FRANCE et DANEMARK



Juin-juillet 2019

Normandie
Danemark


Jean-Paul et Monique,
et Gabriel à bord de l'Exsis



5. De Billund à Montréal


50 158   Mardi 16 juillet 2019 : de LINDEBALLE à WILDESHAUSEN (421 km)

Dernier bivouac à Lindeballe
Dernier bivouac à Lindeballe
Bonne nuit reposante et parfaitement silencieuse, si bien que nous sommes frais et dispos à notre lever à 8:30. Douches et déjeuner, puis route - courte - jusqu’au stationnement du Castle Hotel repéré lors de notre arrivée. Le stationnement gratuit y est limité à 1 heure, disque horodateur faisant foi, mais comme je resterai dans l’Exsis tandis que Monique accompagnera Gabriel pour son dernier tour, je pourrai le réajuster au fur et à mesure…
Je me consacre à la mise en forme des nombreuses photos des derniers jours jusque vers 13:00, au retour de mes deux explorateurs. Monique ne semble pas trop fatiguée, et Gabriel se dit comblé de toutes ces visites (suite de sa récolte d’«or» à la Legoldmine, autre parcours de Ninjago, tour en canoë et cascade de Legoredo, etc.). Nous somme donc prêts à repartir pour prendre la route du sud. Legoldmine les prospecteurs à l'ouvrage
Legoldmine les prospecteurs à l'ouvrage

Repas léger, plein de gasoil en quittant Billund, puis route continue en espérant parcourir la moitié des 1 400 km nous séparant de la Normandie d’ici ce soir. Excellente et rapide route 30 jusqu’aux approche de Vejle où nous retrouvons l’autoroute E 45 vers Kolding puis Flensborg. Là nous passons en Allemagne sans interruption et continuons à filer vers le sud. Malheureusement nous serons ensuite gravement retardés, une première fois en traversant l’immense port de Hambourg, où d’importants travaux d’élargissement et réaménagement de l’autoroute urbaine, à la sortie du tunnel passant sous l’eau, nous font avancer au pas pendant presque ¾ d’heure.

Nous reprenons ensuite notre vive allure, mais une trentaine de km avant d’arriver à Bremen (que nous contournerons heureusement) un gros accident en avant de nous immobilise le trafic sur l'Autoroute 1 pendant près de 2 heures : il s’ensuit une énorme accumulation de voitures et de camions sur 3 files, d’abord complètement immobilisés pendant près d’une heure, puis ensuite une progression au pas sur une dizaine de kilomètres jusqu’à dépasser le lieu de l’accident où il ne reste que l’équipe de nettoyage… mais avec l’obligation de mettre tout ce beau monde sur une seule file pour traverser les lieux. Bloqués sur l'autoroute allemande Gabriel guette
                  la fin de l'embouteillage
Bloqués sur l'autoroute allemande, Gabriel guette la fin de l'embouteillage

Avec tout cela, au moins aurons-nous eu le temps de préparer et d’avaler le repas du soir, puis de rouler encore une petite heure avant de chercher un bivouac dans une agglomération en bordure de la A 1 allemande. L’élue sera la petite ville de Wildehausen où, sans rien voir du centre, nous nous faufilons sur une rue périphérique bordée d’entreprises (donc déserte à cette heure, mais qu’en sera-t-il demain après 7:00 ?). Je suis frustré de ne pas avoir pu parcourir plus de kilomètres, sachant combien la dernière étape française risque de nous paraître longue après l’excellent réseau des autoroutes d’Europe du Nord…

Préparation du lit bas, toilette et déshabillage, nous somme couchés à 23:30, après avoir jeté ces quelques lignes sur le clavier.


30 580    Mercredi 17 juillet 2019 : de WILDEHAUSEN à DREUX (872 km)

Bivouac à Wildehausen
Bivouac à Wildehausen dans une zone d'activité
Décollage à 9:30 après une nuit paisible et reposante. Le ciel nuageux laissera passer durant toute la journée de grandes percées de soleil, si bien que la température s’élèvera progressivement dans la journée, faisant regretter la panne du climatiseur…

Après un plein de gasoil à la station du coin (1,21€/l) , nous reprenons l’autoroute vers le sud. Elles s’enchaîneront ensuite pour achever de traverser l’Allemagne du nord, puis les Pays-Bas et enfin la Belgique. Arrêt vers 13:30 sur une vaste aire de service au milieu des énormes camions faisant la pause. Nous continuons ainsi à travers la Belgique jusqu’à la frontière française à Kortrijk (Courtrai), où je tente de refaire le plein : 1,59€/l, je renonce !

Nous passons alors en France sur quelques 4 voies surchargées jusqu’à rattraper la A1, en direction d’Arras. Sortie à la fin de la section gratuite, entre Lens et Amiens, à la recherche d’un gros Carrefour pour refaire le plein en urgence, maintenant que le voyant s’est allumé. Après quelques détours nous finissons par atteindre Lievin où je verse 67 l (max : 72 L !) dans le résevoir, avant de faire un grand tour dans les allées de l’hypermarché pour réapprovisonner la cambuse où nous avons largement puisé durant notre séjour étranger.

Suite de la route en suivant le GPS qui nous fait faire un long détour sur une nationale à 80 km/h pour rattraper l’autoroute A 26. Gabriel achève de regarder sur mon ordi les 3 heures du Jour le plus long. Après avoir appelé Élisabeth et Philippe pour leur dire que nous ne pourrons aller les voir à Orléans, Monique reçoit des nouvelles de Dominique qui accueillera ses 4 petits-enfants de Paris jusqu’à dimanche soir et semble peu disponible pour recevoir Gabriel et fêter son anniversaire…

Nous changeons donc nos plans pour aller plutôt passer les deux prochains jours à Olivet. Nouveau rappel à Élisabeth qui semble ravie de nous y accueillir. Changement d’itinéraire : nous suivrons l’autoroute jusqu’à Rouen, une centaine de kilomètres très rapides qui défileront dans la nuit. Nous rejoignons ensuite Évreux par une autre roue rapide remontant d’abord le cours de la Seine, puis obliquant vers Dreux par une autre 4 voies bien dégagée et maintenant presque vide.

Il commence à se faire tard, Gabriel s’est endormi la tête posée sur son coussin sur la table… Nous finissons par nous arrêter sur une rue résidentielle en périphérie de Dreux vers 23:30. Après avoir hissé Gabriel endormi sur la couchette haute, nous prenons un casse-croute reconstituant après le souper léger qui commence à être loin, puis nous glissons immédiatement au lit, remettant à demain la rédaction du journal. Bivouac à
                  Dreux
Bivouac à Dreux sur une rue résidentielle


31 452    Jeudi 18 juillet 2019 : de DREUX à OLIVET (119 km)

Autre belle journée où nous nous réveillons sous un grand ciel bleu et le chaud soleil. Le bruit a été négligeable durant la nuit et c’est le passage de quelques véhicules d’entreprises qui nous a réveillé dès 8:00. Suite de la route express trop peu souvent aménagée en 2 x 2 voies où nous restons bloqués derrière des files de camions qui se traînent à 60 km/h jusqu’à la prochaine section à 2 x 2 voies. Nous finissons par arriver à Olivet vers 13:00, juste pour passer à table !

Olivet : la terrase à l'ombre de l'arbre
Olivet : la terrasse à l'ombre de l'arbre
Chaleureux accueil d’Élisabeth et Philippe; nous déjeunerons tous le cinq sur la terrasse nouvellement recouverte d’un épais tapis gazon du plus bel effet. L’ombre du gros arbre, un platane murier taillé ad hoc, fournit une ombre bienvenue par cette chaude journée d’été. Échanges et nouvelles se poursuivent pendant et après le repas.

En après-midi nous allons chez un excellent pâtissier recommandé par Philippe acheter le gâteau destiné à fêter les 9 ans de Gabriel; les gâteaux orthodoxes étant enfermés dans une vitrine frigorifique à - 18°C et nécessitant quelques heures pour devenir mangeables, nous prenons aussi plusieurs viennoiseries qui servirons de dessert (et de porte-bougies) pour aujourd’hui, réservant le «vrai» gâteau aux trois chocolats pour demain.
Nous mangeons et fêtons dignement notre jeune homme, puis Philippe va chercher Titou, Théo et Lou-Anne (les enfants de Myriam) qui viendront passer l’après-midi à jouer et se baigner avec lui dans la piscine dressée dans l’immense jardin en arrière de la maison. Ils s’en donneront à cœur joie jusque tard dans la journée, lorsque les parents (Myriam et Nicolas) viendront les rechercher après une belle après-midi de jeu pour notre mousse. Olivet Monique fête les 9 ans de Gabriel
Olivet Monique prépare les 9 ans de Gabriel
Olivet fête des 9
                  ans de Gabriel.
Titou, Lou-Anne, Gabriel et Théo
Olivet fête des 9 ans de Gabriel.
Olivet : Gabriel fête ses 9 ans

Nous profitons tranquillement du beau temps et du calme de la campagne, après ces dernières journées bien remplies de découvertes et de roulage. Philippe arrose son jardin desséché dont il déplore la vastitude. Il regrette son renoncement initial à creuser un puits pour obtenir l’abondance d’eau qu’il requiert en ces temps de sécheresse de plus en plus fréquents.

Le soir nos deux choristes nous présentent sur le grand écran plat des enregistrement des concerts donnée lors de leur voyage en Bulgarie avec leur chorale, ainsi que la performance d’excellents chanteurs locaux qui les y a accueillis.

Coucher passé minuit dans l’Exsis garé sur son espace habituel au bord du jardin devant la maison.


31 571    Vendredi 19 juillet 2019 : OLIVET (0  km)
Autre journée très chaude, passée à se reposer sur la terrasse à l’ombre bienvenue de l’arbre, et devant le jardin grillé. Titou, Théo et Gabriel passent de longues périodes dans la piscine ou sous la tente de Bédouins dressée sur la terrasse. Ils partageront aussi le gâteau d'anniversaire au chocolat qui reçoit un accueil enthousiaste de touts les dégustateurs. Olivet : lecture sous la tente des Bédouins
Olivet : les garçons lisent sous la tente des Bédouins

Farniente : Jean-Paul et Elisabeth
Farniente : Jean-Paul et Élisabeth sur la terrasse

Son et lumière sur la cathédrale d'Orléans
Son et lumière sur la cathédrale d'Orléans
En soirée Philippe nous emmène voir la spectacle son et lumière de 23:00 sur le parvis de la cathédrale d’Orléans : effets lumineux (laser) assez baroques sur des musiques diverses. La première partie consacrée à une évocation de la trajectoire de Jeanne d’Arc est assez classique, animant la façade de la cathédrale de toutes sortes de couleurs et en soulignant les détails et les reliefs. Couleurs qui me semblent parfois un peu criardes, mais ces monuments n’étaient-ils pas peints à l’origine ? (au moins à l’intérieur). La deuxième partie, succession de courtes séquences réalisées par des élèves d’une grande école d’infographie parisienne, me semble beaucoup plus inventive et variée, avec cependant l’inconvénient d’être plus décousue et un peu frustrante par la brièveté des séquences toutes très différentes.

Son-et-lumiere-sur-la-cathedrale
Orleans-Son-et-lumiere-sur-la-cathedrale
Orleans-Son-et-lumiere-sur-la-cathedrale

Retour à Olivet fort tard pour dormir dans l'Exsis maintenant bien rafraîchi après la fournaise de l’après-midi.


31 571    Samedi 20 juillet 2019 : d'OLIVET à VER-SUR-MER (306 km)

Gabriel cueille des mures avec Philippe
Gabriel a cueilli des mûres avec Philippe
Suite du
                  farniente à Olivet : Gabriel, Elisabeth, Philippe et
                  Monique
Suite du farniente à Olivet : Gabriel, Elisabeth, Philippe et Monique

Autre journée chaude sans guère de mouvement jusqu’au départ en début d’après-midi pour une visite du Musée du Cirque et de l’Illusion à Dampierre-en-Burly. Trajet très confortable dans la C4 Picasso de Philippe, heureusement pourvue d’un système de climatisation efficace, mais un peu long car il avait omis de programmer le GPS… Musée de petite ampleur, sympathique par la qualité des objets et souvenirs recueillis, mais dont la thématique ne me parle guère a priori.

Dampierre en Burly : Musée du cirque

Les Clowns
Souvenirs d'Achille Zavatta
Souvenirs d'Achille Zavatta

Le prestidigitateur et Gabriel
Le prestidigitateur et Gabriel
Philippe et Monique au Musée du cirque
Philippe et Monique au Musée du Cirque

Le-yeti-affiche
Yéti
Le yéti, en chair et en os !


Musée du cirque : Le tigre sanguinaire mangeur
            d'hommes affiche
Musée du Cirque : Le tigre sanguinaire mangeur d'hommes

Nous avons la chance d’y assister à la présentation très pédagogique d’un bébé tigre de 4 semaines (déjà 15 kg !) dont le propriétaire, qui gère un parc d’élevage et de conservation de fauves dans la région, nous détaille les mœurs particulières et l’avenir plutôt sombre d’une espèce par ailleurs fort dangereuse et en voie de disparition.
Musée du cirque présentation du bébé tigre
Musée du Cirque : présentation du bébé tigre

De retour à la maison je prépare une poêlée d’endives au jambon et au fromage raclette qui sera le plat de résistance du souper pris une autre fois sous le gros arbre de la terrasse, à la fraîche et après le coucher de soleil. Nous faisons ensuite nos adieux à ces bons amis et, vers 21:30, prenons la route en direction de Caen.

Olivet-le-ciel-rougeoyant-en-repartant-vers-Caen
Olivet : le ciel rougeoyant en repartant vers Caen

Olivet le ciel rougeoyant en repartant vers Caen

Olivet le ciel rougeoyant en repartant vers Caen
Olivet : le ciel rougeoyant en repartant vers Caen

Cette fois j’ai décidé d’aller dormir juste en arrière de la dune de Ver-sur-Mer, en bord de plage pour amortir la canicule prévue pour demain. Le GPS me fait passer au plus court par Saran, Chateaudun, Brou, Nogent-le-Rotrou, Mortagne-au-Perche, Sées, Argentan, Falaise et Caen. Presque pas de 2 x 2 voies ni d’autoroute, en revanche la fraîcheur et un trafic presque nul pendant ces 4 heures de conduite sur beaucoup de petites routes de campagne dont je sors assez fatigué.

En arrivant au bord de la mer, nous retrouvons l’emplacement déjà utilisé à peu près vide, je prépare les lits et nous nous endormons immédiatement (Gabriel a déjà pris un bon acompte de sommeil, la tête posée sur un coussin sur la table devant lui). Il est 2:30 du matin…


31 877  Dimanche 21 juillet 2019 : de VER/MER à GRENTHEVILLE (43 km)

Luc-sur-Mer : l'Exis devant la jetée
Luc-sur-Mer : Exsis devant la jetée

Excellente nuit dans la grande paix de l’Océan dont les déferlantes masquent tout autre bruit. Réveillé vers 8:00 je garde l’intérieur de l’Exsis assez frais en entrouvrant toutes les ouvertures hautes jusqu’au lever de tous passé 10:00. Nous déjeunons, prenons la douche puis nous dirigeons vers la cabine de Luc-sur-Mer où nous attendrons l’éventuelle arrivée des cousins venus jouer sur la plage. Beaucoup de monde sur la route et sur le petit parking en ce beau dimanche ensoleillé d’été.

Nous finissons par nous caser près des remorques dont les propriétaire sont partis en mer, déjeunons et passons l’après-midi à nous reposer, sans que nos Caennais se manifestent…
Gabriel remplit quelques pages de son cahier d’activité, fais une crapette avec Monique, renâcle à jouer seul sur le sable, et pour finir réussit à obtenir l’assentiment de sa grand-mère pour une heure de jeu en ligne… Luc-sur-Mer : Gabriel et Monique font une partie
                  de crapette
Luc-sur-Mer : Gabriel et Monique font une partie de crapette
Mondeville : Gabriel en aide mécanicien
Mondeville : Gabriel en aide mécanicien
Nous resterons sur les lieux jusque vers 17:00, pour suivre ensuite la côte jusqu’à Hermanville. Je vais d’abord faire un tour au cimetière militaire anglais avec Gabriel, histoire de lui faire toucher du doigt les conséquence dramatiques du Débarquement pour tous ces jeunes soldats alliés qui périrent ici. Puis ce sont les corvées d’eau et de toilettes pour remettre nos services à point. Nous gagnons ensuite notre garage de Mondeville pour vider l’Exsis des effets de Gabriel, amorcer les bagages, faire un peu de nettoyage et commencer à préparer son remisage. Coup de fil de Dominique qui nous donne rendez-vous demain à 14:00 sur la plage de Luc : nous y serons, en autant que les travaux chez Norauto soient terminés.

Après le souper je poursuis la numérisation des Mémoires de Joué-du-Bois par l’Abbé Constant Macé (1895) tandis que Gabriel a fini par obtenir une autre heure de jeux vidéo. Monique de son côté continue de jouer dans valises et placards. À 23:00 nous fermons le garage et gagnons notre bivouac habituel de Grentheville, devant le gymnase, où nous installons rapidement pour la nuit.


31 920    Lundi 22 juillet 2019 : de GRENTHEVILLE à ÉPRON (60 km)

Nuit fraîche et tranquille, si appréciée que Gabriel traine au lit jusqu’au dernier moment avant que je le laisse au garage avec Monique pour remettre l’Exsis entre les mains des mécaniciens de Norauto. J‘attends un bon moment que le mécanicien fasse entrer le camion dans l’atelier, mais peu après il revient vers moi. « Les freins sont bons, mais il y a un problème avec la piste de l’ABS, elle a d’ailleurs été recollée… Il faudra la changer, et peut-être aussi le reste de la transmission gauche… On ne peut réparer ici, il faudra aller chez le concessionnaire Fiat.» Déçu mais pas étonné, je retourne à notre garage Résid'Car où Monique m’attend et nous bricolons encore un peu, tandis que la chaleur continue de monter… Nous finissons par abandonner les lieux, devenus carrément insupportables (38° et +), pour aller à Luc devant la cabine de Gilles et Dominique attendre les cousins qui arrivent peu après vers 14:30.

Nous passerons l’après-midi allongés dans des transats, le soleil tape mais la brise plus fraîche rend le séjour relativement agréable. J’échange quelques mots avec Gilles plongé dans une fantasy empruntée à Anako, tandis que Monique bavarde avec Dominique… Le temps passe, Gabriel joue finalement assez peu avec ses cousins, dit s’ennuyer et commence à demander ses jeux vidéos. Nous résistons, les réservant à l’après-repas avant le coucher. Vers 18:45 nous levons le camp et regagnons le garage de Mondeville où la chaleur est devenue supportable. J’accompagne Gabriel à la douche tandis que Monique prépare le souper, nous passons à table. Puis, la table débarrassée, nous poursuivons nos préparatifs : Monique dans les bagages. Gabriel dans ses jeux et moi à écrire le journal et poursuivre la numérisation du bouquin de l'abbé Constant Macé.

À 22:30 nous quittons Mondeville et montons dormir sur le stationnement du stade d’Épron, pour être près de Gilles que j’accompagnerai demain matin chez le notaire. Je laisserai l’Exsis sur le stationnement du Carrefour Côte de Nacre où Monique veut faire quelques courses en attendant mon retour.


31 980    Mardi 23 juillet 2019 : d’ÉPRON aux MOUTIERS-EN-RETZ ( km)

Finalement Monique a préféré rester à se reposer sur le stationnement du tennis près de chez Gilles que j’ai rejoint chez lui à l’heure dite. Le rendez-vous à l’étude du notaire Lemaire rue Guillaume le Conquérant, où nous retrouvons Denis, se passe sans anicroche ni délai indus, tout est rapidement réglé y compris la présentation du plan cadastral de Joué-du-Bois qui semble montrer quelques particularités à éclaircir. Nous repartons avec les notoriété signées et je remonte à Épron avec Gilles, tandis que Denis me donne rendez-vous au garage vendredi matin, lorsqu’il viendra me chercher pour me conduire à la gare (départ du bus vers C.D.G. à 12:00).

Monique et Gabriel font leurs adieux à Dominique et aux cousins, puis nous gagnons le Lidl pour prendre du pain et quelques produits frais, avant de revenir manger au buffet du Carrefour Côte de Nacre. Excellent et abondant, pour une addition très correcte de 36 €… L’après-midi, très chaud (jusqu’à 38°) se passera dans le garage porte fermée : Gabriel dessine, colorie et joue tandis que Monique coud, fait tremper du linge que j’irai ensuite laver dans la machine dans le salon du Residcar. Puis j'achève les scans du livre de C. Macé sur Joué-du-Bois. La température s’élève progressivement tout en restant supportable sans atteindre le niveau excessif du terrain asphalté autour de nous.

Enfin elle commence à s’inverser vers 18:00, nous prenons alors la route fenêtres toutes grandes ouvertes pour d’abord faire le plein de carburant puis enfiler le périphérique. Petit détour vers le cimetière parc d'Ardennes où nous allons rendre hommages à mes parents, Jacques et Anne-Marie. Occasion aussi d'aider Gabriel à se situer dans la continuité familiale, lui qui n'aura pas vraiment connu ses ancêtres de France. Cimetière parc d'Ardennes Gabriel et Jean-Paul
                  sur la tombe de Jacques et Anne-Marie
Cimetière parc d'Ardennes : Gabriel et Jean-Paul sur la tombe de Jacques et Anne-Marie Mourez
Cimetière parc d'Ardennes Gabriel et Jean-Paul
                  sur la tombe de Jacques et Anne-Marie Mourez
Cimetière parc d'Ardennes : Gabriel et Jean-Paul
sur la tombe de Jacques et Anne-Marie Mourez

Cimetière parc d'Ardennes Gabriel et Monique sur
                  la tombe de Jacques et Anne-Marie
Cimetière parc d'Ardennes : Gabriel et Monique sur la tombe de Jacques et d'Anne-Marie

Le dernier jardin de Jacques et Anne-Marie
Le dernier jardin de Jacques et Anne-Marie

Ensuite l’autoroute A84 file vers Avranches puis Rennes. Tentative de rejoindre les différents occupants des Moutiers (Dominique, Françoise, Édouard et Aimée,…) sans pouvoir parler à quiconque. Finalement c’est Loulou puis Olivier qui nous informent de la présence de Marie avec Dominique et Françoise. Édouard et Aimée demeurent non rejoignables à Allaire. Arrivant une heure plus tard à Avranches, nous prenons le chemin de Genêts pour y bivouaquer à la fraîcheur - toute relative - et mangeons un peu devant la Baie. Genêts : le Mont St-Michel et Tombelaine au-delà
                  des présalés
Genêts : au crépuscule le Mont St-Michel et Tombelaine au-delà des présalés

À ce moment Dominique rappelle et nous invite à le rejoindre aux Moutiers-en-Retz. Renonçant à nous installer au Gros Groin du Sud, recommandé par un habitant de Genêts où tous les espaces sont occupés vu le concert de jazz de demain, je programme le GPS sur la gare et nous reprenons la route rapide pour 2 heures trente de trajet durant lesquels nous avons bien du mal à nous rafraîchir.

Nous arrivons enfin à 23:30 sur le petit stationnement devant la gare. Dominique, seul encore debout, nous accueille, nous placotons une dernière demi-heure avec lui avant de nous retirer sur la place (du général de Gaulle) parfaitement plane et quasiment déserte une centaine de mètres en dessous. Coucher immédiat après cette longue route facile, mais fatigués de la chaleur de la journée, maintenant tout à fait acceptable (il fait 23°).


32 025    Mercredi 24 juillet 2019 : des MOUTIERS-EN-RETZ à NANTES-Atlantique (45 km)

Excellente nuit reposante, seulement un peu raccourcie par la tondeuse et la débroussailleuse de l’employé municipal qui désherbe outrageusement les espaces verts autour de la place… À 10:00, après douche et déjeuner je rejoins Gabriel et Monique qui a profité de la salle de bain de la maison pour prendre un shampoing. Elle accompagne ensuite Françoise et Marie à la plage pour un long bain dans une mer étonnamment chaude (32°) tandis que je reste à discuter avec Dominique qui repeint les volets. Long et agréable déjeuner sur la terrasse à l’ombre du gros arbre, il y fait bon après la canicule d’hier et la température ici ne dépassera pas 28°. Les Moutiers-en-Retz Monique à table sur la
                  terrasse avec Françoise, Dominique Barbe et Marie
                  Bonnet
Les Moutiers-en-Retz : Monique à table sur la terrasse avec Françoise, Dominique Barbe et Marie Bonnet

Suite de nos échanges sur la terrasse durant le reste de l’après-midi, nous parlons de nos aventures marocaines, Dominique évoque ses ancêtres paternels à Joué-du-Bois et Lignières, tout en étrillant son chien Yolo, un fox très indépendant et impatient qui tente sans cesse d’échapper à son peigne rasoir…

Enfin, avec la descente de la fraîche au coucher du soleil nous nous ébranlons, je complète le plein d’eau, nous faisons nos adieux et reprenons la route pour une cinquantaine de km jusqu’à l’aéroport de Nantes-Atlantique. La température remonte dès que nous virons vers l’intérieur. Nous trouvons un autre coins favorable au bivouac à proximité de l’aéroport, sommes reçus aimablement par un autre camping-cariste qui nous dirige vers le champ où il stationne son gros intégral de 8 m et nous y installons bien à plat et à l’ombre pour la nuit. En aérant l’habitacle, toutes fenêtres et portes ouvertes, à 23:00 nous retrouvons une température confortable. Après le souper rapide et froid, je mets à jours la carnet de bord et nous nous couchons peu après une douche rafraîchissante.


32 402        Jeudi 25 juillet 2019 : de NANTES-Atlantique à VER-SUR-MER (341 km)

Nante : bivouac dans un champ près de
                  l'aéroport
Nante : bivouac dans un champ près de l'aéroport
Démarrage tranquille ce matin, vu le grand délai que nous laisse l’embarquement à 13:40… Nous somnolons un peu, à l’ombre des grands chênes qui filtre les rayons du soleil dès 7:00. Mon IPhone nous prédit une journée très chaude (de 32° à 39°, selon les lieux et les sources), aussi profitons-nous au maximum de ce répit.

Enfin, vers 10:00, après la mise en ordre de notre petit intérieur, Monique commence à manifester sa nervosité coutumière au moment des départs : il faut se hâter pour gagner le terminal (à moins de 3 km…) et enregistrer ses bagages.
Impossible évidemment vu la hauteur de l’Exsis d’accéder au dépose-minute, des espèces d’auvent un peu bizarre, à la fonction obscure, limitant la hauteur du passage; je dois donc me garer en bord de route au plus proche de l’entrée de l’aérogare, feux de détresse clignotant, pour débarquer les 3 valises et mes deux passager que je dois abandonner là, faute de quai de débarquement adéquat… Adieux rapide, Gabriel et Monique disparaissent aussitôt dans le grand parking étagé qui doit donner accès au grand hall du terminal. Nantes : Gabriel attend l'avion
Nantes : Gabriel attend l'avion

Je quitte alors immédiatement les lieux, rattrape la rocade nantaise et enfile ensuite la 2 x voies qui doit me mener à Rennes. La chaleur continue de monter, je dois rouler toutes fenêtres ouvertes pour supporter la chaleur torride qui règne dans la cabine (et ne parlons pas de l’habitacle, où le thermomètre dépasse les 40 ° !). Je roule continûment en frôlant la vitesse maximale autorisée (110 km/h) et parviens 100 km plus loin aux environs de Rennes. Plein de carburant et vidange de la cassette sur une borne providentielle au Carrefour de Cesson-Sévigné. Je poursuis mon chemin, passe Avranches et, une autre heure plus tard, atterrit dans la cour de Camping-Car Service à Carpiquet pour tâcher de planifier la réparation de l’ABS sur la roue avant gauche. Longue recherche du préposé à la réception Mathieu qui ne parvient pas à trouver la référence de la pièces endommagée (la «piste ABS » ou couronne … ). Il abandonne ses recherches sur le site et envoie finalement une demande chez Fiat dont il me donnera des nouvelles par mail… que je sache quoi faire commander en même temps que ma demande de R.V. en novembre prochain (?) pour régler définitivement le pb. Je vérifie aussi la disponibilité du contacteur de feux de recul et celle du boyau de clim brisé. Pas de pb pour le premier, mais le deuxième n’est plus disponible chez Fiat, Il faudra le trouver dans une casse ou faire braser la cassure…

Je puis maintenant regagner le garage pour avancer mes affaires, et y travailler toutes portes fermés en attendant que la chaleur, insupportable, baisse comme prévu sur les informations météo captées sur mon IPhone. C’est effectivement tout ce que je peux faire pour utiliser au mieux le peu de temps qui me reste en France. Laissant l’Exsis collé contre la grande porte et toutes issues ouvertes pour garantir un maximum d’aération, je m’enferme dans le garage relativement plus frais, en tout cas à l’abri du vent brûlant du sud, et entreprends d’achever la numérisation des plaques photographiques laissées par mon arrière-grand-père Arthur Joseph Mourez et transmises à Gilles par Jean-Pierre Rouzé. Besogne un peu ingrate, puisqu’il faut d’abord les nettoyer soigneusement avant de les disposer sur la vitre du scan, puis lentement les balayer en haute définition pour obtenir des clichés qu’il faudra encore plus patiemment restaurer ensuite… Je consacre tout l’après-midi à cette tâche dans un premier temps peu gratifiante, mais nécessaire pour accéder à une cinquantaine de clichés assez réussi et suggestif de la vie de ces petits bourgeois du début du XXe.

À 19:30 la température a brusquement baissé de près de 10 degrés (de 33° à 23°C) et je peux songer à reprendre le volant pour aller passer la soirée, dormir et commencer la matinée au bord de la mer à Ver-sur-Mer, sur le petit stationnement découvert récemment à l’entrée du marais de Meuvaines. Ver-sur-Mer, arrivée sur la plage rue Herbage
                  des Près
Ver-sur-Mer : arrivée sur la plage rue Herbage des Près

Ver-sur-Mer : la plage et Arromanches en soirée
Ver-sur-Mer : soleil couchant sur la plage vers Arromanches

Ver-sur-Mer : la plage à marée basse au couchant
Ver-sur-Mer : la plage à marée basse au couchant

Une petite demi-heure de route rapide et j’y suis. Un petit tour sur le chemin côtier pour me dégourdir enfin les jambes, souper d’un filet de poisson restant dans le congélateur sauçant des pâtes complètes, puis je rédige ces notes avant de me coucher tôt dans la fraîcheur enfin retrouvée (sous quelques gouttes qui confirment le changement de temps et le virage du vent au nord-ouest).

Depuis Ver-sur-Mer, crépuscule sur le port
            d'Arromanches
Depuis Ver-sur-Mer, crépuscule sur le port d'Arromanches


32 743    Vendredi 26 juillet 2019 : de VER-SUR-MER à MONDEVILLE

Nuit assez fraiche pour la passer sous le duvet… Réveillé assez tôt, je somnole un peu sous le ciel gris, contemplant les gouttes qui garnissent toit soleil et pare-brise… et garantissant pour aujourd’hui une température nettement plus agréable. Douche, déjeuner, je fais un petit tour sur la plage entre les gouttes, puis prends le chemin de Mondeville.

En chemin appel de Gilles qui me rappelle le rendez-vous de ce matin à 11:30 chez le gestionnaire des placements de Maman. Rendez-vous non noté, et qui donc m’était totalement sorti de l’esprit… Heureusement mon chemin passe juste devant son bureau, (Péricentre, près de la MACIF), je n’ai que le mal de trouver un parking et rejoins mes deux co-héritiers avec seulement 10 mn de retard. Explication simples et claires du spécialiste, quelques papiers à signer et formulaires à remplir (AFER), les formalités suivront sans guère d’autre intervention de ma part et le notaire fera le reste.
Bivouac devant l'entrée du marais de Meuvaines
Bivouac devant l'entrée du marais de Meuvaines

Je confirme mon rendez-vous de demain matin avec Denis qui me conduira du garage à la gare routière, et préviens Gilles de ma visite d’adieux en fin d’après-midi. Soucieux d’avancer dans mon projet de réparation du camion, je demande les références d’un garagiste fiable qui pourrait me faire de meilleurs prix en montant des pièces usagées. Denis me fournit nom et adresse de celui de Bénédicte (Garage Clemenceau, devant l’Hôpital) et le sien propre : Garage St-Michel, à Vaucelles. Je vérifie immédiatement auprès du premier. Il achève de manger dans son bureau (il est midi et demi), se montre prêt à faire le travail, mais ne fera pas la recherche des pièces auprès des casses… Je gagne donc Vaucelles et, après quelques recherches dans le dédale des petites rues anciennes, finis par trouver le dit garage… fermé bien entendu. Je me case sur le petit parking en avant et déjeune en attendant le retour du personnel. Excellent accueil du jeune chef d’atelier (un autre Mathieu) auquel je me recommande de mon frère pharmacien. Il comprend très vite le problème, examine la roue avant défectueuse ainsi que le tuyau de clim brisé, et me demande quelques instants pour faire sa recherche de pièces. Je travaille un peu sur l’ordi en l’attendant, il me revient une demi-heure plus tard avec deux devis équivalents à peu près à la moitié de ce que demande Boutelet… Nous convenons de modalité de commande et de rendez-vous pour mon retour à la fin de l’automne, et nous quittons dans les meilleurs termes.

Je peux alors regagner soulagé le garage de Mondeville où j’achèverai la numérisation des plaques de verre en noir et blanc, tout en rassemblant mes quelques effets personnels qui garniront mon sac. Appel de Monique qui, bien arrivée à Montréal,  a perdu l'adaptateur 220 V de son chargeur d'ordi, et ne trouve pas non plus son disque de sauvegarde… Et pour cause, puisqu’il est resté dans le vide-poche de l’Exsis ! Cela fera une chose de plus à caser dans mon petit sac à dos ! Elle me rappellera plus tard lorsqu’elle aura retrouvé l’adaptateur au fond de sa valise…

Deux heures plus tard j’ai achevé mes numérisations, rangé les plaques et le scanner, sorti le guide vert du Danemark et l’Atlas, le double des clefs et vais porter le tout à Gilles et Dominique à Épron. Nous prenons le thé, jasons un peu puis je leur fais mes adieux et remonte à Mondeville où je poursuis mes préparatifs fort simplifiés. Tout le contenu de mon sac est maintenant sorti sur une table pour emballage, il ne restera plus demain matin qu’à vidanger l’Exsis, couper gaz et électricité avant de le rentrer et baisser la grande porte pour les prochains mois. Souper des dernier produits frais dans le frigo, et branchement sur le secteur pour remplir au maximum la batterie que je débrancherai. Il pleuvote et la température est de 20,5°C.


32 803    Samedi 27 juillet 2019 : de MONDEVILLE à MONTRÉAL

Temps humide et couvert… La vraie Normandie, quoi ! que l’on apprécie d’autant plus après ces journées de canicule. Levé à 7:30, je vaque tranquillement à mes affaires et à la préparation du camion pour ce long remisage. La routine est maintenant bien connue, ma liste de contrôle au point, et tout est prêt à 10:05 lorsque Denis m’appelle pour annoncer son arrivée prochaine. Quelques photos des dégâts à la peinture de la carrosserie pour réclamer éventuellement auprès de Hymer, mesure du logement des antibrouillards (75 mm) dans le nouveau pare-choc… Je profite du délai pour mettre à jour le carnet de bord et avancer - un peu - le traitement des scans des plaques de verre Mourez. Denis me laisse au départ du Ouibus de 12:00, gare routière de Caen, qui me fait arriver à La Défense 3:30 plus tard. Je continuerai à y travailler à bord, durant les longues 3 heures trente que dure le trajet sur l’autoroute jusqu’à Paris, assez encombrée et ralentie par les départs/retours de vacance. Le transfert vers le RER d’Orly me causera un autre retard important, dû à l’interruption de la ligne vers Vincennes à la hauteur d’Auber. Heureusement je suis guidé par un jeune homme d’affaire d’origine libanaise, très serviable, qui m’entreprend sur la vie au Canada et me mène au pas de course dans un labyrinthe inextricable pour moi jusqu’à la connexion avec la ligne nord-sud. Enfin je puis me reposer un peu tandis que défilent les stations.

Autre petite confusion au moment d’entrer dans l’Orlyval, mon billet pourtant marqué Orly aéroport ne comprenant à cette correspondance… Je finis par entrer dans l’aérogare une grosse heure avant la fin des enregistrements, passe la sécurité - en me faisant confisquer ma râpe à bois ronde, pourtant ni coupante ni piquante, mais «outil» - et ai encore le temps de passer quelques coups de téléphone dans la salle précédent l’embarquement.

Vol confortable sans histoire où je travaille encore sur le traitement des photos tant que survit la batterie de mon ordi. Je passerai ensuite le temps à visionner le film de science-fiction Alyta, concocté par James Cameron. Spectaculaire visuellement et techniquement, mais quelle violence dans ce manga ! Monique est à Dorval à mon arrivée et me ramène à la maison, pas trop fatigué cette fois.


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