Le temps passe, vers 17:30 Mathieu nous appelle pour signifier son intention de refaire le plein de sa batterie sur une borne rapide à Rivière-du-Loup. Nous profitons de cet autre arrêt recharge pour faire quelques courses au Walmart voisin et souper, puis, toujours sous la pluie et sous un ciel qui s’assombrit de plus en plus, enfilons l’A85 en direction du grand Lac Témiscouata puis d’Edmundston, à 110 km où nous ferons étape ce soir. | Mathieu recharge la Bolt à Rivière-du-Loup |
Bivouac devant un gymnase en banlieue d'Edmundston |
La borne bien située devant un gymnase au bord d’un parc est malheureusement occupée pour la nuit, je devrai donc accompagner Mathieu et sa voiture un peu plus loin, sous la pluie et dans la nuit, à la recherche d’une autre borne, libre et fonctionnelle celle-là. Après quelques tataouinages pour faire accepter sa carte d’abonnement au réseau de recharge, le courant finit par passer et nous retournons enfin à 21:30 sur le premier stationnement où nous avons laissé la Trillium avec Juliette et les enfants qui se sont mis au lit. |
Premier objectif : Grand-Sault, sa gorge et sa chute au pied du barrage qui bloque le haut cours du St-Jean. Malheureusement, et malgré les pluies abondantes, les filets d’eau sont étroits et peu abondants sur le rocher noir qui barre le canyon. Nous faisons un petit tour sur le sentier qui longe la gorge en dessous du camping, sans être plus impressionnés : si le tracé dans le rocher est net, large et profond, le peu d’eau qui coule au fond du canyon est bien trop paisible à notre goût… Au moins le cadre verdoyant aura-t-il été propice à prendre une bouffée d’air et à se dégourdir les jambes avant de reprendre la route, toujours aussi humide. | Grand-Sault : la gorge |
Le pont couvert d'Hartland, le plus long du monde : 391 m |
Premier arrêt devant une borne de recharge rapide (Niveau 3) vers 14:00 pour remonter le niveau de la batterie de l’auto tandis que nous déjeunons. Puis nous reprenons notre descente de la vallée qui s‘élargit jusqu’à Hartland où nous gagnons directement le pont couvert, proclamé le plus long du monde. Un événement à l’occasion de la fête nationale du Nouveau-Brunswick (lundi prochain 7 août) est en préparation au centre de son tablier, si bien que nous ne pourrons en parcourir que la moitié et à pied. C’est cependant suffisant pour se rendre compte de l’ampleur de la construction et de l’intérêt de garder ce genre d’ouvrage d’art tout en bois à l’abri des intempéries. |
Lever à 8:45 puisque je suis seul et n’attends l’arrivée de la Bolt qu’après l’ouverture du musée à 10:00. Douche puis déjeuner, je suis juste prêt lorsque Juliette m'appelle pour me confirmer leur arrivée sur le parking du City Hall où elle a découvert une borne de recharge. Ils laissent leur auto branchée et me rejoignent pour un tour dans la cathédrale. | Fredericton : bivouac sur le Green devant la cathédrale Christ Church |
Façade de la cathédrale Christ Church de Fredericton (1840-45) |
Transept et chœur de la cathédrale Christ Church de Fredericton |
Gisant de l'évêque John Medley dans la cathédrale Christ Church |
Grand vitrail en façade de la cathédrale Christ Church |
Fonts baptismaux en authentique pierre de Caen |
Chevet flamboyant de la cathédrale Christ Church de Fredericton |
Frederiction : maison ancienne abritant la Gallery 78 |
Assemblée législative du Nouveau-Brunswick à Fredericton |
Bel ensemble architectural récemment modernisé, il accueille dans sa dizaine de salles intriquées les unes dans les autres plusieurs collections de peintures, tant européennes (anglaises en particulier) que canadiennes et américaines. Œuvres de qualité variable, mais on y voit quelques chefs d’œuvres ou, du moins, des toiles qui me plaisent beaucoup et que je m’empresse de photographier. | Fredericton : façade de la Galerie Beaverbrook |
Hermione et Gabriel dans l'entrée de la Galerie Beaverbrook |
Exposition Judy Blake : «D'enveloppes et de semences» |
JUDY BLAKE
D'enveloppes et de semences «D'enveloppes et de semences» nous invite à pénétrer dans le monde apparemment humble des cosses et des graines, choisies avec amour, observées attentivement et honorées de façon exquise par l’une des artistes les plus éminentes de la céramique : Judy Blake, de Lincoln, Nouveau-Brunswick. D'enveloppes et de semences nous aide à développer une meilleure compréhension de la relation complexe entre l’art et la nature. L'histoire de cette collection est à la fois fantastique et très réelle. C’est l’histoire des relations dynamiques et des transformations artistiques de gousses, d'enveloppes, de coques, de coquilles, de capsules et des pépins, des graines, des noyaux et des grains qui y habitent. Comme le rappelle l'artiste : « J’ai presque toujours collectionné des objets trouvés. Je collectionne les gousses depuis plusieurs années; chacune possède une beauté incroyable, des formes et des textures complexes. Ces tout petits récipients pour les graines ont été de riches sources d'exploration créative et ils sont devenus le catalyseur de ce nouveau corpus. Bon nombre de ces sculptures en argile non glacées ont été tournées, puis modifiées avec des ajouts à la main, tandis que d’autres sont entièrement sculptées à la main. Ces récipients sensuels cuits à la sciure de bois ont été polis méticuleusement avec un galet de rivière et offerts au feu pour qu’il lui insuffle de la vie. » |
Exposition Judy Blake : «D'enveloppes et de semences» |
«D'enveloppes et
de semences», par Judy Blake
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Galerie Beaverbrook : «D'enveloppes et de Semences», par Judy Blake |
Migijoo (insertion de piquants de porc-épic teints sur écorce de bouleau), par l'artiste Mi'kmaq Tara Francis (2022) |
Alice Bernheim, par Joseph Oppenheimer (1901) |
Marrakech, par Winston Churchill (1936) |
Étude pour Sir Winston Churchill, par Graham Vivian Sutherland (1954) |
Helena Rubinstein, par Graham Vivian Sutherland (1957) |
Madame Billington en Sainte Cécile, par Joshua Reynolds (1786-1789) |
Lieutenant-Colonel Edmund Nugent, par Thomas Gainsborough (1764) |
Madame John Thomson et son fils Charles-Edward Pouett-Thomson, (futur gouverneur-général de l'Amérique du Nord britannique), par Thomas Lawrence (1806) |
L'équipage du HMS Terror sauvant bateaux et provisions dans la nuit du 15 mars 1837, par George Chambers |
Le port de St-Valery - Clair de lune, par Eugène Boudin (1891) |
EDWARD BURTYNSKY
: PRESENT
Ces images sont des métaphores du dilemme de notre existence moderne: elles recherchent un dialogue entre l'attraction et la répulsion, la séduction et la peur. Nous sommes attirés par le désir - une chance de bien vivre - maïs nous savons consciemment ou inconsciemment que le monde souffre de notre succès, Notre dépendance à l'égard de la nature, qui nous fournit les matériaux nécessaires à notre consommation et notre préoccupation pour la santé de notre planète, nous placent dans une contradiction inquiétante. Pour moi, ces images fonctionnent comme des sources de réflexion de notre époque. Edward Burtynsky
Edward Burtynsky est reconnu comme l’un des photographes contemporains les plus accomplis du monde. Ses œuvres portent généralement sur le thème de la nature transformée par l'industrie; il a documenté certains des exemples les plus frappants de ces effets partout dans le monde. Souvent d’un point de vue aérien, il crée des photographies à grande échelle riches en détail, qui tendent parfois à ressembler à des abstractions peintes. Burtynsky travaille sur chaque projet pendant plusieurs années avant de le présenter au public. Ses photographies se trouvent dans les collections de plus de soixante musées importants dans le monde, notamment au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, au Museum of Modern Art et au Tate Modern à Londres. Parmi les prix et les distinctions qu'on lui a décernés, on compte le prix TED et le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques. Cette exposition présente l'ensemble du don du studio Burtynsky en 2021 au Musée des beaux-arts Beaverbrook, soit trente et une photographies grand format prises tout autour de la Terre. |
Stikine River, Northern B.C, Canada, par Edward Burtynsky (2012) |
Claearcut#5, Vancouver Island, BC, par Edward Burtynsky (2017) |
Shipyard #3, Qili Port, Zhejiang Province, China, par Edward Burtynsky (2004) |
Galerie Beaverbrook : Santiago El Grande par Salvador Dali (1957) |
Galerie Beaverbrook : Santiago El Grande par Salvador Dali (1957) |
Santiago El
Grande (détail : Gala) par Salvador Dali (1957)
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Santiago El
Grande - Salvador Dali (1957)
Cette représentation monumentale de l'apôtre saint Jacques (Santiago El Grande en espagnol) est considérée comme l'une des plus accomplies de l'artiste. Dali lui-même partageait cet enthousiasme. En 1959 il déclara avec immodestie : « C’est la meilleure peinture depuis Raphaël. » À bien des égards, le Santiago El Grande est très différent des paysages surréalistes grâce auxquels Dali s'était fait connaître dans les années 1930. En 1940, Dali s'installa aux États-Unis et se redéfinit comme peintre « classique » et embrassa des thèmes explicitement religieux très différents de ceux que l'on retrouve dans ses premiers tableaux. Le tableau représente saint Jacques, le saint patron de l'Espagne, qui émerge de l'océan sur un cheval blanc en brandissant un Christ en croix démesuré. Autour d'eux s'élève des eaux une croisée d'ogives gothique ornée de coquilles. Une explosion atomique provenant des quatre pétales d'une fleur de jasmin — symbole de pureté et l'un des parfums préférés du peintre — propulse le coursier triomphant vers le paradis. Lors du dévoilement de son œuvre en 1957, Dali déclara que « cette image est conçue comme une énorme explosion cosmique cristallisée dans un maximum de tension spirituelle, qui est la structure du paradis. » Le pied étendu du saint fait allusion au Camino de Santiago, le Chemin de Compostelle, lieu de pèlerinage que des dizaines de milliers de chrétiens parcourent à pied chaque année pour se recueillir devant les reliques du saint dans la cathédrale de Santiago de Compostela. Dans le tableau, un cortège d'anges émergeant de l'ombre projetée par le cou du cheval — une brillante image à double sens — mène le saint au combat devant un groupe d'« anges en anti-matière ». Ce qui surprend est la profondeur de champ dans cette représentation hyper-réaliste de la tête du cheval, qui contraste avec les pattes et le corps flous et contribue à créer l'illusion que l'animal bondit hors de la toile. C'est un effet particulièrement saisissant lorsque le spectateur se trouve sous le tableau et le regarde à un angle aigu. (sentez-vous donc libres à vous allonger sur le sol devant l'œuvre.) Dans le coin inférieur droit, Gala, la femme de Dali, adresse un regard méfiant au spectateur à travers les plis de son volumineux costume. Un troisième petit personnage gît au centre à l'avant-plan; Dali prétendait qu'il s'agissait de son autoportrait. Santiago El Grande fut exposé au pavillon espagnol de l'Exposition universelle de 1958 à Bruxelles, en Belgique. Le tableau fut vendu peu de temps après à Lady Dunn, amie et patron de Dali et récemment veuve. Cette dernière en a fait don à la Galerie d'art Beaverbrook juste avant son ouverture. |
La Turbie - Sir James Dunn, par Salvador Dali (1949) |
Fantaisie équestre - Lady Dunn, par Salvador Dali (1954) |
Les Portraits
Dunn de Salvador Dali
Vers la fin des
années 1940, Sir James Dunn et Lady Christofor
Dunn étaient devenus de fervents admirateurs de
l'œuvre de Dali. James Dunn avait rencontré Dali
pour la première fois en 1947 au restaurant Le
Pavillon de New York, où Dali bondit de sa chaise
en criant : « Je crois à la réincarnation et je
suis sûr que vous descendez du grand César. »
Les deux hommes se trouvèrent un goût commun pour les maîtres anciens et partageaient un enthousiasme pour l’histoire mondiale. À la fin de leur conversation, Dunn avait accepté de poser pour un portrait. Dans son Portrait de sir James Dunn (949), renommé plus tard La Turbie, Dunn est assis, jambes croisées et pieds nus, drapé d'une toge de satin doré pour souligner sa prétendue ressemblance avec César. Au début, Dunn ne fut pas impressionné par le portrait de Dali. Il ne l'apprécia à sa juste valeur que des mois plus tard, lorsque sa femme et lui visitèrent le village de La Turbie, dans le sud-est de la France, où se trouvait un monument massif érigé par César en l'an 6 av. J.-C. pour célébrer une conquête militaire. Dunn demanda à sa femme de le photographier à côté de l'une des statues de César pour qu'il puisse lui-même juger de la ressemblance. Une fois les photos développées, Dunn fut lui aussi persuadé de la ressemblance et, par le fait même, des mérites du portrait. Quelques années plus tard, le couple lui commanda un portrait de Lady Dunn. Fantaisie équestre (1954) évoque la passion de lady Dunn pour les chevaux. Dali la peignit assise noblement en amazone sur un alezan doré à crins blancs, un faucon perché sur sa main gantée. Même si le naturalisme de ce portrait impressionne, la joie qui s'en dégage provient des détails amusants et les petits animaux qui peuplent l'arrière-plan — un écureuil, deux cerfs, un lapin, une grenouille et une salamandre —, créant une atmosphère de conte de fées qui fait contrepoids à la posture altière de Lady Dunn. Dans un clin d'œil au surréalisme, Dali lui dissimula trois jambes sous sa longue jupe. Après le décès de son mari en 1956, Lady Dunn commanda un troisième portrait à Dali. Lever de soleil : sir James Dunn (1958) représente Sir James, bras croisés, debout devant un ciel ennuagé. Même s'il est de facture classique comparativement aux autres tableaux de l'artiste, ce portrait de Sir James était l'un des préférés de sa veuve. |
En sortant, nous regagnons chacun nos véhicules pour manger, puis je rejoins la Bolt qui achève de recharger sa batterie avant que nous prenions la route vers Moncton. Mathieu en profite pour colmater quelques fuites encore présentes autour de la baie arrière de la Trillium et révélées par la pluie d'hier sur la route. | Sur la stationnement de l'Hôtel de Ville de Fredericton, Mathieu colmate la baie arrière de la Trillium |
En suivant la Trillium sur la Transcanadienne |
Moncton : piquenique devant la station de recharge rapide près de Magnetic Hill |
Nous comptons camper ce soir sur le
stationnement du Monument Lefebvre que nous visiterons
demain matin. Longue route de 209 km parcourue sans
dépasser les 80 km/h qui nous garantissent une
consommation d’énergie minimale : Mathieu se dit
étonné de la longévité de la charge de sa batterie,
tandis l’autonomie du ProMaster telle qu’indiquée par
l’ECU frise les 875 km, soit un 10,1 l/100 auquel je
n’ose croire. On verra au prochain plein !
Halte en arrivant à Moncton dans une station service offrant une borne de niveau 3 pour remonter à 80% la charge de la Bolt, Nous profitons de la pause pour souper d’une bonne part du gratin de choux-fleur offert par Monique (délicieux comme de coutume, les jeunes en redemanderont…). |
Bivouac champêtre dans la vallée de la rivière Memramcook |
Excellente nuit silencieuse sans aucun dérangement et seulement quelques gouttes de pluie. Je suis levé à 8:30, et ai le temps de déjeuner et de prendre ma douche avant qu’enfin, et après moult stimulations, Gabriel finisse par quitter le lit qu’il juge confortable, enfile T-shirt et pantalon et commence à démonter son couchage… Pendant ce temps, mes voisins et compagnons de route émergent eux aussi de leur petite roulotte et préparent leur levée de camp. |
Il est passé 10:00 lorsque nous remontons au village encombré par le car show and shine qui a envahi les pelouses du Monument Lefebvre, si bien que nous devons nous rabattre sur le stationnement de l’école secondaire voisine pour laisser nos véhicules. Le petit musée acadien n’est guère fréquenté, mais tant Hermione que Gabriel refuseront de s’engager dans l’allée qui en fait le tour. J’en parcourrai donc les panneaux explicatifs illustrant le destin tragique des Acadiens avec seulement Juliette et Mathieu, les deux enfant préférant de loin s'assoir dans la cafeteria pour s’enfiler les friandises qu’on leur distribue en l’honneur de la fête nationale du Nouveau-Brunswick demain. | Monument Lefebvre : Famille acadienne, dans l'entrée du musée acadien |
Puis nous faisons un tour dans l’expo des voitures rassemblées en désordre sur les pelouses en avant de la grande bâtisse. On y trouve de tout, beaucoup de modèles des années 1990 à 2000, quelques-uns de ‘60 à ‘90, encore moins des années ‘40 et ‘50, et trop peu des années antérieures qui auraient pu retenir mon attention. Et toute cette tôle est briquée, rutilante, les chromes dûment astiqués brillent, les moteurs impeccablement et fièrement exposés sont décapés sans une trace de cambouis… Bref un événement qui m’inspire peu, d’autant plus que le brouhaha des visiteurs admiratifs est noyé par la sono tonitruante qui enfile non-stop des succès rétro des années ‘50 à ‘70. |
Enfin nous rattrapons la mer et gagnons immédiatement le petit camping fort bien situé devant la baie et ses cinq îles, un panorama spectaculaire que javais découvert dès 1984. Nous laisserons la roulotte et la Bolt branchés pour tous embarquer dans le ProMaster et aller faire la balade sur les falaises du cap Old Wife, dans le Parc où Juliette n'a pu réserver de place pour camper. | Vue sur la baie de Five Islands depuis le camping |
Trajet court puis
bonne marche de près de 5 000 pas à la recherche du
sentier que finalement nous ne trouverons pas. Au
moins profiterons-nous de beaux points de vue sur le
paysage et du soleil proche de se coucher en éclairant
les nuages à contre-jour. Les enfants trainent la patte, peu habitués à de tels exercices qui me paraissent pourtant bien anodins, tandis que Mathieu (et moi) prenons quantité de photos de ce site magnifié par les couleurs du soir. |
Five Islands : balade en famille dans le parc provincial, avec vue sur les îles |
Five Islands : bivouac dans le parc municipal près du phare |
Retour ensuite à leur campement où je fais le plein d’eau avant de gagner le parc municipal aménagé près du phare. Il est passé 19:30, plus personne dans le vaste parking, je découvre même une borne de recharge libre qui aurait pu convenir à la Bolt toujours affamée de kwh ! Petit tour au-dessus de la falaise, photos des îles juste devant moi, au-delà du bras de mer. Je me retire dans mon petit intérieur passé 20:00 pour souper, écrire un peu et me coucher assez fatigué vers 22:30. Calme à peu près complet, ciel légèrement nuageux, mais pas de pluie. Enfin ! |
Lever passé 8:00,
sous le grand soleil qui réchauffe l’habitacle.
Quelques visiteurs passent près de moi sur le parking
resté désert et silencieux toute la nuit. Je me
prépare tranquillement puisque Juliette me texte que «
ce sera un départ très lent »… Le temps est superbe, je reprends le carnet de route laissé en plan hier soir puis vais faire un autre tour sur la falaise, maintenant dans la grande lumière du matin. |
Bivouac devant le phare de Five Islands au matin |
Truro :
vestiges du Mur de Berlin, édifié en 1961 et
démantelé en 1989.
Symbole de la
Guerre Froide, le Mur représente les différentes
idéologies de l'époque et la séparation physique
qu'il créa entre des pays, des villes et des
familles.
Ces six morceaux furent amenés d'Allemagne à Truro, Nouvelle Écosse, en 2 000 et finalement apportés sur le Campus Agricole en 2 011. |
Bivouac dans l'Université St-Francis-Xavier à Antigonish |
Lever tard à 8:30 après une
longue nuit reposante... j’en avais besoin ! La
roulotte finit par s’animer, je m’active de mon côté
et j’ai le temps d’écrire le carnet de route d’hier
avant que nous décollions vers 10:00. Nous visons
Baddeck où nous visiterons le Site Historique
Alexander Graham Bell, de Parcs Canada.
|
Nous irons jusqu’à
Baddeck déjeuner sur le parking du Musée et chercher
un complément de charge pour la Bolt, puis y
déciderons de la suite de notre périple. |
Baddeck : dans le National Historic Site Alexander Graham Bell, le monument évoquant le premier vol au Canada sur fond de Bras d'Or |
N.H.S. Alexander Graham Bell : le bureau de l'inventeur du téléphone |
Comme c'est ma 3ème visite, je serai plus attentif cette fois-ci aux facettes humaines du personnage qu’à ses inventions exposées dans de nombreuses vitrines et dans le grand hall en fin de parcours. Mathieu et Juliette semblent eux aussi intéressés par le personnage qui nous fait penser à son contemporain et leur ancêtre, Gabriel Veyre. Quant aux enfants je les ai très vite perdus de vue... |
En 1914, une
jeune femme de Baddeck nommée Catherine MacKenzie
est devenue la secrétaire et assistante de
recherche du Dr Bell, une fonction qu’elle a
occupée pendant huit ans jusqu’a la
mort de Bell en 1922. L’une des nombreuses responsabilités de Catherine consistait à lire le New York Times à Bell et à taper les notes et les lettres qu’il dictait. En 1928, Catherine a publié une biographie intitulée Alexander Graham Bell: The Man Who Contracted Space. En 1929, elle a déménagé a New York et est devenue rédactrice en chef du New York Times, poste qu’elle a occupé jusqu’à sa mort en 1949. |
Baddeck NHS : Alexander Graham Bell travaillant avec sa secrétaire et assistante Catherine MacKenzie |
Les premières versions du téléphone |
Nous nous retrouvons sur le parking près de la roulotte et de l’auto qui a repris un autre complément de charge. Déjeuner, puis brève discussion sur la suite du périple : le temps trop inclément nous fait abandonner le parcours du Cabot Trail, pourtant renommé pour ses paysages et ses randonnées dans les Hautes Terres du Cap Breton. Nous gagnerons plutôt directement Sydney où nous ferons un autre plein sur une borne de Niveau 3 (1 heure). Puis nous chercherons un bivouac pour repartir demain matin vers la forteresse de Louisbourg où, apparemment, une grande partie de la visite peut se faire sans trop s’exposer à la grosse pluie continuelle que nous annonce la météo. | Le site de Baddeck au dessus du Grand Bras d'Or depuis le N. H. S. Alexander Graham Bell |
Belvédère sur le Bras d'Or au-dessus du New Harris Settlement |
Route agréable et assez montueuse en longeant partiellement le Grand Bras d’Or, ce long lac ramifié au centre de l’île du Cap Breton, sous quelques rares averses mais avec une visibilité limitée par l’ennuagement qui éteint aussi les couleurs. |