SIX MOIS D'ERRANCES EN EUROPE

(CONGÉ SABBATIQUE de janvier à juillet 1997)

Monique et Jean-Paul à bord de l'Aigle




22. LORRAINE : METZ et NANCY


Mardi 3 juin 1997 : de METZ à JARNY (27 km)

Cathédrale de Metz au milieu de la vieille ville
Cathédrale de Metz au milieu de la vieille ville
La nuit s'écoule paisiblement sous une bruine légère qui épaissit l’air tiède. Nous nous levons assez tard, environnés pourtant par le bruit et l’animation de la rue dès 8:00. Retournant alors directement au centre ville, nous stationnons juste sous la cathédrale que nous allons visiter sous la pluie : haute voûte en ogive (la 3ème plus haute de France après Beauvais et Amiens, vues à l’aller),
  luxuriance des vitraux colorés de Villon et Chagall, à côté des verrières beaucoup plus anciennes (XIIIème) elles aussi superbes.
Vitrail de Mayer (Munich), carton de Dujardin (1905)
              : L'Arbre de Jessé
Vitrail de Mayer (Munich),
carton de Dujardin (1905) :
L'Arbre de Jessé


Vitrail de Chagall (1964) : à g. : Éve et le serpent,
              à dr. : Ève chassée du Paradis
Vitrail de Chagall (1964) : à g. : Éve et le serpent,
à dr. : Ève chassée du Paradis

Vitrail de M. Chagall (1960) : Moïse, David et
              Jérémie
Vitrail de M. Chagall (1960) : Moïse, David et Jérémie

Cathédrale de Metz, Portail Notre-Dame (XIIème) :
              scènes de la vie de David, Saint Étienne, Sainte Hélène et
              Sainte Marguerite
Cathédrale de Metz, Portail Notre-Dame (XIIème) : scènes de la vie de David, Saint Étienne, Sainte Hélène et Sainte Marguerite
Dommage que la pierre soit si noire et assombrisse autant le vaste espace aux lignes élancées.

D'étonnants fonts baptismaux sont constitués d’une baignoire en porphyre provenant de l’un des trois thermes romains de la ville, d'immenses verrières garnissent chaque extrémité du transept… J’admire en sortant le portail de la Vierge dont les nombreuses statues et le décor flamboyant restituent les anciennes sculptures du XIIIème. Cathédrale de Metz : Portail de la Vierge (XIIIème)
Cathédrale de Metz : Portail de la Vierge (XIIIème)
Cathédrale de Metz: en soirée le côté ouest et sa
              tour ouvragée
Cathédrale de Metz:
en soirée le côté ouest et sa tour ouvragée

Nous reprenons alors l’Aigle pour trouver les Musées de la Cour d’Or mais les difficultés de stationnement nous ramènent sur le côté de la cathédrale où nous déjeunons sous la pluie.

Metz :
        la Place de la Comédie
Metz : la Place de la Comédie

Je pars ensuite visiter seul l’ensemble muséal dont les différentes sections s’enchaînent les unes aux autres : un très riche musée d‘archéologie romaine souligne l’importance de la cité aux premiers siècles de notre ère, avant des objets mérovingiens (armes, bijoux), puis une salle consacrée à l’archéologie paléochrétienne (chancel de St-Pierre-aux-Nonnains).
Musée de la
              Cour d'Or de Metz : grand retable du temple de Mithra à
              Sarrebourg : Mithra égorgent le taureau
Musée de la Cour d'Or de Metz : grand retable du temple de Mithra à Sarrebourg : Mithra égorgent le taureau

Musée de la Cour d'Or de Metz : rez-de-chaussée du
              Grenier de Chèvremont présentant des sculptures
              religieuses régionales
Musée de la Cour d'Or de Metz : rez-de-chaussée du Grenier de Chèvremont présentant des sculptures religieuses régionales
Je passe plus rapidement dans les salles consacrées à l’architecture avec tous ses restes lapidaires et ses plans. On débouche alors dans le Grenier de Chèvremont (1457) qui frappe par ses imposantes proportions et sa robuste structure. Des statues religieuses des XIIIème au XVème sont disposées au rez-de-chaussée sous les grosses arcades de pierre du grenier, à l’étage d'étonnants plafonds peints du XIIIème provenant de l'Hôtel de Voué représentent un bestiaire fabuleux.

La visite s’achève par le Musée des Beaux-Arts où, parmi les nombreux tableaux secondaires, émergent un Clouet, un Van Dyck, un Nattier, un Moreau, un Corot, …
Musée de la
              Cour d'Or de Metz : Portrait de femme peintre par
              Jean-Marie Nattier (1685-1766)
Musée de la Cour d'Or de Metz : Portrait de femme peintre
par Jean-Marie Nattier (1685-1766)


Musée de la
              Cour d'Or de Metz : Le petit berger (1840) par Camille
              Corot
Musée de la Cour d'Or de Metz : "Le petit berger" (1840)
par Camille Corot

Musée de la Cour d'Or de Metz : Oedipe voyageur ou
              l'égalité devant la mort par Gustave Moreau (1826-1897)
Musée de la Cour d'Or de Metz : "Œdipe voyageur ou
l'égalité devant la mort" par Gustave Moreau (1826-1897)


Le temps a vite passé puisqu’il est 17:00 lorsque je retrouve Monique dans l’Aigle. Elle a traînassé, est allée faire du lèche-vitrines pendant une heure,… Nous sommes prêts à quitter Metz après un dernier tour de ville nous menant à la monumentale Porte des Allemands, un beau pont fortifié sur la Seille malheureusement à moitié caché derrière les palissades d’une restauration majeure.
Metz
              : La Porte des Allemands
Metz : La Porte des Allemands

La Gare de Metz construite sous l'occupation
              allemande (style kolossal) 1908
La Gare de Metz construite sous l'occupation allemande (style "kolossal"), 1908
En revanche la grande gare néo-romane construite par les Allemands en 1908 est impeccable et offre un exemple remarquable de ce style " kolossal " tant prisé par nos voisins germaniques. Sa lourde structure me fait penser à la gare d’Helsinki construite en style "romantique national" par Saarinen à la même époque (1904-1914).

Nous fiant à un feuillet remis par l’Office du tourisme décrivant les jardins de Lorraine, nous décidons d’aller dormir à côté de celui de Jarny pour le visiter demain. Quelques kilomètres de route campagnarde, nous allons souper et nous installer devant la porte du domaine de Moncel. Coucher à 23:00 après la fin de la répétition de l’orchestre rock du coin !


Mercredi 4 juin 1997 : de JARNY à NANCY (149 km)

Très belle journée ensoleillée aujourd’hui après la dissipation des brumes matinales. Nous faisons un tour du parc qui dut être agréable lors de son apogée au début du siècle, puisqu’en fait cette folie XVIIIème est une copie construite au début du XXème pour loger la direction des mines voisines. Reste le dessin (petit jardin à la française en avant derrière les grilles à pointe de lance, vaste green à l’arrière s’enfonçant entre les grands arbres garnissant tout le fond du parc, deux vastes pièces d’eau à l’anglaise avec île sur la plus grande…). Manquent cependant les arbustes, les massifs variés, les fleurs et tous les végétaux vus dans les jardins d’eau visités auparavant : iris, nymphéas, etc. L’intérieur a grande allure, surtout les pièces d’apparat qui viennent d’être repeintes par la municipalité maintenant propriétaire des lieux (couleurs bleu Sainte-Vierge et rose bonbon cependant, pas très heureuses…). Nous y rencontrons un sculpteur venu récupérer une exposition de travaux réalisés par des enfants de la communale sous sa direction. L’artiste commente avec enthousiasme ces projets originaux puis nous parle longuement de son étonnement devant la créativité enfantine et de son plaisir d’explorer et de créer avec ces enfants.

Au moment de reprendre la route, longue et amère discussion avec Monique qui refuse de planifier la suite du voyage vers l’Autriche, ne veut plus aller à Vienne et veut avant tout prendre au moins deux semaines sédentaires. J’exprime encore une fois ma déception, ma frustration et mon exaspération… devant ses volte-face successives et l’impossibilité de mener à bien un projet d’itinéraire un peu consistant. Nous finissons par démarrer vers le sud pour une grande balade dans le Parc régional de Lorraine. Déconvenue devant l’éco-village de Ville/Yron où quelques maisons restaurées ne méritent guère que l'on s’attarde dans un village somme toute assez commun. Campagne richement cultivée aux pentes doucement ondulées, horizons lointains de vastes champs verdoyants plantés, de-ci de-là, de bouquets d’arbres et de petits boisés.

Nous suivons un moment la vallée charmante du Rupt de Mad. Bref arrêt devant la fontaine – où nous faisons le plein d’eau – puis dans la cour du château médiéval de Jaulny qui ne nous semble pas mériter la visite complète. Monique préfère aller fouiller un moment chez le brocanteur du village.
Château de
              Jaulny
Château de Jaulny

Peu après, visite du cimetière militaire américain de Thiaucourt, un peu formel, puis du cimetière allemand de Bouillonville, plus émouvant dans sa simplicité rurale. Nous grimpons alors sur la butte de Montsec, isolée au dessus de la plaine de la Woèvre et couronnée d’un mémorial américain visible de fort loin. Depuis la vaste rotonde de pierre blanche, se dégage une vue étendue sur la plaine, les découpes du lac de Madine et les Côtes de Meuse. C'est là le théâtre de la bataille de Verdun et de la réduction du saillant de St-Mihiel par les troupes américaines entre le 12 et le 16 septembre 1918. L’air est pur, le panorama magnifique. Au moment de repartir, Monique discute un moment avec un homme âgé de la situation des francophones au Québec qu’il ne semble pas très bien comprendre.

Château Stanislas de Commercy 1744
Château Stanislas de Commercy (1744)
Nous repartons vers Commercy pour y admirer le Château Stanislas, ancienne résidence de chasse de Stanislas Leszczynski construite en 1744 : une majestueuse esplanade en fer à cheval précède la large façade de pierre blanche derrière ses hautes grilles dorées.

Malheureusement la façade arrière a perdu ses jardins et tombe presque immédiatement dans la rivière puis sur le chemin de fer... De plus des bâtiments administratifs d’après guerre ont été accolés sur les ailes qu’ils enlaidissent irrémédiablement.
açade arrière du château Stanislas de Commercy
Façade arrière du château de Commercy

Hôtel de Ville
              d'Euville
Hôtel de Ville d'Euville
Trois kilomètres plus loin, nous arrêtons devant l’Hôtel de ville d’Euville d’un très beau style Art Nouveau, mais il est presque complètement caché par un énorme échafaudage : victime d’un incendie il y a 6 mois, il est en complète restauration…
Un passant portant son pot à lait nous voit désolés, nous explique le problème et nous propose de nous montrer l’église qu’il présente comme un chef-d’œuvre. Effectivement, construite entre 1889 et 1891 en belle et fameuse pierre locale blanche, elle montre une unité de style (néo-roman) remarquable.
Façade de
              l'église d'Euville
Façade de l'église d'Euville

Chœur de
              l'église d'Euville
Chœur de l'église d'Euville; la verrière montre 52 personnages de l'Ancien et du Nouveau Testament. Les 2 fenêtres latérales représentent les Saints Patrons des membres du conseil Municipal et du Conseil de Fabrique.
Elle a conservé ses bancs, confessionnaux, buffet d’orgue et autres meubles en bois sculpté, ainsi que son maître autel, sa chaire, ses autels latéraux et sa statuaire en calcaire fin de la région.

Ses vitraux colorés et la structure (voûte, chapiteaux, rosaces) présentent les mêmes motifs, et tout est dans un état remarquable. Notre vieux guide a de quoi être fier, d’autant plus que l’extérieur a des allures de petite cathédrale avec ses deux tours garnies de flèche et sa façade travaillée.


Chaire
              d'Euville
Chaire d'Euville
Chaire
              de l'église d'Euville
Chaire de l'église d'Euville
Le bras ouest du transept et son décor roman : la
              rosace d'Euville
Le bras ouest du transept et son décor roman :
la rosace d'Euville


Nous soupons rapidement – il est déjà passé 20:30 – avant de reprendre la route puis l’autoroute rapide – et gratuite ! – jusqu’à Nancy où nous arrivons à la nuit tombée. Monique choisit judicieusement le jardin botanique de Vandœuvre pour installer notre bivouac un peu à l’écart du centre, au dessus de la ville. Nous nous glissons sur le petit stationnement en avant, faisons la vaisselle et nous endormons dans le plus grand calme.

Jeudi 5 juin 1997 : NANCY (22 km)


Le temps demeure chaud et humide toute la journée, un peu lourd, sans qu’éclate cependant aucun orage. Après une bonne nuit jusqu’à 8:00, lorsqu’arrivent les employés du jardin botanique qui stationnent tout autour de nous, nous descendons en ville pour laisser l’Aigle à deux pas de la Villa Corbin devenue Musée de l’École de Nancy.

Nous sommes plutôt en avance puisque ses portes n’ouvrent qu’à 10:30; nous aurons donc le temps d’aller voir quelques maisons Art Nouveau dans le quartier. La Villa Majorelle est probablement la plus originale de toutes mais elle est en cours de réinstallation et pas encore ouverte à la visite. Nous nous contentons donc d’un tour extérieur, admirant proportions, ferronneries et détails des façades. Étonnement ensuite devant les jardinets soignés et les façades bien proportionnées des maisons de ville (en rangées) de la rue des Goncourt.
Villa Majorelle : extérieur du 1, rue
              Louis-Majorelle
Villa Majorelle : extérieur du 1, rue Louis-Majorelle

Maison Majorelle : la façade au-dessus du mur
Maison Majorelle : la façade au-dessus du mur
Maison Majorelle : la marquise
Maison Majorelle : la marquise

La Villa Corbin et son jardin
Façade de la Villa Corbin dans son jardin
Après un coup d’œil à quelques belles façades Art Nouveau de l’Avenue Foch, nous sommes de retour au Musée de l'école de Nancy installé dans la luxueuse villa Corbin qu'entoure un beau jardin.

Vase
              Gallé 
Broc
              Daum 
Vase
              Gallé 
Un pichet Daum entre deux vases Gallé

La collection de meubles, tableaux, bibelots et verreries est d’une richesse fabuleuses, et l’ambiance chaleureuse et raffinée recréée dans cette maison nous émerveille.


Eugène Vallin (1856-1922) : Salle à manger Masson,
              1903-1904
Eugène Vallin (1856-1922) : Salle à manger Masson, 1903-1904.

Bien que pas toujours à l’aise dans un décor aussi chaud et foisonnant, j’en admire la créativité, la plasticité et la qualité de réalisation.

ugène Vallin (1856-1922) : bureau aux ombelles (c.
              1901-1902)
Eugène Vallin (1856-1922) : bureau aux ombelles (c. 1901-1902)
Louis Majorelle (1859-1926) : piano à queue,
              1903-1905
Louis Majorelle (1859-1926) : piano à queue, 1903-1905
Émile
              Gallé (1846-1904) : Lit Aube et Crépuscule, 1904
Émile Gallé (1846-1904) : Lit Aube et Crépuscule, 1904
Émile Gallé (1846-1904) Les Coprins, lampe ca. 1902
Émile Gallé (1846-1904) : Les Coprins, lampe ca. 1902

Émile Gallé (1846-1904) : Étagère au sol avec casier
              clos et tiroir, c. 1894
Émile Gallé (1846-1904) :
Étagère au sol avec casier clos et tiroir, c. 1894

Victor Prouvé (1858-1943) et Camille Martin
              (1861-1898) Coffret La Parure (1894)
Victor Prouvé (1858-1943) et Camille Martin (1861-1898) :
Coffret La Parure (1894)


Louis Majorelle (1859-1926) : Bureau Nénuphars,
              1900-1902
Louis Majorelle (1859-1926) : Bureau Nénuphars, 1900-1902
Émile Gallé (1846-1904) : Lampe aux ombelles, c.1902
Émile Gallé (1846-1904) : Lampe aux ombelles, c.1902

Rupert Carabin (1862-1932) : Coffre à bibelots en
              forme d'encoignure, 1897
Rupert Carabin (1862-1932) : Coffre à bibelots en forme d'encoignure, 1897
Hector Guimard (1867-1942) : Bureau de dame, c.1910
              et bergère signée et datée 1909.
Hector Guimard (1867-1942) :
Bureau de dame, c.1910 et bergère signée et datée 1909.


Musée de
              Nancy : vase
Musée de Nancy : vase Libellules
Auguste
              (1853-1909) et Antonin Daum (1864-1930) : Broc à décor
              gravé et émaillé, c. 1894
Auguste (1853-1909) et Antonin Daum (1864-1930) :
Broc à décor gravé et émaillé, c. 1894


Daum : Vase aux pavots (détail (c.1910)
Daum : Vase aux pavots (détail (c.1910)
Émile Gallé (1846-1904) : Vase Fourcaud, 1904
Émile Gallé (1846-1904) : Vase Fourcaud, 1904

Victor Prouvé (1858-1943) : Portrait d'Émile Gallé
Victor Prouvé (1858-1943) : Portrait d'Émile Gallé
Louis Majorelle (1859-1926); Auguste (1853-1909) et
              Antonin Daum (1864-1930) : Lampe Cactus, ca.1903
Louis Majorelle (1859-1926); Auguste (1853-1909) et
Antonin Daum (1864-1930) : Lampe Cactus, ca.1903


Jacques Gruber (1870-1930) : Vitrail Coloquintes et
              Nymphéas, ca.1906
Jacques Gruber (1870-1930) : Vitrail Coloquintes et Nymphéas, ca.1906
Émile Gallé (1846-1904) : Assiette Fougères, 1889
Émile Gallé (1846-1904) : Assiette Fougères, 1889

Reliure
        (1893) conçue pour l'agenda du "Bon Marché" illustré
        par E. Grasset par Camille Martin (1861-1898) :
Camille Martin (1861-1898) :
Reliure (1893) conçue pour l'agenda du "Bon Marché" illustré par E. Grasset

Après deux heures d’examen attentif de tous les trésors accumulés dans les murs, nous faisons un petit tour dans le jardin au grand potentiel trop peu mis en valeur à mon goût (petit plan d’eau, aquarium en forme de tour, massifs de fleurs et d’arbustes, bassin et fontaine…) puis nous retournons déjeuner dans l’Aigle.

Nous gagnons ensuite les abords de la Place Stanislas en repassant devant la Villa Majorelle. Cette fois-ci, une employée de la mission École de Nancy nous ouvre la porte, nous explique brièvement l’histoire de la maison et nous fait visiter le 1er étage. Nous pouvons ainsi admirer la fameuse cheminée de la salle à manger dont les meubles viennent d’être replacés en attendant leur restauration finale.
Pignon de la Villa Majorelle à Nancy
Pignon de la Villa Majorelle à Nancy

Villa Majorelle : petite cheminée du salon
Villa Majorelle : petite cheminée du salon
Villa Majorelle : cheminée de la salle-à-manger
              (1901-1902) par le ceramiste Alexandre Bigot (1862-1927)
Villa Majorelle : cheminée de la salle-à-manger (1901-1902)
par le céramiste Alexandre Bigot (1862-1927)


Guide Nancy itinéraire Art Nouveau
Guide Nancy itinéraire Art Nouveau
Stationnés à deux pas de la grande Place Stanislas, nous passons à l’Office du tourisme qui nous remet un itinéraire Art Nouveau du centre de la ville.

Nous commençons par aller admirer la grande verrière du Crédit Lyonnais.
Immeuble du Crédit Lyonnais (1901) : verrière de
              Gruber
Immeuble du Crédit Lyonnais (1901) : verrière de Gruber

Détail de la verrière de Gruber dans la grande salle du
        Crédit Lyonnais
Détail de la verrière de Gruber dans la grande salle du Crédit Lyonnais

Entrée de la Place Stanislas,
Entrée de la Place Stanislas, bâtie entre 1752 et 1756 sur les plans de Héré pour le roi Stanislas.
 Au premier plan les grilles de Jean Lamour, au centre la statue du roi de Pologne et au fond la façade du Musée des Beaux-Arts

Puis nous revenons à la Place Stanislas, superbe avec ses grilles dorées et ses grands bâtiments classiques (Opéra, Grand Hôtel, Hôtel de ville, etc.)

Nancy : la façade de l'Hôtel de ville
Nancy : la façade de l'Hôtel de ville
Façade de l'Hôtel de Ville orné d'un fronton aux
              armoiries de Stanislas et de 15 balcons de ferronnerie de
              Jean Lamour
Façade de l'Hôtel de Ville orné d'un fronton aux armoiries de Stanislas et de 15 balcons de ferronnerie de Jean Lamour

Escalier d'honneur de l'Hôtel de Ville (1752-1755)
              rampe de Jean Lamour
Escalier d'honneur de l'Hôtel de Ville (1752-1755)
rampe de Jean Lamour

lace Stanislas de Nancy : fontaine d'Amphitrite,
Place Stanislas de Nancy : fontaine d'Amphitrite,
œuvre du sculpteur nîmois Bathélémy Guibal



Place Stanislas : le Grand Hôtel installé dans
                l'ancien Palais de l'Intendant de Lorraine
Place Stanislas : le Grand Hôtel
installé dans l'ancien Palais de l'Intendant de Lorraine

La Place Stanislas depuis la fenêtre du Grand Hôtel
La Place Stanislas depuis la fenêtre du Grand Hôtel

Détail des grille du ferronnier Jean Lamour
Détail des grille du ferronnier Jean Lamour
Grille et lanterne de Jean Lamour
Grille et lanterne de Jean Lamour

Nous traversons la fort belle Place de la Carrière, au delà de l’Arc de Triomphe, bordée d’une majestueuse allée de tilleuls et limitée à son extrémité par l’autre grande façade classique du Palais du Gouverneur.
Palais du Gouvernement construit par Héré pour
              l'Intendant de Lorraine
Palais du Gouvernement construit par Héré pour l'Intendant de Lorraine, et colonnade qui le relie à la Place de la Carrière

Grande Rue bordée par le Palais ducal et limitée par
              la Porte de Graffe
Nancy : la Grande Rue bordée par le Palais ducal et limitée par la Porte de Graffe
Après le tour du Parc de la Pépinière (roseraie, jardin anglais, kiosque à musique…), nous parcourons la Grande Rue jusqu’à la Porte de Graffe.

De retour par les petites rues de la vieille ville où Monique lèche les vitrines des antiquaires, nous découvrons chemin faisant plusieurs vieux hôtels du XVème au XVIIIème. Un détour jusqu’au Cour Léopold nous donne à voir quelques autres maisons Art Nouveau, et nous revenons enfin à la Place Stanislas maintenant illuminée.


Maison Weissenburger (1904)
Maison Weissenburger (1904)
1, Boulevard Charles V par l'architecte Lucien Weissenburger pour lui-même


Immeuble de la BNP 9, rue de Chanzy : ferronnerie de
              Majorelle
Immeuble de la BNP 9, rue de Chanzy : ferronnerie de Majorelle
Maison
              de Victor Luc, architecte Jacques René Hermant (1903):
              escalier en gré flammé du céramiste Gentil-Bourdet
Maison de Victor Luc, architecte Jacques René Hermant (1903):
escalier en gré flammé du céramiste Gentil-Bourdet


Maison
                  Huot (1903) 92, Quai Claude Le Lorrain par
                  l'architecte Émile André
Maison Huot (1903)
92, Quai Claude Le Lorrain par l'architecte Émile André
Passant les façades typiques de l’Avenue Foch, nous retournons dormir devant le jardin botanique qui nous offre une bivouac paisible dans le calme et la chaleur de la nuit.


Vendredi 6 juin 1997 : de NANCY à PIERRE PERCÉE (96 km)

Après la pluie qui nous réveille vers 7:00, le soleil apparaît et c’est lui qui nous chasse du lit à 9:30. Une petite incursion dans le jardin botanique me le montre vaste mais organisé de façon trop didactique pour mériter que l’on en fasse un grand tour.

Nous allons alors explorer le quartier du Boulevard Georges-Clémenceau signalé hier par l’hôtesse de l’Office du tourisme. Deux bonnes heures passent à parcourir la Rue des Brices, puis celle du Maréchal Gérard, tant les belles propriétés Art Déco puis les maisons de ville Modern Style sont nombreuses, intéressantes voire remarquables (Villa des Glycines en particulier).
Villa
              Art Déco rue des Brices
Villa Art Déco rue des Brices

Villa
              Art Déco rue des Brices
Villa Art Déco rue des Brices
Villa
              Art Déco rue des Brices
Villa Art Déco rue des Brices

Villa Art
        Déco rue des Brices
Villa Art Déco rue des Brices

Lorsque nous repartons, c’est pour admirer la très belle façade de la Maison Bergeret (1903-1904) maintenant siège de la présidence de l’Université Raymond-Poincarré Nancy I
Maison Bergeret, architecte Louis Weissemburger
Maison Bergeret, architecte Louis Weissemburger, escalier de Majorelle, verrières de Gruber, mobilier de Vallin, peintures de Prouvé...

Salle à manger de la Maison Bergeret
Salle à manger de la Maison Bergeret
Monique aperçoit à l’intérieur des vitraux intéressants; elle sonne, on l’accueille gentiment et nous avons alors le privilège de faire le tour des deux étages où plusieurs pièces ont déjà été restaurées (salle à manger, véranda, grand hall d’entrée décoré d’une belle rampe de fer forgé par Majorelle et d’un haut vitrail de Gruber).

Salle à manger et véranda de la Maison Bergeret
Salle à manger et véranda de la Maison Bergeret


Jean-Paul dans la véranda de la Maison Bergeret
Jean-Paul dans la véranda de la Maison Bergeret

Rampe d'escalier de la Maison Bergeret (Majorelle)
Rampe d'escalier de la Maison Bergeret par Majorelle
Vitrail de Gruber dans la Maison Bergeret : Roses et
              mouettes (Gruber)
Vitrail de Gruber dans la Maison Bergeret :
Roses et mouettes (Gruber)

Nous pouvons même jeter un œil sur le bureau présidentiel inoccupé installé dans l’ancienne chambre du maître de maison, un imprimeur ayant fait fortune en développant la carte postale illustrée… Bref une visite d’autant plus excitante que totalement improvisée. Voilà qui met une touche finale de haut niveau à notre court séjour à Nancy.


23. Alsace et Strasbourg

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