Cap-Tourmente : maison de la Grande Ferme |
J'observe un moment les hérons pêchant dans l'étang attenant, puis vais faire un tour sur les restes de la petite colonie. Après les destructions et incendies par les Anglais en 1759, on a remis en état le bâtiment principal converti maintenant en Centre d'initiation au patrimoine (1979). |
Quant au reste, on ne peut plus voir grand chose : seules les fondations de l'église ont été dégagées et conservées, tout comme les traces des petits bâtiments annexes... Pour mémoire ! | Cap Tourmente : soubassements de l'église St-Joachim |
L'estran et le rivage de Petite-Rivière St-François vers le nord |
Un premier détour vers Petite-Rivière-St-François me ramène au niveau de l'eau, au bout d'une descente prononcée de quelques kilomètres. Les petites maisons de pêcheurs, marins et bûcherons d'autrefois se succèdent, alignées des deux côtés de la route qui longe le rivage, sur l'étroite terrasse au pied des collines de l'arrière pays. |
La baie de St-Joseph-de-la-Rive et le ferry de l'Île-aux-Coudres depuis mon bivouac |
Une vingtaine de kilomètres plus loin s'amorce la vive descente sur St-Joseph-de-la-Rive. Je gagne directement mon bivouac favori, au pied du haut talus qui soutient la nouvelle route. C'est une impasse, gage de tranquillité, la ligne de chemin de fer dévolue à l'unique Petit Train de Charlevoix est à peu près inactive. Superbe est la vue sur la baie, le quai d'embarquement du ferry pour l'Île-aux-Coudres et le chenal où passent de temps à autre les gros laquiers |
Temps superbe à mon
lever vers 8:00. La température s'est rafraichie, le
silence à peu près complet et la vue magnifique m'invitent
à une journée de farniente que je passerai à lire, écrire,
éditer mes pages web, et tout simplement à laisser le
temps s'écouler paisiblement. |
Baie de St-Joseph-de-la-Rive et l'Île-aux-Coudres depuis mon bivouac au matin |
M'approchant de la
vieille maison voisine, un petit panneau attire mon
attention : il s'agit de la demeure de l'écrivain Félix
-Antoine Savard, qu'occupa ensuite la famille de Gilles
(le musicien) et Jacqueline Tremblay (la fondatrice de
l'École Buissonnière). Monique avait collaboré avec
celle-ci lorsque nos enfants fréquentaient son centre
d'éveil par les arts, elle nous avait en retour fait
découvrir St-Joseph où nous avions passé une belle semaine
de camping sous la tente en juillet 1981. Je suis bien content d'avoir découvert où la vieille demeure se niche, j'avais cherché sans succès à la retrouver lors de mes derniers passages... |
À 9:30 je quitte mon bivouac pour reprendre mon cheminement vers le nord. Fini le ciel bleu pour la journée, au moins fait-il plus frais aujourd'hui. Je commence par un petit tour sur le Rang des Éboulements-Centre, une longue rue rurale en corniche au dessus du fleuve qui offre des vues grandioses sur son cours et quelques maisons anciennes joliment dessinées. | Vue sur le fleuve et le quai de St-Joseph depuis le Rang des Éboulements-Centre |
Rang des Éboulements-Centre : maison française début XIXème |
À quelques dizaines de
mètres une autre maison ancienne, plus stylée peut-être,
montre toutes les caractéristiques des maisons française
des XVIIème et XVIIIéme. Cette maison d'inspiration française construite au début du XIXe siècle possède une toiture à deux eaux percée de trois lucarnes (deux «à pente» et une «à croupe») La rallonge, plus contemporaine, respecte l'esprit du bâtiment original, Ce style d'architecture a connu une période glorieuse au Québec aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le bâtiment de ferme qui accompagne la maison date de la même époque et est bâti en pièce sur pièce. Bien assis sur un solage de pierre, le bâtiment dispose d'une « cave » où peuvent être conservés certains produits. Au fil du temps, on y a ajouté un appentis à l'arrière ainsi qu'une imposante lucarne centrale. Quant au four à pain, il est fabriqué en pierre ; il est donc de construction plus récente. Il est orienté de façon à préserver la demeure principale de la fumée ou des étincelles. Les fours à pain ont été pendant longtemps des éléments typiques du paysage charlevoisien. (Notice) |
Encore quelques kilomètres de
parcours accidenté sur la petite Rte 362, et je
redescends vers le rivage au Cap-aux-Oies, et plus
précisément à l'Anse aux Piments, découverte en juin
dernier. Le ciel est cette fois beaucoup moins glorieux,
les couleurs plus éteintes. Mais je suis une nouvelle
fois saisi par la forte personnalité du lieu, sauvage,
rempli de fleurs exubérantes, fréquenté par toutes
sortes d'oiseaux qui pêchent dans les flaques laissées
par la marée à travers le rocher noir.
|
Cap-aux-Oies : massif de Verges d'or du Canada |
Cap-aux-Oies : fleur d'aubépine (Rosier rugueux) |
Cap-aux-Oies : verge d'or |
Cap-aux-Oies : Aster cordifolié |
Cap-aux-Oies : Sorbier d'Amérique |
Nuages en regagnant la Rte 368 |
Sortant un peu à regret de ce bain
de nature, je salue le retour du ciel bleu en
remontant sur la Route 368 pour gagner la Malbaie.
Bref arrêt au dessus du golf, en haut de la colline
dominant le site, d'où s'étend une belle vue sur la
côte tant au nord qu'au sud.
|
Le Port refuge de Cap-à-l'Aigle |
Après une nuit paisible, je passe la rivière et
vais faire un petit tour au bord de l'eau, du côté
du Port refuge de Cap-à-l'Aigle. La lumière est
superbe sur la côte d'un côté et sur la vaste
étendue du fleuve dont on peine à deviner la rive
sud.
|
En remontant sur la Route 138 désormais en corniche, la vue s'élargit, et de longues îles barrent le fleuve borné par des hauteurs qui limitent l'horizon loin au sud-est. | Sur la Route 138 en corniche au dessus du fleuve vers l'aval |
En arrivant sur la Baie des Rochers |
Après un petit tour jusqu'au quai en vue de la chapelle McLarren édifiée par le premier colon écossais fin XIXème, je poursuis ma route jusqu'à faire un autre détour sur la côte au niveau de Baie des Rochers. |
Cascade de Baie-des-Rochers |
Araignée d'eau |
Baie-des-Rochers : en remontant le torrent |
Baie-des-Rochers : la passe à marée basse |
Grandes-Bergeronnes : sculpture au bout du quai |
Grandes-Bergeronnes : inuksuk sur la rue de la Mer L'inukshuk
est un empilement de pierres (ou cairn)
construit par les peuples arctiques, depuis
l'Alaska jusqu'au Groenland, en passant par
l'Arctique canadien. Sa forme et sa taille
peuvent varier.(Wikipédia
Il fait office de «panneau indicateur» dans la
taïga.
|
Je ne sacrifierai pas
aujourd'hui ni ici à cette attraction touristique,
préférant gagner un peu plus loin le fameux site
d'observation de Parcs Canada, au Cap de Bon
Désir. Là, sur les rochers ronds plongeant dans la
fosse, on guette les baleines qui s'approchent
tout près.
|
Cap de Bon-Désir : le phare et le départ du sentier fleuri vers les rochers |
Cap de Bon-Désir : épilobe et verge d'or sur le sentier au retour |
Les Escoumins : bivouac devant le Centre de découverte du milieu marin |
Excellente nuit
sur un coin de dune envahi par les herbes
sauvages, à deux pas du Centre de découverte
du milieu marin que je visite dès mes
préparatifs matinaux achevés. Dans la grande salle un parcours labyrinthique initie le béotien que je suis aux arcanes de la vie marine. |
LA
VIE INSOUPÇONNÉE
Quand vous trempez votre main dans l’estuaire, des centaines d’algues invisibles à l’œil nu collent à votre peau. Ces végétaux microscopiques forment le phytoplancton. Ils pullulent dans les premiers mètres d'eau, car ils utilisent l'énergie du soleil pour se développer et se multiplier. Le phytoplancton représente 90% de toute la matière végétale contenue dans les océans. C'est le poumon de la planète : à lui seul, il produit autant d'oxygène que l'ensemble des forêts et des plantes terrestres. |
Les Escoumins, Centre de découverte du milieu marin : le phytoplancton |
Les Escoumins, Centre de découverte du milieu marin : le zooplancton |
UN
ZOO MINIATURE Le zooplancton : quel ZOO ! Pour en faire partie, il faut appartenir au règne animal et vivre en suspension dans l'eau, captif des courants. On trouve de tout dans le zooplancton : des œufs, des larves et des adultes. Ces animaux, si menus soient-ils, pèsent lourd dans la vie de l'estuaire… des centaines de milliers de tonnes. Ils servent de pâture aux poissons, aux oiseaux et aux mammifères marins. |
Pause à Ragueneau, sur le quai «décoré » de dinosaures de béton plutôt incongrus dans cet environnement nordique... | Pause devant les dinosaures sur le quai de Ragueneau |
Godbout : bivouac près de l'église Sainte-Anne |
Dans la lumière dorée du soir qui descend, je passe bientôt Baie-Comeau, puis vais poser mon bivouac à Godbout, sur l'avenue devant la mer près de l'église Sainte-Anne. Auparavant j'ai voulu vérifier la possibilité de revenir à Montréal par la Rive sud, mais la Gare fluviale est fermée, « en grève » me dit un camionneur impatient... |
Nuit des plus
tranquilles, bien entendu... Couché et réveillé
tôt, j'ai la chance de voir les premières lueurs
de l'aurore éclaircir le ciel sur le fleuve. |
Godbout : derrière le parebrise, l'aurore "aux doigts de rose" devant mon bivouac |
Pointe-aux-Anglais : la plage et ses rochers dispersés |
Je reprends
bientôt ma longue route et suis vers 9:00 à
Pointe-aux-Anglais. Le rivage ponctué de rochers
arrondis et un petit musée rappellent l'épisode
historique suivant : En 1711, durant la Guerre de Succession d'Espagne, une flotte imposante menée par l'amiral Walker fut envoyée d'Angleterre pour prendre la ville de Québec. Cependant, suite à un coup de vent et au brouillard sur le Saint-Laurent, les vaisseaux anglais s'échouèrent sur les récifs de l'Île-aux-Œufs. La pointe de terre face à ces récifs fut nommée « Pointe-Aux-Anglais », en commémoration de la funeste expédition. Huit vaisseaux furent perdus et 900 marins moururent. L'Amiral fit demi-tour et la ville de Québec fut épargnée... (Wikipédia) |
Et la Route 138 Est continue, le plus souvent longeant la côte, parfois dérivant vers l'intérieur des terres, dans un océan d'épinettes rabougries par la belle saison trop courte et les interminables hivers trop froids... | La route 138 filant vers le nord-est à travers les épinettes |
Longue-Pointe-de-Mingan, Centre d'accueil et d'Interprétation de Parcs Canada : modèle d'un Petit rorqual (5 à 7 mètres) |
À
Longue-Pointe-de-Mingan, le Centre d'accueil et
d'Interprétation de Parcs Canada m'attire
quelques minutes, le temps de glaner d'autres
informations sur les grands mammifères marins
qui hantent la région, et sur les accès et
excursions permettant de visiter le Parc
national des Îles de Mingan. En fait c'il s'agit d'un archipel s'étendant sur une centaine de kilomètres le long de la côte; le seul moyen d'accès est de prendre un bateau d'excursion, et le plus beau secteur se trouve devant Havre-St-Pierre, une cinquantaine de km plus loin. |
Me voilà donc reparti de
plus belle jusqu'à Havre-St-Pierre, une petite
ville animée par le tourisme où j'arrive en
début de soirée. Je me dirige directement vers
le bureau de Services maritimes Boréale
qui affrète les vedettes d'excursion vers les
îles voisines.
Renseignements pris, je
flâne un moment sur la Promenade des Anciens,
un boulevard en bord de mer d'où je contemple
la lumière descendre doucement sur le golfe,
avant de retourner vers le centre ville
chercher un bivouac. Je m'installerai pour la
nuit sur le stationnement désert du magasin de
la SAQ.
|
Havre-Saint-Pierre : crépuscule sur la Promenade des Anciens et sur les îles |
Havre-Saint-Pierre : l'embarquement sur le Calculot |
À 10:00 c'est
l'embarquement sur la vedette qui doit nous mener
visiter deux îles parmi les plus intéressantes :
l'île Quarry, qui offre à la fois une jolie
excursion d'herboristerie à l'intérieur des
terres, et une belle collection de monolithes sur
sa rive sud. C'est d'ailleurs ce site qui a fait
la réputation de ce Parc qui a pris ces monuments
naturels comme insigne. Au retour on doit
débarquer sur Niapiskau où se trouvent d'autres
monolithes plus caractéristiques encore. |
Nous naviguons
une bonne demi-heure entre plusieurs îles tandis
que le puissant moteur laisse derrière nous un
large et profond sillage. Malgré le soleil
présent dans un ciel légèrement voilé, il fait
frais et je suis content d'avoir emporté mon
coupe-vent. |
Navigation entre les îles de l'Archipel de Mingan |
Débarquement sur l'Ile Quarry |
Ile Quarry : la falaise érodée dans le centre de l'île |
Au centre de l'île, depuis le sentier qui serpente sous les arbre on longe les restes d'une falaise qui montre bien le travail de l'érosion sur le fond calcaire qu'elle a profondément sculpté, creusé et grugé. C'est ce même matériau qui sera à la base des monolithes occupant la côte sud de l'île sur laquelle le sentier aboutit bientôt. |
Floraison de Sanguisorbe dans une tourbière de l'Ile Quarry |
Ile Quarry : Sanguisorbe du Canada |
Ile Quarry : sarracénies pourpres |
Ile Quarry : pied de sarracénies pourpres |
Ile Quarry : fleur de sarracénie pourpre |
Monolithes et port de Niapiskau depuis la forêt |
Bonne Femme de Niapiskau |
Monolithes de l'Île du Fantôme |
La fin de la balade nous fera
longer les bords de l'Île du Fantôme (d'après le
nom d'un bateau qui s'y était échoué, nous
dit-on). Là encore, des monolithes, que des
lichens parent de couleurs, vives ourlent le
rivage que notre bateau longe lentement.
|
De retour au quai de Havre-St-Pierre après cette belle journée de découverte et de plein air, je mange un morceau dans ma cantine ambulante, puis reprend la route vers le sud-ouest par la même belle route côtière qui m'a amené jusqu'ici. | Retour vers le sud-ouest sur la Route 138 |
Sept-Iles : bivouac devant la baie près de la station de pompage rue Arnaud |
Ciel lumineux au
réveil devant la baie. Quelques longs navires
attendent devant le port où transitent minéraux et
céréales. Pas grand chose à voir en ville d'après mes informations, je gagne donc directement le Jardin du Ruisseau Bois Joli dont j'ai gardé bon souvenir après mon précédent passage en 2006. |
Ce jardin fut créé en 1984 par la communauté environnante dans un vallon abandonné pour améliorer la qualité de vie de ce quartier plutôt défavorisé. Il s'est développé au fil des années pour comprendre maintenant 14 000 plantations réparties en 13 jardins thématiques et 5 km de sentiers pédestres et cyclables. La visite suit le cours du ruisseau que l'on voit à peine, tant arbres, arbustes, plantes et buissons fleuris ont envahi ses pentes et les petites clairières qui l'entourent. | Sept-Iles, Jardin du Ruisseau Bois Joli : l'entrée |
Jardin du ruisseau Bois Joli : torii (portail) du Jardin japonais |
Jardin du ruisseau Bois Joli : niwaki et kareisansui |
Ravi de cette escale dans un environnement aussi soigné, je reprends ma route vers le sud. Sous le grand ciel bleu qui s'est à nouveau installé je m'arrête une autre fois quelques minutes à Pointe-aux-Anglais en espérant visiter le petit musée Louis-Langlois consacré au naufrage de la flotte de Walker en 1711. Comme bien d'autres hélas il est fermé jusqu'à l'année prochaine... | Pointe-aux-Anglais : musée Louis-Langlois (dans une vieille maison de 1873) |
Crépuscule sur le plage de Franquelin |
Au crépuscule j'arrive à Franquelin dont la plage à marée basse apparait envahie de rochers ronds, derrière une bordure de fleurs sauvages en pleine floraison. Tableau dont la beauté me saisit et que je tâche de capter avec ma caméra. |
Baie-Comeau : l'église Ste-Amélie |
Après une
bonne nuit reposante, que faire dans cette
«ville de compagnie», dont j'apprendrai
l'histoire quelque peu étonnante en visitant la
petite chapelle des Anglophones. En 1921, le colonel Robert McCormick, homme d’affaires visionnaire américain, voit en la Côte-Nord une occasion de développement unique. L’exploitation des forêts denses de la région pourrait fournir le papier pour ses trois journaux. L'accès à une baie et des rivières importantes relient la région aux réseaux de transport de l'époque et en assurent la croissance économique. Après de longues années d'exploration, des délais de construction et l'ouverture du barrage hydroélectrique de la Rivière aux Outardes, la Ontario Paper Company prend la décision de bâtir une usine de pâtes et papiers. Avec des eaux profondes qui permettent le passage de navires à cargaison, un quai et de l’espace abondant pour le développement d'une ville, Baie-Comeau est l'endroit idéal pour la nouvelle usine. « La roche et les arbres cédèrent la place à l'industrie et au progrès, et une usine de papier et une communauté ordonnée fuient érigées sur les flancs du Mont-Sec. » - Arthur Schmon, président de la Quebec North Shore Paper Company, novembre 1962. Une ville d'entreprise Le 12 avril 1936, un dimanche de Pâques, marque le début d’une nouvelle ville, une industrie et un avenir prometteur. En moins de deux ans, les souches, les marécages, les tentes et les cabanes d’un village de fortune sont transformés en communauté moderne. Chaque aspect de la ville est aménagé en fonction du plan développé par l’ingénieur-urbaniste montréalais Leonard Schlemm, tandis qu’Arthur Schmon et Robert McCormick assurent le financement et la logistique de la construction de la ville et de l'usine à papier. Entre 1936 et 1937, 5 000 ouvriers érigent l'essentiel. Des écoles, un hôpital, des hôtels, des logements, une église, des centres de loisirs, des magasins et des rues forment le quartier Sainte-Amélie. Le 24 décembre 1937, le premier rouleau de papier journal est produit. De nouvelles rues - Laval, Marquette, Laurier, Montcalm, Wolfe, Hébert et LaSalle - sillonnent bientôt le paysage rocailleux. Le 20 mai 1937, la Ville de Baie-Comeau est incorporée. La vision de McCormick devient réalité. |
La
première messe célébrée dans cette église
date du 19 juin 1940. Le nom de
Sainte-Amélie a été choisi dans le
but d’honorer la mémoire de la première
épouse du fondateur de la ville, Robert R.
McCormick. C'est dans cette église qu'eut lieu, le 11 août 1946, l'intronisation du premier évêque du diocèse du Golfe Saint-Laurent, Monseigneur Napoléon-Alexandre Labrie. Les magnifiques fresques à l’intérieur sont l'œuvre de l'artiste montréalais renommé Guido Nincheri. |
Nef de l'église Ste-Amélie |
Au dessus de la tribune de l'église Ste-Amélie : Sainte Cécile< |
Église Ste-Amélie : vitraux de la tribune d'orgue |
Chœur de l'église Ste-Amélie : Nativité |
Chœur de l'église Ste-Amélie : Résurrection |
Église Ste-Amélie : fresque du maitre-autel |
Église Ste-Amélie : Dieu-le-Père dans la fresque du maître-autel |
Cap sur le monde Dans les années 1950, la Canadian British Aluminum bâtit une fonderie, un port en eaux profondes et 300 lots résidentiels (St-Georges). Parmi les 1 600 nouveaux venus sont plusieurs anglophones—les Cameron, Mackenzie, Duncan, Smith, Bradley, Cassidy, Wylie, Watson. Le 23 décembre 1957, le premier lingot d'aluminium est coulé. La Cargill Grain Company ouvre ses portes en décembre 1958. Le port aide l’économie à devenir diversifiée. L'usine et la ville se développent rapidement. La technologie et les matériaux utilisés sont de la meilleure qualité et les opérations se déroulent à la perfection, malgré les défis de la langue, de compétences et de l'horaire strict. « Les ouvriers arrivèrent par bateau, suivis de leurs familles lorsque des logements étaient disponibles. » - Emma Duncan Kerr, n° d’immatriculation 286 « J'ai travaillé pour la Canadian British Aluminum pour la première fois comme étudiant en 1959 - 1960, à un salaire horaire de 92 cents. Je travaillais 44,5 heures semaine. » - Allan Beaulieu, n° d’immatriculation 1238. |
La
rue Champlain Les premières maisons destinées aux directeurs, aux gérants et au personnel de bureau de la Baie-Comeau Company sont bâties sur la rue Champlain, dans ce qui est alors le quartier anglais. Depuis la fondation de Baie-Comeau, la compagnie en fait une ville modèle, avec des conditions de vie égales ou même supérieures à celles des grands centres. Ces maisons, toutes équipées d'électricité, de téléphone, d’eau courante et de toilettes intérieures, sont magnifiques pour leur époque. En 1937, la plus belle maison du quartier, sur l'avenue Carleton, est vendue au Dr Thurber pour 9 200$. Une véritable armée d'ouvriers érige rapidement des maisons de qualité. Une piscine extérieure est construite à l’angle des rues Champlain et Laval. Jusqu’aux années 1960, la rue Champlain est le centre de la communauté anglophone. L'ancien Premier ministre Brian Mulroney, né le 20 mars 1939, grandit dans la maison au 99 de la rue Champlain. |
Nef de Church of St-Andrew and St-George |
Vitrail de la Nativité. derrière le maitre autel |
Vitrail dans Church of St-Andrew and St-George : Jésus et les pêcheurs |
Jésus et les draveurs (travailleurs du bois) |
Church of St-Andrew and St-George : vitrail des saints patrons |
En souvenir du fondateur et premier directeur général |
Les Escoumins : la chute au bout du parc |
Nuit
paisible, après que mon voisin dans un gros
camping-car américain ait arrêté son groupe
électrogène qui ronronnait à une dizaine de
mètres de mon ProMaster... Et dire qu'il n'a
même pas sembler comprendre pourquoi je lui
demandais de faire silence ! Les rochers usés de la chute sont impressionnants, mais la quantité d'eau qui transite aujourd'hui me semble minime... |
Cap de Bon-Désir : la station de Parcs Canada |
Cap de Bon-Désir : le phare et le criard de brume |
LE
CRIARD DE BRUME
Fréquemment,
le brouillard recouvre l'estuaire. Il
devient alors impossible aux marins de
s'orienter pour localiser les
hauts-fonds et les autres pièges du
fleuve. Le son devient l'unique moyen
de guider les marins.
Faire du bruit Le plus ancien système est le sifflet à vapeur. Le canon a été utilisé ensuite mais il était dangereux et peu efficace. La cartouche de fulmicoton a pris la relève jusque dans les années 1950. Elle explosait dans les airs à la manière d’un feu d'artifice. Tous ces systèmes étaient déclenchés manuellement, ce qui obligeait le gardien à intervenir toutes les 15 ou 30 minutes. Le criard motorisé Au début des années 1950, le diaphone apparaît. C’est le type de criard que vous trouverez dans ce bâtiment. Il suffit de mettre un moteur en marche et d'ouvrir quelques valves puis le tour est joué. Le gardien doit cependant être prêt à intervenir rapidement en cas de panne. Plusieurs dorment donc dans le bâtiment lorsque le criard fonctionne. Les criards entièrement automatisés ont succédé au diaphone. Maïs les criards doivent maintenant laisser la place aux instruments de navigation qui percent le brouillard. Dans les eaux du parc, seul le criard du haut-fond Prince est encore utilisé. Celui de Cap de Bon-Désir a poussé son dernier cri en 1997. Le gardien du phare de l'île Verte. Monsieur Freddy Lindsay, en 1945. « Je me rappelle une nuit, la brume était très épaisse. J'entends un bateau qui crie. Il s’en venait carré à terre, Il avait faussé sa route. Alors je suis allé vivement à la bâtisse au canon et j'ai tiré. L’écho du coup a retenti après le bateau : bang ! J'ai laissé faire à peu près une minute ou deux, j'ai fait partir un autre coup: bang ! Et puis là j'ai entendu l'appareil pour gouverner. Ils ont tout embarré pour prendre le large. Alors il est bien certain que si j'avais tardé de 4 à 5 minutes, il se serait jeté à terre.» |
J'avais repéré le bâtiment à l'aller, sans connaitre trop de quoi il s'agissait. Maintenant mieux informé, je parcours avec plaisir et intérêt la grande galerie qui présente avec des cartes abondamment illustrées, des maquettes et quelques objets - trop peu nombreux à mon goût - l'histoire de la région depuis la plus haute antiquité. Elle remonte à près de 10 000 ans, lorsqu'à l'issue de la dernière glaciation, des «immigrants» asiatiques transitant par le détroit de Béring finirent par atteindre ces côtes où ils s'établirent en nomade, exploitant à la fois les ressources maritimes et celles de l'arrière-pays. | Grandes-Bergeronnes : Archéo-Expo |
Archéo-Expo : carte des naufrages sur la Basse Côte Nord |
Puis on
aborde les début de la colonisation
européenne, et la difficile navigation sur
le St-Laurent avec sa longue liste de
naufrages... |
Dans une salle voisine, une belle exposition de taxidermie réalisée avec beaucoup d'art présente la faune de la région dans des postures très «vivantes». | Le Renard et le Lièvre |
Deux faisans mâles s'affrontant pour une poule faisane |
Faisan de chasse (détail) |
Tadoussac : rive rocheuse du Saguenay depuis le traversier |
Tadoussac : soleil du soir sur le Saguenay depuis le traversier |
Je
ferai encore une centaine de km dans le
soir descendant, longeant le fleuve de
plus en plus embrumé, pour finir par
aller dormir aux Éboulements, sur l'aire
de service en haut de la côte menant à
St-Joseph-de-la-Rive. |
Pointe-au-Bouleau : vue sur le fleuve embrumé |
Sur la Route 138 vers Beaupré |
Le
ciel est encore très nuageux
aujourd'hui, avec de belles éclaircies.
Je ne prolongerai donc pas davantage ma
balade et roulerai non stop jusqu'à
Montréal, à l'exception d'une pause
carburant et déjeuner à mi-chemin.
Arrivée à la maison en début
d'après-midi. |