la journée, avant que je me tire d’affaire et retrouve une chaussée convenant à mon véhicule.

Autre longue pause ensuite pour dissiper fumée et odeur; l’embrayage tiendra-t-il le coup après ce gros stress ? Un bon point pour Fiat et son Ducato, tout a l’air correct, il poursuivra son chemin sans broncher…
Mourilhe-le-chemin-muletier-descendant-au-Douro
Mourilhe : le chemin muletier mal empierré descendant jusqu'au fleuve, et ornière creusées dans le bas-côté en reculant...

Un-pente-bien-difficile-a-remonter pour prendre la
            virage à 120°
Un pente bien difficile à remonter en marche arrière pour prendre la virage à 120°

Le soir descendant, je décide de me rendre jusqu’à la petite ville de Lamego. J'y bivouaquerai sur les stationnements probablement déserts du fameux sanctuaire de Nossa Senhora dos Remedios.

Pousada-miradouro-de-Bua-Vista-
Pousada : près du miradouro de Bua Vista, vue sur une quinta et ses vignobles,
productrice des fameux vins de Porto

Je fais un court arrêt en passant au miradouro de Boa Vista, en fait à l’entrée de la commune de Pousada.  Nous y avions passé une nuit mémorable lors de notre sabbatique en 1989 (réveillés par des pétarades de fusil : c’était l’ouverture de la chasse !). Le site est toujours superlatif, avec au premier plan les vignobles, au deuxième les maisons blanches de Peso de Régua et au fond les pentes grisâtre, voire violacées à cette heure, de la Serra de Marão. Pousada-miradouro-de-Bua-Vista
Pousada : vue sur la vallée du Douro depuis le miradouro de Bua Vista

La lumière s’estompe, le soleil se couche tandis que je traverse la ville pour y découvrir le Lidl où je vais  chercher mon pain préféré et me ré-approvisionner en produits frais.

En sortant dans la nuit, nouvelle fantaisie du GPS qui m’entraine dans ce qui m’apparait vite comme une impasse. Mais cette fois-ci, échaudé, je fais demi-tour et finis par grimper jusqu’aux vastes stationnements désert de Nossa Senhora dos Remedios, dont les décors baroques et illuminés dominent la ville s'étalant à ses pieds. J’y trouve un espace parfaitement plat et y installe mon bivouac dans un silence complet (les cloches cessant leurs tintements au quart d’heure à 21:00). Le chauffage fonctionnera toute la nuit, ici nettement plus froide, j’ai d’ailleurs vu pas mal de traces de neige le long de la route…


16 604    Mardi 15 janvier 2019 : de LAMEGO à AMARANTE (115 km)
Lamego : bivouac devant le sanctuaire de Nossa-
                  Senhora dos Remedios
Lamego : bivouac dans le parc en arrière du sanctuaire de Nossa Senhora dos Remedios
Réveillé dès 7:30 au premières lueurs de l’aube et au premier coup de l’angélus, après une nuit sans aucun passage. Je suis prêt au départ passé 9:30, une fois terminé ma visite du sanctuaire et de la partie haute de l’escalier monumental le reliant à la ville, quelques 617 marches plus bas (dixit le G.V., je ne les ai certes pas comptées !).

Architecture baroque très ornementée, mais claire, élégante et bien rtyhmée, sans grandiloquence, qui me sourit assez.

Lamego-Nossa-Senhora-dos-Remedios
Lamego : sanctuaire de Nossa Senhora dos Remedios
Façade de Nossa-Senhora-dos-Remedios
Façade de Nossa Senhora dos Remedios

clocher de Nossa-Senhora-dos-Remedios
Clocher de Nossa Senhora dos Remedios
Ornementation de la façade
Ornementation du fronton

Nossa-Senhora-dos-Remedios-Vierge au Lait sur le
                  façade
Nossa Senhora dos Remedios : Vierge au Lait sur le façade
Nossa-Senhora-dos-Remedios-Vierge-du-maitre-autel
Nossa Senhora dos Remedios : Vierge du maitre-autel

Nossa-Senhora-dos-Remedios- : nef de la
                  basilique
Nossa Senhora dos Remedios : nef de la basilique
Nossa-Senhora-dos-Remedios-Vierge-du-maitre-autel
Nossa Senhora dos Remedios : la Vierge du maitre-autel

Nossa-Senhora-dos-Remedios-La-fuite-en-Egypte
Panneau d'azulejos à l'intérieur de Nossa Senhora dos Remedios : La Fuite en Égypte

Nossa-Senhora-dos-Remedios-azuleros-Annonciation
Nossa Senhora dos Remedios : L'Annonciation

Je passe ensuite à un petit tour dans la partie supérieure du parc.

Nossa-Senhora-dos-Remedios : en sortant sur le perron
            en haut-de-l'escalier
Nossa Senhora dos Remedios : en sortant sur le perron en haut de l'escalier, la Cour des Rois et la Fontaine des Géants,
au dessus du Grand Escalier descendant vers la ville de Lamego aperçue au fond


Nossa-Senhora-dos-Remedios-palier-superieur-de-l'escalier
Nossa Senhora dos Remedios : le palier supérieur de l'escalier

Nossa-Senhora-dos-Remedios base de la Ffontaine
                  des Géants
Nossa Senhora dos Remedios : base de la Fontaine des Géants
La basilique et le haut de l'escalier depuis la
                  Cour des Rois
La basilique et le haut de l'escalier depuis la Cour des Rois

Lamego-Nossa-Senhora-dos-Remedios-Fontaine-des-Geants-et-Cour-des-Rois
Nossa Senhora dos Remedios : Fontaine des Géants et Cour des Rois

Nossa-Senhora-dos-Remedios : un Roi de la
                  descendance de David
Nossa Senhora dos Remedios : un Roi de la descendance de David
Nossa-Senhora-dos-Remedios : un Roi de la
                  descendance de David
Nossa Senhora dos Remedios : autre Roi de la descendance de David

Peso de
                  Regua au fond de la vallée
Peso de Regua au fond de la vallée
Je quitte alors le haut de la montagne tout boisé pour retourner au E.Leclerc aperçu hier soir, pensant y trouver plusieurs produits alimentaires absents du Lidl et y faire le plein de carburant à bon prix. J’y ferai effectivement l’emplette de plusieurs conserves introuvables ailleurs (pâtés, haricots verts, poisson congelé en sauce, etc.) mais le gasoil me parait vraiment trop cher (1,33 €/l) contrairement au GPL dont je remplis ma bonbonne (15 l en 5 jours, la rançon du froid et de mon chauffage plus important). Je profite aussi de la borne de service pour libérer la cassette et compléter ma citerne d’eau propre.

Je trouve aussi au Brico Leclerc voisin du câble à 5 conducteurs qui me permettra de brancher mon compteur de Coulomb toujours inopérant faute de…

Fin paré à poursuivre mon périple, je renonce à passer par Peso de Regua, quelconque selon le G.V., et préfère poursuivre ma remontée du Douro sur sa rive gauche en attaquant la région DOC (dénomination d’origine contrôlée) du fameux vin de Porto. La route longe le fleuve, tantôt très bas et encombré d’herbes en aval du barrage de Regua, puis très large et imposant en amont de celui-ci.
Douro-en-aval-du-barrage-de-Regua.jpg
Le Douro en aval du barrage de Regua, et les pentes des quintas produisant le vin de Porto

Des deux côtés les pentes accusées et relativement proches sont entièrement couvertes de gradins de pierres sèches sur lesquels poussent les ceps accrochés à des câbles de fer tendus. Quel travail titanesque a-t-il fallu déployer au fils des siècles pour en arriver à un tel paysage ! Vignobles en terrasse au-dessus de Peso de Regua
Vignobles en terrasse au-dessus de Peso de Regua

Pause déjeuner
                  devant le port fluvial de Folgosa
Pause déjeuner devant le port fluvial de Folgosa
Grande lumière aujourd’hui encore pour illuminer mon cheminement. Je piquenique au bord du Douro à Folgosa, sur le quai d'un petit port fluvial en face de Covelinhas, là où commencent à s’afficher les plus fameuses quintas (domaines viticoles) qui ont fait la richesse et la notoriété du pays (Sandeman, Ferreira, etc.). La route, excellente, continue ensuite de serpenter sur la rive gauche du grand fleuve tandis que l’on aperçoit au même niveau sur la rive droite le tracé du chemin de fer qui transporte maintenant la précieuse récolte jusqu’à Porto.

Vilarinho-de-Cotas
Vilarinho de Cotas

Pego

Ce paysage est emblématique du Haut Corgo, qui abrite de nombreuses quintas associées à des personnalités de l'histoire du Douro, telles que la Quinta da Boavista, appartenant aux Forrester, ou les Quintas de Porto et Pego, propriété de D. Antonia Adelaide Ferreira et son mari, Francisco Silva Torres.

Outre la qualité des murs de soutènement des vignobles, en particulier à Quinta da Boavista, notez les nombreuses orangeraies sur murs sur cette colline. À Quinta das Sopas, par exemple, l’un de ces bosquets, de forme circulaire, mesure près de 8 mètres de haut en raison de la pente.
Pego

Arrivée
                  à Pinhao
Arrivée à Pinhão
Je finis par atteindre le gros village de Pinhão, là où la rivière du même nom rencontre le Douro, qui constitue le cœur de cette extraordinaire régions viticole. Quelques chais au bord de l’eau, de la pub pour les visiter et déguster (et je suppose acheter !), pour le reste une architecture des plus modestes.
À mentionner cependant la petite gare toute plaquée de panneaux d’azuléjos assez bien venus à la gloire du Douro, du village et de sa vocation viticole (une vingtaine de tableaux intégralement photographiés). Pinhao la-gare-et-ses-azulejos
La gare de Pinhão et ses azuléjos

 La gare de Pinhao et ses azulejos :
                  Barco-tabelo
La Gare de Pinhao et ses azulejos : Barco rabelo
Rio Douro près-de Pinhao
Le Rio Douro près de Pinhão

Les azulejos de la gare de Pinhão : le Rio Douro
                  à Pinhão
Les azulejos de la gare de Pinhão : le Rio Douro à Pinhão
Les azulejos de la gare de Pinhão : Paniers
                  typiques du Douro
Paniers typiques du Douro

Vendangeuse
Vendangeuse du Douro
Vendanges
En vendanges

En
                  quittant Pinhao
En montant au-dessus de Pinhão, la rivière se jetant dans le Douro
La route vers Sabrosa puis Vila Real commence alors à s’élever sur les pentes plus larges, elles aussi entièrement couvertes de terrasses. Fabuleux !

Terrasses de Vale do Pinhao-
Terrasses de Vale do Pinhão

VALLÉE DU PINHÃO

Une vue panoramique sur la vallée de la rivière Pinhão depuis S Cristovào do Douro, où les terrasses de vignobles se rejoignent, formant un paysage très pittoresque, renforcé par des potagers, des vergers et des couvertures de socalcos (terrasses en murs de pierres) abandonnés, appelés mortorios, qui ont été repris par la végétation autochtone.

Sur la rive opposée, Quinta do Noval se distingue par sa taille et ses remarquables
socalcos construits dans les années qui ont précédé 1960. L'utilisation de badigeon sur les marches et les sentiers souligne et accentue cette quinta dans le paysage, ainsi que son nom indiqué sur les murs.
Vale-do-Pinhao
Vallée du Pinhão

En passant Sabrosa (l'un des villages natal (!) de Magellan, promoteur de la première circumnavigation en 1522) la statue du grand homme mérite bien une photo. Sabrosa : statue de Magellan
Sabrosa : Magellan indiquant la voie

Puis la nature des cultures change, les ceps disparaissent ou presque (adieu le Porto, bonjour le Vinho Verde) et la culture d’arbres fruitiers devient prévalente. Route rapide ensuite jusqu’à Vila Real, une grosse ville dont le site très accidenté amène une circulation incompréhensible et un guidage bizarre du GPS. Apercevant une enseigne Jumbo je gagne la station de carburant et y fais le plein à bien meilleur prix (1,26 €/l) que dans les villages traversés depuis Porto. La circulation me paraissant très difficile dans le centre historique et le soleil descendant déjà, je préfère gagner Amarante, plus petit et dont je garde un beau souvenir du pont et du couvent adjacent que je visiterai demain.

La grande IP4 qui monte à l’assaut de la Serra de Marão
a été entièrement refaite en route expresse, grimpant par de larges courbes en 3 voies jusqu’aux 895 m du col Alto do Espinho. Vu l’heure tardive et le froid probable (traces de neiges en bord de route…) je renonce à me rendre jusqu’au Pico de Marao à 1 414m et gagne directement Amarante par une très longue descente facile et rapide sur la grande voie peu fréquentée (doublée par l’autoroute A4 ?).

Amarante : arrivée au crépuscule près du Ponte
                  Sao Gonçalo
Amarante : arrivée au crépuscule près du Ponte São Gonçalo
Il commence à faire sombre lorsque je me dirige vers le centre d'Amarante, pointant le GPS directement sur le Ponte do Arquinho (São Gonçalo).

Amarante autour du Ponte Sao Gonçalo, le couvent et
            l'église
Amarante : autour du Ponte São Gonçalo, le couvent et l'église

Pont médiéval d'Arquinho (XIIIe siècle)

C'est la plus ancienne structure architecturale connue à Amarante, sa construction remonte au XIIIe siècle. Conçu pour permettre la traversée de la petite rivière Padronelo qui, il y a de nombreuses années, séparait deux municipalités : Gouveia du côté gauche de la rivière et Gestaço de l'autre côté. C'est à cause de l'arche de ce pont que cet endroit est communément appelé  Arquinho (le mot portugais pour petite arche). Construit en pierre de granit régulière, il a une voûte romane arrondie, une construction bien appareillée et assemblée totalement sans aucun mortier.

Les pierres du pont sont placées, à l’œil "non averti", dans une apparence de régularité, avec les pierres qui composent la voûte présentant une forme trapézoïdale. Les pierres de la surface du soffite contiennent des sigles de tailleurs de pierre avec des motifs géométriques (cruciformes et podomorphes). Il a deux façades, l'une à l'ouest et l'autre à l'est sans aucun pilier structurant
Amarante-le-Ponte-Sao-Goncalo
Amarante : le Ponte d'Arguinho São Gonçalo

Amarante-rua-31-de-Janeiro
Amarante : rua 31 de Janeiro
Circulation assez dense, site resserré dans la vallée étroite, j’ai un peu de difficulté à me stationner à proximité et ne pourrai y passer confortablement la nuit. Je pêche une carte du centre - et pique une jasette avec la préposée de l’Info touristique très avenante - puis me dirige immédiatement jusqu’au pont attenant au couvent São Gonçalo, fort pittoresque. Photos, petite marche aux alentours, je repère un vaste parking devant le musée situé juste derrière.


La nuit est tombée lorsque je récupère l’Exsis pour transférer mes pénates à l’emplacement découvert, à deux pas de mes visites de demain matin. Le bruit de la circulation diminue tandis que je prépare mon souper, je lis longuement l’intro du guide Michelin Portugal, parle un moment avec Monique sur FaceTime, écris mon journal de route et me couche passé 23:00, alors que le bruit alentour a quasiment cessé.

Amarante : crépuscule-depuis-le-Ponte-Sao-Gonçalo.
Amarante : crépuscule depuis le Ponte São Gonçalo


16 719    Mercredi 16 janvier 2019 : d’AMARANTE à CALDAS DE TAIPAS (52 km)
Je dors bien jusqu’à mon réveil un peu après 7:00, lorsque le bruit commence autour de moi. Et pour cause : le marché s’est installé sur le quai juste en dessous de la place où je suis stationné, j’ai bien fait de renoncer à m’y poser pour la nuit ! En revanche le ciel reste obstinément gris plombé, et une légère brume a envahi le paysage. Pas de soleil, pas de sensation de chaleur, et l’humidité, qui se traduit par une légère bruine, est pénétrante. Étonnant de voir tant de gens porter un parapluie pour si peu d’eau ! Amarante :
                  bivouac-devant-le-mosteiro-museu-Sao-Goncalo
Amarante : bivouac devant le mosteiro - museu São Gonçalo

Amarante Ponte Sao Gonçalo depuis Praça da
                  Republica
Amarante : le Ponte São Gonçalo depuis la Praça da Republica
J’enfile donc mes deux polaires et coiffe ma chapka pour le petit tour du quartier ancien prévu hier soir. Suivant le quai jusqu'au delà du pont, je commence par l’église de São Gonçalo : façade baroque relativement simple, portail latéral délicatement décoré et, curieusement, une galerie haute à colonnes où sont placé les statues des quatre rois sous lesquels se déroula la construction.

Amarante portail latéral de Sao Gonçalo
Amarante : portail latéral de São Gonçalo
Amarante-fronton-de-la-facade-de-Sao-Goncalo
 Amarante : fronton de la façade de São Gonçalo


Amarante : Vierge à l'Enfant sur la façade de
                  Sao Gonçalo
Amarante : Vierge à l'Enfant sur la façade de São Gonçalo
Amarante : le saint patron sur la façade de Sao
                  Gonçalo
Amarante : le saint patron sur la façade de São Gonçalo

Amarante : galerie des rois bâtisseurs sur l'igreja Sao
            Gonçalo
Amarante : la galerie des rois bâtisseurs sur l'église São Gonçalo

L’intérieur est un peu plus lourd, surtout du côté autel qui a été largement surélevé sur une estrade avec large escalier central (évidement toute en dourada). Il abrite 2 chambres latérales qui contiennent l’une statue
du saint et des ex-voto, l’autre son gisant dont la spécialité était le mariage et la fécondité… Très bel orgue, début XVIIe, que je n’aurai pas la chance d’entendre, hélas.

Amarante igreja do mosteiro Sao Gonçalo maitre autel
Amarante : maitre autel de l'église du monastère de Sao Gonçalo

L'orgue VXIIe dans l'igreja do mosteiro Sao
                  Gonçalo
L'orgue XVIIe dans l'église du mosteiro São Gonçalo
Amarante-detail-de-l'orgue-de-Sao-Goncalvo
Amarante : atlante supportant l'orgue de São Gonçalo

Amarante igreja do mosteiro Sao Gonçalola nef
Amarante : nef de l'église du monastère de São Gonçalo
Ange du choeur de l'igreja do mosteiro Sao
                  Gonçalo
Ange du chœur de l'église de São Gonçalo

Amarante-igreja-do-mosteiro-Sao-Goncalo-tombeau-du-saint
Tombeau de São Gonçalo sous le chœur de l'église
Amarante-igreja-do-mosteiro-Sao-Goncalo-chapelle-votive-du-saint
Amarante : chapelle votive de São Gonçalo sous le chœur de l'église

Ma visite de l'église se termine par un tour du petit cloître
attenant, très sobre, puis de la sacristie richement décorée, jusqu'au plafond caissonné peint et doré.

Amarante : cloitre-de-l'eglise de Sao-Goncalo
Amarante : fontaine dans le cloitre de l'église de São Gonçalo
Amarante : cloche de l'eglise Sao Gonçalo
Amarante : clocher et cloître de l'église Sao Gonçalo
Crucifix dans la sacristie de Sao Gonçalo
Crucifix dans la sacristie de São Gonçalo
Sacristie de l'igreja- do mosteiro Sao Goncalo
Sacristie de São Gonçalo
Pafond-de-la-sacristie de Sao Gonçalo
Plafond caissonné de la sacristie de São Gonçalo
En quittant de cloître de l'g;ise Sao Gonsalo
En quittant de cloître de l'église São Gonçalo

Statue du Saint Gonçalo dans la sacristie
Statue de Saint Gonçalo dans la sacristie
Regardez avec dévotion et priez avec foi.
Ne touchez pas. Ne tirez pas


C'est la statue la plus ancienne que nous ayons de São Gonçalo, datée du XVIe-XVIIe siècle. Elle fut pendant de nombreuses années placée sur l'autel où se trouve aujourd'hui la statue moderne de São Gonçalo, portant l'habit dominicain.

Cette statue consiste en un seul tronc de pommier. Elle a déjà été recouverte d’argent, ce métal à cependant été enlevé de la statue lors des invasions françaises.

Cette image était utilisée dans les processions. Et pour faciliter le contact avec São Gonçalo, on pendait une petite corde que les gens touchaient, mais sans tirer. Selon l'imagination populaire, en réponse au « tirage de la corde», pour demander le «mariage », le Saint aurait montré sa partie phallique aux " vieilles femmes ". Cette fable s’est largement répandue, mais elle n’a pas de fondement réel, car le corps de la statue est constitué d’un seul tronc massif en bois, seuls la tête et les mains pouvant bouger.

Aujourd'hui, exposée dans la sacristie, la statue devrait être vénérée, avec un regard et une prière simples. Pour préserver cette statue, il convient de ne pas la toucher, et encore moins de tirer sur la corde. Nous vous exhortons donc avec insistance :


Regardez avec dévotion et priez avec foi.
Ne touchez pas. Ne tirez pas.

Je traverse ensuite la belle place triangulaire, donnant d’un côté sur la rivière et le pont, et de l'autre limitée par les constructions déboulant de la colline, pour remonter la rue principale un peu courbe et bordée de maisons typiques bien restaurées. Pas grand monde autour de moi, circulation quasi nulle, le temps maussade a fait son œuvre…

Amarante-rua-de-5-de-Outubro
Amarante : rua de 5 de Outubro

Je reviens vers mon point de départ après quelques centaines de mètres, juste après avoir observé une autre église XVIIIe (Sao Pedro et Sao Paulo) curieusement coiffée d’une tiare papale.


Église Saint-Pierre

La construction commença au XVIIe siècle à la place de l'ancienne chapelle de S. Martinho. De conception baroque, elle présente des traits néoclassiques, sur un plan à développement longitudinal. Au centre de la façade principale se trouve le clocher à deux étages, surmonté d'une flèche soutenu par de petites arches. En haut de la tour se dresse le motif symbolique et ornemental de la tiare pontificale. Des statues de Saint-Pierre et Saint-Paul dominent les côtés de la façade. Décoré de plinthes carrelées, de sculptures dorées de différentes époques, l’intérieur de sa nef unique est couvert d'une voute en berceau de stuc de Carlos Amarante. Chapelle principale avec autel en bois doré et plafond à 25 caissons sur voûte en berceau. La sacristie présente un plafond inspiré de la Renaissance tardive; avec un tracé alvéolaire, en bois brun avec des croix garnies de fleurs. Buffets avec applications en laiton et images polychromes en relief.


Amarante-igreja-de-Sao-Pedro
Amarante : igreja de São Pedro

Église Sao-Pedro : Saint Pierre
Église São Pedro : Saint Pierre et ses clefs
Église Sao-Pedro : St-Paul
Église São Pedro : Saint Paul et son épée

Amarante-rua-do-Camino
Détour par les vieilles rues du village
Amarante : -abside-de l'église Sao-Domingos
Descente vers la chapelle São Domingos


Autre ruelle entre des vielles maisons à flanc de colline qui finit par dévaler et déboucher sur un escalier assez raide. Il passe devant la chapelle São Domingos, siège d’une confrérie dominicaine, où un groupe de vieilles femmes récite les litanies puis entonne un cantique, avec une unité qui témoigne de la fréquence de leurs rencontres pieuses…

Dans la capela de Sao Domingos
Dans la capela de São Domingos (XVIIIe)
Capela-de-Sao-Domingos-ange-gardant-le-choeur
Capela de São Domingos : l'un des anges gardant le chœur

Amarante-couronne-du-cloche-rde-Sao-Gonsalo
Couronne du clocher de São Gonçalo dans la brume

Amarante-grande cour centrale du-couvent
Amarante : grande cour centrale du couvent
Je contourne alors l’église, fais encore quelques photos du pont puis pousse la porte du Musée logé dans les anciens bâtiments conventuels. Le cloître, bien que très remanié, a gardé un certain cachet, tandis que les vastes planchers d’exposition ont perdu tout caractère ancien. Cela convient bien à la collection de peinture - et quelques rares « sculptures » - modernes et surtout contemporaines qu’on y présente. Bien peu retiennent mon attention, et lorsque je veux garder le souvenir des rares œuvres qui me sourient, on m’avertit gentiment que la photographie est interdite dans le musée… Visite finalement un peu décevante.

Cloitre du mosteiro Sao Gonçalo
Cloître du mosteiro São Gonçalo à Amarante

Il est maintenant près de 11:00, le ciel est toujours aussi gris et la pluie s’intensifie, Je prends donc la route sans regret en direction de Guimarães distingué de 2 étoiles par le G.V. et classé au Patrimoine mondial par l’Unesco. La route pittoresque ne laisse rien voir de son environnement, puisque presque tout au long envahie par le brouillard…   Déjeuner sur une rare place à peu près plane et à l’écart de la route devant une petite église de campagne. Je prends le temps de préparer du riz puis de réchauffer le reste de moules et épinards préparés avant-hier, un mariage en fin de compte agréable. Je m'attarde ensuite à répondre longuement aux vœux de Sophie en lui résumant notre fin de séjour avec Hermione, puis parcours les quelques kilomètres rapides quoiqu’assez vallonnés jusqu’à Guimarães que je ne connais pas du tout.

Plan du
                  vieux Guimaraes
Plan du vieux Guimãraes
Commençant par pointer le vaste stationnement indiqué par le G.V. juste au nord du château, je le trouve trop éloigné du départ de la visite du vieux quartier, quoique peut-être acceptable comme bivouac. Je me lance donc dans l’exploration du centre ville et dégote une place à 100 m du Largo Valentin Moreira de Sà. sous le jardin public au sud de la vieille ville (Alameda de São Dâmaso). Les remparts sont à deux pas, dont la muraille porte fièrement l'Inscription : Aqui Nasceu Portugal (Ici naquit le Portugal)


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Largo do Toural : muraille portant l'inscription Ici naquit le Portugal

À partir de là je rattrape le Largo de Oliveira par un lacis de ruelles sinueuses et de placettes qui font tout le charme de la vieille ville.

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Guimarães : Largo Condessa do Juncall

L’église N.S. de Oliveira ne me parait pas présenter un intérêt considérable. Peut-être qu'après l'exubérance, la lumière et la richesse des décors baroques à la portugaise suis-je un peu déprimé par l'austérité des haut murs de pierre sombre ?

En revanche le Largo de Oliveira sur lequel elle donne est des plus pittoresques, avec son gros olivier, son padrao - croix de pierre - sous édicule gothique (célébrant la victoire de Salado sur les Maures en 1340), et, au-dessus d’une série d’arcades gothiques, l’Antigos Paços de Concelho, ancien hôtel-de-ville manuélin du XVIe.
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Sur le largo de Oliveira, l'église N.S.de Oliveira et le padrao

Nef de N.S. de Oliveira
Nef de N.S. de Oliveira
Padrao-de-Salado (1340) et Antigos Paços-do
                    Concelho
Padrao de Salado (1340) et Antigos Paços do Concelho


Largo-de-Oliveira : Antigos Pacos do Concelho
Largo de Oliveira : Antigos Paços do Concelho

Détail du porche gothique de N.S. de Oliveira
Détail du porche gothique de N.S. de Oliveira
Guimaraes-rua-Santa-Maria
Guimarães : rua Santa Maria

Place du même genre en contigu, la Praça de São Tiago est toute entourée par ses maisons à encorbellements et largement fenestrées qui achèvent de lui donner son caractère médiéval.

Je renoncerai à la visite des musées (dont le vanté Museu Alberto Sampaio) essentiellement consacrés à des pièces d’art religieux. Là aussi, une certaine lassitude... ? En revanche je reste sensible au charme des façades, aux éléments du décor avec ses innombrables variantes, d’autant plus qu’ils me font imaginer un art de vivre où le stress était différent et la sociabilité plus valorisée.
Guimaraes : praça de Sao Tiago
Guimarães : Praça de São Tiago

En suivant la Rua Santa Maria je rencontre aussi le covento de Santa Clara, où l’on a maintenant installé l’actuel Hôtel de ville. Façade noble, on n’accède qu’au cloître de belles proportions autour d’un jardin de buis décoré de quelques sculptures contemporaines.

Guimaraes-Convento-de-Santa-Clara, maintenant
                  Hôtel de ville
Convento de Santa Clara (XVIe), maintenant Hôtel de ville de Guimarães
Guimaraes : Convento-de-Santa-Clara-sataue-de la
                  Sainte patronne
Convento de Santa Clara : statue de la Sainte patronne sur la façade baroque

Guimaraes-rua-Santa-MAria-hotel-noble
Guimarães, rua Santa Maria : hôtel noble
Blason sur l'hôtel rua Santa Maria


Continuant à remonter la rue étroite et sinueuse bordée de maisons du XIVe et XVe décorées de grilles en fer forgé, blasons et corniches de granit, je me rends jusqu’au palais ducal du XVe, très massif avec ses 4 grosses tours d’angle carrées et ses austères hautes façades.


Paço dos Duques de Guimarães
Paço dos Duques de Guimarães (1433)




Il fut construit par Afonso Henriques le premier duc de Bragance qui chassa les Castillans, se fit couronner roi par ses troupes et reconnaitre par la noblesse à la convention de Lamego, donc le fondateur du royaume du Portugal. Sa statue par Soares dos Reis (fin XIXe), belle évocation du vaillant guerrier, se trouve sur le terre-plein en avant.
Guimaraes-Afonso-Henriques-fondador-par-Antonio-Soares-dos-Reis.
Guimarães : Afonso Henriques, Fondador,
par Antonio Soares dos Reis

Je renoncerai à visiter le palais, vu l’heure tardive et son contenu tel que décrit par le G.V. Retour à l’Exsis en empruntant l’autre longue ruelle pittoresque (Gravador Molarinho) qui parcourt la vieille du nord au sud, Cela me permet d’admirer une grande toile aux couleurs vives ornant l’entrée du grand hôtel noble devenu Archives publiques : elle reproduit, agrandie, la Batalha de São Mamede, par Antonio Lino (1989), un peintre originaire de Guimarães qui fit carrière dans le monde entier. Archives-municipales-Alfredo-Pimenta-rua-Gravador-Molarhino-La-Bataille-de-Sao-Mamede-par-Antonio-Lino-1989.
Archives municipales Alfredo-Pimenta, rua Gravador Molarhino :
La Bataille de Sao Mamede (1128), par Antonio Lino (1989)


Guimaraes : Largo do Toural
Guimarães : retour au Largo do Toural
Cette autre rue ancienne et tournicotante aboutit, après diverses mutations et rencontres, en bordure sud du noyau original, sur le Largo de Toural, pareillement entourée de maisons anciennes et dominée par la haute façade sévère (granit sombre) et inachevée de l'église São Francisco. Le soir tombe lorsque je retrouve enfin chaleur et tranquillité dans mon home à roulettes.

Pour mon bivouac nocturne, je choisis d’abord de remonter sur la vaste esplanade presque vide au pied du castelo initial du XIe.

Guimaraes : la-castelo du XIe illuminé
Guimarães : le castelo du XIe illuminé

Mais on n’y entend beaucoup trop la circulation sur les 2 avenues qui l’encadrent, aussi je cherche sur le GPS une zone verte dans l’une des petites agglomérations en route vers Braga, ma prochaine destination au nord-ouest. Je tombe sur Caldas de Taipas, à 8 km de Guimarães, y repère une longue avenue double à l’écart de la grande route. Celle-ci se révélera, rendu sur place, un parc près d’un complexe sportif où les gens vienne s’aérer et faire leur footing… Installé sur un espace parfaitement plat et en impasse, je m’apprête à y passer la nuit. La météo annonce du soleil pour demain !


Suite : de CALDAS DE TAIPAS à   (France)
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