Février à Mars 2019

FRANCE

(2 315 km)

(Jean-Paul en solo, au retour d’Italie du Sud)


23 082    Samedi 23 février 2019 : de VENTIMIGLIA à VENCE (64 km)

Ventimiglia : bivouac en-route-vers la France
Bivouac à Ventimiglia, en route vers la France


Je décolle finalement passé 10:30, sous un ciel qui se couvre progressivement. Suivant la côte, je passe en France quelques kilomètres plus loin, traverse Menton et me laisse diriger vers la Grande Corniche pour gagner Nice. Route spectaculaire que je connais bien, mais aujourd’hui un peu terne en l’absence de vrai soleil.  Menton
Passage à Menton à ma rentrée en France

Le GPS me fait traverser Nice puis atteindre Cagnes par un lacis de petites routes, j’attaque enfin la montée vers Vence et franchis le portail d’Olivier vers 13:30. Il est occupé avec un ouvrier qui entreprend les joints du placoplâtre de l’entrée. Je vais achever mon repas dans l’Exsis puis le rejoins pour un bon moment au coin du feu où nous échangeons sur mon voyage, puis sur son chantier et à propos de plusieurs projets sur lesquels il me demande mon avis et écoute mes éclairages.

Le ciel finit par se dégager en fin d’après-midi, mais la chaleur sera pour demain ! Nous nous réfugions donc dans l’Exsis où j’allume le chauffage et prépare un souper léger arrosé des vins italiens locaux achetés au Lidl de Genova hier soir que mon hôte semble fort apprécier.

À 22:45 il se retire. Je clos le carnet de bord de la journée et me couche en poursuivant la relecture de Homo Deus.


23 146    Du dimanche 24 au mercredi 27 février 2019 : VENCE (0 km)

Quatre jours sans conduite ni visite, tous occupés à me reposer, à profiter du jardin malheureusement encore bien hivernal, de la maison encore bien froide et nue, et à bricoler soit pour faire quelques petites réparation sur l’Exsis (les verrous du coffre arrière fortement rouillés et grippés) soit dans la maison où Olivier semble débordé et à court de ressources. J’installerai quelques prises de courant, le lavabo de la grande chambre de l’étage, repérerai quelques uns des innombrables câbles circulant dans le sol ou les murs, et surtout nous discuterons beaucoup de solutions à toutes sortes de problème qu’il rencontre dans son cheminement vers l’achèvement de son projet (boites des volets roulants, multiples éléments de l’installation électrique, pose de rambardes, etc.). J’entendrai aussi moult récriminations contre les ouvriers incompétents, voleurs et rapaces, (y compris un «copain» lyonnais sur lequel il comptait), les normes françaises imposées aux constructeurs et propriétaires, etc.

De mon côté je lui parlerai abondamment de mes voyages tant de ce côté-ci de l’Atlantique que de l’autre (Alaska), lui copierai sur le gros disque dur de son nouvel ordi ma discothèque classique (faute d’un disque externe dont il ne retrouve plus l’alimentation…) et un CD de musique grecque qu’il apprécie particulièrement. Sans compter ma bibliothèque .epub qui l’approvisionnera en lecture pour quelques années… (plus de 2 500 volumes !). Ambiance plutôt relax, sans ombre ni ennui, qui culmine dans les repas pris ensemble : il prépare celui de midi que nous prenons sur la terrasse ensoleillée devant le jardin, je m’occupe de celui du soir dans l’Exsis où nous profitons de la chaleur après la descente du soleil pour souper et veiller.

Bref 4 jours agréables et reposants, un changement de rythme apprécié après ma grande virée italienne.


24 146    Jeudi 28 février 2019 : de VENCE à BAGNOLS-EN-FORÊT (67 km)

Au matin ciel couvert; il ne fait pas froid mais on sent la différence avec les jours précédents où les rayons du soleil dès 10:00 nous plongeaient dans une atmosphère printanière. J’achève le remontage des verrous arrière bien graissés, fais le plein d’eau et vide la cassette avant de rejoindre mon hôte pour achever la mise en place du lavabo, corriger quelques fuites liées au matériel inadéquat et poser le miroir. Dernier repas sur la terrasse d’une délicieuse omelette aux champignons (des «trompe la mort» !). Je raccorde une dernière prise de courant avant de quitter mon aimable compagnon vers 15:00.

Je prend d’abord la direction de la station Leclerc de Cagnes (gasoil à 1,41 le litre !), puis rejoins celle d’Auchan à Grasse pour faire le plein de GPL dont la réserve, après 13 jours, est bien entamée car je n’ai pas cessé de chauffer la nuit (22,3 litres). Je prends ensuite la direction de Bagnols-en-Forêt pour passer voir Joëlle et Daniel qui devraient être en train d’aménager dans leur nouvelle maison, mais dont les téléphones ne répondent pas. Route très sinueuse et si étroite qu’en croisant une petite voiture empiétant sur le centre de la route mon rétroviseur s’accroche une autre fois, décrochant le petit panoramique du bas… Réparation hâtive et provisoire avec deux bouts de ruban gommé, cela s’ajoutera à la longue liste des restauration nécessaires sur mon vieux camion. Long appel aussi de mon cousin Dominique B. qui ne sera pas libre dimanche, mais en congé lundi me recevra avec un plaisir partagé.

Après d’interminables kilomètres rendus très lents d’abord par le trafic, puis par les circonvolutions de la route, je finis par arriver à Bagnols dans la nuit. Las, le GPS m’embarque sur un «Chemin des Crêtes» encore bien plus étroit qui vire bientôt en piste non revêtue et m’amène en pleine nature.

Fatigué de ces errements, et craignant de toute façon de ne pas trouver nos amis chez eux, vu leur silence, je me gare sur le premier espace venu à peu près plat au bord de la piste et décide d’y passer la nuit. Silence total autour de moi, je suis en pleine forêt d’oliviers assez clairsemée semble t-il, la nuit est claire et le ciel étoilé. On verra demain ! Store vite mis en place, souper léger, je rédige ces quelques notes et suis au lit à 21:30.


23 213    Vendredi 1 mars 2019 : de BAGNOLS-EN-FORÊT à NUCES (Rodez) (502 km)

De
            Bagnols-en Foret à Nuces
De Bagnols-en-Forêt à Nuces

Bagnols-en-Foret : bivouac-sur un terre-plein
Bagnols-en-Forêt : bivouac sur un terre-plein au bout de la Route des Crêtes

Après une excellente nuit dans un silence absolu, réveil au milieu d’une paysage somptueux : la Route de Crête sur laquelle je me suis malencontreusement engagé en est effectivement une : elle sinue sur les collines au milieu des bois clairsemés de chêne liège, offrant des vues étendues sur un large paysage aux moutonnements s’étageant jusqu’à l’horizon qui finit par se diluer dans une lumière bleutée…
Bagnols-en-Forêt : Route des Crêtes
Bagnols-en-Forêt : panorama depuis la Route des Crêtes

Je fais un petit tour, à pied puis me mets en quête de l’autre «Chemin des Crêtes» que je finis par dégotter à l’autre bout de la commune. Malheureusement, malgré des recherches approfondies, je suis incapable de trouver le N°1669 au long de la petite allée étroite et tordue prenant sur la route D4.

Déçu, j'abandonne. Joëlle me rejoindra plus tard et m’informera de leur changement de numéros de téléphone, de ce qu'elle n’a pas reçu mon mail - effectivement je ne le trouverai pas dans mes Envoyés - et de la difficulté à trouver leur maison dans ces rues plus ou moins achevées…. Impossible de faire plus, je donc reprends mon chemin, traverse le cœur du joli village et, au prix d’un autre bout de route très sinueuse et étroite quoique fort jolie, rattrape au sud la nationale que je suivrai plus de la moitié de la journée vers l’ouest.

J’emprunterai entre autre la D7N qui me mènera jusqu’à Aix-en Provence, puis quelques autres 2 x 2 voies rapides jusqu’à Arles. Il fait beau, la circulation est fluide, j’avance bien et sans fatigue. Déjeuner au bord du Petit Rhône peu après Arles (Mas du Petit Argence et station de pompage). Le beau temps se maintient, je progresse donc assez rapidement, refais un plein partiel lorsque j’aperçois du gasoil à bon prix (1,41 €/l)

Fourques le Petitt Rhône à la station de pompage
Fourques : le Petit Rhône à la station de pompage

Je finis par rallier Nîmes où je tourne dos à la Méditerranée pour me diriger vers le nord par la N106, bien redressée et coupée de quelques sections à 2 x 2 voies. Je gagne ainsi Alès. À partir de là, la N106 devient beaucoup plus sportive, sinuant dans la Montagne de Bougès, grimpant plusieurs petits cols dont celui de Jalcreste à 832 m.

Vézénobres
Vézénobres
St-Julien-d'Arpaon : ruines du chateau-XIIIe
St-Julien-d'Arpaon : ruines du château XIIIe

J’atteins Florac en fin d’après midi, retrouve une N106 plus rapide peu avant Mende, traverse ensuite le Parc Naturel des Grands Causses  par la D 911 pour atteindre enfin Rodez dans la nuit par la D988. Plein de carburant (1,40 !) dans un Leclerc aperçu en traversant les faubourgs. Je m’éloigne d’une dizaine de km pour aller poser mon bivouac devant l’église de Nuces.

Téléphones à Olivier pour le remercier de son accueil et lui demander de me réexpédier mes médicaments (s’ils finissent par arriver !), puis à Aimée à laquelle j’annonce ma prochaine arrivée (elle était au courant par Dominique) et tentative de rejoindre Joëlle qui a fermé son téléphone - français - (je lui avais encore parlé lors d’un long appel en cours d’après-midi tandis que j’étais sur la route)…

En soirée je travaille sur la traduction des notices de mon voyage en Italie et me couche tard (1:15) après un appel prolongé de Monique.


23 715    Samedi 2 mars 2019 : de NUCES à ALLAIRE (618 km)

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De Nuces à Allaire

Réveil à 7:30 par la cloche de l’église devant laquelle je suis stationné, sous un ciel gris et quelques gouttes. Prêt à 8:15, je me mets en route à 8:45 après avoir jeté quelques notes sur mon carnet.

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Nuces : bivouac derrière l'église de Nuces

Je roulerai toute la journée sans m’arrêter pour autre chose que refaire le plein lorsque j’aperçois un annonce de gasoil à un prix intéressant. Je prends aussi une collation vers 11:00, puis déjeune vers 14:00 sur une aire de repos. Encore une fois je trouve les 2 x 2 voies trop rares en France, puisque, estimant les autoroute à péage trop chères, je n’en emprunterai aucune.

Piquenique-sur-une-aire-de-repos-de-la-N147
Piquenique champêtre sur une aire de repos de la N147

J'arrive enfin chez mon vieux parrain impasse des Perrières vers 20:00, après être passé faire vidange et plein d’eau à l’aire de service du port de Redon. Souper d’une solide soupe de légumes passés maison (ça change de mes sachets Knorr ou Maggi !) puis délicieuse raclette au fromage provenant directement du producteur dans le Jura. Nous échangeons longuement autour de la table, Édouard intarissable et Aimée attentive, avant un coucher dans le vent peu après minuit.


24 333    Dimanche 3 mars 2019 : d’ALLAIRE à LA JONCHERAIS (4 km)

Journée tranquille après un lever tardif : je ne me suis réveillé que passé 10:00, bien reposé après mes 3 jours de roulage intensifs (1 187 km). À 11:00 je rejoins Aimée dans sa cuisine et jase un peu avec elle, fais une visite à sa laveuse qui ne semble pas vouloir essorer, puis vais lever Édouard qui traine au lit. Occasion de constater le décrochement du radiateur qui pend sur le mur et que j’entreprends de raccrocher de façon correcte. Ce qui m’amène à quelques «fouilles archéologiques» dans le garage, à la recherche des cheville et d’une perceuse fonctionnelle… Nous passons ensuite à table pour deux bonnes heures, le temps de déguster un superbe chapon à la crème arrosé d’un fort bon Côte Rôtie, cru que j’ai toujours méconnu vu son prix.

Ensuite mes deux hôtes s’en vont piquer un petit roupillon tandis que je parcours quelques revues, dont un Historia très intéressant consacré aux rapports historiques entre les hommes et les animaux. À leur réveil, longues conversations à bâtons rompus avec un Édouard un peu dispersé mais toujours aussi disert. Je me retire un bon moment dans l’Exsis pour échanger au téléphone avec Monique qui rédige avec difficulté une trop longue lettre à sa notaire.

Pour finir, en soirée Édouard qui dit souffrir d’étourdissement va se coucher en décrétant qu’il ne soupera pas ce soir. Il est déjà passé 20:00, je quitte alors Aimée qui se prépare elle aussi à aller se reposer pour retourner à La Joncherais retrouver, comme prévu, Françoise et Dominique. Il viennent à peine de rentrer d’un déjeuner et d’une après-midi au théâtre (Labiche) chez des amis près de Rennes.

Dominique me montre ses travaux de réaménagement dans son vaste atelier qu’il restructure très intelligemment de fond en comble, avant de me régaler d’un excellent jambon fumé ramené des Alpes par son fils Édouard Jr. Puis nous discutons longuement de nos dernière lectures, avant que je lui présente et commente pour lui quelques photos de mon voyage dans le sud italien et surtout de la maison d’Olivier à Vence. Comme je m’y attendais il est lui aussi emballé par le projet, mais sceptique quant aux capacités du propriétaire de naviguer efficacement dans sa réalisation… Je regagne l’Exsis sous la pluie tard dans la nuit (0:30) et me couche après avoir cassé la croûte et rédigé ces notes quotidiennes.


24 337    Lundi 4 mars 2019 : de LA JONCHERAIS à ALLAIRE (39 km)

Le vent souffle en tempête et la pluie a fouetté la carrosserie de l’Exsis toute la nuit… Réveil à 8:00 pour rejoindre Dominique à 9:15. Je l’aide à faire quelques rangements dans son atelier, puis c’est à son tour de me donner un coup de main dans mes réparations sur l’Exsis : d’abord la serrure du coffre arrière dont il réussit à dégripper la vis de blocage, puis surtout le support du crochet d’attelage faussé et dont les boulons de fixation ont été soudés par la galvanisation. Malgré les grosses clés à molette, il faudra employer la rectifieuse pour couper les boulons récalcitrants et récupérer la platine tordue que Dominique chauffera avant de la marteler sur son enclume. Travail long et difficile dont le cousin patient et persévérant finit par arriver au bout, pour un résultat plus que satisfaisant. Il fouille un peu dans une grosse boite de visserie en inox achetée en liquidation et en extrait deux long boulons et écrous qui permettront de remonter l’accessoire remis à neuf avec une canette de zingage liquide. Je case précieusement ce matériel à l’abri dans la soute, réservant sa remise en place à une utilisation ultérieure de l’attelage.

La-Joncherais : Dominique répare le crochet d'attelage
La Joncherais : Dominique répare le crochet d'attelage de l'Exsis

Je pars ensuite à Redon quérir une vis de blocage du verrou à tête hexagonale avec empreinte de clé Allen de 5 mm, mais malgré mes demandes auprès de plusieurs magasins spécialisés qui me renvoient de l’un à l’autre, échouerai dans ma recherche. En revanche je ramènerai à Dominique un sac de joint à placoplâtre et, pour moi, un carte SD à insérer dans le GPS Garmin pour pouvoir faire la mise à jour. Je passe aussi à la pharmacie d’Allaire prendre les médicaments prescrits par Dominique (coût étonnamment bas de 5,48 $ pour un mois).

De retour à la Joncherais, je donne encore un coup de main à Dominique qui poursuit le rangement de son atelier, avant d’aller accueillir Gilles à la gare de Redon puis de passer un moment avec Guillaume venu faire un tour depuis Paris où il se réinstalle, ayant trouvé un job à La Défense après son long stage chez Peugeot en Tchécoslovaquie.

Tandis que Dominique et Gilles partent faire une partie de tennis, je reste avec Guillaume et Françoise dans la cuisine, autour d’une pile de crêpes qui semble constituer l’essentiel du souper. Je ne m’attarderai pas et vers 19:30, les quitte pour regagner l’Impasse des Perrières à Allaire.

Je me prépare un souper vite fait sur le stationnement du Moulin de Brancheleux, avant d’aller poursuivre ma veillée auprès des deux vieillard qui achèvent leur souper. Guillaume finit par arriver lui aussi, et accepte sans réticence l’invitation à partager leur repas, tandis que je poursuis mes échanges avec lui. Gilles et Dominique arriveront beaucoup plus tard, assez fatigués par plus de 2 heures de match. Les échanges se poursuivent longuement, jusqu’à ce que nous nous séparions passé minuit. Je vais dormir dans l’Exsis devant la porte.


24 376    Mardi 5 mars 2019 : ALLAIRE (0 km)

Bivouac devant la maison à Allaire
Bivouac devant la maison à Allaire

Journée de retrouvailles familiales avec Aimée et Édouard (à qui je présente, à sa demande, le discours d’Adolphe Hitler devant le Reischstag en 1940 intégralement enregistré et traduit, accompagné de films d’actualité allemands d’époque). J’aide aussi Gilles à remettre à jour le IPad et le MacBook dont les accès, les mots de passe et autres éléments de configuration ont été modifiés ou perdus, les rendant inutilisables…

Souper autour de la grande table d’un délicieux lapin à l’Indienne (curry et autres épices) bien arrosé de vieilles bouteilles qu’Édouard sort fièrement de sa cave. Dominique, également invité, finit par arriver passé 22:00, après ses dernières consultations.

Repas et veillée animée jusque passé 1:30. Je dormirai une autre nuit devant la maison et sous la pluie pour quitter seulement demain matin en direction de Rennes.


24 376    Mercredi 6 mars 2019 : de ALLAIRE à PONT RÉAN (72 km)

Levé tard et pourtant encore peu vaillant après ces deux soirées de veille prolongées, je vais passer un moment avec Édouard, Aimée et Gilles avant de prendre la route vers 11:00. Le ciel est très gris, il pleuvote mais la température est douce (14°C). Je fais quelques courses au Lidl en passant à Redon avant de rallier la 2 x 2 voies vers Rennes.

Sortant à Bruz, je vais déjeuner sur le stationnement de Ouest Caravaning où j’ai rendez-vous demain à 15:00, histoire de repérer les lieux et de voir si on ne pourrait pas me recevoir plus tôt pour réparer les deux feux du réchaud qui ne fonctionnent pas. La boutique ouvre à 14:00, l’accueil du patron est plutôt sympathique et j’obtiens quelques conseils quant aux bruits de déflagration du chauffe-eau (l’éteindre la nuit, régler la température plus bas, vérifier une fuite d’air entre citerne d’eau froide et entrée du chauffe-eau…). Quant au réchaud, un coup d’œil du technicien suggère  le remplacement des gicleurs, mais il n’en aura pas le temps aujourd’hui… On me dirige vers le village de Pont-Réan, à quelque kilomètres, où une aire de stationnement et de service a été aménagée au bord de la Vilaine, près du petit port de tourisme fluvial. Je m’y rends aussitôt et y pose mes pénates pour cette fin d’après-midi maussade, programmant une petite sieste et la suite de mon travail sur les photos d’Italie.

Finalement la sieste n’aura pas lieu, je préfère avancer un peu mes affaires puis me coucher tôt en lisant un peu, le temps n’incitant guère à profiter de l’environnement. Il est pourtant joli, sur le bord de la Vilaine et devant le vieux pont en briques. Monique m’appelle pour une longue discussion à propos des prochains dépôts de ses avocats, je prépare et avale mon souper et, à 21:30, suis au lit.


24 448    Jeudi 7 mars 2019 : de PONT-RÉAN à CAEN (210 km)

Pont-Réan sous le soleil
Pont-Réan et la Vilaine sous le soleil

Lever sous le soleil ! La batterie en avait bien besoin, descendue à 71 Ah… et moi aussi, un peu amorti par tant de ciel gris. Je prends la matinée tranquillement à jouer dans mes photos d’Italie, raffinant la présentation par des intertitres et continuant la traduction et la correction des notices (en italien ou en anglais). Le soleil va et vient derrières de gros bancs de nuages, mais la batterie a refait le plein vers 11:00. Je me mets ensuit à la cuisine, profitant du temps libre pour préparer et faire sauter dans la poêle des poivrons à l’ail et aux oignons qui accompagneront le reste des boudins noirs entamés hier. Je reprends la route vers 14:30 après avoir vidé la cassette et complété le plein d’eau sur la borne de service près du petit port.

À 15:00 je suis chez Ouest Caravaning où l’on m’accueille sans trop tarder. Le technicien fait son possible pour déboucher brûleurs et tuyaux très encrassés, réussissant à donner une nouvelle vie à celui du fond en changeant l’injecteur, mais le troisième en avant résistera à tous ses efforts, à la soufflette à air comprimé comme aux autres moyens de restaurer le passage du gaz. Il faudrait déposer la platine au complet pour démonter brûleur, tuyau et probablement robinet profondément encrassés ou défectueux. Je décide d’arrêter là les frais, (102,20 €, cela me semble suffisants !) pour un réchaud dont nous n’utiliserons de toutes façon pas plus de deux feux en même temps. Je réfléchirai à la façon d’aménager l’espace du 3ème en avant pour poser casserole ou plat lors de la préparation de mets toujours vite faits dans ce camping-car. Quant aux déflagrations du boiler, il penche finalement pour un problème d’entartrage. Il dépoussière quand même la partie brûleur avec la soufflette et me suggère de régler le problème en le remplissant de vinaigre, de chauffer légèrement puis de rincer abondamment après quelques heures.

Me voilà donc prêt à reprendre la route. Je rejoins à deux pas la 2 x 2 voies jusqu’à Rennes tout proche, emprunte le périphérique et débouche bientôt sur la A84 qui me ramènera, deux heures plus tard, à Caen.

Le temps reste instable, avec des alternances d’ensoleillement et d’averses. Je file directement chez Gilles qui accueille Aymeric et ses deux enfants en vacances. j’ai à peine le temps d’échanger deux mots avec Dominique qui s’en va chanter, résume rapidement pour Gilles mes deux derniers mois de vadrouille, et prends rendez-vous avec lui pour demain soir où il sera seul. Dans la nuit je gagne ensuite Mondeville pour aller dormir devant le garage, sans juger utile de brancher l’Exsis maintenant bien autonome au plan électrique, mais en commençant à le débarrasser des objets inutilisés qui encombrent coffres et placards.

En soirée je dépouille le courrier remis par Gilles (pas d’autre contravention, ouf !), soupe puis réponds à mon courrier (Olivier a enfin reçu mes médicaments qu’il a immédiatement mis à la poste). Écriture du carnet de bord, je monte au lit à 23:00.


24 658    Vendredi 8 mars 2019 : de MONDEVILLE à ÉPRON

Après nettoyage et photos de la table Saarinen, je consacre la journée à l’entretien et aux réparations de l’Exsis : changement du tuyau du ventilateur de la cassette, changement de cassette et décrassage des anciennes pièces réutilisées, détartrage du chauffe-eau long et difficile, faute de vanne interrompant l’arrivée d’eau froide et de petit entonnoir pour verser le vinaigre dans la cuve du boiler (à installer ultérieurement, pour rendre la procédure plus facile et plus rapide, et la suivre régulièrement). Visite rapide au Carrefour pour prendre du vinaigre et et commander mes médicaments prescrits par Dominique. Plus aucun bruit de déflagration ensuite lorsque je remplis le chauffe-eau et le remets en fonctionnement. Le conseil du technicien de Bruz était bon.

En fin d’après-midi, visite à Maman qui peine à me reconnaître, avant une longue conversation où je tente de lui faire part de mes dernières pérégrinations… Je passe ensuite au Carrefour Côte de Nacre quérir quelques produits frais, avant de rejoindre Gilles en l’absence de Dominique partie chanter. Nous soupons légèrement puis parlons informatique, batterie lithium et surtout de leur prochaine virée en Provence où je lui suggère quelques points saillants. Je démarre lorsque Dominique rentre de son concert. Nous nous donnons RV pour demain, et je vais dormir dans le vent sur le stationnement devant le gymnase d’Épron.


Samedi 9 mars 2019 : de CAEN à LION/MER (66 km)

Bivouac devant le gymnase d'Épron
Bivouac devant le gymnase d'Épron

Nuit tranquille mais ciel très gris au réveil… Je commence par retourner chez Gilles, nous discutons un peu de sa thermopompe pour laquelle il attend toujours sa boite isolante… Je lui conseille de la placer perpendiculairement à sa palissade, elle respirera mieux et le bruit sera nettement moins fort. Je lui suggère aussi de faire vérifier l’équilibrage des pales de 2 gros ventilateurs qui me semblent vibrer. Dominique m’offre un café, nous regardons un peu le projet d’itinéraire pour leur prochain voyage en Provence, je fais quelques suggestion que Dominique marque sur la carte…

Après un café gentiment offert, je les quitte pour me rendre chez Boutelet à la Maladrerie. J’arrive pour la fermeture à 12:30 et me mets au réchaud pour préparer un repas chaud après avoir refait le plein d’eau bien entamé après mes manœuvres d’hier sur le chauffe-eau (il faudra installer une vanne sur l’arrivée d’eau froide en amont de la purge). À l’ouverture je vais rencontrer Greg qui me remet la grille du chauffe-eau (94 € avec couvercle et plaque d’alu en arrière !), je devrai bricoler quelque chose de plus solide et plus économique ! Je prends aussi 2 petites pompes immergées de réserve en spécial (19l/mn, 17 €), mais le contacteur à pied, pourtant arrivé, demeure introuvable, tout comme les bouchons de vis sur le dessus du réchaud - commandés depuis 2 ans… Il me donnera rendez-vous la semaine prochaine pour vérifier les chaines à neige et trouver une solution pour percer les trous dans le store plissé Remis. Service aimable, mais décidément pas très efficient…

Je regagne alors Mondeville pour passer à la pharmacie prendre le reste de mes médicaments, faire un devis pour ceux de Monique et discute longuement avec une jeune pharmacienne stagiaire qui songe à un séjour professionnel (étudiant ?) au Québec. Plein de gasoil à la station Carrefour, décidément la moins chère de la région, puis retour au garage pour ranger et préciser mon besoin en raccord pour remonter la prise d’air de la cassette dont j’ai changé le tuyau brisé. Je file alors à St-Benoit voir Maman, m’arrêtant au passage chez Euromaster prendre un rendez-vous la semaine prochaine pour réparer la clim et le contacteur de feux de recul (Boutelet est décidément trop cher).

Maman semble heureuse de me revoir, je passe un moment avec elle et l’invite à manger dans l’Exsis demain midi au bord de la mer, ce que je sais lui plaire. Hésitant ensuite où aller dormir, je décide d’aller voir la mer au plus proche et gagne directement Lion/Mer. Installé tout au bout d’une petite rue perpendiculaire à la plage, avec vue sur la grève largement découverte par la marée basse, je pose mon bivouac, fais quelques pas sur la digue puis soupe. Puis je prends et réponds à mon courrier, après un long téléphone de Monique qui a parlé avec l’avocate pour la cause Duplessis et se dit confiante. Soirée bercée par la grande rumeur marine de la marée montante.


24 724    Dimanche 10 mars 2019 : de LION/MER à GRENTHEVILLE (75 km)

Lion-sur-Mer : la-plage déouverte à maére basse devant
            mon bivouac
Lion-sur-Mer : la-plage découverte à marée basse devant mon bivouac

Nuit très venteuse, le camion est secoué continuellement mais j’arrive à dormir sans problème…

Lion-sur-Mer-bivouac
Mon bivouac devant la plage à Lion-sur-Mer au bout de la Rue de la Héve

À 11:00 je m’ébranle pour regagner Épron et aller chercher Maman à St-Benoit. Nous partons déjeuner juste au dessus de la mer à Ver/Mer. La marée est pleine et les vague éclaboussent copieusement l’Exsis. Maman apprécie le spectacle mais a de la difficulté à finir son assiette de confit de canard aux haricots verts que je nous ai préparé.

Ver-sur-Mer : déjeuner devant la plage avec Maman
Ver-sur-Mer : déjeuner au-dessus des vagues avec Maman

Ver-sur-Mer : Maman dejeune dans l'Exsis devant les
            vagues
Ver-sur-Mer : Maman déjeune dans l'Exsis devant les vagues

Après avoir laissé Maman chez elle, je devrai laver intégralement le camion en revenant à Mondeville vers 17:00. Le laveur à haute pression ne distribuant plus de savon (un autre pb ResidCar !), je sors la cuvette et la brosse manuelle pour passer plus d’une heure à décrasser la carrosserie puis à la rincer avec l’eau de la citerne d’eau recyclée en bout de bâtiment. Mail conséquents au nouveau syndic Th. Rubens.

En soirée je vais dormir devant le stade de Grentheville. Le vent a enfin cessé…


24 801    Lundi 11 mars 2019 : de GRENTHEVILLE à ÉPRON (14 km)

Beaucoup de vent encore aujourd’hui, mais il chasse les nuages et la journée sera dans l’ensemble plutôt ensoleillée.

Bivouac
            devant le gymnsae et le stade de Grentheville
Bivouac devant le gymnase et le stade de Grentheville

Je peux donc regagner le garage où je complèterai plusieurs tâches maintenant listées pour avancer plus systématiquement : réservation de mes billets d’avion et de train - je partirai le 27 mars pour bénéficier d’un tarif avantageux sur Wow et être à Montréal pour fêter les 40 ans de Juliette, fabrication de la boite de la fenêtre du Promaster (6 kg, 73 x 71 x 110 cm). J’entreprends aussi de recoller le rétroviseur brisé après un long et difficile démontage, puisque j’avais collé le miroir lors d’une précédente réparation. Encore une fois l’Amazing Goop américaine fait des merveilles !

Je prends aussi rendez-vous pour le contrôle technique de l’Exsis chez AutoSur à Ifs, et avec Gilles pour préparer un support en cuivre destiné à fixer le disjoncteur sur la batterie. J’en profiterai pour laver une partie de mon linge, la laveuse de Résidcar n’étant toujours pas fonctionnelle… Après avoir vérifié fusible et ampoule qui semblent en bon état, je fais quelques recherches sur le net à propos du contacteur de feu de recul sur la boite de vitesse. Elles me confirment son inaccessibilité dans le moteur : il faudrait démonter trop de composants pour que je me sente à l’aise de le faire… Donc à voir avec le mécano d’Euromaster mercredi 13 à 10:00. Passage chez Leroy-Merlin pour acheter corde et cordelette destinée à mon colis et à la porte du garage.

Toutes ces tâches m’auront mené jusque passé 18:15. Trop tard pour passer à St-Benoit, ce sera pour demain. Après avoir constaté un autre pb à Résidcar (la télécommande de la barrière d’entrée actionne aussi l’ouverture de la porte du garage No.26 !) et rédigé un mail au syndic à ce sujet, je quitte le garage pour aller dormir devant le gymnase à Épron, histoire d’être plus tôt chez Gilles demain matin.

En soirée un peu de cuisine, long appel de Monique qui poursuit ses démarches judiciaires; suite des traductions des notices muséales en Italie, je suis au lit à 23:00 après cette journée bien remplie.


24 815    Mardi 12 mars 2019 : d’ÉPRON à LA MALADRERIE (35 km)

Chez Gilles en matinée, nous bricolons un peu, je fabrique le support du petit disjoncteur/coupe-circuit sur la batterie avec un tuyau en cuivre aplati, nous déjeunons ensemble puis je me rends à mon RV de contrôle technique à Ifs. Accepté, mais les pneus arrière - usure limite - seront à changer à mon prochain passage à Caen (304 € la paire chez Euromaster) et l’ampoule du feu de brouillard ne fonctionne pas (en fait elle est grillée). Pendant la visite je vais magasiner un autoradio chez Leclerc Auto : présentation confuse, aucune information précise…

Je retourne ensuite chez Gilles pour une autre heure où nous vérifions les cotes disponibles sous le siège passager pour placer la nouvelle batterie Solise qu’il veut acquérir. Cela ira en la couchant sur le côté, puis je règle son Coulombmètre. À 17:30 visite chez Maman que je sors de sa rêverie (?) pour une bonne demi-heure de babillage, avant de de gagner le magasin de Boutelet peu avant sa fermeture. Greg est seul, il fait la recherche pour les cache-vis du réchaud avec les données que je suis allé chercher sur le net directement chez le fabricant. Il me donne RV jeudi matin à 9:30 pour essayer les chaînes et voir pour les trous dans le store Remis.

Je vais dormir près de l’aire de service juste à côté et y rencontre un couple de camping-caristes en gros intégral Hymer qui cherchent un fourgon plus petit et sont séduits par mon Exsis. Je le leur fais visiter, puis nous passons la soirée à discuter véhicules, je leur montre ma construction et les particularités techniques de mon Promaster qui semble bien leur plaire.

Souper ensuite sur le site puis excellent nuit tranquille sans trop de vent.


24 850    Mercredi 13 mars 2109 : de LA MALADRERIE à LA MALADRERIE (35 km)

Lever tranquille sous un soleil évanescent entrecoupé de petites averses. Je regagne Mondeville pour le RV chez Euromaster. Il semble bien qu’il y ait un mauvais contact dans le contacteur de marche arrière, un peu de dégrippant aide, mais ne suffira peut-être pas à assurer un contact continu dans les prochains temps et il faudra songer à le remplacer (compter 2 heures de travail + pièce, vu les démontages nécessaires). Quant à la clim, un des tuyaux du radiateur est brisé, il faudra le remplacer. On m’adresse chez Laurent Froid à Giberville, j’y vais aussitôt. Rendez-vous pris pour demain jeudi à 14:30.

Retour au garage pour manger, puis changer l’ampoule du feux anti-brouillard. Vent frais toujours très présent, le soleil continue à se montrer timide, 10°C. J’ai beaucoup de difficulté à identifier le pb, car tant l’ampoule que le fusible semblent corrects. Je consulte le manuel de l’Exsis où je m’aperçois que le schéma des feux arrière est erroné… après avoir démonté les 4 feux ! Je suis prêt à renoncer, surtout que le vent froid est de plus en plus pénible, lorsque je fais une dernière tentative en mettant une ampoule neuve… et elle s’allume ! Probablement une coupure dans le culot invisible dans le globe.

Je ferme alors le garage, fais encore quelques rangements puis me décide à aller attendre mon rendez-vous de demain matin sur l’aire chez Boutelet. Fermeture de la porte - en informant les voisins du 26 venus ranger leur camion de la défectuosité de leur télécommande - puis route tranquille vers la Maladrerie. Quelques courses de produits frais en passant au Lidl, je passerai une autre nuit tranquille dans la zone d’activité totalement vide la nuit.


24 885    Jeudi 14 mars 2019 : de LA MALADRERIE à ÉPRON (39 km)

Ciel de plomb, petites averses qui se succèdent, vent fort avec rafales occasionnelles. Je suis frigorifié et me tiendrai à l’abri presque toute la journée. À 9:30 je suis devant le magasin. Greg a fait quelques recherches pour les bouchons de l’évier qui n’ont pas encore abouti (!) puis Arnaud tente de me montrer l’installation des chaînes sur un pneu non monté, sans grand succès. Il faut d’abord réparer les maillons défaits, ce qu’il fait aimablement pour l’une (je suis capable de réparer l’autre moi-même), puis il me donne rendez-vous samedi matin pour faire l’essai sur une roue complète en montant au besoin le camion sur un pont. On verra…

En les quittant je passe chez Gilles récupérer mon linge qu’ils ont rentré et essoré à nouveau avant de le faire sécher (la pluie étant quasiment continuelle depuis 3 jours !); nous passons un moment à vérifier la recharge de la batterie de son CC stationné dans l’allée devant la maison, sans trouver pourquoi le coulombmètre affiche un bilan négatif alors que le chargeur fonctionne et que le voltage dépasse 14V. Après vérification de chacun des circuits en enlevant les fusibles - test négatif. Je soupçonne un mauvais étalonnage de l’appareil de mesure que je lui suggère d’étalonner à nouveau ce soir en annulant toute les charges et recharges (panneaux solaires et secteur). On verra alors si le bilan de sa batterie continue demain d’être négatif alors que le CC est branché et le panneau productif à la lumière du jour.

Je retourne à Mondeville sans pouvoir rencontrer un agent de la Macif (bureau fermé entre 12:330 et 13:30) pour vérifier la possibilité de suspendre l’assurance de l’Exsis durant son remisage, comme je le fais à Montréal. Déjeuner sur le stationnement devant Boulanger où je veux vérifier la disponibilité et la capacité maximale des cartes SD utilisable comme stockage supplémentaire permanent sur mon McBook Pro. Renseignements pris, ils ne vendent plus les carte Transcend correspondant à ce que je cherche, mais la capacité semble se limiter à 256 Go, ce qui est déjà pas mal… (j’espérais 512 Go).  Par ailleurs mon idée de téléphone Android pour lire un grosse carte SD sur laquelle je placerais ma musique semble également réaliste, mais je n’obtiens pas de réponse claire en ce qui concerne les zones de danger sur le GPS Garmin. Enquête à poursuivre…

Pourvu de toutes ces infos auxquelles je donnerai éventuellement suite, je me rends à mon rendez-vous chez Laurent Service Froid à Giberville. Accueil correct sans plus, le technicien me facturera 36 € TTC pour un diagnostic (déjà fait…) et je recevrai une heure plus tard un devis de 1 043,84 €, dont 559 pour le seul flexible brisé, ce qui me laisse ébahi !  Il n’est évidemment pas question que je fasse affaire avec eux, pour une clim que de toute façon j‘utilise rarement, voyageant ici essentiellement en hiver, et si je venais l’été, ce serait pour monter dans les pays nordiques…Je ferai quand même faire d’autres devis.

Du coup je suis libre plus tôt que prévu, et retourne à mon garage où je m’emploie à ré-examiner la question des chaînes à neige. Si je réussis finalement à en monter une correctement après avoir remplacé le chainon endommagé, impossible de démêler l’autre qui manifestement présente une erreur d’assemblage. J’en conclus que, lorsque nous étions pris à Montpellier, nous avons dû nous obstiner à monter cette dernière, tâche impossible, et dans l’énervement, le froid et l’obscurité, n’avons pas été capable d’utiliser l’autre. On verra avec Arnaud samedi matin. Je consacre ensuite quelques minutes à la finalisation de l’emballage de la fenêtre Polyplastic destinée au ProMaster, en l’entourant d’une cordelette solide qui me permettra de le porter sans difficulté ni fatigue jusqu’à l’avion.

Avec tout cela l’après-midi est bien avancé, et il est temps pour moi de gagner St-Benoît pour visiter Maman. À 17:00 le périphérique commence à être très encombré, si bien que je ne la rejoindrai que passé 17:45. Nous ne quitterons pas la salle commune où, tandis que se prépare le souper, elle me confiera son ennui et son manque d’intérêt pour tout ce qui jusque là l’a mobilisée. Je tâcherai de revenir la voir demain et lui donner un peu de présence qui semble seule la réveiller.

Pour finir je repasse chez Gilles pour lui remettre le papier qu’il m’a demandé de faire signer à Maman, lui fais mes adieux ainsi qu’à Dominique puisqu’il doivent quitter Caen samedi matin pour 3 semaines de voyage en Provence, et vais ensuite poser mon bivouac, sous la pluie et dans la nuit qui s’installe, sur une large rue proche, devant la vaste prairie qui flanque l’école d’Épron. Souper, écriture et lecture, je me coucherai tôt dans ce coin très paisible en espérant pour demain une - petite - amélioration du temps décidément pourri.


24 924    Vendredi 15 mars 2019 : d’ÉPRON à LA MALADRERIE (32 km)

Nuit tranquille mais encore très venteuse qui amène le chauffage à fonctionner presque en permanence. Démarrant tard, je commence par passer chez Gilles les saluer, vérifier encore une fois son installation électrique puis leur fais mes adieux. Je passe au Lidl prendre du pain, et gagne ensuite le garage pour recharger la batterie et tâcher d’avancer mes cossins…

Las, il fait si froid et humide que je renonce à me tenir dehors et passerai presque toute la journée à écrire, continuer à traduire les notices des sites parcourus en Italie, faire un peu de rangement et de nettoyage dans le garage. Je lève le camp passé 17:00, suis encore retardé par le trafic sur le périphérique si bien que je ne peux aller voir Maman comme je l’aurais voulu.  Je repasse alors rue des Coquelicots prendre le relevé de la B.P. envoyé par courrier, le site étant non fonctionnel, puis vais stationner sur l’aire de service de Boutelet, histoire d’être prêt dès l’ouverture à rencontrer Arnaud et régler définitivement la question des chaînes à neige. Soirée tranquille dans le vent et la pluie.


24 956    Samedi 16 mars 2019 : de LA MALADRERIE à la Rue de la Chapelle (38 km)

À 9:15 je suis dans le magasin et présente à Greg le résultat de mes travaux d’hier. Il ne tergiverse guère et demande à Arnaud de me donner une nouvelle paire de chaîne dont on s’assure que la taille convient et qu’elle seront montables sans problème. Satisfait (mais attendant toujours mon contacteur à pied introuvable dans leur réserve…), je regagne mon garage de Mondeville où, par un temps plus clément - le vent est enfin presque tombé et le soleil fait de timides apparitions - je m’attaque au décrassage et cirage du sol de l’Exsis.

Je passerai tout l’après-midi sur la tâche, dégageant d’abord au maximum l’espace, puis frottant, rinçant, frottant encore et encore… je finis par récupérer presque la couleur originale, rince une dernière fois avant d’appliquer la première couche de cire sur la marche en arrière, continue le nettoyage dans la cabine, la cire, puis reviens sur le centre de la partie habitacle pour lui appliquer le même traitement. Je poursuivrai en appliquant au pinceau une deuxième puis une troisième couche de cire, jusqu’à obtenir un beau fini brillant.

Le ciel s’est maintenant à peu près complètement dégagé, mais  le vent fort a repris, fatigant et lancinant, claquant les portes laissées ouvertes pour accélérer le séchage… À 17:00 je range mon matériel, remets en place les meubles de l’Exsis et me dirige vers la Résidence St-Benoît où Maman m’accueille avec son étonnement et son contentement habituels. Nous bavardons un peu, je lui rappelle son intérêt pour aller déjeuner demain dimanche à Pont d’Ouilly et prépare le menu avec elle.

En la quittant je me dirige vers le Carrefour pour quérir les ingrédients de notre banquet, puisque Maman a choisi boudin blanc poêlé, un plateau de fromages et des tartelettes. Je me retire ensuite pour la nuit sur un petit parking donnant sur la rue de la Chapelle qui elle-même débouche sur la rue de Mâlon, à une centaine de mètres de St-Benoît.


24 984    Dimanche 17 mars 2019 : de CAEN (Rue de la Chapelle) à GRENTHEVILLE (126 km)

Caen-bivouac-rue-de-la-Chapelle
Caen : bivouac rue de la Chapelle

Bonne et longue nuit, malgré les averses nocturnes. Je me lève tranquillement, pointe les reçus Visa sur le relevé envoyé par la poste, faute de pouvoir le télécharger, range ma cabane et suis à 11:15 dans la cour de St-Benoît. Nous partons bientôt pour Pont d’Ouilly en empruntant la vieille route parcourue tant de fois, après une petit détour sur la nouvelle route vers Flers.

À Pont-d'Ouilly-avec-Maman- : la première pharmacie, ma
            maison natale
À Pont-d'Ouilly avec Maman : la première pharmacie, ma maison natale près de l'église

Petit tour à l’église que Maman ne semble guère reconnaître.

Pont-d'Ouilly-avec-Maman-facade-de-l'egise-Place-Dr-Roger-Cornu
Pont-d'Ouilly avec Maman : façade de l'église Place du Dr Roger Cornu
Pont-d'Ouilly-avec-Maman-a-la-porte-de-l'eglise
Pont-d'Ouilly : Maman à la porte de l'église

Pont-d'Ouilly-avec-Maman-dans-l'eglise
Pont-d'Ouilly : Maman dans l'église
Pont-d'Ouilly : Maman dans l'église
Pont-d'Ouilly : Maman dans l'église

Pont-d'Ouilly : rosace de l'eglise
Pont-d'Ouilly : rosace de l'église

Le temps reste malheureusement plutôt nuageux, nous réussirons cependant à manger devant le barrage avec une assez belle vue.

Pont-d'Ouilly-avec-Maman-le-barrage-depuis-le-pont
Pont-d'Ouilly avec Maman- : le barrage depuis le pont
Pont-d'Ouilly : la pharmacie construite par Papa et la
            mairie
Pont-d'Ouilly : la pharmacie construite par Papa et la mairie

Après une petite sieste, retour à Caen en montant à St-Marc d’Ouilly (arrêt à St Roch, battu par le vent et la pluie, Maman ne quittera pas de son fauteuil…) puis nous rattrapons la route Caen-Flers et rentrons à St-Benoit où je la laisse dans la grande salle, attendant son souper. Sortie un peu longue peut-être, qui ne semble guère l’avoir rejointe et la laisse probablement trop fatiguée…

Je remonte au garage pour bricoler le tuyau d’évacuation des gaz sur la cassette, avant de gagner le grand parking derrière la mairie de Grentheville où je m’installe tout au fond, près de la haie et dans une solitude presque complète.


25 110    Lundi 18 mars 2019 : de GRENTHEVILLE à ÉPRON (19 km)

Nuit tranquille sur le grand parking derrière la mairie et, oh surprise, soleil et grand pans de ciel bleu au lever passé 8:00. Je lis courrier et journal en déjeunant, puis passe un bon moment à achever le traitement final de mes photos d’Italie avant d’en faire une copie sur le disque externe. Je gagne ensuite le garage où je déjeune, puis consacre l’après-midi à installer les prises USB et 12V ainsi que le petit onduleur 12V—120 V dans le tableau de bord devant le siège du passager. Modification de l’appareil dont j’ôte le manchon allant dans l'allume-cigare pour le remplacer par un domino, mesures et découpe du recouvrement de plastique assez facile à travailler.

J’achève la mise en place un peu après 16:00, lorsque je dois quitter Mondeville pour Épron où je dois aller chercher Lucie chez elle pour la conduire chez son kiné. Le câblage sera pour demain !  Un peu de lecture en l’attendant, je la ramène chez elle où, fatiguée, elle rentre aussitôt s’allonger.

De mon côté je gagne Épron où passant rue des Coquelicots je vois dans l’allée la voiture de Bénédicte. Je pourrai donc la contacter pour prendre rendez-vous en fin de semaine pour achever mon lavage, la machine à laver de Résidcar n’étant toujours pas réparée (coup de fil et message au syndic…). Pour finir je vais m’installer sur le stationnement du gymnase dont je connais la tranquillité. Début du traitement des photos du Portugal, puis préparation du souper avant un autre séance de lecture puis d’écriture en soirée, en écoutant sur France Culture 4 heures de Grand Débat d’une soixantaine d’intellectuels invités à l’Élysée. par le Président Macron. Coucher vers minuit, avant la fin de cette intéressante rencontre qui permet de mieux cerner les grands enjeux identifiés par ces élites et la pensée du Président.

 
25 129    Mardi 19 mars 2019 : d’ÉPRON à BOURGUEBUS (16 km)

Nuit des plus paisibles, dont je sors avec les cloches à 7:00 pour quitter enfin mon paisible bivouac à 9:00. Je retourne alors m’installer devant mon garage de Mondeville pour achever mon installation des prises dans le tableau de bord côté passager. L’absence de vent aujourd’hui et une température autour de 12° améliorent grandement mes «conditions de travail», bien qu’un ciel encore trop gris rendent trop rares les apparitions du soleil.

Les difficultés s’enchaînant les unes aux autres, ce n’est que passé 17:00 que je peux tout remettre en place et ranger les nombreux outils sortis pour l’occasion. J’aurai aussi eu le temps de parler longuement avec Monique des solutions à apporter à nos problèmes d’inondations dans la cour à Outremont, et des relations avec nos enfants, tant Mathieu que Juliette pour lesquels il semble parfois que nous soyons un puits sans fond…

Je quitte le garage à la nuit tombante, donc vers 19:00, pour aller dormir devant le stade de Bourguebus, un peu à l’écart de la route derrière la mairie, histoire de changer de site, le principe étant de ne jamais sembler s’incruster nulle part.


25  145    Mercredi 20 mars 2019 : de BOURGUEBUS à MONDEVILLE (36 km)

Je regagne le garage de Mondeville pour avancer dans mes travaux sur l’Exsis. Je commence par m’attaquer au câblage des prises installées hier. Démontage complexe des différentes parties accessibles du tableau de bord pour rejoindre la prise allume-cigare. Je finirai par arriver à faire fonctionner mon système.

Je commence alors à penser au frigo et à sa réinstallation sur une base plus solide et étanche. Démontage, redirection du câble d’alimentation, et décrassage de système provisoire mis en place lors de l’échange de frigo il y a 2 ans, puis conception de son remplaçant. Je passe au Leroy-Merlin faire tailler un panneau de contreplaqué et prendre des tasseaux de support, puis reviens au garage les fixer.

En fin d’après-midi, après avoir tout remis en place, je monte à St-Benoit passer un moment avec Maman. Puis je reviens à Mondeville pour être proche demain matin de mon chantier, gagne Grentheville, m’aperçois alors que j’ai oublié de replacer mes vivres dans le frigo, reviens au garage et décide finalement d’y passer la nuit.

En soirée je travaille un peu sur la mise au point de ma traduction de Man and Nature et m’endors peu avant minuit dans le plus grand calme,


25 181    Jeudi 21 mars 2019 : de MONDEVILLE au MÉMORIAL (19 km)

Ciel gris et absence de soleil qui affectent moral et énergie. Le froid qui en résulte (le thermomètre réussira pourtant à grimper jusqu’à presque 15°) m’amène à passer le maximum de temps dans l’Exsis où, au chaud, je poursuis et achève la base du frigo, en particulier sa façade que je découpe dans une des anciennes portes de la douche, puis ajuste par retouches successives jusqu’à obtenir une cache difficilement repérable. J’applique aussi une troisième et dernière couche de cire sur la partie centrale de l’habitacle, et contacte Greg chez Boutelet pour réserver le bouchon de gaz que j’ai pensé à placer à la sortie de la vanne du frigo. Il n’a pas le bon diamètre, mais en commandera un; il n’a encore rien reçu des autres pièces commandées…

Téléphone plus serein de Monique qui semble avoir pris le dessus sur les problèmes liés au dégel, et réinvestit dans les arguments et réponses à transmettre à son avocat à propos des dernières mises en états présentées par sa sœur Anne.

Je me rends alors au Lidl de la route de Colleville pour prendre du pain et quelques légumes pour le repas de dimanche auquel j’ai convié Maman. Ensuite visite à St-Benoit où Maman manifeste son plaisir à me voir arriver. Je contacte enfin Bénédicte pour aller faire ma lessive rue des Coquelicots, la laveuse de Résidcar n’étant toujours pas fonctionnelle, malgré un xème appel au bureau du syndic… RV pris pour samedi matin à 9:30.

Fatigué par cette longue journée pourtant peu productive, je renonce alors à remonter à Mondeville et vais poser mon bivouac sur le stationnement du Mémorial, côté voitures puisque le parking dédié aux camping-car, en travaux, est fermé.


25 200    Vendredi 22 mars 2019 : du MEMORIAL à EPRON (47 km)

Après cette autre bonne nuit, quoiqu’un peu plus bruyante que les précédentes,  je me dirige chez Boutelet pour obtenir un devis de réparation pour la climatisation. Matthieu refuse de s’engager mais me dirige plutôt chez son sous-traitant Miquelard à Hérouville.

Me voilà donc reparti à traverser la ville pour être aussitôt orienté vers le spécialiste des clim, qui commence par m’annoncer un coût de diagnostic de 80 et quelques euros, avant de de me renvoyer vers le réseau Fiat lorsque je lui montre le flexible brisé qu’il faudra remplacer avant toute chose et commander chez un concessionnaire…

Retour à la case départ; cette fois Matthieu pousse l’examen un peu plus loin, analyse en détail le dégât, fait quelques photos et recherche dans le catalogue en ligne la pièce précise à commander. Même constat que chez Laurent Froid è Giberville : le flexible (ou plutôt les deux flexibles allant d’une part du condenseur au compresseur, et du compresseur au diffuseur) sont solidaires et vendus ensemble pour 564 €. Après il faut compter l’installation assez complexe qui peut prendre 3 heures, plus les tests… Mon premier devis n’était peut-être pas excessif !

Après ce constat un peu décourageant je renonce donc à remettre la clim en état (vu le peu d’usage que j’en ai…), vais faire le plein d’eau puis retourne à Mondeville où je vais m’installer en plein soleil (enfin !) sur le stationnement du Leroy-Merlin. J’y prépare mon repas, puis passe l’après-midi tranquille à lire, traduire la suite de Man and Nature, avant de faire le plein de gasoil au Carrefour et de gagner en soirée le gymnase d’Épron. J’y soupe, écris un peu et me couche peu avant 23:00.


25 247    Samedi 23 mars 2019 : d’ÉPRON à la Rue de la Chapelle (CAEN) (24 km)

Journée plutôt tranquille et encore une fois sans soleil : celui restera caché presque toute la journée derrière un ciel uniformément gris. Il sera cependant suffisamment lumineux pour activer les panneaux solaires qui, ajoutés à l’alternateur tournant durant les 24 km parcourus aujourd’hui, réussiront à refaire le plein de la batterie.

Je rejoins Bénédicte au 11 rue des Coquelicots comme entendu pour faire la lessive de tout le linge sale accumulé depuis le dernier mois. Elle m’aide gentiment à mettre le lavage en route puis s’active à confectionner plusieurs plats apparemment délicieux tandis que nous échangeons essentiellement de sa façon de voir la cuisine et de ses vues très actuelles sur le bio, l’utilisation presque exclusive d’ingrédients locaux et de saison, l’emploi du Thermomix vs. le tout nouveau robot cuisinier de Magimix qu’on vient de lui offrir… Je la quitte vers midi avec une première brassée que je monte faire sécher dans le garage à Mondeville, elle s’occupera des deux autres que je récupérerai demain matin avant d’aller chercher Maman à St-Benoit. En passant devant le Carrefour Côte de Nacre je prends quelques denrées pour le repas de demain midi et fais provision de soupes déshydratées que je ramènerai à Montréal.

Après-midi peinard à travailler sur l’ordi, mais aussi à échanger assez longuement avec d’aimables voisins retraités qui préparent leur caravane pour les prochaines vacances qu’ils prendront au bord de la mer en Bretagne avec leurs petits enfants… Ce sont de grands voyageurs et familiers de l’Amérique du Nord, je leur vante l’Ouest canadien et le circuit classique : Calgary - Vancouver - Inside Passage - Calgary…

Long appel de Monique qui, elle aussi, cuisine et commence à penser au voyage au Danemark où elle a promis à Gabriel de visiter Legoland… Je termine l’après-midi en lavant la porte du garage No.7 où la mousse et les taches de terre ont laissé des traces verdâtres et noirâtres, puis polis les fenêtres et une partie de la carrosserie de l’Exsis qui commence à accuser son âge…

En soirée je remonte près de St-Benoit et vais passer la nuit sur le petit stationnement découvert la semaine dernière près de l’école sur la rue de la Chapelle.


25 271    Dimanche 24 mars 2019 : de la Rue de la Chapelle à GRENTHEVILLE

Nuit calme dans mon recoin. À 10:00 je sonne chez Bénédicte qui m’accueille et me remet le linge qu’elle a eu la gentillesse de passer un deuxième fois dans la machine pour parfaire son lavage avant de le faire sécher. Nous jasons agréablement  un moment, puis à 11:30 je gagne St-Benoît où Maman, qui sommeille dans la grande salle, semble surprise lorsqu’elle me voit devant elle.

Nous partons immédiatement pour Ver comme prévu, cette fois elle ne souligne pas la distance et semble toujours aussi impressionnée par les vagues de la marée haute qui éclaboussent la rue. Aujourd'hui je me suis mis un peu plus à l’écart, ce qui n’empêchera pas les embruns de couvrir la carrosserie… Maman dévore de bon appétit le confit de canard et les endives braisées que j’ai préparées comme garniture, après une copieuse salade de betterave aux endives et pommes, et avant une mousse au chocolat qui clôt en beauté ce plantureux repas (pour elle du moins). Décidément son appétit n’a pas l’air en souffrance !

Une petite sieste ensuite dont elle sort brusquement perdue en me demandant qui je suis et où elle se trouve (sa vue semble avoir beaucoup diminué et contribuer largement à sa confusion), puis elle décide qu’elle est fatiguée et demande à rentrer chez elle. Nous reprenons donc la route de Caen via Courseulles qu’elle me dit reconnaître en passant (?). Je la laisse vers 17:00 dans sa chambre où elle retrouve sa sérénité et me remercie affectueusement de la sortie que je lui ai offerte.

Je remonte alors à Mondeville où je lave à grande eau une autre fois l’Exsis. histoire de le débarrasser des traces de sel qui pourraient abîmer sa carrosserie pendant les prochains mois de remisage à l’abri de la pluie. Je procède ensuite à la longue remise en place des housses et des draps sur les matelas, achève de plier et ranger le linge qui a fini de sécher dans l’habitacle durant la journée, puis à la tombée du jour vers 19:00, gagne mon petit bivouac coutumier devant la salle de sport de Grentheville. Le stationnement est totalement désert et le silence à peu près total, à peine rompu de temps à autre par le passage lointain de trains sur la ligne Paris-Cherbourg.


25 336    Lundi 25 mars 2019 : de GRENTHEVILLE à ÉPRON (27 km)

Grand soleil dès 8:00, après un lever de soleil plutôt timide… Passant par Norauto je prends rendez-vous en début de l’après-midi pour changer le pneu arrière droit arrivé en fin de vie et permuter la roue de secours neuve avec la roue gauche, bien moins usée qui pourra la remplacer. Voilà qui achève de remettre à neuf le train de roues pour nos futures vadrouilles ! Je vérifie aussi chez Leroy-Merlin la disponibilité au rayon jardinage d’une petite vanne en plastique destinée à couper l’arrivée d’eau froide au chauffe-eau (pour les futurs détartrages), puis regagne mon garage et entreprend de trouver une solution pour ajuster le coulombmètre au-dessus du pare-brise.

Finalement c’est un support en métal plié qui me semble la solution la plus simple pour obtenir un angle accusé par rapport au plafond et ainsi la meilleur visibilité possible.  En revanche le dessin de la pièce, pour moi qui figure mal en trois dimensions, est assez délicat, aussi je commence par faire une ébauche en carton léger pour obtenir, par approximations successives, le bon profil. Le troisième essai sera la bon, la cadran est désormais bien lisible depuis l’habitacle. Reste à trouver un morceau de tôle d’aluminium facilement découpable, pliable et perçable pour réaliser la pièce définitive. On verra plus tard…

J’achève en fin de matinée, juste à temps pour manger avant de me rendre à mon rendez-vous chez Norauto. Le mécanicien me prend presque aussitôt tandis que je rédige ces notes dans la salle d’attente. Une heure plus tard, je reprends mon Exsis maintenant bien chaussé des 4 roues, prêt à repartir sans appréhension sur les routes d’Europe…

Je passe ensuite chez Leroy-Merlin prendre la petite vanne en plastique que je modifierai pour l’adapter au tuyau d’arrivée d’eau du chauffe-eau (les vannes en laiton au Canada sont beaucoup plus chères, d’après une petite recherche sur le net) et prends la direction du Lidl près de Citroën faire un dernier plein de bière. J'y trouve aussi une grosse boîte de confit à bon prix, ainsi que des pâtisseries pour mon voyage de retour.

Il est déjà temps de me rendre devant chez Lucie que j’emmène chez son kiné, l’attends en travaillant sur mon ordi, imprimant mes billets et façonnant la vanne. À 18:00 je la ramène chez elle, puis décide d’aller dormir au calme tout près devant le gymnase d’Épron.


25 363    Mardi 26 mars 2019 : d'ÉPRON à MONDEVILLE (34 km)

Nuit parfaite et en prime grand soleil au réveil, qui ne quittera pas le ciel et facilitera grandement mes préparatifs de départ auxquels cette dernière journée sera toute entière consacrée. Je suivrai pas à pas la liste de contrôle que j’ai élaborée et qui est maintenant parfaitement au point.

Une seule interruption d’une bonne heure pour aller faire mes adieux à Maman à St-Benoît. Je la trouve dans la grande salle solennelle de l’ancien réfection des moniales où, mensuellement, on fête les anniversaires des pensionnaires survenus pendant le mois. Elle semble un peu émue lorsque je lui annonce mon départ et laisse percer un brin de fatalisme quant à notre éventuelle prochaine rencontre…

Regagnant alors directement le garage, j’achève mes préparatifs en composant mon souper et mon viatique avec les quelques victuailles restant dans le frigo que je lave soigneusement ensuite, puis en vidant le réservoir d’eau, ce qui me permet de poser sans problème la petite vanne à l’entrée du chauffe-eau pour faciliter son détartrage.

Coucher tôt en prévision du lever à 4:15 pour attraper le premier bus de 5:30.


25 397    Mercredi 27 mars 2019 : de MONDEVILLE à MONTRÉAL (5 780 km…)

Nuit courte mais juste suffisante. Après la douche dans le local commun, je lave et rince la cassette, verse un peu de vinaigre dans les 3 siphons, puis boucle mon sac en y glissant mon ordi. Les batteries sont débranchés en un tournemain, les petite fenêtres hautes laissées entrouvertes, les dernières bouteilles d’eau vidée et je baisse la grande porte du garage à 5:15. Petite marche dans la fraîcheur précédant l’aube jusqu’à la tête de ligne de Mondeville Centre commercial, le bus est bien là à 5;30 et me laisse à la gare 10 minutes plus tard. Ensuite tout s’enchaîne : le train de 6:07 jusqu’à St Lazare à 8:12, le RER jusqu’à la gare du Nord puis jusqu’à Roissy, le Roissyval jusqu’au Terminal I.

Longue queue à l’enregistrement de Wow, puis à nouveau à la sécurité, ce qui me donne le temps de dévorer mes 3 sandwiches préparés hier soir. Décollage avec 25 minutes de retard passé midi. Les sièges sont très rapprochés dans la carlingue, mais à ce prix très avantageux (264,38 $ = 400 CAD), y compris ma fenêtre destinée au Promaster dans la soute !), faut pas trop en demander… Trois heures et demie plus tard nous atterrissons à Keflavik pour une heure cinquante d’escale, avant de repartir pour Montréal où nous atterrissons finalement à 18:15. Je récupère sans problème ma fenêtre destinée au Promaster, transportée en hors gabarit, et Monique m’accueille sur le quai !

Le lendemain matin, j’apprendrai que la compagnie Wow vient de déclarer faillite, et que des centaines de passagers restent en rade dans les aéroports tant en Europe qu’en Amérique !


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