Samedi 20 septembre 2003 : de MONTRÉAL à
SAINT-LOUIS-DE-FRANCE (170 Km)
Avant le départ le Guépard devant la maison de Juliette |
Départ de Montréal vers 14:30, sous un beau soleil qui augure bien de cette fin de semaine de début d'automne... |
Louiseville : église St Antoine de Padoue |
Louiseville : église St Antoine de Padoue |
Louiseville: nef de l'église St-Antoine-de-Padoue |
Louiseville : église croisée du transept |
Un bout de route tranquille sur l’ancien Chemin du Roy (qui reliait Québec à Montréal à la fin du XVIIIème) nous mène à Yamachiche et son alignement de petites maisons victoriennes bien préservées et classées.
Halte au bord du fleuve devant le moulin de Tonnancour (près de Pointe-du-Lac) pour un déjeuner tardif (il est 16:30 !). Beaucoup de vent qui gonfle les voiles des planches à voile et des kite-surf (?). |
Sur la plage de Pointe du Lac |
La petite route historique et surtout rurale se
poursuit jusqu’à Trois-Rivières dont nous traversons le centre
ville industriel bien peu intéressant jusqu’au
Cap-de-la-Madeleine. Nous quittons alors la route 138 pour prendre
la 157 vers le Nord. La nuit tombe. Arrête près du centre de
loisirs des St-Louis-de-France, 20 km avant Shawinigan, près de la
piste de planche à roulette qui finit par de vider autour de
22:00.
Dimanche 21 septembre 2003 : de ST-LOUIS-DE-FRANCE à
GRANDES-PILES (182 km)
Monique admire Shawinigan depuis le belvédère Lambert |
Au réveil, le ciel partiellement nuageux se dégage progressivement. Nous décollons tard (vers 10:30) après une nuit des plus tranquilles. Gagnant d’abord Shawinigan Sud nous allons admirer la courbe de la Saint-Maurice depuis le belvédère Lambert, |
...avant de gagner à deux
pas au pied de la côte l’église de la Présentation de Marie. |
Shawinigan : église de la Présentation |
Shawinigan : chœur de l'église de la Présentation |
Tout son
décor intérieur est dû à Ozias Leduc qui y a peint
une quinzaine de grandes toiles très influencées par le
style Art Déco, qu'il a marouflé sur ses murs et sa voûte.
Les grandes compositions datent des années 1940 à 1950 et
sont parmi les chefs d’œuvre du grand peintre religieux
québécois. Plusieurs panneaux reprennent des thèmes de
l'Ancien Testament tandis que les grands placés entre les
fenêtres latérales sont consacrés au travail des gens du
lieu qu'ils glorifient. |
Église de la Présentation : le chœur |
Dans le «cul-de-four» au dessus de l'autel, le Père éternel |
L'Annonciation (haut gauche du chœur) |
Le sacrifice d'Isaac (droite du chœur) |
Église de la Présentation: le Défricheur, par Ozias Leduc |
Église de la Présentation : le Semeur par Ozias Leduc |
Le Chargeur de meule, par Ozias Leduc |
Les Fondeurs de métal, par Ozias Leduc |
Traversée ensuite de la rivière
Saint-Maurice pour aller admirer le canyon et les chutes
de Shawinigan, au bout d’un sentier mal indiqué en arrière
de la Cité de l’Énergie. Il longe un vaste enclos boisé où
paissent quelques chevreuils.
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Shawinigan : chevreuil dans le Parc des Chutes |
Site impressionnant avec tout son roc dénudé,
ravagé par les eaux tumultueuses. Mais pour l'instant tout
est sec, il faudra revenir au printemps, lorsque la fonte des
glaces et les crues alimenteront cascades et rapides.
Shawinigan : chute du St-Maurice |
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Nous gagnons ensuite Grand-Mère. La petite ville présente peu d’intérêt et nous y cherchons un long moment le fameux rocher aux formes contournées qui a donné son nom à la ville. Nous le trouvons enfin tout au bout des deux avenues parallèles constituant le centre ville, juché sur un petit parc où on l’a replacé lors de la construction du barrage en 1910. Le rocher en forme de visage de vieille femme formait alors un îlot au dessus de la chute au milieu de la rivière; il a été entièrement découpé par la compagnie hydro-électrique puis entièrement reconstitué pour occuper son actuel emplacement. Intérêt surtout anecdotique !
La
légende du rocher de Grand-Mère La fille unique d’un
grand chef amérindien de la région serait tombée
amoureuse d’un aventurier de la tribu. Le mariage était
autorisé par le père, à condition que le jeune homme
rapporte un canot rempli de fourrures.
Sur un rocher, au centre des chutes, les amoureux se sont fait la promesse d’être fidèles, quoi qu’il arrive. Le brave est parti pour sa grande chasse sans jamais revenir. Sa fiancée guetta son retour toute sa vie. Devenue vieille, elle pria le Grand Esprit pour laisser un signe d’adieu à son amoureux. Lorsqu’elle mourut, un grand éclair frappa le rocher au milieu des chutes et sculpta la figure de la vieille amérindienne, qui regardait toujours au loin. (*Source: Tourisme Mauricie) |
Grandes Piles depuis St-Jean-des-Piles |
Long détour ensuite vers le Parc National de la Mauricie. Arrêt au belvédère précédant St-Jean-des-Piles, en face de Grandes Piles, pour déjeuner devant le superbe panorama du village groupé autour de son église sur l'autre rive,. Quelques voiliers ou autres embarcations de plaisance croisent sur le vaste plan d’eau. |
Parc de la Mauricie : vue sur le St-Maurice |
Nous entrons bientôt dans
le parc bordé par la Saint-Maurice dans sa partie est. |
Route pittoresque et
sinueuse qui s’enfonce dans la nature sauvage, dans une forêt
mixte (feuillus et résineux) qui commence à jaunir ou rougeoyer,
toute parsemée de lacs innombrables. Si la chaussée est en bonne
état et son parcours agréable, la densité de la végétation
luxuriante limite grandement la vue qui finit par devenir
monotone.
Seuls quelques belvédères
bien situés méritent un arrêt : à noter particulièrement le
Passage d’où se déploie une vue lointaine sur le Lac
Wapizagonke dont nous longeons ensuite la rive ouest. |
Parc de la Mauricie : belvédère du Passage |
Parc de la Mauricie : belvédère de l'Île-des-Pins |
La sérénité et le silence
du belvédère de l’Île-aux-Pins nous frappe particulièrement.
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Le soir descend lorsque
nous passons l’autre barrière du parc vers
St-Gérard-des-Laurentides. Nous hésitons à bivouaquer
derrière l’église de Sainte-Flore, mais décidons plutôt
d’aller le plus loin possible jusqu’à la nuit. Retour donc à
Grand-Mère traversé dans l’obscurité pour enfin bivouaquer
le long de la rivière sur le quai de la marina de
Grandes-Piles. Souper puis coucher à 22:30 après écriture du
journal. |
Grandes-Piles : bivouac devant la marina |
Lundi 22 septembre 2003 : de GRANDES PILES à ST-DIDACE
(319 km)
Grandes-Piles : petit-déjeuner dans le Guépard |
Nuit paisible au bord de
l’eau, qui se prolonge jusqu'au lever et au petit déjeuner
tardifs... |
Nous sommes sur la route
155 vers 10:00 pour un superbe parcours vesr le nord qui
longe la large rivière majestueuse, au flot puissant mais
apparemment tranquille. |
L'amont du Saint-Maurice en quittant Grandes Piles |
Mauricie : fardier à bois |
Peu de circulation sur la chaussée
large et égale, nous croisons seulement plusieurs
énormes camions qui descendent les billes de bois
récoltées dans la Haute Mauricie jusqu'aux grandes
papeteries de Shawinigan et de Trois-Rivières. Spectacle
maintenant habituel depuis qu'ont cessé dans les années
1990 la flottaison des billots et la drave sur la
rivière.
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En début d’après-midi nous
arrivons à La Tuque : la petite ville quelconque s'étend le
long de la grande route. Après discussion avec l’hôtesse de
l’Office du tourisme pour se faire décrire un itinéraire
alternatif empruntant des routes secondaires entre
Lac-à-Beauce et Hervey-Jonction - sans grand succès - nous
allons faire le plein d’essence dans le centre d’achat puis
revenons à l’entrée de la ville faire la jolie balade du
Parc des Chutes de la petite rivière Bostonnais. Malgré le
manque d’eau, c’est l’occasion d’une agréable promenade en
sous-bois qui longe les cascades réparties en deux
gigantesques marches d’escalier. |
La Tuque : chute de la Bostonnais |
La Tuque, chute de la Bostonnais : la chute inférieure |
Monique devant la chute inférieure de la Bostonnais |
La Tuque, chute de la Bostonnais : le torrent dans la verdure |
La Tuque, chute de la Bostonnais : l'ancien gué au pied de la chute |
Craignant de manger beaucoup de poussière sur les routes forestières non asphaltées de l'intérieur du pays, voire de nous égarer, nous décidons alors de redescendre la vallée de la Saint-Maurice par la même grande route panoramique pour profiter à nouveau du magnifique paysage. | Autre passage devant St-Jean-des-Piles |
Devant la plage de notre pique-nique, atterrissage d'un hydravion |
Un arrêt sur une
terrasse au bord de l’eau pour le pique-nique (entre les
km 18 et 19) nous donne le spectacle d’un petit
hydravion atterrissant tout à coup devant nous pour
embarquer 6 touristes français en quête d’aventure
canadienne… |
Nous rattrapons ainsi l’autoroute jusqu’à la sortie 217 en direction de St-Gérard-des-Laurentides. Route étroite, montueuse et extrêmement sinueuse ensuite dans un campagne boisée ponctuée de dizaines de lacs. Beaucoup de chalets plus ou moins élégants se cachent sous les arbres et dans les buissons, entre quelques villages ruraux comme St-Élie, St-Paulin, St-Alexis. Pour finir nous arrivons de nuit sous un ciel très chargé à Saint-Didace où nous allons dormir près du barrage au centre du village, faute d’avoir trouvé un espace plat à côté de l’église.