FRANCE
Octobre-décembre 2018
(5 182 km)
Jean-Paul puis Monique Mourez
à bord de l'Exsis
Mardi 9 octobre 2018 : de MONTRÉAL à
KEFLAVIC (Islande)
Départ de Montréal à 19h50 par Wow, la ligne low-cost islandaise
(188 €, soit 282 $ l’aller simple) qui me mènera à Roissy en
faisant une étape d’une peu plus d’une heure à Keflavik,
l’aéroport international de la capitale de l’Islande. Airbus 325
bourré, espace très mesuré pour les jambes, et surtout chaleur
presque insupportable.
Après 5 heures de ce régime, je suis fort content de débarquer
pour manger quelques-uns des sandwich préparés par Monique,
boire un peu et me délasser les jambes. J’ai à peine fini mon
lunch que je dois remonter dans l’Airbus qui doit m'emmener,
3h30 plus tard, au Terminal 1 de Charles de-Gaule, Cette fois-ci
l’Airbus 330 est nettement plus spacieux et surtout la clim
beaucoup mieux ajustée. Du coup je délaisse mon ordi sur lequel
je lis et fignole la traduction du bouquin de Marsh Man and
Nature, découvert au National Park de Woodstock lors de
mon dernier tour au Vermont, et fais un somme jusqu’à
l’atterrissage vers 11:30 heure locale.
De son côté Monique a préféré prendre un vol à bon marché sur
Air Canada (sensiblement plus cher que le mien cependant) pour
bénéficier du crédit de bagage mieux loti et donc emporter la
grosse valise de 22 kg. Elle apprend à l’aéroport que la classe
économique bas de gamme qu’elle a choisi n’autorise qu’un bagage
de cabine gratuit et qu’elle devra débourser 60 $
supplémentaires pour faire embarquer sa valise dans la soute !
Nous nous sommes quittés à Dorval, son avion ne décollant que 2
heures après le mien (mais arrivant plus tôt vers 9:30, car en
vol direct).
Mercredi 10 octobre 2018 : de PARIS à CAEN
À peine débarqué je gagne immédiatement la gare du RER (en me
perdant un peu dans le Terminal 1 que je ne connais pas, habitué
plutôt au T3…), suis une longue file pour accéder au
distributeur automatique de billet et gagne directement la gare
St-Lazare où j’arrive largement en avance pour embarquer dans le
train de 13:53. Je réussis à somnoler un peu durant les 2 heures
de trajet pour arriver pas trop épuisé en gare de Caen. 15
minute de bus ensuite pour montrer à Mondeville où le réparateur
de la porte M. Prével, contacté il y a près d’un mois depuis
Montréal, m’attends à la barrière… Timing parfait, pour une fois
!
Il connait bien le mécanisme, puisqu’il occupe un autre garage
Résid’Car presque en face du mien. Examen de la chose,
discussion sur les causes probables du blocage, puis essais de
divers réglages (pas facile, la plupart des éléments ayant été
assemblés en bout de course), il réussit finalement à obtenir un
espace d’un bon cm entre le haut de la porte et le bâti de
support, ce qui est plus que le nécessaire pour éviter
accrochage et blocage. J’ai eu le temps de prendre une bonne
douche (dans le local de service) qui me revigore un peu, puis
de commencer à remettre en route les fonctions du camion,
mais ne puis obtenir d’eau chaude faute d’avoir fait le plein
d’eau. Après avoir réglé les très raisonnables 40 € demandés par
mon dépanneur qui a eu aussi la gentillesse de reprogrammer une
des télécommandes restante, je ferme la porte et décide de
gagner dans le soir qui descend le parking de Boutelet à La
Maladrerie.
Auparavant je gagne Épron pour au moins saluer Gilles et
Dominique. Celle-ci, qui a déjà réservé sa soirée, nous quitte
bientôt, et je passe près de 2 heures à renouer avec mon cher
frère qui m’accueille avec sa gentillesse coutumière. Il soupe
devant moi - qui n’ai pas encore faim - et nos devisons jusque
vers 22:00, lorsque je décide d’aller enfin prendre un repos
bien nécessaire.
Il fait nuit noire lorsque j’arrive sur l’aire de service de la
Maladrerie déjà occupée par deux gros camping-cars, me gare tant
bien que mal au plus près du robinet pour faire le plein d’eau.
Je peux alors remplir la citerne et allumer le chauffe-eau.
J’aurai de l’eau chaude pour ma douche demain matin !
Stationnant l‘Exsis à proximité, je finis de vider mon sac et me
familiarise à nouveau avec les rangements de cet demeure
alternative, jette un œil aux réserves dans le placards,
improvise un petit casse-croute avec ce que je trouve dans les
coffres et sur les tablettes, et me couche enfin, en grand
besoin de récupérer la fatigue qui maintenant m’assaille. Le
sommeil ne tarde pas à venir…
7 842 Jeudi 11 octobre 2018 : de CAEN
La Maladrerie à ÉPRON
Nuit tranquille, mais la douche me pique les yeux : il reste
beaucoup de vinaigre de mon détartrage dans le fond de la cuve,
dans les tuyaux et le chauffe-eau. Aussi, avant d’aller plus
loin, je dois vider complètement toute l’eau propre que j’ai
prise hier soir pour faire un nouveau remplissage du système et
retrouver une eau douce, utilisable et sans odeur.
Matinée chez Boutelet pour récupérer les pièces commandées (le
capot est bien là, mais les bouchons du réchaud toujours pas, il
faut chercher les références, aller faire des photos, puis
repasser la commande chez le fournisseur, photos à l’appui…).
Longue discussion avec Greg à propos des batteries lithium qui
me semblent toujours trop chères et dont il connait mal les
propriétés et singularités… On me préviendra par mail de
l’arrivée de mes pièces !
Je gagne ensuite le gros Lidl derrière Citroën pour remplir la
cambuse, puis le Carrefour pour compléter. Un peu de ménage
avant de passer voir Maman à la résidence St-Benoît. Comme
d’habitude elle me reconnaît bien, mais semble stupéfaite de me
voir auprès d’elle. Nous passons près de ¾ d’heure ensemble,
elle semble attentive aux nouvelles que je lui apporte de ma
petite famille, mais jusqu’à quel point comprend-elle ?
À 18:15 je la laisse dans la salle commune, et retourne voir
Gilles tout près qui achève d’installer de grands bacs à
jardinage sur la pelouse devant la maison. Dominique est sortie,
nous passerons la soirée ensemble à échanger, souper légèrement
avant que je lui prête mes disques de musique qu’il recopie sur
un nouveau disque de sauvegarde, le précédent ayant rendu l‘âme
avec tout son contenu… Nous nous quittons assez tard, je vais
donc dormir à proximité sur le stationnement au centre du
village, devant la bibliothèque.
Vendredi 12 octobre 2018 : de CAEN Épron à MONDEVILLE
Nuit blanche où j’ai vu défiler les heures sans pouvoir trouver
le sommeil. Le lever n’est donc pas très vaillant, je passe la
matinée tranquille sur place à poursuivre la traduction de Man
and Nature, décidément très intéressant et actuel, même si
le style d’écriture a pris un sacré coup de vieux (phrases très
longues, propositions imbriquées les unes dans les autres
jusqu’à en perdre le fil de la pensée, périphrases lyriques peu
compatibles avec une littérature de genre scientifique, etc.).
Je finis par émerger, un bon expresso maison achève de me
remettre à flot et je rejoins la rue des Coquelicots.
Après-midi à bricoler avec Gille pour poser son compteur de
Coulomb qu’il a commandé sur mon conseil. Petit tour chez
Impulsion pour quérir le câble qui permettra de placer le cadran
en bonne place sous le rétroviseur. Mais nous oublions les
connecteurs, si bien que le travail restera en plan. Pris par la
tâche je n’ai pas vu le temps passer et constate à 18:00 qu’il
est trop tard pour aller voir Maman. Ce sera pour demain… Souper
léger avec Gilles à nouveau seul à qui je laisse cette fois ma
bibliothèque de livres epub (qu’il a aussi perdue… ), et début
de visionnement des photos de leur voyage en Alsace et Lorraine.
Il est passé minuit lorsque je retourne à Mondeville pour
brancher le camion devant le garage en planifiant de réaliser
demain samedi différents bricolages rendus nécessaires par la
détérioration de l’Exsis (il a maintenant 12 ans…)
Samedi 13 octobre 2018: de MONDEVILLE à CAEN
Lever tard sans avoir le sentiment d'avoir fermé l’œil de la
nuit… Décidément ma compensation du décalage horaire ne
s’améliore pas ! Il fait très beau, mais un peu humide et la
température finira par atteindre un 26° tout à fait inhabituel
ici pour la saison.
Je m’attaque d’abord à la pose de la protection du capot en
plastique sous la clim (qui incidemment ne refroidit plus du
tout, le remplissage à Casa n’aura rien donné !). Puis je
démonte le rideau gauche du store Remis du pare-brise et
commence à voir comment le réparer. Pas évident, le tissus
plissé est très léger, presque toutes les perforations qui le
maintiennent en bas sont arrachées, il faudrait remettre de la
matière, mais où trouver le matériau autocollant léger, fin et
résistant qui conviendra ? Je tente aussi de dégripper la
fermeture droite du coffre arrière qui, rouillée, ne fonctionne
plus, mais sans guère davantage de succès, faute de bien
comprendre son assemblage.
À 16:00 je m’interromps pour monter à Épron visiter Maman avec
laquelle je passe plus de ¾ d’heure, l’installe dans le jardin
(ce qu’elle apprécie, mais elle n’en aurait jamais pris
l’initiative…) et lui montre sur mon MacBook les dernières
photos de ses arrières-petits-enfants du Québec. Elle a du mal à
bien voir sur l’écran, au demeurant pas suffisamment clair en
plein air, il faudra que Juliette lui envoie de grandes photos
imprimées, comme l’a fait Sophie. Je lui parle un peu de ce que
nous devenons, elle m’écoute avec attention, mais semble
tellement loin de tout ça…
À 18:15 je la laisse à son souper dans la grande salle et
rejoins Gilles et Dominique qui m’ont invité à partager leur
table. Longue et agréable soirée en leur compagnie, avant
d’aller dormir tout près sur le stationnement du gymnase.
7 911 Dimanche 14 octobre 2018 : CAEN
Après une bonne nuit - enfin ! - réveil à 10:15 pour un lever à
10:30 sous un ciel gris mais une température qui demeure douce
(21°C), je déjeune, prends ma douche, écris quelque lignes du
journal et passe au Carrefour quérir une bouteille de saké que
j’offrirai à Gilles pour son anniversaire. Je me rends ensuite à
la Résidence St-Benoît pour prendre Maman et l‘emmener chez
Gilles comme convenu, mais il est passé midi et Gilles est déjà
passé avant moi…
Epron, au jardin : Gilles, Anne-Marie et Jean-Paul
Joyeux et délicieux repas chez les Épronnais - Dominique a
préparé un délicieux couscous royal - autour de la grande table
à laquelle se sont joints Lucie et Claude. Nous passons
l’après-midi à échanger jusqu’à ce que je reconduise Maman,
décidément extrêmement fatigable et qui a de la difficulté à
suivre les conversations. Après le départ de Lucie et Claude je
passe la soirée avec Gilles qui fait défiler et commente les
belles photos de leur voyage tout récent dans l’est de la
France, très riche en points d’intérêts, tandis que Dominique
regarde un grand reportage très pointu sur les fuites de données
Facebook et autres manipulations d’information par Cambridge
Analytica, dont ils semble bien qu’elles aient été déterminantes
dans l‘élection de Trump.
Je me retire fort tard après cette très bonne journée et vais
installer mes pénates sur l’aire de Boutelet à La Maladrerie,
dans l’intention de vider la cassette, compléter le plein d’eau,
m’enquérir de ma commande de pièces et voir la disponibilité du
seul rideau Remis de remplacement à un coût raisonnable
(l’ensemble étant vendu au delà de 500 € !).
7 954 Lundi 15 octobre 2018 : de CAEN La
Maladrerie à NOGENT-LE-ROTROU (161 km)
À 9:15 je suis dans le magasin après avoir procédé à mes vidange
et remplissage. Le rideau n’est pas inscrit dans les catalogues,
Greg envoie devant moi un mail pour voir sa disponibilité. Quant
aux pièces, pas encore de nouvelles…
Je retourne ensuite au garage de Mondeville pour parachever les
préparatifs : mise à niveau des batteries accessoires qui ont
peu perdu (laisser le camion branché avec le chargeur
automatique intégré semble donc une bonne idée), laborieuse mise
à pression des pneus avec mon petit compresseur puisque le boyau
de la borne n’a toujours pas été réparé (j’ai signalé le pb il y
a maintenant une an !). Du coup j’appelle le bureau de la syndic
pour lui faire part de mon mécontentement… Ça ne changera pas
grand chose (ils attendent un retour de devis…) mais ça soulage
! J’enchaine avec un coup de fil à Mme De Moor, la chargée de
location pour lui demander de communiquer avec moi par mail et
non par courrier postal, et lui faire valoir notre souhait de
porter le loyer mensuel du No. 7 à 180 $, charge comprises.
Je m’attaque ensuite à la réparation du store endommagé, après
avoir vainement cherché un ruban adhésif renforcé chez
Leroy-Merlin puis Templeux. Difficile à appliquer, très
inélégant et, je le crains, pas efficace car trop épais et pas
assez souple. Je ne peux le remonter sans refaire les
perforations qui permettent l’enfilage sur la tringle
inférieure, aussi j’appelle Gilles pour vérifier s’il a bien
l’outillage nécessaire, ce qu’il me confirme.
Il ne me reste donc plus qu’à plier bagages au garage, vérifier
s’il ne manque rien que je regretterai pour la suite de mon
séjour européen (guides, vêtements, etc.), tout fermer (sans
problème cette fois) et reprendre une autre fois le chemin
d’Épron.
Je commence par procéder aux perforations dans le bas du store,
tâche un peu ardue faute de pince à trouer adéquate. Je finis
par meuler un emporte-pièce avec un bout de tuyau de cuivre du
bon diamètre, mais trop mou, que je dois raffuter à plusieurs
reprises… J’arrive au bout de l’ouvrage, mais après une
laborieuse remise en place aidé par Gilles, il s’avère que mes
appréhensions étaient justifiées : trop épais, trop raide et
surtout collant, le rideau ne glisse pas sur la tringle. Il est
passé 17:00, nous remontons les fixations des tringles et les
parements, il restera un trou à gauche que je comblerai
autrement plus tard, avant de trouver une solution définitive
solide, simple, efficace et économique.
Il est temps de faire mes adieux à mon cher frère et à sa très
aimable épouse qui m’ont accueilli avec tant de générosité et
d’affection ces derniers jours. On parle d’un éventuel voyage
ensemble en Italie du Sud… ? On verra.
Je rejoins ensuite Maman à St-Benoit. Mais on l’a précocement
mise à table dès 18:45 dans la salle à manger, je ne peux passer
avec elle les quelques minutes d’intimité que je souhaitais…
Il est maintenant grand temps de prendre la route pour m’avancer
vers Orléans. Trafic supportable sur le périphérique, la chaude
lumière du soir illumine la plaine et ses quelques bosquets.
Quatre voies rapide jusqu’à Falaise, nationale plus lente (à 80
km/h maintenant…) jusqu’à Argentan, puis Sées où le GPS veut
encore me ramener sur la A88 à péage pour un grand détour plus
rapide via Le Mans. Je le re-programme pour traverser plus
directement le Perche par un dédale de petite routes plus
court sur lesquelles tombe la nuit. Étape à Berd’Huis, un
peu avant Nogent-le-Rotrou, sur un petit parking municipal
paysagé un peu à l’écart de la grande rue. Paix complète, je me
prépare une soupe puis achève de compléter les pages du journal
des derniers jours pour me coucher un peu avant minuit.
8 115 Mardi 16 octobre 2018 : de
NOGENT-LE-ROTROU à OLIVET (125 km)
Bivouac à Nogent-le-Rotrou
À 8:15 le soleil - et le trafic - me sortent du lit pour un
départ peu après 9:00. Je continue de progresser vers Orléans à
travers une Beauce plate dans tous les sens du terme.
Heureusement le soleil brille dans le ciel clair et bleu,
seulement parcouru de quelques longues stries blanchâtres. Le
paysage monotone défile lentement, l’impression de lenteur
accentuée par la limite des 80 km/h que je m’applique à
respecter. La chaussée est plutôt bonne, et la circulation
fluide. pas trop encombrée par les camions. Appel de Monique qui
me donne rendez-vous avec Philippe et Élisabeth au Restaurant de
3 Brasseurs de Saran. J’y suis bientôt, ne les trouve pas à la
terrasse où je réserve une table quelques minutes avant leur
arrivée.
Nous partageons ce repas dans la bonne humeur, nourriture
copieuse de brasserie et demi de bière brune tout à fait à mon
goût. Puis nous nous séparons, Monique et Élisabeth allant faire
quelques emplettes tandis que Philippe et moi passons faire le
plein de gasoil au Carrefour, avant d’aller chercher des chaises
neuves commandées dans un magasin voisin. Retour ensuite à la
vaste maison d’Olivet. Philippe m’entraîne dans un grand tour du
jardin, immense, mais actuellement desséché par un été très
chaud et sans pluie, qu’il a renoncé à arroser vu le coût
considérable de l’eau et la quantité nécessaire. Il me dit aussi
avoir bien du mal à continuer à l’entretenir, vu l’effort
physique important qu’exige les multiples plantations qui
finalement donnent bien peu. Nous poursuivons l’après-midi en
attendant ces dames sur la terrasse devant la cuisine; il sort
un jeu de palet vendéen et entreprend de m’initier à ce jeu
d’adresse assez semblable à la pétanque, mais où les boules sont
remplacées par des petits disques de fonte colorés qu’il faut
placer le plus près possible d’un autre palet blanc servant de
cochonnet. Le premier joueur le lance sur un carré de plomb qui
amortira la chute des suivants et on lance ensuite chacun à son
tour les 6 palets constituant chacun des dotations
individuelles. Je n’ai jamais joui d’une bonne coordination
oculomotrice, aussi mes débuts sont des plus laborieux et ma
progression bien lente…
Olivet : Monique, Myriam, Elisabeth et
Philippe prennent la tisane
Monique et Élisabeth rentrent passé 18:00 chargées de paquets…
J‘aide Philippe à monter les vieilles chaises du salon au
grenier, puis transfère le contenu de la valise de Monique dans
l’Exsis garé en avant. Pendant ce temps Élisabeth prépare le
souper, léger mais délicieux et nous passons à table pour un
long repas où les conversations vont bon train. Elle se
poursuivent jusque passé 23:00, lorsque je vais dormir seul dans
l’Exsis, Monique préférant profiter une autre nuit de son
moelleux oreiller et du matelas confortable qui convient à son
dos. La nuit est belle, l’environnement silencieux, je me couche
un peu plus tard après avoir mis au propre ces quelques notes.
8 240 Mercredi 17 octobre 2018 : d’OLIVET
à SAINTE-FOY-LÈS-LYON (408 km)
Olivet : bivouac chez Philippe et Élisabeth
Réveillé à 8:00 par le vacarme des machines œuvrant à la
réfection de la route devant la maison, je tarde un peu, puis
prends ma douche avant de rejoindre Monique et nos hôtes dans la
cuisine. Nous ne nous attarderons guère ensuite, puisqu’à 9:15
nous sommes sur la route. Pas pour longtemps puisqu’avant même
d’avoir quitté Olivet Monique s’aperçoit qu’elle a oublié son
collier dans sa chambre… Retour à la case départ, et vrai départ
à 9:45.
Les routes longeant la Loire vers le sud ne sont guère des plus
rapides, et la limite à 80 km/h les rend encore plus lentes… Au
moins fait-il beau, voire chaud, une autre raison de regretter
l’inefficience de la clim… Le paysage défile tantôt forêt,
tantôt champs cultivés, sans beaucoup de relief. Le camion va
bien, le moteur tourne rondement quoiqu’un peu trop présent à
nos oreilles… Arrêt pique-nique au bord de la Loire, puis suite
de notre longue descente vers Lyon.
Paysage le long de la N7 près de La
Pacaudière
Arrivée à Lyon : l'Horloge du
Point-du-Jour
|
Monique rejoint à Lyon
l’office notarial de Maitre Goury qui l’a déjà
accueillie aimablement et cette fois l’aiguille vers un
bon avocat spécialisé en « successions complexes ».
Contact immédiat et prise de rendez-vous avec Me Alain
Devers pour vendredi le 19 octobre à 15 heures. Voilà
qui nous vaudra un autre travail de présentation et de
synthèse de l’imbroglio familial (heureusement déjà
largement rédigé pour Me. Tousset !).
Nous rallions enfin l’itinéraire de l’ex N7 en grande
partie à 4 voies, qui nous permet de nous rapprocher
plus rapidement de notre objectif. Nous avons décidé
d’aller dormir sur le stationnement du boulevard des
Provinces à Ste-Foy, dont nous connaissons la
tranquillité relative, et où nous pourrons demain matin
mettre la dernière main tranquillement aux documents
destinés à Me Belligon qui s'occupe de notre locataire
ayant déménagé à « la cloche de bois» avec laquelle
Monique a rendez-vous à 14:30. Arrivée passé 18:00 au
Point du Jour, après avoir contacté Nanoune pour un
souper communautaire dimanche soir dans leur
appartement. |
Les joueurs de pétanque sont toujours actifs sur le petit
terrain en dessous de l’espace dévolu aux véhicules où nous nous
glissons tandis que le soleil décline. Monique prépare
rapidement un petit souper, tandis que je tache de remettre en
place le store Remis du pare-brise dont la tentative de
réparation n’a pas abouti. Il fait maintenant trop sombre et je
me sens trop fatigué pour insister, j’achèverai la
réinstallation demain…
Souper léger, alors que le soir tombe rapidement (coucher de
soleil à 18:30). La place se vide, les bruits de la ville
s’estompent, je me mets à l’écriture du livre de bord et nous
couchons tôt pour nous mettre demain matin au travail de
rédaction finale et de rassemblement des docs à remettre à
l’avocate.
8 648 Jeudi 18 octobre 2018 : de STE-FOY à
MESSIMY (33 km)
Ste-Foy-lès-Lyon : bivouac Place Soubeirat
Bonne nuit, mais réveil assez tôt par la circulation sur le
boulevard des Provinces. Une fois les routines remplies, nous
nous mettons à la rédaction et à la sélection des documents
destinés à alimenter notre avocate Marion Beligon en réponse à
la défense des Duplessis. Guère passionnant, mais nécessaire…
Nous avons peine à terminer ce travail clérical un peu ennuyeux
pour l’heure du rendez-vous à 14h30, au bout du bvd des
Tchécoslovaques, de l’autre côté de Lyon. La circulation ne
s’est guère améliorée, du coup nous y arrivons avec une dizaine
de minutes de retard.
Je laisse Monique gagner le bureau de l’avocate pour lui
présenter les données et convenir avec elle d’un «plan de match
» tandis que j’achève le travail de mise en page des synthèses
et commentaires résumant nos positions. Puis je les lui envoie
par courriel directement au bureau pour impression et
communication à la professionnelle.
L’entrevue se prolongera durant plus de 3 heures, si bien que
l’heure de pointe a commencé lorsque je la vois revenir
satisfaite de sa rencontre. Le courant passe avec notre
représentante, elle est sympathique et a bien compris les
enjeux, en revanche elle est réservée quant aux résultats de
notre démarche : si sur le fond notre dossier est bon, les
objections du défendeur quant à la procédure ne manquent pas de
poids… On verra !
La circulation est dense autour de nous, et la pollution
maintenant très présente m’irrite progressivement yeux et
bronches, au point de m’incommoder. Nous restons néanmoins sur
place jusqu’à ce que le trafic se calme un peu et, vers 18:30,
reprenons la route pour gagner l’aire de service la plus proche
à Messimy que je sais fonctionnelle et où l’air est pur, sur le
premières pentes des Monts du Lyonnais. Dans la nuit maintenant
établie nous rallions donc le quai du Rhône puis l’autoroute du
Sud (sans erreur d’aiguillage, pour une fois !) et bifurquons
vers Feyzin sur une nouvelle autoroute A 450 en direction ouest
jusqu’à St-Genis-Laval, avant de gagner le village de Messimy, à
une quinzaine de km par de bonnes petites routes.
Installation et souper (enfin!) devant le point d’eau sur lequel
je ferai le plein demain matin. Le paysage autour de nous est
plutôt rébarbatif (petite zone d’activité ni très propre ni très
ordonnée), mais qu’importe, une fois les rideaux tirés ! Courte
veillée avec un peu de lecture, bizarrement cette journée m’aura
beaucoup fatigué alors que mon activité aura été plutôt limitée…
et je souffre toujours d’une irritation bronchique qui prend des
allures asthmatiques. Coucher tôt au calme et dans l'air frais
de la campagne.
8 681 Vendredi 19 octobre 2018 : de
MESSIMY à FRANCHEVILLE (42 km)
À notre lever à 8:00, au bruit d’un concasseur voisin, beau
soleil, mais bas sur l’horizon… Les batteries sont bien faibles
(proches du 12 V fatidique) et les panneaux seuls auront bien du
mal à les requinquer, puisque nous ne prévoyons pas rouler
beaucoup plus aujourd’hui.
Messimy : sur l'aire de service de
camping-cars
Je vide la cassette et fais le plein comme prévu, puis nous
gagnons l’aire de repos dévolue aux camping-cars, à quelques
centaines de mètres au cœur du village. Nous y passerons la
matinée à préparer et imprimer les pièces à soumettre à Me.
Alain Devers, l’avocat suggéré par Me Goury, que Monique veut
charger de la liquidation de la succession de sa mère. Durant
ces quelques heures, bien stationné face au sud, les panneaux
auront bien débité, mais le moteur doit tourner pour alimenter
l’imprimante gourmande en ampères. Lecture, écriture, impression
des documents synthèse…
À 14:15 nous levons le camp pour gagner le centre de Lyon au 3,
Cour de la Liberté où l’avocat a son bureau. Circulation un peu
difficile, nous arrivons avec 10 minutes de retard, ce qui aura
donné à Monique le temps d’envoyer par courriel plusieurs
documents pour faire patienter. Stationnant juste devant la
grande porte cochère, j’achève de remettre le store avant dans
son état d’origine (faute de pouvoir le réparer…) puis le
replace avec quelques difficulté. Le temps passe, Monique
demeure longtemps à expliquer tous les méandres de ses affaires
à l’homme de l’art auprès duquel elle trouve une écoute
attentive, et j’ai le temps de faire quelques photos du quai,
puis de me lancer dans la lecture de Sapiens, une brève
histoire de l’humanité, dont Olivier, mon neveu, a eu la
gentillesse de me faire parvenir le fichier.
Lyon : le quai depuis le Pont
Lafayette sur le Rhône et le Grand Hôtel-Dieu
|
Lyon : le Pont Lafayette sur le Rhône
et Fourvière
|
Lyon : la nouvelle tour Incity
|
Le temps passe, la
température se rafraîchit et je me retire dans l’Exsis
lorsqu’enfin Monique m’appelle pour annoncer son retour
vers 18:15, accompagnée d’Alain Devers auquel elle veut
remettre une copie du livre de Gabriel Veyre. Grand, la
quarantaine, tranquille et posé, l’homme me fait bonne
impression.
Le soleil ne tarde guère à descendre, je souhaite me
rendre à un Carrefour pour faire le plein de
carburant et compléter la cambuse. Le GPS est vite
programmé vers celui de Francheville, où il nous dirige
rapidement. Impossible d’accéder aux pompes (il faut
emprunter un passage souterrain limité à 2,70m) et les
places sont rares sur le grand parking. Tandis que je
soupe, Monique - qui a avalé déjà un sandwich en route -
part faire les courses. |
Après un autre rangement un peu laborieux (l’espace intérieur
devient lui aussi de plus en plus limité dans l’Exsis), nous
nous mettons en quête d’un petit espace tranquille pour nous
poser cette nuit. Nous le trouvons bientôt sur une petite rue
assez cossue dans les hauts de Francheville, Allée des Sorbiers,
à la bordure de deux vastes propriétés. La nuit y sera calme !
8 723 Samedi 20 octobre 2018 : de
FRANCHEVILLE au MONT THOU (30 km)
Excellent et long
sommeil, je dors presque 10 heures sans m’éveiller… pour
un lever à 9:00 sous le soleil. Déjeuner puis longue
séance d’écriture sur notre impasse où il ne passera que
2 voitures dans la matinée. Après un moment je déplace
l’Exsis pour exposer au maximum les panneaux
photovoltaïques aux rayons solaires, ce qui se traduit
par une hausse immédiate du voltage sur le voltmètre. Il
faudra ajouter un compteur de Coulomb/multimètre au
système électrique pour mieux suivre les échanges
d’énergie, comme je l’ai fait sur le ProMaster à
Montréal. |
Francheville : bivouac Allée des
Sorbiers
|
Monique envoie toute une série de documents complémentaires aux
avocats, je travaille un peu sur ma traduction du bouquin de
Marsh Man and Nature, puis à la lecture du Sapiens
envoyé par Olivier M… et le temps passe ainsi, dans la chaleur
et la lumière de ce bel après-midi, au calme et à l’air pur.
En fin d’après-midi nous gagnons Craponne où j’ai repéré une
station service vendant le gasoil au meilleur prix (app «Prix
Carburant» sur mon iPhone). 24 kilomètres d’un long zigonage
dans cette région accidentée et couverte de petites routes
sinueuses où se cachent moult belles et vastes propriétés…
Le plein effectué, se pose la question de savoir où nous allons
diriger nos roues et trouver un point de chute pour ce soir.
Monique propose de se rapprocher de Vaise où sa cousine Nanoune
nous a invité à souper demain soir. Nous décidons de grimper au
dessus, sur les Monts d’Or qui dominent largement la Saône et le
nord de Lyon. Recherche du meilleur accès à la montagne sur
l’atlas, beaucoup trop petit pour s’y retrouver, et sur le GPS,
où il est difficile de trouver les points de repère faute d’une
adresse précise de destination. Je choisis de nous diriger vers
le sommet le plus élevé, celui du Mont Thou qui domine
l’agglomération de ses 603 m. Chaussées très étroites où il est
parfois difficile de croiser, pente accentuée, virage
incessants… la petite route nous fait escalader la montagne
jusqu’au stationnement panoramique juste au dessous du radôme
militaire couronnant la montagne.
Dans la brume de chaleur et la pollution,
vue sur Lyon depuis le Mont Thou (603 m)
De là-haut s’étend un large panorama de l’ouest à l’est de la
cuvette lyonnaise; malheureusement une brume de chaleur assez
dense noie les lointains, et limite beaucoup la vue qui s’étend
par temps clair jusqu’au Mont-Blanc. Ce n’est qu’après
l’établissement de l’obscurité que les lumières de la ville, à
une portée relativement limitée elles aussi, étendront un peu le
champ de vison jusqu’à quelques kilomètres.
Bien installés presque à plat, nous admirons un peu le paysage
puis reprenons nos lectures et écritures. Le soir descend, nous
soupons puis nous couchons avant 22:00, après que le plus gros
des voitures nous entourant ait quitté les lieux.
8 753 Dimanche 21 octobre 2018 : du MONT THOU à MEXIMIEU
(49 km)
Mont Thou : bivouac dans le nuage
|
Réveil à 8:00 dans un
épais brouillard après une nuit des plus calmes. La
température reste douce (17°C), mais l’humidité
pénétrante. Après les routines je sors me dégourdir les
jambes et fais quelques photos, hélas de peu
d’ampleur vu la visibilité réduite, puis nous reprenons
nos tâches cléricales sur nos ordis, moi à rédiger mon
journal et poursuivre la traduction du livre de Marsh,
Monique à préparer et imprimer les documents destinés à
Me Bressieux. Le parking se remplit progressivement
autour de nous, les uns venant faire du jogging ou du
VTT, les autre piqueniquant sur le gazon.
Nous passons le reste de la journée ainsi, changeant
seulement de place à 2 reprises pour garder les panneaux
solaires orientés perpendiculairement au soleil. |
À 17:00 nous levons le camp et redescendons dans la cuvette par
un dédale de petites routes abruptes jusqu’à Vaise où nous
retrouvons après quelques difficulté l’appartement de Christian
et Isabelle. Place providentielle sur la rue Tissot, à deux pas
de la rue où ils ont loué un nouvel appartement. Isabelle nous
accueille sur le trottoir et nous emmène d’abord à son magasin
rue Marietton. Monique y fait provision de délicieux chocolats
que nous offrirons à nos amis, puis nous gagnons l’appartement
de la rue Chinard à deux pas. Longue soirée à échanger entre
nous 4, en particulier à propos de nos démêlés judiciaires et
l’avenir professionnel de Nanoune qui se prépare à une retraite
bien méritée. Délicieux plat de moules poulettes préparé par
Monique, puis tarte au pommes très réussie de la cousine, nous
nous quittons passé 23:00 pour aller dormir au sortir de Lyon
sur la route d’Annecy. Nous tombons très vite sur d’épais bancs
de brouillard, la conduite devenant très fatigante voire
dangereuse, je renonce à aller plus loin et stationne un peu au
hasard sur la première aire qui me parait opportune. Il est près
de 1:00, nous nous couchons et nous endormons aussitôt.
8 802 Lundi 22 octobre 2018 : de
MEXIMIEU à ST-JORIOZ (122 km)
Réveil passé 10:00,
notre spot était finalement assez bien choisi, dans une
impasse devant un entrepôt peu fréquenté… et le train à
proximité qui est passé plusieurs fois brièvement n'a
pas fait trop de bruit.
Lever tranquille dans le brouillard encore présent mais
qui s’estompera progressivement au cours de la matinée.
Nous décollons vers 11:00 pour gagner St-Jorioz en
traversant le Bugey, via la D1504 qui passe par
Ambérieu, St-Rambert, Pugieu en empruntant la belle
route de la Cluse des Hôpitaux. Le temps passe, Monique
demande à ce qu’on arrête pour lui permettre de rédiger
les documents destinés à Me. Bressieux que nous devons
rencontrer mercredi à Annecy. En traversant le charmant
village de Ceyzérieu, j’avise une jolie place tranquille
et bien ensoleillée où nous allons nous installer pour
le reste de l’après-midi. |
Dans le Buget vers Annecy
|
Les panneaux solaires peuvent alors recharger au moins
partiellement les batteries (14,35 V au voltmètre !), je déjeune
puis rédige sur mon ordi le journal en retard tandis que Monique
se met elle aussi à son clavier.
En attaquant la
petite route de la Chambotte
|
À 17:00 nous reprenons
la route, telle que tracée par le GPS, qui continue à
nous faire parcourir le Bugey et nous faire découvrir
des points de vue sur les pentes abrupte des cluses que
nous ne connaissions pas encore. Bouquet du feu
d’artifice : l’acrobatique mais combien spectaculaire
petite route de la Chambotte, taillée au flanc de la
montagne au dessus du lac du Bourget, dont les couleurs
d’automne s’avive dans les chauds rayons du soleil
descendant. |
Le Lac du Bourget depuis la Chambotte
Vive descente à travers pâturages et hameaux agricoles ensuite
jusqu’à Cessens puis Albens où nous rattrapons la D1201 vers
Annecy. Plein d’eau et vidange de la cassette à l'aire de
service devant les Marquisats, avant de gagner St-Jorioz pour
voir rapidement où en est le chalet, puis aller installer notre
bivouac sur le paisible cimetière de la Tire déjà agréablement
fréquenté à plusieurs reprises.
8 924 Mardi 23 octobre 2018 : ST-JORIOZ
(7 km)
Nous passerons la journée sur le
stationnement du cimetière de la Tire, au calme et à
l’air pur, entourés de végétations et sous un grand
ciel bleu qui réchauffera bien vite l’atmosphère un
peu fraîche. Le soleil aidera à remonter le niveau des
batteries tant de l’habitacle que celles des
ordinateurs qui fonctionneront toute la journée.
Monique met en effet la dernière main aux textes
qu’elle entend remettre demain matin à son avocate
d’Annecy Me. Isabelle Bressieux. De mon côté je l’aide
dans la mesure du possible et continue ma traduction
du bouquin de Marsh : Man and Nature.
|
St-Jorioz : bivouac devant le
cimetière de la Tire
|
Une seule interruption pour aller quérir pain et eau au Lidl
tout proche sur la route de Sévrier.
En fin d’après-midi, réception de la Conclusion rédigée par
Marion Belligon à Lyon dans la cause nous opposant aux Du
Plessis. Nous relisons attentivement le texte, j’en fais une
version corrigée que je réexpédie tard dans la soirée à
l’avocate que nous ne pouvons plus rejoindre par téléphone.
Monique écrit encore un bout d’exposé après le souper léger (un
gros bol de velouté aux légumes et une tartine de camembert !)
avant de se coucher tôt : demain il faudra être sur place dès
l’ouverture du cabinet. Le ciel est toujours clair, mais la
température chutera dans la nuit à près de 7°.
8 931 Mercredi 24 octobre 2018 : de
ST-JORIOZ à COUTY (42 km)
St-Jorioz : lever au petit matin
devant le cimetière de la Tire
|
Lever à 7:15, il fait
encore nuit, et nous ne verrons le soleil se lever sur
le lac et derrière les montagne que rendu devant le Panoramique
à Annecy où l’avocate a son bureau. À 9:00 pile Monique
ramasse ses dossier et son ordi pour aller à son
entrevue. Je reste dans le camion à écrire, en espérant
que l’illumination ambiante (les nuages sont fait leur
apparition aujourd’hui) sera suffisante pour remonter
les batteries qui frisent le 12,0 V. |
Peu après 10:00 le ciel se dégage et donne une chance aux
panneaux… et, comme les jours précédents, la tension monte
tranquillement sur le voltmètre jusqu’à atteindre, en milieu
d’après-midi, 14,3 V.
Annecy : lever de soleil sur le lac
Monique revient de son
entrevue vers 10:30, satisfaite de son échange, mais
sans avoir pu explorer toutes les dimensions de sa
cause. Elle continue à potasser son dossier, émoustillée
par la nouvelle que son assignation ne réclame pas la
vente aux enchères et que la situation actuelle offre
plusieurs issues possibles à la liquidation de
l’indivis. |
Annecy : Exsis devant le Panoramique
|
Nous mangeons, puis décidons d’aller voir Toutou à Couty, en
passant par le centre commercial de Seynod où je désire acheter
un nouveau petit scanner pour remplacer le Lide 220 Canon
défunt. Je fais passer difficilement l’Exsis sur le
stationnement du Boulanger local (en me faisant traiter de «
vargeot » par une brave femme mécontente de me voir emprunter la
sortie, libre, alors que l’entrée est bloquée par une barre de
hauteur à 2,50 m !). Puis nous faisons le tour du vaste magasin
pour dégotter le produit recherché. Monique en profite pour
aller voir les frigos et dégotte un Siemens large de 60 cm,
profond de 64 mais très haut, ce qui lui donne une contenance
suffisante pour nos besoins. Reste à vérifier s’il fonctionnera
sous 60 Hz…
Nous filons ensuite jusqu’à Couty où Toutou, prévenu, nous ouvre
son portail. Longues retrouvailles avec le vieil oncle qui nous
raconte ses ennuis de santé et autres événements… Je branche le
camion, puis nous bricolons un peu avant de prendre notre souper
avec lui dans l’Exsis où je prépare une poêlée d’endives au
jambon et à la raclette. Les discussions s’éternisent un peu et
nous nous couchons passé 23:00.
Jeudi 25 octobre 2018 : COUTY (0 km)
Couty : le paysage vers les montagnes
depuis la maison de Toutou
|
Séjour dans la cour
devant la grange de Toutou. Après un lever tranquille,
Toutou nous invite à manger chez lui la moussaka sur
laquelle il ne tarit pas d’éloge (un plat congelé tout
préparé qu’il achète chez Intermarché…).
Monique va visiter Paul, puis travaille sur la
préparation de ses documents à remettre à Me Bressieux
tandis que je numérise le livre de Philippe Jacquier
consacré à la correspondance de Gabriel Veyre à sa mère
lors de ses tours du monde au service des Lumière. Je
récupère les introductions, clichés et autres notes
ajoutés par le cousin aux lettres que nous avions
dactylographiées autrefois pour Jehanne. |
Toutou bricole dans
son atelier, reçoit son copain Lalou, vient faire un
petit tour de temps à autres. Le temps passe
agréablement sous le soleil qui a fini par percer, bref
une journée paisible qui nous permet de souffler un peu
dans le tourbillon des derniers jours. Coucher tôt et au
chaud, chauffage allumé. |
Couty : bivouac devant chez Toutou
|
Couty : Panthère noire, par Maurice Prost
(1928)
8 973 Vendredi 26 octobre 2018 : de COUTY
à MORESTEL (154 m)
Après une excellente nuit nous quittons Couty à 8:35 pour
descendre à Annecy par la route des Creuses. Il fait très gris
et il est tombé quelques gouttes cette nuit. Peut-on espérer que
cela s’améliorera dans la journée ? Au moins ces 2 jours
branchés auront-ils rempli les batteries à plein… Comme Monique
est en avance à son rendez-vous chez Me. Bressieux (à laquelle
elle veut aussi reporter les clés de St-Jorioz), nous passons
d’abord aux Marquisats refaire le plein d’eau et surtout vider
la cassette qui commence déjà à se manifester, puis déjeuner
avant de gagner le stationnement derrière le Panoramique.
L’entrevue assez courte permet à Monique de faire les mises au
point et poser les questions auxquelles elle attend réponses
depuis ses derniers courriers. Après avoir remis un double des
clés de St-Jorioz à l'étude, elle me rejoint. Nous décidons
alors d’aller voir sa marraine Thérèse à Chambéry.
Le-Bourget-du-Lac
: piquenique avec Thérèse
|
Le ciel s’est dégagé
et le soleil brille; nous arrêtons en passant dans un
l’Intermarché où je fais le plein de gasoil tandis que
Monique va quérir de quoi préparer le déjeuner que nous
partagerons avec sa marraine. Nous l’emmenons au
Bourget-sur-le-Lac profiter de la vue et de l’air depuis
le stationnement de la mise à l’eau repérée lors d’un
précédent passage.
|
Le port de plaisance du Bourget-du-lac
Après-midi tranquille
à bavarder, regarder des vieilles photos sur
l'ordinateur portable de Monique et échanger de
nouvelles familiales, Je fais un petit tour le long du
rivage puis nous ramenons Thérèse chez elle. Monique
monte dans l’appartement faire un bout de sieste, tandis
que je reste dans l’Exsis à parfaire la mise au point du
livre Gabriel Veyre Opérateur Lumière dont j’ai
numérisé les parties manquantes chez Toutou. |
Thérèse et Monique
regardent des photos anciennes sur l'ordinateur dans
l'Exsis
|
Vers 18:00 je les rejoins lorsque Monique me demande de remettre
en ordre la visionneuse stéréo de Thérèse dont nous avions
enlevé les plaques pour les scanner il y a quelques années. Nous
arrivons à la convaincre la vieille tante de ne plus exposer
ainsi ces précieux souvenirs à la casse et à la poussière, et je
lui promets de lui envoyer très bientôt un DVD où je
rassemblerai les vues en question restaurées, puisque j’ai
conservé tout cela sur mon ordinateur, et elle pourra les
regarder bien plus confortablement sur son écran TV.
Nous finissons par prendre congé vers 21:45 pour rejoindre dans
la nuit la route vers Lyon, avec l’intention de nous arrêter sur
la place d’un village où nous passerons demain la journée à
travailler. Le GPS nous fait monter au Col du Chat et
redescendre par un lacis de petites routes sinueuses dans la
campagne du Bugey et au pays de Morestel.
À 23:30 bivouac un peu plus loin sur un vaste espace découvert
et désert dans le hameau de Le Bouchage, un peu avant Morestel.
9 127 Samedi 27 octobre 2018 : de MORESTEL à STE-FOY (86
km)
La pluie qui tambourine sur le toit m’a réveillé dès 6:15. il
fait évidemment très gris, avec cette fois peu d’espoir de voir
le ciel se dégager… ni d’obtenir beaucoup d’ampères de nos
panneaux ! Je fais donc tourner un moment le moteur pour
réchauffer l’habitacle et remonter la batterie bien faible (j'ai
oublié de couper l’onduleur qui est resté branché toute la
nuit…). Douche, déjeuner, Monique se livre ensuite à un long
rangement dans les coffres et placards, récupérant le maximum
d’espace (qui reste malgré tout mesuré !). Je l’aide de mon
mieux, et nous finissons par décoller en milieu d’après-midi
sous la pluie qui se poursuit. Route de plus en plus chargée en
approchant de Lyon, puisque Monique a décidé de passer à l'Ikea
de St-Priest pour ramasser quelques contenants plus adaptés à
nos volumes.
Il y a foule sur le grand parking d’Ikea, le mauvais temps a
fait de la sortie au grand magasin l’activité phare du samedi
après-midi… J’ai du mal à trouver une petite place pour caser
notre - relativement - gros véhicule au milieu de la pléthore de
petites voitures si populaires ici (et pour cause !). Monique ne
s’attardera pas, harassée par la presse qui rend la progression
dans les allées de la grande surface un véritable parcours du
combattant. De toute façon impossible de découvrir les
contenants recherchés, nos dimensions étant assez différentes de
standards destinées aux salles de bain et autres pièces de
maison. Je ferai le même constat en me rendant au Leroy-Merlin à
l’autre bout du vaste centre commercial Porte des Alpes. J’y
trouve des œillets en laiton pour accrocher plusieurs petites
choses qui traînent à bord, mais les contreplaqués multiplis
fins en bois dur sont ici inconnus…
De retour à l’Exsis où m’attend Monique, nous discutons un
moment où nous dirigerons nos roues et finissons par opter pour
le parking du Bvd des Provinces (Place Soubeiran) que nous
connaissons bien maintenant. Le GPS nous entraîne sur
l’autoroute de Marseille, nous fait faire un grand détour par le
sud pour remonter jusqu’à La Mulatière. Grimpée à Ste Foy pour
essayer le stationnement de la Montée de la Fournache en dessous
de l’église, tranquille mais trop pentu pour nous. Nous allons
donc comme prévu nous installer sur notre spot habituel et y
trouvons un bel espace désert et paisible. Je pourrai donc y
faire tourner le moteur sans contrainte pour recharger les
batteries qui ne sont vraiment pas à un niveau
confortable. Nous sommes fatigués par nos vadrouilles des
derniers jours et nous couchons tôt après un souper léger
(excellente Harrira Ideal, préparée à Casa !)
9 213 Dimanche 28 octobre 2018 : SAINTE-FOY
(2 km)
Journée tranquille sur notre parking sans bouger pour écrire,
lire et travailler sur nos ordis, en faisant tourner le moteur
de temps à autre pour remonter les batteries qui n’ont
d’autre source d’approvisionnement.
À côté de nous les joueurs de boule persistent malgré le ciel
gris et la température basse, et nous les entendons commenter
leurs coups et discuter avec grand sérieux les pointages…
En fin d’après-midi nous quittons les lieux enfin désertés pour
aller faire une petite visite à 18:00 chez Roseline à la demande
de sa mère, Christelle : elle doit quitter et vendre sa maison
suite à son divorce, et Jean-François a projeté de racheter
cette grande et assez luxueuse maison. Christelle résiste à
l’idée et voudrait avoir l’avis de Monique.
Je reste dans le camion à travailler sur le texte de la
correspondance de G. Veyre tandis que Monique visite les lieux
puis discute avec Roseline. À son retour à l’Exsis elle me
rapporte ses observations qui rejoignent celles de la fille :
trop grand, trop cher, mal adapté à des personnes âgées et
encore plus à une éventuelle femme seule…
Nous ne nous éloignons pas et resterons sur le parking du Aldi
où nous dormons sous la pluie qui se met de la partie.
9 215 Lundi 29 octobre 2018 : SAINTE-FOY
(45 km)
|
Nous prenons notre
temps pour démarrer, sans sortir vu le temps pourri qui
continue : pluie quasi continuelle, léger vent froid et
ciel plombé. Je m’attaque à la préparation des photos
scannées depuis les autochromes de Couty que j’ai promis
à Thérèse pour remplacer les plaques stéréos que nous
lui avons déconseillé de replacer dans sa visionneuse.
J’en dénombre plus de 350, elle en avait 160 sur son
magasin… Je m’aperçois alors que la plupart
(heureusement conservées sur mon disque dur Images)
n’ont pas été restaurées, et qu’il me faudra donc les
sélectionner une à une pour les rendre présentables
avant de les graver à son intention. Je travaille donc
longuement sous Photoshop et finis par en préparer une
cinquantaine. |
La matinée passe ainsi, jusqu’à ce que Monique constate le
remplissage de la cassette qu’il faudra aller vider en un lieu
adéquat. Je décide de gagner l’aire de service la plus proche à
Messimy, et profiterai du déplacement pour compléter le plein
d’eau. Nous gagnons ensuite l’aire de repos tout proche dans le
village (Parking des Randonneurs) et y passons l’après-midi à
écrire ou continuer le traitement des images, sous la pluie qui
se poursuit.
À 15:45 nous décollons pour regagner Lyon et le cabinet de Me.
Devers avec lequel Monique a rendez-vous à 16:00. Route rapide
et sans encombre, je stationne devant le 3, Cours de la Liberté
à 15:57… Tandis que je poursuis mon travail, Monique a une
longue entrevue (2h30) avec Alain Devers dont elle sort très
satisfaite : elle a trouvé auprès de lui non seulement écoute,
mais aussi compétence et réponses circonspectes à ses nombreuses
questions. Cela l’amène à remettre en cause la stratégie mise en
place par son premier avocat d’Annecy, Me Tousset, qui l’aurait
entraînée dans de forts longues démarches, et à décider de
transférer le dossier de la vente de St-Jorioz de Me. Bressieux
au cabinet Devers à Lyon.
Il est passé 18:30 lorsque nous retournons dormir à Ste-Foy, sur
le même petit stationnement tranquille d’Aldi. Je fais un petit
tour dans le magasin, dont l’austérité, la qualité basique
et le peu de choix des produits ne me convainquent pas d’en
faire mon marché… Souper rapide et frugal autour d’une soupe à
l’oignon ; je rédige le journal tandis que Monique relit les
jurisprudences s’appliquant à sa situation, et à 23:00 nous
sommes au lit, après avoir consulté les cartes routières et la
météo de la route du sud en direction de Vence : pas beaucoup de
soleil en vue, quelques gouttes, mais ni gel ni neige. Le voyage
s’annonce sous de bonnes augures…
9 260 Mardi 30 octobre 2018 : de SAINTE-FOY à EYGUIANS
(Sisteron) (246 km)
Lever passé 8:00, après une nuit étonnamment tranquille… À
l’ouverture du magasin je vais chercher un pack de bouteilles
d’eau, mais le four est en panne, il n’y a donc pas de pain.
Déjeuner aux biscottes, avant de nous diriger vers le
Point-du-Jour où Monique va remercier Me Goury de ses précieux
conseils et de sa référence auprès de Me Devers dont elle est
enchantée. Le ballotin de chocolats Bénier semble la surprendre,
mais aussi lui être agréable.
Nous revenons à Sainte-Foy où Monique a donnée rendez-vous à
Jean-Pierre Revel, le copain d’Olivier, qui lui ouvre la porte
de l’appartement encore encombré de petits effets dont elle
remplit une valise. Nous gagnons ensuite le garage où j’ai la
surprise de découvrir une accumulation de boites guère
différente de celle constatée l’an passé… Nous ne pourrons
jamais emporter une portion significative de cet entassement
pour lequel il faudra un plein camion. Nous nous contentons de
sélectionner quelques boites et coffrets, que nous casons sous
la table, puis quittons le sympathique Jean-Pierre pour prendre
enfin la route. Il est passé 11:00.
En route vers Grenoble sur la D1085
Sous un ciel toujours
gris le GPS nous dirige vers la A 7 jusqu’à Vienne où il
nous guide sur quelques routes de campagne hors
nationale jusqu’à Grenoble. Très belle vue sur les
montagnes enneigées encadrant la ville, sous un ciel
partiellement dégagé. |
Arrivée à Grenoble
|
Nous filons ensuite sur quelques kilomètres, avant de nous
engager sur la route de Sisteron. Son tracé montagneux est
excellent et la chaussée dans l’ensemble satisfaisante, si bien
que nous maintenons assez facilement le 80 km/h fixé par les
nouvelles règles de sécurité routière. À plusieurs endroits se
dégagent de magnifiques panoramas, comme sur le chemin du Col de
Fau (899 m), et plus loin, en montant au Col de la Croix Haute
(1179 m).
Sur la D1075, la Chaine des Écrins depuis
le Trièves
Lus-la-Croix-Haute : la route du col enneigé
Je risque quelques photos malgré le peu de lumière puisque la
nuit tombe tôt maintenant. Nous redescendons vers la vallée du
Grand Buech, un torrent qui s’élargit progressivement. Les
hautes pentes montagneuses s’estompent, et il est temps de
chercher un bivouac. Je renonce à me rendre jusqu’à la ville de
Sisteron, toute proche maintenant, préférant nous poser dans un
village plus paisible. Nous trouvons notre bonheur à Eygians,
sur une place ombragée avec sa piste de pétanque un peu à
l’écart de la grande route et du chemin de fer. Un chien nous
accueille bruyamment pendant un moment, ce qui exaspère Monique
fatiguée, jusqu’à ce qu’il s’habitue à notre présence et se
taise… Souper, courte veillée et coucher tôt dans notre cocon
bien chauffé.
9 506 Mercredi 31 octobre 2018 : de EYGUIANS à VENCE
(184 km)
Pluie durant presque
toute la nuit, jusqu’au lever passé 9:00. Nous nous
mettons lentement en route jusqu’à Sisteron où je trouve
- avec un peu de difficulté - le Lidl local pour faire
quelques courses, dont bien entendu mon pain aux
céréales… |
Bivouac à Eyguians
|
Traversée du Buëch à Eyguians
Montée au Col de Lèques
Castellane, la chapelle N.D sur le rocher
Le GPS nous entraine ensuite sur un raccourci assez fatigant
pour rattraper la fort belle N84, maintenant déclassée, qui nous
offre moult paysages grandioses de montagnes, de gorges et de
longues montées au col des Lèques (1 146 m) avant de redescendre
sur Castellane. Enfin nous voici au col de Vence, pour une
descente prononcée sur le village but de notre itinéraire. Nous
nous faufilons alors dans un dédale de petites routes très
étroites et sinueuses passant par Gréolières puis Coursegoules
pour gagner le Chemin du Pioulier à Vence et la maison d’Olivier
que nous trouvons en plein chantier.
Gréolières
Bourg de Gréolières autour de son église
et à côté des restes de son château
Site de Coursegoules à flanc de montagne
depuis la route
Coursegoules : le village entassé sur
une butte
Accueil chaleureux de Christelle et de son frère, très occupé à
superviser le travail des 3 ouvriers plaquiste et plâtrer qu’il
a engagé pour recouvrir les murs en béton de sa maison d’un
couche isolante et d’une finition de placoplâtre, à peindre
ultérieurement. Le tout dans un contexte qui nous semble un peu
brouillon, sans la longue - et parfois interminable… - réflexion
qui nous caractérise. Tandis que Christelle nous accueille, le
maître de céans se multiplie auprès de ses 3 ouvriers qui ont
besoin d’un outil, d’un avis ou d’aide… Les lieux ont bien
changé depuis notre dernier passage, même si les travaux ne sont
pas aussi avancés que je l’aurais cru, vu les limites du
financement et les difficultés de notre ami à embaucher des
travailleurs compétents. De plus certaines décisions (chauffage
électrique dans le sol plutôt que batterie de pompes à chaleur)
me semblent peu judicieuses à terme, même si les plus évidentes
et économiques à court terme. Nous passons un bon moment à faire
le tour de la spacieuse et superbe propriété, répondant aux
questions d’Olivier sur tel aspect technique ou tel utilisation
de l’espace, l’aidant à déplacer un meuble ou dessiner la
rambarde de la terrasse du deuxième.
Le soir descend, avec l’humidité, sans que la température baisse
vraiment. L’un des jeunes (Hamadi) allume un feu et entreprend
de faire griller le produit de sa pêche que nous dégusterons
tous ensemble au cours d’un sympathique repas bien arrosé dans
la grande salle. Discussions très inter-culturelles entre les
deux Québécois, les 4 Français d’origine maghrébine (dont un
Tunisien) et les deux Français «pure laine». Nous nous retirons
autour de 22:00 pour gagner notre chambre à roulette stationnée
bien à plat et branchée dans la cour en avant de la maison. Une
pluie drue commence alors à tomber, tambourinant sur le toit.
Monique fatiguée par la route éprouvante se couche aussitôt,
tandis que je charge les photos depuis le début de notre arrivée
en France et rédige ces quelques notes.
9 690 Jeudi 1er et vendredi 2 novembre 2018 :
de VENCE à MANDELIEU (56 km)
Nous passerons ces
deux jours sagement stationnés dans la cour, branchés et
confortablement installés, tandis que nos hôtes
jouissent d’un confort pour le moins précaire. Les 3
travailleurs d’origine algérienne se plaignent du manque
d’eau chaude dans la douche de la piscine dont le
chauffe-eau instantané saute après quelques secondes,
Christelle finit par venir prendre sa douche et se laver
les cheveux dans l’Exsis (!). |
Vence, chez Olivier : Exsis stationné
devant la maison
|
Tous et chacun trouvent des raisons de râler contre les ouvriers
précédents qui ont saboté le travail, contre le patron qui n’a
pas fait brancher convenablement la TV, contre le frère qui a
fort légèrement planifié - et financé - son projet, etc.
Vence : entrée à
fronton de la villa florentine d'Olivier
Bref une ambiance stressée dont nous
sommes bientôt las, ce qui rend notre départ en début
d’après-midi du vendredi soulageant. Nous avons eu le temps de
nous rendre en matinée au centre de Vence pour faire quelques
courses au Leclerc, de conseiller Olivier sur le plan de sa
cuisine, et de constater que les priorités qu’il s’est données
dans son entreprise n’auraient certes pas été les nôtres
(manque de provision financière à la hauteur de ses ambitions,
retard à mettre en vente son appartement de Lyon, accent mis
sur la finition du rez-de-chaussée et non sur l’étage où la
location des deux chambres auraient généré au plus tôt des
revenus essentiels dans le contexte, etc.).
À Vence, le grand séjour en chantier dans
la maison d'Olivier
Vence : chez Olivier, la piscine et le
temple
Entre temps Monique, bien installée à son bureau dans l’Exsis,
a poursuivi ses recherches concernant les Bennardi dont elle
localise le magasin Ecomoana à St-Raphaël, ainsi que leurs
différents domiciles qui se sont succédé à Biot.
Annexe moderne de la Mairie de Biot
|
Lorsque vers 14:00
nous quittons la villa florentine du Chemin du
Pioulier en prévoyant repasser à la fin de la semaine
prochaine, nous gagnons d’abord la mairie de Biot où
Monique tente de démêler les différentes adresses de
nos ex-locataires. Sans grand succès, les données se
trouvent à l’annexe que nous rejoignons aussitôt
(16:52, fermeture dans 8 minutes !). Là elle n’obtient
pas plus de certitude, il nous reste à vérifier de
visu les deux autres adresses auxquelles nous nous
rendons aussitôt, sur de toutes petites rues en pleine
campagne. À la première on lui apprend que les
Bennardi ne sont plus là depuis 4 ans, quant à la
deuxième elle se trouve au delà du site d’une carrière
fermée à la circulation… Nous aurons donc au moins
validé les informations en notre possession. |
La seule piste sûre est finalement le magasin Ecomoana à
St-Raphaël (où Monique est tombée sur Bennardi lui-même en
appelant la 06 31 48 00 11 !) dont nous prenons alors la
direction. Beaucoup de circulation (il est près de 18:00, un
vendredi soir…) sur les petites routes qui progressent vers
l’ouest en évitant l’autoroute. Monique descend prendre un
pain en passant devant un Lidl, la nuit tombe tout à fait
lorsque nous parcourons beaucoup plus vite quelques kilomètres
d’autoroute gratuite, jusqu’à sortir à Mandelieu. Il est temps
de chercher un bivouac, difficile dans cette régions très
peuplée et dense.
Finalement j’aperçois en passant le vaste stationnement du
centre commercial Géant Casino de Mandelieu où nous avions
déjà passé une nuit correcte il y a quelques années, lors
d’une visite aux Leblanc à Cannes. Une petite place au fond
près de la station service conviendra. Souper très léger, un
peu d’écriture et courrier en réponse à un mail alarmant de
Denis à propos de Maman, appel à Épron où Dominique me
rassure… Coucher dans un calme relatif à 22:00.
9 746 Samedi 3 novembre 2018 : de MANDELIEU à MANDELIEU
(Géant Casino) (65 km)
Début de journée
tranquille sur le grand parking finalement assez
silencieux pour procurer un sommeil suffisant. Le soleil
est au rendez-vous, malgré de temps à autre des passages
nuageux qui assombrissent le ciel. Nous demeurerons là
toute la matinée à lire et écrire, surtout Monique qui
continue à mettre de l’ordre dans les innombrables
documents amoncelés pour appuyer nos revendications
contre sa famille comme à l’endroit de nos locataires.
Elle décide en début d’après-midi d’aller vérifier
l’adresse de la compagnie Ecomoana (Bennardi) à
Saint-Raphaël. |
Mandelieu : bivouac sur le parking du
Géant Casino
|
St-Raphaël : adresse (?) d'Ecomoana
sur la boîte aux lettres...
|
Nous empruntons donc
la route de montagne contournant le massif de l’Estérel,
très sinueuse mais offrant depuis ses innombrables
virages de fort belles vue sur le cadre très vallonné et
très vert. Beaucoup de constructions, comme partout
maintenant dans cette régions très prisée, des villas
ombragées ont envahi les pentes boisées jusqu’au pied
des gros rochers qui dépassent, nus et raides.
Après une dégringolade accentuée à travers l’arrière de
la petite ville nous aboutissons à une petite zone
d’activité récente où le GPS ne peut localiser le numéro
civique indiqué sur le net pour la société (610 Voie
Denis Papin, ZAP du Cergeron à St-Raphaël 83 700).
Nous faisons 2 fois le tour de l’allée, nous arrêtons un
peu au-dessus en consultant le site web où une image
Google Street nous fait repérer un petit immeuble à
bureau et Monique y trouve enfin sur une des boites aux
lettres en façade, la mention « Ecomoana». Nous voilà
donc fixés, il s’agit bien en effet d’une adresse boite
aux lettres, sans plus. |
Inutile de rester plus longtemps, nous regagnons la côte en
zigonnant dans les rues du haut St-Raphaël et reprenons la
direction de l’est en suivant le rivage. Quelques vues des
superbes rochers rouges de la Côte de l’Estérel tombant dans la
mer, aperçues de temps à autres entre les grandes et riches
propriétés qui ont squatté presque toute la côte, stationnements
rares et parcimonieux, sans compter les barres de hauteur…
décidément ces espaces ne nous sont guère sympathiques, et avec
la nuit qui descend, les rares paysages auxquels le
«développement» nous laisse accès ne nous laisseront que
quelques photos peu impressionnantes…
Coucher de soleil dans l 'Esterel
Estérel : la tour de l'Ile d'Or
Crépuscule sur Aguay dans l'Estérel
Les lieux propices au bivouac étant des plus rares, et tous trop
près de la route ou de la voie ferrée pour que nous y décidions,
nous préférons retourner jusqu’à Mandelieu où nous retrouvons
dans la nuit le vaste et presque désert parking du Géant Casino
quitté ce matin. Retour à la même place devant la haie près de
la station service, et installation pour une autre nuit de
repos. Monique téléphone à Bernard Jacquier car Toutou lui a dit
que celui-ci était descendu passer l’hiver dans son appartement
de Mandelieu. Pas de chance, il est remonté à Mieudry !
Fatiguée par des recherches Monique se couche aussitôt le souper
avalé, tandis que je travaille encore un peu sur la mise au
point des autochromes destinés à Thérèse et monte au lit lorsque
la batterie de mon ordi descend jusqu'à 5%.
9 811 Dimanche 4 novembre 2018 : de MANDELIEU à
VILLENEUVE-LOUBET (45 km)
Nuit passable, apparemment le spot est connu puisque 2 autres
camping-cars viendront s’installer auprès de nous en soirée… Il
pleuvote un peu et le ciel est très gris lorsque nous émergeons.
Nous nous levons sans nous presser puis décidons de poursuivre
vers l’est jusqu’à Cagnes/Mer où Monique a repéré un huissier
qui devrait pouvoir livrer l’assignation à Bennardi. Impossible
traversée de Cannes dont la route longeant la mer (suite de la
Croisette) est fermée abruptement à la circulation, ce qui nous
oblige à un long détour vers l’intérieur. Nous cherchons un
Hypermarché Carrefour pour trouver quelques uns de nos produits
préférés, dont du Muscat de Samos… Nous avons juste le temps de
faire un tour dans les nombreuses et longues allées de celui
d’Antibes avant sa fermeture à 12:30 (dimanche oblige !).
Descente ensuite vers Biot où Monique veut une dernière fois
vérifier les adresses de Bennardi (!). Nous retournons ainsi
auprès du golf et trouvons un petit coin tranquille pour
déjeuner et nous reposer dans le sous-bois route d’Antibes, près
de l’école isolée sur une colline boisée. Nous y passerons
l‘après-midi au calme, puis décidons de retourner à Cagnes pour
visiter demain matin le Huissier. Guère de spot favorable au
bivouac le long de la route très passante. Je m’enfonce donc à
l’intérieur des terres, et au bout d’un grand parc nous
aboutissons sur l’Allée Comtesse Elisabeth de Vanssay à
Villeneuve-Loubet, sur le chemin montant au château de
Vaugrenier. Nous sommes à la limite d’un petit
lotissement, il y aura probablement peu de passage cette
nuit. Nous nous faisons une petite place sous un gros arbre et
nous installons pour une nuit tranquille.
9 856 Lundi 5 novembre 2018 : de CAGNES-sur-MER à VENCE
(44 km)
En matinée visite dans le centre de Cagnes à l’huissier
recommandé par Tania (l’amie d’Olivier). L’assistante a la
gentillesse de faire quelques recherches sur le site du Tribunal
de Commerce d’Antibes où, en fin de compte, la compagnie vient
d’être radiée en juin 2018… Finalement elle conseille de livrer
l’assignation à la dernière adresse connue, afin de procéder à
un PV «personne introuvable à cette adresse», ce qui est accepté
par le Tribunal pour pouvoir procéder à l’audience en son
absence. Et c’est lorsqu’on aura obtenu le jugement que
l’huissier, muni alors d’un ordre d’exécution de la cour pourra
alors faire des recherches dépassant les limites de la
confidentialité auxquelles nous sommes actuellement tenus, faute
de jugement.
Fort de ces renseignements, nous décidons de faire une dernière
démarche à la Publicité foncière d’Antibes où Monique s’enquiert
des propriétés au nom des Bennardi. Recherche nécessitant un
délai de 15 jours… Le préposé lui conseille d’aller d’abord
vérifier au Cadastre (2 étages plus bas) s’il y a un propriété
enregistrée à son nom. Longue attente, et réponse négative. Nous
décidons d’arrêter là nos recherche et de retourner chez Olivier
à Vence, avant de reprendre la route du nord. Nous irons
rencontrer les avocats à Lyon, chercher une batterie chez Solise
à Guereins et éventuellement bricoler chez Toutou à
Annecy. Retour donc vers Cagnes par la route côtière balayée par
les embruns d’un coup de mer, puis dans la nuit qui tombe
remontée par tout un lacis de routes très sinueuses jusqu’à
Vence. Nous somme las de l’ambiance qui règne sur cette Côte
d’Azur surfaite, trop peuplée, artificielle et m’as-tu-vu, où la
circulation est intense, la nature amochée, les plus belles
parties de la côte appropriées par quelques privilégiés
fortunés… et sommes contents de remonter à l’intérieur des
terres nettement plus vivable, même si le temps gris et pluvieux
est décevant.
Olivier, maintenant
seul avec Hamadi est nettement moins stressé et poursuit
tranquillement le nettoyage de ses grandes pièces.
Il nous accueille avec plaisir, et nous soupons gaiment
et confortablement tous les 4 dans l’Exsis bien chauffé
et éclairé, après que j’aie préparé une grosse poêlée
d’endives braisées au jambon et à la raclette. |
Vence : Olivier devant son grand
séjour |
Mardi 6 novembre 2018 : VENCE (0 km
Journée sans bouger : il pleut, Monique fait quelques
propositions d’aménagement à Olivier qui les accueille
positivement mais sans enthousiasme, tout pris qu’il est par des
problème de financement, et surtout d’électricité : les
disjoncteurs sautent sans arrêt sans qu’on puisse identifier de
raison évidente. Olivier met en cause l’installation du nouveau
compteur connecté Linky et tente vainement de mobiliser le
service de dépannage de l’EDF. Il finit par vider son
téléphone - qu’il doit mettre à recharger dans sa voiture -
m’emprunte le mien et passe tout l’après-midi en palabres qui
n’aboutissent à rien.
Monique pendant ce temps a continué à rédiger ses synthèses,
chronologies et compte-rendus puis prépare en fin de journée un
autre souper à base de courge dans notre hôte semble abondamment
pourvu. Coucher assez tôt après plein d’eau et vidange de la
cassette, mais sans avoir pu brancher les batteries qu’il faudra
recharger en laissant tourner le moteur… Il continue de
pleuvoir.
9 900 Mercredi 7 novembre 2018 : de VENCE À LAMBESC (216
km)
Vence :
petit-déjeuner sur la terrasse
|
Lever assez tôt et
sous le soleil pour finir de déjeuner à 8:50 sur la
terrasse.
Olivier est toujours au téléphone pour tâcher de régler
son pb d’électricité. Il me fait appeler la compagnie de
distribution (Enedis) pour demander de l’aide, tandis
que lui-même tâche de contacter son électricien. Je
finis par rejoindre le bureau où l’on me fait tester le
nouveau compteur et le disjoncteur d’entrée : le courant
circule, et leur responsabilité s’arrêtant là, ce n’est
donc pas leur problème, il faut s’adresser à un
électricien qui vérifiera et au besoin réparera le
circuit à l’intérieur de la propriété. |
Dernier moment de chaise longue au soleil
sur la terrasse en compagnie d'Olivier
Une bonne demi-heure a
passé, je retrouve Olivier qui, de son côté, a réussi à
prendre rendez-vous avec son électricien pour
l’après-midi. Il me demande de lui scanner une lettre et
de l’envoyer à Christelle, je fais un dernier appoint
d’eau, et nous prenons enfin la route vers Lyon passé
11:00, en nous promettant de nous revoir au printemps.
Il nous assure qu’alors tout sera en ordre… et la maison
complètement fonctionnelle. Inch Allah ! |
Vence : coup d’œil sur les baous en
quittant la maison d'Olivier
|
Route provençale sous les platanes
|
Je me refuse à
emprunter l’autoroute A8, beaucoup trop coûteuse et
embarrassée, et veux éviter la route directe plein nord
parcourue à l’aller qui risque d’être affectée par la
neige en altitude, Nous devons donc gagner Grasse puis
Brignoles pour rejoindre Aix où nous remonterons la
vallée du Rhône vers Lyon. La circulation y est très
lente, d’abord à cause du relief et des virages
incessants, puis suite à une fréquentation très dense.
Deux arrêts pour faire quelques courses et nous
délasser, nous n’aurons finalement que bien peu
progressé (un peu plus de 200 km) lorsque nous arrêtons
sur une rue transversale de Lambesc passé 19:00. Souper,
rédaction du journal négligé les 3 derniers jours, et
coucher passé 23:00. |
10 116 Jeudi 8 novembre 2018 : de LAMBESC
à LYON Porte des Alpes (368 km)
Soleil à notre réveil vers 8:15 ! Le démarrage en est facilité
et nous sommes sur la route à 9:00. J’appelle le siège de Solise
à Guereins pour vérifier la disponibilité de la batterie et son
prix. Ils en ont en stock, et particulièrement le modèle à prix
réduit pour défaut esthétique du coffret (1 282 € - 25%, soit
961 € !). La boutique ferme normalement à 17:30, mais
exceptionnellement les employés quitteront vers 16:00 à cause
d’une exposition en préparation… Bref à notre train de sénateur
nous risquons d’arriver trop tard, au moins pour aujourd’hui.
Monique vérifie sur le
site de Vinci les tarifs autoroutiers applicables à
notre camping-car pour remonter rapidement jusqu’à Lyon
: 30,40 €, en un peu plus de 3 heures. La décision est
vite prise, et nous remonterons rapidement la vallée du
Rhône en surfant à la limite de la vitesse autorisée, le
plus souvent 130 km/h. Déjeuner sur une aire peu avant
d’arriver dans la métropole rhodanienne, puis traversée
sans interruption du centre par le tunnel de Fourvière
pour enligner la suite de l’A 7 jusqu’à Villefranche.
Une autre petite contribution de 3 € et quelques et nous
retrouvons la petite route qui longe la Saône en passant
près de Fareins. |
Lyon : le Confluent et
ND-de-Fourvière depuis la A7
|
Je suis accueilli avec le sourire par la secrétaire et un
technicien qui m’ont préparé ma nouvelle batterie. Ce dernier se
prête sans réticence à me nombreuses questions. Arrive ensuite
M. Beaux, à qui j’avais eu affaire il y a 2 ans lors d’une
première visite, qui complète les informations et conseils de
montage. Une bonne affaire de réglée qui devrait mettre un point
final à mes déboires électriques !
Juste à côté, j’arrête chez un marchand de pièces détachées
automobiles près duquel je m’enquiers d’un fauteuil de Ducato
identique au mien, i. e, réglable dans tous les sens comme en
désirerait Monique qui se plaint d’une position très
inconfortable. Hélas le premier spécimen est en piteux état et
le second, identique à ceux du ProMaster, n’est montable que
dans les modèles postérieurs à 2006… Quelques appels dans
d’autres casse à Lyon ne donne pas plus de résultat. Il faudra
poursuivre les recherches…
Nous regagnons ensuite Lyon pour nous installer sur le grand
parking du centre commercial Porte des Alpes, juste devant le
Leroy-Merlin où j’espère trouver les pièces nécessaires à
l’installation de la nouvelle batterie, installation que je veux
plus rationnelle et plus propre que celle réalisée
originellement par Hymer dans le coffre sous la banquette. Je
commence d’abord par extraire la vieille batterie
supplémentaire, désormais inutile, puis décrocher tous les
câbles superflus et ceux dont les branchements, autrefois
improvisés, méritent une complète réfection. Nettoyage ensuite
des coulures d’acide et des dégâts qui s’en sont suivis, et
constat des réparations conséquentes à effectuer au mobilier et
au conduit de chauffage suite aux débordements d’acide… Je
commence à planifier les modifications à apporter puis je liste
les composants (câbles, connecteurs, etc.) dont j’aurai besoin.
Vu le soir qui descends je renonce à aller plus loin aujourd’hui
et nous remettons tout en place (sauf la 2ème batterie que nous
laisserons sur place) et je me rends dans le magasin pour
trouver le matériel nécessaire.
Hélas, nous ne sommes pas à Montréal et je suis loin de mon
fournisseur et surplus électronique préféré Addison : ici on ne
vend que des kits tout prêts à installer, à des prix prohibitifs
! Même le choix des connecteurs, fils et câbles est des plus
réduits… Après un long tour de la grande surface, des plus
frustrants, je regagne l’Exsis où Monique poursuit ses travaux
cléricaux destinés à Me. Devers. Nous soupons, puis passons la
soirée sur place sur nos ordis en faisant longuement tourner le
moteur pour s’assurer du jus nécessaire. Demain nous irons faire
un tour au Brico Dépôt de Bron où nous aurons peut-être plus de
chance ! Sinon il faudra bricoler les accessoires nécessaires à
partir du stock de Toutou à Couty…
Coucher sur place dans un coin tranquille du grand parking
déserté à partir de 20:00.
10 484 Vendredi 9 novembre 2018 : de LYON
à ST-JORIOZ (164 km)
Nuit passable mais réveil par le bruit ambiant dès 7:30… Un
vigile circulant en petit véhicule électrique passe me mettre en
garde contre le déversement d’eaux grises (sur le sol encore
mouillé, car il a plu cette nuit…). Nous achevons de nous lever,
je fais le plein de gasoil puis nous gagnons le stationnement du
Castorama tout proche où, au moins, je trouve 2 borniers à 12
entrées qui me permettront de connecter proprement les
différents fils arrivant aux bornes de la batterie. Autre tour
au Norauto pour prendre des grosses cosses convenant aux
nouveaux boulons de raccordement. Je rassemble donc petit à
petit de quoi réaliser le nouveau montage, mais que de temps
perdu ! Tant qu’à être à St-Priest, nous allons visiter les 2
concessionnaires Sublet et Pithioud, à la recherche d’un nouveau
contacteur à pied pour le mitigeur de l’évier bien près de
rendre l’âme. Dans les 2 cas, service par dessus la jambe,
camelote infecte à prix pharaonique ! Les achats sur
Internet et auprès des Chinois ont de l’avenir…
Ecoeurés par tant de je-m’en-foutisme, du bruit, de l’agitation
et de l’air pollué, nous décidons de quitter Lyon pour aller
passer quelques jours au vert à Annecy où Monique pourra
terminer ses écritures que je l’aiderai à réviser; je pourrai
aussi y graver le disque de photos destinées à Thérèse que nous
lui porterons à Chambéry. Je pourrai enfin tranquillement
réinstaller le coffre à batteries de l’Exsis en profitant de
l’atelier de St-Jorioz ou mieux, de celui de Toutou à Rumilly.
En passant nous irons prendre le café chez les Létrillard que
nous n’avons pas vus depuis longtemps.
De Lyon à Annecy, les Alpes
enneigées à l'horizon
|
Déjeuner en plein
soleil sur la place du village de St-Quentin-Fallavier,
juste avant d’arriver à Villefontaine. Vers 14:30, nous
sommes sur la rue de Kahl am Main et passons plus d’une
heure auprès de Blandine et Christian, égaux à
eux-mêmes, à échanger sur les dernières péripéties de
nos séjours européens. Vers 16:00 nous reprenons la
route, maintenant extrêmement chargée aux alentours de
Bourgoin, si bien que Monique insiste pour prendre
l’autoroute jusqu’à Annecy. Nous tournicotons un peu
avant de rattraper l’entrée la plus proche, puis filons
au maximum des possibilités de notre petit Ducato qui
reste bien en deçà des limites de vitesse autorisées
dans les nombreuses côtes qui jalonnent le parcours. Le
soir descend, la nuit tombe lorsque nous arrivons à
Annecy. |
Vidange de la cassette aux Marquisats, mais impossible de
refaire le plein d’eau, le robinet ayant déjà été purgé pour
l’hiver ! Il faudra trouver une autre ressource locale pour ce
faire… Bref passage au Lidl pour prendre du pain - à 18:30 il
n’y en a évidemment plus - et faire quelques courses. Enfin nous
poussons la barrière de l’Adret passé 19:00. Calme absolu au
bord du lac enténébré et parfaitement silencieux. Il ne pas très
froid (11°), mais très humide (90%). Depuis notre spot préféré
au milieu de l’allée face au lac et aux montagnes, le point de
vue devrait être superbe demain matin.
10 648 Samedi 10 novembre 2018 : ST-JORIOZ
(10 km)
Journée tranquille de grisaille
essentiellement consacrée à l’installation de la nouvelle
batterie : démontage de la banquette et de la table,
détermination de l’emplacement une fois les 2 vieilles
batteries au plomb enlevées, rénovation du câblage pour le
moins brouillon en dégageant complètement la moitié droite du
coffre, adaptation des câbles aux nouvelles bornes (boulons
inox de 8 mm), branchement des borniers trouvés chez
Castorama… après un nettoyage soigné des coulures d’acide et
des débris brûlés par ses débordements.
En voulant pénétrer dans le chalet Monique
déclenche l’alarme, faute de pouvoir ouvrir assez vite le
placard où se trouve la centrale… Elle doit appeler
René-Pierre pour obtenir la procédure d’annulation auprès de
la société Delta Sécurité.
La soudure des cosses est un peu difficile, vu le manque de
lumière dans le soubassement du chalet où je suis obligé de
brancher mon fer à souder. Nettoyage du chantier et remise en
place des meubles dans l'Exsis nous mènent en milieu
d’après-midi. Nous pouvons alors déjeuner, puis partons au Lidl
chercher du pain et de l’eau.
De retour à l’Adret sous un ciel toujours aussi gris qui
s’assombrit maintenant, je replace l’Exsis sur l’allée devant le
lac et nous passons la soirée à travailler sur nos ordis, en
faisant fonctionner le chauffage pour chasser l’humidité qui
monte du lac.
10 658 Dimanche 11 novembre 2018 : ST-JORIOZ
Enfin un peu de soleil
au lever après 8:00. Les passages nuageux seront
nombreux mais donnent quand même la chance aux panneaux
de remonter la batterie une fois le camion retourné
plein sud (malheureusement dos au lac…). Monique,
submergée par toutes ses écritures, est à cran, je la
laisse tranquille à ses affaires pendant la matinée en
allant faire une longue promenade sur la rive du lac,
prenant quelques photos du paysage particulièrement
harmonieux, paré de ses teintes automnales. |
St-Jorioz : Exsis au bivouac devant
le lac |
Exsis devant le lac d'Annecy à St Jorioz
Bivouac au soleil d'automne
St-Jorioz : l'arbre mort devant le lac et
le Mont Veyrier
St-Jorioz : le Roc-de-Chère et le
Mont-Veyrier