PORTUGAL

Drapeau du
            Portugal

Décembre 2018 0janvier 2019
(3 932 km)

Jean-Paul, Monique et Hermione
à bord de l'Exsis




3. de LISBOA à LISBOA


15 649    Lundi 31 décembre 2018 : de LISBOA à SINTRA (São Pedro) (57 km)

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Immeuble en forme de navire sur le Paseio Neptuno
Nuit fraiche. Le fond de l’air restera toute la journée un rien frisquet à cause du léger vent du nord qui balaie le bord du fleuve. Tandis que Monique, assez découragée, reste dans l’Exsis à retravailler le document envoyé par son avocat, Hermione et moi nous dirigeons vers l’Oceanàrio de Lisbonne, un super aquarium créé à l’occasion de l’Expo Universelle de 1998. Le grand soleil ne m’empêche pas d’apprécier ma double épaisseur de polar, pendant que nous remontons le quai qui longe le Tage, bordé de divers immeubles contemporains dont l’un en forme de transatlantique assez original, tandis qu’à notre droite côté fleuve, un vaste port de plaisance - à moitié complété - occupe l’espace.
Nous passons le Jardim da Agua, malheureusement clos pour entretien annuel, et atteignons enfin la billetterie du grand bâtiment en deux parties, consacré aux mers et océans, à leur flore et à leur faune, dans une perspective nettement conservationniste à laquelle je suis particulièrement sensible. Lisboa-Oceanario-le-batiment
Lisboa : le bâtiment de l'Oceanàrio (1998)

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Florestas submersas par Takashi Amano

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Oceanàrio : Sharks par Brian Skerry
Nous traverserons d’abord deux très longues salles d’expositions temporaires, l’une consacrée à la «Forêt aquatique» recréée dans un aquarium linéaire de plus de 60 m de long par un maître architecte de jardin japonais, superbement décoratif comme les jardiniers de ce pays savent le faire.

L’autre présente une très belle collection de photos de requins, de toutes sortes et de toutes dimensions, en insistant sur la perte irremplaçable que leur extermination - en cours depuis des décennies - entrainerait pour l’écosystème et, in fine, pour l’espèce humaine.

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Oceanàrio : Sharks par Brian Skerry

Une longue passerelle ouverte nous mène ensuite au deuxième bâtiment, l’aquarium proprement dit, en fait un énorme réservoir (volume de 4 piscines olympiques !) circulaire vitré sur 2 étages, inscrit dans un carré dont les angles supérieurs sont consacrés à quatre écosystèmes tant maritimes que terrestres et aériens, où sont évoqués le Pacifique nord (loutres de mer, …) l’Arctique (troupe d’une soixantaine de petits manchots), la Forêt  équatoriale et l’Océan Indien (coraux)

Les
            loutres de l,Oceàario
Les loutres de l'Oceanàrio

Dans le grand bassin central évoluent une quantité et une variété étonnantes de poissons, allant de toute une déclinaison de requins à des raies, poissons lune, mérous, etc. tandis que quelques femmes - ou hommes ? - de ménage en scaphandre autonome font la toilette des lieux, avec balayette et aspirateur… Oceanario-raie
Oceanàrio : raie manta dans le grand bassin central
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Oceanàrio : Hermione devant les anémones de mer
Je tente quelques photos, hasardeuses vu la lumière très diffuse et les mouvements incessants des sujets, tandis qu’Hermione passe rapidement d’un poste d’observation à un autre, sautant bien entendu les notices pourtant faciles et très pertinentes, me tirant par la manche lorsqu’elle estime que je m’attarde trop…
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Oceanàrio : devant le grand bassin circulaire central
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Oceanàrio : Hermione devant les mérous

Monique, découragée par la perspective de reprendre les documents envoyés par son avocat, m’appelle pour me faire partager son désarroi, et décide de piquer un roupillons pour récupérer… Nous la retrouverons relativement rassérénée deux heures et demie plus tard, après un long retour émaillé des batifolages de la fillette qui saute de bancs en bancs, pose toutes sortes de questions inattendues, essaie les machines de mise en forme mise à dispositions sur la promenade, puis va se balancer dans le petit parc attenant à notre stationnement...

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Hermione dans un secteur en eau des Jardim da Agua

Nous finissons par rallier l’Exsis. Là elle s’avoue enfin un peu fatiguée, demande à ce qu’on lui descende le lit haut pour piquer un somme, mais se relève bientôt lorsqu’elle sent et entend sa Mamou préparer le lunch ! Je suis quant à moi un peu las et apprécie le confort du camion qui me permet de récupérer un peu ces longues heures de piétinement.

Vaisselle, puis planification de la suite de notre séjour urbain. Monique demande d’abord à voir la nouvelle gare Oriente, que nous rallions avant de nous diriger vers la station BP de l’aéroport où je sais trouver le raccord qui me permettra de faire le plein de GPL. Ceci bientôt fait, nous discutons un moment avant de décider où diriger ensuite nos roues. Lisboa-gare-do-Oriente
Lisboa : les quais arborescents de la nouvelle gare do Oriente

Lisboa : quai-de-la-gare-do-Oriente
Lisboa : quai de la gare do Oriente aux poteaux inspirés de Gaudi

Hermione choisit le parc de jeu sur le Monsanto, et nous zigonerons pendant près d’une heure dans les rues entremêlées de la capitale faute d’adresse précise dans le Michelin. Enfin nous le découvrons passé 16:00 au fond du bois sur la colline, alors que le soleil a bien décliné. Site agréable très nature, à deux pas de la ville agitée, mais ses grilles sont fermées…

Lisboa-miradouro-panoramico-de-Monsanto
Lisboa : ruine du Miradouro Panoramico de Monsanto au coucher du soleil
Déçue, notre demoiselle reporte son intérêt sur le Miradouro Panoramico de Monsanto, tout aussi difficile à trouver avec le GPS pour la même raison. En comparant carte papier et celle du GPS, nous finissons par le localiser et y arrivons au soleil couchant.

Autre déception : certes depuis la troisième terrasse la vue est étendue, mais le bâtiment (un ancien restaurant) depuis longtemps abandonné et tout barbouillé de graffitis, est horriblement défiguré.
Quant à la vue, portant surtout sur la périphérie moderne (essentiellement une pléiade de grands tours d’habitation) elle manque à peu près totalement d’intérêt, la vieille ville et ses monuments se trouvant cachés en arrière… En revanche on distingue fort bien le cours du Tage et la Mer de Paille sur laquelle transitent quelques gros cargos.
Miradouro panoramico de Monsanto : panorama vers
                  le pont Vasco de Gama
Depuis le Miradouro Panoramico de Monsanto, vue vers le Tage en amont et le pont Vasco de Gama

Lisboa-miradouro-de-Monsanto-panaorama-vers-le-pont-du-23-avril
Depuis le Miradouro Panoramico de Monsanto, vue vers Tage en aval et le Pont du 23 avril

J’ai hâte de quitter l’agitation, la promiscuité, la pollution et le bruit de la grande ville pour entamer notre virée au nord et retrouver la côte, ses plages et ses vagues océaniques. Je convaincs mes compagnes (pas difficile pour Hermione…) de gagner Ericeia et sa plage fameuse. Monique propose une étape nocturne à Sintra, sur la place de Sao Pedro.

Hélas le GPS nous dirige vers un autre Sao Pedro au sud de Lisboa et nous avons bien du mal à éviter de traverser le grand pont du 23 avril (grâce à un patrouilleur avec sa remorqueuse qui nous indique une issue juste avant l’entrée du tablier). Nous revoilà dans la bonne direction, mais la nuit est maintenant tombée, la circulation est devenue infernale (heure de pointe + veille de nouvel an) et le voyant de panne imminente de carburant s’est allumé… Bref le stress ! Je dois finalement sortir de l’autoroute IC19 dans les embouteillages pour trouver in extremis une station et faire le plein au prix courant (70,8 litres, il était temps) avant de reprendre la voie rapide vers Sintra. Ensuite c’est une autre niaiserie du GPS qui me dirige vers une Pracetta Sao Pedro à Sintra, plutôt que sur la Praça D. Fernando II à Sao Pedro !

Quelques errements encore, alors que la fatigue se fait de plus en plus présente, mais 10 minutes plus tard, après une autre planification directement sur la carte, nous aboutissons tout aussi directement à la place visée. Ouf ! Il est 19:15, la journée m’aura été longue et fatigante… Nous nous installons sans tarder, Monique prépare un souper léger mais reconstituant, puis Hermione attaque une nième crapette avec sa grand-mère tandis que je rédige mon journal, et me couche tôt, ignorant le changement d’année à venir.


15 706    Mardi 1er janvier 2019 : de SINTRA à PENICHE Praia do São Bernardino (102 km)

Je me suis très vite endormi au calme, mais serai réveillé à deux reprises durant cette nuit : une première fois autour de minuit, par les Klaxons et les éclats de voix des fêtards de la Saint-Sylvestre, et une autre fois vers 5:00 au moment où les mêmes, avinés, quittent les restaurants et bistrots qui ont accueilli leurs festivités… À part ces courtes interruptions après lesquelles je me suis vite rendormi, un sommeil profond m'aura permis de récupérer la rude journée d’hier. Sintra, Sao-Pedro : bivouac Praça Fernando II
Sintra, Sao Pedro : bivouac sur la Praça D. Fernando II
Sintra ,Sao Pedro : entree du jardin sur la
                  Praça D. Fernando II
Sintra, Sao Pedro : entrée du jardin sur la Praça D. Fernando II
Après un petit tour de la place Fernando II qui s’éveille doucement sous le soleil et me permet de découvrir un beau jardin ancien toujours fleuri, nous nous ébranlons vers notre destination première Ericeia, à la recherche de plages animées par les vagues et au sable blond accueillant pour Hermione.

Sintra-Sao-Pedro-jardin-Praca-Fernando-II.
Sintra, Sao Pedro : Trompettes des anges dans le jardin Praça D. Fernando II

Le GPS nous fait suivre d’abord un chemin plutôt rural, mais où les villages et gros bourgs se succèdent presque sans interruption, témoignant de la grande densité de la population portugaise vivant encore à la campagne. Vidange et plein d’eau plus tôt que prévu en découvrant en bord de route l’aire de service de Santa Susana.

Nous n’aurons donc pas besoin de nous rendre jusqu‘à l’Intermarché d’Ericeia comme planifié, et nous arrêterons à l’entrée de la petite ville devant la première plage venue, la Praia do Sul. Mais elle est resserrée entre les rochers, peu ensoleillées et loin du stationnement donc sans possibilité de jeter un œil sur la fillette depuis l’Exsis. Nous repartons donc presque aussitôt, après qu’Hermione ait récupéré fleurs - qu’elle nous offre - et petit bateau votif typique échoué sur la plage… Ericeira : praia do Sul
Ericeira : Praia do Sul

praia de San
            Lourenço
Praia de San Lourenço

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Sao Lourenço : Hermione et Monique au bout de la praia
Nous nous reprenons quelques kilomètres plus loin à la Praia do Sao Lourenço, nettement plus agréable, sur laquelle nous passons près de 2 heures. Je reste sur le sable auprès d’Hermione qui s’en donne à cœur joie, tandis que Monique essaie d’avancer ses écritures dans l'Exsis, jusqu’à ce que la demoiselle se dise comblée et déclare forfait, en demandant à aller plus loin.

Nous reprenons donc la route vers le nord en direction de Peniche, dans l’idée de monter ensuite peut-être un peu plus haut visiter quelques points d’intérêt susceptibles d’intéresser Hermione (Batalha, Conimbriga, etc.). Une heure trente plus tard, nous atteignons notre objectif en coupant à travers terre, la route côtière s’avérant particulièrement embouteillée. Même sur la nationale encombrée par des conducteurs du dimanche, le trafic s’avère assez lent.

Avant même d’entrer dans la ville de Peniche, Monique nous dirige vers les plages du sud, magnifiques, et nous passerons deux autres heures les roues dans le sable devant celle de Sao Bernardino. Elle est fréquentée par toute une bande de surfeurs à cause des gros rouleaux qui s’écrasent - trop -vite - avec fracas et violence en venant mourir sur le sable pentu de la plage. Peniche : la praia do Sao Bernardino vers le
                  nord
Peniche : la Praia do Sao Bernardino vers le nord et le village de Peniche

Peniche, praia do Sao Bernardino : Hermione court dans
          l'Océan
Peniche, Praia do Sao Bernardino : Hermione court dans l'Océan

Peniche-praia-do-Sao-Bernardino-Hermione-devant-les-vagues
Peniche, Praia do Sao Bernardino : Hermione devant les grosses déferlantes

Peniche-praia-do-Sao-Bernardino-Hermione-et-le-surfeur
Peniche, Praia do Sao Bernardino : Hermione et le surfeur

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Peniche, Praia do Sao Bernardino : l'Exsis bleu
J’ai la surprise d’y découvrir parmi eux le propriétaire d’un Exsis très semblable au nôtre, n’était-ce la couleur (bleue) et l’aménagement (il s’agit du modèle SK, comme notre premier qui avait brûlé). Petite discussion, présentation de quelques aménagements personnalisés, il me remet l’adresse d’un forum anglais de propriétaires d’Exsis ! J’y trouverai en particulier le Little Exsis Book, une compilation réalisée par l’un des membres de l’essentiel des échanges, classés par thématique. Document des plus précieux que je potasserai plus tard et dont j’enverrai une copie à Jef qui, à ma suite, s'est équipé du même engin.

Hermione, qui a eu le temps de récupérer en regardant un film sur l’ordi pendant la route,  y retrouve toute son énergie et retourne derechef jouer dans les vagues sans manifester de fatigue avant longtemps. Il faut la descente du soleil et la faim pour la faire revenir à l'Exsis quémander une collation et surtout nous rappeler notre promesse d’une pizza pour fêter la nouvelle année (!). Toute une célébration ! Elle va même jusqu’à repérer d’elle-même une pizzeria sur le GPS…

Vers 18:00 nous quittons donc notre bord de mer où les voitures des amateurs de plage se sont raréfiées avec la tombée de la nuit, pour nous diriger en ville à l’endroit indiqué. Hélas, le restaurant est fermé pour l’hiver… Un petit tour dans les quelques rues commerçantes nous montre une ville bien endormie dont l’activité doit être plutôt saisonnière. Nous finissons malgré tout par dégoter un estaminet qui s’est fait une spécialité de restauration rapide et offre entre autres toute une carte de pizzas. Cela fera l’affaire, et nous ne ferons pas trop tache dans la clientèle jeune fréquentant l’établissement.

Après ces agapes qui semblent contenter l’appétit et le goût de sortie d’Hermione, nous retournons dormir sur la Praia do São Bernardino, maintenant complètement désertée à l’exception d’un seul fourgon allemand, un Westphalia James Cook de haut niveau sur Sprinter. Nuit des plus sauvage, seulement animée par le fracas des gros rouleaux qui se brisent sur la plage à proximité.


15 808    Mercredi 2 janvier 2019 : de PENICHE (São Bernardino) à PENICHE (Cap Carvoeiro) (7 km)

Ciel gris au réveil, qui fait paraitre plus frais le petit vent qui balaie la plage. Cela n’empêche pas Hermione de gagner le sable et les vagues dès après le petit déjeuner. Elle y jouera pendant deux heures jusqu’à revenir bien entendu trempée, et semble-t-il, un peu choquée par le froid. bivouac à Peniche sur la Praia-do-Sao-Bernardino
Bivouac à Peniche sur la Praia do Sao Bernardino
Matinee-au-lit-et-ordi-pour-Jean-Paul-et-Hermione
Matinée ordi au lit et au chaud pour Jean-Paul et Hermione
Elle s’allonge sur le siège avant et s’emmitoufle en fermant à moitié les yeux, puis refuse de bouger et même de manger ! Elle passera ainsi une bonne partie de l’après-midi, sans son habituelle énergie et entrain.

Comme le ciel continue à montrer de gros nuages gris malgré de belles éclaircies, nous décidons de quitter la plage pour aller faire quelques courses, d’abord au Lidl où je retrouve mon pain favori, puis à l’Intermarché pour compléter notre épicerie.

Peniche : les rochers du Cap Carvoeiro
Peniche : les rochers du Cap Carvoeiro

L’après-midi est bien avancé, Hermione a maintenant bien récupéré, on peut donc penser à explorer un peu plus le bel environnement de Peniche et, en particulier, aller voir à quoi ressemble le Cabo Carvoeiro, à l’extrémité ouest de la péninsule.

Quelques kilomètre nous mènent jusqu’au phare que l’on contourne, au milieu d’un champ de gros rochers bizarrement creusés par l’érosion marine. La lumière grise en atténue les contrastes, comme ceux de la falaise très découpée aux abords du cap, tandis qu’à l’horizon se devinent les îles de Bellenga et, plus petite, celle de Farilhoes.
Peniche : sur le Cap Carvoeiro
Peniche : sur le Cap Carvoeiro, les îles de Bellenga

Peniche-Cap-Carvoeiro-sous-le-soleil
Peniche, Cap Carvoeiro sous un coup de soleil

Peniche : bivouac devant le phare du Cap Carvoeiro
Devant le phare du Cabo Carvoeiro où nous établissons notre bivouac

Peniche-Cap-Carvoeiro-l'ocean-vers-l'ouest
Peniche, Cap Carvoeiro : l'océan vers l'ouest
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Peniche : le phare du Cap Carvoeiro au dessus des rochers

La lumière ne tarde pas à baisser complètement, le vent frais nous garde à l’intérieur où Monique travaille d’arrache-pied à la révision des conclusions envoyées par son avocat.

Souper dans la nuit, puis coucher sur le petit parking en avant du phare, derrière le restaurant et la plate-forme d’observation qui occupent l’extrémité du cap. En soirée, Monique joue une partie de cartes avec Hermione, tandis que je relis et tente de corriger le texte élaboré depuis deux jours. Hermione et Monique, très fatiguées, se couchent tôt, je veille jusqu’après minuit, complétant les noms de fichier de mes journaux de voyage en y incluant les dates de début et de fin.


15 815    Jeudi 3 janvier 2019 : de PENICHE à POVOA DE PENAFIRME (Av. do Atlantico) 38 km

Peniche-Cap-Carvoeiro-bivouac-devant-le-phare
Peniche : bivouac devant le phare du Cap Carvoeiro
Nuit tranquille, et surtout grand soleil au réveil. Du coup le panorama sur les falaises, les rochers et la mer en est tout transformé, la lumière resplendissante intensifiant contrastes et couleurs, particulièrement les bleus du ciel et de la mer omniprésents.

Dès son lever Monique se remet au travail, reprenant le texte mis au point hier pour en extraire les points saillants et surtout les questions qu’elle entend poser ou discuter avec son avocat.

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Peniche : rochers du Cap Carvoeiro sous le soleil matinal

Peniche :
            les rochers sculptés du Cap Carvoeiro
Peniche : les rochers sculptés du Cap Carvoeiro

Nous quittons bientôt le vaste paysage pour retourner vers le centre de Peniche et faire le plein d’eau sur l’aire de l’Intermarché. Je dois longuement patienter en attendant qu’un empoté fasse son plein à la bouteille, ne s’étant pas équipé de raccord approprié au robinet pourtant standard… j’installe l’un de mes raccords rapides et il finit par libérer la place, après avoir enfoncé à force son boyau lui aussi exempt de raccord femelle… Puis c’est la vidange de sa cassette, pareillement interminable avec multiples rinçages, désinfection de la cavité sous la cuvette, etc… Quant à moi la question est réglée en 5 minutes, et nous regagnons la belle plage découverte à notre arrivée avant-hier.

Peniche : Hermione de retour sur la Praia do Sao
                  Bernardino
Peniche : Hermione de retour sur la Praia do Sao Bernardino
J’accompagne donc Hermione sur le sable. Elle a retrouvé toute son énergie et, munie de ma pelle pliante de G.I., s’attaque immédiatement à la construction d’un énorme château de sable qu’elle entoure d’un profond fossé… Puis elle s’avance vers l’eau pour batifoler dans les vagues comme hier, mais la température étant aujourd’hui nettement plus agréable, sans la réaction adverse observée à son retour.
Peniche : Hermione sur la
                  Praia-do-Sao-Bernardino
Peniche : Hermione sur la Praia do Sao-Bernardino
Peniche : Hermione sur la
                  Praia-do-Sao-Bernardino

Pendant ce temps Monique continue de travailler sur son ordinateur, puis nous envoie jouer sur la dune pendant sa longue entrevue téléphonique avec son avocat à 13:00. De retour sur la plage, Hermione crée une étrange et intéressante composition avec des morceaux de roseaux, d’autres bois flottés et des plumes trouvés sur le sable, avant que vers 14:30 nous retournions vers l’Exsis où nous retrouvons Monique satisfaite de sa conférence et surtout un peu moins stressée par les procédures qu’elle a initiées.

Nous mangeons alors un morceau, et c’est au tour de la grand-mère d’accompagner sa petite-fille au bord de l’eau tandis que je fais la vaisselle… L’après-midi s’écoule ainsi, tranquille, environnés de surfeurs qui viennent profiter des grosses vagues exceptionnelles déferlant sur la plage dans un grand fracas, jusqu’à ce que nous décidons de reprendre la direction de Lisbonne en longeant la côte par les petites routes indiquées « pittoresques » sur l’atlas Michelin (liseré vert).

Effectivement tandis que le soleil descendant rougit progressivement le ciel, après un court trajet davantage à l’intérieur plutôt vallonné, nous passons de plages en plages, toutes magnifiques, jusqu’à observer le coucher rougeoyant de l’astre sur celle de Santa Rita, pareillement immense…

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Hermione et Monique regardent le coucher de soleil sur la plage de Santa Rita

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Le soleil se couche sur la Praia de Santa Rita

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Praia do Santa Rita : coucher de soleil

Le froid devient beaucoup plus présent, et nous nous arrêtons peu après le long de la mer sous le bourg de Povoa de Penafirme, et au-dessous de l’avenida do Atlantico bien nommée, juste au-dessus de l’océan (Praia do Mirante) dont la rumeur bercera nos prochaines heures. Souper de crêpes - préparées en partie par Hermione ! - partie de cartes maintenant coutumière tandis que je rédige ces lignes, nous nous coucherons encore une fois assez tôt après cette autre belle journée de plein air.


15 853    Vendredi 4 janvier 2019 : de POVOA DE PENAFIRME à SANTA SUSANA
Ciel clair avec quelques passages nuageux devant la plage dont les gros rouleaux se brisant bruyamment à moins d’une centaine de mètre auront constitué le fond sonore de notre nuit.
Povoa-de-Penafirme-sur-la-Praia-do-Mirante
Povoa de Penafirme : Exsis au dessus de la Praia do Mirante

Povos de Penafirme : Hermione fait des crepes
                  pour le petit-déjeuner
Povos de Penafirme : Hermione fait des crêpes pour le petit-déjeuner
Povos de Penafirme : Hermione déguste ses crepes
Povos de Penafirme  : Hermione déguste ses crêpes

Après le déjeuner de crêpes - préparées en partie par Hermione ! - celle-ci est déjà sur la plage dès 9:30 pendant que nous émergeons tranquillement, assistant au lever du soleil derrière la colline qui nous domine.

Vue sur la Praia do Mirante depuis notre bivouac
Vue sur la Praia do Mirante depuis notre bivouac

Je la rejoins bientôt, fasciné par la violence répétée de l’Océan qui envoie ses vagues à l’assaut du rivage. Le haut mur d'eau gonfle progressivement, reprenant sans cesse son mouvement jusqu’à s’écrouler en une énorme et bruyante débauche d’écume qui pousse petit à petit ses liserés un peu plus loin sur le sable blond. Vivacité des couleurs, variations infimes du mouvement dont seule la force s’amplifie ou s’atténue…

Hermione face aux vagues sur la-Praia do Mirante
Hermione face aux vagues sur la Praia do Mirante

Hermione-sur-la-Praia-do-Mirante

Hermione semble jouer au chat et à la souris avec le déferlement blanchâtre, s’avançant progressivement de la mer lorsque le flot se retire, ou au contraire se hâtant de remonter lorsque qu’il s’avance plus haut, poussé par une vague particulièrement haute. Povoa-de-Penafirme-Hermione-affronte-les-vagues-de-la-Praia-do-Mirante
Povoa de Penafirme : Hermione affronte les vagues de la Praia do Mirante

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Povoa de Penafirme : Hermione sur la Praia do Mirante

Pendant ce temps, Monique restée dans l’Exsis met la dernière main aux corrections du texte envoyé par son avocat puis rédige et envoie laborieusement (l’informatique… !) un courriel l’accompagnant à Lyon. Enfin soulagée de ce pensum, elle se montre un peu moins stressée pour répondre à l’appétit d’Hermione que le grand air a encore une fois affamée. Je prépare un plat de pâtes (mes compétences culinaires étant des plus limitées, Mathieu et Juliette se souviennent encore des plats de spaghettis, ma spécialité en l’absence de leur mère !) qui sera rapidement et intégralement avalé. Monique peut alors aller faire un autre tour sur la plage avec la fillette à la recherche de galets colorés et de coquillages, tandis que j’achève la vaisselle. Construction-en-galets-par-Hermione
Les trouvailles d'Hermione

Vers 15:00 nous quittons ce merveilleux bivouac pour reprendre la direction de Lisbonne en suivant la côte en autant que possible. Nous voilà donc partis à travers la campagne assez vallonnée et verte où les villages de petites maisons blanches se succèdent au fil des virages. Nous retrouvons bien vite la mer au miradouro de la Praia de Formosa,à l'extrémité sud de la longue grève ininterrompue où nous étions, où chaque village ou hameau donne un nom différent à «sa» plage. Pause photo sur le petit parking et miradouro au bout du promontoire, au-dessus d’un gros rocher percé.

Enfilade-des-plages-depuis-le-Miradouro-de-Praia-de-Formosa
Enfilade des plages depuis le Miradouro e Praia de Formosa

La côte vers le sud depuis le
                    Miradouro-de-Praia-de-Formosa
La côte vers le sud depuis le Miradouro de Praia-de-Formosa
Praia-do-Guincho-au pied du
                    Miradouro-de-Praia-de-Formosa
Praia do Guincho au pied du Miradouro de Praia de Formosa

Nous continuons ainsi jusqu’à rattraper l’Intermarché de Ericeira dont je compte utiliser l’aire de service. Nous faisons quelques courses, puis nous dirigeons vers la borne pour découvrir qu’elle est maintenant payante, contrairement aux indications de mon guide téléchargés… Mi-vexé mi-déçu, je décide de retourner par l’aire de Santa Susana utilisée à l’aller (7 km) où nous passerons la nuit sur le grand parking attenant. Auparavant je me rends au Lidl voisin pour quérir mon pain favori et Hermione quelque pâtisserie… (Elle choisira des beignes bien chocolatés !). Monique profite également de cette étape pour faire un peu de lessive sur les grosses machines installées en plein air, comme il y en a maintenant dans beaucoup de parkings de supermarché. Bien pratique pour les camping-caristes de passage !

Moulin-sur-la-cote.
Moulin sur la côte

Dans la nuit nous gagnons enfin le bivouac prévu pour ce soir. En nous y installant, un grand bâtiment illuminé se découvre au loin : c’est le monastère de Mafra qui nous intrigue assez pour que nous décidions d’en faire la visite demain. En attendant, souper tranquille puis coucher tôt de cesx dames, tandis que j’écris jusque passé minuit.


15 890    Samedi 5 janvier 2019 : de SANTA SUSANA à LISBOA (Parque das Nações) (68 km)

Le bruit de la route a été trop ténu pour déranger notre sommeil, aussi ne nous levons-nous que passé 9:00. Après douches et déjeuners je commence par faire les services (plein et cassette) puis entreprend de purger les canalisations et le réservoir d’eaux grises du sable et autres déchets qui s’y sont accumulés au cours des derniers mois, et commencent, semble-t-il, à en réduire le débit. Dix minutes de jet à bonne pression dans chacun des siphons, puis complet remplissage et vidange du réservoir qui se vide à gros bouillon, et tout semble semble revenu en ordre.

Nous sommes maintenant prêts à gagner Mafra, où le monastère-palais du roi Jean V attend notre visite.
Bivouac sur l'aire de Santa-Susana; au-loin à
                    droite Mafra
Bivouac sur l'aire de Santa-Susana; au loin à droite Mafra
Arrivee-a-Mafra-couvent-et-palais
Arrivée devant le couvent/palais de Mafra
Quelques minutes de route agreste sous le grand soleil et nous atteignons le grand parking dont une partie est réservée aux camping-cars, complété d’une aire de services (à borne payante elle aussi) mais des petites bornes bleues garnies de prises ad hoc offrent aussi le branchement électrique, et gratis, qui plus est ! Inutile de dire que toutes ou presque sont occupées, de longs câbles les reliant à une vingtaine de camping-cars de toutes sortes, dont un ancêtre : un très vieux Notin portant encore sur son toit les vrais lanterneaux qui ont donné depuis leur nom à nos modernes ouvertures zénithales.
Laissant l’Exsis bien orienté plein sud pour tirer le maximum d’énergie du soleil particulièrement brillant, nous gagnons rapidement le monument. Mafra-couvent-et-palais---facade-ouest
Mafra : façade ouest du couvent/palais

Palais et couvent de MAFRA

Notice Historique


Construit par le roi Jean V (1689/1750), en accomplissement d'un vœu pour obtenir un successeur issu de son mariage avec Marie Anne d'Autriche, ou la guérison d'une grave maladie dont il souffrait, le Palais de Mafra est le plus important monument du baroque portugais.

Organisé symétriquement, il se développe autour d'un axe central, la basilique, le point plus important d'une façade religieuse, entourée par les façades palatines, ayant derrière un couvent de l'Ordre de S. François, qui fut occupé entre 1771 et 1791 par les Frères Augustins.

La politique architectonique suivie par le Roi s'inspire de la Rome Papale, un baroque classisant influencé par Bernini, avec des tours borrominiennes et aussi quelques influences germaniques.

Construit en pierre de liais de la région de Pero Pinheiro et Sintra, le bâtiment occupe prés de 4 hectares (37.790 m2), ayant prés de 1200 pièces, plus de 4700 portes et fenêtres, 156 escaliers et 29 cours. La façade principale est longue de 232 m, les façades Nord et Sud de 209 m chacune, et la façade Est de 171 m. Toute cette magnificence est due à l'afflux de l'or du Brésil, qui a permis au Roi de mettre en exécution une politique de mécénat et de renfort de l'autorité royale.

Le 17 Novembre 1717, Jean V posa la première pierre de la Basilique, bénie par le Patriarche de Lisbonne Occidental, avec la présence de toute la Cour. La direction de ce chantier royal fut remise à Joâo Frederico Ludovice (Hans Friedrich Ludwig), orfèvre allemand qui avait été en contact avec l'architecture baroque pendant son séjour en en Italie. Dès le début le nombre d'ouvriers a grandi sans cesse, jusqu’à plus de 50.000 hommes en une seule année. Le dimanche 22 octobre 1730, jour du 41er anniversaire du Roi, la Basilique fut solennellement consacrée à Notre-Dame et Saint Antoine.

Pour le Couvent de Mafra le Roi commanda des sculptures et des peintures de grands maîtres italiens et portugais, aussi bien que tous les ornements et l'argenterie de l'église en France et en Italie. Il commanda aussi, en Flandres, deux carillons avec 92 cloches, qui sont le plus grand ensemble historique du monde.

Pendant le règne de son fils, Joseph 1er (1714/1777), il y eut à Mafra une importante École de Sculpture, dirigée par le maître italien Alessandro Giusti. Ce monument possède aussi une des plus importantes bibliothèques portugaises, vraie synthèse du savoir encyclopédique des Lumières.

Le Palais de Mafra n'a jamais été une résidence royale permanente. Seul le roi Jean VI (1767/1826) a habité ici toute l'année de 1807, avant de partir au Brésil pendant les campagnes de Napoléon 1er dans la Péninsule Ibérique. Néanmoins, et jusqu'à la fin de la monarchie en 1910, Mafra fut fréquemment visité par les rois qui venaient assister aux fêtes religieuses ou passer une partie de l'été, chassant dans le parc.


Mafra : cloche de l'abbatiale
Mafra : clocher de l'abbatiale
clocheton-de-la-coupole-de-l'abbatiale
Mafra : clocheton de la coupole de l'abbatiale

Nous commençons par un petit tour dans l’abbatiale, au centre de la longue façade de lignes classiques, mais au décor baroque. Ses proportions assez lourdes ne nous emballent guère, et surtout l’ambiance nous parait froide, malgré la débauche de statues italiennes, les grands tableaux, les marbres et les ors dispersés un peu partout. À noter cependant la coupole très claire et l’étonnant ensemble de 6 belles orgues classiques aux angles du transept qui retiennent mon attention.

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Mafra : nef de l'abbatiale
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Mafra : orgues de l'abbatiale
Coupole-de-l'abbatiale de Mafra
Coupole de l'abbatiale de Mafra
Maitre autel de l'abbatiale de Mafra
Maitre autel de l'abbatiale de Mafra
Narthex-de-l'abbatiale
Narthex de l'abbatiale de Mafra
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Pavage du chœur de l'abbatiale en marbres polychromes

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Narthex de l'abbatiale : St Philippe de Neri
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Main de St Philippe de Neri


Quant au reste du bâtiment, son énormité ne lui confére pas la grandeur et l’élégance d’un Versailles auquel sa taille le fait comparer (longueur de la façade ouest : 220 m). Je me souvenais de son apparence extérieure, mais affligé d’une lombalgie (dont j’ignorais alors l’origine rénale) j’avais renoncé à sa visite intérieure lors de mon passage en 2009 avec Gilles et Dominique. Nous voilà donc partis à parcourir les immenses corridors reliant les centaines de pièces entre elles. Heureusement tout n’est pas visitable, mais seulement, pour la partie monastère, essentiellement un petit musée d’Art religieux menant à l’infirmerie des moines et à ses dépendances (pharmacie, grande salle où les alcôves sont séparées par des rideaux, cellules du personnel soignant, cuisine) qui ont été remeublées.

Infirmerie du couvent de mafra
Infirmerie du couvent de Mafra
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Infirmerie du couvent de Mafra : alcôve de malade
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Détail d'une cellule de l'infirmerie
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Infirmerie : cellule des religieux

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Cuisine de l'infirmerie de Mafra

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Nativité, attr. à Jose de Almeida (c. 1760) en bois polychrome
Détail de la Nativitté : Joseph
Détail de la Nativité : Joseph
Escalier menant aux appartnments royaux
Escalier menant aux appartements royaux

Puis un grand escalier mène aux appartements royaux, autrement riches, organisés autour des 2 tours Nord (le Roi) et Sud (la Reine), dont les innombrables pièces se succèdent tout au long des interminables galeries en U bordant les façades.

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Salle de Diane, antichambre de la salle du Trône

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Plafond de la Salle de Diane

Salle-du-Trone de Mafra
Salle du Trône de Mafra
Salle-du-Trone-vertus-royales-Tranquillitas
Salle du Trône de Mafra : les vertus royales : Tranquillitas

Urinoir dans l'appartement-royal
Urinoir dans l'appartement royal
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Grand Salon de la Tour Nord
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Chambre du Roi
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Tour Nord, Chambre du Roi : pied du lit Empire


Dans la tour Nord, enfilade des pièces de la
                    façade la reliant à la tour Sud
Dans la tour Nord, enfilade des pièces de la façade la reliant à la tour Sud
Mara : antichambre de-la Salle de la
                    Bénédiction
Mafra : antichambre de la Salle de la Bénédiction

Mafra : Salle de la Bénédiction
Mafra : Salle de la Bénédiction

Salle de la Bénédiction et buste du roi Joao V
Salle de la Bénédiction et buste de Joao V

Cette pièce est le point central de la façade. Depuis les fenêtres intérieures (à droite), la famille royale pouvait assister aux cérémonies religieuses dans l'abbatiale, et depuis le balcon extérieur (à gauche) le roi Joao V bénissait le peuple.
Buste du roi Joào V

Son intérêt et son patronage pour la science et les arts sont représentés par des figures allégoriques à la base. Marbre d’Alessandro Giusti (1748).
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Salle de la Bénédiction : buste de Joao V

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Nef de la basilique depuis la Salle de la Bénédiction

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Mafra : pavage en marbre de la Grande Galerie

Mafra : appartments de la Reine dans la tour Sud
Mafra, appartements de la Reine dans la tour Sud : salon boudoir

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Mafra : chambre de la Reine

Hermione et le Boudeur
Hermione et l'Enfant Boudeur

Salle de bain avec décor aux oiseaux
Salle de bain avec décor aux oiseaux
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Mafra : salle aux Oiseaux

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Salle de musique de Mafra
Salle-de-musique-banc-du-piano-coquillage
Salle de musique de Mafra: banc de piano coquillage

Bibliotheque de Mafra : étagère rocaille et
                    lutrin
Bibliothèque de Mafra : étagères rocailles et lutrin
Mafra : la grande salle de la Bibliothèque
Mafra : la grande salle de la Bibliothèque


Mafra : le cloitre-jardin depuis la-salle de Diane
Mafra : le cloitre-jardin depuis la salle de Diane

Hermione-dans-le-jardin-du-cloitre
Vers la sortie, Hermione dans le jardin du cloitre

Mafra : le cloître
Mafra : le cloître
Mafra : le cloitre
Mafra : dans le cloitre

Mafra : maquette du couvent-palais dans la Salle du
              Chandelier des Ténèbres
Mafra : maquette de l'immense couvent-palais (1200 pièces !) dans la Salle du Chandelier des Ténèbres

Après cette longue visite qui me conforte une fois de plus avec le sentiment d’injustice et d’exploitation que les puissants de l’époque, royauté, noblesse et église, exerçaient conjointement  sur le menu peuple maintenu dans l’ignorance, la domination et la pauvreté, nous nous réchauffons un peu au soleil (ces vieilles pierres sont glacées) et déjeunons dans l'Exsis.

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Mafra : l'ancêtre Notin, vieux de 32 ans (1987)
Longue conversation ensuite avec le jeune propriétaire d’une légende sur roues, un vieux, très vieux Notin (32 ans, nous dit-il) qui est parti avec en sabbatique, accompagné de sa jeune femme et de sa fillette de 2 ans, après avoir restauré un peu l’intérieur. Un projet qui nous rappelle notre propre sabbatique de ’88-89…

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Mafra : Notin 1987

C’est donc assez tard que nous reprenons la route pour regagner Lisboa. Nous retournerons sur notre spot déjà utilisé, dans le Parque das Nações, au bout de la rua das Musas. Soirée tranquille à jouer aux cartes, écrire et lire.

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Mafra : notre Exsis 2005 devant le couvent-palais


15 958    Dimanche 6 janvier 2019 : LISBOA : Parque das Nações
Aujourd'hui encore grand soleil, même si le fond de l’air reste frais.

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Lisboa : bivouac au 1, rua das Musas
Lisboa : Ciença Viva
Lisboa : Ciença Viva
En matinée je me rapproche du musée Ciènçia Viva que Hermione visitera longuement avec sa grand-mère, tandis que je reste au chaud et au soleil dans l’Exsis pour achever la vaisselle, faire un peu de ménage et écrire.

Monique et la fillette reviennent passé 13:00, nous mangeons puis nous interrogeons sur l’activité susceptible d’intéresser pour l’après-midi.
Finalement nous optons pour le Jardim zoologico. dont on nous a dit beaucoup de bien. Chemin rapide à travers la ville, mais difficile de trouver l’entrée de l’attraction très mal indiquée, et encore plus le parking. Je finis par hisser l'Exsis sur un petit terrain vague à proximité et nous l'y laissons  vers 15:30 pour nous lancer dans l’exploration des 26 hectares du jardin.

Billets un peu chers (46 € pour nous trois…) mais la conception ancienne assez bien conservée (îlots entourés de grilles et de fossés) et son décor architectural fin XIXe siècle lui donnent un charme indéniable.
Pavillon d'entrée du Jardim zoologico de
                    Lisboa
Pavillon d'entrée du Jardim zoologico de Lisboa

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Jardim zoologico de Lisboa : Hermione devant le Tigre
Les animaux présentés sont assez variés, et le contenu informatif au point. En revanche le cadre végétal, pourtant très riche lui aussi et bien soigné, est loin d’être à son meilleur vu la saison.

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Le tigre du Jardim zoologico

Jardim zoologico : Hermione et la statue du
                    fondateur
Jardim zoologico : Hermione et la statue du fondateur
Lisboa-Jardim-zoologico-oiseau


Lisboa, Jardim-zoologico : canards Peroquet du Jardim zoologico de Lisboa
Peroquet du Jardim zoologico de Lisboa

Hermione-et-le-paon
Hermione et le paon

Jardim-zoologico : singe

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Le tigre blanc du Jardim zoologico de Lisboa

Jardim-zoologico : chimpanzé
Jardim zoologico : le chimpanzé
Mais surtout la vue à répétition de tous ces animaux encagés ou confinés, quand on sait combien c’étaient de magnifiques créatures adaptées à la vie en liberté et sur de vastes espaces, finit par laisser une impression amère, particulièrement dans les pavillons et espaces consacrés  aux grands singes, si proches de notre espèce…

Avec la chute du soleil, le froid finit par s’installer, les photos deviennent de plus en plus sombres et indistinctes, et de toute façon presque tous les gros animaux, originaires de contrées plus chaudes, rentrent dans leurs abris nocturnes et deviennent invisibles.

Vers 17:30 nous achevons notre visite en grimpant dans l’une des nacelles du petit téléphérique qui fait le tour du parc, donnant une autre vue intéressante des enclos et des quelques animaux encore dehors. Lisboa : le Jardim zoologico depuis la nacelle
                    du telephérique
Lisboa : le Jardim zoologico au crépuscule depuis la nacelle du téléphérique

Mais la nuit tombe, et avec elle un froid humide pénétrant qui me fait désirer retrouver rapidement la chaleur de notre cocon. Nous nous hâtons donc vers la sortie, pas évidente dans ce labyrinthe, et pouvons enfin nous dévêtir sans craindre d’attraper un rhume. Après quelques minutes d’hésitation quant à l’activité de demain qui pourrait suggérer un bivouac, nous renonçons à trancher et décidons de retourner au Parque das Nações que nous connaissons bien maintenant et dont nous savons l’hospitalité sans problème.

Héron gris près de notre bivouac
Héron gris près de notre bivouac au Parque das Nações
Retour rapide à notre base donc. Monique entreprend de rassembler les vêtements dispersés dans les placards et rangements pour préparer la valise, Hermione prépare une soupe à l’oignon et nous soupons tôt et léger. En soirée Monique et Hermione (qui a eu le temps de regarder Bambi sur mon ordi dans la journée !) renoncent à leur habituelle partie de crapette pour se coucher tôt, tandis que j’achève de traiter les photos des derniers jours, surtout celles de Mafra, ce qui m’amène à retourner dans les albums de 2009, lors de ma visite avec Gilles et Dominique, pour m’apercevoir que les clichés ont été peu ou pas corrigés et dénommés, et surtout se trouvent dans un beau cafouillage (date mélangées et inexactes…). Je commence à corriger tout ça en recourant à mon journal, lui bien tenu, ce qui me mène très tard jusqu’à presque épuisement de la batterie du McBook. Il est passé 1:15, donc grand temps de se coucher…


15 985    Lundi 7 janvier 2019 : LISBOA Parque das Nações
Réveil sous un autre ciel bleu et un soleil resplendissant. Monique passe la matinée à équilibrer et boucler les valises, faire le tour des armoires pour sortir, répartir et replacer nos effets, tandis que je l’assiste de mon mieux et mets la dernière main aux comptes-rendus des jours précédents. Lisboa-bivouac-marina-do-Parque-das-Nacoes
Lisboa : devant notre bivouac près de la marina do Parque das Nacoes

Lisboa-siege-de-la-Societe-d'Energie-Portugaise
Lisboa : siège de la Société Portugaise d'Énergie
À 13:30 décollage pour gagner le centre ville ancien, aux alentours de la Praça do Comercio maintenant libérée du stationnement des véhicules. Trajet rapide en longeant le fleuve pour aborder, 20 mn plus tard, le centre ancien que nous avions découvert il y a maintenant 30 ans; mais si la vue et même l’accès à l’eau ont été maintenant grandement améliorés, il n’en est pas de même du stationnement, et nous devons dépasser de près de 2 km notre objectif pour trouver, avec beaucoup de chance, un petit espace à nos mesures, sur l'avenida 24 de Julho où nous laisserons l’Exsis.

Une petite marche pour nous rapprocher du vieux quartier nous fera découvrir les lignes contemporaines du siège de la Société Portugaise d'Énergie, très réussies.
Lisboa Monique et Hermione sur l'esplanade de
                    la Societe-Portugaise d'Energie
Lisboa : Monique et Hermione sur l'esplanade de la Société Portugaise d'Énergie
siege-de-la-Societe-d'Energie-Portugaise
Lisboa : siège de la Société Portugaise d'Énergie
Lisboa: rua do Arsenal
Lisboa: rua do Arsenal
Après avoir longé un peu le quai, nous coupons par l’intérieur sur la rua de l’Arsenal qui nous plonge dans la vieille ville. De style classique homogène,  elle a été bellement reconstruite après le terrible tremblement de terre et tsunami de 1755.

Monique, fatiguée par un point douloureux dans le dos, renâcle à marcher et se renseigne auprès d’un mini-taxi électrique, genre triporteur, pour faire un tour des vieux quartier, mais elle est rebutée par le prix demandé (50 € pour une petite heure de balade...)

Nous nous rendons jusqu’à l’Arco de la rua Augusta qui donne sur la place, magnifique dans la lumière chaude de la fin d’après-midi.

Lisboa-Praca-do-Comercio-Arco
Lisboa : Arco donnant accès à la Praça do Comercio
Lisboa-Praca-do-Comercio.
Lisboa : Praça do Comercio

Lisboa-Praca-do-Comercio-&-Joseph-1er
Lisboa : l'Arco et la statue équestre de Joseph 1er sur la Praça do Comercio

Praça do Comercio : le-roi Joseph 1er
Praça do Comercio : le roi Joseph 1er

Lisboa : arcades autour de la Praça do
                    Comercio
Lisboa : arcades autour de la Praça do Comercio
Lisboa-Arco-depuis-rua-Augusta
Lisboa : l'Arco depuis la rua Augusta

Les
              vénérables tramways de Lisboa
Les vénérables tramways de Lisboa

Je décide alors mes compagnes à faire le pittoresque trajet du tram 28 qui parcourt la vieille ville d’un bout à l’autre.

Lisboa-à-bord-du-tram-28
Lisboa : à bord du tram 28
À travers le vieux Lisboa à bord du tram 28.
À travers le vieux Lisboa à bord du tram 28

À l’ouest on se rend jusqu’au terminus de Campo Ourique sur les hauteurs, puis retour dans le Baixa en direction est (terminus Marin Moniz). Nous n’irons cependant pas jusqu’au bout, Monique craignant un trajet trop long à travers l’Alfama et préférant interrompre la balade à deux pas de la cathédrale.

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Lisboa : à bord du Tram 28
Lisboa-a-bord-du-tram-28-Sao-Paulo
À bord du tram 28 : en passant devant Sao Paulo
Lisboa-a-bord-du-tram-28-Basilica-da-Estrela
Lisboa à bord du tram 28 : Basilica da Estrela
Le tram 28 se faufilant dans les rues étroites
                    du vieux Lisboa
Le tram 28 se faufilant dans les rues étroites du vieux Lisboa

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Hermione à bord du tram 28

Petit tour à l’intérieur du vénérable monument dont le pur roman me rappelle beaucoup l’Abbaye aux Dames de Caen (XIe)…

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Façade de la cathédrale de Lisboa
Lisboa-nef-de-la-Se
Lisboa: nef de la Se (cathédrale)
Lisboa : coupole de la croisée des transepts de
                    la Se
Lisboa : coupole à la croisée des transepts de la Se
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Lisboa : bas-côté de la Se

Le temps de manger ensuite sur le parvis un petit morceau de gâteau pour notre affamée, et nous coupons finalement au plus court pour regagner le quai. Nous ne verrons donc presque rien du fameux Alfama, arrivant juste au niveau de la Casa dos Bicos, là où se trouvait la grève devant les remparts de la ville médiévale. Hermione y découvre un grand module de jeu, genre toile d’araignée qui l’attire aussitôt, et demande à y rester jouer un moment…

Casa dos Picos sur le Campo-das-Cebolas
Casa dos Picos sur le Campo das Cebolas
Lisboa-Hermione-sur-le-module-de-jeu
Lisboa : Hermione sur le module de jeu

Je regagnerai donc seul l’Exsis en longeant tout le quai, un joli parcours qui me donne à voir le coucher du soleil sur la Mer de Paille, éclairant à contrejour la haute statue du Cristo Rei sur la rive sud du Téjo, et surtout la silhouette du Pont du 23 avril. Le crépuscule est là lorsque je parviens enfin à mon but, et me mets au volant pour revenir sur mes pas et embarquer mes deux compagnes à deux pas de la Praça do Comercio, sur le stationnement du Terreiro do Paço.

Lisboa Praca do Comercio le roi Joseph 1er et
                    Arco
Lisboa Praça do Comercio : le roi Joseph 1er et Arco

Lisboa-Praça-do-Comercio
Lisboa : Praça do Comercio au coucher du soleil
Lisboa Praça do Comercio statue du roi et
                    Arco
Lisboa, Praça do Comercio : Arco et statue du roi Joseph 1er
Lisboa : Mercado de Ribeira
Lisboa : Mercado de Ribeira


Retour ensuite dans la nuit au Parque das Nações pour un dernier bivouac à l’extrémité de la rua das Musas qui aura été pour nous un havre providentiel dans cette grande ville très dense. La soirée passe rapidement à finaliser les bagages avant un coucher tôt des deux voyageuses (pas de crapette ce soir…), tandis que je transfère les photos des deux derniers jours et les traite. Coucher autour de minuit.
Lisboa soleil couchant sur le Pont du 23 avril et le
              Cristo Rei
Lisboa: coucher de soleil sur le Tejo, le Cristo Rei et le Pont du 23 avril


16 004    Mardi 8 janvier 2019 : de LISBOA à OBIDOS (131 km)

Parque dos Naçoes bivouac près des canards
Parque dos Naçoes : dernier bivouac près du bassin aux canards
Lever sans traîner à 8:30 pour nous préparer rapidement et gagner l’aéroport heureusement très proche.

Je laisse mes deux voyageuses avec leurs grosses valises sur le quai des départs à 9:48, donc deux heures juste avant leur décollage sur Transat à 11:45. Je dois repartir aussitôt, laissant la place aux bus dont j’ai usurpé le quai, le dépose-minute m’étant inaccessible vu la hauteur de l’Exsis…


2019-01 Portugal 4 : vers le Nord, l'Espagne et la France

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