À la découverte du QUÉBEC : notre premier voyage
Été 1971
Monique BOISSIER et Jean-Paul MOUREZ |
Enfin le grand
départ pour notre première traversée transatlantique ! Pour
nous rendre au Québec, la solution la moins coûteuse était
de passer par New-York. Embarquement au Bourget dans un
Boing 707 comme nous en voyons depuis des années à la TV ou
dans les journaux sans avoir jamais eu l'opportunité de
l'utiliser. Cette fois-ci, c'est à notre tour ! |
Embarquement à Orly |
En quitant la terre de France, au dessus de la région parisienne |
En passant les côtes d'irlande |
Manhattan
|
Arrivant à New-York passé
minuit nous ne pourrons prendre le bus du soir à destination
de Montréal comme nous en avions l'intention. Nous en serons
quitte pour passer la nuit dans le Port Authority Bus
Terminal de Manhattan, presque sans dormir, entre les rondes
des flics et les magouilles des trafiquants d'on ne sait
trop quoi, allongés à même le sol de terrazzo sur nos
duvets. En effet là-bas les salles d'attente sont fermées la
nuit et les bancs inexistants. Embarquant enfin le lendemain
matin dès 8:15, nous débarquons à Montréal en milieu
d'après-midi de l'autobus Greyhound. |
Nous garderons un souvenir
inoubliable du centre de Manhattan à 7:00 du matin, lorsque
nous avons risqué un petit tour prudent : la ville nous a
semblé dégoûtante, sale et puante, grouillante d'une
population grasse, obèse ou difforme, totalement inélégante,
au milieu de tas d'ordures, dans des rues mal ou rarement
balayées, le tout baignant dans un air humide, épais et
suffocant. Dieu merci, le bus était équipé de l'air
climatisé, et les sièges offraient une position relax. Nous
en avons profité, cela va sans dire ! |
Rue de Manhattan au petit
matin
|
|
Les taxis jaunes de Manhattan |
Donc, vers 15:00, nous sommes au centre de Montréal, à la recherche d'un gîte et d'une bonne douche. | Le
centre de Montréal depuis le Chalet du Mont-Royal
|
Avenue
Dorchester (R.Levêque)
|
Quelques téléphones aux amis... Impossible de rejoindre personne, tout le monde semble être absent en ce début de vacances. Un instant d'inquiétude, puis nous décidons d'aller sonner à la porte du révérend Père MacLure, dont nous n'avons malheureusement pas le numéro de téléphone. C'est l'occasion pour nous d'expérimenter le métro de Montréal. Excellente impression, les stations et couloirs sont spacieux, propres et bien éclairés, les rames confortables et silencieuses, mais il y fait aussi chaud qu'à Paris, et le tarif est presque deux fois plus élevé. |
Jeudi 22 juillet 1971 : de MONTRÉAL à VICTORIAVILLE
Dès 7:30, nous sommes debout : nous vivons
encore au rythme de la France, sans avoir compensé le décalage
horaire, puisqu'il est alors midi à Paris. Nous allons devoir
renoncer à nos stages prévus pour août, la plupart des
professeurs, des cabinets et des hôpitaux étant en vacances. Il
serait inutile de séjourner à Montréal pour rencontrer qui que ce
soit actuellement, aussi ne reviendrons nous dans la métropole que
vers le 20 août, délai qui permettra à M. MacLure d'établir tous
les contacts utiles. Nous disposons donc d'un mois pour explorer
le Québec tout à loisir.
Première étape : Victoriaville où nous attendent mes amis D., responsables de l'un des groupes de Québécois accueillis l'an passé dans le cadre de l'O.F.Q.J. Route sans histoire, autoroute transcanadienne plutôt, que nous empruntons "sur le pouce". MacLure pousse l'amabilité jusqu'à nous conduire à l'extérieur de la ville par le Boulevard Métropolitain, une autoroute urbaine suspendue qui traverse la ville d'une extrémité à l'autre. (Il y en a trois comme cela dans le sens est-ouest, et deux dans le sens nord-sud). Nous somme embarqués presque aussitôt, et arrivons à Victoriaville vers 12:00. |
Victoriaville vu du ciel
|
Rolande baigne Patrick... |
...puis Maurice lui donne le biberon (« la bouteille ») |
Monique câline Patrick |
Nous y négocions l'achat d'une voiture usagée qui, selon nos amis, s'avère le seul moyen pratique de sillonner le pays. Nous choisissons une petite Beatle Volkswagen 1967 que nous payons 650 $, les D. nous en prêtant 400. | J-P bichonne notre
«nouvelle» Beatle avant le départ
|
Carte du 22 juillet
1971
Après un voyage très fatiguant (18 heures) jusqu'à New York qui nous a fort déçus par sa saleté, nous sommes arrivés chez Maurice et Rolande D. qui nous ont merveilleusement accueillis. Nous sommes maintenant bien reposés et prêts à partir pour la suite de notre exploration. Nous avons passé une nuit chez le Père Mac-Lure à Montréal qui nous prépare des entrevues et visites intéressantes pour la fin du mois. Tout s'annonce donc pour le mieux. Jean-Paul
Monique
|
2. DE
VICTORIAVILLE AUX CAPUCINS
Samedi 24 juillet 1971 : de
VICTORIAVILLE à MONTMAGNY
La Terrasse Duferin
depuis Levis
|
La route est belle, le temps splendide. Nous passons à Lévis en face de Québec, mais demeurons sur la rive sud du Saint-Laurent. C'est un fleuve magnifique et immense où naviguent de gros navires qui empruntent la Voie Maritime spécialement aménagée dans son lit à leur intention. |
Même de gros paquebots
comme le "France" (que nous ne verrons pas) peuvent ainsi
remonter jusqu'à Québec. |
Le France devant Québec,
au pied du Château Frontenac
|
Dimanche 25 juillet 1971 : de MONTMAGNY à
TROIS-PISTOLES
La côte est très belle, le fleuve s'élargit et la rive opposée s'éloigne de plus en plus.
Saint Fabien : l'église |
Il fait un
temps magnifique lorsque nous reprenons notre descente
du Saint-Laurent en suivant l'ancienne route 132. Celle-ci
longe la pittoresque rive du grand fleuve et traverse de
charmants villages groupés autour de leur vieille église. |
Notre Coccinelle passe
la journée au garage Volkswagen de Rimouski, ce qui nous
donne le temps de visiter le centre commercial, assez
comparable à ceux que l'on commence à trouver en France. A
19:30, la panne, due à un court-circuit du ventilateur de
chauffage, est enfin réparée. Nous décidons de rouler le
plus longtemps possible pour rattraper le temps
perdu. |
Monique surveille le
travail dans le garage VW de Rimouski...
|
Draveurs dégageant un embâcle sur la Mitis
au crépuscule
|
En passant un pont, nous apercevons dans le crépuscule quelques draveurs guidant des billots dans une courbe de la rivière Mitis. |
À la nuit nous arrêtons
au bord de la Matapédia et campons en compagnie de deux
jeunes Italiens de Montréal conduisant également une
Beetle VW, blanche celle-là. Feu de camp sur la grève en
leur compagnie. |
Feu de camp au bord de la Matapédia |
Tôt réveillés par des
pêcheurs partant en expédition dans leur canoë, |
Amateurs de chasse et de pêche sur la rivière |
|
je pique une tête
dans la rivière après quelques hésitations tandis que
Monique, bien qu'en maillot de bain, se contente de tremper
les pieds dans l'eau très fraîche... |
Bain matinal dans la Matapedia |
Toilette dans la Matapedia |
La Baie des Chaleurs depuis le Mont St-Joseph |
Reprenant la route vers
le sud, nous embarquons un jeune auto-stoppeur, Carol
Lafontaine; il est gaspésien et rentre chez lui près de
Percé après un mois de voyage en France. Au passage il nous
fait découvrir la côte méridionale de son pays : la
Baie des Chaleurs, très jolie, mais qui mérite bien mal son
nom cette année. |
L'église wigwam de Maria |
Dans la réserve indienne de Maria |
Boutique de Percé à travers les essuie-glace... |
...si bien qu'à notre
arrivée à Percé, nous sommes dans un épais brouillard qui se
résout bientôt en une pluie torrentielle. Pas question
de dresser la tente, et l'auberge de Jeunesse affiche
complet. |
Carol nous emmène alors
souper et coucher chez lui à Barachois. Sa mère vit dans une
petite maison assez vieille, seule avec ses 5 enfants,
tandis que son père travaille dans la construction sur l'île
d'Anticosti (c.f. la chanson de Gilles Vigneault: "La femme
est seule..."). Accueil charmant, hospitalité généreuse et
délicate. Nous passons la soirée avec la famille. Carol
m'emmène pêcher le maquereau sur le quai après souper, une
fois que la pluie a cessé. |
Sur le quai du port de pêche |
Mercredi 28 juillet 1971 : de PERCÉ aux CAPUCINS
La maison des Lafontaine
à Barachois
Visite du site,
magnifique, et tour en bateau de l'île Bonaventure dont les
falaises côté golfe se révèlent un extraordinaire sanctuaire
d'oiseaux. Splendide et inoubliable. |
Carol, Marie-Ange et Monique au pied du Rocher Percé |
Nous poursuivons notre
tour par la route en corniche qui suit la mer. |
La route longe la côte aux Méechins |
Le village de Grande Vallée |
La côte nord de la
Gaspésie est plus sauvage, plus escarpée, avec de brusques
descentes sur des anses où tout au fond niche un village de
pêcheur, |
tandis que des vigneaux
(étals sur lesquels on fait sécher le poisson) puants sont
disséminés entre les petites maisons de planches aux teintes
pastel. |
Morue séchant sur des
vigneaux
|
Anse de St-Yvon |
À plusieurs endroits, les
rues ne sont même pas asphaltées dans ces hameaux appauvris
par le déclin de la pêche. |
Le soir nous dormons (camping
sauvage) aux Capucins. |
Grande Vallée en soirée |
En matinée nous visitons
le jardin botanique de Métis installé au début du siècle par sa
créatrice, la femme d'un riche homme d'affaire, dans une
belle et grande propriété au dessus de l'estuaire.
Jardins de Métis : Allée des Pommetiers |
Jardins de Métis : Monique dans la rocaille |
Jardins de Métis : belvédère au dessus du fleuve St-Laurent |
Jardins de Métis : lis |
Nous sommes à Matane vers 14:00, mais
avons hélas pris un jour de retard sur la date convenue avec les
D....
Le traversier Matane-Godbout |
Lorsque nous allons prendre le traversier pour passer à Godbout de l'autre côté du fleuve, le coût nous surprend désagréablement : 18,00 $, c'est beaucoup pour notre petit budget. De toute façon, il faut réserver et il n'y aura pas de place avant 21:00. Nous décidons donc de remonter jusqu'à Trois-Pistoles pour traverser aux Escoumins : cela fait quatre heures de détour, mais 10,00 $ d'économie ! |
Le temps est affreux et nous ne quittons
pas notre voiture durant l'heure que dure le parcours. Bruine,
brouillard et froid nous environnent. Notre Volks demande une
petite poussée pour abandonner le pont du ferry (paresse du
démarreur...) , mais nous roulons ensuite jusqu'au soir pour
arriver enfin à Pointe-aux-Outardes où nous montons la tente de
nuit... près d'un dépotoir abandonné.
La voiture a de plus en
plus de mal à démarrer. Dieu merci, il fait beau lorsque
nous prenons la route - gravelée ! - en direction du grand
barrage Manic 5. |
Sur
la route gravelée... de la Manic R389.
|
J'omets de remplir le réservoir
d'essence en partant, comptant sur la "réserve" indiquée au
tableau de bord, mais il faut parcourir 135 milles avant de
rencontrer le premier poste d'essence. Comme il se doit, nous
tombons en panne en plein milieu d'une route sauvage (splendide
d'ailleurs) mais que l'on aimerait alors plus fréquentée...
Heureusement un pêcheur passe peu après notre arrêt fortuit et,
comme tout pêcheur canadien qui se respecte, il est équipé d'une
chaloupe à moteur. Il nous vend quelques litres de mélange et nous
pouvons repartir (en poussant la voiture dont le démarreur fait
maintenant complétement défaut !).
Monique fait la plonge...
|
On s'arrête en cours de
route pour pique-niquer, et Monique, en petite tenue car il
fait très chaud, rince la vaisselle dans un ruisseau. |
Enfin nous touchons au
but. Monique est un peu déçue : tant de distance et de
fatigue pour si peu ! Le peu est quand même considérable :
250 mètres de haut, Notre-Dame de Paris tiendrait sous
l'arche centrale du plus haut barrage à voûtes multiples du
monde. |
Manic 5, le plus grand barrage à voûtes
multiples au monde
|
Neige sous le déversoir du barrage Manic 5 |
Plaques commémoratives du barrage Daniel-Johnson (Manicouagan 5) |
Il faut reconnaître
pourtant que la sportive route - gravelée - en aura fait
voir à la voiture en plus de nous avoir fait manger une
bonne dose de poussière. Nous rentrons à Baie-Comeau, puis
allons dormir sur une plage à Pointe-aux-Outardes. |
Paysage
typique du Nord sur la route de la Manic
|
Nous n'irons pas plus loin que
Baie-Comeau sur la route de la Côte Nord.
Cabanes de pêche blanche (sur la glace) dans une anse de la Côte Nord |
Nous commençons à être
fatigués du camping et avons hâte de pouvoir nous doucher
et dormir dans un vrai lit. D'autre part la voiture
commence à nous soucier. Nous prenons la direction du lac
Saint-Jean, nous arrêtant le long de la côte pour visiter
une église, admirer une cascade ou une anse... |
J'essaie de faire
réparer la voiture à Chicoutimi car la traversée -
gravelée elle aussi - du magnifique parc de Chicoutimi,
vallonné et boisé, lui aura été fatale. Mais tous les
garages sont fermés, il faudra revenir lundi. |
Route du Parc en
gravelle
|
Rue et maison de Jean-Yves à Jonquières |
Je pense alors à appeler
les R. Jean-Yves, autre responsable québécois de l'un des
groupes accueillis l'an passé, très surpris, me répond
aussitôt et nous invite chez lui. |
Nous nous installons
pour un soir. On passe les photos de son voyage en France,
avant de nous endormir dans la chambre prêtée par l'une de
ses filles. |
Dans le jardin de Jean-Yves à Jonquières |
Dimanche 1er août 1971 : JONQUIÈRES
Je tente de contacter Joyce (une autre québécoise reçue en France en 1970), mais elle est en voyage à New York et ne rentrera que lundi; nous restons donc à Jonquières où Jean-Yves nous fait faire le tour de sa ville dans sa Camaro (s'il vous plaît !).
Alma: église St-Pierre (1962) |
|
Résidences étudiantes du CEGEP |
Puis visite du C.E.G.E.P. où
Jean-Yves est directeur adjoint à l'Éducation
Permanente. L'équipement - audio-visuel en particulier -
nous paraît luxueux.
|
Du haut des résidences, la vue
s'étend largement sur la campagne environnante. Nous
admirons la piscine intérieur, le circuit fermé de T.V.
desservant les pavillons, l'auditorium, etc. Le soir,
nous allons assister à un spectacle son et lumière au
Centre culturel.
|
Vue sur la campagne depuis le haut d'une des tours du CEGEP |
La matinée (comme tous les
lundi d'ailleurs, nous en prendrons l'habitude...) se passe
au garage où l'on nous pose un nouveau démarreur. Durant
l'après-midi, rencontre avec Claude Boily, psychologue
faisant du counselling au C.E.G.E.P. Dans la soirée, nous rejoignons Joyce à
Alma. Elle nous fait visiter la ville puis nous emmène
dans son camping "à la canadienne" (tente montée sur
plancher, raccordement à l'eau courante et à
l'électricité...). Elle déménage ainsi tous les ans pour
ses vacances d'été à 15 kilomètres de chez elle, sur la
plage de Saint-Gédéon.
|
Nous campons près d'elle
au bord du lac Saint-Jean, une grande étendue d'eau de 30
kilomètres de diamètre, aux rives plutôt plates. |
Voilier sur le lac St-Jean |
Il pleut à torrent; nous
aurions bien voulu aller visiter le village fantôme de
Val-Jalbert, mais devons y renoncer. Nous partons plutôt faire des
courses dans le nouveau centre d'achat d'Alma, vaste et luxueux.
Carte du 3 août 1971
Nous sommes maintenant dans la région du lac Saint-Jean où le temps n'est malheureusement pas très beau. Le tour de Gaspésie a été extraordinaire et le fleuve Saint-Laurent impressionnant. Mes amis surtout (nous en avons déjà visité trois) sont très accueillants et sympas. Nos projets d'émigration l'an prochain prennent forme : pays splendide, neuf, gens très sensibles, sociables, mode de vie élevé et décontracté. Un très beau voyage qui se déroule merveilleusement. Bises à tous. Jean-Paul
Monique
|
Monique devant la chute de Val-Jalbert |
Cette fois nous montons en haut de la chute. La vue est très étendue sur le lac, mais Joyce a bien du mal à escalader le raidillon : elle manque totalement d'entraînement, ce qui semble assez courant ici puisqu'elle prend sa voiture pour aller travailler à 200 mètres de chez elle ! |
Le soir nous allons souper chez les parents de
Joyce avec sa sœur Rachel (ils sont 12 enfants : une bonne vieille
famille québécoise !). On y mange d'excellentes truites congelées
pêchées par un membre de la famille. Puis nous passons la soirée
chez un autre membre du groupe de l'O.F.Q.J., Arthur, qui nous
projette ses films tournés en France.
|
Le pêcheur et autres plâtres devant l'entrée du Zoo de St-Félicien |
Nous y trouvons un intérêt à peu près nul, excepté le jardin public de Saint-Félicien dont les personnages réalistes en stuc peint nous font bien rire ! | Port de plaisance de Saint-Gédéon |
Rivage du Lac St-Jean près de
Pointe-Bleue
|
Je me sens de plus en plus mal (sinusite due à l'humidité froide de cette grande tente sans double toit). Quittant les rivages du lac pourtant pittoresque, nous retournerons donc dormir chez Jean-Yves à Jonquières. |
Je reste au chaud à la maison.
En fin d'après-midi nous allons faire nos adieux à Joyce dans son camping, puis rentrons dormir chez Jean-Yves. Ras le bol du Lac Saint-Jean décidément trop humide ! C'est décidé, nous partirons demain.
Lundi 9 août 1971 : de JONQUIÈRES aux ÉBOULEMENTS
Départ en direction de Québec en
suivant les rives du fjord du Saguenay.
Les prises répétées d'aspirine
n'arrivent pas à contrôler la douleur lancinante qui me
barre le front. Traversant Port-Alfred, nous arrêtons à
l'hôpital de la Baie des Ha! Ha!. Consultation, radio,
confirmation d'une sinusite aiguë; 10 minutes plus tard,
je suis piqué aux antibiotiques: le soir, congestion et
douleur ont disparu, je me sens guéri. Vive la médecine
québécoise !
|
Le fjord du Saguenay |
Deux heure plus tard,
traversant les terres très boisées via la Route 170 nous
rattrapons le St-Laurent à Saint-Siméon pour suivre la côte
Charlevoix, très belle avec ses caps, ses anses et ses
magnifiques points de vue sur l'estuaire du Saint-Laurent,
comme au dessus de Port-au-Persil. |
L'Anse de Port-au-Saumon
|
Au bord d'un lac en passant, ma "cabane au Canada"... |
Chapelle de Murray Bay |
Le moulin des Éboulements |
Nous ne pourrons visiter
le moulin des Éboulements car il ne fonctionne pas le jour
de notre passage. |
Nous nous rendons jusqu'à
Saint-Joseph-de-la-Rive, dormant sur la falaise devant
l'Ile-aux-Coudres avec vue sur le fleuve vers l'amont. |
Crépuscule sur le
St-Laurent devant l'Ïle aux Coudres
|
Mardi 10 août 1971 : de SAINT-JOSEPH-DE-LA-RIVE à
SAINTE-FOY
Basilique Sainte Anne de Beaupré |
Nous continuons de
monter vers Québec. La matinée passe à visiter la
basilique de Sainte-Anne de Beaupré, ce monument de
bigoterie et de mauvais goût élevé à la gloire de Sainte
Anne (beaucoup de Québécois sont d'origine
bretonne). Jusqu'où peut on peut exploiter le
touriste ou le pèlerin ! |
Statue de Sainte Anne |
Enfin nous arrivons à
Québec. Mauvaise impression dès le départ, il y a trop de
circulation dans le centre pour nous qui venons de rouler
quinze jours dans les campagnes ou les déserts de la
Gaspésie et de la Côte Nord. Nous cherchons un logement
dans la cité de l'Université Laval, mais il faudrait nous
séparer (il n'y a pas de pavillon mixte...) et les
chambres sont assez coûteuses. En dernier ressort, coup de
fil aux Drouin qui nous invitent à souper, mais ne peuvent
nous loger dans leur appartement exigu. Nous finissons par
aller planter notre tente dans un camping - payant, le
premier - à Sainte-Foy. |
Tour à bureaux sur Grande Allée |
Mercredi 11 août :
QUÉBEC
Vieux Québec : la
Porte Saint Jean
La Vieille ville depuis le
stationnement au pied de la Citadelle
|
Il pleut, le moral est
plutôt bas (camper sous la pluie...). Nous partons visiter
le vieux Québec pendant une éclaircie, mais nous nous
faisons saucer sur la Terrasse Dufferin par une averse. |
Sur les planches de la Terrasse Dufferin |
Monument à Champlain et dôme de la Grande Poste |
Hommage à Champlain, fondateur de Québec |
Le Château Frontenac depuis la Terrasse Dufferin |
Traversier Québec-Levis |
Rue du Trésor et ses artistes |
Rue du Trésor et ses artistes |
Après cette longue balade,
nous rentrons sur notre terrain de camping et levons le camp
en 4ème vitesse pour éviter de devoir payer une autre nuitée
en demeurant l'après-midi. Puis, une fois séchés, nous
retournons visiter la Basse Ville et ses remarquables
restaurations autour de la Place Royale. |
La Basse ville au pied de la Terrasse Dufferin |
Le Vieux Québec restauré |
La maison Chevalier (1762) |
Rue Notre-Dame et église N.D. des Victoires |
Restauration de la Maison Fornel (1656) sur la Place Royale |
Vieille maison et jardin rue Saint-Pierre |
Rue Sous-le-Fort |
Rue Sous-le-Cap |
La Place
Royale en restauration et ND-des-Victoires (1723)
|
Jeudi 12 août 1971 : QUÉBEC
Bâtiments de la nouvelle Université laval à Sainte-Foy |
Nous avons rendez-vous avec M. Ouellet, directeur du Département de Psychologie à l'Université Laval. Ses propositions nous semblent confuses et ne nous enthousiasment guère... |
Nous pique-niquons dans le
superbe Parc des Champs de Bataille où mourut Montcalm,
vaincu par Wolfe; ainsi la France perdit-elle le Canada... |
Le Cap Diamant, la Haute Ville et le Parc des Champs de Bataille |
La Citadelle de Québec |
Monique devant la citadelle |
Nous tentons de voir aussi
la relève de la garde à la Citadelle, mais arrivons quelques
minutes trop tard. |
Entrée de la Citadelle |
Bisons d'Amerique |
Nous partons ensuite
visiter le beau (surtout par son cadre) zoo de Québec,
installé en pleine nature sur les pentes d'une colline de
Charlesbourg, à 10 minutes au nord de la ville. On y expose
des exemplaires de la faune canadienne trop souvent
difficile à apercevoir même lors de nos balades à
l'extérieur de la ville. Un
peu d’histoire
|
Castor |
Marmotte ("siffleux") |
Rue
de la Haute Ville
|
Lettre
du 12 août 1971
Nous sommes maintenant à Québec,
après un séjour plus qu'humide au Lac Saint-Jean.
C'est au demeurant une région peu touristique, plate.
Nous y avons été très bien accueillis par mes
amis de l'an passé, mais le froid et l'humidité
m'ont fait attraper une sinusite vite soignée par une
injection d'antibiotiques. Nous allons commencer
maintenant nos visites dans les universités, ici
l'Université Laval à Québec, puis à Montréal où nous
serons dans huit jours, et enfin Sherbrooke, dans le
sud du pays. Nous allons continuer maintenant vers des zones plus urbaines, vers l'est. Je vous embrasse affectueusement. P.-S. Le sanctuaire de Sainte Anne est atroce, mais j'ai pensé à la sainte patronne de Maman... Jean-Paul |
Vendredi 13 août 1971 : QUÉBEC
Dans la matinée, nous
avons rendez-vous avec le professeur L'Archevêque, du département
des Sciences de l'Éducation à l'Université Laval. Il se montre
très sympathique, mais ne nous apprend pas grand chose de plus sur
son université, excepté la rivalité entre son département et celui
de la psychologie... Nous sommes de moins en moins tentés par
l'université Laval de Québec.
Puis nous assistons à la
relève partielle de la garde à la citadelle. |
Relève de la Garde à la Citadelle de Québec |
Piscine et pistes de ski au Lac Beauport |
Il fait beau, nous avons rendez-vous avec Léona qui nous emmène dans le camp de vacance qu'elle fréquente au Lac Beauport. |
Dans la soirée, nous
allons visiter l'Aquarium de Québec au pied du fameux pont
cantilever le plus long du monde (1907-1917)... |
L'Aquarium & le pont de Québec (1917) |
Le pont depuis l'Aquarium de Québec |
...à deux pas du grand pont
métallique franchissant le Saint-Laurent, en son temps le
plus long du monde. |
Pont de Québec |
Totem de l'Aquarium de Québec |
Samedi 14 août 1971 :
de QUÉBEC à l'ÎLE D'ORLÉANS
Les
chutes Montmorency depuis le pont de l'île d'Orléans
|
Nous nous levons tard,
puis Léona nous emmène chez sa mère, avant que nous
n'allions avec elle faire le tour de l’Île d'Orléans.
Empruntant le pont suspendu qui la relie à la terre ferme en
face des chutes Montmorency, nous parcourons la route
circulaire suivant les rives riantes de l'île. |
Dimanche 15 août : de QUÉBEC à VICTORIAVILLE
Ras le bol de Québec où il pleut sans discontinuer et dont nous avons le sentiment d'avoir vu toutes les curiosités vraiment intéressantes. Nous décidons de passer à Victoriaville avant de retourner à Montréal; nous en profiterons pour reprendre chez les Desrosiers nos imperméables oubliés au départ...
"Fête de l'Ancien Temps" |
Pour cela nous suivrons le Chemin du Roy, la première route construite sous le Régime Français pour relier Québec à Montréal. Près de Cap Rouge nous tombons sur une "Fête de l'Ancien Temps" où plusieurs personnes habillées comme au début du siècle paradent près de vénérables guimbardes rutilantes et astiquées, le tout dans la meilleure humeur... |
Festival antique... |
|
Un blouson exotique ! |
Costumes et tacots en harmonie |
Et une superbe Ford modèle T ! |
Un coup d’œil en passant
aux églises de Grondines et de Deschambault (cette dernière
surtout intéressante par son vieux presbytère de pierre)...
et de nouveau, panne ! La voiture a tant vibré depuis
notre départ que toutes les vis fixant l'alternateur ont
sauté (sans doute aussi a-t-il été mal remonté à Rimouski).
Il a tourné sur lui-même, et les cosses sont à la masse,
d'où allumage du voyant rouge au tableau de bord. Je répare
tant bien que mal (les garages sont tous fermés en ce
dimanche...) et nous repartons. |
Presbytère de Deschambault au-dessus du fleuve |
Nous passons dans la nuit à Trois-Rivières (sans rien en voir bien sûr) pour arriver enfin vers 23:30 chez Maurice et Rolande D.
par la Beauce, Vallée du Richelieu, Cantons de l'Est et la Mauricie
Lundi 16 août 1971 : VICTORIAVILLE
Comme de juste... au
garage ! Nous y passons la matinée. Durant l'après-midi Monique garde le petit Patrick pendant que je fais réparer la tondeuse de Maurice. Le soir, nous accompagnons la famille à une séance de radiographies pour le bébé à l'hôpital d'Arthabasca. |
Le petit Patrick et son chiot |
Dans la matinée nous partons chez Chantal T., une autre
stagiaire de l'O.F.Q.J. A 11:15, accident à Saint-Ferdinand :
deux ailes enfoncées, pare-chocs endommagé, moteur tournant
pas très rond. Heureusement pour notre maigre budget, notre
adversaire était dans son tort, et l'assurance paiera tout.
Nous arrivons chez les
T. vers 14:00; il n'y a personne à la maison de
Thetford-Mines, coincée entre deux talus de déblais
d'amiante, à deux pas des installations minières. |
Toute la famille se
trouve à son chalet du Grand Lac Saint-François. Nous
finissons par le trouver, fort bien situé ma foi
directement en bord du lac. |
Entrée du chalet familial au bord du Lac St-François |
Lac-St-Francois : les T. devant leur chalet au bord du lac |
Nous nous baignons et nous laissons inviter à séjourner au chalet. |
Dans la soirée Chantal
nous emmène faire un tour du côté de Disraeli et de
Black Lake. Disraeli est une petite ville au bord de
l'eau sans intérêt particulier; en revanche le cratère
de la mine d'amiante à ciel ouvert de Black Lake nous
impressionne beaucoup, surtout sous l'éclairage nocturne
qui accentue encore son caractère lunaire. |
Black Lake |
Black Lake : la mine d'amiante à ciel ouvert |
Black Lake : la mine d'amiante à ciel ouvert |
Thetford Mines de
nuit
Mercredi 18 août 1971 : LAC SAINT-FRANÇOIS
Monique dans les eaux brunes du lac Saint François |
Nous passons la
journée à faire des démarches auprès de l'assurance et
du garage pour faire réparer la voiture; que de
paperasserie et de temps perdu ! Puis rentrés au chalet,
nous nous baignons. La soirée s'achève devant la T.V. |
Jeudi 19 août 1971 : THETFORD-MINES
Nous passons une
journée relax : lever à 12:00, quelques courses en ville
avec Chantal, puis pédalo et baignade dans le Lac
Saint-François. |
Lac Saint-François |
Vendredi 20 août 1971 : de THETFORD-MINES à
SAINT-BENOIT-SUR-LE-LAC
Un mois déjà depuis notre arrivée... Nous n'avons guère eu le temps de nous ennuyer !
En début de matinée, nous récupérons la voiture réparée et prenons congé des T. qui nous ont si gentiment accueillis. Nous décidons de gagner Montréal en passant par le sud du Québec et donc par Sherbrooke dont nous sommes peu éloignés. La route se montre plutôt agréable (campagne très verte et collines entrecoupées de profondes vallées des Cantons de l'Est, proche de la Suisse Normande), mais il pleut bientôt à verse... |
Verdeur des Cantons de l'Est |
Notre visite à l'Université de Sherbrooke est
assez brève : encore trop jeune, elle ne nous offre aucun
programme intéressant au niveau du doctorat. A travers les
gouttes, nous avons juste le temps d'entrevoir une petite
ville assez quelconque, vouée à l'industrie légère et au
commerce, et nous filons dans la pluie.
L'Abbaye de Saint-Benoit |
Nous prenons la
route du lac Magog; le village du même nom est une jolie
station balnéaire qui nous apparaît un peu comme le
Bagnole de la région. Dans la lumière grisâtre d'une fin
d'après-midi couverte, nous visitons ensuite l'abbaye de
Saint-Benoît sur le Lac, dont la construction ne semble
pas terminée, dans un style "moderne" 1930 assez curieux
et un peu lourd. |
L'orage menaçant, nous
dormons - très mal mais au sec - sur le dur plancher
d'une cabane de carrière désaffectée. |
Notre cabane dans la carrière... |
Samedi 21 août 1971 : de SAINT-BENOIT à MONTRÉAL
Paysage de l'Estrie |
Au réveil - un peu
courbaturé - il fait très beau. Cette région nous parait
très riante, avec ses cottages soignés éparpillés dans
la nature, une végétation particulièrement luxuriante,
de petits lacs ou des rivières serpentant entre les
collines boisées... Ces paysages sont très pittoresques
et invitent à les explorer tous. |
Nous faisons moult détours pour
atteindre le vieux pont couvert de Stanbridge situé
sur une route maintenant désaffectée. Puis nous
visitons le musée du village installé dans l'ancien
moulin. Il contient en particulier un cirque miniature
dont les 120 pièces ont été sculptées dans le bois.
Toute cette région a beaucoup de cachet et de
charme... |
Pont couvert de
l'Estrie
|
Site de Chambly en
hiver (Krieghof)
|
Nous atteignons enfin le cours du
Richelieu que nous suivrons pour remonter à Montréal.
C'est une vallée large et assez belle en elle-même que
la présence de deux fort rend particulièrement
intéressante : le Fort Chambly, visité en début
d'après-midi... |
...et celui de
l'Ile-aux-Noix, dont nous apprenons l'existence en
visitant le précédent (la signalisation touristique
étant quasiment inexistante au
Québec...). Nous faisons alors
demi-tour pour passer la fin de l'après-midi à flâner
dans ce bel ensemble de fortifications de terre
entourant d'anciennes casernes isolées au milieu de la
rivière. |
Fort Lennox (Île-aux-Noix) |
Maison traditionnelle de la Vallée du Richelieu |
Traversant ensuite plusieurs villages garnis de vieilles maisons pittoresques d'inspiration victorienne, nous gagnons Montréal dans la soirée. |
5. MONTRÉAL
N'ayant pas tenu de journal pour la suite de notre séjour, il m'est difficile d'en rapporter le déroulement. C'est pourquoi les pages qui suivent présentent davantage nos souvenirs imagés du Québec comme une suite de visites à droite et à gauche que sous la forme d'un récit continu. J'ai également inséré quelques cartes postales et leurs commentaires "sur le vif".
Notre bachelor (studio) rue Berri |
Carte du 23 août 1971 à Mamy
(Germaine Ringuenet Barbe, ma très religieuse grand-mère...) Notre voyage se déroule toujours aussi bien dans ce pays plus remarquable par ses paysages et sa nature que par ses monuments (exceptées les églises très riches et très belles). Je t'embrasse affectueusement, en attendant de te retrouver dans un mois. Jean-Paul
|
Basilique Notre-Dame de Montréal |
Moulin de Repentigny |
La Rue des Ursulines à Trois-Rivières sous la pluie : Maison des Gannes (1756) et maison Hertel de la Fresnière (1829) |
Rue
Saint-Paul depuis la Place Jacques-Cartier :
le Marché Bonsecours et la chapelle N-D. de Bonsecours |
Lettre
du 28 août 1971
Mes "affaires" marchent bien et je commence à y voir plus clair dans l'enseignement et la pratique de la psycho ici. Les postes sont assez faciles à trouver tant le besoin est grand dans tous les domaines. Le doctorat par contre semble plus difficile et long qu'en France, mais sûrement plus intéressant parce que plus appliqué. Il comporte en effet un an d'internat et un an de scolarité avant de commencer la thèse. Je pense donc me former à la thérapie analytique infantile tout en suivant mon internat, et préparer mon mémoire de Psycho-Prat dans ce domaine afin d'introduire ma thèse. Il ne semble pas que nous aurions des difficultés particulières à nous intégrer au milieu psy (nous commençons à connaître bon nombre de personnes compétentes et reconnues), mais le problème demeure de savoir si oui ou non nous obtiendrons chacun une bourse d'étude. Jean-Paul a trouvé une boite de formation à la dynamique de groupe très intéressante, mais cela ne pourra sans doute pas lui servir d'internat. Nous allons cet après-midi à l'Université pour renseignements complémentaires. J'espère que ce week-end j'aurai le temps de visiter le Vieux Montréal dont je n'ai vu jusqu'ici que la cathédrale et le restaurant de Maurice Cambin. Je vous embrasse tous très fort. Monique |
Marché Bonsecours rue Saint-Paul |
Enseigne rue Saint-Paul |
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Grille
d'entrée dans la cour des écuries d'Youville
|
Maison de la Sauvegarde |
Maison des Arts de La Sauvegarde rue Notre-Dame |
Dans le quartier chinois |
Dans le quartier chinois la nuit |
Ruelle et escaliers de secours près du Quartier chinois |
Sur la Plazza Saint-Hubert |
Le «lac» du Parc Lafontaine |
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Monique téléphone devant Christ Church Cathedral |
Rue Sainte-Catherine |
Jean-Paul près du Belvédère Camilien-Houde |
Westmount Square (Mies Van der Rohe) depuis le Belvédère de Westmount |
Vue de Westmount vers le sud; les tours de Mies Van der Rohe |
Massif de fleurs à l'entrée du Jardin botanique |
Monique dans la serre tropicale des épiphytes |
Jean-Paul devant le bassin des nénuphars |
Jardin d'eau du Jardin botanique de Montréal |
Nymphéas |
Lupins |
Jardin alpin |
Monique devant le jardin alpin |
Jardinage par et pour les enfants |
Les pavillons sur l'île Notre-Dame |
Nations Unies |
Pavillon du Québec |
Dans
le pavillon, échantillons de la culture québécoise.
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Objets introuvables... |
Brasserie bavaroise |
Enluminure d'Iran |
Collier iranien or et lapi lazulli |
Le pavillon du Japon en 1967 |
Changement de propriétaire pour 1971... |
Jardin d'eau du pavillon du Japon |
Allemagne |
Australie |
Mariachis de Mexico
Chine |
Tchécoslovaquie 1967 |
La Biosphère des États-Unis |
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Thailande |
Pavillon des Amérindiens |
Pavillon d'israel |
Lettre
du 3 septembre 1971
Je devais partir ce lundi de Montréal, mais j'ai encore tellement de rendez-vous et de travail que je m'en irai seulement samedi le 11 septembre en direction de Victoriaville où nous devons voir nos amis et revendre la voiture avant de rentrer. Comme lundi c'est la fête du Travail, le week-end est très long et nous allons en profiter pour nous balader un peu autour de la ville que nous n'avons pas encore quittée depuis 15 jours (visite de l'exposition Terre des Hommes en particulier). J'ai fêté mes 22 ans chez Maurice Cambin avec des Français, nous nous sommes couchés à 5 heures du matin ! C'était bien sympa, mais j'étais crevée... Madame Mourez a écrit qu'elle vous avait envoyé nos premières photos, vous avez donc déjà un premier aperçu du pays. Quant à moi j'ai envoyé sans chèque de paiement une pellicule à développer, a-t-elle été retournée à la maison ? Si oui, gardez-la bien de côté. Je vous embrasse bien fort Monique |
Paysage d'eau, de forêts et
de collines dans les Laurentides |
Monique monte sur le Montagne des Millions à St-Donat |
St-Donat, depuis le haut de la Montagne des Millions |
Lac dans le parc du Mont-Tremblant |
Parc du Mont-Tremblant : la Chute-aux-Rats |
Du haut de la Chute-aux-Rats |
Route du Parc du Mont-Tremblant |
Pique-nique au bord de la rivière Diable dans le Parc du Mont-Tremblant |
La Chute de la Diable |
Centre d'accueil du Lac Monroe |
Le paisible Lac des Femmes |
|
Beetle et Habitat 67 |
Souvenir du chantier... |
Un jardin fort habité... |
Sur la route de
l'Abitibi (R.117), au milieu de nulle part, interrompant
brusquement le défilé interminable des arbres, un étalage
de nains et autres personnages vivement colorés, comme
pour meubler l'espace et compléter un peu le vert
ambiant.... |
Un tamia « Suisse » dans le camping du Parc de la Gatineau |
Incendie d'église à Hull |
Monique cherche son chemin à Ottawa |
Parlement : la tour de la Paix (1927) |
Vue
depuis le site de la future maison des D. à Arthabasca |
DÉPLACEMENTS :
Transports en commun : | |
Paris - New York - Paris (avion) New York - Montréal (bus) Montréal - New York (bus) Métro Bateau d'excursion à Percé Traversier des Escoumins Traversier de Carillon Monorail Expo 67 Bus Victoriaville -Montréal Bus N-Y Airport Total |
300,00 $
33,90 $ 33,90 $ 4,80 $ 5,00 $ 9,00 $ 1,30 $ 1,00 $ 7,90 $ 5,00 $ _________ 401,80 $ |
Voiture (achat et réparations) : | |
Perte sur achat-rachat Immatriculation Assurance Huile Garage Rimouski Garage Kénogami Garage Kénogami Garage Sainte-Anne Garage Victoriaville Vidange Crevaison et remorquage Tournevis Total |
150,00 $
23,00 $ 38,00 $ 1,00 $ 28,82 $ 6,83 $ 34,40 $ 1,50 $ 8,00 $ 2,25 $ 10,00 $ 0,53 $ _______ 304,33 $ |
Essence |
82,42 $
|
TOTAL DES FRAIS DE DÉPLACEMENTS |
788,55 $
|
FRAIS DE SÉJOUR :
Alimentation |
103,69 $
|
Logement : Appartement à Montréal Camping Québec (2 nuits) Camping parc de la Gatineau (Ottawa) Total du logement |
54,00 $
5,00 $ 2,00 $ ________ 61,00 $ |
DIVERS
Cadeaux Téléphones et courrier Pellicules Visites Pharmacie Autres (chaussures, lessive, change) Total des divers |
2,44 $
17,96 $ 30,64 $ 6,00 $ 13,34 $ 21,98 $ ________ 92,36 $ |
COÛT TOTAL DU VOYAGE à 2 |
1 045,60 $ CND
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