6.
SICILE : CÔTE EST ET SUD (aller)
Nuit relativement tranquille jusqu’à 6:00, au moment où les pétrolettes et autres véhicules commencent à utiliser la station service voisine. Nous tenons le coup jusqu’à 7:00 puis nous levons, nous douchons et déjeunons pour lever le camp vers 8:15 après avoir enlevé avec l’aspirateur le plus gros de la poussière et du sable incrusté dans les tapis depuis notre départ.
Nous avons quelques difficultés à nous démêler dans les rues sales et mal indiquées de Palmi, avant de reprendre la route côtière et voir bientôt apparaître les rives de la Sicile. Un petit ferry nous embarque pour 20 minutes de traversée à Villa San Giovanni (14 km avant Reggio de Calabre) au coût de 32 000 lires (26 $). Sentiment maintenant familier de coupure, d’étape, d’attente de changement et de découvertes à venir lorsque nous partons ainsi « au delà des mers » pour une île ou un autre continent, lorsque nous franchissons un passage. Le temps reste clair malgré les nombreux nuages et les pluies intermittentes. | L'Aigle sur le pont du traversier |
Arrivée au port de Messine |
La visibilité sur les deux rives du détroit est donc excellente lorsque nous laissons derrière nous Scilla au pied des dernières pentes de la Calabre, pour nous rapprocher rapidement de Messine. Sitôt débarqués dans cette grande ville très dense et agitée, nous sommes aux prises avec la circulation, le bruit et le manque de stationnement. Avec quelques difficultés, nous trouvons une petite agence de voyage qui nous confirme la possibilité d’embarquer à Trapani pour Tunis le lundi matin à 9:00. |
Au bout de longs faubourgs sales et pauvres, nous rattrapons la nationale. Décidément tout le sud de l’Italie se ressemble sur ce plan, confirmant que ces régions n’ont pas encore pris leur « envol économique ». Monique fait quelques courses dans un supermarché genre « Intermarché » dont elle sort assez déçue : nombre limité de produits, aucune conserve de plats cuisinés, nous sommes loin des Carrefour et Continent français !
Nous nous rendons ainsi jusqu’à Taormina dont le Guide Vert vante le site enchanteur. Certes les maisons et hôtels étalés sur les pentes forment un joli tableau mais là encore, le tourisme extensif a ôté toute vie au village devenu exclusivement station de villégiature, le laissant à peu près mort hors saison. La circulation y est quand même difficile et le stationnement impossible. Encore sommes-nous en période creuse ! | Le centre de Taormina accroché au rocher avec, à l'extrême droite, le théâtre grec |
Théâtre de Taormina dominant la plage de Naxos |
Nous réussissons malgré tout à grimper jusqu’au belvédère de N.S della Rocca d’où se révèle un panorama splendide et étendu, ce qui nous permet de repérer le fameux théâtre grec creusé dans un promontoire au dessus de la mer. Mais nous serons ensuite incapables de l’atteindre, tant la circulation et le stationnement sont un imbroglio dans le centre ville. |
Regagnant la côte, nous faisons encore quelques kilomètres pour nous installer près de la plage de Naxos, une petite station en-dessous de Taormina dont on aperçoit les habitations accrochées aux pentes juste au dessus de nous. Nous dînons sur le port, une vue magnifique dans notre fenêtre, puis allons dormir dans un endroit plus fréquenté le long du quai de la ville. | Sur la plage de Naxos, au pied de Taormina |
Mercredi 19 février 1997 : de NAXOS à SIRACUSA (172 km)
Le quai du port de Naxos |
À notre réveil, le grand soleil révèle une vue superbe au-delà du bassin du port sur la baie, sur la montagne où s’étage Taormina et sur les neiges de l’Etna. |
La large pyramide aplatie de l’Etna,
couverte de neige et striée de profonds sillons sombres
tracés par les coulées, s’élève de plus en plus au
dessus de nous. Les épingles à cheveux très raides
s’enchaînent lorsque nous franchissons la belle pinède
qui finit par aboutir, à 1 800 m d'altitude, à la petite
station de sports d’hiver de Piano Provenzana. Là s'arrête la route. Au delà, il faut partir en excursion pédestre, avec guide, mais ce genre d'expédition assez exigeante n'est pas disponible en hiver... |
L'Aigle en route sur l'Etna, à l'entrée de la station de Piano Provenzana (1800 m) |
Le cratère de l'Etna en été |
Descente au fond du cratère... |
... durant un moment d'accalmie. |
Tout près de l'ouverture de la cheminée de l'Etna |
Pique-nique au milieu d'un champ de laves sur l'Etna enneigé |
Paysage époustouflant, mais vent violent très froid (il fait à peine 4º) qui nous incite à rapidement réintégrer la chaude cabine de l’Aigle pour redescendre vers la mer. Nous arrêtons au milieu d’un champ de laves quelques centaines de mètres plus bas pour déjeuner. Monique prépare la salade et les sandwiches pendant que je me glisse sous le moteur pour faire le changement d’huile. Opération réussie rapidement et sans problème : pas de dégâts à craindre dans ce désert minéral et noirâtre qui boit l’huile usée aussitôt déversée. |
Nous poursuivons ensuite vers le sud par des petites routes de montagne (Strada regionale Mareneve) qui passent bien au dessus de la côte et traversent des villages ruraux égaux à eux-mêmes : sales, désordonnés, pas vraiment anciens ni vraiment modernes, bref décevants et sans cachet. La silhouette de l’Etna disparaît progressivement derrière nous lorsque nous approchons de Catania (400 000 habitants) annoncée par une forte augmentation du trafic. Comme nous n’avons rien repéré d’intéressant dans cette grande ville, très industrielle et polluée au demeurant, nous la contournons par la « tangenziale » qui nous met directement sur l’autoroute de Siracusa. 63 kilomètres parcourus à vive allure sous le grand soleil nous mènent jusqu’à cette autre ville beaucoup plus endormie et plus ancienne. | Le site exceptionnel de Siracusa sur l'ïle d'Ortygie |
La cavea du grand théâtre grec de Syracuse |
Nous commençons par aller découvrir la zone archéologique dont on a une très bonne idée depuis le boulevard supérieur qui en fait le tour. À nos pieds se déploie le grand théâtre grec dont l’hémicycle, très vaste, est assez bien conservé pour impressionner. |
L’avenue des tombeaux (Nécropole des Groticelli, dite « Tombeau d'Archimède », en fait colombarium romain du 1er siècle ap. J.C.) sur le site d'anciennes carrières où Denys-le-Tyran enferma 4 000 Athéniens prisonniers. |
L'oreille de Denys, une cavité naturelle dont la légende dit qu'elle aurait servi à Denys le Tyran pour espionner les confidences de ses prisonniers athéniens. |
Siracusa : la fontaine de Diane, dans le centre de la Cita Vecchia |
Coup d’œil à la fontaine de Diane
très théâtrale au centre de la ville, puis retour au
Foro Vittorio Emmanuele II où nous soupons et nous
installons pour la nuit après un beau coucher de
soleil sur la baie. Couvre-feu à 21:45.
|
Jeudi 20 février 1997 : de SIRACUSA à FAVARA (près Agrigento) (298 km)
Piazza Armerina : les thermes de la Vila impériale de Casale |
Nous atteignons Piazza Armerina à 12:15 et cherchons un peu dans la ville perchée jusqu’à trouver le chemin de la Villa impériale de Casale. Après déjeuner devant son site agreste au fond d’un vallon, nous nous lançons dans la visite de l’immense villa romaine et de ses superbes mosaïques. Deux heures d’exploration en tous sens, d’admiration et d’étonnement devant la vivacité narrative et les nuances des dessins, l’harmonie des compositions et leur extraordinaire pouvoir décoratif : on croirait voir de véritables tapis de laine brodés qui auraient plus de 1 500 ans... |
Piazza
Armerina : la lauréate récompensée
|
Piazza
Armerina : Maniement du poids et lancer du
disque
|
|
Piazza Armerina : détail central de la scène érotique dans l'Alcôve |
Piazza Armerina : détail de la tête de cheval dans
le triclinum
Piazza Armerina : Amours pêcheurs devant un atrium à arcades et exèdres |
Piazza Armerina : poisson dans le promenoir de la Grande Chasse |
Nous réussissons à rattraper un bout de voie rapide pour nous rapprocher d’Enna mais devons grimper à pas de tortue les innombrables lacets qui nous hissent jusqu’à sa vieille ville surnommée le « Belvédère de la Sicile ». | Campagne sicilienne le long de la route allant vers Enna : arbres en fleurs et villages perchés |
Campagne sicilienne le long de la route allant
vers Enna : arbres en fleurs et villages perchés
Effectivement, depuis le haut du donjon médiéval la vue est magnifique sur les montagnes bleutées par la distance, les villages accrochés aux pentes, les vallées verdoyantes semées de figuiers et d’oliviers et, dominant l’ensemble au loin, la pyramide blanche de l’Etna. |
Sur le
donjon d'Enna... vue sur la campagne depuis le «
Belvédère de la Sicile »
|
Sur le donjon d'Enna... vue sur la campagne depuis le « Belvédère de la Sicile » |
Le soleil descendant réchauffe les couleurs puis devient moins présent lorsque nous redescendons ensuite par la route express vers Agrigento |
Agrigento
: depuis la Vallée des Temples toute fleurie,
vue sur la ville moderne sur la colline
|
Départ assez tardif mais sous un
ciel radieux (alors qu’il pleuvait hier soir...). Les
enfants se pressent autour de nous pour entrer dans
les bâtiments adjacents à l’église qui s’avèrent être
une école tenue par des Bonnes Sœurs. Défilé des
voitures conduites par les « mama » amenant leurs
petits... La vue sur les toits de la ville étagée
devant nous est frappante. La route descend ensuite longuement jusqu’à Agrigento, au milieu des vignes et des plantations d’oliviers, nous menant directement vers la Vallée des Temples en évitant la ville. |
Agrigento : Jean-Paul devant les 8 colonnes du temple de Jupiter Olympien qui ont été remontées |
de Jupiter Olympien qui ont été remontées |
Agrigento : le temple de la Concorde |
Agrigento : les ruines du temple de la Concorde, le plus complet avec ses 34 colonnes |
Agrigento : Jean-Paul devant le temple de la Concorde |
Agrigento : Monique devant le temple de la Concorde |
Agrigento : Jean-Paul consulte le Guide sur le chemin fleuri menant au temple de Junon Lacinienne |
Agrigento : le temple de Junon Lacinienne au-dessus des oliviers et des champs fleuris |
Au delà, un vaste champ de ruines à peine lisibles mène aux 4 colonnes du Temple de Castor et Pollux remontées au siècle dernier. |
Agrigento: ruines du temple de Castor et Pollux |
Ravis de cette belle balade parmi les restes
impressionnants des plus beaux temples de Sicile, tout
environnés de fleurs printanières, nous retrouvons notre Aigle
pour un léger déjeuner. Je suis content de voir que, malgré le
grand soleil qui tape sur l’arrière de l’Aigle, le frigo est
resté très frais sans que la batterie ait pour autant faibli
grâce au fonctionnement productif du panneau solaire. Voilà au
moins un système qui fonctionne correctement, mieux que le
chauffage en tout cas !
Ayant peu d’intérêt pour les monuments
baroques de la vieille ville d’Agrigento, et un peu saturés
d’antiquités, nous renonçons à la visite du Musée
archéologique local - peu emballant d’après le guide - et
décidons de rallier l’autre site** de Selinunte en suivant la
route côtière. Celle-ci est malheureusement loin d’être aussi
panoramique que nous nous y attendions et s’éloigne souvent
très loin du rivage. La petite route soulignée de vert («
pittoresque » selon la carte Michelin) nous entraîne dans des
itinéraires ruraux certes peu fréquentés mais dont les vues
prosaïques sur les vignes et les champs d’oliviers à flanc de
colline finissent par lasser. Nous arrivons enfin au village
de Marinella et cherchons en vain de l’eau sur son petit port
où les pêcheurs s’apprêtent à prendre le large.
Selinunte : le site et quelques ruines à distance |
Puis
nous trouvons avec difficulté l’entrée du site de
Selinunte à 16:58 : les portes ferment dans 2 minutes,
plus question d’entrer ! Déçus par cet après-midi -
presque - perdu, nous hésitons à nous installer sur
une belle esplanade tranquille au dessus du village,
mais préférons nous avancer vers Segeste que nous
avons mis au programme des visites de demain. Quelques kilomètres de grande route vers le nord nous mènent à Castelvetrano où nous allons faire le plein d’épicerie fraîche dans un « Discount Alimentario » : prix corrects mais choix fort limité... |
Vers
Segeste, la petite route dans les montagnettes
|
Nuit parfaitement paisible, à l’issue de laquelle nous paressons un peu pour décoller vers 9:30 après un peu de ménage (changement de literie) dans notre motel à roulettes. Une jolie route peu fréquentée se faufilant à travers des montagnettes nous offre de fort beaux paysages agrestes jusqu’à ce que, ses couleurs accusées par le grand soleil et tranchant sur le fond de pierraille et de forêt, se profile entre deux pentes la petite silhouette du fameux temple de Segeste. |
Accompagnés par un couple de Français qui font le tour de la Sicile en 5 jours (!), nous escaladons à pieds - sur une belle route asphaltée - les deux kilomètres menant à l’Acropole où se trouve le théâtre hellénique (IVème siècle av. J. C.). | Segeste : le fameux temple sur sa butte |
Jean-Paul sur la scène du théâtre en haut de l'Acropole de Segeste |
La vue sur les montagnes et les vallons alentours est superbe, tandis que les pentes près de nous sont envahies par des petites fleurs jaunes, oranges et violettes dont Monique fait un gai bouquet champêtre. |
Segeste : gradins du théâtre |
Segeste : gradins du théâtre antique sur fond d'autoroute contemporaine |
Segeste : gradins, entrée du théâtre et scène |
Segeste: Monique sur les gradins du théâtre |
Segeste: le temple supérieurement conservé |
Depuis le stationnement que nous regagnons bientôt, un sentier grimpe rapidement à travers oliviers, agaves et autre plantes méditerranéennes jusqu’au fameux temple. Il a conservé toutes ses colonnes en double rangée, sa corniche et ses deux frontons. Sa grande hauteur ne devient perceptible que lorsqu’on la mesure à celle des visiteurs qui passent entre ses colonnes pour en parcourir le vaste espace intérieur. Beaucoup de détails du couronnement nous sont alors révélés, dont la frise perpendiculaire à la corniche garnie de points à la façon de blocs Lego qui nous avaient intrigués, hors contexte en d'autres lieux, sur des blocs de pierre gisant à terre en désordre. |
Nous rallions ensuite la côte par une petite route dont les agréments ne compensent pas les aléas (étroitesse, virages, etc.) jusqu’à Castellamare di Golfo. Après une vue générale décevante par rapport à ce que la photo du guide nous avait fait attendre, un labyrinthe inextricable de ruelles nous fait gagner le port joliment dessiné mais très sale. Nous déjeunons sur le quai au grand soleil, près de quelques pêcheurs qui raccommodent leurs filets ou préparent leur barque en s’engueulant... |
Castelmare di Golfo : déjeuner au soleil sur le quai |
Sur la
route de Palerme, le chauffeur attend les
instructions de la navigatrice
|
Jouissant du beau temps et de l’ambiance très vacances, nous flânons un peu puis voulons profiter des beautés de la région en suivant la route côtière soulignée de vert sur la carte Michelin. Malheureusement, la trentaine de kilomètres parcourus nous fait surtout découvrir la banlieue balnéaire de Palermo où ses habitants se sont faits construire dans un désordre presque absolu des bicoques souvent très vulgaires, quand elles ne sont pas horribles. Environnement naturel assez ordinaire (plat voire autrefois marécageux), sale et très détérioré. Dans quelques villages de pêcheurs aux ruelles pauvres, les gens ont sorti leur chaise dans la rue pour prendre le soleil. |
Dimanche 23 février 1997 : de MONREALE à TRAPANI (136 km)
Abside de la cathédrale de Monreale |
Nuit calme, réveil tôt mais lever tard, dans la tiédeur du lit haut chauffé par le soleil très vif. Il fait un temps superbe, avec une légère brume qui noie les lointains derrière un voile bleuté. Le panorama sur la Conche d’Oro, la large vallée où s’étend l’agglomération débordante de Palerme en devient flou et la mer devinée s’amalgame à ses limites indistinctes. Confiant la surveillance de notre Aigle à un jeune « gardien » empressé, nous nous engageons dans l’escalier menant à la cathédrale en passant au pied de son abside élégamment décorée. |
Déjà la foule se presse sur son parvis, des groupes de scouts en grand jamboree régional chantent, jouent et envahissent tous les espaces libres. |
Monreale : façade de la cathédrale |
Monreale : les colonnettes du cloître de la cathédrale incrustées de mosaïques dorée |
Nous nous réfugions dans le célèbre cloître médiéval, une merveille qui, à elle seule, aurait valu le déplacement. Autour de son vaste et paisible quadrilatère, les colonnettes doubles sont enrubannées de festons de mosaïques dorées incrustées dans le marbre. Certains suivent la colonne sur toute sa longueur, d’autres l’entourent de spirales ou de zigzags, le motif varie de l’une à l’autre mais tous utilisent couleurs vives et or brillant. L’effet est frappant mais le merveilleux tient plus encore aux chapiteaux séparant chaque arche, doubles eux aussi, dont les sculptures très fines narrent toutes sortes de scènes des Écritures ou de la vie médiévale (combats de chevaliers, travaux des champs, etc.). |
Je passe un long moment à faire le tour du grand carré, tâchant de deviner le sens des scènes figurées et de filmer les plus pittoresques sous le meilleur angle. |
Monreale : les colonnettes du cloître de la cathédrale |
Monreale : les
colonnettes du cloître de la cathédrale
|
La beauté simple et raffinée des figures, le calme ensoleillé du jardin, les murs de la grande église eux aussi incrustés de motifs abstraits en pierre plus foncée créent une atmosphère unique et mémorable |
Monreale : le lavabo du cloître |
Monreale : cloître et clocher sud de la cathédrale |
Monreale : carriole et âne pomponné de service... |
Traversant ensuite le parvis toujours aussi animé, nous jetons un œil (à travers la haute grille) à la grande porte garnie de multiples petits panneaux de bronze. Puis nous passons la place très méridionale avec sa fontaine, ses palmiers, sa carriole toute décorée tirée par un âne pomponné avant de pénétrer dans la cathédrale elle-même. |
Nef de la cathédrale de Monreale |
Voûte et nef de la cathédrale de Monreale |
Chœur en cul-de-four de la cathédrale de Monreale : grande mosaïque du Christ en gloire (Pantocrator) dominant les effigies de la Vierge et des Apôtres |
Mosaïque de la cathédrale de Monreale : La Malédiction de Caïn |
La montée sur la terrasse extérieure
est un peu décevante puisque le trajet sur les toits
est fort limité : le passage est en si mauvais état
(dalles fendues, balustrades descellées...) que le
parcours en est bientôt interrompu. Pourtant le
panorama sur les toits de la petite ville à nos pieds
et sur la vallée palermitaine vaut vraiment le
déplacement. |
Monique sur le toit de la cathédrale de Monreale |
Abside de la cathédrale de Monreale |
Les yeux éblouis par tous ces trésors et par la grande lumière, nous regagnons notre Aigle en passant à nouveau sous la magnifique abside en pierre incrustée dessinant d’élégants entrelacs, On y sent, là aussi, l’influence orientale et arabe. |
Erice : la rue Guarresi et l'entrée de l'Instituto E.Majorano |
Finalement affamés, nous nous résolvons à une brève pause au pieds de la montagne d’Érice dont nous gravissons ensuite les nombreux lacets escaladant ses 750 mètres. De là-haut, vue superbe sur le Golfe de Castellamare d’un côté et sur la presqu’île de Trapani de l’autre. |
Erice: l'ancienne église Saint Dominique devenue
Instituto Ettore Majorano
Erice : le clocher de l'ancienne église |
Nef de l'église d'Erice |
Le port de
Trapani et le quai où nous trouvons le
traversier vers Tunis
|
Longue descente ensuite d’autres lacets interminables vers Trapani dont les bassins scintillent dans l’or du soleil couchant. Nous traversons toute la ville - très neuve - jusqu’au port et à la petite gare maritime dont la billetterie est fermée. Nous serons ainsi à pied d’œuvre pour l’embarquement à partir de 6:00 et pour le départ prévu à 9:00, si le coût du passage n’est pas trop exorbitant (ce que nous craignons un peu après une demande préliminaire de tarif adressée par Monique à une agence de voyage encore ouverte sur le port. Coucher à 22:00 sur le quai derrière la gare maritime. |
8.Tunisie : de La Goulette à Tamerrza
Accueil de « Sabbatique 1997 »
© 2021