Lundi 14 juillet 1997 : de
PETRONELL-CARNUNTUM au HÖLLENTAL (200 km)
Le Temple de Diane reconstitué |
Temps chaud et sec
aujourd’hui, avec un ciel un peu plus couvert en soirée.
C’est d'ailleurs la chaleur du soleil tapant sur le toit
qui nous chasse du lit vers 9:15. Un petit tour sur le
principal champ
de fouilles de Carnuntum ne nous étonne guère malgré
son étendue : nous en avons vus de tellement plus riches,
avec des recherches tellement plus avancées, et ce aux
quatre coins de l’Europe et du Maghreb… |
Carnuntum : amphithéâtre II |
Carnuntum :
bronze
|
Nous virons donc bientôt
vers le sud en nous éloignant de la plaine du Danube.
Grandes cultures de céréales et d’oléagineux (tournesol,
moutardes, colza…), petits villages rectilignes aux
maisons basses tout en longueur qui font déjà beaucoup
penser à la plaine hongroise. Tel est Rohrau où nous
découvrons la maisons natale de Josef et Michel Haydn
joliment restaurée sous son toit de chaume mais
malheureusement fermée le lundi. |
Rohrau : le monument aux frères Michel et Josef Haydn |
Entrée du château de Harrach à Rohrau |
Un peu plus loin, coup
d’œil à la belle façade du château d’Harrach dont la
collection de peintures baroques éveille chez moi bien peu
d’intérêt… Crainte d’indigestion ? |
Site de Morbish |
Nous filons alors sur les coteaux
couverts de vignes au pied des Leithagebirge jusqu’aux
villages viticoles de Rust puis de Morbish. A l’est se
devinent les champs de roseaux et la vaste étendue du
Neusiedlersee, aux eaux tièdes et peu profondes.
|
Ruelle fleurie de Morbish |
La même ruelle fleurie de Morbish |
Pressoirs semi-enterrés au milieu des vignes
Puis nous allons déjeuner devant le petit port de
plaisance de Morbish, tout au bout d’une longue digue lancée à
travers le marais et les joncs. Nous sommes maintenant rendus au
point le plus oriental de notre périple, et reprenons le cap à
l’ouest pour gagner Eisenstadt.
Eisenstadt : facade du château des Esterhazy |
Façade et entrée du château d'Eisenstadt |
Là, deuxième déception :
impossible de visiter la grande salle Haydn du grandiose
château des Esterhazy car il faut pour cela constituer un
groupe minimum de 10 personnes et se présenter à l’heure
juste, deux conditions impossibles à remplir pour nous qui
voyageons seuls… |
Grande salle
Haydn du château des Esterhazy à Eisenstadt
|
Cour de la maison de Josef Haydn à Eisenstadt |
Agréable tour sur la jolie rue principale bordée de maisons baroques au décor délicat et aux légères teintes pastel, pour gagner la demeure que Josef Haydn occupa durant 30 ans lorsqu’il était au service du Prince Nicolas Esterhazy. Dans la petite maison pittoresque donnant sur sa cour fleurie, on présente une collection d’autographes et de premières éditions des œuvres de l’illustre compositeur. Malgré l'intérêt de ces souvenirs, les meubles et les objets sont trop peu nombreux pour donner vie et piquant à la visite, à l'exception d'un authentique piano forte Walter sur lequel le grand homme aurait pu jouer. Nous quittons donc un peu déçus la petite ville, notre pèlerinage Haydn n’aura pas été un succès… |
La plaine est chaude et sans grand intérêt, invitant à un parcours rapide pour retrouver les montagnes autrement pittoresques. Nous contournons Wiener Neusatdt, passons Neunkirchen où nous arrêtons un moment pour gribouiller un itinéraire sur la carte et attaquons les premières rampes à Schottwien. | Arrêt sous la pluie sur la place de Neunkirchen |
Panorama de Semmering sur Maria Shutz |
Grimpée jusqu’au petit
sanctuaire de Maria Schutz à 759 m où j’arrête quelques
instants pour filmer l’église et le paysage, avant de gagner
le grandiose panorama de Semmering. C’est le prétexte d’une
autre petite balade à pied pour découvrir la vue sur la
vallée profonde franchie par les sections d’un long viaduc
et dominée par de hauts rochers fendus. Longue descente
ensuite dans un paysage très tyrolien auquel les maisons en
forme de chalets nous font également penser. |
La nuit tombe lorsque nous
nous engageons dans la très pittoresque et sauvage vallée de
la Schwarza qui court, verte et rapide, au fond d’une gorge
étroite. Fatigués par cette route en corniche difficile que
nous désirons parcourir en pleine lumière, nous cherchons un
point de chute. Au bout de quelques kilomètres, il se
manifeste enfin sous forme d'une esplanade devant une "
Maison des amis de la nature ". Ce sera là notre
bivouac, dans la paix et la solitude seulement troublée par
le vacarme du torrent. |
En descendant vers la vallée de la Schwarza |
Mardi 15 juillet 1997 : du HÖLLENTAL à l’Abbaye de FRAUENBERG (182 km)
Vallée de la Schwarza dans les nuages et la brume |
Durant presque toute la journée, le temps se montrera gris et triste avec un plafond assez bas qui se dissout en pluie. Nous sommes d’autant plus déçus que les paysages traversés, d’abord la vallée de la Schwarza puis celle de la Salza, offrent constamment des paysages contrastés de hautes pentes rocheuses tombant à pic dans une gorge profonde, tandis que tout en bas coule le flot impétueux du torrent aux eaux vertes ou le courant puissant de la rivière qui répand largement ses eaux brunes sur les rives boisées. |
Il pleut déjà au départ de notre bivouac du Höllental où nous avons fort bien dormi jusqu’à 9:30, encadrés par les hautes masses du Schreeberg et du Raxalpe (2076 m et 1943 m). Une trentaine de kilomètres plus loin, nous quittons cette route très sinueuse et escarpée pour rejoindre celle de la Salza naissante, après des petits cols assez raides à escalader pour nous, du côté de St-Aegyd. A nouveau la route se faufile dans des gorges très pittoresques, les conifères s’accrochent aux versants rocheux, les nuages effilochés et les cimes qui se perdent dans le ciel donnent au paysage un air fantastique qui me font penser à certaines estampes japonaises (relief tourmenté, frise de sapins bordant la ligne de crête). La vallée tantôt s’élargit, tantôt se resserre en étranglements forgés par des barres rocheuses, dominée par des arêtes et des pitons impressionnants.
Une forte montée et nous
arrivons à Mariazell, une ancienne petite ville de
pèlerinage qui rassemble ses maisons colorées et ses hôtels
autour de sa basilique. |
Village de Mariazell |
Nef de Mariazell |
Orgue de Mariazell |
Autel en argent de Mariazell |
Au milieu du transept,
avant la croix du transept couronnée d’une coupole invisible
derrière les échafaudages des restaurateurs, trône
l’étonnante chapelle miraculeuse. Sous un baldaquin d’argent
à 12 colonnes et derrière des grilles de clôture également
en argent, elle abrite la statue romane de Notre Dame de
Mariazell habillée d'un riche costume brodé et coiffée d'une
couronne d’or ou d’argent dont nous verrons quelques
versions alternatives dans le trésor présenté dans les
galeries hautes latérales. |
Le tout transpire une religiosité intense, slave ou balkanique, que démontre également le nombre et l’achalandage des marchands de souvenirs tout autour de l’église et sur la grande place en avant.
Nous quittons sans regrets
la petite ville en continuant à suivre la vallée très
sauvage de la Salza, paysage grandiose devant lequel nous
déjeunons enveloppés par la pluie incessante. Un peu plus
loin, un tunnel franchit la porte rocheuse de Prescenyklause
et débouche juste au dessus d’un barrage qui permettait
autrefois d’alimenter la rivière pour y pratiquer le
flottage du bois et la " drave " sur les rapides du torrent.
À Wildalpen Monique appelle ses parents à St-Jorioz pendant
que je filme les jolies maisons décorées en bois découpé du
hameau. |
Téléphérique au dessus de Mariazell |
La rivière Enns dans le Gesause |
Finalement nous quittons
la Salza à Grossreifling pour emprunter le défilé creusé par
l’Enns, en partie noyé par des barrages. À partir d'Hieflau,
c’est le Gesäuse, un long défilé emprunté par l’Enns au pied
du Hochtor aux parois verticales (2 369 m). |
Superbe coup d’œil aussi
depuis le tablier du grand pont de Gstatterboden, avant
d’arriver un peu plus loin à Admont. À 18:30 la fameuse
bibliothèque de l’abbaye bénédictine est fermée, je dois me
contenter d’un tour dans les jolis jardins fleuris au centre
des bâtiments monastiques... |
Vue générale d'Admont et de son abbaye |
Site de Frauenberg |
...avant que nous
repartions jusqu’au sanctuaire de pèlerinage de Frauenberg
qui, juché sur une butte, domine le bassin de l’Admont. Si
l'architecture présente peu d'intérêt, la vue est superbe.
Nous allons bivouaquer juste sous la terrasse du Calvaire
formant belvédère sur Admont et sa couronne de sommets
(Gesause, Ennstaler, etc.) traversés cet après-midi. Silence
et paix assurés en ces lieux retirés ! |
Mercredi 16 juillet 1997 : de FRAUENBERG à OBERTRAUN (Hallstatt) (122 km)
Notre nuit, effectivement paisible sur les hauteurs, s’achève par un petit déjeuner au soleil devant le large panorama sur la vallée d’Admont. | Bivouac à Frauenberg |
Façade de Frauenberg |
Monique déjeune devant Frauenberg |
L'orgue de Frauenberg |
Après le tour de l’église
au lourd décor baroque, puis de l’esplanade en avant donnant
sur la vaste vallée à l’ouest, nous prenons la route dans
cette direction. |
Putti de Frauenberg |
Vierge de Frauenberg |
Purgg : Jean-Paul filme le village |
Elle serpente dans le
large couloir de l’Enns jusqu’à Liezen, au milieu de
prairies fleuries où paissent de grosses vaches beiges. Une
rude montée en face du Grimming (2 531 m) nous mène au
charmant village fleuri de Pürgg pour admirer les fresques
romanes de la Johanneskapelle (1 200) remarquablement
lisibles. |
Au dessus d’une tenture aux plis réguliers dessinée en bas du mur tout autour jusqu’à environ 2 m, les dessins couvrent toute la surface libre jusqu’au plafond de bois. On reconnaît très bien une Multiplication des pains, une Nativité accompagnée d’une Annonce aux Bergers et un combat fabuleux de souris contre des chats. Sur la coupole du chœur, l’Agneau mystique domine dans un cercle central, entouré des symboles des quatre évangélistes (l’Aigle et le Taureau sont particulièrement visibles). Depuis la petite terrasse au bord de la falaise s'étend une très belle vue sur la vallée de l’Enns que nous venons de parcourir. |
Jean-Paul entre dans la chapelle de Purgg |
Bad Aussee |
Nous la quittons maintenant pour traverser le plateau d’Hinterberg, entre les parois du Grimmsing et les hautes tables rocheuses du Lasvinestein. Paysage bucolique, parsemé de fermes et de chalets fleuris, jusqu’à Bad Aussee. L’ambiance chic créée par les maisons soignées, le petit parc fleuri de la Kurhof et ses magasins élégants contraste avec la nature sauvage très présente : les cours confluents de la Trause qui roulent impétueusement leurs eaux vertes au cœur du village, et le cadre montagneux très mouvementé dont les cimes atteignant 1 600 à 2 000 m dominent la vallée. |
Après le pique-nique au bord de l’eau
transparente et tumultueuse, nous parcourrons de la rue principale
en léchant les vitrines de vêtements traditionnels autrichiens.
Notre balade nous entraîne jusqu’à l’Obermarkt, une place ancienne
où trône une ancienne colonne de la Trinité commémorant peste et
invasion turque, et surtout le Kammerhof, autrefois palais du
Contrôleur des salines. Sa façade blanche assez massive montre de
beaux encadrements de fenêtres en marbre rouge de Salzbourg dont
les moulures torsadées datent du XVIIème.
Au bout de
cette agréable promenade dans les rues élégantes de la
petite ville d’eau, nous attend l’excursion des " Trois
Lacs " : le grand Grundlsee, le Toplitzsee et le petit
Kammersee.
|
Balade des Trois Lacs |
Grundlsee depuis le belvédère de Seeklause |
Le premier apparaît à cinq
kilomètres à peine de Bad Aussee, depuis le belvédère de la
Seeklause, en fait le déversoir du lac tout en longueur
dominé à gauche par le promontoire du Backenstein (1 771 m)
et en face par la longue crête du Reschenhorn puis par la
barre du Turken-Kogel (1 756 m) en arrière. |
Nous longeons ce beau plan
d’eau jusqu’à son extrémité à Grossl où nous laissons
l’Aigle pour une courte promenade à pied entre d’adorables
chalets fleuris, puis le long de vertes prairies parsemées
de fleurs sauvages et enfin sous un joli sous-bois longeant
le torrent. Nous voici devant le second lac, le Toplitzsee,
beaucoup plus encaissé et sauvage et surtout dénué de route.
|
Le sentier vers Toplitzsee |
Monique au bout du Toplitzsee |
Nous voici devant le
second lac, le Toplitzsee, beaucoup plus encaissé et sauvage
et surtout dénué de route. |
Il faut donc embarquer
dans de grandes barques en planches – mais mues par un
moteur hors-bord – pour le traverser tout au long et
atteindre un dernier isthme que l’on franchit à pied. |
Cascade le long du Toplitzsee |
Kammersee |
On découvre alors le petit Kammersee, presque circulaire, enchâssé dans les parois très raides des Totes Gebirge. Vingt minutes de contemplation, hélas en compagnie d’un groupe d’enfant bruyants et chahuteurs, et l’on parcourt le même itinéraire en sens inverse jusqu’à Bad Aussee. |
Nous attaquons alors la route de la Pötschenhöhe.
Elle grimpe jusqu’à 992 m en offrant de belles vues sur les hautes
crêtes rocheuses et escarpées qui entourent la petite ville d’eau.
En redescendant sur le bassin riant et verdoyant de Bad Goisern,
un belvédère aménagé dans un dernier lacet permet d’apercevoir à
travers les sapins la nappe bleu profond du Halstattersee qui se
coude et s’enfonce dans l’amphithéâtre creusé par la Trause au
pied du formidable massif du Dachstein.
La descente jusqu’au bord
du lac que nous longeons alors offre plusieurs beaux points
de vue jusqu’au pittoresque village de Halstatt. Nous n'en
voyons presque rien, déviés vers un long tunnel qui passe
sous l’agglomération à flanc de montagne et nous fait
ressortir à l’extrémité sud du village, loin du centre. Nous
poursuivons la route de rive jusqu’à Oberstraun, autre
village aux maisons éparses au pied du vaste amphithéâtre du
Krippenstein qui l’écrase. Puis nous nous dirigeons jusqu’à
la station du téléphérique que nous emprunterons demain, si
le temps est favorable. Bivouac solitaire sur le vaste
parking vide, dans le grand silence presque absolu de la
montagne. |
Téléphérique du Krippenstein Dachstein |
Jeudi 17 juillet 97 : d’OBERSTRAUN à GOSAUSEE (29 km)
La vallée derrière nous depuis le téléphérique du Krippenstein |
Peu de route parcourue
aujourd’hui puisque le grand beau temps aura permis de
consacrer la journée à l’excursion sur le Krippenstein (2
109 m). Après une excellente nuit sur le stationnement du
téléphérique, nous embarquons dans la nacelle à 9:30. Sans
visiter les grottes à mi-parcours qui nous semblent plutôt
des attrape touristes et dont le droit d’entrée grèverait
notre budget, nous prenons immédiatement le deuxième
téléphérique menant au Berghotel, à quelques centaines de
mètres du sommet. La petite balade vers la chapelle est
l’occasion de découvrir le vaste panorama vers le sud et
vers l’ouest sur le massif du Dachstein dont la ligne de
sommets entre 2 700 et 3 000 m barre complètement l’horizon.
|
Paysage essentiellement
minéral de rocher calcaire gris très découpé et travaillé
par l’érosion, ponctué de taches blanchâtres de neige en
train de fondre. Un glacier plus conséquent s’étend juste
sous les cimes, enrobant leur piétement de roche nue.
Impression de haute montagne sauvage, dure dans sa nudité
minérale puisque l’herbe et les arbustes nains s’arrêtent à
nos pieds, donc vers 2 000 m. |
Vue vers le Dachstein et le glacier depuis le Krippenstein Berghof |
Vue sur le Halstattersee depuis la Pionerkreuze du Krippenstein |
Je filme plusieurs jolis
spécimens de flore alpine (campanules, gentianes et quelques
autres dont j’ignore la nomenclature) en parcourant le
sentier menant vers le nord à la Pionerkreuze (Croix des
Pionniers) d’où se découvre une magnifique vue plongeante
sur toute l’étendue bleue du Halstattersee, les villages
d’Oberstraun et d’Halstatt à nos pieds et l’ensemble du
Salzkammergut. Après un bon moment de contemplation devant
ce paysage inoubliable, nous revenons à l’hôtel pour
entamer, de l’autre côté, la longue balade (3 h) vers la
Heilbronner Kreuze. |
Mais le chemin caillouteux
devient bientôt difficile, la chaleur réverbérée par le sol
de rocher blanc épuisante, et Monique tire la patte… Nous
faisons donc demi-tour après un tiers du parcours et,
assoiffés, nous attablons à la terrasse du restaurant pour
déguster glace et bière bien fraîche. Nous avons largement
profité de l’air pur et du grand soleil, le ciel commence
d’ailleurs à devenir plus gris, aussi à 14:30 prenons-nous
le chemin du retour. |
Jean-Paul près de la Pionerkreuze |
|
Descente rapide et spectaculaire du téléphérique que je filme intégralement de bout en bout. Notre Aigle laissé en plein soleil est assez chaud mais le panneau solaire a pu fonctionner au maximum, si bien que la batterie est correctement rechargée et le frigo très froid. |
Nous reprenons la route longeant le lac pour aller pique-niquer dans la moiteur – il fait ici beaucoup plus lourd que sur la montagne – à l’entrée d’Halstatt, sur un embarcadère à bateau près d’une pension. | Pique-nique au bord du lac à Halstatt |
Halstatt depuis un belvédère du stationnement |
Le tunnel passant sous la ville nous fait accéder à l’une des terrasses de stationnement où nous laissons le camion pour faire un tour dans l’ancienne et charmante petite ville : vieilles maisons fleuries, place centrale pittoresque, temple protestant austère au bord de l’eau… |
Cimetière de Halstatt |
La petite église
catholique, décorée de deux riches retables baroques, domine
un peu le village à son extrémité nord. On y accède par des
escaliers et des ruelles débordantes de fleurs, comme le
cimetière exigu dont les croix de fer forgé ou de bois
sculpté se tassent autour des vieux murs ornés de fresques.
|
Quelques cartes postales
achetées en quittant tenteront de rendre l’atmosphère certes
touristique mais assez bon enfant du village accroché à la
rive pentue de son lac. |
Halstatt au bord du lac et le Krippenstein |
Panorama sur le route dans le Gosautal |
Nous continuons de revenir sur nos pas vers Gosau où la route s’enfonce dans la montagne en longeant le Gosaubach. Le chemin montueux se faufile dans une vallée étroite et boisée qui s’ouvre ensuite sur le bassin de Gosau, dominé par la magnifique arête du Gosaukamm toute hérissée de pics et d’aiguilles. |
De nouveau une courte
route de vallée plus étroite monte jusqu’à la moraine
inférieure barrant le fameux lac. Le ciel qui s’assombrit
nous laisse quand même bien apercevoir devant nous la très
belle perspective sur le groupe calcaire du Hoher Dachstein
(2 995 m) qui reflète ses cimes et ses petits glaciers de
plateau dans le bleu sombre du lac tandis qu’à droite les
crêtes du Gosaukamm tombent directement dans l'eau. Une
famille de camping-caristes bretons achevant eux aussi un
périple humide en Autriche lie conversation… |
Le Gosausee et son glacier sur le Hoher Dachstein |
Jean-Paul au bord du Gosausee avant l'orage |
J’ai le temps de faire
quelques pas sur la route piétonnière faisant le tour du lac
- quel dommage que nous n’ayons pas encore nos bicyclettes !
– pendant que le crépuscule envahit le grandiose paysage. Le
temps tourne à l’orage, nous revenons vite au stationnement
où je démonte l'évacuation de l'évier bouché pendant que
Monique prépare le souper. À peine ai-je terminé ma
réparation que l’orage éclate avec tonnerre, éclairs et
averse. Souper, vaisselle et écriture; nous passerons la
nuit ici, sur cet autre grand parking paisible en
cul-de-sac. |
"Notre" Gosausee
|
... et celui que nous
désirions !
|
Belle route de vallée, très verte bien entendu, longeant successivement les cours de plusieurs torrents très chargés. Le détour par Abterau me permet de me procurer un bon vrai pain de campagne et d'aller admirer quelques belles statues baroques dans la petite église gothique tandis que Monique, fatiguée par ses coups de soleil d’hier qui virent à l’insolation, préfère attendre tranquillement dans l’Aigle.
Nous rattrapons la vallée où coule
impétueusement la Salzach à Bischofshofen et la suivons jusqu’à
Zell am See. Cette petite ville est très touristique mais
l’accès au bord du lac est réservé aux piétons, la voie ferrée
passant entre ville et eau. Nous finissons par trouver un petit
coin tranquille pas trop loin du rivage à l’extrémité nord du
lac et y déjeunons sous une pluie intermittente.
|
Puis nous attaquons la
Grossglockner Hochalpenstrasse (Haute route alpine du
Grossglockner). |
|
Ferme dans la vallée du Fuschental, le long de la route montant au Grossglockner |
La vallée du Fuschental,
à son début, monte assez doucement, mais après 7 km, à
Fusch, commence à adopter une pente presque toujours
supérieure à 15 % qui exige toutes les ressources de notre
petit moteur. |
Tournant le plus souvent
en 2ème, surtout à partir du péage de Ferleiten
à 1 145 m, il nous hisse, de rampes en lacets, vers les
hauteurs pierreuses tachées de névés qui s’élèvent loin au
dessus de nos têtes. |
Moutons à l'alpage au-dessus de la mer de nuages |
Au-desus du Fushentorl
|
Hélas, nous ne tardons
guère à atteindre le plafond et, à partir de 1 500 m, nous
naviguons dans un nuage plus ou moins dense qui
s’entrouvre trop rarement pour nous donner un aperçu des
pentes que nous franchissons. Toutes les cimes demeurent
cachées et nous passons le carrefour vers l’Edelweisspitze
(2 577 m) en plein brouillard. |
Les voiles s’écartent un
peu en passant le fameux Fuscher Torl, ce portillon en
boucle panoramique où, du moins, dans le vent très froid,
le tracé tortueux de la route se laisse-t-il deviner. |
L'Aigle dans le Fuschertorl |
Chapelle de Fuschertorl |
Légère descente dans le
Fuscherlacke (2 261 m) puis remontée très raide jusqu’au
tunnel du Hochtor, point culminant de la Hochalpenstrasse
à 2 505 m. En sortant au grand jour, la visibilité
s’améliore un peu et les vallée de Gössnitz et de Guttal
apparaissent dans la grisaille. |
Légère descente dans le Fuscherlacke (2 261 m)
puis remontée très raide jusqu’au tunnel du Hochtor, point
culminant de la Hochalpenstrasse à 2 505 m. En sortant au grand
jour, la visibilité s’améliore un peu et les vallée de Gössnitz
et de Guttal apparaissent dans la grisaille.
Malgré le mauvais temps
– nuages, brume et bruine – qui nous fait rater le plus
beau du décor, l’impression de sauvage grandeur nous
saisit et nous suit tout au long de la Gletscherstrasse
(Route des Glaciers) que nous empruntons alors. |
Route des Glaciers |
Route des Glaciers |
Les eaux bleu-vert du Lac Margaritze |
Le Pasterzee |
Enfin la langue glacière
du Pasterzee apparaît au pied du Johannisberg (3 460 m) et
du Grossglockner (3 797 m), point culminant des Alpes
autrichiennes, qui demeurent invisibles. |
Un vent glacial (5°)
balaie l’éperon du Franz Josef Höhe où je vais quelques
instants, à l’extrémité de la terrasse de Freiweandeck (2
369 m), admirer ce qui apparaît du panorama : la longue
coulée du Pasterzee recouverte d’une croûte gris sale et
lacérée de crevasses, son liseré de moraines latérales
sombres qui remplit presque la moitié du lit du glacier et
les bases noires tachées de blanc des hauts contreforts
qui se perdent bien vite dans les nuages. |
Promeneur devant le Pasterzee et le Grossglockner |
Terrasse du Freiweandeck devant le Grossglockner |
La tête du glacier
elle-même s’estompe dans un lumière laiteuse qui rend les
distances incertaines. Quête de quelques cartes postales
suggérant un peu le spectacle sous le grand soleil – on en
est tellement loin aujourd’hui ! – puis retour dans la
chaleur du camping-car. |
Descente vers Heiligenblut |
Heiligenblut |
Les larges sinuosités de la route qui continue
sa descente me semblent négligeables après le parcours
acrobatique de l’après-midi. Fatigués, nous cherchons un bivouac
près des villages traversés mais partout ce ne sont que des
Gasthof (auberge) donc " P nur fur gaste " (Stationnement
réservé à la clientèle), ou des campings officiels. Dans la nuit
qui tombe et sous les nuages sombres qui s’accumulent au bout de
la vallée sur les cimes du Spitzkofel (2 718 m) et du Gr.
Sandspitze (2 792 m), au delà de Lienz, nous finissons par
apercevoir une petite église de pèlerinage au milieu des près.
C’est donc là, à côté de chevreaux et de chatons qui jouent sous
une grange, entre Mörtscach et Winklern, au pied de la chapelle
de Maria in den Auen, que nous passerons la nuit.
Samedi 19 juillet 1997 : de WINKLERN à RAPPEN (Arlberg) (293 km)
Nuit paisible dans notre environnement rural.
Le temps pourri se poursuit le lendemain quoique la pluie
présente de longues accalmies durant la journée. Le
franchissement du petit col de l’Iselberg offre un joli coup
d’œil sur les parois déchiquetées des Dolomites de Lienz. Nous
somme bientôt dans la petite ville de vallée, très industrielle
et active mais sans autre intérêt que son cadre de montagnes à
la porte des Alpes de Carinthie. Quelques courses dans un petit
supermarché encore ouvert ce samedi matin (en Autriche tous les
commerces ferment à midi pour le week-end) et nous reprenons la
route vers le nord qui franchit le Tauerntal vers Mittersil.
C’est une autre grande
route transalpine que nous avions franchie il y a 8 ans,
en hiver, mais avec une visibilité guère différente tant
la pluie, le brouillard et le bas plafond nuageux
empêchent de saisir l’ampleur des paysages. |
Début de la Felbentauernstrasse |
Sortie du tunnel des Felbertauern |
Lente montée jusqu’au
tunnel à péage qui marque le col à 1 650 m en passant au
dessus du pittoresque village de Ratrei, puis traversée
rapide mais sans intérêt du long couloir obscur (5,3 km). |
La route redescend
ensuite rapidement jusqu’à Mittersil par une vallée
étroite et sombre plantée de hauts sapins autrefois
saupoudrés de neige, cette fois-ci se fondant dans la
grisaille engendrée par la pluie. |
Descente de la Felbertauern Strasse vers le nord |
Billet du parc Hohe Tauern |
Vue générale des Krimmler Wasserfalle |
Krimmler Falle : en arrivant sur la 1ère chute |
Vu l’éclaircie, Monique accepte de se rendre au moins jusqu’au pied de cette énorme cascade, la plus haute des Alpes avec une dénivellation de 380 m. Après déjeuner dans le village je cherche un stationnement gratuit que je trouve au delà du péage du Gerlospass avant d’entreprendre l’excursion. |
Jean-Paul devant la 1ère chute |
Un sentier bien empierré
mais aux lacets raides donne accès aux trois étages de la
chute; Monique m’accompagne jusqu’à la base de la première
puis renonce à grimper plus haut. |
Krimmler Falle : la 2ème chute |
C’est donc seul que je
poursuis la balade, enveloppé par le voile d’humidité levé
par l’eau bouillonnante dont on s’approche de très près
tout au long de la pente, sur les nombreux belvédères
offrant une vue spectaculaire sur chacun des sauts
effectués par le torrent. |
Krimmler Falle : la 2ème chute |
Krimmler Ache descendant du glacier |
Je peine, m’échauffe et
transpire sur la forte pente mais décidé à profiter au
maximum de l’extraordinaire spectacle, je me rends tout en
haut du site, au Tauernhaus, à l’origine de la cascade, là
où le torrent Krimmler Ache débouche de la vallée au
dessous du glacier à 1 370 m d’altitude. L’eau
bouillonnante gronde, écume, bondit, tourbillonne, se
disperse en voiles légers et ondoyants… |
Le spectacle me fascine à chaque pause que je fais tant pour me reposer du rude effort que pour filmer les jeux puissants de l’eau. Descente évidemment beaucoup plus rapide, qui résume un peu les points de vue tout en me permettant de me débarrasser un peu de l’humidité qui me colle à la peau. De retour à l’Aigle, quel plaisir de délacer les grosses chaussures de marche, de se réchauffer et de boire un bon coup après cette balade éprouvante… | Krimmler Falle : la 3ème chute sous l'auberge |
Lac de Speicher Durlassboden |
Dans les bancs de brume
flottant au flanc de la montagne, nous attaquons alors
l’escalade relativement brève du Gerlospass dont les
lacets inférieurs donnent une belle vue sur les cascades.
Le col est bientôt franchi à 1 507 m pour offrir un autre
agréable panorama sur le lac de Speicher Durlassboden. La
route s'enfonce alors longuement dans la forêt, au flanc
de la vallée étroite de Zillertal; près de Gmund nous
croisons les virages pentus, alors enneigés et glissants,
qui nous avaient obligés à faire demi-tour avec notre
Pilote en 1987. |
Descente rapide pour rattraper la large vallée
de l’Inn parcourue en sens inverse il y a maintenant 3 semaines.
Nous empruntons bientôt l’autoroute pour filer vers Innsbruck
que nous traversons sans nous arrêter, tant la pluie qui a
repris nous décourage de toute éventuelle visite complémentaire
à celle d’il y a 8 ans. En quittant l’autoroute à Zul,
(craignant une contravention car nous n’avons pas acquis la
vignette réglementaire) je suis arrêté par la police à la sortie
du village pour excès de vitesse car je roule à 65 km/h dans une
zone de 40… Monique conteste, assure ne pas avoir vu le panneau,
insiste pour s'y faire escorter par les policiers… Nous sommes
trois véhicules français ainsi arrêtés qui chialons,
tergiversons, discutons… Il faut bien finir par faire contre
mauvaise fortune bon cœur et repartir en laissant 400 schillings
autrichiens (44 $) aux mains des gendarmes. Content malgré tout
de m’en tirer à si bon compte (les contraventions sont tellement
plus chères au Canada, sans compter les points de démérite !),
je poursuis la bonne route à petite vitesse, en surveillant les
panneaux, jusqu’à Roppen. Après un détour sur des toutes petites
routes de campagne à la recherche d’un bivouac, nous finissons
par nous installer en plein centre du village, sous la pluie et
sur le petit stationnement devant l’Office du tourisme. Fortes
odeurs déplaisantes de fumier et de bois coupé (la campagne…)
mais calme absolu.
Dimanche 20 juillet 1997 : de ROPPEN au SUSTENPASS (Suisse) (319 km)
Nous roulons beaucoup aujourd’hui puisque le
mauvais temps (qui continue…) nous écœure définitivement de
l’Autriche que nous désirons quitter au plus tôt. Nous reprenons
la route déjà suivie à l’aller (la seule possible au demeurant)
pour gagner Imst, puis Landeck. Le temps pourri nous dissuade de
refaire la route du Silvretta Pass dont j’avais pourtant gardé
un merveilleux souvenir et nous allons déjeuner à St-Anton.
Puis nous franchissons le
spectaculaire Albergpass (1 793m) en 2ème
avant de poursuivre la traversée du pittoresque
Vorarlberg par Bludenz. Nous quittons l’Autriche à
Feldkich et prenons la route du sud vers le
Lichtenstein. À Vaduz où nous arrêtons un moment, le
ciel commence à se dégager.
|
Vallée de Triensenberg (Liechtenstein) |
Pendant que je vais chercher écusson et cartes
postales de rigueur, Monique fait la vaisselle, puis nous
organisons un itinéraire dans l’est de la Suisse qui nous fera
gagner Interlaken par des routes non encore parcourues. Nous
commençons par rejoindre les rives du Walensee dont les beaux
rivages montagneux nous apparaissent sous le soleil. Enfin !
Puis nous nous rapprochons du Lac d'Obersee, qu'un canal relie
au Lac de Zurich. Beaux panoramas assez larges quoique plutôt
bas, et beaucoup de monde sur la route en ce dimanche après-midi
ensoleillé. Nous virons carrément plein sud à Pfäffiken pour
traverser une zone plus vallonnée jusqu’à Schwyz.
Jean-Paul devant le Walensee |
Superbe paysage en
descendant sur la ville, puis en longeant la rive est du
Urner See, un des appendices du Lac de Lucerne que nous
apercevons depuis la route de corniche panoramique. |
Nous nous enfonçons ensuite dans une vallée profonde et étroite, de plus en plus sombre dans le crépuscule, où s’entremêlent notre route, l’autoroute du St-Gothard et le chemin de fer international. Beaucoup de virages, de ponts et autres ouvrages d’art jusqu’à Wassen où nous bifurquons vers l’est pour grimper vers les 2 259 m du Sustenpass.
La route assez petite
est peu fréquentée, le paysage grandiose et sauvage; nous
gravissons en 2ème à une allure de tortue les
longues rampes accrochées au flanc de la vallée étirée du
Meiental. Autour de nous s'étalent les pentes enneigées et
les glaciers du Sustenhorn (3 503 m) et du Fleckistock (3
416 m). Vers 2 000 m, en haut des derniers lacets, nous
nous enfonçons dans un épais brouillard qui, joint à la
nuit tombante, nous dissuade d’aller plus loin. Bivouac en
compagnie de deux autres camping-cars sur le grand
terre-plein de l’autre côté du tunnel de crête, à 2 250 m
d’altitude. La nuit sera fraîche… |
Meiental |
Lundi 21 juillet 1997 : du SUSTENPASS à ST-JORIOZ
L'Aigle dans le Sustenpass |
Temps superbe au réveil
: le ciel est presque entièrement dégagé et le soleil
illumine les pentes et les cimes enneigées des hautes
montagnes autour de nous. Pendant que je fais un bout de
film, Monique engage la conversation avec nos voisins, un
palestinien qui a roulé sa bosse un peu partout avant
d’épouser une néerlandaise avec laquelle il a trois
enfants et qui explore l’Europe en leur compagnie dans un
gros et vieux camping-car. Puis nous repassons le tunnel
pour aller admirer du côté est du col (2 259 m) le
Meiental parcouru dans la pénombre hier soir avant la nuit
assez fraîche (4°C). |
Nous retournons ensuite
du côté ouest et nous engageons dans la très longue
descente du Gadmental dominé d’abord par le glacier du
Sustenhorn (3 503 m). |
Glacier du Sustenhorn |
L'Aigle devant le Sustenhorn |
La suite interminable de
lacets parfois très pentus offre presque toujours des vues
magnifiques sur les hautes montagnes que nous laissons
derrière nous, ou sur la vallée dans laquelle nous nous
enfonçons de plus en plus profondément. Panoramas aussi
beaux que ceux du Furkapass tout proche (une trentaine de
kilomètres plus au sud) parcouru il y a trois ans. |
Après Mevingen nous
débouchons dans le bassin de Brienz... |
Le petit train à vapeur au dessus de Brienz |
Brienz : la ville au bord du lac homonyme |
Lac de Brienz |
puis peu après dans les
rues beaucoup plus animées d’Interlaken. La ville n’a pas
de caractère bien affirmé, trop stimulée trop récemment
par le tourisme, mais ses boutiques chic (où je trouve un
écusson qui manquait à ma collection), ses rues fleuries
et la foule décontractée rendent la halte agréable. |
Interlaken |
Nous nous renseignons sur la balade en petit train vers le Jungfraujoch à 3 475 m. On peut maintenant faire un tour circulaire en partant de Wengen, menant d’abord à la Jungfrau puis à Grindelwald ; paysages époustouflants et superbe itinéraire garantis, mais il faut compter 5 heures et l'atmosphère n’est pas assez dégagée aujourd’hui (comme nous le montre un écran affichant la vue captée au sommet par une caméra et retransmise par câble dans la vallée). Nous réservons cette extraordinaire excursion pour un autre séjour en Suisse.
Le petit train vers la Jungfrau |
En route vers la Jungfrau |
Thunersee (lac de Thune) et ses antiques bateaux à aubes |
La route riveraine se
poursuit en longeant cette fois-ci le Thunersee, encore
plus beau que dans mes souvenirs d’enfant datant d'il y a
40 ans. |
Pique-nique sur une aire
ad hoc au bord de l’eau, film et photos du superbe
panorama à Faulensee… |
Panorama sur la lac de Thune à Faulensee |
Panorama sur le Thunersee depuis notre piquenique à Faulensee |
Nous passons Spiez puis
Thun où nous découvrons un autre très beau panorama en
enfilade sur tout le lac depuis le parc d’un hôtel grand
luxe, avant de faire demi-tour pour enfiler la vallée très
agreste du Nieder Simmental. |
Pause à Gstaad, une
autre station de villégiature léchée se singularisant par
ses beaux chalets très finement décorés, ses
manifestations culturelles (festival de musique de chambre
dirigé par Gidon Kremer lui-même et présidé par Yehudi
Menuhin) et sportives (fameux tournois de tennis). |
Les rues chic de Gstaad |
Les Diablerets en hiver |
Nous continuons à
remonter la vallée de la Saane et passons en Pays Vaudois
au Col du Pilon dont nous gravissons lentement les 1 546
m, au pied de l’impressionnante falaise verticale des
Diablerets qui nous écrase de ses 3 123 m. |
Ainsi s'achève cette
autre grande balade, à quelques jours de notre retour au
Québec… et au boulot ! Finie la vie de nomade en Europe
pour les prochaines années, nos pas se tourneront
désormais vers l'Amérique du nord que je veux parcourir
dans un nouveau fourgon canadien à aménager à mon goût… |
Les soutes de l'Aigle bien rangées pour l'hivernage |