Hiver et printemps 2005
France – Espagne - Maroc
10. Au Maroc
Monique et Jean-Paul MOUREZ
à bord de l’Aigle
Bouazza: Abdel'hak nous fait visiter le Centre féminin de formation |
Repos jusqu'assez tard,
puis Abdel’hak nous fait visiter le Centre de formation
mitoyen de la maison dont il est l’un des initiateurs. Cette
belle réalisation architecturale et surtout sociale, vise
principalement la promotion des femmes de Dar Bouazza. Mokhtar nous accompagne, ce dernier assurant l’installation et la maintenance informatique. Abdel’hak nous expose en détail les circonstances qui l’ont amené dans ce projet, les finalités telles qu’il les a rédigées sur le grand panneau à l’entrée et sur le diaporama Power Point qu’il nous présente. |
Après le repas animé où tous se
réunissent autour de 2 tables rondes dans le grand salon marocain
traditionnel, nous retournons à la Casbah en compagnie de Brahim
et de Mokhtar.
Malheureusement le propriétaire, Hadj, a dû s’absenter à l’improviste, et sa femme qui nous accueille très gentiment n’a pas toutes les clés. | Premier coup d’œil à la casbah de Dar Bouazza |
Elle nous offre cependant un premier tour un peu partout; dans le soir qui descend nous la suivons dans la grande cour, dans la grande salle dont la couverture de verre a été bouchée, au pied du borj et dans l’enclos du chalet, observant ici et là les outrages du temps aux bâtiments encore remplis d’aura pour Monique très émue.
Au moment de partir, notre hôtesse nous convie à revenir prendre le thé avec Hadj qui nous fera faire une visite plus complète jeudi prochain.
De retour à la maison de Moha, souper tardif suivi d’une veillée animée qui nous entraîne fort tard dans la nuit. | Jean-Paul et notre hôte Moha |
Mercredi 9 mars 2005 : DAR BOUAZZA
Je profite de la connexion Internet
du Centre de formation où Abdel’hak a ses entrées pour mettre à
jour mes courriels. Puis nous gagnons Casa pour une première
démarche au Bureau du cadastre avec Mokhtar qui réussit à obtenir
une copie des quelques plans nécessaires pour voir plus clair dans
l’histoire du domaine acquis par son arrière-grand-père Gabriel
Veyre en 1908. Pendant ce temps Monique accompagnée d’Abdel’hak va
rencontrer les responsables de sa banque Attijariwafa pour
clarifier plusieurs points.
Casa: parvis de la
mosquée Hassan II de nuit
|
Nos démarches nous
entraînent en début de soirée, et nous faisons un détour
jusqu’à la magnifique mosquée Hassan II illuminée avant de
prendre le chemin du retour à Dar Bouazza (18 km). Impression d’immensité lorsqu’on se trouve au pied du bâtiment; mais les vastes dégagements alentour laissent une bonne sensation d’espace. |
En soirée longues discussions avec les A. T. sur la façon d’identifier et éventuellement de recouvrer les terres non vendues à Bouazza, après le constat que le Centre a été bâti sur un terrain appartenant presque certainement à la famille Jacquier et tombé en déshérence. | Casa : la mosquée Hassan II illuminée |
Jeudi 10 mars 2005 : DAR BOUAZZA
En matinée, séance de photos des très belles et très soignées productions de Latifa : nappes brodées, caftans, coussins, etc.
Travaux de couture de Latifa : nappe brodée traditionnelle |
Détail des broderies |
Détail du caftan porté par Meryam |
La modèle (Meryam) et l'habilleuse (Monique) |
Une autre tenue de fête confectionnée et portée par Latifa |
Puis nous nous rendons à nouveau à la casbah où
le propriétaire nous offre le thé puis une deuxième visite plus
approfondie.
Nos découvertes se poursuivent par une balade le
long de la plage jusqu’aux limites de l’ex-propriété Jacquier, aux
Tamaris 2 (maison du Gouverneur), et enfin retour à la maison en
passant par le Jack Beach et ses piscines ruinées…
Monique rêve de plus en plus d’une petite maison dans le coin...
Souper le soir à 19:15 chez un cousin de Houssine, El Iraqui, dans sa vaste et luxueuse maison au milieu du quartier aéré de la Californie. Repas délicieux (pastia, tajine, lotte, poulet rôti…) préparé par sa charmante épouse Najah.
147 558 Vendredi 11 mars 2005 : DAR BOUAZZA
En matinée fin des photos des productions de Latifa. Puis couscous du vendredi, préparé par Latifa qui initie Monique à l'art de donner à ce met traditionnel sa consistance bien particulière. |
Serviettes brodées |
Un tajine appétissant sur une jolie nappe brodée |
En après-midi, Jean-Paul se rend au cadastre de Casa avec Mokhtar pour obtenir cette fois une copie détaillée des plans du domaine Jacquier. De son côté Monique va au siège de la Wafabank avec Abdel’hak pour obtenir des précisions sur son compte et sur les opérations qui lui sont possibles. La ville nous apparaît très polluée, pleine de bruit et d’agitation, la circulation fébrile dont nous ignorons les règles rend la conduite stressante, la respiration oppressée…
En soirée on passe sur l'écran familial les photos des « productions Latifa International », les films pris avec notre caméra vidéo par Mokhtar pendant les séances de photos dans le jardin, ainsi que les films et photos pris à la casbah.
147 610 Samedi 12 mars 2005 : DAR BOUAZZA
Déjeuner à midi chez Rajae, une amie de Mariette et Houssine,
dans sa luxueuse et vaste villa de la Californie.
Retour à Bouazza avec Houssine et Mariette en passant chez le frère de Houssine à Casa.
Le soir, souper tous ensemble chez Moha, puis balade au Jack Beach et le long de la plage avec Houssine et Mariette qui vont dormir dans un studio du Village réservé par Mokhtar.
Dimanche 13 mars 2005 : DAR
BOUAZZA
Petit-déjeuner dans l’Aigle avec Houssine et Mariette sur la plage des Tamaris devant la maison du Gouverneur puis repas chez les A. T. | Piquenique devant la Plage des Tamaris |
Abdel'Hak fait les honneurs du Centre féminin à Mariette très intéressée, avant le départ des B. en milieu d’après-midi. | Abdel'hak présente le Centre féminin à Mariette |
Vers le Nord Ouest : La Pointe s'avançant dans l'Océan depuis la maison |
Mokhtar et Ahmed font alors appel à leurs relations pour nous faire ouvrir la Maison de La Pointe, isolée sur une langue de terre orientée vers la Grande Mosquée Hassan II de Casa. Là où les Jacquier avaient installé une modeste villa d'estivage, le propriétaire ultérieur a aménagé « L'Île du Bonheur », une luxueuse garçonnière plutôt kitch dont la visite s'avère assez surprenante. |
En revanche l'environnement reste superbe malgré le passage des ans:
Grand repas le soir et veillée avec toute la famille durant laquelle Ahmed, Monique et Moha planchent sur les plans collectés au Bureau du Cadastre...
Lundi 14 mars 2005 : DAR BOUAZZA - CASABLANCA
Départ pour Casa avec Abdel’hak et Mokhtar : Monique rencontre l'avocat Malbrouki tandis que Jean-Paul et Mokhtar vont retirer les premiers documents commandés à la Conservation foncière.
Déjeuner dans le camping-car avec nos amis devant le phare d'In Diab.
Mardi 15 mars 2005 : DAR BOUAZZA
Journée tranquille à la maison et près de la plage dont nous
apprécions de plus en plus le charme.
Mercredi 16 mars 2005 : DAR BOUAZZA
Nous passons la matinée à Casa pour récupérer les derniers documents photocopiés à la Conservation foncière.
Puis nous faisons quelques courses au centre ville et au souk pour quérir nos cadeaux d'adieux à nos hôtes : valise, montre, sac à dos, chocolats, livre de décoration marocaine, avant de rentrer à Bouazza en début d'après-midi. Joyeux souper, discussions avec les uns et les autres nous entraînent fort tard…
147 872 Jeudi 17 mars 2005 : de DAR BOUAZZA à FÈS
Départ en fin de matinée après des adieux émus à toute la famille A. T. au grand complet. On promet de se revoir, et de revenir dès que possible au début de l’hiver prochain. | Bouazza : adieux à la famille-A.T. qui nous a si chaleureusement accueillis |
Adieu Dar Bouazza ! |
Puis nous prenons la
route vers Casa où nous nous perdons un peu, à la recherche
de l’autoroute vers Rabat et Fès où nous arrivons en fin
d'après-midi. |
En matinée, après une
longue nuit passée dans l’Aigle qui nous permet de récupérer
la fatigue du voyage, petit-déjeuner paisible dans le jardin
où chantent les oiseaux, sous le soleil brillant et dans une
chaleur toute printanière. Passage à la banque de Houssine qui nous a ménagé une entrevue avec le responsable du commerce extérieur. Celui-ci répond à plusieurs questions de Monique, avant de revenir déjeuner tous quatre sur la terrasse ensoleillée |
Déjeuner au soleil dans le jardin |
En fin d’après-midi, Houssine nous entraîne dans une petite balade dans son quartier, à la découverte des artisans et des boutiques : vendeurs de CD et DVD piratés, petites quincailleries où s’entassent les marchandises les plus diverses (sauf des cocotes-minutes en inox…), vendeurs de chaussures, cybercafé où Houssine cherche une recharge pour son imprimante… Nous pénétrons dans le minuscule atelier d’un menuisier décoré d’étonnants plafonds arabes peints ou sculptés; il nous laisse sa carte, au cas où nous serions intéressés pour notre future maison... Un peu plus loin, c’est un fabricant de moulages en polyester qui attire mon attention : voilà l’occasion ou jamais de faire combler les fenêtres hautes de l’Aigle condamnées à l’avant et à l’arrière, depuis toujours source d’infiltration. Courte discussion, devis, je le recontacterai demain.
Lorsque nous rentrons à la maison, Houssine propose de profiter de l’occasion pour voir avec son carrossier ce que coûterait la peinture générale de l’Aigle à laquelle nous pensons depuis un moment. Nous verrons demain.
Samedi 19 mars 2005 : FÈS
Après mûre réflexion et sur le conseil de Houssine, nous donnons suite à l’idée de faire repeindre l’Aigle ici avant notre retour en France, quitte à retarder d’une semaine notre départ pour le Canada. La matinée passe donc à vider intégralement notre petit camion dont on s’étonne qu’il puisse contenir autant. Notre équipement s’entasse dans le grand salon marocain des B. qui nous abriteront durant la prochaine semaine.
Début du masticage et ponçage de la carrosserie de l'Aigle |
Vers 11:00, les employés
du carrossier arrivent et commencent le ponçage de la
carrosserie. L’après-midi s’écoule tranquillement en petits
bricolages avec Houssine tandis que Monique et Mariette vont
faire l’épicerie, discussions, séance de coupe de cheveux et
réception de l’architecte du projet domiciliaire voisin. Lorsque les ouvriers s’en vont vers 19:00, une bonne partie de la carrosserie en tôle est couverte de taches de mastic et toutes les atteintes de la rouille ont disparu. |
En soirée, TV, mise à jour de mon carnet de route et classement des photos jusque tard dans la nuit.
Dimanche 20 mars 2005 : FÈS
Levé assez tôt (vers 9:00
!), j’accompagne Houssine dans sa marche matinale sur la
route d’Immouzer sur un sol inégal qui demande beaucoup
d’attention; retour à travers champs puis dans les
lotissements encore en développement autour de la maison. Les carrossiers arrivent tard et quittent après 2 heures de travail seulement, si bien que l’apparence de l’Aigle stationné dans l’impasse devant la maison ne semble guère évoluer… |
Nouveau lotissement urbain voisin à Fès |
Après le repas et la sieste (il fait chaud, lourd
et orageux aujourd’hui) nous partons faire quelques courses au
magasin entrepôt Makro (genre notre Costco montréalais, aussi
vaste mais très poussiéreux car en travaux d’agrandissement) : la
marchandise est de qualité moyenne mais les prix très avantageux;
nous offrons à nos hôtes un lecteur DVD pour lequel nous allons,
Houssine et moi, acheter un câble de connexion chez son petit
revendeur d’électronique du quartier.
Souper relax, installation et essais de l’appareil puis visionnement du film Le Destin, du réalisateur égyptien Youssef Chahine, une jolie comédie dramatique évoquant la vie du philosophe Averroès dans l’Andalousie du XIIème siècle. Suite de l’étiquetage des photos sur mon portable puis rédaction du journal jusqu’à 1:00.
Lundi 21 mars 2005 : FÈS
Bouchage de la baie arrière avec du polyester |
Poursuite des travaux de
réparation de la carrosserie de l’Aigle : les ouvriers
continuent de boucher les trous dans la peinture et de poser
des « patchs ». Vers 14:00 arrivent les deux jeunes ouvriers
du polyester qui commencent à découper les plaques préparées
ce matin à l’atelier. Ils manient leur grosse disqueuse pour le découpage avec une surprenante habileté, avant d'installer la fenêtre arrière de la salle de douche. Les garçons travaillent lentement et avec soin, si bien que nous craignons que la peinture ne puisse commencer avant bien longtemps... |
Aidés de Houssine qui pousse les travailleurs et fait intervenir les patrons, nous insistons pour que la fenêtre avant soit également installée ce soir. L’ouvrier carrossier finit par déposer la fenêtre en verre au dessus du pare-brise en découpant le joint de caoutchouc collé au Sikaflex, puis ses collègues s’attaquent enfin à la pose du panneau avant dans l’obscurité qui s’installe progressivement. Monique déplace le camion sous un réverbère pour faciliter le travail, Houssine prête sa lampe à gaz. Enfin, vers 21:00, notre équipe quitte les lieux en laissant l’Aigle tout barbouillé de traînées de ponçage mais toutes ouvertures bouchées. De notre côté, nous achevons de rincer les deux kilims achetés à Ouarzazate et passons un moment devant la TV avant de nous coucher tôt.
Mardi 22 mars 2005 : FÈS
Nappe brodée de Mariette |
Le temps continue de
s’adoucir et la température montera jusqu’à 28°C en milieu
d’après-midi : un vrai printemps pour nous, avec près de 2
mois d’avance par rapport à Montréal ! Profitant de la grande lumière, nous faisons quelques photos des nappes et serviettes brodées de Mariette pour enrichir les modèles de Latifa. |
Je passe aussi de longs moments à surveiller et à encadrer les ouvriers carrossiers qui arrivent tard, ont des problèmes avec leurs outils mal entretenus, ont oublié de boucher certains trous et de réparer le haut de la porte du passager. Enfin vers 14:00 le patron carrossier vient chercher ses hommes et emporte l’Aigle au garage pour achever les soudures, les dernières retouches avant peinture et le lavage. | Finition du bouchage de la fenêtre avant |
Nous voilà libre de notre après-midi. Après déjeuner et sieste, Houssine m’entraîne chez le concessionnaire Citroën pour voir et discuter de l’achat d’un fourgon. Nous attendons un bon moment et discutons sans résultat avec un vendeur incompétent qui connaît mal son produit et manifeste beaucoup de mauvaise volonté à nous fournir les informations détaillées dont nous avons besoin. En rentrant, nous passons à la concession Ford où le vendeur est beaucoup plus coopérant mais où les modèles proposés ne correspondent pas aux besoins de Houssine. Quant au vendeur chez Volkswagen, il ignore l’existence des utilitaires (T5 et LT) fabriqué par VW et non distribués au Maroc. Décidément, difficile de jouer au consommateur ici !
Un peu dépités, nous reprenons le chemin de la maison en achetant au passage un ruban d’imprimante de rechange pour Houssine, embarquons Mariette et Monique pour aller choisir une toile de remplacement destinée au store du jardin. Au retour, visite à l’atelier du carrossier pour vérifier les couleurs de la peinture et constater que les portes arrière de l’Aigle n’ont pas été nettoyées ni enduites convenablement… Rappel à l’ordre de l’artisan qui doit appliquer la couche d’apprêt demain matin.
Fatigués par la chaleur et par toutes ces démarches, nous rentrons enfin souper à la maison, allons consulter la documentation disponible sur le site Mercedes - puisque le Sprinter fait partie des véhicules possibles - et regardons une émission à la TV avant d’aller nous coucher vers minuit.
Mercredi 23, jeudi 24, vendredi 25 et samedi 26 mars 2005 : FÈS
Poursuite de notre séjour chez les
B., dans la grande maison largement ouverte sur le jardin où
fleurissent les fruitiers et chantent les oiseaux. Nous partageons
la vie de nos hôtes charmants : Monique continue de s’initier à la
cuisine marocaine avec Mariette, tandis qu'après avoir accompagné
Houssine chez les concessionnaires Ford et Citroën pour choisir un
fourgon qui remplacera son vieux T4 VW, je procéde à quelques
réparations dans la maison. Nous rencontrons aussi des amis de la
famille venus souper dans le grand salon…
Première couche de peinture sur l'Aigle |
Jeudi et vendredi, entre
autres choses préparation et montage d’un système de corde à
linge sur poteau dessiné et soudé ad hoc. Souper avec Ahmed
A. T. de passage à Fès. À plusieurs reprises nous allons voir dans l'atelier l’avancement des travaux sur notre camion qui peu à peu reprend sa belle apparence. |
En fin de soirée de
vendredi, nous récupérons notre Aigle après sa cure de
rajeunissement. Tout n’est pas parfait, mais au moins les
taches et les trous de rouille, les bosses et les traces
d’impact des gravillons ont-elles disparu; les deux fenêtres
bouchées (malheureusement pas de façon aussi discrète que
nous l’aurions souhaité) ne laisseront plus passer une
goutte d’eau, et le polyester du toit est bien caché par la
peinture. En soirée j’entreprends pour nos amis une copie des photos de notre voyage commun (format page web dans IPhoto) pour me coucher vers minuit. |
Peinture de l'Aigle |
Après récupération de notre Aigle,
la journée du samedi est presque
entièrement consacrée à son nettoyage intérieur et au
remontages des parties déposées pour les travaux (lit haut, tapis,
siège, miroir de la douche, cataphotes et clignotant, échelle,
panneau solaire… et à la remise en place de nos effet empilés dans
le grand salon marocain. Pendant ce temps, sur le toit mal fini,
l’un des ouvriers de Rachid s’emploie à compléter le polissage de
la peinture vraiment trop rugueuse à notre goût. Nous avons
presque achevé l’ouvrage à la tombée de la nuit.
Joyeux souper tous les 4 ensuite qui prend forme de soirée d’adieux puisque nous serons prêts demain à remonter en Espagne. Nous écrivons quelques mots de remerciements dans le livre d’or de la maison ouvert pour nous par Mariette, abordons une dernière fois la question du prochain camion d’Houssine éventuellement aménageable en camping-car, évoquons un séjour automnal de nos marocains à Montréal pour leur faire admirer l’été indien et le flamboiement des érables. En fin de soirée, j’achève la copie des photos tandis que Mariette lit auprès de moi et que nos deux conjoints sont allés au lit dès 21:00.
178 222 Dimanche 27 mars 2005 : de
FÈS (Maroc) à BERMEJA (Espagne) (522 km)
Mariette offre à Monique une toute nouvelle édition du livre de G. Veyre en arabe |
Douches et déjeuner expédiés dès avant 9:00, nous revoilà à l’ouvrage : remontage du panneau solaire, plein d’eau, vidage de notre chambre et de nos effets laissés dans le salon, cadeaux de départ de la part de nos amis dont un exemplaire du livre de Gabriel Veyre traduit en arabe et dont Mariette fait la surprise à Monique ravie. Nos derniers échanges sont un peu nostalgiques, après ces presque 3 semaines passées en si bonne compagnie. |
Enfin nous prenons la
route vers 11:00. Le ciel est clair avec quelques nuages
dispersés, un temps idéal pour entreprendre le trajet
pittoresque mais très sinueux et vallonné au nord de Fès
qui traverse d’abord de riches espaces cultivés puis les
collines boisées du Rif. Pause le temps d’une photo devant le vaste paysage du barrage d’Al Whadda aux eaux vertes serties dans des collines grises et mauves piquetées de chênes verts. |
Lac du barrage d'Al Whadda |
Ouezzane |
Nous passons Ouezzane où j’arrête un bon moment pour remplacer le miroir de mon rétroviseur qui s’est brisé en tombant de son logement. Nous passons au pied des maisons blanches de Chefchaouen, pour traverser ensuite les belles gorges de l’Oued Laou puis de l’Oued Hajera. |
En revanche le passage de
la frontière avec ses multiples formalités nous semble
inutilement compliqué et fort long (plus d’une heure),
d’autant plus que nous sommes un dimanche férié (Pâques) et
que nombreux sont les habitants de l’enclave espagnoles qui
reviennent chez eux après une balade dans le Maroc
continental. Enfin nous laissons l'Aigle tout neuf dans la soute/garage du ferry et gagnons le pont supérieur d'où nous pourrons profiter de la vue superlative du détroit de Gibraltar pendant la courte traversée. |
Ceuta : l'Aigle dans
le ferry, direction l'Espagne
|