Hiver et printemps 2005
France – Espagne - Maroc
7. Au Maroc
Monique et Jean-Paul MOUREZ
à bord de l’Aigle
Sur la piste en quittant Merzouga et sa Grande Dune |
Silence absolu au pied des dunes, dans l’enclos réservé aux tentes berbères de réception à la belle saison. Au lever vers 8:00, le soleil inonde déjà la Grande Dune qui fait penser à une grande pyramide tronquée… |
Quelques observations amusantes le long de la route (caravane de… camping-car en plein désert ou champ de bicyclettes devant un lycée), avant de bifurquer sur la R702 en direction de Tinghir. | Dans le désert, les nouvelles caravane de ... camping-cars ! |
Peu après Achouria, des monticules de terre alignés le long de la route attirent notre attention : ce sont des Rhettaras ou foggaras vieux de près de 20 siècles, nous explique un guide berbère qui a installé là sa tente et accueille les touristes de passage. | Achouria : les rhettaras |
Sous ces alignements de
puits verticaux, des tunnels recueillent l’eau de la nappe
phréatique issue de la montagne et la dirigent vers l’oasis
proche où elle est canalisée et sert à l’irrigation. Les monticules sont en fait des tas de débris circulaires résultant du creusement des galeries. Ils mettent leurs orifices de creusage et d’entretien à l’abri du sable éolien. Avec la baisse de la nappe, les tunnels se sont asséchés, l’entretien a cessé et le sable a envahi les puits. |
Nous poursuivons la route qui file vers l’est dans une large vallée de plus en plus désertique, malgré quelques oasis ombragées de palmiers plus ou moins touffus : manifestement la sécheresse est ici catastrophique et, faute d’irrigation, la désertification menace la région. |
De place en place, un grand ksar en terre beige rappelle la fertilité ancienne, tandis que, dans tous les bourgs, de grandes maisons neuves ou en construction indiquent que de nombreux autochtones ont dû quitter la région. Ils travaillent dans le nord du pays ou à l’étranger, accumulant ainsi de quoi revenir s’établir confortablement dans leur patelin d’origine. Combien mèneront-ils leur projet à terme ?
Monique profite de ces traversées de
village pour filmer des gens occupés à leur train-train quotidien
le long de la rue principale; ses sujets se laissent tirer le
portrait sans façon et avec le sourire…
Nous rattrapons la grande route (N10) à Tinedjad pour suivre ce qu’il est convenu d’appeler la Route des Mille Kasbahs. Celles-ci ne manquent pas en effet dans le décor, plus ou moins en ruines, parfois étonnamment bien conservées ou restaurées. Leurs longs murs percés d’étroites fenêtres et leurs tours carrées incisées sont faits de gros blocs de terre battue. Nous voyons des maçons locaux à l’ouvrage, tassant à l’aide de masses de bois entre deux coffrages rudimentaires de la terre préalablement détrempée, par sections rectangulaires de 2 m x 1 m de haut sur 40 à 50 cm d’épaisseur. Matériau économique et facile à mettre en œuvre mais peu résistant aux intempéries, heureusement assez rares ici…
Les maisons de terre
séchée de Tinghir
|
La route file, rapide, dans la vallée désertique où nous avons pique-niqué au milieu d’un champ de pierres un peu à l’écart de la route. Enfin apparaissent les murs et les maisons de terre séchées de Tinghir. |
Obliquant vers la montagne (l'Atlas) dont nous nous sommes rapprochés au nord, nous gagnons petit à petit les pentes et nous insérons dans les gorges du Todgha (Todra). Au passage, vues superbe sur la palmeraie de Tinghir qui semble surgir de la montagne en un flot vert sur fond de terre rouge, et sur les maisons anciennes (cubes de terre empilés) et modernes (toute la palette des couleurs pastels) accrochées aux pentes. | L'oasis de Tinghir au
débouché de la montagne
|
La route devient plus étroite,
monte, les parois se rapprochent, les habitations se font plus
rares (encore qu’elles se soient multipliées depuis notre dernier
passage il y a 16 ans).
Au retour, je persuade Houssine de m’accompagner à pied pour la traversée du défilé, goûtant ainsi pleinement le charme du site. La circulation y est plus présente qu’autrefois, y compris celle de 5 gros camping-cars français qui ont eu le bon goût de venir stationner en plein centre des gorges…
Le retour vers Tinghir renouvelle le plaisir visuel de la montée, d’autant plus que les couleurs de la roche, des maisons, des arbres et des champs de la palmeraie sont avivées par les rayons chauds du soleil à son déclin.
Nous laissons au centre de la petite ville maintenant très animée le jeune pris en stop à la sortie de la gorge, et filons vers l’ouest sur une route identique à celle de l’après-midi : asphalte rude mais régulier, chaussée raisonnablement large, vallée plate et caillouteuse où paissent chèvres, moutons et même chameaux... De chaque côté, les vagues bleutées ou violacées de la montagne s’étirent à perte de vue, certaines cimes au nord couvertes de neige. | Chameaux paissant au soleil couchant |
Une heure plus tard nous sommes à Boulmane Dadès, aux portes de la Vallée du Dadès que nous parcourrons demain. Houssine nous guide vers l’auberge-camping où il veut passer la nuit. Nous nous installons dans la cour en compagnie de 4 autres camping-cars français (dont un vieux Pilote R 470 semblable au nôtre et que Monique, nostalgique, va visiter). Souper communautaire dans l’Aigle puis coucher tôt pour les voyageurs fatigués par cette longue journée de route. Je transfère les photos et écris le journal jusque passé minuit, avec sous les yeux le cœur du vieux village étalé au pied de la terrasse sur laquelle nous sommes installés.
145 358 Mercredi 23 février 2005 : de BOULMANE DADES à OUARZAZATE
(234 km)
Ciel dégagé et grand soleil au réveil avec, en prime, la vue sur la ville et l’amorce de la vallée du Dadès.
Boulmane-Dades : l'hôtel-camping Soleil Bleu |
Pendant que je fais le plein d’eau, Monique va régler le montant de la nuit de camping : 60 DH, ce qui nous semble plus du double normalement exigé, mais nous n’avons pas pris la précaution de demander en arrivant. De toute façon, cela équivaut à 9 $ CAN… |
Nous descendons alors en ville.
Houssine achète en passant quelques fruits et légumes au marché
animé et coloré qui se tient au centre du bourg, puis nous nous
engageons sur la petite route montant vers le nord qui parcourt la
fameuse Vallée du Dadès.
Des amandiers en fleurs occupent les fonds de vallée, le long de la rivière aux eaux vives et claires, aux côtés des troncs blancs des peupliers défeuillés et au milieu des cultures de céréales vert tendre. | L'oasis et ses
cultures en fond de vallée
|
Ksour en ruines au dessus de la vallée |
Au fil des virages, les villages de terre brune sur fond de collines rouges défilent, surmontés ou entourant toute une série de ksars plus ou moins ruinés. |
La route s’élève peu à peu dans
l’air frais (elle dépassera les 2 000 m d’altitude) jusqu’à
atteindre un premier mur entaillé d’un profond canyon qu’elle
franchit en plusieurs lacets très serrés.
Puis la chaussée serpente dans la
haute vallée du Dadès maintenant beaucoup plus maigre, dans un
environnement encore plus montagneux. Les habitants vaquant à
leurs activités autour de nous sont petits, leurs vêtements sont
colorés mais recouverts chez les femmes d’un grand voile noir dont
elles se cachent le visage dès qu’elles aperçoivent notre caméra.
Les unes cueillent et transportent dans de grands sacs de toile du
fourrage pour leur bétail (chèvres ou mouton) ou des brindilles
pour le feu, d’autres lavent le linge dans la rivière ou dans les
conduits d’irrigation. Parfois un berger chasse ses chèvres noires
qui tentent d’envahir la route, un autre mène boire ses chameaux
dans l’oued. Plusieurs labourent à la main à l’aide d’une houe de
minuscules parcelles, quelques autres terrassent le bord de la
route ou construisent un mur de terre tassée…
Nous atteignons un autre défilé plus petit mais très étroit dans lequel la route se faufile au ras de l’eau. | Devant nous, le défilé dans lequel s'engage
l'Aigle
|
Encore quelques kilomètres de
montée, et ce sont les hautes pentes des montagnes couvertes de
neige du Haut Atlas qui nous entourent.
Nous arrêtons là notre balade, à 3
kilomètre de la fin de la route goudronnée peu avant Msemrir, et
redescendons jusqu’au petit café/boutique de souvenirs installé à
l’orée du défilé.
Houssine nous y offre un thé
accompagné de musique : un violoniste et un tambourinaire
exécutent pour nous sur la terrasse un air berbère. La mélodie est
un peu monotone mais le rythme soutenu entraîne Houssine et
Monique dans un pas de danse.
Monique à la cuisine de l'Aigle |
Les «Doigts de Singe» |
Un petit tour dans la palmeraie de Skoura dont nous avions pourtant gardé un souvenir émerveillé nous déçoit : d’abord la lumière terne et le ciel tout gris éteignent les couleurs, et puis la poussière conséquence de la sécheresse qui sévit ici a quasiment désertifié cette magnifique oasis. Notre recherche de fromage de chèvre et d’huile d’olive à la coopérative n’a guère de succès non plus (stock épuisé). | Dans la palmeraie de Skoura |
Mariette, Jean-Paul et Houssine prennent le thé à Skoura |
C'est donc un peu désabusés et fatigués que nous arrêtons prendre un autre thé à la menthe dans une kasbah hôtel à la sortie de la ville (Kasbah Ben Moro). De la terrasse, belle vue sur la palmeraie, les montagnes enneigées et la fameuse kasbah d’Amerhidil (qui figure sur les billets de 50 DH). |
Un autre bout de route désertique
dans la khela limitée au loin par les montagnes et nous
longeons à distance la vaste retenue du lac de retenue du barrage
El Mansour Eddahbi au-dessus duquel une série de kasbah de
villégiature toute neuves (Golf royal) apportent une touche
insolite voire incongrue.
Nous voici enfin dans la ville neuve, moderne et animée, de Ouarzazate. Stationnés devant la magnifique kasbah de Taourirt maintenant restaurée dans sa splendeur originale, nous commençons à planifier la journée de demain. | Casbah de Taourirt
(Ouarzazate) en soirée
|
Mais la visite sera pour demain, ce soir il nous faut un hôtel pour Houssine et Mariette, et un camping pour accueillir notre Aigle. Le Guide Vert nous oriente vers l’Hôtel La Vallée où nous prenons ensemble le repas du soir sous la grande tente aux draperies rouges et vertes traditionnelles, avant de gagner le camping municipal. |
Là, pour 34 DH, nous trouvons tout au fond et dans la nuit une petite place, au milieu d’une trentaine de camping-cars.
145 592 Jeudi 24 février 2005 : de OUARZAZATE à TALIOUINE
(186 km)
Silence à peu près complet de 21:00
jusqu’à notre lever à 8:00, comme si les occupants des véhicules
qui nous entourent étaient tous des petits vieux soucieux de leur
tranquillité. C'est d’ailleurs probablement le cas, chacun s’étant
replié chez soi devant la télé (les antennes-satellites
généralisées en faisant foi). Houssine et Mariette nous attendent
à la porte du camping où nous les rejoignons après le plein d’eau
pour aller visiter la grande casbah de Taourirt au centre de
Ouarzazate.
Sa restauration est tout-à-fait
remarquable, et l’exploration de ses multiples escaliers, salles,
chambres, etc. nous occupe une bonne heure, avec le plaisir de
découvrir quelques beaux plafonds de cèdre peints ou simplement
décoré par l’entrelacement de joncs teints utilisés pour soutenir
le sol de terre de l’étage supérieur.
Tour de la casbah de Taourirt |
Salon stuqué et peint |
Ailleurs ce sont les stucs délicatement colorés en frise, ou bien les points de vue sur la vallée ou sur les tours incisées de la casbah qui séduisent.
Détails des stucs peints |
Plafond en joncs teints et entrelacés |
La visite s’achève par les cuisines transformées en boutique de souvenirs (bijoux, céramiques, armes de fantaisie, miroirs incrustés de corne ou d’os, tissus, etc). Monique aidée d’Houssine marchande longuement deux tapis étroits et longs aux élégants motifs berbères (kilims). Leur lavage ultérieur nous entraînera dans d'autres aventures...
Nous nous hasardons ensuite dans le
quartier populaire et pauvre situés sous la casbah; scènes,
couleurs, odeurs et personnages d’une authenticité évidente…
On se demande cependant comment un
gouvernement soucieux d’attirer le touriste peut laisser dans un
tel état de délabrement un quartier aussi proche d’une attraction
majeure comme la casbah ! Les ruelles sont malpropres et
poussiéreuses, l’odeur d’urine et d’égout mal drainé flotte
partout, beaucoup de façades sont lépreuses ou menacent ruine…
Un sympathique marchand de tricots |
Ombre et lumière |
De retour au magasin de la casbah
dont le vendeur a fini par se laisser convaincre d’accepter le
prix proposé par nos deux négociants, il faut ensuite s’entendre
sur le moyen de paiement et se rendre à la banque retirer de
l’argent, la carte Visa de Mariette ne passant pas dans la machine
du vendeur… Enfin la transaction se conclut, et nous voilà partis
sur la N9 à l’ouest jusqu’à la casbah de Tifoultoute.
Le paysage de vallée assez fertile se poursuit le long de ces quelques kilomètres, et le monument apparaît bientôt au-dessus de la rivière presque asséchée. Le ciel s’est couvert, si bien que ses murs de terre rouge virent au brun atténué tandis que les montagnes du Haut Atlas en arrière se fondent dans une grisaille décevante. |
Les cigognes de Tifoultoute |
Accompagné de Houssine et de Mariette je monte sur la terrasse du restaurant où un couple de cigognes a bâti son nid. Belle vue sur la campagne, l’oued bordé de jardins-oasis et les montagnes du Haut Atlas à l’horizon. |
En redescendant, nous allons stationner de l’autre côté du lit caillouteux de l’oued et je tente quelques photos de la casbah et de son environnement malgré la disparition du soleil, pendant que Monique prépare le pique-nique avec Mariette. |
Lorsque nous reprenons la route, il
tombe quelques gouttes et le ciel reste maussade sur le N9 que
nous suivons vers l'ouest en direction de Tisselday. Puis la N10,
étroite et mal revêtue, vire au sud, à travers de vastes paysages
quasi-désertiques où poussent beaucoup plus de cailloux que
d’herbe ou d’arbustes pour les quelques chèvres et moutons que
nous apercevons parfois, à la garde d’un berger en burnous. Il
souffle un fort vent froid qui ralentit grandement notre
progression. La lassitude s’installe : ces paysages trop vastes et
monotones émoussent l’intérêt, les croisements avec les camions
surchargés sur la chaussée trop étroite exigent de se rabattre sur
la berme dans un grand nuage de poussière et des jets de graviers,
la fine poussière rose s’infiltre partout en irritant les yeux et
en causant des crises d’éternuement.
Bref nous sommes assez fatigués en arrivant dans le gros village de Tazenakht. Houssine offre le thé, nous nous installons quelques minutes à l’abri dans un café, avant de faire un tour de la coopérative de tapis. Nous sommes aussitôt séduits par toute une série de kilims (tapis berbères tissés aux teintes variées, décorés de motifs géométriques du meilleur effet), une spécialité locale. Longue discussion sur les mérites de l’un ou de l’autre, long marchandage, longues tentatives de Houssine pour décider Mariette à en choisir également un…
Il est passé 17:00 lorsque enfin
nous reprenons la route toujours étroite, toujours occupée par des
camions venant à notre rencontre en s’appropriant toute la largeur
de la chaussée, toujours perdue dans le vaste plateau désertique.
Le thermomètre descend jusqu’à 4,8°C, le ciel très sombre laisse
percer à nouveau une pluie légère qui rince un peu le pare-brise.
Nous passons le col de
Tizi-n-Irhssane à 1 650 m puis le Tizi-n-Taghatine à 1 886 m dans
quelques belles éclaircies, avant de redescendre dans la bruine et
le brouillard jusqu’au gros bourg de Taliouine qui sera notre
bivouac ce soir.
Recherche d’un hôtel pour les B. qui choisissent l’Auberge Souktana devant laquelle nous resterons stationnés. Souper communautaire autour de la copieuse « soupe aux mille légumes » composée rapidement par nos deux cantinières avec l’abondant cabas rempli par Housssine lors de son dernier arrêt au souk. Nous nous couchons tôt après un coup d’œil à la carte pour préparer la dernière étape commune avant que nos co-équipiers reprennent le chemin de Fès tandis que nous poursuivrons plus au sud. Il fait maintenant 8°C et nous sommes à plus de 1 200 m : la nuit sera fraîche…
Bivouac devant l'auberge Souktana à Taliouine |
Il fait finalement moins froid que je le craignais et j’ai à peine besoin d’allumer le chauffage pour prendre ma douche en tout confort. En revanche il a plu toute la nuit, ce qui occasionne une petite fuite dans le lanterneau de la douche, et nous sommes encore dans le nuage et la lumière blême au départ à 9:00. |
On aperçoit à peine la grande casbah du Glaoui sur la colline en arrière de la route, et les montagnes restent invisibles… |
Nous continuons à descendre vers
l’ouest et vers Agadir en empruntant la vallée de l’Oued Sous,
rejointe après une trentaine de kilomètres et une grande descente
à Aoulouz. Finie la montagne caillouteuse et aride, les arganiers
envahissent le paysage. Puis très rapidement des champs cultivés
de plus en plus nombreux et fertiles occupent la plaine du Haouz.
En même temps le ciel se dégage progressivement jusqu’à montrer de
grands lambeaux de bleu. Houssine renonce cependant à emprunter
l’itinéraire du col du Tizi-n-Test qu’on lui a déconseillé à
l’auberge, à cause de possibles chutes de pierre par temps
pluvieux. Il gagnera donc Marrakech par Agadir puis par la N8
passant à Chichaoua. À l’approche de Taroudant des murs le long de
la route cachent de grandes plantations d’agrumes, tandis que les
aqueducs se multiplient entre les petits villages ruraux autrement
développés (quoique à peine plus propres et organisés…) que les
rares traversés dans l’Anti-Atlas hier.
Sous les remparts de Taroudant |
Enfin apparaissent les remparts ocre de la capitale régionale du Sous, Taroudant. Stationner à leur pied, près du Palais Salam, nous allons faire un tour dans le labyrinthe de ses jardins touffus enserrant les bâtiments traditionnels où sont disposées les chambres de ce luxueux hôtel. |
Jolis décors marocains, fontaines et
murets couverts de céramiques donnent noblesse et chic aux
bananiers, flamboyants, caoutchoucs géants et autres avocatiers
qui cachent presque le ciel.
Nous poursuivons notre visite de
Taroudant par une flânerie dans les rues commerçantes du centre où
nous faisons quelques courses pour le déjeuner.
Il est près de midi, et la plupart des magasins des souks ferment pour la grande prière du vendredi, si bien que nous ne pourrons visiter le souk aux épices ni celui des bijoutiers pourtant fameux. De retour à l’Aigle, Monique aidée de Mariette prépare le repas que nous prenons au pied du rempart, sous le grand soleil maintenant revenu.
Le petit appartement de Taghazoute donnant sur l'océan |
Souper d'adieu sur la
terrasse du Restaurant des Sables d'Or
|
Douche puis souper d’adieux gentiment offert par Houssine à la terrasse des Sables d’Or, d’où la vue s’étend largement sur l’immense plage à nos pied et les rochers du cap au nord. Ce sera la dernière soirées avec nos amis qui demain matin reprendront la route du nord; nous leur promettons de passer les voir à Fès sur notre route du retour. |
La nuit est tombée lorsque nous prenons la direction sud pour aller dormir au milieu de centaines d’autres camping-cars dispersés sur la dune en bordure de mer à la sortie de Taghazoute. Température douce, magnifique ciel étoilé et, pour seul accompagnement sonore, le sourd ronflement des rouleaux se brisant sur la plage.