Janvier 2019

PORTUGAL

Drapeau du
            Portugal


(3 932 km)

Jean-Paul MOUREZ en solo
à bord de l'Exsis



5. PORTO


16 436    Dimanche 13 janvier 2019 : d’ESPINHO à MELRES (Douro) (51 km)

À 9:00 je suis sur la petite route qui me fait rallier le centre de Porto (en passant par un petit bois qui me permet de soulager la cassette un peu trop présente…). J’ai programmé le GPS sur la Praça Gen. H. Delgado, juste en avant de l’Hôtel de Ville où Michelin fait démarrer la première balade.

Trafic des plus légers en ce dimanche matin, je trouve sans difficulté une des rares places autorisées sur la place elle-même, juste au pied de l’énorme monument façon pièce montée. J'y laisserai l’Exsis pour la journée, le temps d’enchainer les trois circuits indiqués sur le plan du G.V. Plan tellement sommaire que j’ai bien du mal à trouver son départ sur la Rua Formosa.



Hôtel de Ville de Porto

Sur un projet de l'architecte António Correia da Silva, les travaux du nouvel Hôtel de Ville commencèrent durant l’année 1920.

Mais c’est en 1955 que fut donné le dernier élan pour achever les travaux, alors sous la direction de l'architecte Carlos Ramos, et le bâtiment fut inauguré en 1957.

La construction de style caractéristique néoclassique présente des similitudes avec les hôtels de ville du nord de la France et des Flandres. À l'intérieur se trouve la salle des "Pas Perdus", toute en marbre noir, ornée de deux figures symbolisant l'Honneur et la Concorde.

Porto-une-petite-place-devant-la-Camara-Municipal
Porto : une petite place devant la Camara Municipal

Porto-Pracça-de-Liberdade-immeubles-fin-de-siecle
Porto, Praça de Liberdade : alignement de grands  immeubles fin de siècle

Porto-Praca-de-Liberdade-detail-d'un-immeuble
Porto, Praça de Liberdade : détail du couronnement d'un immeuble

Porto-au-dessus-du-Mercado-de-Bolhao-Mercure-et-Ceres
Porto : au-dessus du Mercado de Bolhao, Mercure et Cérès
Je me rends jusqu’au Mercado do Bolhão, surmonté d’un beau groupe Mercure et Cérès en fronton, mais son accès est malheureusement fermé pour restauration majeure.

Mercure sur le fronton du Mercado de Bolhao
Mercure et son caducée sur le fronton du Mercado de Bolhao

Ceres sur le fronton du Mercado de Bolhao
Cérès et sa corne d'abondance sur le fronton du Mercado de Bolhao

Je m’aperçois alors que j’ai oublié mon téléphone et reviens le chercher dans l'Exsis. J’en profite pour me faire un expresso bien tassé (et bienvenu, il est déjà 10:30), puis prends quelques photos des grands immeubles sur l'Avenida de Aliados.

Porto, 107 avenida de los Aliados
Porto, au 107, Avenida de los Aliados
Porto-107-avenida de-los Aliados
Au 107 avenida de los Aliados, Angle Rua Elisio de Melo
Puis je rejoins mon circuit là où je l’avais laissé pour découvrir une autre statue perchée du dieu du commerce,  Mercure (au dessus d'une banque ?).

Je tombe enfin sur la petite église de Santa Caterina toute couverte d’azuléjos, intérieur comme extérieur. Dans la nef, messe dominicale assez suivie semble-t-il.
Porto: un autre Mercure...
Porto : un autre Mercure triomphant au faîte d'une banque...
Porto-capela-Santa-Catarina
Porto : capela Santa Catarina
Chapelle des Âmes Santa Catarina

Chapelle du début du XVIIIe siècle, avec restauration et agrandissement de 1801. Elle est d'une grande simplicité architecturale. En 1929, l’artiste Eduardo Leite a recouvert les façades extérieures de tuiles fabriquées à l’usine de céramique de Viúva Lamego. Elles représentent des scènes de la vie de saint François d’Assise et Sainte Catherine. À l'intérieur, les autels sont de style néoclassique, ils abritent une image de Notre-Dame des Âmes, datant du XVIIIe siècle.
Porto : capela Santa-Catarina
Sur les murs extérieurs de la capela, la vie de Francesco d'Assisi
capela-Santa-Catarina-Francesco-recoit-les-stigmates
Capela Santa Catarina : Francesco reçoit les stigmates
Je descends ensuite la rua Caterina, très commerçante, avec quelques façades très marquées par l’Art Nouveau puis les Arts Déco, dont le Majestic Café malheureusement fermé pour vacances saisonnières. Porto-Majestic-Cafe
Porto : le Majestic Café... fermé !

Majestic-Cafe fronton


Praça D.Joao I "Corcéis", deux statues du
          sculpteur João Fragoso 1957.

Praça D. Joao I "Corcéis", deux statues du sculpteur João Fragoso 1957

Praça
            D.Joao I "Corcéis", deux statues du sculpteur
            João Fragoso 1957.

Porto-Imperial-Cafe-devenu-McDonald-Praca-da-Libertade
Porto : l'Imperial Café devenu McDonald Praça de Liberdade
Je rejoins la Praça de Liberdade flanquée d’autres énormes «pièces montées» de 10 étages aux inspirations stylistiques variées et composites… mais dont la stature impressionne. Petit tour dans l’ex Café Impérial transformé en McDonald, pour admirer les vitraux à la gloire de l’Histoire du café.
Porto : dans l'Imperial-Café : la dégustation
Porto : dans l'Imperial Café : la dégustation
Porto-Imperial-Cafe : cueillette du café
Porto : dans l'ex-Imperial Café : la cueillette du café
Praca-da-Libertade--D.-Pedro-IV
Praca de Libertade : D. Pedro IV
Un dernier tour sur la Praça de Liberdade offre la perspective très monumentale d'une statue équestre du Roi D. Pedro IV assez réussie au premier plan, l'alignement des haut immeubles d'affaire somptueusement décoré et le haut beffroi de l'Hôtel de ville barrant le haut de la place.

Porto-Praca-da-Libertade-et-statue-de-D.-Pedro-
Porto : Praça de Libertade la statue équestre de D. Pedro IV sur fond d'Hôtel de ville

Contournant l'église de San Antonio dos Congregados, massive et enclavée dans les immeubles qui l'entourent, je me dirige alors vers la Estacion de Sao Bento (Gare de Saint Benoit). Igreja de Santo Antonio dos Congregados
Igreja de Santo Antonio dos Congregados

Elle est surtout remarquable par les azuléjos peints en 1929 par Jorge Colaço illustrant l’histoire des transports (frise haute polychrome) et quelques grands tableaux historiques ou scènes traditionnelles (bleu sur fond blanc).

Estacao-de-Sao-Bento-salle-des-pas-perdus

Station de São Bento

Bâtiment construit au début du XXe siècle à l'endroit où existait le couvent de Saint Benoît d'Ave-Maria, érigé à l'époque manuéline. La gare est l’œuvre de l'architecte Marques da Silva.

Le grand vestibule de la gare fut recouvert d'excellents panneaux d’azulejos du peintre Jorge Colaço, placés en 1916. Ils illustrent l'histoire des transports, des scènes ethnographiques et célèbrent de grands événements de l'histoire portugaise.


Azulejos de la gare Sao Bento : époque romaine
Azulejos de la gare Sao Bento : transports à l'époque romaine

Azulejos de la Gare Sao Bento: époque des invasions
            vandales
Azulejos de la Gare Sao Bento: époque des invasions vandales

Estacao-de-Sao-Bento-litière
Azulejos de la Gare Sao Bento : litière

chariot
Azulejos de la Gare Sao Bento : chariot

carrosse-et-chaise-a-porteurs.
Azulejos de la Gare Sao Bento : carrosse et chaise à porteurs

Estaçao de Sao Bento : l'arrivée du chemin de fer
Estaçao de Sao Bento : l'arrivée du chemin de fer devant des paysans sur des ânes ou des mules

Estacao-de-Sao-Bento-azulejos-salle-des-Pas-Perdus-Prise-de-Ceuta
Estaçao de Sao Bento, azulejos de la salle des pas perdus : L'Entrée de Joao I à Porto
pour son mariage au XIVe et, en dessous, La Conquête de Ceuta


Estaçao de Sao Bento azulejos L'Infant D. A.Henriques
            à la conquête de Ceuta (XVe)
Estaçao de Sao Bento : L'Infant D. A. Henriques à la conquête de Ceuta (XVe)

Fête populaire
Estaçao de Sao Bento : Fête populaire
Estaçao de Sao Bento : Scene de moisson
Estaçao de Sao Bento : Moisson
Estaçao de Sao Bento : Allegorie du Printemps
Estaçao de Sao Bento : Allégorie du Printemps
Estaçao de Sao Bento Allegorie de l'ete
Estaçao de Sao Bento : Allégorie de l'été

Porto-devant-la-gare.
Devant la gare de Porto
Le lion
                  devnat la gare
Le lion devant la gare

Dans la suite de l'après-midi je poursuis mon tour de ville vers le nord en me dirigeant vers l'Igreja dos Clerigos (baroque italien de 1749) dont la haute tour de granit (1763) émerge en haut de la Rua dos Clerigos. Son décor très riche m'impressionne beaucoup, comme la sonorité de son orgue (1779) sur lequel que j'ai la chance d'entendre plusieurs morceaux variés.

Porto rua dos Clerigos montant vers l'igreja
                    dos Clérigos
Porto: sur la rua dos Clerigos montant vers l'Igreja dos Clérigos (des Clercs)
Torre dos Clerigos
Torre dos Clerigos (75 m, le plus haut clocher du Portugal, 240 marches que ne gravirai pas !)

Façade de l'igreja dos Clerigos
Façade de l'Igreja dos Clerigos, plan d'origine baroque romain
Choeur de l'Igreja dos Clerigos
Chœur de l'Igreja dos Clerigos et ses 2 orgues

igreja dos Clérigos statue en haut du maitre
                    autel
Igreja dos Clérigos : statue de la Vierge en haut du maître autel
Igreja dos Clérigos : orgues jumeaux du
                    choeur
Igreja dos Clérigos : orgue de l'évangile, le seul fonctionnel

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  Igreja dos Clerigos : un Ange
Igreja dos Clérigos : une Sainte
Igreja dos Clérigos : une Sainte

Igreja dos Clérigos : St André Avellin et San
                    Nicolau
Igreja dos Clérigos : San Andrea Avellino et San Nicolau à droite

Saint André Avellin, Confesseur.
Ordonné prêtre à 26 ans, il a obtint un diplôme en droit de l'Université de Naples et a exercé les fonctions d'avocat au tribunal ecclésiastique de la même ville. Il entra dans l'Ordre religieux des Théatins (Ordre de Saint Cajetan) et écrivit plusieurs ouvrages théologiques. Il était un grand confesseur à l'époque. C'est le Saint patron contre une mort subite.

Saint Nicolas, Évêque
Il était connu pour sa charité et pour son affinité avec les enfants. On lui a attribué plusieurs miracles, dont celui où il pria avec ferveur pour trois enfants enlevés et assassinés puis jetés dans un tonneau. Grâce à la pureté de sa foi, les trois enfants revinrent à la vie et sortirent du tonneau de marinade. C'est le Saint patron des enfants.
Igreja dos Clérigos : St Nicolas patron des
                    enfants
Igreja dos Clérigos : St Nicolas patron des enfants

Porto-Jardin-devant-l'Universite
Jardin de l'Université et ses statues

Après ce bain de baroque foisonnant je traverse les jardins assez formels de l'Université toute proche, pour gagner les églises jumelles des Carmes et des Carmélites accolées l'une contre l'autre. On y dit la messe, je ne m'y attarderai pas, d'autant que le décor intérieur est loin de valoir celui de l'Igreja dos Clerigos.

Fronton de l'Igreja do Carmo
Fronton de l'Igreja do Carmo

Igrejas do Carmo e das Carmelitas et tramway
                    ancien
Igrejas do Carmo e das Carmelitas, et tramway ancien typique de la vieille ville
Choeur de l'Igreja do Carmo
Chœur de l'Igreja do Carmo

Me voilà à deux pas de la longue façade classique de l'Hôpital San Antonio (1779). Devant le parc et la pièce d'eau de sa façade est, une statue célèbre le grand médecin chercheur et artiste peintre Abel Salazar (1889-1946), qui œuvra dans cet hôpital et à l'Université voisine.

Porto-Hopital-Sao-Antonio
Porto : Hôpital Sao Antonio
Abel-Salazar-peintre-et-medecin
Abel Salazar, artiste et médecin-chercheur

Encore quelques pas et j'arrive devant le Palacio dos Carancas, une autre grande bâtisse classique aux murs ocre du même architecte Joaquim da Costa Lima Sampaio (1795). Il abrite dorénavant le Museu Nacional de Soares dos Reis, consacré essentiellement à l'art portugais des XIXe et XXe.
Palacio dos Carrancas abritant le Museu
                    Nacional de Soares dos Reis
Palacio dos Carrancas abritant le Museu Nacional de Soares dos Reis

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Museu Nacional de Soares dos Reis
Museu-Suares-dos-Reis-cour-et-jardin
Museu Soares dos Reis : cour et jardin

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Autoportrait, par Joao Baptista Ribeiro (1790-1868)
Le-Nègre, par Joao Antonio Correia (869)
Le Nègre, par Joao Antonio Correia (1869)

Recolte-de-sargasses-par-Silva-Porto-(1881-1888)
Récolte de sargasses, par Silva Porto (1881-1888)
Autoportrait-par-Marques-de-Oliveira-(1853-1927)
Autoportrait, par Marques de Oliveira (1853-1927)
Tete-de fille, par Marques de Oliveira (1891)
Tête de fille, par Marques de Oliveira (1891)
Intérieur, par Marques-de Oliveira (1884)
Intérieur, par Marques de Oliveira (1884)

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Buste de Marques de Oliveira, par Antonio Soares dos Reis (1881)
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Buste de l'Anglaise Mrs Leech, par Antonio Soares dos Reis (1887)

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Fleur sauvage, par Antonio Soares dos Reis (1881)
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Fille des comtes d'Almedina, par Antonio Soares dos Reis (1882)

Portrait d'homme, par Antonio Suares-do Reis
Buste d'homme, par Antonio Soares do Reis
Portraits d'hommes,par Antonio Soares dos Reis
Bustes d'hommes, par Antonio Soares dos Reis

La suite des exposition me mène à l'étage, en haut du Grand escalier monumental, pour découvrir d'extraordinaires témoignages de l'art Nanban, sous forme de paravents japonais (Byôbu) somptueusement décoré au XVIe et XVIIe par des artistes locaux. Leurs 6 panneaux sur papier doré à la feuille évoquent les premiers contact avec les nanban (barbares du sud) en l'occurrence les marchands et missionnaire européens, principalement des Portugais.

Les précieuses reliques sont placées dans de grandes vitrines dont les reflets rendent impossibles les photographies d'ensemble. En revanche les détails ressortent assez bien.
Le Grand escalier du Museu-Suares-dos-Reis
Le Grand escalier du Museu Soares dos Reis

Museu Soares dos Reis : paravent japonais nanban
Museu Soares dos Reis : paravent japonais nanban

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Museu Soares dos Reis : paravent japonais nanban


La Princesse Marguerite de Valois, par Francois
                    Clouet (1561)
La Princesse Marguerite de Valois, par François Clouet (1561)
Mon tour s'achève par quelques autres salles où ce sont des peintres français plus ou moins connus qui retiennent mon attention.

Marine-par-Jean-Lallement-(Lyon-France)-1727-1808.
Marine, par Jean Pillement (Lyon-France, 1727-1808)

Naufrage-par-Jean-Lallement-(Lyon-France)-1727-1808
Naufrage, par Jean Pillement (Lyon-France, 1727-1808)


Le Douro depuis la terrasse de la Quinta de
                    Macieirinha
Le Douro en aval depuis la terrasse de la Quinta de Macieirinha
En quittant ce superbe musée, je me rapproche du Douro pour une dernière visite, celle du Museu Romântico logé dans une «quinta», sorte de grande villa de loisir dont la terrasse donne sur le fleuve.

La Quinta da Macieirinha

C'est dans cette quinta que le roi Charles-Albert de Sardaigne s'est exilé après son abdication du trône et y mourut en 1849. De nos jours, cette petite quinta abrite le Musée Romantique, où l'on a reconstitué l'intérieur d'une résidence bourgeoise du XIXe siècle. En face du portail, se trouve la Casa Tait avec ses beaux jardins, où l’on peut visiter le Centre d'interprétation des Chemins du Romantisme.

Les chemins qui côtoient ces
quintas suggèrent les promenades à cheval de la bourgeoisie portugaise et anglaise, qui était venue ici à la recherche d'une résidence de loisir dans le calme d'une ambiance rurale.
Quinta-de-Macieirinha
Façade de la quinta da Macieirinha abritant le Museu Romântico

Porto-Quinta-de-Macieirinha
Quinta de Macieirinha : toiles marouflées dans le Salon

Quinta-de-Macieirinha
Quinta-de-Macieirinha-chandelier
Quinta de Macieirinha : chandelier Empire
Quinta-de-Macieirinha
Quinta de Macieirinha : l'autre côté du salon

La salle des billards

Le jeu de billard est bien connu à Porto en 1849 et il existe de nombreuses annonces dans la presse pour vendre ou louer du matériel de billard. Les bénéfices publiés de l'ancien Assembleia Portuense (un club privé maintenant appelé Clube Portuense) en 1848 incluent une somme d'argent correspondant au billard. À la fin du XIXe siècle, cette maison possédait également une "maison de billard", située au rez-de-chaussée mais de l'autre côté du couloir. La table de billard et les accessoires, achetés par la mairie de Porto en 1979, proviennent de la maison Calem, à S. Roque da Lameira.
Les peintures décoratives, datées de 1879 et portant le monogramme JMGI, proviennent de la salle à manger d'une maison située sur la Rua do Infante D. Henrique, à Porto, et font partie du musée depuis 1983. Elles montrent le port de Hambourg, le London Bridge, le détroit de Sound et un puits de pétrole en Pennsylvanie


Quinta-de-Macieirinha-salle-de-billard
Quinta de Macieirinha : salle de billard
Salle de billard de la Quinta de Macieirinha :
                    le derrick
Salle de billard de la Quinta de Macieirinha : le derrick

Quinta de Macieirinha: .salle à manger
Quinta de Macieirinha : salle à manger
Quinta-de-Macieirinha-salle-a-manger-centre-de-table
Quinta de Macieirinha : centre de table

Quinta-de-Macieirinha : lustre d'un salon
Quinta de Macieirinha : lustre du salon de musique
Quinta-de-Macieirinha : salon de musique
Quinta de Macieirinha : salon de musique
Quinta-de-Macieirinha-salle-des-miroirs
Quinta de Macieirinha: salle des miroirs
Quinta de Macieirinha, salle des miroirs :
                    détail
Quinta de Macieirinha, salle des miroirs : détail

Quinta-de-Macieirinha-salle-de-bal
Quinta de Macieirinha : salle de bal

Le tour de la maison s'achève devant quelques vitrines exposant une fraction de la collection d'éventails, tous plus décoratifs les uns que les autres.





Éventail



Quinta-de-Macieirinha éventails
ÉVENTAILS

Les éventails sont exposés dans la salle de bal du musée depuis son ouverture, en 1972, jusqu'au milieu des années 80, date à laquelle ils ont dû être enlevés en raison de problèmes de conservation. L’organisation actuelle en ramène certains.

On pense que l'éventail est originaire de Chine, avant l'ère chrétienne, entre 2700 et 2250.

Depuis son origine, dans l'Antiquité, utilisé pour renforcer le feu des sacrifices et pour protéger les autels de l'impureté, l'éventail conserve, en Occident, un caractère cérémonial et liturgique, à la fois avec les flabella*, attribut du Pontife romain, également légitimement utilisé par le patriarche de Lisbonne depuis le XVIIIe siècle, et avec les éventails en soie mentionnés dans le cérémonial bénédictin publié au Portugal en 1647, pour écarter les mouches de l'autel.

Il doit avoir traversé l'Italie vers la France et vers le reste de l'Europe à la Renaissance.

Peu importe à quoi il ressemblait - plumes sur un manche, bois, os, ivoire ou côtes en écailles de tortue réunies par des rubans, du papier ou du parchemin en tissu, plus ou moins pliés, formant un cercle, un demi-cercle ou en forme de drapeau, comme en Italie au XVIe siècle, il restera un outil de séduction utilisé par les femmes, selon les propos de Charles Blanc, en 1875: "Aucun objet utilisé par une femme pour plaire aux autres à une ne peut être considéré comme simple. Y a-t-il un doute à ce sujet? [...]

Peu importe le temps qu'il fait, l’éventail est avant tout un accessoire d’habillement, une façon de montrer des gestes gracieux sous prétexte de se rafraîchir. Ce rideau mobile révèle ce que vous êtes censé cacher et cache ce que vous voulez montrer. Pendant le règne de Louis XV, Madame de Stael écrivait: "Un éventail donne de l'élégance à la femme qui sait comment le manier! Balancer, tourner, fermer, ouvrir, lever et descendre selon les circonstances. Oh, je suis sûr qu’aucun autre accessoire parmi ceux utilisés par la femme la plus fine et la mieux habillée ne peut être plus avantageux. "

Pour une femme espagnole, toutes les histoires d'amour, tous les gestes de galanterie sont cachés dans les plis de son éventail. L'audace secrète d'un regard, l'aventure d’un mot, des aveux audacieux, des demi-mots murmurés - tout est masqué par l'éventail, qui semble interdire ce qu'il permet et intercepter ce qu'il véhicule.

*Grand éventail monté sur une hampe
.

Le
              Douro en amont du Museu Romantico
Le Douro en amont depuis le Museu Romantico

En quittant le Museu Romantico, je reviens en partie sur mes pas pour gagner le pont Luiz I. Je passerai donc à nouveau devant l'Hopital São Antonio, jetterai un oeil au Campo Martires de Patria et à ses statues, passe à nouveau au pied de la Torre dos Clerigos avant de redescendre jusqu'à la Praça de Liberdade. Le soleil à son déclin commence à dorer les pierres de belle façon.

Hopital Sao-Antonio
Façade sud de l'Hospital Sao Antonio
Campo-Martires-de-Patria-statue-Amor-Perdicao-par-Francisco-Simoens-2012
Campo Martires de Patria : Amor Perdicao (Amour Perdition),
par Francisco Simoens (2012)


Praça do Liberdade
Praça do Liberdade dans le soleil couchant

Je passe alors au pied de la cathédrale, déjà visitée lors d'un précédent voyage, en admirant la statue équestre de Vimara Peres le Conquistador, baignée par le soleil.

Cathédrale de Porto
Cathédrale de Porto
Vímara-Peres, conquérant-du
                    Douro-lors-de-la-Reconquete-sur-les-Maures
Vímara Peres, chef des Chrétiens lors de la Reconquista du Douro sur les Maures en 868 et fondateur de la ville

c
Vu depuis le pont Luis I, murale AN.FI.TRI.AO,
par Frederico Draw (2015)

Pon
                    Luiz-I. et monastère de Serra do Pilar
Ponte Luiz I et monastère de Serra do Pilar depuis la rive droite

Porto le pont Luiz-I, la cathedrale et la Torre dos
              Clergidos
Porto : le pont Luiz I, la cathédrale et la Torre dos Clergidos depuis la rive gauche

Porto-le-Douro-en-aval-du-Pont-Luiz-
Le Douro en aval du Pont Luiz I
Porto-les-bateau-qui-descendaient-les-barriques-de-porto-sur-le-Douro
Au pied du pont Luiz 1, les bateaux qui descendaient les barriques de porto sur le Douro

La vieille ville rive droite dorée par le soleil
            couchant depuis le pont Luis I
Depuis le pont Luis I, la vieille ville sur la rive droite, dorée par le soleil couchant

Rendu au bout de mon exploration, je suis fourbu et le soir descend avec la fraîcheur. Je repasse donc tranquillement sur la rive gauche du Douro, passe à nouveau le parvis de la cathédrale et son pilori (chafariz de Anjo)...

Parvis de la cathédrale et son pilori
Parvis de la cathédrale et son pilori
Porto : le pilori (chafariz do Anjo) devant
                    laes tours de la cathédrale
Le pilori (chafariz do Anjo) devant les tours de la cathédrale
Torre-dos-Clerigos
Torre dos Clerigos
Devannt la gare Sao Bento et l'église dos
                    Congregados
Devant la Estaçao Sao Bento et l'église dos Congregados

Regagnant l’Exsis en haut de la Praça Gen. H. Delgado, au pied du beffroi de l'Hôtel de ville, je décide de quitter cette ville foisonnante et ses rues animées pour aller dormir au vert, en route pour la grande excursion proposée par le G.V. le long du Douro.

L'Hôtel de Ville de Porto dans le soleil
                    couchant
L'Hôtel de Ville de Porto dans le soleil couchant
Les cariatides de l'Hotel de Ville
Les cariatides de l'Hotel de Ville

Je quitte donc la ville au plus court, rattrape l’autoroute urbaine qui m’entraîne au sud-est, traverse la Serra do Porto dans la nuit et sur une toute petite route, traverse des forêts d’eucalyptus pour finalement débouler par une pente accentuée sur la rive droite du fleuve à Melres.

Un bel espace dégagé à l’écart de la route et sur le quai d’une petite marinha rustique m’offrira un paisible bivouac pour la nuit. Long Facetime avec Monique qui me met au courant de son «atterrissage» à la maison où elle a rapidement retrouvé ses routines et réglé les pb courants, petit clin d’oeil à Juliette (enrhumée) qui me consulte sur les couleurs et la coupe de la tuque en mérinos et mohair qu’elle offre de me tricoter au crochet… Je me couche peu après un solide repas bien arrosé, n’ayant rien bu ni mangé de la journée, remettant à demain la rédaction du journal


2018-12-Portugal-6 : de Porto à Guimarães

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