NOËL 1993

LA COTE D'AZUR, de CANNES à CASSIS
et balade dans le BEAUJOLAIS

Monique et Jean-Paul Mourez
à bord de l’Aigle




3. Tour du BEAUJOLAIS

Mardi 4 janvier 1994 : de STE-FOY à FAREINS (93 km)

Excellente nuit ponctuée par la pluie qui tambourine sur le toit de l'Aigle où nous avons décidé de dormir, stationnés sur l'entrée du garage : pas de changement de lit, pas de valise à défaire ni d'oublis à craindre... Réveil vers 9:30. Pendant que Monique va faire quelques courses avec sa mère, je procède au changement d'huile du moteur et profite du loisir pour brosser les bougies, vérifier les câbles d'allumage - je dois en ressouder un en fort mauvais état - nettoyer le distributeur, etc. Tout étant propre et remis en état, je complète le plein d'eau, fais un petit ménage à l'intérieur et me voilà prêt pour un nouveau départ.

Mathieu que nous avons invité à nous accompagner préfère demeurer à Lyon pour quelques sorties avec son cousin Stéphane auprès duquel il s'est engagé. A la fin du repas, Monique et moi partons donc seuls vers le Beaujolais, une destination proche et tentante dont les aimables paysages me sont totalement inconnus.


Maison typique du Beaujolais : à rénover ?

Suivant la N 7 à partir de Dardilly, nous rattrapons le circuit proposé par le Guide Vert à Lozanne, dans la jolie vallée de l'Azergues qui me rappelle un peu ma Suisse Normande natale : aussi verte et humide, mais avec une architecture très différente de grosses maisons isolées et construites en pierres de taille dorées.

A Châtillon, la forteresse médiévale aperçue de loin domine le village à l'entrée de la vallée. Premier arrêt à Chessy pour aller voir la petite église aux grandes verrières flamboyantes toute en pierre dorée et, à l'intérieur, le beau bénitier Renaissance. Le village, tranquille, dut autrefois être plus animé lorsque les mines de cuivre de la région étaient encore en exploitation... Nous montons ensuite jusqu'au bourg de Bagnols où j'admire de belles maisons à auvent du XVème et XVIème protégeant l'escalier de pierre en façade, mais ne puis pénétrer dans la petite église dont les portes sont closes.

La route grimpe ensuite à flanc de coteau, offrant de magnifiques paysages sur les vallonnements de la région, les fermes ocres dispersées au milieu des vignobles et les rangées de ceps zébrant les pentes... salles-vignes
Coteaux couverts de vignes à Salles

Depuis la terrasse supportant la tour qui protège le petit bourg d'Oingt, la vue sur les monts de Tarare et du Beaujolais se révèle particulièrement étendue. Presque toutes les maisons enfermées derrière la vieille porte de Nizy ont été restaurées, les quelques ruelles portent des noms pittoresques (Trayne-cul, Coupe-jarret, Tyre-Laine). L'ambiance y a vraiment une saveur médiévale...

Nous redescendons un peu dans la vallée avant de remonter vers le bourg fortifié du Vieux Ternand. Les petites routes sinueuses ne sont pas toujours faciles à trouver avec nos cartes à trop grande échelle et compte tenu de la signalisation routière incomplète (ou déroutante !) comme d'habitude... Là-haut, le vent souffle, réfrigérant, il bruine un peu et surtout l'obscurité s'installe de plus en plus. Je vais faire seul et à pied le tour de la butte surmontée d'un reste de donjon, empruntant l'unique ruelle bordée de maisons anciennes qui ceinture la ruine. Là aussi ambiance sympathique et bucolique, et belle vue par les échappées entre les vieux murs. La route de petite montagne se poursuit jusqu'au col du Saule d'Oingt, serpentant à travers les vignobles parsemés de grosses fermes en pierre ocre. Au fond des vallées, des pâturages vert vif contrastent avec la terre rouge sombre partout visible entre les ceps envahissant les parties supérieures des pentes.

Du haut du col, on découvre Villefranche et la plaine de la Saône à nos pieds, toute piquée de petites lumières qui commencent à scintiller dans l'obscurité. Monique pense alors à joindre René-Pierre par téléphone : c'est d'accord, nous rejoindrons la petite famille à Fareins vers 19:30. Il nous reste 2 heures que nous employons d'abord à redescendre dans la vallée depuis nos hauteurs beaujolaises, puis à nous perdre dans les rues de Villefranche avant d'aller faire quelques emplettes au Géant Casino...  Soirée chaleureuse enfin dans la grande maison de Fareins, pour aller ensuite dormir - fort tard - dans notre Aigle stationné juste devant la maison.


Mercredi 5 janvier 1994 : de FAREINS à VILLIE-MORGON (101 km)

Autre nuit reposante où même la pluie n'arrive pas à nous réveiller. Le petit déjeuner autour des croissants apportés par Monique, dans la cuisine claire et nouvellement décorée, est bien agréable. Quelques propos où l'on reparle du projet de vacances en Canada, temporairement abandonné au profit d'autres achats ou investissements prioritaires dans la maison, et nous voilà repartis pour notre balade tandis que Jocelyne va conduire ses filles à leur cours d'éducation physique ou de peinture...

Nous cherchons un bon moment dans Villefranche (encore !) la D 504 qui doit nous ramener, à travers vignobles et collines, vers le Beaujolais. Monique remarque en passant quelques belles maisons rurales qui stimulent ses fantaisies d'achat... Nous montons et retrouvons, sous un ciel hélas plus chargé que celui d'hier, les petites routes mal signalisées serpentant entre les rangs de ceps, de villages en bourgades aux noms plus prestigieux les uns que les autres. Nous atteignons ainsi Montmelas où nous contournons le château féodal juché sur un promontoire rocheux, en avant du village. Il a fière allure avec ses hautes murailles crénelées, ses tourelles et son donjon, même si l'on doit se contenter de le contempler de loin puisqu'il est cerné d'un grand parc borné de pavillons d'entrée monumentaux et n'est pas ouvert à la visite...

La vue s'élargit de plus en plus lors de notre montée vers le Col de St-Bonnet (660 m). Monique préfère profiter de l'arrêt pour avancer son tricot. Je vais donc seul faire la petite promenade à pied qui, partant du col à travers la forêt plus ou moins dénudée, mène dans le grand vent et quelques gouttes jusqu'à la chapelle plantée sur la butte. L'architecture en est lourde, s'appuyant sur plusieurs contreforts implantés en tous sens, mais la vue sur les vignobles, les Monts du Beaujolais et la vallée de la Saône d'un côté, sur les Monts du Lyonnais et de Tarare de l'autre, est impressionnante tant on semble tout dominer. Malheureusement les lointains sont estompés par la brume et la grisaille, avant de se perdre dans un ciel plombé. Nous redescendons ensuite vers St-Julien où la seule curiosité semble être la maison de Claude Bernard, le "père" de la physiologie moderne, ce qui ne nous passionne guère...

En revanche j'aime beaucoup l'ambiance du Prieuré de Salles (XIVème). Nous déjeunons devant le parc sur lequel donnent les maisons qu'habitaient les religieux. Je vais ensuite faire une brève incursion dans l'adorable petit cloître aux jolis chapiteaux fleuris, au pied de l'austère tour romane et carrée de la petite église. Je ne rencontre âme qui vive durant ma balade, tout est calme dans ce temps maussade...

Puis la route continue de serpenter à travers les vignobles à flanc de colline. Un peu partout entre les rangées de ceps fument des braseros où des viticulteurs jettent les rameaux résultants de la taille des vignes. Aussi, sur les pentes autour de nous s'élèvent des dizaines de colonnes de fumée qui se dissolvent lentement dans l'air calme et frais. Les couleurs (terre ocre, feuillage sombre des arbres et vert plus vif des pâturages) sont plus éteintes qu'hier mais les paysages montrent toujours autant d'ampleur. Nous passons ainsi à Vaux-en-Beaujolais, le "Clochemerle" du roman de Gabriel Chevalier, un pittoresque village accroché à flanc de coteau, tout environné de rangées de ceps enfumés.

Paysage rural
              près de Julienas
Paysage rural près de Julienas

Puis nous redescendons dans la plaine de la Saône où réapparaissent les cultures non viticoles : maïs, céréales et pâtures. Le château d'Arginy n'est pas sans intérêt avec ses tours, ses douves à moitié comblées et sa porte pont-levis, mais quel désordre et quelle décrépitude alentours... Il est bien loin, le temps des Templiers qui auraient caché leur trésor en ses murs !... Nous sommes bientôt à Belleville, petite ville animée sans autre intérêt - puisque je suis incapable d'y repérer la petite église du XIIème - que d'offrir une mercerie où Monique peut enfin acquérir fermeture éclair et autres fournitures manquant à son tricot.

Nous reprenons aussitôt ensuite la route vers l'ouest. A Cercié nous entrons dans le terroir du cru de Brouilly dont le mont homonyme domine le paysage de ses 483 mètres. Sa seule présence, imposante, est suffisante pour m'inciter à l'escalade, aussi l'Aigle emprunte-t-il bientôt la petite route circulaire qui nous hisse à son sommet. Autre belle vue sur toute la plaine de la Saône dont le ruban gris/beige se devine derrière agglomérations et petits reliefs sur tout le côté est, tandis qu'à l'ouest ce sont les monts du Beaujolais qui limitent la vue, sous un ciel de plus en plus assombri.

Finalement nous redescendons dans la vallée pour gagner Villié-Morgon et le château-fort de Corcelles; je vais jeter un coup d’œil aux tours et à la belle cour intérieure, dans une obscurité presque complète qui invite à une autre visite. Comme on ne nous autorise pas à passer la nuit sur le stationnement du domaine, nous allons dormir sur une autre belle place tranquille au centre du village, à cinq minutes de là.
 

Jeudi 6 janvier 1994 : de VILLIE-MORGON à STE-FOY (112 km)

Nuit calme et pluvieuse, avec au matin un ciel chargé, gris et bas. Nous retournons visiter le château de Corcelles dont les tours rondes couvertes de petites tuiles brunes dominent les vignobles environnants.
Corcelle en
                été, avant les vendanges
Corcelles en été, avant les vendanges

Monique devant la grande entrée du château de
                Corcelles
Monique devant la grande entrée du château de Corcelles

Je tourne quelques plans extérieurs des hauts murs de pierre jaune au crépi beige, au milieu du parc soigné. Un grand massif de rosiers - hélas fanés - précède l'ancien pont-levis. Tout a été parfaitement restauré, sans excès mais avec un soin perceptible dans chaque détail.
Passant sous la grande porte fortifiée, nous pénétrons dans la cour intérieure : face à la haute tour polygonale abritant l'escalier du logis seigneurial, de gros piliers de pierre sculptée supportent des galeries Renaissance dont les colombages sont remplis de briques partiellement vernissées. La porte de la cuisine est ouverte : nous en profitons pour admirer la grande cheminée occupant tout un côté, les longues tables de chêne cirées, les élégantes portes de placards en plis de serviette... Rien n'a été épargné pour redonner son lustre ancien à la pièce : de nobles torchères en fer forgé éclairent les murs de pierre blanche, les poutres et les solives de chêne sombre du plafond ont été décapées, le sol a reçu un beau dallage de pierre... Même impression dans la salle de la tour de garde nette, nue et sombre où une grille au centre du plancher garni de tomettes laisse entrevoir l'abîme sans fond d'une oubliette... Dernier coup d’œil au puits Renaissance dont la jolie margelle est surmontée d'un élégant buisson de fer forgé. Dans
                la cour du château de Corcelles
Dans la cour du château de Corcelles

À Fleurie,
                  mur aveugle d'un cellier joliment décoré
À Fleurie, mur aveugle d'un cellier joliment décoré
Nous repartons pour achever la route des vins. Julienas, Fleurie, St-Amour... les paysages se succèdent identiques à ceux d'hier : pentes douces brun-ocre envahies par les rangées de ceps, maisons de vignerons dispersées sur les coteaux, villages anciens serrés autour de leur église, et partout silhouettes penchées sur les plants dégageant les sarments.
A Romanèche-Thorins je fais le tour du buste de Benoît Raclet élevé par "ses concitoyens reconnaissants" à l'homme qui découvrit une méthode efficace de lutte contre la pyrale, un parasite qui ravageait les vignes au XIXème... En arrivant à St-Amour nous sommes à la limite septentrionale du Beaujolais viticole. Le Moulin à Vent de Romanèche-Thorin environné de
                ses ceps
Le Moulin à Vent de Romanèche-Thorin environné de ses ceps

A l'extrême est, on aperçoit la chaîne montagneuse des Alpes qui semble former un mur gris continu à l'horizon. Ses sommets se confondent avec le plafond nuageux et morne; seules deux brèches dans son trait épais font deviner la neige qui doit dominer au-dessus... Nous faisons demi-tour et retournons à Julienas d'où la route ne tarde pas à s'élever dans la montagne.

Nous abordons maintenant l'autre partie du Beaujolais dont l'altitude est nettement plus élevée, les vallées plus creuses et où la vigne laisse progressivement la place aux pâturages et aux forêts. Le paysage devient presque vosgien, la température baisse un peu et l'on sent le fond de l'air plus humide. Lorsque nous gravissons le col de Durbize, la vue s'élargit vers l'est, dominant la plaine de la Saône baignée d'une lumière vaguement jaunâtre filtrant derrière les nuages. Une petite route nous mène vers La Terrasse où, dans un grand virage, le même panorama extraordinaire se déploie jusqu'aux Alpes. On aperçoit le début des pentes enneigées du Pelvoux tandis qu'au dessus de nos têtes filent les nuages formant un plafond uniformément bouché. La barrière montagneuse semble s'étendre sans interruption du nord au sud, incluant le Jura, le massif du Mont Blanc et celui de la Vannoise. Nous demeurons un long moment à contempler ce magnifique panorama; j'en profite pour déjeuner tandis que Monique commence à assembler son tricot enfin terminé.

Puis la route redescend jusqu'au hameau d'Avenas. Dans sa jolie petite église du XIIème restaurée avec simplicité et bon goût, je vais admirer le bel autel de calcaire blanc tout sculpté sur trois faces; sa masse claire attire l’œil au fond du chœur; un éclairage discret mais efficace me permet d'en conserver le souvenir sur la vidéo.

Abside
                de l'église romane d'Avenas
Abside de l'église romane d'Avenas

Autel de
                l'église romane d'Avenas
Abside de l'église romane d'Avenas

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Avenas : le côté gauche de l'autel
Avenas : le côté droit de l'autel
Avenas : le côté droit de l'autel

Peu après
                Avenas, la vue vers le Nord
Peu après Avenas, la vue vers le Nord

Empruntant ensuite une route très montagneuse environnée de sapins, nous arrivons au col de Crie, à 622 mètres, offrant des vues étendues vers le nord.
Je m'engage alors sur le chemin forestier escaladant les 1 009 mètres du Mont St-Rigaud. La dernière section menant à la tour observatoire plantée sur le sommet est très raide mais de là-haut, quelle vue !
Mont
                Saint Rigaud : le panorama
Mont Saint Rigaud : le panorama

Mont Saint Rigaud : la vue depuis l'observatoire
Mont Saint Rigaud : la vue depuis l'observatoire

En tous sens elle s'étend, bien au delà certainement de ce que je puis en deviner dans le crépuscule et dans les rafales qui me secouent et me glacent.
Je retrouve bien vite la chaleur de l'Aigle où Monique m'attend en tricotant. Puis nous dévalons les pentes en virages jusqu'aux hameaux de Chênelette puis des Echarmeaux à travers alpages et forêts. Nous sommes bien loin des riches vignobles de cet autre Beaujolais parcouru hier... On se croirait vraiment dans les Vosges ou dans les Alpes, ne manquent que les cloches des vaches laitières au milieu des pâturages luxuriants et des nombreuses scieries. Monique tricote au chaud dans l'Aigle
Monique tricote au chaud dans l'Aigle

Nous nous égarons ensuite sur la route de St-Nizier-d'Azergues dont les incessants virages finissent par donner la nausée à Monique. L'obscurité ne tarde plus guère, aussi rattrapons-nous la grande route rapide en fond de vallée déjà empruntée à l'aller; dans la nuit noire, nous rallions Ste-Foy pour souper en famille vers 19:30. Il est temps de vider placards et réserves de notre Aigle et de le préparer pour l'hivernage jusqu'à notre prochaine virée l'été prochain... Nous y passerons cependant une dernière nuit, installés confortablement dans cet environnement maintenant familier.

Vendredi 7 janvier 1994 : STE-FOY (km 52 173)

Nous dormons fort bien dans notre Aigle sur le stationnement devant le garage, malgré la pluie qui se calme assez tard. Il fait seulement un peu frais au réveil, et pour cause : une couche de neige épaisse de 8 à 10 cm recouvre lanterneaux et fenêtres. Je vois les flocons continuant de voltiger, gros et serrés, lorsque je tire les rideaux. Les arbres du jardin montrent une telle accumulation qu'il faudra les secouer dans la journée pour éviter les bris de branches...

Tôt levé, je tente de sortir dans la rue pour gagner Brignais et faire procéder au réglage des soupapes chez Volkswagen comme prévu. Mais la neige lourde et collante bloque les roues et il me faut dix minutes de manœuvres pour arriver à ranger l'Aigle le long du trottoir. Pas question d'aller plus loin aujourd'hui en l'absence de chaînes, d'autant plus que la rue ne sera pas dégagée avant longtemps... Je dois donc me résoudre à renoncer à mes projets mécaniques et plutôt achever de vider le camping-car. Puis j'aide Monique à faire lessive et rangements avant de boucler sacs et valises. La vidange des circuits d'eau ne pose plus de problème grâce aux vannes rapides mises en place l'été passé, et nous sommes fins prêts lorsque le soir arrive. Nous allons saluer Anne et Christian dans leur appartement provisoire sur l'avenue Vailloux puis nous couchons tôt car demain la journée sera longue.
 

Samedi 8 janvier 1994 : de STE-FOY à MONTRÉAL

A 7:00 nous sommes debout. Jean nous mène à Perrache pour deux heures de T.G.V. jusqu'à Paris. Le temps est encore très gris; à mi parcours la neige disparaît à peu près complètement, mais il reste beaucoup de brouillard le long de la voie et des inondations un peu partout dans le creux des prairies. A l'arrivée en Gare de Lyon, Monique accompagne Mathieu pour l'embarquer dans le bon R.E.R. à destination de Roissy où l'attend son avion d'Air France.

Jean-Paul sur le Pont d'Austerlitz
Jean-Paul sur le Pont d'Austerlitz

Une heure plus tard, c'est à notre tour de franchir le pont d'Austerlitz - coup d’œil à la Seine et à l'abside de Notre-Dame là-bas derrière l’Île St-Louis - pour gagner la Gare d'Austerlitz. Après 40 minutes de train puis 20 minutes d'autobus, lourdement chargés de lessive et de chocolat, nous voici enfin à Orly. Il faut insister pour obtenir des places non-fumeurs mais nous finissons par embarquer - avec 45 minutes de retard - dans l'Airbus d'Air Liberté. Sept heures trente plus tard, nous atterrissons à Mirabel où Jean-François a eu la gentillesse et la patience de nous attendre. Une bonne couche de neige et une basse température de -25°C nous y attendent. Pas de doute, nous avons bien retrouvé notre Québec du mois de janvier...

 

Outremont le 22 janvier 1994


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