Vendredi 6 juin 1997 (fin) : de NANCY à
PIERRE-PERCÉE (96 km)
Il est passé 14:00
lorsque nous quittons cette belle ville de Nancy pour
atteindre peu après (12 km) Saint-Nicolas-de-Port dont la
basilique se signale de loin par ses tours dépassant
largement des maisons du bourg. |
Centre de Saint-Nicolas-de-Port autour de sa basilique |
Extérieur de la basilique de St-Nicolas-de-Port |
Le très haut et ancien
sanctuaire, dont la crypte abrite un doigt de St-Nicolas,
saint patron de la Lorraine, est enserré entre les
vieilles demeures sans rien d’autres que d’étroites
ruelles pour les séparer. On n’a donc guère de recul pour
en contempler l'élévation de la façade ou les contreforts
gothiques flamboyants. |
Le choc est
d’autant plus grand lorsque l’on pénètre dans la vaste
nef, très élevée, très blanche (elle vient d’être
restaurée) et très claire (une bonne partie de ses
vitraux, détruits suite aux guerres et incendies, a été
remplacée par des grisailles). |
Voute de la nef de la basilique St-Nicolas |
Orgue de Saint Nicolas |
L’organiste commence à –
mal – jouer sur le splendide grand orgue lorsque
j'entreprends de parcourir la grande nef légèrement coudée
en son centre, admirant les vitraux restant du XVIème
et une statue du saint patronyme fort bien venue. |
Statue de Saint Nicolas |
Vitrail dans la basilique : Sainte Geneviève par Georges Millereau (1510) |
Reste à souhaiter que l’extérieur profite bientôt lui aussi des fonds laissés par une riche américaine (originaire de la petite ville) qui ont permis la superbe restauration intérieure. |
Basilique Saint Nicolas vue de côté |
Lunéville et ses bassins |
Prochaine étape :
Lunéville, remarquable par le palais grandiose – un
véritable petit Versailles - élevé par Stanislas, encore
lui. Le château est malheureusement en piteux état et
offre peu à la visite mais le grand jardin à la française
logé à l’arrière (Jardin des Bosquets) est assez bien
restauré et mérite le grand tour que nous y faisons. Ici,
pas de buis taillé mais une vaste pelouse encadrée d’une
plate-bande colorée et coupée de trois bassins animés par
des petits jets d’eau. |
De chaque côté, une double allée de tilleuls puis un boisé encadrent le grand axe central. C’est grandiose, un peu raide mais agréable à l’œil et bien dans l’esprit du Grand Siècle. | Lunéville et ses jets d'eau |
Lac de Pierre-Percée |
Nous poursuivons vers
l’est pour aller déjeuner - il est presque 16:00 ! – sur
un chemin rural, entourés de trois tracteurs qui fanent,
ratissent et mettent le foin en bottes. Dans la vallée
envahie par les près et les grosses vaches blanches au
pâturage, quelques bouquets d’arbres soulignent haies et
ruisseaux. La route s’enfonce ensuite dans la Forêt de Mondon puis devient plus vallonnée en approchant du Massif du Donon. Le soir tombe lorsque nous passons le village de Badonviller. Je décide alors d’aller bivouaquer près du lac de Pierre-Percée; la route sinueuse entre les arbres descend jusqu’au barrage de Vieux-Près où la vue sur les sapins se reflétant dans l’eau sombre m’inspire quelques plans… |
Lac de Pierre-Percée |
Barrage de Vieux-Prés |
Centre de Pierre-Percée depuis le château en soirée |
Trouvant cependant les
parages trop sauvages, nous préférons aller dormir au
centre du tout petit village de Pierre-Percée, au pied de
son château en ruines et en vue du lac et des forêts
avoisinantes. |
Samedi 7 juin 1997 : de PIERRE-PERCÉE à OBERHASLACH (66 km)
Nuit très tranquille,
juste devant l’église du hameau dont le carillon cesse
heureusement de sonner à 22:00 pour reprendre seulement à
8:00. En revanche nous sommes alors en plein soleil, si
bien qu’à 9:00 nous ne pouvons que nous lever pour
échapper à l’étuve. Dans le centre, on achève des travaux
de voirie qui lui donnent un air soigné, presque léché :
pavage bicolore, trottoir et caniveau de pavé, fontaine
toute neuve devant la Maison Commune de 1841, etc. |
Au matin, le centre de Pierre-Percée au pied de son château |
Le village de Pierre-Percée vu depuis le château au matin |
Nous escaladons alors la colline au dessus du village en nous enfonçant dans un adorable chemin creux et ombragé. Il mène à une table de roche friable sur laquelle était juché le château du XIIème. Il n’en reste pas grand chose, mais depuis les restes de la tour en grès rose très reconstruite, la vue est superbe sur les petites maisons groupées autour de leur église et sur le Lac de Vieux-Près. |
Nous prenons ensuite la direction du Massif du
Donon dont le sommet à 1 009 m domine toutes les Vosges
environnantes. La route suit la jolie vallée de la Plaine, une
petite rivière paresseuse qui flâne au milieu de prairies, de bois
de sapins et de jolis hameaux fleuris. Partout des fontaines
chantent et coulent le long de la route. Je fais halte près de
l’une d’elles, sous un bois de résineux, pour faire le plein d’eau
puis offrir un grand lavage extérieur à l’Aigle qui n’avait pas
reçu un tel traitement depuis notre séjour dans les Landes. Le
soleil brille, il fait même assez chaud et ce pataugeage en short
et sandales de plastique n’a rien de désagréable…
L’après-midi est déjà bien entamé lorsqu’à Raon-lès-Leau nous grimpons dans la montagne par d’étroites routes forestières pour découvrir une portion de voie romaine. En parfait état, elle a été dégagée au cœur de la forêt sur quelques centaines de mètres. Il est étonnant et un peu émouvant de retrouver la trace de ces grands civilisateurs en des lieux si sauvages. Déjeuner sur l’herbe en redescendant, qui se prolonge d’une petite sieste méditative à l’ombre des grands arbres, bercés par le seul son d’un torrent proche et le chant des oiseaux qui nous entourent. |
Jean-Paul sur la voie romaine à Raon |
Sommet du Donon avec son antenne et son temple gallo-romain reconstitué |
Nous sommes maintenant tout près du
Donon où le grand mât rouge et blanc de l’antenne TV
émerge au dessus des arbres. Mais la route de service est
interdite aux voitures, nous voilà donc obligés de faire
la balade à pied : 300 m de dénivellation sur un sentier
assez bien empierré mais la plupart du temps en plein
soleil et il est 15:00…
|
Monique fatigue et
s’essouffle, je ne vaux guère mieux et nous devons faire
plusieurs pauses avant d'arriver enfin au sommet couronné
par une reproduction XIXème de petit temple gallo-romain.
Nos ancêtre y adoraient Toutatis, l’équivalent celte de
Mercure. Heureusement la vue étendue sur les monts et les
vallons des Vosges couverts par les forêts qui nous
entourent nous récompense largement de notre peine. |
Les 12 colonnes du temple gallo-romain restitué sur le Donon à 1008 m |
Dimanche 8 juin 1997 : d’OBERHASLACH à LUTZELBOURG (73 km)
Èglise de Niederhaslach |
Il pleut durant la nuit
mais le ciel se dégage en grande partie au matin. Vers 9:30
nous levons le camp en profitant d’un retour à Niederhaslach
à la recherche de pain pour visiter l’église consacrée à
St-Florent : elle contient de magnifiques vitraux, un chœur
de chêne sculpté, une statue et un précieux reliquaire du
saint patronyme. |
La route monte ensuite
dans un environnement sauvage de forêts et de rochers gris
qui parfois percent le manteau végétal. Détour avec belle
vue sur le grand amphithéâtre où s’étale de village de
Wagenbourg. |
Wagenbourg |
Vallon du Nideck |
Nous faisons halte à la
maison forestière du Nideck, peu après un premier belvédère
au bord de la route qui offre une large vue sur les pentes
garnies de forêts de sapins. Un chemin descend sous la
futaie jusqu’aux ruines du château médiéval de Nideck. Il
n’en reste pas grand chose sinon quelques murs croulants,
mais la haute tour (rénovée) du XVème en grès
rouge permet de jouir d’une belle vue sur la forêt, la
vallée de la Bruche et les hauteurs environnantes. Un
sentier assez raide descend ensuite jusqu’à la cascade. Là
encore s'étend une vue impressionnante sur la vallée
rocheuse et le gouffre boisé dans lequel se jette la cascade
du Nideck du haut de la muraille de porphyre. Une volée
d’escaliers à pic donne accès au pied de la chute. A travers
les arbres elle est vraiment très belle mais nous avons à
peine le temps de l’admirer car un violent orage éclate à ce
moment. |
Retour à travers bois au pas de course et sous la
pluie battante jusqu’au stationnement 2 km plus haut. Nous sommes
trempés, n’ayant prévu ni parapluie ni imperméables ! Nous nous
changeons et mangeons avant de poursuivre la belle route de
montagne et de forêt.
La pluie cesse lorsque
nous approchons du rocher de Dabo. C'est une curieuse
éminence de grès presque cylindrique qui me fait penser à
une pièce montée dont les tranches de rocs auraient été
entassées par un géant. Une chapelle consacrée à St Léon (le
pape Léon IX mort en 1002) a été édifiée à son sommet. |
Église de Dabo sur le rocher |
Rocher de Dabo vu du ciel |
Nous empruntons la petite
route lovée autour du mont qui mène jusqu'au pied de la
chapelle puis je poursuis seul à pied pour admirer le
grandiose panorama sur les Vosges depuis le haut des 92
marches de la tour. Mais à peine suis-je rendu sur la
terrasse, un autre orage éclate accompagné de tonnerre, de
vent et de pluie qui m’obligent à me réfugier dans la
chapelle. Monique m’y rejoint avec parapluie et imper; dès
que les bourrasques se calment, nous redescendons pour nous
réchauffer et nous sécher dans notre Aigle. |
Lorsque la pluie s’apaise
enfin, superbe vue sur le village de Dabo à nos pieds et sur
les environs peu à peu dégagés des lambeaux de nuages qui
s'effilochent et à travers lesquels jouent les rayons du
soleil réapparu. Nous descendons jusqu’au bourg typiquement
alsacien avec ses pavés, ses fleurs et ses grosses maisons
soignées dispersées en désordre autour du clocher pointu de
son église massive. |
Village de Dabo dans la brume au pied du rocher |
Vallée du Zorn |
La route s’abaisse encore pour suivre bientôt la Vallée du Zorn qui serpente au creux des collines. Nous faisons un bref arrêt à Lutzelbourg pour apercevoir le plan incliné St-Louis, un " ascenseur à péniches " qui rattrape un dénivelé de 44 m entre deux sections du canal de la Marne au Rhin. Depuis 1969 il remplace un chapelet de 17 écluses que les bateliers prenaient une journée à traverser. |
En arrivant à Lutzelbourg,
nous commençons par grimper aux ruines du château médiéval
qui domine la vallée : les quelques vieux murs croulants
nous étonnent peu mais offrent une vue plongeante
spectaculaire sur la vallée et sur le canal de la Marne au
Rhin qui traverse le village en formant une grande courbe. |
Ruine du château de Lutzelbourg |
|
Elle abrite, entre deux
écluses et au pied des montagnes boisées, un petit port de
plaisance. Les vieilles pierres romantiques suggèrent à
Monique l’idée d’un jardin ma foi fort bien situé… Il est passé 19:00, nous décidons d’aller bivouaquer sur le quai près des house boats qui m’intriguent et que j'aimerais bien voir de près. Fin de soirée tranquille en regardant les bateaux et en rêvant à une telle demeure. Je démonte aussi le parement de la fenêtre au dessus de la porte à glissière qui a encore fui sous les grosses averse de l’après-midi pour en refaire le scellement. |
Lundi 9 juin 1997 : de LUTZELBOURG à STRASBOURG (62 km)
Lever peinard
devant les house boats qui larguent les amarres les
uns après les autres passé 9:00. Nous déjeunons en profitant
du panorama sur le canal, sur les péniches qui passent
l’écluse et sur le village au pied des monts qui nous
entourent. Un petit bout de route nous mène à Saverne où
nous admirons la vue sur la monumentale façade arrière du
château des Rohan, un autre petit Versailles de grès rouge,
avant d’aller stationner sur la jolie place en avant, en
plein cœur de la vieille ville. |
Pénichette devant le château de Saverne |
En passant devant le château des Rohan
Vieilles maisons de Saverne |
Monique préfère poursuivre
un peu de couture pendant que je m’enfonce dans les vieilles
rues pavées bordées d’antiques maisons alsaciennes : façades
crépies aux parements taillés en grès rouge, ou bien
colombages bruns ou noirs sur crépi crème le plus souvent.
Dans tous les cas, la demeure est vaste, un peu trapue,
comme tapie sous un vaste toit de tuiles qui descend bas et
porte souvent plusieurs rangs de petites lucarnes. Parfois
un oriel, rectangulaire ou triangulaire, aux fenêtres de
vitrail en cul-de-bouteille vert, forme le centre de la
façade ou l’angle sur rue. Un kyrielle de géraniums rouges
ou des plantations de pétunias bicolores ourlent les appuis
de fenêtre et viennent animer ces façades un rien sévères. |
Après la visite rapide
mais incontournable de la vieille église Notre-Dame, je
donne un coup de main à Monique qui termine l’ourlet de son
chemisier noir puis nous repartons vers Strasbourg. |
Église Notre-Dame de Saverne |
|
Au sortir de la ville, au
creux d'un grand virage menant vers le col, nous tombons sur
le jardin botanique du Col de Saverne. La rocaille est
superbe, comme le près rempli d'orchidées rustiques
préservées par la tonte tardive. L'aimable gardien avec
lequel nous engageons la conversation nous fait cadeau d'une
édition ancienne du Guide des jardins de France qui vient
bien à propos nous suggérer quelques autres agréables
visites. |
Jardin d'eau du Jardin botanique du Col de Saverne
De l'autre côté du col, la route de plaine rapide se raccorde bientôt à une autoroute. Nous filons jusqu’à une bretelle menant à un grand centre d’achat en banlieue de Strasbourg où nous nous livrons à une longue séance de magasinage pour trouver lunettes de soleil – pour moi – et chaussures – pour Monique. Nous y complétons aussi les provisions de la cambuse qui sont bien basses.
Il est donc
assez tard lorsque nous atteignons le centre historique de
la capitale de l’Alsace. Par chance une place nous attend
juste sous le clocher de la cathédrale protestante
St-Thomas, en bordure de la zone piétonne. Bien qu’il soit
passé 19:00, il fait encore très chaud. Nous faisons une
première incursion du côté de la cathédrale, mais l’Office
du tourisme comme la grande église sont maintenant fermés. |
Strasbourg : Place de la Cathédrale et Maison Kammerzell |
Vieilles maison de la Petite France |
Nous hésitons à faire la
croisière nocturne sur l’Ill et préférons rentrer souper
avant de nous lancer dans un grand tour à pied le long des
quais jusqu’à la Petite France. Sur les terrasses bondées,
le vin et la bière échauffent les convives qui chantent et
fêtent dans les auberges brillamment éclairées. Beaucoup de
promeneurs profitent comme nous de l’air attiédi pour
admirer les points de vue sur la rivière, les riches
demeures bourgeoises qui la bordent, les eaux courantes
bondissant sous les moulins et le bel ensemble de maisons à
colombage du quartier des Tanneurs. Les façades sont
illuminées et la nuit complète lorsque nous rebroussons
chemin pour aller dormir sous les arbres dans notre cabane à
roulettes. |
Il y fait encore si chaud que nous décidons d’utiliser le lit de la dînette, plus bas et donc plus frais. La rumeur urbaine diminue bientôt et nous nous endormons sans trop de mal sur la couchette plus étroite (115 cm !) en plein cœur de la cité.
Mardi 10 juin 1997 : de STRASBOURG au MONT
SAINTE ODILE (49 km)
Éveillés assez tôt par le bruit de la ville, nous déjeunons puis
déplaçons l’Aigle pour exposer son toit au soleil et permettre au
panneau solaire de recharger un peu la batterie. Puis nous nous
dirigeons vers le parvis de la cathédrale où nous prenons un
carnet d’entrées à prix réduit pour les musées et autres
attractions touristiques de la ville. Il est presque 10:00, aussi
nous hâtons-nous vers l’entrée du Palais Rohan. Déconvenue : si la
façade monumentale est superbe, sa porte est close car en France,
les musées sont fermés le mardi, ce que nous avions oublié…
Gagnant le quai tout proche, nous
réussissons à prendre le bateau-mouche de 11:00 qui,
pendant une heure et quart, nous promène sur les deux bras
de l’Ill en nous faisant faire le tour du centre ville. |
Monique sur le bateau-mouche |
Strasbourg : l'île et les « ponts couverts », le barrage Vauban (vestiges des remparts du XIVème), à gauche le quartier de la Petite France, au fond la cathédrale |
Il fait très beau, et la
vue est exceptionnelle sur les quais, les vieilles maisons
et les différents monuments dispersés au bord de l’eau. Le
passage de deux écluses nous fait accéder à la Petite France
et au bassin précédant le Barrage Vauban... |
Puis à toute une variété de maisons et de monuments XIXème et XXème bordant le bras nord de la rivière, avant d’aller explorer rapidement les grands bâtiments contemporains du Palais de l’Europe. La longue barque découverte offre une excellente visibilité sur tout le spectacle mais aussi une pleine exposition au grand soleil réverbéré par l’eau. Voilà de quoi raviver nos couleurs et nous donner l’envie d’un peu de fraîcheur ! |
Sur les canaux du vieux Strasbourg |
Dans la Petite France, balcons fleuris Rue du Bain aux Plantes |
Rue Mercière, devant le parvis de la cathédrale Notre Dame de Strasbourg |
Maison Kammerzell (XVe et XVIème) 16 Place de la Cathédrale |
Rosace et portail de la cathédrale de Strasbourg au couchant |
La file d’attente devant
l’escalier donnant accès à la plate-forme s’est nettement
résorbée, aussi décidons-nous d’en escalader immédiatement
les 328 marches. Si les étroites fenêtres de l’escalier
offrent de beaux aperçus sur les contreforts et la tour
centrale, en revanche les filets de sécurité installés
durant les travaux de restauration limitent la vue depuis la
plate-forme… |
Nous visitons
ensuite l’intérieur de la nef, où résonne un concert d'orgue
sur le magnifique instrument suspendu. |
Orgue de la cathédrale de Strasbourg |
Vitraux de la Grande Rosace (début XIVème) |
À mentionner également les
vitraux chatoyants qui baignent la nef d'une chaude
lumière... |
le chœur de mosaïques
dorées... |
Chœur de la cathédrale de Strasbourg avec ses mosaïques dorées représentant le Couronnement de la Vierge et les douze apôtres |
Pilier du Jugement Dernier ou Pilier des Anges |
le pilier du Jugement Dernier finement
sculpté devant l’horloge astronomique…
|
Pilier du Jugement Dernier : L'Ange annonçant le Jugement (1235) |
Triptyque : l'autel Saint Nicolas, Saint Pancrace et Sainte Catherine (1522) |
La chaire de pierre blanche sculptée et peinte datant de 1485 |
En sortant la chaleur nous assaille et
notre camion est transformé en étuve lorsque nous y
retournons pour déjeuner à 14:00. Notre repas est donc vite expédié, toutes portes et fenêtres ouvertes, avant de quitter la ville pour prendre la fraîche en montagne et en forêt du côté du Mont Saint-Odile. |
Place de l'Homme de Fer, cherchez le reflet de la cathédrale... sur le pare-brise du tramway high-tech ! |
Vieilles maisons alsaciennes à colombages (Colmar) |
C’est l’occasion de
traverser nos premiers villages de la Route des vins
d’Alsace : Rosheim, Boersh où je m’arrête un moment pour
filmer le cœur d’un village typique avec son pont fleuri,
ses rues pavées, son vieux lavoir, ses grosses maisons à
colombages, etc. |
A Ottrot nous abordons la montagne au delà des vignes encore très chaudes (34°) et surtout le couvert de la forêt. Sa fraîcheur relative (27°) nous soulage et nous allons la goûter pendant une bonne heure sous les arbres d’un grand stationnement en avant des murs de l’ancien monastère de Sainte-Odile.
Puis nous faisons le tour
des terrasses en balcon au dessus de la plaine d’Alsace et
du moutonnement vert foncé des Vosges en arrière à l’ouest.
Quel site magnifique ! Il nous récompense largement de notre
longue montée poussive à travers les arbres. |
Site du Mont-Sainte Odile, à 763 m sur les Vosges, en balcon au-dessus de la plaine d'Alsace. L'abbaye date du XIIème. |
Le « Mur Paien » du Mont St-Odile |
Plein d’eau puis souper
sur l’esplanade devant le couvent transformé en hôtel,
vaisselle et, à la brunante, descente à pieds à travers bois
jusqu’à la source miraculeuse quelques centaines de mètres
plus bas. Seul le chant d’un coucou et de quelques autres
oiseaux rompt le silence… En remontant tranquillement par la
petite route, nous jouissons de la grande paix du soir en
ces lieux si propices à la méditation et au bain de nature.
Nous installons notre bivouac un peu plus bas au milieu des
arbres, en compagnie de deux autres camping-cars sur le
grand parking vide destiné aux pèlerins. |
Mercredi 11 juin 1997 : du MONT-SAINT-ODILE à NEUNTELSTEIN (118 km)
|
Dans la paix des montagnes nous dormons jusque passé 10:00… Lorsque nous quittons enfin le Mont, c’est pour redescendre vers Obernai où nous nous régalons d'une jolie balade entre les vieilles maisons. |
Obernai : la Place du Marché, l'Hôtel de Ville (XVème et XVIème), et la fontaine (1904) portant la statue de Sainte Odile |
Obernai vieille auberge |
Puis nous reprenons la
direction de Strasbourg que nous rejoignons directement par
l’autoroute pour aller stationner sur le quai au bord de
l’Ill, juste devant le Musée Alsacien que nous visitons
pendant presque deux heures : mobilier, reconstitution
d’intérieurs, cave à vin, corderie, etc. |
La cour du Musée Alsacien de Strasbourg (époque Renaissance, remaniée en 1904) |
Salle à manger : lambris, table et meuble de coin datant de 1810 |
Musée Alsacien de Strasbourg : chambre à coucher dite stube d'Egwiller |
Musée Alsacien : cuisine rurale du XVIIIème |
Poêle en terre vernissée du XVIIème provenant de Logelnheim près de Colmar |
Façade du Palais Rohan,
construit de 1732 à 1742 par Robert
de Cotte, architecte du Roi, pour le cardinal Armand-Gaston de Rohan- Soubise. C'est maintenant le Musée des Arts décoratifs de la Ville de Strasbourg. |
Après déjeuner dans la
grosse chaleur, nous stationnons devant le Palais du
Cardinal de Rohan... |
...et y visitons le Musée des Arts décoratifs qu'on y a installé : richissime appartements des cardinaux... | Palais Rohan : chambre du Prince Évêque |
Trumeau de glace en dessus de cheminée (1740) |
Console rocaille (vers 1740) Vase et plats en porcelaine Imari (Japon, fin XVIIème) provenant du château des Rohan à Saverne. Les bustes d'empereurs romains viennent d'Italie (XVIIème) |
...faïence de Hannonck façonnée en différentes formes... | Cartel rocaille en faïence (entre 1750 et 1755) par Paul Hannong |
Il fait très chaud et très
lourd, aussi quittons-nous avec soulagement la grande ville
pour gagner Molsheim, puis Bare qui se signale par sa très
jolie place de l’Hôtel de ville.
La petite route grimpe
dans la montagne au milieu des bois jusqu’au Belvédère
de Jadelot où se déploie un beau panorama sur les pentes
et sur les ruines des châteaux d’Andlau et de Spesburg.
Nous montons jusqu’au Col de Neuntelstein à 971 m pour
bivouaquer en pleine nature dans un orage épouvantable.
|
Belvédère de Jadelot |
Jeudi 12 juin 1997 : de NEUNTELSTEIN à RIQUEWIHR (84 km)
Jean-Paul lace ses chaussures de marche avant de partir en balade |
L’orage a fini par se
calmer mais en révélant quelques autres fuites dans la
fenêtre de la dînette… A 9:00 nous sommes debout pour
nous enfoncer dans la forêt et faire la balade menant
aux source de la Nideck. |
La
grimpée jusqu’au Rocher de Neuntelstein offre une vue
étendue sur les montagnes couvertes de sapins et sur le
village de Hohwald dont les grosses villas alsaciennes
s'étalent sur les pentes d’une large clairière en
dessous de nous. |
Hohwald |
Puis nous gagnons le sommet du Champ du Feu,
couronné d’une tour séculaire dont nous escaladons la centaine
de marches : belle vue sur les sommets des Vosges et, au loin,
sur la plaine d’Alsace devinée dans la brume.
Le Kuntsquare de Hohwald |
Nous descendons ensuite jusqu’à
Hohwald, moins spectaculaire de près que de loin, mais
dont le centre est orné d’un petit jardin avec roue à
aube, maisonnette et petit pont de bois tout fleuri,
bien mis en valeur par une grande maison fin de siècle
en arrière : le Kuntsquare.
|
Nous empruntons
ensuite la vallée de l’Andlau jusqu’au village homonyme
où nous finissons par trouver une place en plein centre
bouleversé par un grand chantier (on achève d’y enterrer
tous les fils). Décor habituel de rues tortueuses
bordées de grosses maisons colorées à toit de tuiles et
murs de colombages… Je contourne le chantier pour aller
admirer et filmer le beau portail roman de l'église dont
les fines sculptures racontent un peu naïvement
l’histoire du Paradis Terrestre dans le grès rouge et
rose. |
En quittant Andlau |
Lorsque je regagne l’Aigle, Monique nous a préparé une fricassée de poivrons que nous dégustons avec des tranches de saumon fumé…
|
Nous suivons ensuite la Route des Vins d’Alsace qui serpente à travers les vignes étalées sur les basses pentes au dessus de la plaine d’Alsace. Il ne fait pas trop chaud, la lumière brillante est un peu tamisée par les nombreux passages nuageux et par un important voile atmosphérique qui pâlit les couleurs et le bleu du ciel. Les petits villages transpirent la richesse apportée par le vin et ont tous un air de famille : grosses maisons anciennes groupées en désordre autour de leur clocher pointu, rues et façades impeccables, fontaine bruissante devant l’Hôtel de ville cossu, corbeilles et bacs à fleurs omniprésents, et bien sûr, la publicité accrocheuse pour les caves et les weinstub, restaurants de dégustation… |
Nous suivons ensuite
la Route des Vins d’Alsace qui serpente à travers les
vignes étalées sur les basses pentes au dessus de la
plaine d’Alsace. Il ne fait pas trop chaud, la lumière
brillante est un peu tamisée par les nombreux passages
nuageux et par un important voile atmosphérique qui
pâlit les couleurs et le bleu du ciel. |
Façades à colombages à Colmar, comme tout le long de la Route des Vins... |
Rue des Remparts à Eguisheim, un vieux pigeonnier XVIème |
Les petits villages transpirent la richesse apportée par le vin et ont tous un air de famille : grosses maisons anciennes groupées en désordre autour de leur clocher pointu, rues et façades impeccables, fontaine bruissante devant l’Hôtel de ville cossu, corbeilles et bacs à fleurs omniprésents, et bien sûr, la publicité accrocheuse pour les caves et les weinstub, restaurants de dégustation… |
Rue des Remparts à Eguisheim |
Rue des Remparts à Eguisheim |
Eguisheim : ancienne fontaine près des remparts (Rue des Fossés) |
Kaysersberg : maisons typiques au bord de la rivière |
Kaysersberg : maisons typiques au bord de
la rivière (gros plan)
Nous tournons le dos à
la plaine et grimpons à travers la forêt pour atteindre
les soubassements du château du Haut-Koenigsbourg. |
Haut-Koenigsbourg : le château vu du ciel. Dominant la plaine d'Alsace, habité par les Hohenstaufen au XIIème et les Habsbourgs au XVème, le château fut reconstruit après 1479 avec un système de défense adapté à l'artillerie. Démantelé après la Guerre de Trente Ans, il fut restauré au début du XXème par Guillaume II de Hohenzollern. |
Haut-Koenigsbourg : les remparts |
Ses ruines puissantes
ont été merveilleusement restaurées sur l’ordre de
l’empereur d’Allemagne Guillaume II entre 1900 et 1918
pour en faire un musée du château-fort médiéval. |
A la suite d’un guide
agréable qui sait bien mettre en valeur les différents
aspects du monument, nous le parcourons depuis le
pont-levis et les celliers jusqu’aux chemins de ronde
couronnant la haute et massive tour du bastion sud,
traversant chambres et salles remeublées, jardinet
Renaissance rénové et terrasses offrant des vues
extraordinaires sur la montagne et sur la plaine
alentours. |
Haut-Koenigsbourg : Jean-Paul devant la fontaine de la cour basse près de la forge. L'originale du XVème est conservée à Eguisheim. |
Haut-Koenigsbourg : escalier néo-gothique |
Haut-Koenigsbourg : dans la salle d'armes du château |
Le château de Haut-Koenigsbourg au-dessus de la
plaine d'Alsace
Riquewihr : la petite ville enserrée dans le corset de ses remparts qui ont maintenant en grande partie disparu, entourée de vignes au pied de son coteau. Au fond les contreforts des Vosges. |
Nous passons ensuite rapidement Ribeauvillé pour gagner Riquewhir, à mi hauteur au milieu des vignes... |
...encore
tout entouré de son rempart médiéval. Nous stationnons au-dessus et Monique appelle alors sa mère depuis une cabine téléphonique. Elle apprend le décès de sa tante Thérèse Boissier; nous devrons être à Beaune samedi pour assister à son inhumation. C’est donc la fin de notre périple alsacien que nous compléterons demain par le circuit de la Route des Crêtes passant par les grands Ballons. La nuit est maintenant tombée. Nous allons chercher fraîcheur et calme un peu plus haut dans la forêt, en bordure d’un ruisseau sous les arbres. |
Riquewihr : sous le mur extérieur maintenant pacifiquement fleuri |
Vendredi 13 juin 1997 : de RIQUEWIHR au COL AMIC (VIEIL ARMAND) (99 km)
Riquewihr : Grande Rue aboutissant au Dolder (tour-beffroi) datant de 1291 |
Il règne une paix
royale au bord de notre ruisseau, mais le temps semble
variable au réveil. Nous allons stationner près de
l’Hôtel de Ville, passons sous son arche et commençons à
remonter la Rue du Général de Gaulle, artère principale
de la petite cité autrefois enserrée dans le corset de
ses remparts qui ont maintenant en grand partie disparu. |
Se déroule alors une
extraordinaire ribambelle de façades à colombages, au
crépi peint de toutes les couleurs pastel et surmontées
de hauts toits de tuiles brunes garnis de lucarnes. |
Riquewihr : maisons à colombages |
Riquewihr : façade et fontaine fleuries |
La plupart portent,
gravées dans le linteau de leur porte, des dates situant
leur construction entre 1500 et 1700 mais elles ont été
restaurées avec un soin qui leur donne une apparence
beaucoup plus récente. Leur quantité, leur variété, leur
alignement un peu aléatoire le long de la rue pavée et
montante, les fleurs débordant des bacs et des
corbeilles, tout donne à cette Grande Rue un pittoresque
fou. |
Certaines
maisons bien sûr ont plus de classe que d’autres, que ce
soit sur cet axe principal ou sur les ruelles adjacentes
que nous visitons en passant ou à notre retour après
avoir atteint la haute porte tour du Dolder élevée en
1291. |
Riquewihr : rue adjacente à la Grande Rue, dans la brume matinale à la période des vendanges |
Riquewihr : enseigne de la Maison Hansi sur la Grande Rue |
Nous admirons ainsi
l’ancienne Hostellerie de l’Étoile aux beaux
encadrements de fenêtres sculptés, la maison Liebrich
avec ses galeries de bois à balustres et son vieux
puits, la maison Kiener et son bas relief au dessus de
la porte montrant la Mort saisissant le fondateur de la
maison, etc. |
Riquewihr : Monique devant la fontaine du Dolder |
Riquewihr : Jean-Paul devant la fontaine du Dolder en haut de la Grande Rue |
Il est presque 13:00 lorsque nous reprenons
la route après une dernière vue de la petite ville entourée de
ses vignobles.
Nous nous enfonçons
alors vers l’intérieur des Vosges en tournant le dos à
la plaine alsacienne. Après quelques autres villages
vinicoles traversés rapidement (Mittelwihr, et surtout
Keyersberg qui nous semble bien joli lui aussi) les
vignes disparaissent, les pentes forestières s’accusent
et nous commençons à gravir lentement les rampes menant
au Col du Bonhomme. |
En passant le Col du Bonhomme... |
Nous y rattrapons la Route des Crêtes que
nous suivrons dorénavant vers le sud après un déjeuner durant
lequel nous essuyons une première averse. Hélas, ce temps
humide, nuageux voire embrumé nous poursuivra tout le long de
cette route pourtant magnifique. Premier arrêt au Col du
Calvaire pour aller faire quelques pas autour du Lac Blanc,
puis au Gazon du Faing qui offre une vue grandiose sur la
vallée de la Haute Meurthe. Un peu plus loin le Lac Vert
disparaît dans la pluie et les nuages.
Jardin du Haut Chitelet : billet |
Puis c’est la grimpée
au sommet du Hohneck à 1362 m : le superbe panorama
circulaire est hélas limité par les intempéries qui
lèvent de spectaculaires voiles de brouillard autour de
nous, avant de déclencher une violente averse qui me
fait battre en retraite dans l’Aigle. |
Point de vue depuis le Hohneck |
La Vallée des Lacs de Retournmer par temps clair... |
Paysage pareillement restreint lorsque nous contournons le site de Rothenbach; une accalmie nous attend en passant le Col de Markstein, nous faisant espérer le panorama *** visible depuis le haut du Grand Ballon. Il fait encore assez clair lorsque nous commençons la balade à pied mais rendus en haut de ses 1424 m, la nuée nous environne, bloquant complètement toute visibilité… |
Il ne nous reste plus qu’à redescendre en
hâte à travers les champs de myrtilles, pour essuyer les
premières gouttes de pluie au moment de rembarquer dans
l’Aigle. Celle-ci ne nous lâche plus pendant les 7 km de
descente jusqu’au Col d’Amic, le brouillard s’ajoutant au
crépuscule pour nous forcer à rouler au pas. Nous décidons
d’arrêter là nos pérégrinations pour aujourd’hui et installons
notre bivouac sur un grand parking tranquille à côté d’un
autre camping-car.
Samedi 14 juin 1997 : du COL D’AMIC à TOURNUS (332 km)
Départ à 8:00 pour arrêter quelques minutes
plus tard devant le monument commémoratif du Vieil Armand.
Cette vaste construction basse et solennelle rappelle les
combats meurtriers qui eurent lieu durant la Première Guerre
mondiale sur cette colline surplombant la plaine d’Alsace.
Puis nous redescendons et quittons progressivement les Vosges
pour gagner la Bourgogne en parallèle avec l’autoroute. Nous
ne nous arrêtons pas avant Beaune où nous nous perdons un peu
dans les rues embrouillées de la veille ville en cherchant le
chemin de Puligny-Montrachet.
A 12:30 nous sommes à temps pour le rendez-vous au restaurant où nous retrouvons une douzaine de représentants de la famille. Repas simple et rapide avant de nous retrouver tous au cimetière pour la mise en terre du cercueil de Tati. Jean est très affecté par la disparition inattendue de sa sœur. Impression étrange suscitée par cet adieu forcément imprégné de tristesse, alors que la nature et les vignobles en pleine croissance manifestent la vie intarissable qui surgit autour de nous. Une courte averse fait courir aux parapluies, Alain prononce une brève oraison funèbre, puis tous se séparent.
Nous gagnons alors la maison d’Odile et
Jean-Louis sur la colline au dessus de Tournus. A notre
arrivée à 17:30, Mangala nous accueille avec Stéphane,
Jean-Louis passe en coup de vent, en retard pour rejoindre
Odile à Lyon…Nous empruntons alors leur machine à laver les
tapis et nous lançons dans un grand nettoyage des sols et des
coussins de l’Aigle. La tâche nous retient jusque 21:30. A
leur retour, Jean-Louis et Odile nous trouvent confortablement
installés dans leur salon en train de lire et d’écouter de la
musique… Coucher passé minuit dans la chambre d’Emmanuel en
attendant que sèchent les tissus et que disparaissent les
vapeurs incommodantes du Scotchgard.
Dimanche 15 et lundi 16 juin 1997 : TOURNUS
En
matinée, nous allons écouter Jean-Louis qui tient
l’orgue dans l’abbatiale, avant d'aller visiter un
antiquaire qui expose de très beaux meubles religieux
dans une église désaffectée, puis de faire un tour dans
le centre de la vieille ville.. |
Tournus : Jean-Louis à l'orgue de l'Abbatiale St-Philibert |
Le Tournus ancien autour se son abbaye St Philibert |
Tour clocher de l'Abbatiale St Philibert |
Gravure ancienne montrant la porte fortifiée de l'Abbaye St-Philibert de Tournus |
État actuel de la porte fortifiée de l'Abbaye St-Philibert de Tournus |
Tournus : la petite famille sur la terrasse de La Croix St Léonard |
En après-midi, je
décape au Kärsher les pierres des murets entourant le
jardin. Le soir, Jean-Louis s’installe au clavier de son
orgue de salon et nous régale d’un concert improvisé. Le
lendemain j'achève le lavage de l’Aigle avec la machine
puis nous regagnons Lyon avec Mangala. |
Du mardi 17 au mardi 1er juillet 1997 : SAINTE-FOY, puis ST-JORIOZ
Séjour à Saint-Jorioz avec Jehanne jusqu’au vendredi soir, bricolage sur l’Aigle, peinture de la soute, construction des rangements de la porte arrière et du dos du frigo, en grande partie à Couty où Monique attrape une bronchite. Le temps demeure très variable, le plus souvent pluvieux…
Jehanne regagne Lyon jeudi soir par le train pour accompagner Jean qui va subir une opération. Monique se remet lentement de sa grippe grâce aux antibiotiques et arrive à faire un peu de couture. Je suis de plus en plus impatient de repartir après cette pause forcée et avant de reprendre le boulot dans un mois ! Avec l’aide de Toutou j'achève les bricolages de l’arrière de l’Aigle lundi après-midi 23 juin par l'installation d'une prise d’air pour le frigo. En tentant de brancher un ventilateur supplémentaire je fais sauter la boite de contrôle électronique du frigo. Il ne me reste plus qu'à me consacrer à la peinture du bas de caisse du camion en noir, histoire de recouvrir les nombreuses égratignures, de rendre plus facile les futures réparations et d’abaisser visuellement la hauteur de la caisse.
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