Immeuble en forme de navire sur le Paseio Neptuno |
Nuit fraiche. Le fond de l’air restera toute la journée un rien frisquet à cause du léger vent du nord qui balaie le bord du fleuve. Tandis que Monique, assez découragée, reste dans l’Exsis à retravailler le document envoyé par son avocat, Hermione et moi nous dirigeons vers l’Oceanàrio de Lisbonne, un super aquarium créé à l’occasion de l’Expo Universelle de 1998. Le grand soleil ne m’empêche pas d’apprécier ma double épaisseur de polar, pendant que nous remontons le quai qui longe le Tage, bordé de divers immeubles contemporains dont l’un en forme de transatlantique assez original, tandis qu’à notre droite côté fleuve, un vaste port de plaisance - à moitié complété - occupe l’espace. |
Nous passons le Jardim da Agua, malheureusement clos pour entretien annuel, et atteignons enfin la billetterie du grand bâtiment en deux parties, consacré aux mers et océans, à leur flore et à leur faune, dans une perspective nettement conservationniste à laquelle je suis particulièrement sensible. | Lisboa : le bâtiment de l'Oceanàrio (1998) |
Oceanàrio : Sharks par Brian Skerry |
Nous traverserons
d’abord deux très longues salles d’expositions
temporaires, l’une consacrée à la «Forêt aquatique»
recréée dans un aquarium linéaire de plus de 60 m de
long par un maître architecte de jardin japonais,
superbement décoratif comme les jardiniers de ce pays
savent le faire. L’autre présente une très belle collection de photos de requins, de toutes sortes et de toutes dimensions, en insistant sur la perte irremplaçable que leur extermination - en cours depuis des décennies - entrainerait pour l’écosystème et, in fine, pour l’espèce humaine. |
Dans le grand bassin central évoluent une quantité et une variété étonnantes de poissons, allant de toute une déclinaison de requins à des raies, poissons lune, mérous, etc. tandis que quelques femmes - ou hommes ? - de ménage en scaphandre autonome font la toilette des lieux, avec balayette et aspirateur… | Oceanàrio : raie manta dans le grand bassin central |
Oceanàrio : Hermione devant les anémones de mer |
Je tente quelques photos, hasardeuses vu la lumière très diffuse et les mouvements incessants des sujets, tandis qu’Hermione passe rapidement d’un poste d’observation à un autre, sautant bien entendu les notices pourtant faciles et très pertinentes, me tirant par la manche lorsqu’elle estime que je m’attarde trop… |
Oceanàrio : devant le grand bassin circulaire central |
Oceanàrio : Hermione devant les mérous |
Vaisselle, puis planification de la suite de notre séjour urbain. Monique demande d’abord à voir la nouvelle gare Oriente, que nous rallions avant de nous diriger vers la station BP de l’aéroport où je sais trouver le raccord qui me permettra de faire le plein de GPL. Ceci bientôt fait, nous discutons un moment avant de décider où diriger ensuite nos roues. | Lisboa : les quais arborescents de la nouvelle gare do Oriente |
Lisboa : ruine du Miradouro Panoramico de Monsanto au coucher du soleil |
Déçue, notre
demoiselle reporte son intérêt sur le Miradouro
Panoramico de Monsanto, tout aussi difficile à trouver
avec le GPS pour la même raison. En comparant carte
papier et celle du GPS, nous finissons par le localiser
et y arrivons au soleil couchant. Autre déception : certes depuis la troisième terrasse la vue est étendue, mais le bâtiment (un ancien restaurant) depuis longtemps abandonné et tout barbouillé de graffitis, est horriblement défiguré. |
Quant à la vue,
portant surtout sur la périphérie moderne
(essentiellement une pléiade de grands tours
d’habitation) elle manque à peu près totalement
d’intérêt, la vieille ville et ses monuments se trouvant
cachés en arrière… En revanche on distingue fort bien le
cours du Tage et la Mer de Paille sur laquelle
transitent quelques gros cargos. |
Depuis le Miradouro Panoramico de Monsanto, vue vers le Tage en amont et le pont Vasco de Gama |
Je me suis très vite endormi au calme, mais serai réveillé à deux reprises durant cette nuit : une première fois autour de minuit, par les Klaxons et les éclats de voix des fêtards de la Saint-Sylvestre, et une autre fois vers 5:00 au moment où les mêmes, avinés, quittent les restaurants et bistrots qui ont accueilli leurs festivités… À part ces courtes interruptions après lesquelles je me suis vite rendormi, un sommeil profond m'aura permis de récupérer la rude journée d’hier. | Sintra, Sao Pedro : bivouac sur la Praça D. Fernando II |
Sintra, Sao Pedro : entrée du jardin sur la Praça D. Fernando II |
Après un petit tour de la place Fernando II qui s’éveille doucement sous le soleil et me permet de découvrir un beau jardin ancien toujours fleuri, nous nous ébranlons vers notre destination première Ericeia, à la recherche de plages animées par les vagues et au sable blond accueillant pour Hermione. |
Nous n’aurons donc pas besoin de nous rendre jusqu‘à l’Intermarché d’Ericeia comme planifié, et nous arrêterons à l’entrée de la petite ville devant la première plage venue, la Praia do Sul. Mais elle est resserrée entre les rochers, peu ensoleillées et loin du stationnement donc sans possibilité de jeter un œil sur la fillette depuis l’Exsis. Nous repartons donc presque aussitôt, après qu’Hermione ait récupéré fleurs - qu’elle nous offre - et petit bateau votif typique échoué sur la plage… | Ericeira : Praia do Sul |
Sao Lourenço : Hermione et Monique au bout de la praia |
Nous nous reprenons quelques kilomètres plus loin à la Praia do Sao Lourenço, nettement plus agréable, sur laquelle nous passons près de 2 heures. Je reste sur le sable auprès d’Hermione qui s’en donne à cœur joie, tandis que Monique essaie d’avancer ses écritures dans l'Exsis, jusqu’à ce que la demoiselle se dise comblée et déclare forfait, en demandant à aller plus loin. |
Avant même d’entrer dans la ville de Peniche, Monique nous dirige vers les plages du sud, magnifiques, et nous passerons deux autres heures les roues dans le sable devant celle de Sao Bernardino. Elle est fréquentée par toute une bande de surfeurs à cause des gros rouleaux qui s’écrasent - trop -vite - avec fracas et violence en venant mourir sur le sable pentu de la plage. | Peniche : la Praia do Sao Bernardino vers le nord et le village de Peniche |
Peniche, Praia do Sao Bernardino : l'Exsis bleu |
J’ai la surprise d’y découvrir parmi eux le propriétaire d’un Exsis très semblable au nôtre, n’était-ce la couleur (bleue) et l’aménagement (il s’agit du modèle SK, comme notre premier qui avait brûlé). Petite discussion, présentation de quelques aménagements personnalisés, il me remet l’adresse d’un forum anglais de propriétaires d’Exsis ! J’y trouverai en particulier le Little Exsis Book, une compilation réalisée par l’un des membres de l’essentiel des échanges, classés par thématique. Document des plus précieux que je potasserai plus tard et dont j’enverrai une copie à Jef qui, à ma suite, s'est équipé du même engin. |
Ciel gris au réveil, qui fait paraitre plus frais le petit vent qui balaie la plage. Cela n’empêche pas Hermione de gagner le sable et les vagues dès après le petit déjeuner. Elle y jouera pendant deux heures jusqu’à revenir bien entendu trempée, et semble-t-il, un peu choquée par le froid. | Bivouac à Peniche sur la Praia do Sao Bernardino |
Matinée ordi au lit et au chaud pour Jean-Paul et Hermione |
Elle s’allonge sur le
siège avant et s’emmitoufle en fermant à moitié les
yeux, puis refuse de bouger et même de manger ! Elle
passera ainsi une bonne partie de l’après-midi, sans son
habituelle énergie et entrain. Comme le ciel continue à montrer de gros nuages gris malgré de belles éclaircies, nous décidons de quitter la plage pour aller faire quelques courses, d’abord au Lidl où je retrouve mon pain favori, puis à l’Intermarché pour compléter notre épicerie. |
L’après-midi est bien
avancé, Hermione a maintenant bien récupéré, on peut
donc penser à explorer un peu plus le bel environnement
de Peniche et, en particulier, aller voir à quoi
ressemble le Cabo Carvoeiro, à l’extrémité ouest de la
péninsule. Quelques kilomètre nous mènent jusqu’au phare que l’on contourne, au milieu d’un champ de gros rochers bizarrement creusés par l’érosion marine. La lumière grise en atténue les contrastes, comme ceux de la falaise très découpée aux abords du cap, tandis qu’à l’horizon se devinent les îles de Bellenga et, plus petite, celle de Farilhoes. |
Peniche : sur le Cap Carvoeiro, les îles de Bellenga |
Peniche, Cap Carvoeiro : l'océan vers l'ouest |
Peniche : le phare du Cap Carvoeiro au dessus des rochers |
Peniche : bivouac devant le phare du Cap Carvoeiro |
Nuit tranquille, et
surtout grand soleil au réveil. Du coup le panorama sur
les falaises, les rochers et la mer en est tout
transformé, la lumière resplendissante intensifiant
contrastes et couleurs, particulièrement les bleus du
ciel et de la mer omniprésents. Dès son lever Monique se remet au travail, reprenant le texte mis au point hier pour en extraire les points saillants et surtout les questions qu’elle entend poser ou discuter avec son avocat. |
Peniche : Hermione de retour sur la Praia do Sao Bernardino |
J’accompagne donc Hermione sur le sable. Elle a retrouvé toute son énergie et, munie de ma pelle pliante de G.I., s’attaque immédiatement à la construction d’un énorme château de sable qu’elle entoure d’un profond fossé… Puis elle s’avance vers l’eau pour batifoler dans les vagues comme hier, mais la température étant aujourd’hui nettement plus agréable, sans la réaction adverse observée à son retour. |
Peniche : Hermione sur la Praia do Sao-Bernardino |
Ciel
clair avec quelques passages nuageux devant la plage
dont les gros rouleaux se brisant bruyamment à moins
d’une centaine de mètre auront constitué le fond
sonore de notre nuit. |
Povoa de Penafirme : Exsis au dessus de la Praia do Mirante |
Povos de Penafirme : Hermione fait des crêpes pour le petit-déjeuner |
Povos de Penafirme : Hermione déguste ses crêpes |
Hermione semble jouer au chat et à la souris avec le déferlement blanchâtre, s’avançant progressivement de la mer lorsque le flot se retire, ou au contraire se hâtant de remonter lorsque qu’il s’avance plus haut, poussé par une vague particulièrement haute. | Povoa de Penafirme : Hermione affronte les vagues de la Praia do Mirante |
Pendant ce temps, Monique restée dans l’Exsis met la dernière main aux corrections du texte envoyé par son avocat puis rédige et envoie laborieusement (l’informatique… !) un courriel l’accompagnant à Lyon. Enfin soulagée de ce pensum, elle se montre un peu moins stressée pour répondre à l’appétit d’Hermione que le grand air a encore une fois affamée. Je prépare un plat de pâtes (mes compétences culinaires étant des plus limitées, Mathieu et Juliette se souviennent encore des plats de spaghettis, ma spécialité en l’absence de leur mère !) qui sera rapidement et intégralement avalé. Monique peut alors aller faire un autre tour sur la plage avec la fillette à la recherche de galets colorés et de coquillages, tandis que j’achève la vaisselle. | Les trouvailles d'Hermione |
La côte vers le sud depuis le Miradouro de Praia-de-Formosa |
Praia do Guincho au pied du Miradouro de Praia de Formosa |
Le bruit de la route
a été trop ténu pour déranger notre sommeil, aussi ne
nous levons-nous que passé 9:00. Après douches et
déjeuners je commence par faire les services (plein et
cassette) puis entreprend de purger les canalisations
et le réservoir d’eaux grises du sable et autres
déchets qui s’y sont accumulés au cours des derniers
mois, et commencent, semble-t-il, à en réduire le
débit. Dix minutes de jet à bonne pression dans chacun
des siphons, puis complet remplissage et vidange du
réservoir qui se vide à gros bouillon, et tout semble
semble revenu en ordre. Nous sommes maintenant prêts à gagner Mafra, où le monastère-palais du roi Jean V attend notre visite. |
Bivouac sur l'aire de Santa-Susana; au loin à droite Mafra |
Arrivée devant le couvent/palais de Mafra |
Quelques minutes de route agreste sous le grand soleil et nous atteignons le grand parking dont une partie est réservée aux camping-cars, complété d’une aire de services (à borne payante elle aussi) mais des petites bornes bleues garnies de prises ad hoc offrent aussi le branchement électrique, et gratis, qui plus est ! Inutile de dire que toutes ou presque sont occupées, de longs câbles les reliant à une vingtaine de camping-cars de toutes sortes, dont un ancêtre : un très vieux Notin portant encore sur son toit les vrais lanterneaux qui ont donné depuis leur nom à nos modernes ouvertures zénithales. |
Laissant l’Exsis bien orienté plein sud pour tirer le maximum d’énergie du soleil particulièrement brillant, nous gagnons rapidement le monument. | Mafra : façade ouest du couvent/palais |
Palais et couvent de MAFRA
Notice Historique Construit par
le roi Jean V (1689/1750), en accomplissement d'un
vœu pour obtenir un successeur issu de son mariage
avec Marie Anne d'Autriche, ou la guérison d'une
grave maladie dont il souffrait, le Palais de
Mafra est le plus important monument du baroque
portugais.
Organisé symétriquement, il se développe autour d'un axe central, la basilique, le point plus important d'une façade religieuse, entourée par les façades palatines, ayant derrière un couvent de l'Ordre de S. François, qui fut occupé entre 1771 et 1791 par les Frères Augustins. La politique architectonique suivie par le Roi s'inspire de la Rome Papale, un baroque classisant influencé par Bernini, avec des tours borrominiennes et aussi quelques influences germaniques. Construit en pierre de liais de la région de Pero Pinheiro et Sintra, le bâtiment occupe prés de 4 hectares (37.790 m2), ayant prés de 1200 pièces, plus de 4700 portes et fenêtres, 156 escaliers et 29 cours. La façade principale est longue de 232 m, les façades Nord et Sud de 209 m chacune, et la façade Est de 171 m. Toute cette magnificence est due à l'afflux de l'or du Brésil, qui a permis au Roi de mettre en exécution une politique de mécénat et de renfort de l'autorité royale. Le 17 Novembre 1717, Jean V posa la première pierre de la Basilique, bénie par le Patriarche de Lisbonne Occidental, avec la présence de toute la Cour. La direction de ce chantier royal fut remise à Joâo Frederico Ludovice (Hans Friedrich Ludwig), orfèvre allemand qui avait été en contact avec l'architecture baroque pendant son séjour en en Italie. Dès le début le nombre d'ouvriers a grandi sans cesse, jusqu’à plus de 50.000 hommes en une seule année. Le dimanche 22 octobre 1730, jour du 41er anniversaire du Roi, la Basilique fut solennellement consacrée à Notre-Dame et Saint Antoine. Pour le Couvent de Mafra le Roi commanda des sculptures et des peintures de grands maîtres italiens et portugais, aussi bien que tous les ornements et l'argenterie de l'église en France et en Italie. Il commanda aussi, en Flandres, deux carillons avec 92 cloches, qui sont le plus grand ensemble historique du monde. Pendant le règne de son fils, Joseph 1er (1714/1777), il y eut à Mafra une importante École de Sculpture, dirigée par le maître italien Alessandro Giusti. Ce monument possède aussi une des plus importantes bibliothèques portugaises, vraie synthèse du savoir encyclopédique des Lumières. Le Palais de Mafra n'a jamais été une résidence royale permanente. Seul le roi Jean VI (1767/1826) a habité ici toute l'année de 1807, avant de partir au Brésil pendant les campagnes de Napoléon 1er dans la Péninsule Ibérique. Néanmoins, et jusqu'à la fin de la monarchie en 1910, Mafra fut fréquemment visité par les rois qui venaient assister aux fêtes religieuses ou passer une partie de l'été, chassant dans le parc. |
Mafra : clocher de l'abbatiale |
Mafra : clocheton de la coupole de l'abbatiale |
Mafra : nef de l'abbatiale |
Mafra : orgues de l'abbatiale |
Coupole de l'abbatiale de Mafra |
Maitre autel de l'abbatiale de Mafra |
Narthex de l'abbatiale de Mafra |
Pavage du chœur de l'abbatiale en marbres polychromes |
Narthex de l'abbatiale : St Philippe de Neri |
Main de St Philippe de Neri |
Infirmerie du couvent de Mafra |
Infirmerie du couvent de Mafra : alcôve de malade |
Détail d'une cellule de l'infirmerie |
Infirmerie : cellule des religieux |
Nativité, attr. à Jose de Almeida (c. 1760) en bois polychrome |
Détail de la Nativité : Joseph |
Escalier menant aux appartements royaux |
Puis un grand escalier mène aux appartements royaux, autrement riches, organisés autour des 2 tours Nord (le Roi) et Sud (la Reine), dont les innombrables pièces se succèdent tout au long des interminables galeries en U bordant les façades. Salle de Diane, antichambre de la salle du Trône |
Salle du Trône de Mafra |
Salle du Trône de Mafra : les vertus royales : Tranquillitas |
Urinoir dans l'appartement royal |
Grand Salon de la Tour Nord |
Chambre du Roi |
Tour Nord, Chambre du Roi : pied du lit Empire |
Dans la tour Nord, enfilade des pièces de la façade la reliant à la tour Sud |
Mafra : antichambre de la Salle de la Bénédiction |
Mafra : Salle de la Bénédiction |
Salle de la Bénédiction et buste de Joao V Cette
pièce est le point central de la façade. Depuis
les fenêtres intérieures (à droite), la famille
royale pouvait assister aux cérémonies religieuses
dans l'abbatiale, et depuis le balcon extérieur (à
gauche) le roi Joao V bénissait le peuple.
|
Buste du roi Joào
V Son intérêt et son patronage
pour la science et les arts sont représentés par
des figures allégoriques à la base. Marbre
d’Alessandro Giusti (1748).
|
Salle de la Bénédiction : buste de Joao V |
Salle de bain avec décor aux oiseaux |
Mafra : salle aux Oiseaux |
Salle de musique de Mafra |
Salle de musique de Mafra: banc de piano coquillage |
Bibliothèque de Mafra : étagères rocailles et lutrin |
Mafra : la grande salle de la Bibliothèque |
Mafra : le cloître |
Mafra : dans le cloitre |
Mafra : l'ancêtre Notin, vieux de 32 ans (1987) |
Longue conversation ensuite avec le jeune propriétaire d’une légende sur roues, un vieux, très vieux Notin (32 ans, nous dit-il) qui est parti avec en sabbatique, accompagné de sa jeune femme et de sa fillette de 2 ans, après avoir restauré un peu l’intérieur. Un projet qui nous rappelle notre propre sabbatique de ’88-89… |
Aujourd'hui encore
grand soleil, même si le fond de l’air reste frais. |
Lisboa : bivouac au 1, rua das Musas |
Lisboa : Ciença Viva |
En matinée je me
rapproche du musée Ciènçia Viva que Hermione visitera
longuement avec sa grand-mère, tandis que je reste au
chaud et au soleil dans l’Exsis pour achever la
vaisselle, faire un peu de ménage et écrire. Monique et la fillette reviennent passé 13:00, nous mangeons puis nous interrogeons sur l’activité susceptible d’intéresser pour l’après-midi. |
Finalement nous
optons pour le Jardim zoologico. dont on nous
a dit beaucoup de bien. Chemin rapide à travers la
ville, mais difficile de trouver l’entrée de
l’attraction très mal indiquée, et encore plus le
parking. Je finis par hisser l'Exsis sur un petit
terrain vague à proximité et nous l'y laissons
vers 15:30 pour nous lancer dans l’exploration des 26
hectares du jardin. Billets un peu chers (46 € pour nous trois…) mais la conception ancienne assez bien conservée (îlots entourés de grilles et de fossés) et son décor architectural fin XIXe siècle lui donnent un charme indéniable. |
Pavillon d'entrée du Jardim zoologico de Lisboa |
Jardim zoologico de Lisboa : Hermione devant le Tigre |
Les animaux présentés sont assez variés, et le contenu informatif au point. En revanche le cadre végétal, pourtant très riche lui aussi et bien soigné, est loin d’être à son meilleur vu la saison. |
Jardim zoologico : Hermione et la statue du fondateur |
Peroquet du Jardim zoologico de Lisboa |
Jardim zoologico : le chimpanzé |
Mais surtout la vue
à répétition de tous ces animaux encagés ou confinés,
quand on sait combien c’étaient de magnifiques
créatures adaptées à la vie en liberté et sur de
vastes espaces, finit par laisser une impression
amère, particulièrement dans les pavillons et espaces
consacrés aux grands singes, si proches de notre
espèce… Avec la chute du soleil, le froid finit par s’installer, les photos deviennent de plus en plus sombres et indistinctes, et de toute façon presque tous les gros animaux, originaires de contrées plus chaudes, rentrent dans leurs abris nocturnes et deviennent invisibles. |
Vers 17:30 nous achevons notre visite en grimpant dans l’une des nacelles du petit téléphérique qui fait le tour du parc, donnant une autre vue intéressante des enclos et des quelques animaux encore dehors. | Lisboa : le Jardim zoologico au crépuscule depuis la nacelle du téléphérique |
Héron gris près de notre bivouac au Parque das Nações |
Retour rapide à notre base donc. Monique entreprend de rassembler les vêtements dispersés dans les placards et rangements pour préparer la valise, Hermione prépare une soupe à l’oignon et nous soupons tôt et léger. En soirée Monique et Hermione (qui a eu le temps de regarder Bambi sur mon ordi dans la journée !) renoncent à leur habituelle partie de crapette pour se coucher tôt, tandis que j’achève de traiter les photos des derniers jours, surtout celles de Mafra, ce qui m’amène à retourner dans les albums de 2009, lors de ma visite avec Gilles et Dominique, pour m’apercevoir que les clichés ont été peu ou pas corrigés et dénommés, et surtout se trouvent dans un beau cafouillage (date mélangées et inexactes…). Je commence à corriger tout ça en recourant à mon journal, lui bien tenu, ce qui me mène très tard jusqu’à presque épuisement de la batterie du McBook. Il est passé 1:15, donc grand temps de se coucher… |
Réveil sous un autre ciel bleu et un soleil resplendissant. Monique passe la matinée à équilibrer et boucler les valises, faire le tour des armoires pour sortir, répartir et replacer nos effets, tandis que je l’assiste de mon mieux et mets la dernière main aux comptes-rendus des jours précédents. | Lisboa : devant notre bivouac près de la marina do Parque das Nacoes |
Lisboa : siège de la Société Portugaise d'Énergie |
À 13:30 décollage
pour gagner le centre ville ancien, aux alentours de
la Praça do Comercio maintenant libérée du
stationnement des véhicules. Trajet rapide en longeant
le fleuve pour aborder, 20 mn plus tard, le centre
ancien que nous avions découvert il y a maintenant 30
ans; mais si la vue et même l’accès à l’eau ont été
maintenant grandement améliorés, il n’en est pas de
même du stationnement, et nous devons dépasser de près
de 2 km notre objectif pour trouver, avec beaucoup de
chance, un petit espace à nos mesures, sur l'avenida
24 de Julho où nous laisserons l’Exsis. Une petite marche pour nous rapprocher du vieux quartier nous fera découvrir les lignes contemporaines du siège de la Société Portugaise d'Énergie, très réussies. |
Lisboa : Monique et Hermione sur l'esplanade de la Société Portugaise d'Énergie |
Lisboa : siège de la Société Portugaise d'Énergie |
Lisboa: rua do Arsenal |
Après avoir longé un
peu le quai, nous coupons par l’intérieur sur la rua
de l’Arsenal qui nous plonge dans la vieille ville. De
style classique homogène, elle a été bellement
reconstruite après le terrible tremblement de terre et
tsunami de 1755. Monique, fatiguée par un point douloureux dans le dos, renâcle à marcher et se renseigne auprès d’un mini-taxi électrique, genre triporteur, pour faire un tour des vieux quartier, mais elle est rebutée par le prix demandé (50 € pour une petite heure de balade...) |
Lisboa : Arco donnant accès à la Praça do Comercio |
Lisboa : Praça do Comercio |
Lisboa : arcades autour de la Praça do Comercio |
Lisboa : l'Arco depuis la rua Augusta |
Lisboa : à bord du tram 28 |
À travers le vieux Lisboa à bord du tram 28 |
Lisboa : à bord du Tram 28 |
À bord du tram 28 : en passant devant Sao Paulo |
Lisboa à bord du tram 28 : Basilica da Estrela |
Le tram 28 se faufilant dans les rues étroites du vieux Lisboa |
Façade de la cathédrale de Lisboa |
Lisboa: nef de la Se (cathédrale) |
Lisboa : coupole à la croisée des transepts de la Se |
Lisboa : bas-côté de la Se |
Casa dos Picos sur le Campo das Cebolas |
Lisboa : Hermione sur le module de jeu |
Lisboa Praça do Comercio : le roi Joseph 1er et Arco |
Lisboa : Praça do Comercio au coucher du soleil |
Lisboa, Praça do Comercio : Arco et statue du roi Joseph 1er |
Lisboa : Mercado de Ribeira |
Parque dos Naçoes : dernier bivouac près du bassin aux canards |
Lever sans traîner à
8:30 pour nous préparer rapidement et gagner
l’aéroport heureusement très proche. Je laisse mes deux voyageuses avec leurs grosses valises sur le quai des départs à 9:48, donc deux heures juste avant leur décollage sur Transat à 11:45. Je dois repartir aussitôt, laissant la place aux bus dont j’ai usurpé le quai, le dépose-minute m’étant inaccessible vu la hauteur de l’Exsis… |