Le Canada, d'un océan à l'autre


Juillet-Août 2001


Monique et Jean-Paul MOUREZ à bord du Guépard


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1. ONTARIO


Notre
            itinéraire vers l'Ouest
Notre itinéraire vers l'Ouest



Mercredi 4 juillet 2001 : de MONTRÉAL à TORONTO (635 km)

Départ un peu précipité car, de retour de France hier en soirée, j'ai dû achever en hâte les préparatifs de la maison (copie de sécurité du disque dur de l'ordinateur, réparation d'une serrure et d'une lampe extérieure, etc.). Puis il a fallu sans tarder charger dans le Guépard les effets destinés à Juliette et toutes les fournitures et les équipements nécessaires à notre long et lointain raid. D'où quelques oublis malheureux comme celui des petits walkies-talkies, et les finitions inachevées du Guépard comme le joint autour du comptoir de la cuisine et les rangements arrières.

Drapeau
                  de l'Ontario
Drapeau de l'Ontario
Les pleins sont complétés vers midi. Après un dernier tour de la maison, la liste laissée par Monique à la main, je décolle enfin vers 14:00. La route est facile mais bien longue sous les averses orageuses jusqu'à la petite maison de Juliette. J’ai oublié d’en noter l'adresse mais en retrouve la localisation marquée d'une croix sur la carte de Toronto, après être allé directement à son ancien appartement sur la rue Bloor. J’arrive à 19:30, un peu assommé par le décalage horaire et la chaleur. Retrouvailles affectueuses et projets de bricolages pour le lendemain.


Jeudi 5 juillet 2001 : TORONTO (chez Juliette)

Lever tardif pour récupérer la fatigue du voyage en Europe et le décalage horaire. La journée commence par l’installation du climatiseur dans le haut de l'escalier et la mise en ordre des câbles électriques dans la chambre de Juliette, avant d'aller chercher au Wal-Mart une paire de superbes chaises pliantes vertes assorties aux couleurs du Guépard.

Nous rejoignons Juliette à son bureau vers midi ; elle nous emmène déjeuner avec elle dans un sympathique petit restaurant mexicain. Visite des nouveaux bureaux de D.K.P., déchargement de l'encombrant caoutchouc apporté de Montréal dans sa lourde jardinière. Puis nous allons au Home Depot chercher vis, chevilles et le treillis de bois destiné à garnir le mur de sa terrasse. Retour tard à la maison pour finir les bricolages et fixer le treillis… J'achève ensuite les dernières pages du troisième volume du Seigneur des Anneaux, la trilogie de Tolkien dont j'avais entrepris la nème relecture dans l'avion, tandis que Monique écrit un peu de courrier. Nous nous couchons assez tôt. Centre de Toronto
Centre de Toronto et la tour du Canadian National


Vendredi 6 juillet 2001 : de TORONTO à SUDBURY (408 km)

Toronto : la tour du CN et le front de lac
                    Ontario
Toronto : la tour du CN et le front de lac Ontario
Avant le départ de Juliette au travail à 8:30, nous déjeunons avec elle puis rangeons la maison et chargeons le Guépard. Plein d'eau, nettoyage du dégât causé par le renversement du bidon de 4 litres de savon à vaisselle dans la douche… Nous décollons vers 11:00 pour aller remplir la cambuse au magasin Cotsco bien difficile à trouver.

Finalement nous prenons la route du Nord en direction de Sudbury vers 14:15. Je commets une erreur d'aiguillage à Barrie pendant que Monique grippée somnole, et nous nous retrouvons à Orillia, d'où il faut revenir vers l'ouest par Gravenhurst puis Bala. Les routes sont surchargées dans cette région touristique de la Baie Georgienne, le Guépard à pleine charge ne peut dépasser facilement voitures et surtout gros et longs camions roulant à 110 km/h et plus. Autour de la route légèrement vallonnée, au-delà de quelques cultures et de beaucoup de forêts, on aperçoit parfois les rives du Lac Huron. Nous arrivons assez tard à Sudbury où, après un petit tour près du beau musée Science North dans le crépuscule, nous allons dormir sur le grand stationnement d'une église, à côté d'une patinoire désertée pour l'été.


Samedi 7 juillet 2001 : de SUDBURY à MONTREAL RIVER (667 km)

Rivage du Lac Huron
Rivage du Lac Huron
Nuit assez fraîche après les grosses ondées d'hier. Le calme relatif de la petite ville nous assure un bon sommeil réparateur. Au matin, nous démarrons vers 10:15 sous un ciel couvert, après l'écriture du courrier et le passage à la poste. Notre itinéraire maintenant plein ouest rattrape bientôt la rive nord du North Channel sur le Lac Huron qu'on suit parfois et aperçoit souvent. La route, en excellent état, est donc assez rapide car beaucoup moins chargée qu'hier.

Killarney Lake
Killarney Lake

Pique-nique vite avalé sur un terre-plein au bord de l'eau, devant le petit port de Thessalon tout environné de fleurs sauvages. Thessalon devant le port
Devant le port
de Thessalon
Le Parc Bellevue à Saul-Ste-Marie
Le Parc Bellevue à Saul-Ste-Marie
Vers 15:00 nous arrivons à Sault-Ste-Marie où nous allons visiter la maison Ermatinger (1814) après un petit tour dans le parc Bellevue, histoire de se dégourdir un peu les jambes.
La vieille maison de pierre, réputée à son époque la plus ancienne de l’Ontario, été bâtie par un entrepreneur suisse venu faire la traite des fourrures avant de se lancer dans toutes sortes d’entreprises et de se constituer ainsi une fortune confortable. La maison, bien restaurée et remeublée, donne une bonne idée de ce qu’on considérait comme luxueux à cette époque encore héroïque de la colonisation… et qui nous paraît quant à nous bien rustique !
La Maison Ermatinger à Sault-Ste-Marie
La Maison Ermatinger à Sault-Ste-Marie

Blockhaus de la maison Ermatinger
Blockhaus de la maison Ermatinger
La
                    Maison Ermatinger à Sault-Ste-Marie
La Maison Ermatinger à Sault-Ste-Marie

Maison Ermatinger salle à manger
Salle à manger de la Maison Ermatinger

Maison Ermatinger salon
Salon de la Maison Ermatinger

Maison Ermatinger : chambre
La grande chambre de la Maison Ermatinger

Façade de la Maison Ermatinger illuminée
Façade de la Maison Ermatinger illuminée

Nous traversons ensuite la petite ville et à 17:30 nous sommes devant l'ancienne écluse canadienne qui fait le lien entre le Lac Huron et le Lac Supérieur. Abandonnée dans les années 60 au profit des écluses américaines car devenue trop petite après les travaux d'agrandissement de la Voie Maritime, elle a depuis été restaurée pour l’usage des plaisanciers mais de façon beaucoup trop moderne à notre goût. Nous reprenons la route du nord qui longe maintenant de près le Lac Supérieur. La côte beaucoup plus mouvementée offre de beaux points de vue comme à Aloma Bay mais le brouillard du soir commence à l’envahir. Je dois donc beaucoup ralentir, d'autant plus que les panneaux annonçant la présence de mooses (orignaux) se succèdent sur le bas côté. Nous bivouaquons enfin, un peu à l'écart de la route, au bout d'un chemin de terre menant à un barrage de l'Hydro Ontario sur la Montreal River.


Dimanche 8 juillet 2001 : de MONTREAL RIVER à THUNDER BAY (627 km)
Une autre grosse étape de plus de 600 km nous attend aujourd'hui puisque nous espérons achever notre contournement du lac Supérieur et nous rendre jusqu'à la prochaine grande ville : Thunder Bay.

Anse du lac de barrage sur la Montreal River
Anse du lac de barrage sur la Montreal River
Le soleil radieux révèle un beau panorama sur la rivière sauvage au pied du barrage qui me fait penser aux toiles de Tom Thompson et du Groupe des Sept. Nous rattrapons la grande route qui progresse lentement dans le bush typique du Bouclier canadien : des millions d’épinettes noires serrées mais plutôt rachitiques, des lacs sombres cernés d’arbres, le rocher gris usé par les glaces affleurant un peu partout.

Les villages sont rares mais exploitent au maximum le potentiel touristique de la contrée, véritable paradis pour le chasseur et le pêcheur. Le paysage ne se renouvelle guère et finit par sembler assez monotone malgré son indéniable originalité, et le faible relief empêche d’en percevoir l’immensité ou les traits plus particuliers.
À Agawa Bay nous longeons les rives du lac qui offrent quelques belles plages rocheuses et de jolies vues sur l’étendue du lac. Agawa Bay sur le lac Huron
Plage d'Agawa Bay sur le Lake Superior

Peu après, un panneau du Parc provincial Lake Superior signale les pictogrammes peints sur des rochers qui surplombent le lac. Nous quittons la grande route pour cette petite balade qui traverse quelques beaux sous-bois pour déboucher au-dessus de la falaise qui domine le lac. Une brèche dans le rocher nous amène au niveau de l’eau et nous nous hasardons sur le rocher poli et rendu glissant par les vagues.

Si les quelques peintures de canot, de cavalier et d’animaux sont petites et plus ou moins lisibles, et valent donc à peine le déplacement, en revanche le paysage sur la côte, le lac et quelques îles dans la chaude lumière de la fin d’après-midi forment une agréable diversion à la route de forêt un peu monotone.

Tranchée naturelle dans la roche d'Agawa
Tranchée naturelle dans la roche d'Agawa
Rivage à Agawa
Rivage à Agawa près des pictogrammes amérindiens
Monique devant les pétroglyphes amérindiens
                    d'Agawa
Monique devant les pétroglyphes amérindiens d'Agawa
Jean-Paul filme les pétroglyphes
Jean-Paul filme les pétroglyphes

Pétrogliphe d'Agawa Rock
Pétroglyphe d'Agawa Rock

Une autre occasion de voir le lac de plus près s’offre peu après à la halte/aire de pique-nique de Old Woman Bay mais le ciel a commencé à se couvrir et le vent se lever, si bien que nous ne nous attardons pas sur la plage de sable pourtant vaste et joliment ourlée de grands arbres.

Wawa-Falls
Wawa Falls
Au sortir du parc provincial, la petite ville de Wawa présente peu d’intérêt en dehors de ses chutes. Les curiosités sont assez rares dans la contrée pour que nous leur consacrions quelques minutes : malgré le barrage qui les couronne leur débit est suffisant pour créer une variété d’effets et de jeux d’eau qui me fascinent comme d’habitude un bon moment.

Wawa Falls
Wawa Falls

Wawa Falls
Wawa Falls

Nous contournons ensuite le Parc national Pukwaska sur près de deux cents kilomètres de forêt, jusqu’à rattraper les bords du Lac Superieur à Marathon. Une grande descente mène jusqu’à Terrace Bay dont le rivage découpé et pittoresque est malheureusement dégradé par une immense usine de pâte et papiers. La route plus accidentée longe ensuite la côte d’assez près en offrant parfois quelques échappées sur l’eau. C’est le cas pour la magnifique vue sur Nipigon Bay depuis Kama Rock Cut, lorsque la route franchit une brusque tranchée dans le roc pour déboucher tout à coup au-dessus d’une large étendue d’eau ponctuée d’îles couvertes de conifères, tandis qu’à nos pieds s’incurve une plage sableuse se terminant par un petit cap.
Nipigon Bay
                    depuis Kama Rock Cut
Nipigon Bay depuis Kama Rock Cut

Peu après se présente le détour d’une douzaine de kilomètres tortueux jusqu’au Ouimet Canyon. Dans le plateau boisé s’ouvre soudain un spectaculaire canyon aux parois verticales de roche rouge, large d’une centaine de mètres et aussi profond. Il s’étire sur un peu plus d’un kilomètre jusqu’à s’ouvrir brusquement sur les ondulations d’une campagne boisée qui va s’arrêter au loin, près de la rive du lac. Le soir laisse dans l’ombre une grande partie du site tandis qu’au fond de la gorge se devine une végétation maigrichonne, de type arctique tant la lumière y est rare et le froid persistant.
Ouimet
                      Canyon
Ouimet Canyon
Ouimet Canyon : la sentinelle indienne
Ouimet Canyon : la sentinelle indienne

Le soleil descend rapidement pendant que nous roulons vers le port de Thunder Bay où nous le voyons se coucher sur les dizaines de grands silos qui jalonnent le front de lac. Traversant rapidement la petite ville dans la pénombre, nous allons dormir dans un quartier résidentiel près de la vaste plaine de jeu entourant un groupe scolaire.


Lundi 9 juillet 2001 : de THUNDER BAY à THUNDER BAY (116 km)

Notre bivouac dans le quartier résidentiel s'avère suffisamment calme pour nous assurer un repos satisfaisant. Nous sommes donc d’attaque pour la grande attraction locale : la reconstitution du Fort William.

La ville actuelle résulte de la fusion de Port Arthur - grand port de transfert des grains des Prairies, amené ici par chemin de fer, sur les cargos des Grands Lacs, les "lakers" - et de l'ancien Fort William, établissement fondé par les Écossais montréalais de la Compagnie du Nord-Ouest pour abriter le Grand Rendez-Vous d'été des Voyageurs. La première municipalité est encore bien vivante, puisque les activités portuaires se sont développées avec l'ouverture de la Voie maritime dans les années 1960, comme en témoignent les dizaines de silos et les faisceaux de voies ferroviaires occupant le front du Lac Supérieur. En revanches le piégeage du castor et la traite de sa fourrure ont périclité dans les années 1830, suite aux changements de la mode européenne, et l'ancien Fort William a disparu depuis longtemps. Une superbe réplique de l'établissement a cependant été reconstruite un peu plus haut sur la rivière Kaministikwia, et nous allons la visiter pour tout apprendre sur ce trafic essentiel au développement historique du Canada.

Old-Fort-William-plan
Plan du Old Fort William reconstitué

Old-Fort-William-vue-generale
Vue aérienne du Old Fort William

Passé le centre d'accueil de ce musée vivant pleine grandeur, un sentier de nature nous familiarise avec les plantes et les arbres utilisés par les autochtones dans leur vie quotidienne : bouleaux, trembles, pins, herbes médicinales.

Au bout du sentier ombragé qui longe la haute palissade du fort, un campement de quelques wigwams nous fait découvrir le mode de vie traditionnel des Amérindiens des Bois. On y a disposé toute une panoplie d'articles de la vie quotidienne (paniers, outils de bois et d'os, peaux, broderies, poteries, etc.) tandis que quelques Indiens et Indiennes installés autour d'un feu qui éloigne les moustiques démontrent leur habileté et leur savoir-faire ancestral.
Old Fort William : figurante indienne cousant
                      un costume traditionnel
Old Fort William : figurante indienne cousant un costume traditionnel

Puis notre jeune guide bilingue nous rejoint et se met à notre disposition pour la visite en solo, puisque nous sommes les seuls francophones à avoir demandé cet accompagnement. Il nous entraîne dans un tour exhaustif des bâtiments de bois rond dispersés en carré autour de la grande cour centrale, à l'intérieur de la palissade de pieux. Ce sont d'abord les magasins et réserves, l’apothicairerie puis les logements des commis, les dortoirs destinés aux guides et interprètes puis la maison de maître dont la salle de banquet et les chambres de réception étaient utilisées par le P.D.G. de la Compagnie du Nord-Ouest (basée à Montréal) lors de sa visite annuelle en juillet/août.

Old-Fort-William : le manoir des sociétaires
                      et une balance de troc
Old Fort William : le manoir des sociétaires et une balance de troc
Old-Fort-William-cour-et-balance
Pesage des fourrures dans la cour centrale
Old Fort William : Monique sous la porte
Old Fort William : Monique sous la porte
En arrière, des artisans en costumes d'époque animent les ateliers (ferblanterie, forge, menuiserie, etc.) tandis que deux jeunes femmes en costumes indigènes s'attaquent au laborieux sciage d'un gros tronc. Petit tour à la ferme dont les animaux, des variétés anciennes, font la joie des enfants.

Nous revenons vers la grande et unique porte d'entrée fortifiée en traversant le magasin du poste de traite puis la petite résidence du responsable du fort qui vivait là à l'année longue avec sa femme indienne et ses enfants. Notre guide nous a suivis patiemment dans notre long parcours, tentant vaillamment de répondre dans un français parfois hésitant et souvent approximatif à nos innombrables questions.

Old-Fort-William : départ d'un canot de Voyageurs
Old Fort William : départ d'un canot de Voyageurs

Old-Fort-William-cortege
Old Fort William : cortège d'un des Directeurs associés en visite

Après presque 3 heures de promenade divertissante autant qu'instructive, il nous laisse sur le grand quai devant la rivière où danse un groupe d'" habitants " sur les notes d'un violoneux. Un canot de Voyageurs finit par apparaître sur le cours tranquille de la rivière, salué par la salve d'un petit canon : c'est l'arrivée du Directeur de Montréal qui arrive à marche forcée de la capitale, après avoir parcouru 1800 km en trois semaines de canot sur les rivières et lacs. Ils étaient à l'époque les seuls moyens de communication efficaces et constituaient la fameuse Route des Voyageurs.

Accueil cérémonieux par les gens du fort et les autres trafiquants venus spécialement du fond de leurs forêts pour le Grand Rendez-vous de l'été. Durant ces quelques semaines, les Montréalais apportaient les marchandises de traite qui seraient échangées contre les fourrures dans les postes dispersés dans tout l'Ouest canadien au cours de la prochaine saison, et remmenaient à Montréal les peaux collectées pour les préparer et les écouler vers l'Europe.
Fort-William : magasins et réserves
Old Fort-William : réserves et magasins
Old Fort William : coureur des bois ou
                      Voyageur
Old Fort William : coureur des bois ou Voyageur

Notre visite s'achève, nous regagnons notre Guépard par le même sentier forestier et dévorons un solide casse-croûte avant de retourner au centre de Thunder Bay. Estimant avoir épuisé les quelques points d’intérêt présentés par la petite ville, nous prenons la route vers l'ouest pour arrêter, 40 km plus loin, devant les belles Kakabeka Falls, le premier portage qu'affrontaient les Voyageurs dans leur route de retour vers leur poste de traite de l'Ouest après le Grand rendez-vous. La chute est grandiose et, alternant appareil photo et caméra vidéo, je tente d'en rendre l'ampleur et la puissance.

Kakabeka-Falls-
Kakabeka Falls dans toute son ampleur
Kakabeka-Falls-gros-plan
Kakabeka Falls : gros plan sur l'eau bouillonnante

Mais avec toute cette gymnastique, j'accroche mes lunettes qui tombent sur un escalier au-dessus du gouffre - et un verre se brise ! Dans la précipitation du départ de Montréal, j'ai évidemment oublié de prendre une paire de lunettes de secours et ne peux conduire avec mon seul œil droit. Il ne reste qu'une seule chose à faire : retourner à Thunder Bay et faire remplacer le verre brisé au plus vite. Monique prend donc le volant et nous ramène en ville où nous tâchons de trouver un optométriste/lunetier encore ouvert (il est déjà 16:45 !). Un pharmacien serviable accepte de faire les contacts téléphoniques pour moi et m'en trouve un à 17:30. Nous avons juste le temps de nous rendre à la boutique où "l'homme de l'art" mesure les caractéristiques de la lentille à partir des débris rassemblés au mieux avec du ruban collant (puisque je n'ai pas emporté non plus l'ordonnance…) et s'engage à en commander une nouvelle dès demain matin à l'ouverture du laboratoire. Rendez-vous pris pour la fin de la matinée en espérant qu’il pourra peut-être me remettre alors mes lunettes réparées…

Il est maintenant 18:00 passé, et la priorité va à trouver un bivouac paisible pour passer une bonne et longue nuit, en attendant cette livraison essentielle. Nous décidons donc de gagner le camping municipal de Thunder Bay qui se trouve assez loin au sud du centre ville, près de l'embouchure de la rivière Kaministikwia. Après une dizaine de kilomètres, nous trouvons bien la campagne mais aussi beaucoup de moustiques sous la pinède, près d'une rive boueuse et marécageuse, avec en prime la rumeur continue d'une grosse usine installée à quelques centaines de mètres… Enfermés dans notre Guépard nous nous préparons à notre longue nuit malgré tout.


Mardi 10 juillet 2001 : de THUNDER BAY à NESTOR FALLS (457 km)

Nous sortons du lit tard dans notre camping qui en fin de compte n’aura été guère plus agréable que notre bivouac urbain d’hier. Nous levons le camp vers 10:30 pour retourner chez l'opticien qui reporte sa livraison à 14:00. En route vers le site de l'ancien Fort William, construit au bord du lac Supérieur mais dont il ne reste rien, nous arrêtons devant un ensemble de centres d'achat et y faisons quelques courses. Déjeuner sur le stationnement et retour chez l'opticien qui m'essaie mes "nouvelles" lunettes à 15:00. Enfin je vois clair !

Nouveau départ vers Kakabeka Falls où je vais poursuivre visite et films si abruptement interrompus.

Kakabeka-Falls : la rivière en dessous de la
                      chute
Kakabeka Falls : la rivière en dessous de la chute
Kakabeka-Falls : les rochers au dessus de la
                      chute
Kakabeka Falls : les rochers au dessus de la chute
-Kakabeka-Falls-depuis-Cave-of-Winds
 Kakabeka Falls depuis Cave of Winds
Kakabeka Falls : les bouillonnements de la
                      chute
Kakabeka Falls : les bouillonnements de la chute

Puis nous prenons l'ancienne route du sud en direction de Fort Frances, très sauvage, qui serpente à travers la forêt entre d'innombrables lacs, comme le Lac à la Pluie, dans la belle lumière de la fin d'après-midi.

Tourbière sur la route de Fort Frances
Tourbière sur la route de Fort Frances

Marigot sur la route de Fort Frances
Marigot sur la route de Fort Frances

Nous retrouvons un peu de cultures au nord de Fort Frances dont les petites maisons entourent une grosse papeterie, puis à nouveau forêt et lacs typiques du Bouclier canadien, comme le Lac-à-la-Pluie le long duquel nous allons nous dégourdir les jambes au soleil couchant. À 21:30, appel à Juliette depuis une auberge rendez-vous de chasseurs, puis bivouac enfin devant le petit port de Nestor Falls, dans un diverticule du superbe Lac des Bois.

Monique se rafraichit au bord du Lac à la
                      Pluie
Monique se rafraichit au bord du Lac à la Pluie
Au bord du Lac à la Pluie
Au bord du Lac à la Pluie



2. MANITOBA - SASKATCHEWAN


Mercredi 11 juillet 2001 : de NESTOR FALLS à WINNIPEG (361 km)

Nuit très tranquille et réveil à 8:30 pour nous rendre compte que nous avons dormi sur le stationnement de la marina d'un motel. Nous partons sitôt levés pour une demi-heure de route de forêt et de lacs jusqu'à Sioux Narrows où nous prenons douche et petit déjeuner. Il fait très beau, la température est agréable (23°C). La route longe le Lac des Bois dont les anses et les îlots couverts de pins offre des vues sans cesse renouvelées et charmantes. À Kenora, plein d'essence et courses dans un Zellers.

Nous déjeunons un peu plus loin sur le stationnement du centre d'information touristique de l'Ontario, avant de prendre carte et documentation au bureau de Tourisme Manitoba. Je file sur la route maintenant toute droite et rapide jusqu'à Winnipeg tandis que Monique fait la sieste : finie la forêt qui devient de plus en plus clairsemée pour laisser presque totalement place aux cultures, un paysage qui donne un avant-goût des Prairies. Drapeau-du-Manitoba
Drapeau du Manitoba

Ruine de la cathédrale de Winipeg
Ruine de la cathédrale de Winnipeg
Nous entrons à Winnipeg du côté du quartier francophone de St-Boniface. L'église du Précieux sang, dont la forme inhabituelle rappelle celle d'un wigwam tout couvert de bardeaux de cèdre, nous surprend d'abord, au détour d'une de ses rues tranquilles ombragées de grands arbres.

Puis c'est la cathédrale en ruines dont il ne reste que la façade après l'incendie de 1968. La nouvelle église construite dans la nef par le grand architecte manitobain Gadoury est intéressante, sans plus. Dans le vieux cimetière ombragé voisin, les noms sur les stèles sont français et entourent le monument de Louis Riel, un Métis père fondateur de la province.

Nous traversons ensuite la Rivière Rouge coulant au centre de la ville pour découvrir La Fourche (The Forks), le confluent des rivières Assiniboine et Rouge qui fut depuis des millénaires un lieu d'échange et de rencontre, et donc à l'origine de la fondation de la ville. Il a été aménagé récemment en parc pour offrir toutes sortes d'activités commerciales, récréatives et culturelles. Dans ses boutiques à souvenirs je cherche vainement des autocollants aux couleurs du Manitoba, depuis l’ex-marché jusqu'à l'ancienne gare tous deux reconvertis en souks à touristes.

Winnipeg :
              the Forks
Winnipeg  : the Forks

Winnipeg : le marché de La Fourche
Winnipeg : le marché de La Fourche

Puis nous traversons la ville moderne pour gagner les jardins du Palais législatif et faire quelques photos des beaux parterres fleuris autour de la statue héroïque de Louis Riel. Nous parcourons ensuite en camion Main Street et Portage, bien peu intéressants, puis le centre ville jusqu'aux Musée de l'Homme et de la Nature, passons devant l'Art Galery et enfin traversons vite l'Exchange District qui aurait "conservé de remarquables exemples de l'architecture du siècle " (Michelin) mais qui se révèle un quartier plus ou moins désaffecté, affreux et sans aucun intérêt.
Voyant le soir descendre et songeant à trouver un quartier tranquille pour notre bivouac de cette nuit, nous décidons de gagner Assiniboine Park le long de la rivière homonyme, et d'y visiter le Leo Mol Sculpture Garden. Longue route dans le beau quartier de Tuxedo aux riches maisons et jardins soignés, et enfin visite*** du ravissant jardin de sculptures à la brunante.  Winnipeg : ardin-Leo-Moll
Winnipeg : jardin Leo Moll
Winnipeg-jardin-Leo-Moll-studio
Winnipeg :  jardin de sculptures Leo-Moll
Winnipeg-jardin de sculptures Leo-Moll : La
                        famille
Winnipeg - jardin de sculptures Leo-Moll : la Famille

Notre brève recherche d'un bivouac nous amène dans des rues effectivement très tranquilles mais le stationnement nocturne y est expressément interdit. Nous finissons par aller nous installer sur le stationnement du centre communautaire, devant les vastes pelouses des aires de sport et à l'ombre de la garderie.


Jeudi 12 juillet 2001 : de WINNIPEG à FLEMING (363 km)
Grand calme dans notre parc jusqu'à ce que le soleil nous réveille à 7:30. Le gardien qui vient ouvrir les installations nous accueille gentiment et nous donne accès à une vanne d'eau propre, histoire de refaire le plein. Bref arrêt ensuite dans un centre d'achat de Tuxedo pour compléter un petit marché et passer à la banque, avant de regagner le centre ville et le Musée de l'Homme et de la Nature où nous entrons à 10:20. Winnipeg : extérieur du Musée de l'Homme
Winnipeg : extérieur du Musée de l'Homme et de la Nature
Musée de l'Homme Winnipeg : les pétrogryphes
Musée de l'Homme Winnipeg : les pétroglyphes
Nous y trouvons une très belle illustration de l'histoire du Manitoba (géologie et évolution de la faune, particulièrement des fameux dinosaures). De nombreux dioramas présentent également les grandes régions (toundra du nord, forêt boréale et enfin prairie au sud), avec leurs animaux, leurs plantes parfois étranges mais aussi les hommes et leurs moyens de survie traditionnels ainsi que leur devenir au cours de l'histoire. 
 Une place d'honneur est accordée à la Compagnie de la Baie d'Hudson avec le ketch Nonsuch (1650) entièrement reconstruit pour commémorer le premier voyage d’exploration au XVIIème siècle, et la collection d'artefacts recueillis par les employés de La Baie et superbement exposés. Le Nonesuch reconstruit dans le Musée de
                      l'Homme
Le Nonesuch reconstruit dans le Musée de l'Homme

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Musée de l'homme de Winnipeg : sac de traineau Dene
Serpentine Inuit
Serpentine Inuit

Coiffe de femme amérindienne
Coiffe de femme amérindienne
Décoration en perle
Décoration en perle

Winnipeg : le palais legislatif (1919)
Winnipeg : le palais législatif (1919)

La
                Rivère Rouge au centre de Winnipeg
La Rivère Rouge au centre de Winnipeg

Nous reprenons la route à 15:30, les yeux remplis d'images colorées et fortes du pays. On en cherche vainement la trace dans la plaine cultivée, morne et plate que nous traversons interminablement : disparus les hordes de bisons innombrables, uniformisée la végétation si diversifiée. D’immenses champs de céréales encore vertes ont remplacé les herbes et fleurs variées. Plus de tipis mais de ci de là quelques vastes fermes surmontées de leur inévitable silo à dôme rouge et blanc. Parfois, au bord de la route, la même statue moulée (en fibre de verre) d'un gros bœuf de l'Ouest fameux pour sa viande… Le tout sous un immense ciel bleu qui plombe, sans aucun arbre ou relief pour donner un pouce d'ombre. La grosse chaleur - supportable car sèche - tombe avec l'averse.

Drapeau de la Saskatchewan
Saskatchewan

Les kilomètres défilent et nous finissons par atteindre la frontière de la Saskatchewan à la nuit tombante. Souper puis bivouac sur le stationnement de l'Office du tourisme de la Saskatchewan, au milieu des champs.


Vendredi 13 juillet 2001 : de FLEMING à MOOSE JAW (444 km)

Nuit relativement calme malgré le passage de trains tout proches et celui de gros camions sur la route, assez rares cependant entre 22:00 et 6:00. Temps couvert à l'ouverture des rideaux, avec pluie passagère durant la journée. Je tente quelques photos du bel élévateur à grain de Fleming, un autre village typique des Prairies ravagé par l'exode rural.

Fleming : le vieux silo à grain
Fleming : le vieux silo à grain

Fleming-rails-+-silo
Fleming : des rails et des silos, toute l'histoire des Prairies

Puis nous poursuivons notre longue route dans la plaine envahie par les immenses champs de céréales ou de colza. De temps en temps, on aperçoit des petits marigots où barbotent quelques canards ou poules d'eau. Neudorf-elevateurs-+-Guepard
Notre  Guépard devant les élévateurs à grain de Neudorf

Inglis-elevateurs
Les élévateurs d'Inglis

L'Or des
              Prairies
 L'Or des Prairies

Nous abandonnons bientôt ce paysage monotone pour gagner la vallée de la rivière Qu'Appelle et son chapelet de lacs au creux de collines sculptées par l'érosion, inattendus dans ces terres plates et sèches.

Pont
                sur la Qu'Appelle Valley
Pont sur la Qu'Appelle Valley

Colza dans la vallée de la Qu'Appelle
Colza dans la vallée de la Qu'Appelle

Qu_Appelle-Valley
Qu'Appelle Valley

Echo-Valley-et-Echo-Lake.jpg
Echo Valley et Echo Lake

Campagne de la Saskatchewan
Campagne de la Saskatchewan
Route peinard, peu spectaculaire mais plus agréable et variée que la monotonie de la plaine, retrouvée deux heures plus tard pour gagner enfin la capitale Regina.

United Grain Growers
United Grain Growers

C'est une ville d'importance moyenne, avec de grands centres d'achats en périphérie où nous faisons quelques emplettes avant de gagner le vaste parc de Wascana autour de sa pièce d'eau. Nous admirons l'architecture moderne de la maison du parc, puis celle beaucoup plus classique du Palais législatif entouré de superbes plates-bandes fleuries.

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Canadian Goose (oie du Canada, ou bernache) de Wascana Park
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Regina : le Palais legislatif et ses jardins
Regina : le Palais législatif et ses jardins
Coupole du Palais legislatif de Regina
Coupole du Palais législatif de Regina

La dernière visite guidée de 18:30 nous est proposée par un garde aimable - et bilingue ! Sautant sur l'occasion, nous admirons ainsi la grandiose rotonde décorée de marbres verts, la Chambre des députés provinciaux au décor 1910 assez simple dans sa solennité, puis la bibliothèque et enfin la galerie de peintures : portraits officiels des présidents d'assemblée et des premiers ministres, et surtout une superbe série de 15 pastels de personnalités et de chefs amérindiens exécutés par Morris en 1911.

Palais legislatif de Regina : la Chambre des députés
Palais législatif de Regina : la Chambre des députés

Rotonde du Palais legislatif de Regina
Rotonde du Palais législatif de Regina

Palais legislatif de Regina : chef indien
Palais législatif de Regina : chef indien par Edmund Montague Morris (1911)
Opazatonka, par Edmund Montague Morris
                      (1911)
Opazatonka, par Edmund Montague Morris (1911)

Il est 19:00, nous quittons la ville par la grande route 1, la Transcanadienne. Le soleil descend sur l'horizon immense où dépasse seulement la silhouette d'une ferme isolée ou celle d'un élévateur à grain.
Monique dans le jardin du Palais legislatif de
                    Regina
Monique dans le jardin du Palais législatif de Regina
Jean-Paul dans le jardin du Palais legislatif
                      de Regina
Jean-Paul dans le jardin du Palais législatif de Regina
Élevateur à grain de la Saskatchewan
Élevateurs à grain de la Saskatchewan
Paysage de Saskatchewan
Paysage de Saskatchewan

Une heure de route nous mène jusqu'à Moose Jaw où nous cherchons un moment une boutique de vins, avant de nous installer sur le parking désert du Western Development Museum. Un couple de Suisses qui achèvent leur tour du monde viennent arrêter leur van à côté de nous, une belle occasion de rencontre et d’échange qui nous entraîne jusqu’à minuit.


Samedi 14 juillet 2001 : de MOOSE JAW aux CYPRESS HILLS (454 km)
Longue nuit tranquille puis lever au grand soleil : le ciel bleu profond est ponctué de quelques nuages blancs floconneux qui nous suivront toute la journée. Visite du musée, trop peu didactique quant à l'histoire du développement de l'Ouest et à ses aléas, mais qui présente une superbe collection de vieilles voitures parfaitement restaurées, quelques avions historiques et même une énorme locomotive Pacific 231. Bref de quoi passer trois heures à admirer, s'étonner, lire et traduire quelques notices un peu plus étoffées…
Nous reprenons la route vers 14:00 après avoir renouvelé notre provision de pain montréalais maintenant épuisée avec des petits pains ronds au blé entier mais où sucre et gras ajoutés dénaturent le goût et la consistance de cet aliment de base pour nous… Comme il est loin notre Fromentier (notre boulanger de Montréal) !
Moose-Jaw-Musee-des-Transports
La Transcanadienne è travers la Prairie
La Transcanadienne à travers la Prairie
Puis continue la longue traversée de la Prairie, une interminable suite de petites montées et descentes de la route toute droite. L'autoroute transcanadienne file interminablement à travers de douces ondulations couvertes d'herbe jaunie par le soleil et de rares champs de céréales. De loin en loin, un corral où l'on rassemble le bétail épars dont on voit les petits troupeaux de bêtes brunes ou noires dispersés sur les pentes. Parfois une mare à demi desséchée. Et par-dessus tout cela, un ciel bleu intense où brille et rayonne un soleil ardent.
Rien d'autre à faire que de s'installer pour rouler régulièrement en réglant le régulateur de vitesse sur 100 km/h, toutes fenêtres fermées et la climatisation au maximum, comme au Texas. Quelques grosses fermes monopolisent autour de leurs bâtiments regroupés le peu d'arbres aperçus. Pique-nique en plein soleil sur une aire de repos nichée dans un rare vallon, puis suite de cette route interminable. Un ranch dans la Prairie
Un ranch dans la Prairie

Troupeau dans
              la Prairie
Troupeau dans la Prairie

En fin d'après-midi, nous entreprenons un long détour (Route 21) vers les Cypress Hills, une étonnante chaîne de hautes collines couvertes de pins où il fait nettement plus frais et qui présentent un aspect quasi vosgien. Au bord de la jolie route en gravier serpentant dans les collines près de petits lacs, nous finissons par dresser notre bivouac dans un petit camping sommairement aménagé à quelques minutes de Fort Walsh. Prairie : sur la route vers les Cypress Hills
Prairie : sur la route vers les Cypress Hill

Panorama dans les Cypress Hills
Panorama dans les Cypress Hills

Cypress-Hills-Monique-devant-le-panorama
Monique devant le panorama sur la Prairie depuis les Cypress Hills


Dimanche 15 juillet 2001 : des CYPRESS HILLS à PATRICIA

Il règne un silence absolu dans notre camp rustique où nous nous éveillons passé 9:00. Douche, déjeuner puis constat de la panne maintenant complète du frigo dont l'élément Pelletier a, semble-t-il, rendu l'âme... Nous devrons donc l'utiliser comme glacière en faisant chaque jour le plein de glace, heureusement disponible dans presque toutes les stations service.

Quelques kilomètres de piste poussiéreuse par monts et par vaux dans une jolie vallée sauvage finissent par nous mener au Centre d'interprétation du Fort Walsh, le premier quartier général de la célèbre Police Montée du Nord-Ouest fondée en 1875. On nous y propose les services d'une navette pour parcourir le site et une visite accompagnée par un guide francophone. Pas question de refuser l'aubaine ! Cypress Hills : bivouac du Guépard dans le pré
Cypress Hills : bivouac du Guépard dans le pré

Il faut une dizaine de minutes au petit autobus scolaire, qui a trouvé là un emploi d'été, pour escalader lentement la forte côte et nous mener aux deux postes de traite et à la clairière où eut lieu en 1873 le massacre d'une quarantaine, peut-être quatre vingt Indiens Assiniboines par un groupe de trafiquants américains venus échanger ici peaux contre armes et whisky frelaté. Au-delà de l'événement historique dramatique, le paysage est charmant : rivière sinueuse, bosquets, prairie fleurie et verdoyante, et notre jeune guide francescois (francophone du Saskatchewan) se montre disert et très bien documenté.

Vue generale de Fort-Walsh
Fort-Walsh dans son vallon
Un autre court trajet en autobus nous ramène au-dessus du site - belle vue - avant de redescendre vers le Fort Walsh lui-même qui a été en grande partie reconstruit presque à l'identique dans les années 1940.
Nouvelle prise en charge individuelle par un autre guide, franco-manitobain celui-là, qui nous narre lui aussi par le menu l'histoire des bâtiments, le contexte socio-politique de la conquête de l'Ouest canadien (revendication et révolte des Métis, guerres indiennes américaines, création de la Police montée du Nord-Ouest, etc.) et enfin, après une dizaine d'année, l'abandon du fort rendu inopérant parce que trop loin du chemin de fer qui passe 40 km plus haut dans la plaine à Maple Creek (1895). Au total une longue et agréable balade joignant l'intérêt historique au cadre naturel enchanteur, dans l'air pur et le silence (puisque à 1 300 m d'altitude).
Fort-Walsh : rencpntre entre Amerindien et
                      Mounted Police
Fort-Walsh : rencontre entre Amérindien et Mounted Police

Fort Walsh : vue rapprochée
Fort Walsh : vue rapprochée
Mounted Police devant Fort-Walsh
Mounted Police devant Fort-Walsh




3. ALBERTA (des BAD LANDS à CALGARY)



Lundi 16 juillet 2001 de PATRICIA à BLERIOT FERRY (230 km)

Nuit calme et silencieuse, loin des trains et des camions de la Transcanadienne. Nous nous réveillons donc un peu tard pour gagner, vers 10:30, le Parc provincial Dinosaur.

Monique-devant-les-Bad-Lands
Monique devant les Bad-Lands
En arrivant sur cette échancrure de la Prairie creusée par la Red Deer River dans les couches stratifiées du fond d'une rivière datant du crétacé (75 millions d'années), la vue est superbe. Elle fait penser au Grand Canyon, couleurs et dimensions en moins, mais relief encore plus tourmenté. Non seulement le paysage quasi lunaire est extraordinaire de sauvagerie et de beauté minérale mais il abrite l'une des plus grandes concentrations de fossiles de dinosaures au monde.

Nous commençons par une brève visite du Tyrell Field Centre (Centre d'étude sur le terrain) qui présente la géologie et la paléontologie du parc, avant de parcourir les trois plus belles balades proposées aux visiteurs à partir des stationnements disposés le long de la route qui ceinture la vallée.

Monique-dans-les-Bad-Lands
Monique dans les Bad Lands
Vallée dans
              les Bad Lands
Vallée dans les Bad Lands

Bad-Lands :
              lit de torrent.
Bad-Lands : lit de torrent asséché

Bad-Lands-vallee-verte
Bad-Lands : vallée verte bordée de peupliers

La première, parcourue avec Monique juste en arrière du Field Centre, nous fait découvrir les effets de l'érosion sur les collines d'argile, les stratifications du relief semi-désertique et quelques vues étonnantes sur la vallée verdoyante à nos pieds, le long du petit cours d'eau qui se jette dans la Red Deer River.

Bad-Lands : relief et grotte
Bad-Lands : relief et grottes
La deuxième balade, un peu plus longue, emprunte un sentier vagabondant à travers les collines arides, à la découverte des caractéristiques écologiques particulières de ces Bad Lands. La grosse chaleur du début d'après-midi effraie un peu ma copilote qui préfère me laisser aller seul sur le sentier. Il fait effectivement très chaud, mais avec chapeau et bouteille d'eau je supporte bien la chaleur sèche et utilise tour à tour jumelles, caméra vidéo et appareil photo pour découvrir et conserver le souvenir des superbes paysages ou curiosités naturelles observées.

Guépard
              perdu dans les Bad Lands
Guépard au bout du sentier dans les Bad Lands

Balade dans les Bad Lands
Balade dans les Bad Lands

Bad Lands : Jean-Paul piquenique
Bad-Lands : Jean-Paul piquenique à l'ombre - rare - du Guépard
Après un pique-nique rapide dans l'isolement le plus complet, arrêt devant 2 petits hangars présentant in situ les squelettes de dinosaures tels que dégagés par les fouilles. Puis nous nous rapprochons du cours de la rivière où l'on nous propose une dernière balade près des cottonwoods (peupliers). Dans un maquis, seul encore, j'ai la chance d'apercevoir trois mule deers au pâturage que je m'empresse de filmer.

Rassasié de balades, la peau rougie par l'exposition au grand soleil et les jambes lourdes de ces kilomètres de brousse, nous reprenons la route qui redevient plate et monotone dès que remontée dans la Prairie, en dehors de l'échancrure des Bad Lands.

Bad-Lands-: la Red-Deer-River en qiuttant le
                      parc
Bad Lands : la Red Deer River en quittant le parc
Bad-Lands-

Quittant ainsi le Parc des Bad Lands, nous rattrapons plein sud la Transcanadienne sur laquelle nous filons à l'ouest vers le prochain  parc, exceptionnel lui aussi : le Dinosaur Trail. Au bout de ces quelqes 150 km, une petite route  nous ramène vers le nord dans la vallée de la Red Deer, juste avant Drumheller, où nous allons d'abord observer les Hoodos, ou cheminées de fée, que l'érosion a dégagé sur le flanc nord de la vallée.

Drumheller
            Hoodos
Drumheller : Hoodos

Hoodos près
              de Drumheller
Hoodos près de Drumheller

Tyrell Museum prospectus Rendus en ville, nous faisons quelques courses, glace en particulier et produits frais à renouveler plus fréquemment depuis que notre frigo nous a lâchés.

Nous suivons alors la vallée de la Red Deer River entourée d'autres Bad Lands. Prochain arrêt : l'extraordinaire Tyrrell Royal Museum, un *** du Guide Vert Michelin, tout entier consacré à la paléontologie de la région. Maquettes, reconstitutions, dioramas et squelettes remontés de dinosaures complètent les balades de ce matin et font comprendre la vie intense qui régnait ici il y a 75 millions d'années, dans un environnement alors subtropical. Une heure et demie suffit à peine à faire la découverte de ce magnifique musée.

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Tyrrell Museum : Albertosaurus

Tyrrell-Museum-albertosaurus
Tyrrell Museum : Albertosaurus

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Tyrrell Museum : Edmontonia

Tyrrell Museum : squelette de petit dinosaure
Tyrrell Museum : squelette de petit dinosaure

Tyrrell Museum : fossile de xyphactinus
Tyrrell Museum : fossile de xyphactinus

Vallée latérale à la rivière typique des Bad Lands
Vallée latérale à la rivière typique des Bad Lands

Adieu Dinosaur Park !
Adieu Dinosaur Park !

En sortant à la fermeture à 21:00, Monique rejoint Mathieu par téléphone et prend de ses nouvelles, puis nous remontons la rivière jusqu'à en franchir le cours par le bac de Blériot Ferry. Nous nous installons enfin dans un petit parc provincial juste au-dessus dans la nuit. Incidemment un grand panneau explique que le Blériot du lieu est André, le frère de Louis (le premier aviateur à survoler la Manche), qui émigra de France en Alberta au début du siècle pour s'établir dans cette vallée fertile et y construire un ranch d'élevage.


Mardi 17 juillet 2001 : de BLÉRIOT FERRY à CALGARY (205 km)

Monique-dejeune-dans-le-Guepard
Un petit déjeuner presque français !

Il pleut toute la nuit sur notre petit terrain, ce qui a au moins comme avantage de rafraîchir l'atmosphère. Nous repartons assez tôt en allant admirer sous une lumière assez terne le paysage de bad lands (mauvaises terres) depuis le bac, puis à partir d'Orkney Viewpoint aménagé au bord de la route nous ramenant à Drumheller, et enfin peu après à Horseshoe Canyon. Beldédère d'OrkneyViewpoint sur la vallée de la
                    Red-Deer River
Belvédère d'Orkney Viewpoint sur la vallée de la Red Deer River

Ensuite c'est la longue, plate mais facile route de plaine dans la Prairie remplie d'immenses champs de blés jusqu'à Calgary. Les hauts immeubles de la ville moderne se signalent de loin, sur fond de montagnes bleutées à l'horizon : enfin les Rocheuses !

Vue aérienne
            du site de Calgary
Vue aérienne du site de Calgary

Gratte-ciel du centre ville de Calgary sur fond de
              Montagnes Rocheuses
Gratte-ciel du centre ville de Calgary sur fond de Montagnes Rocheuses

Nous nous dirigeons vers le centre ville et cherchons à stationner le plus près possible de la tour fameuse et emblmatique de la cité dont les 191 m nous donneront un bon aperçu de l'agglomération et de son environnement. Mais j'ai la mauvaise idée de m'engager dans un parking étagé…

Lecture erronée des indications de hauteur libre et notre toit surélevé racle la poutre de béton dans un dramatique froissement de plastique brisé...! C'est le lanterneau motorisé de l'arrière qui vient de s'écraser et de se disloquer. Instant de panique, colère contre les indications si peu claires, puis marche arrière jusqu'à une zone plus haute pour constater les dégâts. Heureusement le toit en fibre de verre ne montre qu'une légère éraflure mais le lanterneau est trop déchiqueté et déformé pour être réparé; la seule solution sera de le remplacer.

Nous stationnons donc dans la rue un peu plus loin - en nous promettant de ne plus jamais chercher à stationner ailleurs ! Puis nous empruntons l'ascenseur menant en haut de la Clagary Tower, construite en 1967 pour fêter l'anniversaire de la confédération canadienne. Depuis sa galerie corculaire, superbe et vaste panorama sur les hauts immeubles modernes très originaux qui l'entourent, sur l'agglomération très étendue et sur les montagnes à l'ouest dont on devine la ligne bleutée et échancrée, tandis que sur les trois autres côtés c'est l'immensité horizontale de la Prairie qui remplit l'espace.
Gratte-ciel du centre ville de Calgary
Gratte-ciel du centre ville de Calgary
Prince-Island-Park
Calgary : Prince Island Park
Saddle Dome
Calgary : Saddle Dome

Nous regagnons ensuite notre Guépard amoché pour décider de nous procurer au plus tôt un autre lanterneau, histoire d'assurer l'étanchéité de notre cabane à roulette. Petit tour à pied sur Stephen Street, une rue piétonne aux superbes façades du début du siècle impeccablement restaurées, pour trouver l'ancien magasin de chapeau et de bottes de cow-boys où l'on a logé l'Office du Tourisme. Là un jeune employé très western (grand chapeau, chemise à carreaux et bottes de cuir travaillées) se met à notre disposition pour dénicher la pièce en question. Quelques téléphones, de longues explications maladroites dans mon anglais approximatif, un croquis rapide sur un plan de la ville… Quelle aimable efficacité ! Nous voilà donc partis sur les grandes voies de dégagement vers la zone d'activité du nord-est. La circulation est facile, nous sommes rapidement dans le beau quartier neuf où les industries ressemblent davantage à des écoles ou à des bureaux qu'à des ateliers.

Après quelques recherches, nous trouvons l'entreprise rejointe auparavant par téléphone, on nous y accueille aimablement et on nous livre avec diligence la pièce recherchée. Grimpé sur le toit et armé d'un couteau de cuisine, je consacre ensuite les 2 heures subséquentes au démontage de l'ancien lanterneau puis à l'installation du nouveau, un peu plus grand (bonjour l'ajustage, en jouant du couteau de cuisine en guise de rabot, faute d'autres outils !). La soirée s'achève dans un grand Canadian Tire pour quérir colle, mastic et autres fournitures. Quittant la grande surface à sa fermeture à 21:00, nous nous installons pour la nuit sur le vaste parking vide d'une petite église du quartier Malborough.


Mercredi 18 juillet 2001 : de CALGARY à STONEY (88 km)

Ancien Hôtel de ville de Calgary
Ancien Hôtel de ville de Calgary

Le
              nouveau Calgary Municipal Building
Le nouveau Calgary Municipal Building

Après une autre nuit tranquille bien qu'urbaine, nous redescendons dans le centre ville pour laisser notre Guépard dans un parc de stationnement gardé juste derrière le Performing Art Center. Puis nous nous lançons dans la balade à pied recommandée par l'Office du Tourisme logé dans le City Hall ultramoderne tout en verre et acier pour découvrir le cœur de la cité : jolie Olympic Place avec bassins, fontaines et constructions décoratives.

Calgary : Olympic-Place- et-immeubles
Calgary : Olympic Place et immeubles

Olympic-Place-+-portique.
Olympic Place : le portique

Calgary-statues-groupe
Les Suffragettes


Calgary-statues
Les Suffragettes - gros plan

Calgary-rue-St-Stephen
Sur Steven Avenue Walk, ses boutiques et ses immeubles futuristes
Calgary-Steven-Walk : Telus-Centre
Sur Steven Avenue Walk : Telus-Centre

Puis ce sont les originales façades du début XXème magnifiquement restaurées de la rue Stephen, l’ancienne rue principale où nous allons remercier l’agent du tourisme pour son aide précieuse hier soir.

J’hésite un peu à m’équiper d’un impressionnant grand chapeau western, abordable mais trop encombrant
Calgary : façade sur Stephen Walk
Calgary : vieilles façades sur Steven Walk (8th Avenue)
Jean-Paul dans les Devonian Gardens
Jean-Paul dans Devonian Gardens
Par une suite de passerelles vitrées reliant les blocs d'immeubles à 13 mètres au-dessus des rues, nous gagnons les Devonian Gardens, des jardins suspendus et couverts qui tapissent en escalier la façade et le sommet d'un pâté de maisons. Dispersés autour d'une suite de fontaines et de bassins, des plates-bandes colorées - pas toujours du meilleur goût hélas ! - des arbustes, voire des arbres, des statues et tout un aménagement paysager du plus bel effet offrent un asile de calme et de verdure au cœur de la ville.

Calgary : bassin et fontaine de Devonian- Gardens
Calgary : bassin et fontaine de Devonian Gardens

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Calgary : les gros poissons rouges du bassin de Devonian Gardens


Lecture dans Devonian Gardens
Lecture dans Devonian Gardens

Puis une suite de larges avenues très aérées et joliment aménagées, bordées de grands immeubles à bureaux très modernes (comme celui de la Bank of Montreal) nous mène au Marché Eau Claire transformé en bazar à souvenirs et autres bébelles, un souk à l'américaine. Nous y déjeunons d'une assiette de ragoût chinois, puis nous traversons le centre culturel chinois où l'on expose une série de reproductions de statues de guerriers en terre cuite découvertes dans la tombe du premier empereur.

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Calgary : La Famille devant le Schoolboard Building
Au bout du pittoresque quartier chinois, se dresse le grand immeuble au pur dessin géométrique du Gouvernement canadien Harry Hayse. À ses pieds, des statues en bronze représentant une ronde d'enfants et de leurs parents jouent sur une grande pelouse devant le siège du Calgary School Board.

Revenus à notre point de départ après cette longue balade, pause pour déguster café et petits gâteaux tiramitsu achetés dans une pâtisserie chinoise (!). Nous tâchons alors de quitter la ville mais des travaux de voirie bloquent une rue à l'heure de pointe. Nous peinons pour progresser vers l'ouest à pas de tortue et emprunter Crescent Road d'où s'étend une vue magnifique sur le Downtown Calgary, ses immeubles et la boucle de la Bow River.

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Calgary : panoramique sur le centre ville depuis Crescent Island Park

L'autoroute 1 file plein ouest vers les montagnes qui se rapprochent. Vers 19:00 nous bifurquons vers le village de Stoney, une réserve amérindienne où nous stationnons près du centre communautaire désert. Entre Calgary et les Rocheuses la campagne
                  prospère du Piedmont
Entre Calgary et les Rocheuses, la campagne prospère du Piedmont
Stoney :
                  Jean-Paul-remplace-le-lanterneau-Fantastic
Stoney : sur le toit du Guépard Jean-Paul remplace le lanterneau Fantastic
À la lumière du soleil couchant, dans le vent frisquet qui descend des Rocheuses, je grimpe alors sur le toit pour achever la pose et le colmatage du nouveau lanterneau.



4. MONTAGNES ROCHEUSES - LAKE LOUISE


Jeudi 19 juillet 2001 : de STONEY à LAKE LOUISE (159 km)

Stoney-lac-et-montagne
Lac et montagnes à Stoney

Le temps est clair mais rafraîchi par le vent d'ouest provenant des montagnes dont nous sommes tout proches maintenant. La route s'enfonce très vite dans de profondes vallées limitées par de hautes pentes rocheuses. Elle traverse Canmore, et longeant la cours de la Bow River, nous mène à Banff.
The Three Sisters à Canmore
The Three Sisters près de Canmore

Mt-Assiniboine
Mont Assiniboine
Castle Mountain
Castle Mountain

Le
                    train du CN au pied du Mount Castlle
Le train du CN passe au pied de Castle Mountain
Banff-rue-centrale-au-pied-de-Cascade-Mountain
Banff : rue centrale au pied de Cascade Mountain
Banff : moufflon au-dessus de la ville; au fond
                    Banff Spring Hotel
Banff : mouflon au-dessus de la ville; au fond Banff Spring Hotel
Mont-Castle-au-dessus-de-la-Bow-River en
                    soirée
Castle Mountain au soleil du soir

Banff : le
                  téléphérique du Mont Sulphur
Banff : téléphérique du Mont Sulphur
Banff est une jolie petite ville de villégiature, montagnarde, propre et chic comme Megève dans les Alpes françaises. Quelques courses au Safeway puis nous nous dirigeons vers le téléphérique du Mont Sulphur. En 8 minutes il nous élève de 700 m pour nous laisser à la gare supérieure à 2 281 m d'altitude.

Banff-depuis-Mt-Sulphur
Banff depuis le Mt-Sulphur

Une agréable suite de trottoirs et d'escaliers de bois permet d'admirer l'extraordinaire paysage (vallée de Banff, cercle de montagnes, vallée de la Bow, lac Minnewanka…) en gagnant le sommet du Mont quelques dizaines de mètres plus haut. Nous demeurons près d'une heure sur la plate-forme, tout occupés à admirer, photographier et filmer le panorama avant de redescendre pour un solide casse-croûte dans notre Guépard.

Banff :
            Cave & Basin
Banff : la Bow River et la piscine de Cave & Basin


Puis, de retour dans la vallée, visite de la source chaude d'eau sulfureuse (Cave & Basin) à l'origine de la fondation de la station puis du premier parc national du Canada. La caverne et le premier bassin originaux ainsi que la piscine creusée en 1903 ont été joliment restaurés mais on ne peut plus s'y baigner; un centre d'interprétation de Parcs Canada y présentent l'historique et les enjeux actuels du plus grand réseau de parcs nationaux au monde.
Banff : la piscine de Cave & Basin au temps
                    de son activité
Banff : la piscine de Cave & Basin au temps de son activité

Banff Spring
          Hotel au bord de la Bow River
Banff Spring Hotel au bord de la Bow River

Banff Spring Hotel au dessus de la Bow River
Banff Spring Hotel au dessus de la Bow River

Le Banff
            Spring Hotel vu d'avion
Le Banff Spring Hotel vu d'avion
Rapides de la Bow devant Banff Spring Hotel
Rapides de la Bow devant Banff Spring Hotel
Crépuscule sur le Banff Spring Hotel
Crépuscule sur la Bow River et le Banff Spring Hotel

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Rapides près du Banff Spring Hotel
Banff-Hoodos-+-Bow-valley
Banff : vallée de la Bow River depuis les Hoodos

Pour finir l'exploration de la ville, arrêt au-dessus des chutes de la Bow qui forment un grandiose premier plan au fameux Banff Springs Hotel du Canadian Pacific, avant de gagner les Hoodos (cheminées de fées) surtout remarquables par leur vaste environnement et la grandiose vallée de la Bow au sud-est de Banff.

Wapiti-au-bord-de-la-route 1A
Wapiti au bord de la Route 1A
Plein de glace au Safeway en prenant la direction de Lake Louise par la très belle 1A qui serpente dans les bois en longeant le cours pittoresque de la Bow. Arrêt pour filmer un énorme wapiti en train de brouter sur la berme, puis dans la nuit qui tombe, bivouac dans le camping de Mont Protection où, faute de place, nous nous garons sur le bord d'une allée sous les arbres.


4. Lake Louise - Lake Moraine
Accueil de Mon-Aigle

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