Sabbatique 1988-89

Juliette, Mathieu, Monique et Jean-Paul MOUREZ 
à bord de leur Pilote 470


46. Andalousie : Sevilla et Cordoba



Images sur Google Photos :
https://photos.app.goo.gl/L94ZbnYiRtEYZ2pX9


Cordoba : plafond de la maksourah de la
                  Mesquitza
Cordoba : plafond de la maksourah de la Mesquitza

Vendredi 10 mars 1989 : de PRAIA DO FARO à SEVILLA  (fin de la journée en Espagne)


Passage en ferry pour l'Espagne

Il y a pas mal de monde en ligne sur le quai d'embarquement du traversier, aussi devrons-nous laisser la priorité à un camion transportant du poisson frais... Nous attendrons finalement une heure notre place sur le ferry à destination de la rive espagnole. Le brouillard se lève en cours de traversée et nous retrouvons le drapeau espagnol à Ayamonte, petite ville sans intérêt particulier, où toutes les banques sont fermées.
Idem à Huelva, première agglomération un peu importante où nous arrivons passé 16:30. Huelva :
                  toits du Sud...
Huelva : toits du Sud...

Plantations d'oliviers et d'orangers
                  d'Andalousie
Plantations d'oliviers et d'orangers d'Andalousie

Il ne nous reste plus qu'à rallier Sevilla à travers des pentes légèrement ondulées envahies par les plantations d'orangers. Nous sommes stupéfaits de voir comment les Espagnols ont converti en quelques années toutes ces collines caillouteuses et semi-désertiques en cultures fruitières à grand coup de bulldozer, traçant des terrasse suivant les courbes de niveau... A imaginer la quantité colossale d'agrumes qui vont sortir de ce sol naguère improductif, on peut prévoir les campagnes publicitaires forcenées des années à venir pour inciter les Européens à boire du jus d'orange... 
L'autoroute est encore en construction et la conduite se révèle fatigante derrière les innombrables camions. Une pause dans un village nous permet d'observer de près un couple de cigognes occupé à bâtir un gros nid de branchage sur le toit d'une chapelle dans un cimetière. Nid de cigognes
                  sur la blancheur d'un clocher
Nid de cigognes sur la blancheur d'un clocher


Gros nid de cigognes
          sur la blancheur d'un clocher
Gros nid de cigognes sur la blancheur d'un clocher

A Sevilla, il fait un merveilleux temps d'été. Les palmiers, les fleurs et la tiédeur de la fin d'après-midi achèvent de nous faire entrer dans l'univers du sud, celui de l'Andalousie chantée par les poètes et les musiciens. Après un change de chèques de voyage, nous prenons une calèche pour un tour des vieux quartiers et du parc Maria Luisa. Les monuments dispersés un peu partout dans la ville, la qualité de l'architecture tant privée que publique, l'ambiance chaleureuse et secrète des ruelles autour de l'Alcazar nous font tomber sous le charme de cette ville superbe. Malheureusement l'Alcazar en tant que tel est fermé jusqu'à lundi à cause d'une conférence des premiers ministres de la C.E.E. Nous dormirons donc Plaza de Espana, dans le parc face au palais du gouverneur de la province, avant de visiter demain la ville plus à fond.


Samedi 11 mars 1989 : de SEVILLA à CORDOBA

Le parc Maria Luisa est juste assez tranquille pour qu'on y dorme bien. Au réveil le temps magnifique est encore au rendez-vous, favorisant la poursuite de notre programme. Laissant le camping-car bien surveillé devant le poste de garde de la résidence du gouverneur, nous nous dirigeons vers le centre-ville. On admire au passage le très chic Hôtel Alphonse X de style mauresque, on s'étonne de voir toutes les voitures cadenassée de barres anti-vol sur le volant (la sécurité semble très précaire ici) et on passe au Turismo se faire confirmer les horaires d'ouverture des monuments (bien variables).
Sevilla : la cathédrale
Sevilla : la cathédrale et son clocher : la Ghiralda

Impossible de se soustraire à la visite de la cathédrale, grandiose (ce serait la troisième plus grande d'Europe), ...

mais ses trésors (retables, stalles, peintures...) demeurent cachés derrière des grilles, empêchant qu'on s'en approche pour les apprécier.
Sevilla : croisée du transept de la cathédrale
Sevilla : croisée du transept de la cathédrale

Voute de la
        cathedrale
Transept droit de la cathédrale de Sevilla

Sevilla : la Ghiralda,
Sevilla : la Ghiralda, magnifique minaret almoravide,
devenu clocher de la cathédrale

En revanche l'ascension de son fameux clocher, la Ghiralda, déploie progressivement une vue cavalière sur la vieille ville. 

Elles révèle en particulier l'Alcazar et le juderia dont les maisons sont reliées par un enchevêtrement de ruelles sinueuses. Le juderia
                  de Sevilla depuis la Ghiralda
Le juderia de Sevilla depuis la Ghiralda


 Sevilla : la Ghiralda
Sevilla : la Ghiralda
Redescendu dans la Cour des Orangers (l'ancienne cour de la mosquée que la cathédrale chrétienne a remplacé à la Reconquête), j'admire tout à loisir la masse imposante de cet ancien minaret almohade. Il a conservé son sobre et très élégant décor mauresque du XIIème,

mais les chrétiens l'ont malheureusement affublé au XVIème d'un clocher "baroque" qui nuit à la pureté de ses lignes. Ghiralda de Sevilla
Ghiralda de Sevilla

Puis nous reprenons, à pied cette fois-ci, notre promenade d'hier soir dans le dédale du quartier de Santa Cruz, l'ancienne juderia.

Balade dans le juderia de Sevilla
Balade dans le juderia de Sevilla

Le juderia de Sevilla
Le juderia de Sevilla

Papotage
                  à la fraîche
Papotage à la fraîche


Comme la vie nous semble douce ici, dans l'agrément et le calme de ses ruelles blanches, la fraîcheur et le charme de ses patios fleuris abondamment décorés d'azulejos derrière leurs grilles ouvragées. 

Balade dans le juderia de Sevilla
Balade dans le juderia de Sevilla
Balade dans le juderia de Sevilla
Balade dans le juderia de Sevilla

Balade dans le juderia de Sevilla
Balade dans le juderia de Sevilla
Balade dans le juderia de Sevilla
Balade dans le juderia de Sevilla

Ruelle et arcade
Ruelle et arcade

Les placettes garnies d'orangers et de palmiers sont le lieu d'une vie sociale animée. Nous déjeunons à la table d'un petit restaurant installé sur l'une d'entre elles, puis nous retournons au camping-car en traversant l'exotique et romantique jardin de Murillo, longeant ceux de l'Alcazar cachés derrière de hauts murs.  Patio fleuri de Sevilla
Patio fleuri de Sevilla


On nous confirme que la plupart des monuments de Sevilla seront fermés ce samedi après-midi et demain dimanche, particulièrement l'Alcazar que nous voulons absolument visiter. Nous décidons donc de mettre à profit ce contretemps pour redécouvrir l'ancien califat de Cordoue, sa mosquée et ses vieux quartiers.

Paysage
                  andalou
Paysage andalou : céréales et oliviers

Commence alors un long parcours à travers les douces collines de l'Andalousie revêtues du vert soutenu des jeunes céréales. Tout au long, l'excellente grande route est doublée par le chantier d'une chaussée séparée qui en fera une autoroute. Si l'on considère l'intense trafic de camions et d'autobus rencontré, on regrette que cet aménagement indispensable ne soit pas déjà terminé... Et encore sommes-nous hors saison ! 

La nuit tombe lorsque nous arrivons à Cordoba. Après une petite flânerie autour de la mosquée maintenant fermée, nous traversons l'antique pont romain pour aller dormir au pied de la tour de Calahorra, de l'autre côté du Guadalquivir. Cordoba : l'antique pont romain sur le
                  Guadalquivir et la mesquitza
Cordoba : l'antique pont romain sur le Guadalquivir et la mesquitza


Dimanche 12 mars 1989 : de CORDOBA à SEVILLA

Vue d'ensemble de la mesquitza de Cordoba
Vue d'ensemble du pont romain et de la mesquitza de Cordoba

La journée s'annonce encore belle et chaude lorsque nous franchissons le pont sur le Guadalquivir pour aller visiter la mesquita-cathédrale. 

Mur d'enceinte de la Mesquitza de Cordoba
Mur d'enceinte de la Mesquitza de Cordoba

Porte de la Mesquitza de Cordoba
Porte de la Mesquitza de Cordoba


Une foule d'excursionnistes du dimanche, bruyants et brouillons, à laquelle s'ajoute un récital de fanfare (!) dans la Cour des Orangers, trahissent hélas le climat hautement spirituel que je m'attendais à retrouver dans cette extraordinaire enceinte sacrée.  La cour des Orangers et la Mesquitza-cathédrale
                  de Cordoba
La cour des Orangers et la Mesquitza-cathédrale de Cordoba

Mesquitza de Cordoba : arcs et colonnes
Mesquitza de Cordoba : arcs et colonnes

La forêt de colonnes de marbre rose ou gris a pourtant conservé son rythme magique. Son ombre crée une ambiance recueillie, d'une sobriété austère, confinant à la grandeur et à l'infini. 

Pourquoi faut-il qu'elle ait été perturbée par les exubérances de la cathédrale baroque implantée en plein milieu ? Charles-Quint lui-même aurait déclaré aux constructeurs : "Vous avez détruit ce que l'on ne voyait nulle part ailleurs pour construire ce que l'on voit partout...". Nef principale de la Mesquitza de Cordoba
Nef principale de la Mesquitza de Cordoba; la partie blanche corespond à la nef de la cathédrale insérée au centre de la mosquée. Au fond le mirhab.

Nef centrale de la Mesquitza de Cordoba
Nef centrale de la Mesquitza de Cordoba; au fond la cathédrale
encastrée au centre de la mosquée

Plafond
Plafond de cèdre ciselé et peint de la nef centrale
de la Mesquitza de Cordoba


Portail de la maksourah de la Mesquitza de
                    Cordoba
Portail de la maksourah de la Mesquitza de Cordoba

Nef centrale de la Mesquitza de Cordoba
Nef centrale de la Mesquitza de Cordoba, au fond la maksourah
(chapelle de prière du calife)


Autre - petite - déception : la très riche maksourah (l'enceinte réservée au calife) précédant le mihrab tout aussi fastueux est très mal éclairée et rendu à peu près inatteignable par une clôture.  Maksourah de la Mesquitza de Cordoba
Maksourah de la Mesquitza de Cordoba


Plafond décoré de la maksourah de la Mesquitza de
                  Cordoba
Plafond décoré de la maksourah  de la mesquitza de Cordoba

Rosace
Rosace centrale du plafond de la maksourah de la mesquitza de Cordoba

Il est donc presque impossible d'apprécier sa voûte en mosaïques dorées reposant sur un extraordinaire réseau d'arcs polylobés délicatement sculptés...

Mirhab de la mesquitza
Mirhab de la Mesquitza de Cordoba
Gros plan du mirhab
Détail du mirhab de la Mesquitza

Avec cette mosquée on a vraiment affaire à l'un des chefs d'oeuvre de l'architecture mondiale, mais il faudrait intervenir d'urgence pour la restaurer et la mettre plus complètement en valeur. La forêt de colonnes de la Mesquitza de Cordoba
La forêt de colonnes de la Mesquitza de Cordoba

Minaret et cour des ablutions de la Mesquitza de
                Cordoba
Minaret et cour des ablutions de la Mesquitza de Cordoba
L'impression se poursuit lorsque l'on gravit les 267 marches de l'ex-minaret; il donne une vue intéressante sur l'ensemble de la mosquée et sur la riante vallée du Guadalquivir. Son élégante architecture a malheureusement été complètement défigurée par un placage baroque au XVIème.

On se prend à rêver à l'impression puissante qui devait envahir le croyant lorsque, répondant à l'appel lancé par le muezzin du haut de cette admirable tour, il pénétrait dans la cour des Orangers, faisait ses ablutions rituelles dans le grand bassin de marbre d'Al Mansour, puis allait se prosterner dans la pénombre fraîche de la nef immense... La Mesquitza, son minaret et la cour des ablutions
                au bord du Guadalquivir
La Mesquitza, son minaret et la cour des ablutions au bord du Guadalquivir

La Tour de Calahorra, le pont romain sur le
                Guadalquivir et la Mesquitza de Cordoba
La Tour de Calahorra, le pont romain sur le Guadalquivir et la Mesquitza de Cordoba
En fin de compte, une visite quelque peu décevante... Mais le petit musée installé dans la tour de Calahorra, de l'autre côté du pont romain, suppléera au manque d'âme et de ferveur ressenti dans le grand monument vide...

Une belle présentation audio-visuelle dans ses salles voûtées rappelle la place éminente tenue au Xème siècle par la cité arabe de Cordoue, l'une des grandes capitales du monde médiéval avec ses 100 000 habitants, sa brillante université et ses savants à la pointe d'une science universelle.  Torre de Calahorra à Cordoba
Torre de Calahorra à Cordoba

Maimonides, Averoes, Ibn Al Arab et Alfonso X
                  dans la Torre de Calahorra de Cordoba
Maimonides, Averoes, Ibn Al Arab et Alfonso X dans la Torre de Calahorra de Cordoba

De grandes figures nous parlent : Averroes, physicien, astrologue, mathématicien, médecin et philosophe qui réintroduisit la pensée d'Aristote dans l'Occident chrétien, ou bien encore le médecin et philosophe Maimonides.
On y voit aussi comment un génie agricole très développé a permis de nourrir la nombreuse population de ce qui était encore alors le royaume prospère d'Al Andalous. On y admire enfin une étonnante maquette illuminée de la mosquée à son heure la plus magnifique, splendide monument élevé à la gloire d'Allah et de son serviteur le calife Al Mansour.
Nous heurtant à un Alcazar fermé entre 13:30 et 16:00, nous tentons de rejoindre le palais de Médina Azahara, luxueuse résidence bâtie par le calife sur les pentes de la montagne à l'extérieur de l'agglomération. Mais on nous apprend en cours de route qu'il est lui aussi fermé.

Frustré de ces échecs successifs, je veux alors retourner au centre de la vieille ville dont le Guide Vert vante les aspects pittoresques. Je m'égare alors avec le camping-car dans des ruelles de plus en plus étroites où je réussis presque à rester coincé... Heureusement les conseils d'un aimable indigène sollicité par Monique dans sa langue maternelle nous sortent de ce labyrinthe, et nous nous retrouvons de nouveau devant l'Alcazar vers 18:30.
Tour de l'Alcazar de Cordoba
Tour de l'Alcazar de Cordoba

Jardins et bassins de l'Alcazar de Cordoba
Jardins et bassins de l'Alcazar de Cordoba

Nous avons juste le temps de faire un petit tour dans les jardins étonnamment fleuris qu'agrémentent de jolies pièces d'eau.
A 19:00 c'est le coucher du soleil et la fermeture des portes. Il ne nous reste qu'à souper avant de rentrer nuitamment à Sevilla sur une route fort encombrée par le retour de week-end. Les enfants sont couchés depuis longtemps lorsque arrivons à Sevilla où nous allons stationner à nouveau dans le parc de Maria Luisa, à notre emplacement précédent devant le poste de police du gouvernement régional. L'Alcazar, le pont romain sur le Guadalquivir et
                  la Torre de Calahorra à Cordoba
L'Alcazar, le pont romain sur le Guadalquivir et la Torre de Calahorra à Cordoba


47. Andalousie : de Sevilla à Algeciras


Lundi 13 mars : SEVILLA

Au matin, nous découvrons un ciel gris et une autre déception : les portes de l'Alcazar ne seront pas ouvertes avant demain mardi. Nous traversons alors la ville à pied pour visiter la Casa de Pilatos. 

Plan de Casa de Pilatos
C'est un grand seigneur, de retour de Croisade, qui construisit au XVème siècle cet élégant palais inspiré par l'art de vivre des princes d'orient. Casa de Pilatos : entrée du Grand Patio
Casa de Pilatos : entrée du Grand Patio

Casa de Pilatos : Galerie du Grand Patio
Casa de Pilatos : Galerie du Grand Patio
Casa de Pilatos : Galerie du Grand Patio
Casa de Pilatos : Galerie du Grand Patio

Casa de Pilatos : Grand Patio
Casa de Pilatos : Grand Patio

Casa de Pilatos : Petit Jardin roseraie
Casa de Pilatos : Petit Jardin roseraie

Très influencé par l'architecture et la décoration mauresque, il en présente tous les éléments traditionnels : patios, azulejos, stucs, jardins clos... L'ensemble est assez réussi, il lui manque cependant une touche de génie pour approcher l'Alhambra de Grenade.  Casa de Pilatos : repos autour du Petit Patio
Casa de Pilatos : repos autour du Petit Patio

Dans les rues parcourues au retour commencent à apparaître les premiers préparatifs de la Semana Santa. Nous devrons malheureusement la laisser derrière nous puisque nous serons alors au Maroc. Déjà les places sur le trottoir devant la cathédrale sont en vente, et il faut voir les gens marchander leur billet...

Retrouvant notre camping-car toujours stationné devant la Plaza d'Espana, nous écrivons et lisons un peu durant l'après-midi. Dans la soirée, nous partons en balade à pied dans le parc Maria Luisa où nous séjournons depuis maintenant trois jours. De belles allées passant sous de grands arbres aux essences variées nous permettent de rejoindre les pavillons de l'Exposition Hispano-Américaine de 1926, tous plus rococos les uns que les autres, avec bassins et fontaines un peu partout... Plaza des Espana : Parc Maria Luisa
Plaza des Espana : Parc Maria Luisa

Parc_Marria_Luisa
Sevilla : Plazza de Espana dans le Parc Maria Luisa
Parc_Marria_Luisa
Sevilla : Plazza de Espana dans le Parc Maria Luisa


Mardi 14 mars 1989 : de SEVILLA à CORNIL DE LA FRONTERA

 Cette fois-ci, l'Alcazar est enfin ouvert ! 

Entrée de
                l'Alcazar de Sevilla
Entrée de l'Alcazar de Sevilla
Sa visite tant attendue est un ravissement. Nous découvrons progressivement un plan très complexe et enchevêtré qu'il faut un long moment et une lente exploration pour saisir.  Pavillon d'entrée de l'Alcazar de Sevilla
Pavillon d'entrée de l'Alcazar de Sevilla
Alcazar de Sevilla : Cour des Demoiselles
Alcazar de Sevilla : Cour des Demoiselles
Alcazar de Sevilla : Cour des Demoiselles
                  (détail)
Alcazar de Sevilla : Cour des Demoiselles (détail)

Alcazar de Sevilla : Patio dos Munecas
Alcazar de Sevilla : Patio dos Munecas (des Poupées)
Alcazar de
                Sevilla : Cour des Demoiselles
Alcazar de Sevilla : Patio dos Munecas


On traverse ainsi de multiples salles et cours recouvertes d'azulejos superbes, séparées par des portes ciselées aux battants merveilleusement sculptés. 
Alcazar de Sevilla : Salle de Réception
Alcazar de Sevilla : Salle de Réception
Alcazar de Sevilla : Cour des Lions
Alcazar de Sevilla : Cour des Lions
Alcazar de Sevilla : d'une salle à l'autre...
Alcazar de Sevilla : d'une salle à l'autre...

Alcazar de Sevilla : Salle des Ambassadeurs
Alcazar de Sevilla : Salle des Ambassadeurs
Alcazar de Sevilla : Salle des Ambassadeurs
Alcazar de Sevilla : Salle des Ambassadeurs

Alcazar de Sevilla : chapelle
Alcazar de Sevilla : chapelle
Les plafonds de cèdre sont tout aussi travaillés, peints et dorés. C'est donc cela, la splendeur du style mudéjar, cette appropriation de l'art de vivre et du décor mauresque par les princes chrétiens d'après la Reconquesta.

Alcazar de Sevilla : Salle des Tapisseries
Alcazar de Sevilla : Salle des Tapisseries

Jardins de l'Alcazar de Sevilla : Bassin des
                Poissons
Jardins de l'Alcazar de Sevilla : Bassin des Poissons
Jardins de l'Alcazar de Sevilla : Cour de la
                Grenouille
Jardins de l'Alcazar de Sevilla : Cour de la Grenouille
Les jardins entourant le palais sont très beaux eux aussi, regroupant toutes sortes d'arbres et de fleurs autour de pittoresques bassins et fontaines.
Jardins de l'Alcazar de Sevilla : Bassin des
                  Azulejos
Jardins de l'Alcazar de Sevilla : Bassin des Azulejos

Jardins de l'Alcazar de Sevilla : Bassin des
                  Azulejos
Jardins de l'Alcazar de Sevilla : Bassin des Azulejos
Il ne leur manque que d'être intégrés à l'architecture comme à Grenade qui demeure pour nous le chef-d’œuvre et la référence inégalée.

Alcazar de
        Sevilla : place d'accès
La Giraldha depuis la place d'accès à l'Alcazar de Sevilla

Nous récupérons notre camping-car sous l’œil intrigué du policier en faction devant son quartier général qui assure notre sécurité - gratis ! - depuis 3 jours. Puis nous prenons la route du sud après un petit détour par l'usine à gaz de la ville pour remplir notre bouteille de propane. L'autoroute rapide file à travers plaine et collines de l'Andalousie, vertes, fertiles et partagées en immenses domaines entourant leur hacienda.

Les terres à
        blé de l'Andalousie
Les terres à blé de l'Andalousie

Nous nous rendons jusqu'à Cadix à l'extrémité de son isthme. Rien ne semble devoir retenir notre intérêt si ce n'est sa couleur très sud (palmiers, maisons blanches et lumière éclatante...). Nous faisons le tour des remparts, arrêtant seulement dans un charmant jardin public avec bancs plaqués d'azulejos, lampadaires 1900 et pergolas. Nous poursuivons jusqu'à Cornil de la Frontera. Après une traversée périlleuse des ruelles étroites du village, nous rejoignons quelques autres camping-cars dispersés sur sa plage immense.


Mercredi 15 mars 1989 : de CORNIL DE LA FRONTERA à ALGECIRAS
Au matin, les enfants jouent longuement dans le sable et Mathieu se baigne pendant que nous faisons le ménage du camping-car : les derniers jours l'ont laissé dans un état épouvantable ! Puis je démonte l'échelle extérieure pour la fixer avec la roue de secours supplémentaire sur le toit, histoire d'éviter aux gamins marocains la tentation de s'y accrocher... Vers 13:30, nous partons en direction d'Algeciras où nous devons prendre le ferry vers le Maroc. La route est très accidentée, surtout vers la fin quand nous passons les "colonnes d'Hercule"; joli coup d'oeil depuis le point culminant espagnol (Tarifa) jusque sur la côte montagneuse marocaine. Elle semble assez haute mais demeure floue dans la brume légère et bleutée qui flotte sur le détroit large d'une quinzaine de kilomètres. Auparavant nous aurons pique-niqué sur une plage magnifique occupée par des véliplanchistes (surtout des Allemands en fourgons aménagés...).

Arrivés à Algeciras, nous nous enquérons du prix du passage. Conséquence du monopole exercé par une compagnie espagnole, il nous paraît exorbitant : 170.00 $ pour une heure et demie de traversée ! (il en coûte 200 € pour le même trajet en camping-car en 2020...). Nous nous approchons ensuite de l'imposant rocher de Gibraltar autant que nous le pouvons (on ne peut y pénétrer en auto à moins d'en être résident...). Puis nous nous rendons au "Continente" local pour faire notre dernier plein d'épicerie avant de rallier l'Afrique. Nous retournons enfin dormir au centre ville sur une petite place devant la plazza de torros locale. Nous y sommes tout près de la billetterie du ferry où il faudra nous présenter demain à 7:00 pour embarquer à 8:00 en direction de Ceuta.


48. Vers le Maroc : d'Algeciras à Fès

Accueil de « Sabbatique 88-89 »

Accueil de Mon-Aigle

© 2021