Menu de British Airways |
Lyon s'annonce enfin vers 17:30, après 18 heures de voyage depuis Montréal incluant les six heures d'escale à Heathrow, l'aéroport géant de Londres. Environnés par le va-et-vient des passagers en transit et le brouhaha des annonces de départ, nous avons tenté d'y dormir sur la moquette d'un hall... |
L'Aigle au pied du rocher de Sisteron |
Les points de vue superbes ou grandioses se succèdent : végétation plutôt rabougrie et jaunâtre au premier plan, décor de ravins vertigineux et noirâtres en arrière, eux-mêmes dominés par des pentes abruptes et des reliefs acérés saupoudrés de neige. Panoramas magnifiques et changeants, au fur et à mesure de notre progression vers le sud. A Gap, plein d'eau et d'essence, avant de poursuivre jusqu'à Sisteron coincée entre son gros rocher raviné et le cours rapide de la Durance. La nuit tombe progressivement lorsque nous gravissons le col de Lèques avant de redescendre sur Castellane qui sera notre ville étape pour ce soir. Bref détour à travers la petite ville pour trouver le camping, évidemment fermé. En fin de compte, nous prenons place tout au fond du grand parking à la sortie de la ville bien qu'il soit normalement interdit aux camping-cars comme en font foi les panneaux explicites. Nous nous y retrouvons en compagnie de trois autres fourgons allemands et néerlandais. Une nuit qui s'annonce paisible... |
Nous finissons par émerger de nos duvets vers 10:00. Un froid très vif a couvert de givre le gazon autour de nous et il faut un bon coup de chauffage pour tempérer l'habitacle et rendre le lever supportable. Dans la grande lumière du jour maintenant bien établi, le site est charmant: un vieux pont en dos d'âne franchit le cours rapide du Verdon au pied de l'énorme rocher supportant la chapelle de N.D. du Roc qui nous surplombe, les vieilles maisons du village bordent la place ombragée par des platanes aujourd'hui défeuillés... Après un plein d'eau propre à la fontaine en chantier, nous reprenons la route de montagne s'abaissant vers Grasse. | Castellane : le creux du vallon et le rocher en quittant vers le Sud |
Grasse sur son
rocher
|
En arrivant à Grasse,
nous gravissons péniblement le mauvais sentier qui
escalade le Parc de la Corniche; du belvédère formé par le
dernier ressaut des Préalpes, beau point de vue sur les
maisons aux toits de tuiles romaines rosées dispersées
dans la vallée, parmi les jardins piquetés de cyprès,
jusqu'à l'horizon où se devine l'étendue bleue de la mer.
Puis nous gagnons le centre de la petite ville à flanc de
montagne; ses rues s'entremêlent en tous sens entre les
hautes façades jaunes ou ocres des vieux immeubles. |
Stationnant dans le
parc réservé aux visiteurs, nous consacrons deux heures à
la visite de l'atelier Molinard, l'un des prestigieux
fabricants de parfum de la ville. |
Pétales de roses et alambics |
Anciens alambics en cuivre |
Après avoir traversé la salle où mûrissent les extraits, eaux de toilette et autres précieux liquides, notre guide nous laisse dans la salle de vente. Les produits du parfumeur sont exposés sur une belle collection de meubles provençaux anciens. Nous nous laissons tenter par quelques articles puis nous nous rapprochons du cœur de la ville. | Salle de vente de Molinard |
Église de Gourdon |
A 10:15 nous allons faire le tour du village juste au dessus de nous. Le château est malheureusement fermé le mardi (!) et nous ne verrons pas le charmant Musée de la Peinture Naïve signalé dans le Guide Vert. En revanche la brume d'hier soir s'est entièrement dissipée. Depuis la petite terrasse belvédère à l'arrière de l'église, la vue immense et magnifique s'étend sur la plaine tout en bas jusqu'à la mer miroitante à l'horizon et à contre-jour; à notre gauche s'élève la montagne aux rochers gris bleutés profondément entaillés par les gorges du Loup. |
Nous allons ensuite parcourir les
grandioses Gorges du Loup.
|
Virage à l'entrée des Gorges du Loup |
Cascade de Courmes |
Soudain, au détour d'un virage et après l'obscurité d'un court tunnel, les embruns de la haute et fine cascade de Courmes estompent délicatement le pare-brise. Nous arrêtons quelques minutes pour admirer son ruisseau qui se précipite loin au dessus de nous et se disperse en un voile dansant. Son jet se brise sur un gros rocher qu'il enserre dans ses filets d'eau blanche avant de se noyer dans une grande vasque à deux pas de la route... Encore quelques centaines de mètres et l'on voit apparaître la plaine au bout de l'échancrure escarpée de la gorge. |
La route suit alors une pente très habitée qui nous mène bientôt à Tourrettes-sur-Loup, un autre village ancien perché en nid d'aigle au dessus de la plaine. | Tourrettes-sur-Loup |
Grande Rue de Tourette-sur-Loup |
La Grande Rue, étroite et circulaire, entrecoupée de passages sous voûte et bordée de hautes façades médiévales, nous fait trébucher sur ses pavés plus ou moins égaux. |
On se sent cependant moins à l'aise ici qu'à Gourdon, tant les boutiques de souvenirs et les galeries d'"artistes" ont proliféré et souvent dénaturé la saveur "terroir" du village. | Jean-Paul et Juliette devant les boutiques de Tourette/Loup |
Dans les rues de Tourette |
Certes tout est propre et assez bien restauré, l'architecture de bois et de pierre brute a conservé son cachet rustique mais l'esprit n'est plus là... Qu'est-ce que cela doit être l'été, avec l'afflux des touristes, les terrasses des restaurants et des bistrots envahissant les moindres cours et placettes ! |
Juliette dans une ruelle de Tourette/Loup |
Causette devant l'église de Tourette/Loup |
Rue de Tourette en été |
Ruelle de Tourette un soir d'été |
Vence : chapelle du Rosaire par Matisse |
La même route sinueuse se poursuit jusqu'à la petite ville de Vence. D'abord nous allons jeter un coup d’œil à la chapelle du Rosaire décorée par Matisse : déception à peine tempérée par les vitraux fleuris bleus et jaunes diffusant une chaude lumière sur la blancheur des murs. |
Les dessins grossiers, au trait noir épais sur céramique blanche, suggèrent vaguement les stations (numérotées !) d'un Chemin de croix et le contour d'un grand Saint Dominique. Quant à la silhouette de la Vierge à l'Enfant au milieu des petits nuages, elle nous laisse tout à fait indifférents, pour ne pas dire désappointés, tant le tracé primitif nous en paraît infantile... | Vence : chapelle du Rosaire par Matisse |
Rue commerçante de Vence |
Nous allons ensuite faire le tour de la vieille ville dont les ruelles tortueuses bordées de brillantes boutiques regorgent de victuailles appétissantes : charcuteries, fruits et légumes, pâtisseries, etc. nous mettent l'eau à la bouche. |
L'architecture médiévale ici aussi donne un cachet tout particulier aux vieux murs... La nuit tombe bientôt, et c'est dans l'obscurité illuminée par des lampadaires en forme de lanternes que s'achève notre visite. | Marchand de primeurs sous les arcades |
Ruelle de St-Paul-de-Vence |
Nous prenons alors la route de Saint-Paul; hélas (ou heureusement ?) il est impossible d'y pénétrer en voiture, et les stationnements hors les murs sont trop pentus pour penser y passer la nuit. |
Nous pénétrons dans la vieille ville en franchissant le bastion; un long passage voûté et pentu donne accès aux ruelles parfaitement restaurées. Pas de doute, ici nous sommes bien dans le plus luxueux des villages perchés de la Côte d'Azur, où toutes les ruelles ont été soigneusement repavées, les façades étroites méticuleusement ravalées. | St-Paul-de-Vence : fontaine du Chat |
St-Paul-de-Vence : rue Grande |
Galeries d'art et boutiques d'artisanat se succèdent au détour des passages et des venelles. Nous nous enfonçons dans leur lacis jusqu'à gagner le sommet de la colline couronné par l'église et la tour médiévale; elles semblent d'autant plus verticales et élancées que la place sur laquelle elles ont leurs assises est minuscule. |
Puis nous gagnons la porte sud d'où la vue s'étend sur la plaine, la Méditerranée, les Alpes et l'Esterel. Notre tour de ville s'achève par le parcours du rempart est offrant une vue plongeante sur le vallon, ses cultures d'orangers et ses innombrables petites maisons aux toits de tuile rose dispersées dans la verdure hérissée de cyprès. | St-Paul fontaine le soir |
Baie de Villefranche |
Péninsule de St-Jean-Cap-Ferrat |
La petite départementale (D 25) se faufile entre les grandes villas bourgeoises entourées de leur jardin/parc clos jusqu'à la plus belle de toutes, la villa-musée Île-de-France construite au début du siècle par la richissime Béatrice Ephrussi de Rotschild. |
Visite fort agréable du petit palais à l'italienne meublé de collections choisies (meubles et peintures Louis XV et Louis XVI, statues et panneaux du Moyen Âge...). | Panneau Louis XV |
Façade arrière sur jardin |
La maison a été luxueusement aménagée et surtout jouit d'un magnifique panorama tant sur la rade de Villefranche à l'ouest que sur celle de Beaulieu (golfe de St-Hospice) à l'est. Des deux côtés, on découvre la même Méditerranée bleu émeraude, les mêmes montagnes grises ou orangées piquées d'arbustes et de maquis vert sombre tombant dans la mer. |
En effet la villa et ses superbes jardins occupent la crête de l'isthme étroit reliant la presqu'île à la terre. La baronne, paraît-il, aimait s'y croire sur le pont d'un transatlantique et avait affublé ses trente jardiniers de bérets à pompon rouge... | Bassin du Jardin et
façade arrière de la Villa Rothshild
|
Jean-Paul au pied du phare du Cap-Ferrat |
Grand soleil donc au réveil; après les routines inévitables, nous empruntons la route circulaire qui nous mène jusqu'au phare du Cap. D'immenses et riches propriétés, closes de hauts murs et ombragées de majestueux pins parasol, bordent la route. Parfois quelque échappée entre deux clôtures ou au delà d'une grille ouverte par des jardiniers s'affairant à l'entretien de forts jolis jardins laisse apercevoir l'azur de la mer et l'aplomb des falaises en arrière sur la côte. Nous arrivons ainsi au phare, une flèche de granit élégante dans sa rigueur fonctionnelle; un agréable jardin méditerranéen déjà (ou encore) tout fleuri entoure la maison du gardien. |
Nous renonçons bientôt à cette promenade sans charme pour remonter au pied du phare où nous restons un moment à nous imprégner de l'ambiance, noyés dans le maquis face à la mer et à la baie de Nice. On en aperçoit au loin les rivages dominés par le baou de St-Jeannet en arrière-fond : couleurs vibrantes de la mer et du ciel, teintes plus douces des constructions humaines et du roc avec lequel elles se fondent. | . Baie de Nice depuis le phare du Cap-Ferrat |
Monique et Juliette promenade de la Pointe du Colombier |
Rejoignant ensuite la plage de Paloma, nous empruntons le sentier touristique circulaire longeant la côte. Nous gagnons d'abord la pointe du Colombier à travers un agréable boisé de pins épars puis suivons les rochers jusqu'à la pointe de St-Hospice à l'est. Le vent a forci depuis ce matin, la houle puissante s'écrase ou éclate avec fracas en volées d'embruns sur les gros rochers. Le spectacle est grandiose, surtout lorsque les vagues déferlent d'abord en tourbillons laiteux sur des hauts fonds à demi cachés... La petite balade nous entraîne une heure durant sur l'étroit sentier coincé entre l'eau agitée et les murs de pierre des propriétés qui occupent l'intérieur de la presqu'île, avant de nous ramener à la plage de Paloma. Fini notre tour du Cap Ferrat; nous poursuivons notre itinéraire vers la Riviera, Monaco et Menton. |
Mais nous ne voulons pas quitter ce coin délicieux si bien nommé (Beaulieu...) sans visiter la villa Kérylos, réplique d'un palais grec de Délos du Vème siècle av. J.C. qu'un savant et fort riche archéologue du début du siècle, Théodore Reinach, a fait construire sur une petite pointe juste en avant du village. | Villa Kerylos sur sa pointe |
La reconstitution est superbe, les meubles et le décor impressionnants par leur qualité, la volonté de fidélité à l'antique - tel qu'on le connaissait alors - et la beauté raffinée qui émanent de l'ensemble. Si l'on ajoute l'environnement naturel enchanteur présent à toutes les fenêtres, il n'est pas difficile de se croire au bord de la même Méditerranée mais à des lieues d'ici, au milieu des prestigieuses Cyclades. On peut toujours rêver... |
Péristyle central de la Villa Kerylos |
Mosaïque "Bienvenue" |
Douche de la Villa Kerylos |
Thermes de la Villa Kerylos |
Bain de la Villa Kerylos |
Nous allons poursuivre vers La Turbie quand Monique songe soudain que nous sommes le soir de Noël; il n'est pas question de manquer la messe de Minuit traditionnelle, surtout en Provence. Elle se souvient alors, avec la complicité de Juliette, avoir vu annoncés sur les murs de l'église de St-Paul de Vence une crèche vivante provençale et un office agrémenté de chants folkloriques locaux... Il n'en faut pas plus pour nous faire changer de cap. Redescendant la Grande Corniche via le Col des Quatre Chemins puis contournant le Mont Gros, nous retournons à Nice qui s'étale toute illuminée dans sa cuvette. |
Telle sera la vue qui s'encadrera dans notre fenêtre durant notre souper. Il est en effet 20:00; Monique s'active "aux fourneaux", pelant les pommes à cru qui rissolent dans la graisse du confit de canard (offert par Jean) dont je viens d'ouvrir la boite. Ce sera le plat de résistance de notre réveillon, arrosé d'une des bonnes bouteilles également dues à sa générosité, qui s'achèvera par une dégustation de délicieuses papillotes Bénier. | Réveillon à St-Paul de Vence |
Le Broc accroché à flanc de colline |
Nous poursuivons ensuite la Route des Crêtes; les vallées se creusent, en particulier lorsque nous commençons à remonter le haut cours du Var, et les petits villages perchés se succèdent : Gattières, Carros Village, Le Broc... Perspective magnifique accentuée par les profondes dénivellations et la vue plongeante sur le confluent du Var et de l'Esteron. Traversée délicate du centre du village du Broc aux rues excessivement étroites (il faut même replier les rétroviseurs pour ne pas les écornifler aux façades des maisons...). Mais le soir descend déjà; nous dévalons les lacets jusqu'au pont Charles-Albert coupant le Var. Il nous faut renoncer à la balade jusqu'à Gilette et Bonson qu'on aperçoit au loin sur la falaise, véritables villages balcons comme nous en vîmes en Grèce et en Crète. |
Utelle : le villlage perché |
Un soleil éclatant brille à notre réveil vers 7:30, dans le silence absolu des montagnes. Vite douché, je fais un tour rapide dans le village désert, croquant à la vidéo quelques coups d'oeil typiques : la petite église et son original portique gothique, la place centrale et sa fontaine, quelques rues étroites bordées de maisons de pierre aux linteaux armoriées... L'endroit semble vide et dépeuplé, seuls quelques accents de la 40ème de Mozart filtrent à travers une fenêtre, au dessus de la porte voûtée donnant accès au coeur du village. Dans le camion, Monique et Juliette ont achevé leur toilette. Le petit déjeuner est vite prêt; nous le prenons devant l'immense panorama de hautes montagnes aux cimes enneigées étalé devant nous. |
Puis nous nous engageons sur la petite route étroite et accidentée dont les lacets serrés grimpent jusqu'à la Madone d'Utelle, à 1 174 m. | La petite route à flanc de montagne |
Sur la crête près de la Madone d'Utelle |
Vue magnifique sur les chaînes rocheuses saupoudrées de neige au nord, sur les pentes étagées à contre-jour baignant dans un léger brouillard au sud; je passe un bon moment à marcher sur la crête, à contempler et à filmer l'immense paysage tandis que Monique et Juliette, un peu indifférentes à ce spectacle superbe qu'elles trouvent trop répétitif, manifestent leur lassitude de la montagne et leur impatience de retrouver le bord de la mer... |
Monique prend le volant pour redescendre les innombrables lacets se succédant jusqu'à Saint-Jean-la-Rivière traversé hier soir dans la pénombre. Cela me donne l'opportunité de filmer à loisir les sommets enneigés alentour, la vue plongeante sur le joli village d'Utelle groupé autour de son église et les perspectives vertigineuses sur les gorges de la Vésubie tout en bas. | Vue plongeante sur Utelle |
Piquenique devant
la chapelle St-Honorat
|
Nous poursuivons ensuite notre remontée de la vallée de la Vésubie jusqu'à La Bollène-Vésubie, un autre joli village perché où nous achetons du pain avant d'aller pique-niquer juste au dessus. Nous faisons halte devant la chapelle Saint-Honorat, dans un grand virage d'où la vue domine superbement le bourg. Il fait presque chaud, le paysage est splendide, nous goûtons pleinement l'atmosphère des vacances... |
En haut du col, de panorama point, trop d'arbres et de talus en tous sens. | Panorama depuis le Col de Turini vers le Sud |
Juliette sur la terrasse de Peira Cava |
En revanche la vue s'élargit amplement depuis le petit belvédère aménagé sur une terrasse dans le village de Peira Cava. |
Peira-Cava : Jean-Paul filme le Mercantour |
Jean-Paul filme sur la Pierre Plate |
Nous dévalons ensuite les 17 lacets consécutifs annoncés menant à Lucéram. | Les lacets en descendant vers Luceram |
Jean-Paul et
Juliette devant le presbytère de Luceram
|
Le village apparaît charmant, accroché au pentes de son vallon; après quelques difficultés à garer notre pourtant petit Aigle sur le minuscule stationnement à l'entrée du village, au pied des ruines du mur d'enceinte, nous dégringolons par les ruelles sous voûte et les escaliers jusqu'à l'église. Monique aurait bien voulu que nous y assistions à la célèbre Messe de Minuit à laquelle participent les bergers du voisinage... Puis la route continue de descendre la vallée du Paillon qui se resserre en gorge sauvage et profonde après l'Escarène. |
L'église est originale,
nous y admirons deux très riches retables et quelques
belles pièces du trésor en argent (notamment une Sainte
Marguerite au Dragon du XVIème). |
Sainte Marguerite
au dragon à Luceram
|
|
Puis la route continue
de descendre la vallée du Paillon qui se resserre en gorge
sauvage et profonde après l'Escarène. |
Dans un dernier effort,
et dans les rayons descendants du soleil hivernal, nous
empruntons les étroits lacets du petit chemin grimpant à
Peillon, un autre merveilleux village médiéval
extraordinairement juché sur un éperon étroit et abrupt.
L'ensemble est exceptionnel par son unité de style et de
couleur, puisque ses pierres blanches ressortent
intensément sur le vert sombre des pins environnants. Une
petite balade avec Monique à la lumière des réverbères
dans ses ruelles soigneusement restaurées nous fait
découvrir probablement le plus beau parce que le moins
commercial de tous les villages perchés qu'il nous a été
donné de parcourir depuis le début de notre virée. |
Peillon sur sa
butte en soirée
|
Jean-Paul écrit son journal dans l'Aigle |
Nous trouvons une
petite place sur le minuscule parking à l'entrée du
bourg; il nous servira de bivouac pour cette nuit. |
La nuit de déroule
paisiblement sur notre stationnement. Plein d'eau sur le
robinet des toilettes publiques à l'entrée du village
avant de dévaler encore la dizaine de lacets jusqu'à la
route dans la vallée, en jetant un dernier regard
admiratif à la petite cité perchée là-haut, bien au dessus
de nous. Puis nous gagnons Peille accrochée au flanc de la
montagne, surtout remarquable par le toit arrondi, presque
byzantin, de sa petite église pourtant tout à fait
provençale. |
Peille au matin, accroché à la montagne |
La Turbie et son fameux "Trophée des Alpes" |
Une jolie route sinueuse à peine ombragée du grand soleil par les feuillages gris des oliviers nous mène à La Turbie dont le fameux "Trophée des Alpes" se signale de loin, dominant l'agglomération de sa masse de pierre blanche. |
Nous décidons alors de prendre le chemin des écoliers pour descendre jusqu'à la mer, en empruntant d'abord la Grande Corniche vers l'ouest. Nous allons ainsi jusqu'au col d'Eze d'où la vue sur la côte est plaisante mais pas vraiment emballante. Même impression au belvédère d'Eze d'où le spectacle sur le fameux village perché, trop confondu avec la pente de la montagne, nous déçoit un peu. Je fais demi-tour et reviens un peu en arrière le long de la Corniche jusqu'en un lieu où, passant plus tôt, j'ai cru saisir du coin de l'oeil un point de vue saisissant.. Effectivement, le contour du village juché au sommet de son rocher, se détachant sur la mer scintillante en arrière et sur la baie des Fourmis encadrée par la presqu'île du Cap-Ferrat, offre un tableau unique. |
Belvedère d'Éze
depuis la Grande Corniche
|
Èze village |
Quelques kilomètres encore et nous stationnons au pied du village. Le style nous en est maintenant connu : ruelles étroites et sinueuses coupées d'escaliers en tous sens, façades médiévales soigneusement rénovées aux détails architecturaux charmants... |
Dans les ruelles d'Èze |
Escalier et ruelles d'Èze |
Juliette dans les ruelles d'Èze |
Juliette à Èze |
Agave du Jardin exotique |
Èze et le Cap Ferrat |
Éze depuis la Grande Corniche |
Il est presque 15:00,
soit juste le temps de descendre vers le Cap d'Ail et
Monaco. La toute petite D 45 nous amène par une pente
très raide jusqu'au niveau de la mer. Aussitôt sur la
Corniche Inférieure, le trafic intense du dimanche
après-midi nous emporte : la circulation, dense et
rapide, rend d'autant plus difficile le repérage dans la
Principauté où les rues sont presque toutes à sens
unique, le fameux rocher percé de tunnels comme un
gruyère et le stationnement partout interdit aux
camping-cars ! |
La rade de Monaco de nuit |
Jean-Paul et Monique dans le jardin du Casino |
Nous renonçons donc à
cette visite pour ce soir (il est déjà 17:15 et la nuit
tombe), nous nous dirigeons plutôt vers le bâtiment
rococo fin-de-siècle du Casino. La façade et l'esplanade
qu'elle domine sont illuminées, l'éclat des projecteurs
accuse les reliefs des sculptures quelque peu baroques
ou "pièce montée", contrastant avec le velours uni du
ciel bleu nuit. Dans le grand jardin léché en avant, les
fontaines jaillissantes et resplendissantes offrent le
cristal mouvant de leurs jeux d'eau... |
Ajoutez à cela les lumières de Noël
et les autres façades richement ornées (des banques en
particulier), et vous aurez une bonne idée du
spectacle animé offert par ce centre des plaisirs et
des mondanités.
|
Juliette devant le bassin du Casino de Monte Carlo |
Lundi 28 décembre 1992 : de LA TURBIE à ROQUEBRUNE (16 km)
Magnifique journée que nous employons à la visite des deux plus beaux musées de Monaco.Panorama sur Monte-Carlo |
Nous quittons vers
9:30 notre bivouac en fin de compte assez silencieux et
tout ensoleillé, avec à deux pas un panorama superbe sur
Monaco et sa baie; nous redescendons stationner dans le
haut de Beausoleil, à l'aplomb du Musée National que
nous rejoignons à pied en dévalant escaliers et ruelles.
Nous découvrons alors que nous n'en étions qu'à 100
mètres à peine lorsque nous avons renoncé à le trouver
hier soir... |
Ce musée vaut bien les deux heures que nous lui consacrons ce matin : d'abord le bâtiment qui l'abrite, un hôtel particulier baroque et cossu construit par Charles Garnier (l'architecte de l'Opéra de Paris) pour un ami banquier, ne manque pas de cachet; dommage qu'il soit quasiment encavé entre les grandes tours d'habitation contemporaines qui ont poussé tout autour. |
Pierrot écrivain |
Les collections de
poupées XVIIIème et XIXème, comme celles d'automates fin
XIXème, sont magnifiques. Tous ces objets rares ont été
soigneusement choisis parmi les plus beaux spécimens et
sont pour la plupart en excellent état. Les poupées sont
pour leur part présentées dans de grandes vitrines au
décor étudié et à l'échelle (meubles de style,
accessoires, vaisselle, tapisseries, etc...) tandis que
tous les automates, nous dit-on, sont en état de marche. |
Le salon de Musset |
La Japonaise |
Un gardien fort disert
en présente une dizaine en mouvement, remontant leur
mécanisme, soulignant tel geste gracieux ou complexe, et
les délicats et précieux simulacres s'animent sous nos
yeux, le temps d'une ritournelle égrenée par leur boite
à musique... |
Le rendez-vous |
Charlot The Tramp |
La pianiste-harpiste |
Vue aérienne du Rocher de Monaco |
Nous sortons enchantés de notre
visite et prenons alors le parti, vu les difficultés
de stationnement expérimentées la veille, de traverser
toute la ville à pied pour gagner le rocher de Monaco
et son fameux Musée Océanographique. Nous descendons
jusqu'au bord de mer, hélas entièrement bétonné,
passons sous le Palais des Congrès qui empiète sur la
Méditerranée et dont les massifs piliers de béton
subissent les assauts d'une forte houle. Il me passe
par la tête que Poseïdon, par la violence de ces
déferlements, veut venger l'affront fait à sa côte et
miner les travaux sacrilèges des hommes qui ont osé
empiéter sans vergogne sur son empire. "Le Grand Pan
est mort..." chantait Georges Brassens...
|
Puis nous gagnons le
Musée Océanographique, en choisissant de commencer la
visite par les aquariums. |
Musée océanographique de Monaco : poisson mandarin (récif tropical) |
C'est un enchantement, dû autant à
la beauté des poissons de toutes formes et couleurs
qu'à la qualité des fonds naturels reconstitués :
plantes aquatiques, crustacés, anémones de mer et
autres coraux... On retrouve dans les bassins un
échantillonnage de toutes les mers du globe; malgré le
nombre des curieux qui se pressent comme nous devant
chacune de ces fenêtres ouvertes sur le monde du
silence, le spectacle est tellement étonnant qu'on
oublie ce détail pour s'abîmer dans la contemplation -
et l'enregistrement vidéo - de ces merveilles.
|
La section du Musée
consacrée à l'océanographie physique nous attire
ensuite, Juliette et moi; nous y trouvons une
présentation très claire et très bien documentée des
grands phénomènes liés à la mer : vents, courants et
marée, tectonique des plaques et dynamismes
thermiques... La projection d'un film de Cousteau tourné
au large du Mexique nous amène jusque vers 17:45. Le
musée ferme alors ses portes, il est temps de retourner
vers notre petite maison mobile. |
Salle de conférence du Musée océanographique de Monaco |
Château de Roquebrune |
Pendant que Juliette
affligée d'un torticolis demeure dans l'Aigle, Monique
m'accompagne à l'assaut du château-fort (ses ruines du
moins...) de Roquebrune. Depuis l'esplanade à sa base,
magnifique vue sur la baie de Monte Carlo. Les ruelles
sous voûtes entrecoupées d'escaliers aux marches
profondes grimpent en tournicotant, offrant le
cheminement pittoresque habituel aux villages perchés.
C'est maintenant pour nous un spectacle familier quoique
toujours aussi sympathique. Puis nous franchissons
l'ancienne enceinte pour pénétrer peu après dans le
vieux donjon à demi ruiné et à ciel ouvert. |
Par les fenêtres à
meneaux éclairant sa cour centrale et depuis la terrasse
supérieure de sa plus haute tour, la vue s'épanouit vers
Monaco à l'ouest, sa rade et son port. La courbe
harmonieuse de son rocher s'accote sur le Monte Carlo
moderne envahissant tout le flanc de sa montagne;
alentour s'étalent les teintes grises du rocher piqueté
du vert sombre du maquis, le bleu du ciel et l'émeraude
de la mer. Ils forment l'arrière plan dans lequel se
fondent les innombrables petites taches jaune ocre des
maisons crépies et de leurs toits de tuiles romaines. |
Péninsule du Cap-Martin & Roquebrune |
Village de Roquebrune et Cap Martin |
Les même nuances
se retrouvent au sud : sur le fond du Cap Martin tout
couvert de pinède, baigné par la mer bleutée et frangé
d'écume, s'étalent à nos pieds dans un désordre quasi
absolu les toits du vieux Roquebrune groupés autour de
leur clocher. Nous demeurons un moment à savourer la
beauté du panorama et à nous chauffer la peau aux rayons
d'un soleil presque estival... |
Nous empruntons cette
belle promenade offrant bientôt, depuis les rochers
déchiquetés et blanchâtres sur lesquels viennent
s'écraser les vagues, des perspectives superbes sur la
baie de Monte Carlo. Un peu en arrière, au dessus de
nous, se devinent les corniches et les balustrades des
richissimes villas dont nous sépare une hideuse clôture
de grillage toute semblable à celle du Cap Ferrat ! |
Jean-Paul devant la Baie de Monaco |
Juliette et Jean-Paul en balade autour du Cap Martin |
Une végétation méditerranéenne
luxuriante couvre la pente : agaves, buissons et
fleurs jaune vif, tandis que les couleurs coutumières
de la région : azur du ciel, bleu profond de la mer,
gris pâle des rochers, forment le fond du tableau.
Nous interrompons notre balade après quelques
centaines de mètres de ce parcours à la fois superbe
par ses perspectives lointaines et frustrant par le
sentiment continuel d'être emprisonnés derrière ce
grillage limitant ou empiétant sur le chemin.
|
Quittant le Cap Martin en fin de matinée, nous rallions ensuite le long boulevard qui suit la mer à Menton. Nous nous y arrêtons pour déjeuner : salade de thon au maïs, bière et dattes aux pommes composent un frugal repas qui nous permet de récupérer après le grand bol d'air de ce matin. | Menton
|
Port de yachts de Menton |
Puis nous allons stationner près du centre ancien de la petite ville : balade d'abord jusqu'au bout de la jetée d'où la vieille ville entassée sur son rocher, au pied de sa belle église Saint-Michel, se reflète dans les eaux miroitantes du bassin des yachts; |
Escalier
St-Michel
|
C'est surtout la voûte ornée d'une magnifique fresque aux couleurs vives et fraîches qui retient notre attention; j'y tourne à peine la caméra qu'une vieille dame en grand émoi m'interpelle et m'explique, plus calmement ensuite, qu'il est interdit de filmer les trésors et les œuvres d'art dont regorge l'église... Tant pis pour les souvenirs vidéo, je poursuis le tour du déambulatoire caméra en bandoulière : nombreuses peintures, magnifiques retables de peintres mentonnais du XVIIIème, monumental buffet d'orgue au fond du chœur attirent nos regards et suscitent notre admiration. | Clocher de
l'Église St-Michel
|
Façade colorée dans la vieille ville de Menton |
Puis nous empruntons
la montée du Souvenir d'où le paysage se déploie à
l'ouest sur la côte, Monaco et la vieille ville en
dessous de nous. Il apparaît mieux encore depuis
la pointe sud du cimetière anglais où nous pénétrons,
zigzaguant entre les tombes XIXème de tous ces étrangers
venus mourir sous le doux climat de Menton, loin de
leurs brumes londoniennes ou moscovites. Nous
redescendons ensuite au parvis Saint-Michel à travers le
lacis des ruelles avoisinant la rue du Vieux Château. |
C'est l'impression qui nous reste de cette visite après avoir traversé la jolie place aux Herbes avec sa fontaine, sa colonnade, son marché couvert tout proche et sa vue sur la mer. Notre Aigle est garé juste devant; nous rembarquons fort satisfaits d'avoir découvert un coin vraiment agréable sur cette Côte d'Azur qui nous a paru jusqu'à présent passablement snob et artificielle. | Vieille ville de Menton au petit matin |
Longue descente
ensuite jusqu'à Sospel où nous faisons halte. La petite
ville nichée au creux de la vallée de la Bévéra aligne
sur les berges de la rivière ses vieilles maisons aux
façades crépies ou peintes de jaune et autres couleurs
pastel; un antique pont à deux arches, surmonté d'une
tour de péage médiévale en son milieu, ajoute son cachet
propre à la scène. |
Jean-Paul et Juliette sur le pont de Sospel |
Arcades de la Place St-Michel |
Vitrine sur la place de Sospel |
Ruines de Chateauneuf-de-Contes |
Puis nous descendons vers Contes
que nous passons rapidement, tout comme le village
voisin de Châteauneuf-de-Contes. En revanche nous nous
laissons tenter par la balade dans les ruines de
Châteauneuf, un ensemble de pans de murs et de tours
démantelées dominant la route sur un éperon rocheux.
Les ruines mêlées à la rocaille et envahies par le
lierre ne présentent plus guère d'intérêt
architectural tant elles sont informes.
|
Dans un petit bâtiment
moderne qui leur est entièrement dévolu, où elles
jouissent d'une présentation et d'un éclairage parfaits,
une douzaine de grandes toiles très colorées et pleines
de fantaisie sont consacrées aux plus belles pages de
l'Ancien Testament et au Cantique des Cantiques. |
Le Char d'Élie dans le Musée Chagall de Cimiez |
Abraham et les Trois Anges |
Nous employons deux
heures à passer de tableau en tableau, écoutant les
commentaires du guide lus par Monique et déchiffrant les
détails poétiques ou croustillants dispersés dans chaque
panneau... Un moment privilégié pour découvrir et goûter
ce grand artiste dont nous connaissions peu de choses. |
Le Paradis Terrestre |
La Création de l'Homme |
Sur le Marché aux fleurs de Nice |
Puis nous descendons à
proximité de la vieille ville pour trouver, dans la
circulation très animée voire embouteillée du centre,
une place de stationnement miraculeuse sur la place
Garibaldi. Après un déjeuner bien agréable devant la
charmante plaza aux façades ocre jaune et aux arcades
tout italiennes, nous partons faire le tour du vieux
quartier proposé par le Guide Vert. |
Nous parcourons
d'abord la rue Pairolière, très commerçante et étroite,
nous faufilant entre les étals des marchands de poisson,
de gibier et autres victuailles. |
Étal de maraîcher rue Pairolière |
Le spectacle fait baver
Monique qui veut tout voir, tout sentir... et tout
filmer. |
Un peu plus loin, le
palais Lascaris n'est pas encore ré-ouvert au public (il
n'est que 14:15, il est vrai...). Nous ne faisons donc
qu'entrevoir sa haute façade Renaissance ornée de
balcons sur consoles et pilastres avec chapiteaux à
guirlandes fleuries. Encore faut-il se tordre le cou
pour apercevoir tout ce décor noble et un peu lourd tant
la rue est étroite et le soleil qui y pénètre
parcimonieux. |
Jean-Paul filme l'étal du poissonnier |
Depuis le château, Jean-Paul et Juliette au dessus du vieux port de Nice |
Du toit de la tour
Bellanda (où séjourna Berlioz), belle vue sur la baie
des Anges et la Promenade des Anglais, au loin sur le
cap d'Antibes et sur l'Esterel tout au fond. Depuis la
terrasse du château, la vue s'élargit encore vers
l'ouest tandis qu'à l'est elle plonge sur le vieux port
au pittoresque bassin carré rempli de bateaux de
plaisance, encadré par une rangée de façades ocre jaune
typiquement italiennes. |
Un détour par la
cascade dévalant sous la terrasse - l'effet est
impressionnant malgré le peu d'eau utilisé ! - et nous
re-dévalons ruelles et escaliers à travers la vieille
ville pour retrouver notre Aigle sur la place Garibaldi. |
Ruelle du vieux Nice |
Antibes le port Vauban |
Voulant gagner le Cap
d'Antibes pour y faire étape, nous passons au pied du
fort Carré illuminé et dominant le port Vauban où une
flopée de camping-cars (surtout italiens) se sont
installés pour la nuit. Nous nous égarons ensuite
quelque peu dans les petites rues pittoresques de la
vieille ville. |
Juliette sur la
balade du Cap d'Antibes
|
Monique et Juliette abandonnent après quelques centaines de mètres d'un chemin pavé plutôt confortable. Je poursuis seul le sentier qui devient de plus en plus sauvage avant de disparaître bientôt pour un long moment. Cela m'oblige à progresser au travers des rochers pointus et inégaux où chaque pas exige de contrôler son équilibre. Promenade fatigante donc, mais récompensée par des vues spectaculaires sur les vagues se brisant contre la côte et sur la Baie des Anges, Nice, le Cap Ferrat et les montagnes de l'arrière pays niçois. Magnifiques couleurs sous le soleil brillant... |
Nous poursuivons avec
l'Aigle le tour du cap, nous arrêtant à la batterie du
Grillon pour admirer la vue sur la côte depuis la
plate-forme couronnant le bastion. Mais celui-ci est
fermé, 1er janvier oblige... Nous nous contentons de
descendre sur la plage qui offre quand même un beau
point de vue, puis suivons la côte ouest jusqu'à
Juan-les-Pins. Petite halte sous la célèbre pinède, site
estival du fameux festival de jazz, aujourd'hui envahie
par les joueurs de pétanque... La plage, belle mais
fraîche, ne nous retient guère, et nous décidons plutôt
d'aller faire le tour du vieil Antibes. |
Le vieil Antibes
au pied des montagnes
|
Antibes depuis le
bastion St-André
|
Nous refaisons donc
l'itinéraire parcouru hier soir dans l'obscurité;
passant la porte Marine devant le port de plaisance,
nous grimpons sur la promenade du front de mer pour
aller stationner à son extrémité sud, à deux pas du
bastion Saint-André sur lequel nous montons derechef.
Belle vue sur la mer, la côte, les rochers et les
maisons pittoresques de la vieille ville. Nous faisons
le tour du château abritant le musée Picasso fermé à la
visite aujourd'hui. Puis nous nous hasardons un peu dans
les ruelles étroites et typiques jusqu'à l'extrémité du
boulevard de l'Aiguillon. On y domine la forêt de mâts
du port de plaisance et les murailles du fort Carré au
delà. |
Redescendant à Cannes
par le Chemin des Collines, nous profitons d'une fort
belle vue sur l'ensemble de la ville au dessus de sa
baie (le golfe de la Napoule), tout en admirant les
opulentes et confortables villas entre lesquelles
serpente la petite route de corniche. Nous rejoignons la
Croisette que nous suivons tout du long jusqu'à sa
pointe. Le petit port de pêche sert de toile de fond à
notre déjeuner... |
Port de pêche de la Croisette |
Cannes le long de la Croisette |
...avant notre retour
par la célèbre avenue qui nous paraît fort semblable à
la Promenade des Anglais parcourue à Nice. Le vieux
quartier autour du Mont Chevalier ou Suquet ne nous
semble pas - peut être à tort - valoir une visite (nous
avons déjà vu si souvent ce type de ville ancienne...). |
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