Samedi 7 août 1999 : de LONGEVILLE-EN-BAROIS à NANCY (103 km)
Nous dormons assez bien dans la fraîcheur retrouvée, même si le village s'éveille tôt autour de nous : tracteur partant charger du bois, Karscher de citoyens bien intentionnés nettoyant le mur lépreux de la salle municipale, voitures en défilé venant chercher le pain frais à la boulangerie toute proche… Nous décollons enfin vers 10:00 pour rattraper bientôt une grande quatre voies rapide.
Jean-Paul filme la mairie
Art-Nouveau d'Euville maintenant restaurée
|
Nous la quittons après
quelques kilomètres pour un détour vers le village
d'Euville dont nous voulons admirer la mairie maintenant
débarrassée des échafaudages des restaurateurs qui la
cachaient il y a deux ans. Si la façade vaut
effectivement le coup d'œil, l'intérieur est encore
fermé et inaccessible… Notre petite route suit un moment le vieux canal de l'Est parcouru par quelques house boats (joli plan du village derrière son vieux pont à Troussey), puis celui de la Marne au Rhin, plus important, où les péniches sont plus nombreuses. |
Nous passons Toul dont nous remarquons surtout les nombreux restes de fortifications à la Vauban et les casernes plus ou moins désaffectées, et enfilons enfin l'autoroute qui nous mène directement au cœur de Nancy. Sur la Place Stanislas toujours aussi grandiose, nous allons chercher les renseignements sur les expositions organisées dans le cadre de l'année École de Nancy 1999. | Nancy : Place Stanislas et Hôtel de Ville |
Nancy : affiche de l'exposition au Musée lorrain (1894) |
Hélas, les trois plus
intéressantes et les plus belles ont fermé leurs portes
le 26 juillet, ne demeurent ouvertes que celle du Musée
des Beaux-Arts consacrée à la collection de vases de
Daum, et celle du Musée lorrain qui présente des
reliures de René Wiener, un libraire animateur de la vie
artistique nancéiennes au début du siècle. Affiche par Camille Martin (1894) imprimée à Nancy par Berger-Levrault. Réservée aux Art Décoratifs, cette exposition de 1894 est très importante : c'est l'acte fondateur de l'École de Nancy réunie autour de Gallé qui recevra son statut légal en 1901. Paon, cristaux et végétaux rappellent que la nature est l'Inspiratrice des Lorrains. La notion d'art décoratif est évoquée par le vase et le décor de l'arrière-plan. La typographie, inspirée de la calligraphie médiévale, a subi l'influence de Grasset. De même le choix d'un fond mosaïqué pour le bandeau, technique que l'on retrouve également chez Mucha en décembre 1894. |
Nous commençons par la première : installée dans le sous-sol d'une nouvelle aile du Musée des Beaux-Arts, la collection de vases présente un grand nombre de belles pièces, surtout les plus anciennes qui datent de 1895 à 1910, dont les dessins végétaux et les couleurs recherchées nous fascinent.
Musée des Beaux-Arts de Nancy : vase de Daum |
Musée des Beaux-Arts de Nancy : vase de Daum |
Je tâche d'enregistrer le souvenir d'une vingtaine à la vidéo, tandis que Monique risque quelques photos. | Musée des Beaux-Arts de Nancy : Daum |
Musée des Beaux-Arts de Nancy : vase de Daum |
Musée des Beaux-Arts de Nancy : vases de Daum |
Nous ne nous attardons pas ensuite dans le salles du rez-de-chaussée qui montrent pourtant quelques grands tableaux intéressants fin XIXème et dont l'architecture très ouverte en verre et pierre me séduit.
Musée des Beaux-Arts de Nancy : "Les amoureux" par Émile Friant (1888) |
Musée de Beaux-Arts de Nancy : "La femme à la puce" par Quentin La Tour |
Musée des Beaux-Arts de Nancy : "L'Automne" par Édouard Manet |
Musée des Beaux-Arts de Nancy : "Toussaint" par Émile Friant (1888) |
Après un tour sur la
magnifique Place Stanislas dont les perspectives
grandioses et les riches ferronneries de Jean Lamour
attirent encore une fois ma caméra... |
Nancy : rue Héré |
Exposition de reliures au Musée lorrain de Nancy : Les chauves-souris |
...nous reprenons l'Aigle et nous rapprochons du Palais ducal qui abrite maintenant le Musée lorrain pour y visiter l'exposition consacrée à René Wiener, un libraire dessinateur et relieur qui appuya et diffusa les œuvres des artistes de l'École de Nancy dès ses débuts. |
Beaucoup de documents (photos, imprimés, dessins, lettres, etc.) mais surtout quelques riches reliures novatrices qui enchantent Monique mais ne m'emballent guère, sauf exception. | Exposition de reliures au Musée lorrain de Nancy : reliure de L'Art Impressionniste par René Wiener (1892) |
Le soir tombe lorsque nous quittons l'expo aussi, nous éloignant un peu du centre ville trop animé et bruyant, nous retrouvons le chemin du Jardin botanique du Montet où nous allons bivouaquer comme il y a deux ans dans le grand calme, sur le petit stationnement juste en avant des grilles. | Nancy : brasserie Excelsior |
Dimanche 8 août 1999 : de NANCY à RAMBERVILLERS (89
km)
Nancy : jardin du Conseil Général |
Nuit des plus paisibles qui se prolonge jusqu'à 9:15. À 10:30 nous sommes redescendus en ville pour la visite de l'exposition "Architecture et Art Nouveau" au siège du Conseil général de la Moselle. Dans les bâtiments modernes bien aménagés, derrière un jardin loufoquement dessiné pour l'occasion, l'information est pertinente, représentative de l'époque et attrayante. |
Nous la parcourons en détail dans ses quatre secteurs, en consacrant un long intermède à une discussion avec l'hôtesse qui s'ennuie (les visiteurs boudent cette exposition fort mal publicisée) et se montre avide d'échanges sur les valeurs éducatives avec des canadiens, psychologues et parents d'adolescents. | Nancy : façade de l'immeuble J.Lombard |
Nancy : maison Huot |
Nancy : villa Majorelle |
Nancy : façade de la Villa Corbin, devenu Musée de l'École de Nancy |
Nous sortons assez tard de cette grande salle pour faire le tour du jardin de la Villa Corbin, maintenant Musée de l'École de Nancy, qui a été complètement restaurée. |
On peut dorénavant visiter l'ancien aquarium circulaire dont les bassins vides placés devant les fenêtres devraient bientôt retrouver leurs poissons, les pelouses ont été refaites et une variété de plantes liées à l'esthétique Art Nouveau ont retrouvé les massifs et les plates bandes autour de la maisons. | Nancy: dans le jardin de la Villa Corbin, le bassin formel et l'aquarium |
Nancy : pièce d'eau dans le jardin de la Villa Corbin |
Le bassin du jardin d'eau a donc retrouvé un environnement qui lui va à ravir, romantique et exotique à la fois, en tout cas très raffiné. |
L'élagage de tout le fond du terrain, s'il révèle davantage les bâtiments scolaires modernes implantés sur l'ancienne propriété autour du jardin actuel, a en revanche le mérite de mettre en évidence la porte massive de l'atelier de Gallé (avec sa fameuse devise "Ma racine est au fond des bois") et l'élégant monument funéraire de Mme Nathan.
J'apprécie beaucoup le jardin mais me sens trop saturé d'Art Nouveau pour reprendre la visite intérieure de la maison. Je profite de ce que Monique y fait un dernier tour pour retourner manger une bouchée dans L'Aigle et me reposer un peu. | Musée de l'École de Nancy : lampe de tale nénuphar par Majorelle Daum |
Musée de l'École de Nancy : vase Prouvé par Gallé |
Musée de l'École de Nancy : vitrail par Gruber |
Grilles et pont d'accès au château d'Haroué |
Nous prenons bientôt la route du château d'Haroué au Sud où l'on annonce une exposition de cristaux de Baccarat. |
Dans ce joli château XVIIIème au plan carré presque féodal, la princesse de Beauvau-Craon restaure et aménage avec beaucoup de goût plusieurs pièces qui n'ont jamais été achevées,... |
Le château
d'Haroué
|
Haroué : le château et ses jardins |
... en plus de créer des jardins assez réussis. |
Haroué : Jean-Paul devant la grande bordure |
Haroué : grande façade du château côté jardin |
C'est une exposition de grandes productions en cristal de Baccarat, recrées à partir de dessins et plans des deux derniers siècles, qui nous a attirés là. Nous découvrons les chefs d'œuvre disposés dans les pièces au fur et à mesure de la visite guidée, mais leur richesse un peu alambiquée et gratuite ne nous séduit guère (hormis deux grands lustres particulièrement bien adaptés aux vastes salles qu'ils illuminent). | Haroué : cristal de Baccarat |
Haroué : douves du château |
Harouè : le grand green en arrière du château |
Charmés par ce tour d'une château qui semble se réveiller à la vie, nous reprenons la route fort tard en direction de Saint-Dié par une route vallonnée, dans une belle lumière claire donnant une visibilité étendue sur les Vosges à l'horizon. | Paysage des Vosges |
Lundi 9 août 1999 : de RAMBERVILLERS à WIHR-AU-VAL (147
km)
Sommeil paisible au bord de notre parc. Une belle route de vallée boisée nous mène à Saint-Dié dont nous évitons le centre pour grimper les 722 m du col de Sainte-Marie, avant de redescendre dans le village de Sainte-Marie-aux-Mines où nous faisons quelques courses d'épicerie au Super-U. Les beaux paysages de pentes boisées se poursuivent jusqu'à Ribeauvillé, au pied des châteaux de St-Ulrich, de Haut Ribeaupierre et de Guisberg dont les ruines dominent la petite ville. Celle-ci mérite bien la longue visite que nous lui consacrons pendant quelques 3 heures. |
Ribeauvillé :
Le Ménétrier, enseigne de bois peint
|
Maisons fleuries
dans la Grande Rue de Ribeauvillé
|
Ribeauvillé : vieilles façades et château |
Tout au long de la Grande Rue qui serpente au fond de la vallée s'alignent les vieilles façades aux crépis pastels (bleus, vert pistache, bordeaux, rose, ocres, etc.) dont les encorbellements débordent sur la chaussée, et dont les fenêtres à petits carreaux disparaissent derrière des amoncellements de géranium retombant. | Ribeauvillé : oriel et statues évoquant L'Annonciation à la Vierge |
Enseignes de fer forgé, corbeilles de fleurs omniprésentes, dégustation et vente de vins proposées un peu partout, pierres sculptée et oriels travaillés à fenêtres de vitrail, fontaine fleurie et portes fortifiées sous tour médiévale accrochent l'œil et invitent à la photographie un peu partout, le long de ce trajet éminemment touristique et fréquenté.
Ribeauvillé : fontaine et Tour des Bouchers |
Ribeauvillé : Monique tâche de se repérer |
Grande Place au milieu de Ribeauvillé |
Mais lorsqu'on se hasarde dans les rues transversales, les crépis perdent leurs chaudes couleurs, les pierres brutes apparaissent, des tôles ondulées recouvrent des pans de toit bancals et les blocs de bétons brut réparent des murs troués ou en déconfiture… Bref c'est l'envers du décor d'opérette qui fait sentir tout ce que celui-ci a d'artificiel et de commercial après la première impression séduisante. |
Monique sur la
Grande Rue de Ribeauvillé
|
Ribeauvillé : la Grande Rue |
Ribeauvillé : la rue depuis le porche de la tour |
Au loin le château de St-Ulrich (XIIème au XIVème ) et sommet de la Tour des Cigognes |
Fatigués de ce décor "alsacien typique", nous renonçons à l'excursion à Colmar plus bas dans la plaine, vu la chaleur et la description du Guide Vert qui nous fait craindre bien des points communs avec ce que nous venons de voir. | Colmar : vieille ville |
Colmar |
Colmar : retable d'Isenheim par Matthias Grunewald (1516) |
Nous préférons prendre la direction de la montagne en évitant au Sud les villages viticoles de Hunawhir puis Riquewhir parcourus d'un bout à l'autre il y a 2 ans. | Hunawhir entouré de ses vignobles |
Hunawhir
|
Nous passons quelques autres villages de vocation similaire (Mittelwhir, Sigolsheim, Kientzheim) pour aller faire le plein d'essence à l'Intermarché d'Ammerschwihr. |
Puis nous gravissons la pente couverte de vignes au dessus de Sigolsheim pour admirer le magnifique panorama sur la vallée du Rhin, la plaine d'Alsace et les Vosges depuis la Nécropole Nationale, un petit cimetière militaire des morts de la Première Armée de De Lattre, situé au sommet d'une colline dominant le village. | Sigolsheim |
Nous regagnons ensuite Turkheim où nous nous hasardons dans les ruelles pittoresques et bondées semblables à celles de Ribeauvillé, avant d'escalader les lacets menant à travers la forêt jusqu'au village de Trois Épis (à 658 m d'altitude).
Monique devant le panorama du Galz (Belvédère des Trois Épis) |
Une bonne promenade à pied sous les arbres nous fait gagner le panorama du Galz marqué par une grande statue du Sacré Cœur : plaine d'Alsace où se devine loin au nord la flèche de la cathédrale de Strasbourg, barre bleutée du massif de la Forêt Noire au Sud Est, plus près de nous villages vinicoles de la Route des Vins entourés de leurs vignobles, constructions blanches de la ville de Colmar en arrière au milieu de la plaine et, derrière nous, les pentes de couvertes de forêts des Vosges qui tombent sur la plaine au nord et au sud, surmontées de nombreuses tours ou châteaux plus ou moins en ruines, dont celui du Haut Koenigsbourg qui pointe au loin. |
Après une bonne douche revigorante nous sommes prêts à poursuivre notre itinéraire vers la vallée de Munster en redescendant à Turksheim puis en parcourant la jolie vallée verdoyante de la Fecht. Mais le soir tombe, nous tâchons d'appeler sans succès Christian supposé peindre une fresque à Munster. Finalement Anne rejointe à Lyon nous apprend que, le mur n'étant pas prêt, le beau-frère est à Strasbourg chez un copain…
Matinée très grise et ciel chargé n'invitent guère à hâter le départ. Suivant la vallée de la Fecht, nous sommes bientôt à Munster, pauvre en monuments intéressants mais où nous faisons l'emplette d'un exemplaire du fameux fromage pour nos hôtes de ce soir. | Munster après l'orage |
Route du col de la Schlucht |
Commence juste après l'escalade du Col de la Schlucht sous un ciel progressivement plus bouché. Il nous cache le panorama grandiose sur la profonde vallée de la Petite Fecht dominée par le Hohneck, de l'autre côté de l'abîme que nous longeons mais deviné à peine à travers les nuages. Vent et pluie dans le col abaissent la température jusqu'à 14°, les nuées dans lesquelles nous flottons réduisent la visibilité à quelques mètres. Nous nous lançons néanmoins dans le parcours d'une section de la Route des Crêtes mais le brouillard très dense oblige à une grande prudence tout en masquant presque totalement le paysage. |
Passent ainsi le Hohneck, le jardin d'altitude du Haut Chitelet, le Lac de Fischboedle invisible à l'est tandis qu'à l'ouest apparaît brièvement à nos pieds le petit lac rond de la Moselette. Nous franchissons ainsi le Col de Bramont (956 m) noyé dans le brouillard, avant de redescendre vivement par une suite interminable de lacets très raides jusqu'à Kruth. Pique-nique au bord du lac de barrage homonyme - sous la pluie - en renonçant à l'excursion au Grand Ventrou (1 202 m) invisible dans les nuées. | Le Hohneck dans le nuage |
Nous décidons alors de gagner directement Luxeuil puisque ce temps par trop inclément enlève tout intérêt à la balade. Le Col de Bussang (731 m) offre quand même un joli coup d'œil sur la vallée de la jeune Moselle. À Rupt/Moselle nous bifurquons sur la D6 au joli parcours rustique, avec une belle vue depuis le Col du Mont de Fourche. Puis c'est la fraîche et verdoyante vallée du Breuchin jusqu'à Froideconche où Édouard et Aimée nous accueillent avec leur chaleur et leur gentillesse coutumières. On parle longuement, on regarde des dizaines de photos, on soupe gaiement dans l'agréable véranda devant le jardin fleuri pour enfin se coucher fort tard dans le champ à côté de la maison, l'Aigle branché sur le secteur - enfin ! Voilà qui devrait permettre de remonter la batterie demeurée assez basse depuis notre séjour à Caen où j'avais oublié de brancher le frigo durant la nuit…
Mercredi 11 août 1999 : de FROIDECONCHE à RONCHAMP (37 km)
Édouard dans son jardin de Froideconche |
et nous rentrons finalement assez tard à la maison pour un autre délicieux déjeuner au confit de canard… Le temps de voir passer l'éclipse, les discussions se prolongent, Édouard m'aide à remplacer un rivet brisé dans la ferrure de banquette avant. Les nouvelles de la santé d'Henri Bonneau se faisant alarmantes, nos hôtes décident de partir pour Paris dès demain matin. Je complète donc le plein d'eau et enroule le câble électrique, Monique explique à Aimée les différents types de peinture acrylique et leur utilisation, Édouard m'entraîne dans sa cave pour m'offrir quelques souvenirs vineux de notre passage et nous tournons enfin - mais avec regrets - la clé dans le contact vers 17:00 en réitérant à nos deux chers vosgiens notre invitation à venir nous rendre visite au Canada un prochain automne. |
Le temps ne s'étant guère amélioré, nous devons renoncer à l'excursion au Grand Ballon d'Alsace et infléchissons davantage notre itinéraire vers le Sud. Le Guide Vert du Jura rapidement consulté indique comme proche curiosité la chapelle de Ronchamp construite par Le Corbusier en 1955. Nous en ferons notre bivouac ce soir en grimpant la petite route étroite et raide au dessus du village et en allant nous installer sur son stationnement désert devant la chapelle illuminée. | Chapelle de Ronchamp par Le Corbusier |
Encore une fois nous paressons au lit, et une trentaine de voitures nous entourent lorsque passé 10:00 nous montons vers la chapelle de Notre-Dame-du-Haut. Au delà du laid bâtiment d'accueil badigeonné en rose nanane où nous prenons nos billets, on passe une grille puis une vaste pelouse en forte déclivité plantée de quelques arbres en haut de laquelle apparaît d'abord un petit bâtiment bas rectangulaire, en béton brut partiellement recouvert de peintures géométriques aux couleurs vives et d'un toit gazonné à double pente : hôtellerie pour les religieux de passage apparemment.
Ronchamp : chapelle
N.-D.-du-Haut par Le Corbusier
|
Puis surgit la masse irrégulière de la chapelle, en crépi blanc percé de fenêtres minuscules dispersées sur le grand mur incliné qui semble supporter un grand velum triangulaire en béton gris. Formes totalement inattendues qui, passée la première surprise, laissent une profonde impression de tension et de mouvement, alternance d'amples courbes et d'angles aigus, base trapue bien ancrée et campée sur la montagne et élan vers le ciel… |
L'intérieur est tout aussi dissymétrique, les lignes sont puissamment tracées, la lumière admirablement utilisée et répartie soit par des puits de lumière indirects soit par des petits vitraux colorés disséminés sur le grand mur de façade. | Ronchamp : chapelle N.-D.-du-Haut par Le Corbusier |
Ronchamp : autel de la chapelle N.-D.-du-Haut par Le Corbusier |
Ronchamp : fenêtre de N.-D.-du-Haut par Le-Corbusier |
Grande sobriété là encore dans les lignes, mais aussi tension ramassée et puissante intériorité. Le mobilier dépouillé est réduit à l'essentiel, l'attention centrée sur la statue de la Vierge encastrée entre deux vitres dans l'épaisseur de la muraille au dessus de l'autel. Impression globale inoubliable, qui suscite dès le départ l'intention d'une autre visite plus approfondie… |
Ronchamp : chapelle N.-D.-du-Haut par Le-Corbusier |
Belle route rapide ensuite vers Belfort où nous nous dirigeons à travers des faubourgs industriels vers le centre de la vieille ville sertie dans ses remparts. |
Belfort : la vieille ville dans ses
remparts
|
Au pied des remparts de Belfort |
Belfort : la citadelle au-dessus de ses remparts |
Laissant Monique à lire dans l'Aigle juste devant le Monument des Trois Sièges (1813, 1815, 1870), je grimpe d'abord jusqu'au fameux et grandiose Lion sculpté par Bartholdi. | Le lion de Belfort par Bartholdi
: «Aux défenseurs de Belfort (1870-71)»
|
|
J'en admire la puissance et l'expression de fureur contenue, hommage à la garnison menée par Denfert-Rochereau qui résista victorieusement plus de cent jours à l'armée et à l'artillerie prussienne de 1870. Je poursuis ma balade sur les remparts, contourne le château perché sur son rocher pour contempler l'enchevêtrement des fortifications de Vauban et de ses successeurs de l'autre côté, puis reviens dans l'enceinte de la vieille ville par la Porte de Brisach joliment restaurée (grès rouge, armoiries dorées et devise de Louis XIV) pour traîner un peu dans les rues étroites aux façades fraîchement recouvertes de teintes pastel. Petit tour dans la cathédrale (grand orgue, chapiteaux et bandeau de têtes d'anges sculptées dans le grès rose), puis nous déjeunons avant de reprendre la route vers Montbéliard. |
La pluie nous atteint sur l'autoroute - gratuite pour une fois ! - mais elle a cessé lorsque nous pénétrons dans l'église moderne du Sacré-Cœur à Audincourt, assez modeste mais dont la façade est ornée d'une vaste mosaïque polychrome de Bazaine (1951)... | Façade de l'église du Sacré-Cœur d'Audincourt : mosaïque par Bazaine (1951) |
Audincourt : nef de l'église du Sacré-Cœur (1950) |
...tandis que la nef toute simple est illuminée par une frise continue de vitraux dessinés par Fernand Léger. |
Près de l'entrée, le petit baptistère circulaire déborde d'une lumière rouge, jaune et violette jetée par d'autre vitraux de Bazaine couvrant toutes les parois. | Audincourt : le baptistère illuminé
par les vitraux de Bazaine
|
L'Isle-sur-Doubs |
Puis nous commençons à longer la basse vallée du Doubs vers le sud-ouest qui offre de temps à autre de belles perspectives sur les pentes boisées ou les vastes courbes de la rivière. Longue attente à l'Isle/Doubs due à un chantier de voirie; j'en profite pour filmer depuis le pont la vue pittoresque sur les vieilles maisons accotées à la rivière. |
L'Isle-sur-Doubs |
Saut de Gamache |
Nous passons rapidement Baume-les-Dames sans grande originalité mais où nous tentons en vain de rattraper le bord de l'eau. Nous l'atteignons en quittant la voie rapide à Fourbanne, mais le chemin de halage est interdit à la circulation… C'est donc seulement à partir de Roulans que nous rejoignons enfin le cours pittoresque de la rivière. | Roulans : le Doubs en soirée |
Le Doubs à Roulans |
Nous remontons jusqu'à la jolie écluse de Douvot où nous rêvons un peu devant quelques bateaux de plaisanciers, |
Entrée de l'écluse
de Douvot
|
Douvot : house-boats près de l'écluse |
Bivouac au bord du Doubs à Laissey |
...avant de retourner à Laissey nous installer tout au bord de l'eau, au milieu des fleurs sauvages, pour passer la nuit dans le plus grand calme. |
De BESANÇON à LYON
Vendredi 13 août 1999 : de LAISSEY à ARBOIS (109 km)
Circulation difficile car un grand boulevard circulaire ceinture la ville elle-même lovée dans une courbe presque fermée du Doubs dont l'isthme est défendu par la citadelle inaccessible. | Besançon dans la boucle du Doubs |
Besançon : sur le
quai au-dessus du Doubs
|
Stationnés près du Pont de
la République, nous suivons le quai Cusenier renforcé
comme un rempart, puis la Promenade Vauban longeant
l'ancien hôpital du Saint-Esprit qui nous mène à
l'extrémité de la Grande Rue, sur la Place de la
Révolution |
près du vieux Pont Battant où se tient un marché animé et coloré. | Besançon : marché Place de la Révolution, près du Pont Battant |
Besançon : fontaine
Place J. Cormet
|
Nous suivons alors cette grande artère de Besançon qui fut aménagée par les Romains lorsqu'ils créèrent Vesontio. Elle est bordée de quantité de vieilles maisons et nobles hôtels, dans l'ensemble superbement restaurés, qui jalonnent la grande avenue commerçante : Hôtel d'Emskerque, Hôtel Pourcherene de Fraisans avec bel escalier sur cour, Hôtel de Ville du XVIème, Palais Granvelle. Son imposante façade Renaissance, en grande rénovation, cache à l'arrière une jolie cour rectangulaire entourée d'arcades en anses de paniers et un beau parc maintenant transformé en agréable jardin public ombragé qui aère le centre de la ville. |
Après le couvent des Carmes et sa grande cour à arcades du XVIIème, la Grande Rue monte un peu pour atteindre la Place Victor-Hugo où serait né le grand poète et romancier, ainsi que les frères Lumière. Peu après le Square archéologique présentant quelques colonnes surmontées de chapiteaux corinthiens, on passe la Porte Noire (restes d'un arc de triomphe romain très ruiné). | Besançon : maison
natale des Frères Lumière, place Victor Hugo
|
On accède alors à la cathédrale St-Jean dans laquelle on rentre par le côté car elle possède deux absides, l'une XIIème romane, l'autre XVIIIème baroque. Nous en faisons le tour avant de descendre admirer la Porte Rivotte, une porte fortifiée de la Renaissance encore très médiévale dans ses formes, puis de revenir à notre stationnement par la rue des Granges en passant devant la belle Maison Mareshal (XVIème) puis sur la Place J.Cormet ornée d'une grande fontaine monumentale.
Besançon : Monique pique-nique sur le belvédère de Chaudane |
Fourbus par cette longue promenade mais surtout étourdis par le niveau sonore élevé que semblent générer les rues étroites de la vieille ville coincée dans sa cuvette, nous décidons d'aller déjeuner sur le Belvédère du Fort de Chaudane. |
Il domine la ville et la boucle du Doubs avec, en face, la Citadelle et le Fort symétrique de Brégille qui barraient l'éperon rocheux et se protégeaient mutuellement.
L'après-midi est déjà bien entamé lorsque nous reprenons la route qui suit d'abord un peu le cours du Doubs. Puis, par un dédale de petites routes campagnardes et pittoresques, | Campagne jurassienne |
Arc et Senans : vue aérienne de la saline construite par Louis-Nicolas Ledoux |
nous gagnons le village d'Arc-et-Senans pour y visiter la fameuse saline construite par Claude-Nicolas Ledoux au XVIIIème . |
Constituant l'une des premières grandes architectures industrielles planifiées selon des conceptions modernes, les bâtiments d'une solide et solennelle architecture sont disposés en demi-cercle autour d'un vaste espace gazonné. | Arc-et-Senans : entrée monumentale de la saline (bâtiment des gardes) |
Arc et Senans : cour central et Lieu du Sel |
Lorsqu'on passe le pavillon des gardes pour s'avancer sur la grande esplanade centrale, leur succession laisse une profonde impression de noblesse et de grandeur. |
Après un premier coup d'œil, Monique préfère retourner lire et se reposer dans l'Aigle pendant que je suis la visite guidée qui explique et démontre la fonction de chacun des bâtiments : Maison du Directeur, Bâtiments des sels, Ateliers des tonneliers et des maréchaux, Bâtiments des commis et de la gabelle… | Arc et Senans : portail du Lieu du Sel |
Arc et Senans : la saline |
Puis j'en refais lentement le tour seul en prenant des vues des saisissantes perspectives laissées par chacun des pavillons et par leur enchaînement visuel. |
Le temps passe vite et le soir tombe lorsque nous reprenons la route vers Arbois. Coup d'œil à l'esplanade au pied de l'église un peu décevante, puis grimpée dans le crépuscule vers les Planches. La reculée (énorme falaise à pic) est impressionnante au fond de son vallon mais la grotte d'où est supposée couler la Grande source de la Cuisance est maintenant fermée et la source jaillissant en cascade est à sec… Dans l'obscurité grandissante, nous grimpons par une toute petite route jusqu'au belvédère du Cirque du fer à Cheval, vaste et sauvage à souhait, avant de nous égarer sur quelques chemins forestiers du côté de l'Ermitage (au dessus d'Arbois) pour tenter d'y trouver une bivouac. Nous finissons par nous installer pour la nuit sur le parvis de l'église d'Arbois, en fin de compte silencieuse et sécuritaire car tout près du cœur du village. Épuisés par cette grosse journée, nous soupons et nous couchons aussitôt.
Samedi 14 août 1999 : d'ARBOIS à MAISOD (138 km)
Lever vers 9:00 bien reposés mais rendus un peu paresseux par le calme qui règne sur notre terrasse au dessus du village. En partant, nous tentons de visiter la maison de Pasteur, bien meublée et conservée comme elle l'était du vivant du grand savant, mais nous ratons la visite guidée de 10:15… Nous prenons donc la route en direction de Poligny qui suit le bord de la falaise au dessus du "vignoble" du Jura et tombons sur un joli belvédère inattendu - car tout nouveau - à Pupillin. À Poligny, un autre gros village vinicole, nous grimpons jusqu'au belvédère des Monts de Vaux qui offre une autre belle vue sur la Culée de Vaux, avant de traverser le village et aller l'admirer depuis l'autre belvédère de la Croix du Dom. | Poligny : vue sur la Culée de Vaux |
Reculée de Poligny |
Puis une autre toute petite route nous emmène contempler le Cirque de Ladoye** à la forme presque parfaite depuis un autre mirador dominant l'abîme. Tout en bas dans la vallée de la Seille je fais le plein d'eau sur le robinet d'une source planté au beau milieu d'un grand champ boueux sur lequel s'est installé un Pilote 470 tout semblable au nôtre il y a 11 ans. | Vallée de la Seille |
Puis, en suivant la vallée très sinueuse et verdoyante, nous arrivons au très beau site de Baume-les-Messieurs, niché entre de hautes falaises calcaires recouvertes de forêts. | Baume-les-Messieurs |
Baume-les-Messieurs
: l'abbaye
|
Si la visite de l'ancienne abbaye est décevante (bâtiments sans cohérence, divisés entre plusieurs propriétaires qui les entretiennent et les présentent plus ou moins bien), |
un tour du village encore très rural est beaucoup plus pittoresque et authentique. | Baume-les-Messieurs
|
Baume-les-Messieurs
|
Le détour jusqu'au belvédère de Crançot permet ensuite d'admirer le site de Baume dans toute son ampleur : le village aux toits de tuile brunie et le clocher de son abbaye apparaît tout au fond à distance, encadré par des falaises en rangées constituées de bancs de roches très épais. |
Nous nous rendons jusqu'au début du sentier aux marches taillées dans le roc, mais renonçons à nous engager dans ces "Échelles de Crançot" creusées par le fameux abbé Jean de Wateville : la belle cascade de Baume à laquelle elles donnent accès est actuellement à sec, et puis si nous les descendons, il faudra bien les remonter… | Baume-les-Messieurs : Monique au belvédère de Crançot |
Pannessière : panorama sur les monts de Bourgogne |
La descente vers Lons-le-Saulnier nous offre à Pannessière un autre beau panorama sur les monts de Bourgogne, le "vignoble" et les derniers contreforts du "plateau". À Lons, plein d'essence et quelques courses de produits frais, puis vaine recherche d'un dernier belvédère au dessus de Couliège. Nous renonçons, prenons la direction de la vallée de l'Ain par la D 52 en admirant une autre fois les vallées bourguignonnes au dessus de Moiron. |
Descente jusqu'à Orgelet, un joli village dont nous découvrons l'église grâce à une visite son et lumière fort bien conçue, avant de rattraper le Lac de Vouglans formé par un grand barrage sur l'Ain. | Orgelet autour de son église |
Dimanche 15 août 1999 : de MAISOD à SAINTE-FOY-LES-LYON (210
km)
Autre nuit des plus tranquilles auprès du lac sur lequel tonne l'orage et s'abat de grosses averses. | Vouglans : Jean-Paul au-dessus du lac de barrage sur l'Ain |
Lac de Vouglans : belvédère du Regardoir |
Nous suivons le rivage en visitant plusieurs belvédères, celui du Regardoir d'abord, qui offre une large vue plongeante sur une section en croissant du lac de retenue dans un cadre de verdure. La route s'éloigne alors un peu de l'eau pour passer par Moirans-en-Montagne, un village jurassien typique blotti dans une combe rocheuse et boisée, qui possède une longue tradition de travail du bois et de fabrication de jouets. |
On y a bâti un Musée du jouet aux lignes résolument modernes dont les vives couleurs bleue, jaune et rouge attirent immanquablement l'œil. À l'intérieur, quelques stands avec vidéos montrent les techniques et métiers traditionnels, ainsi que leur transition du bois au plastique. Puis une suite de vitrines thématiques illustrent la variété des fabrications et l'imagination débordante des créateurs pour fournir aux enfants leur lot de rêve et de jeux. | Moirans : Musée du
Jouet
|
Moirans : Musée du
jouet
|
Poupées, dînettes et autres accessoires de cuisine, trains, autos et avions, petits soldats, mais aussi jeux de construction et jeux de société se disputent notre attention sur les tablettes claires et aérée, assorties de textes explicatifs précis mais sans prétentions trop savantes sur un sujet peu propice au pédantisme... À l'étage nous retrouvons avec surprise et plaisir plusieurs des jouets qui ont occupé notre enfance (cuisinière et réfrigérateur en tôle peinte des années 60 pour Monique, jeux de construction Chalet du Jura pour moi…). |
De plus quelques tableaux et affiches astucieusement présentées renseignent sur les enjeux économiques non équivoques de l'industrie du jeu et sur les stratégies commerciales dont usent des géants comme l'américain Matei (Barbie, G.I.Joe, etc.), avec en conclusion une petite réflexion "Qui est le jouet de qui ?".
Encore quelques kilomètres et nous sommes de nouveau en vue des eaux bleu vert et des pentes boisées encadrant le tracé sinueux de l'Ain, tout près du barrage de Vouglans lui-même. On aperçoit très bien sa masse de béton en voûte "mince" (6 m en crête !) depuis le belvédère de la rive gauche de la rivière. | Vouglans : le barrage |
Sur le pont franchissant l'Ain, coup d'œil vers le barrage au pied duquel nous finissons par passer, haut mur de béton gris ancré dans les deux branches en V d'un défilé autrefois étroit. |
Cernon : boucle de l'Ain |
Cernon |
L'Ain à Villers |
Puis, dans la grosse chaleur de la mi-journée, commence la descente de la rivière dont le cours a presque totalement été domestiqué pour alimenter une suite de barrages hydroélectriques. Pas question de navigation et de house boats ici, mais une suite de profondes et larges retenues qui alternent avec des passages plus étroits et rocheux où apparaissent les gorges d'avant le harnachement de la rivière. Point de vue particulièrement accidenté et impressionnant à Chancia, au confluent de la Bienne. |
Forêts et prairies alternent avec des passages plus arides,comme lors du passage de la courbe où s'inscrit le viaduc de Cize à deux étages : sur le tablier supérieur passe le chemin de fer tandis que les autos franchissent l'eau par des voûtes ouvertes à travers la base des piles. Trop étroites et trop basses pour nous, elles nous obligent à un autre détour loin de la rivière que nous rattrapons près du dernier barrage d'Allement. | L'Ain franchi par le
viaduc de Cize
|
Mardi 17 août 1999 : SAINTE-FOY-LÈS-LYON
La journée commence par quelques courses à Continent en prévision de notre départ : chocolat, soupes en sachet et lingerie, qui seront insérés dans les interstices de nos bagages. Monique retrouve aussi dans les archives mises de côté par Jehanne les textes de quelques chansons écrites à l'occasion de fêtes de familles (anniversaires et mariages). Nous les photocopions et les emporterons aussi avec nous, contribution à la constitution des archives familiales que nous voulons progressivement constituer puis éditer le cas échéant à l'intention des nouvelles générations.
En après-midi, visite de la maison des Frères Lumière à Monplaisir, à l'occasion d'une exposition sur les travaux de Gabriel Veyre, l'arrière-grand-père de Monique, qui fut plusieurs années "opérateur" des inventeurs de la photographie et du cinéma. |
Bien que les salles destinées à l'exposition ne soient pas encore accessibles, au moins pouvons nous faire un tour de la grosse maison bourgeoise dont la restauration est bien avancée et qui donne une bonne idée du luxe cossu de l'époque (début du XXème) . | Lyon Monplaisir : Maison d'Antoine Lumière |
Lyon : autochrome d'Auguste Lumière par son inventeur |
Lyon-Monplaisir : Maisons des Lumière & usines |
Lyon Monplaisir : Maison Lumière |
Lyon Monplaisir :
Maison Lumière de nuit
|
Lyon Monplaisir : la Maison Lumière |
Maison Lumière : jardin d'hiver depuis le jardin |
Lyon Monplaisir, Maison Lumière : le jardin d'hiver, état actuel |
Maison Lumière : dans le jardin d'hiver (Autochrome Lumière) |
Lyon Monplaisir : grand escalier de la Maison Lumière |
Lyon Monplaisir: palier du grand escalier de la Maison Lumière |
Lyon Monplaisir : foyer dans le jardin d'hiver de la Maison Lumière |
En soirée nous passons à la B.N.P. pour mettre à jour notre compte, avant de nous rendre chez Anne qui a repris le boulot. Elle nous montre les travaux déjà réalisés dans le jardin, en particulier la belle terrasse patio près de la cuisine et les plantations de fleurs et d'arbuste dans le fond gazonné. Puis nous discutons un bon moment du choix du cadeau destiné à Jean, un appareil photo avec zoom dont le maniement se doit d'être simple tout en offrant des performances nettement supérieures à celui qu'il possède depuis des années.
Mercredi 18 août 1999 : de SAINTE-FOY à
SAINT-JORIOZ
Col de Clairgeron |
Après un lever un peu tardif et le bouclage de nos derniers bagages, nous partons pour St-Jorioz en début d'après-midi. Quittant la grande route à Yenne et empruntant une toute petite route menant à Ruffieux, nous escaladons le Col de Clairgeron avant de redescendre vers Rumilly. Nous allons embrasser les B., Thérèse et Toutou en passant à Couty, et pour finir arrivons assez tard au chalet de St-Jorioz. |
Jeudi 19 août 1999 : SAINT-JORIOZ
Vendredi 20 août 1999: de MARCELLAZ à ANNECY
St-Jorioz : répétition dans l'Aigle |
Pendant ce temps Monique a eu le temps de se rendre chez le coiffeur se refaire une tête présentable après ce mois de vadrouille, puis elle accueille ses frères et sœurs venus participer à la fête de demain : Nicole et Thierry, Sébastien et Myriam, René-Pierre et Jocelyne dont on était sans nouvelles depuis quelques jours. |
Anne et Christian puis Odile et Jean-Louis viennent compléter la chorale qui se retire dans l'Aigle et s'exerce tard dans la nuit aux chansonnettes de circonstances concoctées par Odile et Jean-Louis. | St-Jorioz : répétition dans l'Aigle |
St-Jorioz : les
artistes
|
Une troupe improvisée par Marion, Mangala, Perrine, Justin et Quentin met en scène une journée à St-Jorioz et présente aux spectateurs un miroir à la fois amusant et piquant de la réalité telle que les enfants la perçoivent avec un regard plein d'acuité. Gâteau d'anniversaire et remises de cadeaux couronnent cet après-midi festif où Couty a envoyé en ambassadeurs Thérèse, sa fille Florence accompagnée de son petit garçon et Toutou que nous avons encore une fois grand plaisir à revoir. |
En fin d'après-midi, après le départ des invités et la disparition du soleil qui rosit les cimes de la Tournette et des Dents de Lanfon, tous se retrouvent dans la grande salle du chalet pour un pique-nique à même les restes de l'abondant repas du midi. La journée se termine par une longue et animée discussion à propos de la politique des 35 heures avancée par le gouvernement socialiste.
Dimanche 22 août 1999 : de SAINT-JORIOZ à SAINTE-FOY-LÈS-LYON
La journée démarre fort tranquillement pour tous un peu amortis par la journée d'hier bien remplie. Après le déjeuner et d'autres longues conversations avec les uns et les autres, il faut enfin se résoudre à partir. Vers 16:00 nous quittons donc ces lieux bénis, subissons de longs retards à Aix-les-Bains avant de rattraper l'autoroute à Chambery et la suivre jusqu'à la Tour-du-Pin. Il est passé 9:00 lorsque nous arrivons dans le début de fraîcheur de la soirée à Sainte-Foy, juste à temps pour achever de boucler nos bagages et de mettre en ordre Aigle et maison. Rendez-vous pris avec Christian qui nous conduira demain matin à Satolas.
Lundi 23 août 1999 : de SAINTE-FOY-LÈS-LYON à SATOLAS
À peine levé j'effectue la vidange d'huile, transvase le jerrican d'essence dans le réservoir et charge nos volumineux bagages dans l'habitacle de l'Aigle avant de passer chez les B.. Christian a préparé Justin et Quentin qui nous accompagneront puisque c'est lui qui les garde aujourd'hui. En route pour Satolas où nous attend notre avion de la Royal. Cette fois l'embarquement se fait à l'heure dite et à 11:30 nous nous envolons pour Montréal.